Non à Macron, Oui à la Révolution !
La loi Macron s'inscrit dans un projet beaucoup plus vaste que celui auquel on croit. Elle a pour but de déstabiliser fondamentalement ce qu'est le socialisme :
En menaçant la défense traditionnelle des salariés : le travail du dimanche
En protégeant les plus riches : exonération de taxe sur les "actions libres" (c'est à dire celle sur les nouvelles technologies. En somme seul ceux possédant déjà un portefeuille d'investissement conséquent, verront la taxe sur leur bonus diminué de 50 %.
EN FINIR AVEC CETTE FAUSSE GAUCHE
Bien comprendre l'avènement récent de Macron au gouvernement, c'est bien comprendre l'avènement d'un nouveau courant de pensée néo-conservateur au sein même de la gauche française. Pour cela, il faut revenir à l’élection en 1997 de Lionel Jospin en tant que 1er ministre. Jacques Chirac avait décidé de dissoudre l'assemblée nationale afin de se reconstituer une vraie majorité de droite. Malheureusement (ou heureusement ) pour lui, la gauche passa donc à la majorité des sièges.
La politique qu'il décida de mener s'appuya sur une croissance mondiale positive, et les cinq années qui suivirent, 1997-2001, permirent au Parti Socialiste d'engager de grandes réformes. On doit notamment l'apparition des 35heures à Martine Auvbry. Mais pour le reste, une des plus grande vagues de privatisation de l'économie tout gouvernement confondu, s'engagea. Aussi, était il difficile de comprendre l'acceptation de la logique du marché tout puissant dans laquelle la "Gauche" semblait croire à présent.
Mais la croissance économique favorable, ainsi que ces fameuses 35h ou encore la création d'une police de proximité ; masquaient véritablement l'âme du projet socialo-capitaliste : permettre à la grande entreprise de prospérer, et ce, par tous les moyens permis, même et surtout ceux prônés par le patronat et la droite. Le "Grand Schisme" intervint donc lors de la campagne de Lionel Jospin en 2002, où il nous dit :
"ce programme électoral, n'est pas un projet socialiste". Onde de choc, stupeur, mais à la faveur des évènements qui allaient suivre, tout cela allait être un peu oublié.
MENER LE COMBAT DES IDEES

C’était dire aux électeurs, que la base de 5 millions d'électeurs du FN pouvait passer à 10 millions en une semaine et envisager une victoire. J'ai donc voté blanc, évidement. Mais tous ceci montre bien à quel point la lutte des idées est importante. Avec un combat clair, et des idées précises sur ce que doit être la société, on fait déjà l'essentiel du travail électoral. Les luttes pour changer de société doivent trouver des adversaires naturels.
En ce sens, l'avènement d'Emmanuel Macron montre un profond dysfonctionnement dans l'appareil du parti socialiste. C'est un banquier, non un banquier philanthrope, mais un vrai banquier misanthrope. Il faut comprendre que mettre en avant une telle personnalité, qui échoue face à l’adversité du combat politique en se réfugiant dans la finance, est symptomatique de ce qui compose l'homme. Attiré par les sirènes de la finance à des fins d'enrichissement personnel, il doit son aura politique à la seul valeur de son appétit sans scrupules pour la gloire et le vice de l’argent.
AGIR MAINTENANT
Il s'agit donc de se regrouper, de se fédérer et de décider ensemble d'un nouveau tournant pour la gauche française. J'avais déjà mis en garde contre Valls ici, bien avant qu'il soir premier ministre. Aussi, avec le nouveau petit génie de la finance au gouvernement, on a ici l'épée et le bouclier de l'oligarchie qui dirige le pays. Alors que faire ?
1. La priorité des priorités dans une société est de libérer l'individu de ce qui l'asservi physiquement : les contraintes naturelles liés à son environnement par exemple. Aussi, il ne doit plus exister une seule personne sans toit en France. Toute les conditions sont déjà remplies, puisque par exemple en Ile De France, de nombreux logements vides existent, suffisant pour accueillir la plus large population de SDF au sein de notre pays.
2. La seconde des priorités est de permettre à chacun de pouvoir manger à sa faim. Dans la cinquième économie du monde, cela ne devrait vraisemblablement pas être un problème. Surtout que nous ne sommes "que" 60 millions. Aussi, la transformation par un contrôle sanitaire des repas gaspillés doivent pouvoir être reconditionnés et distribués. Tout comme la bataille sur les dates de péremption de la grande distribution doivent pouvoir profiter aux plus démunis.
3. Enfin, la dernière des priorités fondamentales, est de donner aux citoyens de ce pays le pouvoir de changer leur destin et le cours de l' Histoire. Pour ce faire deux leviers doivent leur être remis :
- un levier institutionnel, à travers l'expression de la démocratie participative.
- un levier financier, à travers le revenu minimum garanti.
C'est maintenant, après la politique de cow-boy de Nicolas Sarkozy, et les errements de François Hollande, que doit se constituer un groupe de combat pour faire valoir ces droits.
Révolutionnairement Vôtre,
Boris Rannou