samedi 24 septembre 2011 - par Toto

Non, Davis ! tu n’iras pas au paradis, ni en enfer

Je ne crois pas qu’il y ait une vie après la mort, parce-que je crois à la vie éternelle.

Oui l’homme et la femme ont droit après leur mort à une vie éternelle, pourquoi aller chercher un walhalla ou un paradis au-dessus des nuages, avec de petits anges roses et dodu virvoltant deci-delà.
Cherchons plutôt à voir en quoi nous bénéficions déjà de la vie éternelle.
 
On sait par la science que l’homme et la femme transmettent de leur vivant à leurs descendants un patrimoine génétique. 
Par la transmission de l’ADN, mon corps s’est dédoublé et même multiplié (j’ai 2 enfants) et leurs enfants transmettrons une partie de mon corps toujours vivant. 
N’est il pas merveilleux ce génome humain !
 
Grace à l’acide désoxyribonucléique, me voici à la séquence génomique du spectateur de la vie éternelle.
Croissez et multipliez, mes enfants, que ma vie éternelle ne soit pas trop courte.
 
Oui le corps, c’est bien mais ce n’est pas tout et l’esprit ? 
Ha oui, c’est vrai j’ai l’esprit ailleurs ! À quoi pensais je Davis ? 
Je pense donc je suis ! Nous disait Descartes. 
Je ne penserais plus après ma mort donc je ne serai plus ?
 
Qu’est-ce que mon esprit aura laissé de son vivant sur cette terre ?
Oui, je m’imagine partir au pays du grand repos. 
Mon esprit aura laissé tout ce que j’ai transmis à mes enfants par l’éducation que je leur ai donné, et qui sait ?
par mimétisme quelques traits de caractères, quelques défauts ou qualités. 
 
Notre esprit laisse pas seulement des souvenirs, mais une empreinte et des traces de notre passage.
Ces traces sont plus marquées pour nos proches et notre entourage. 
Pour les personnes croisées mes jours de bonne humeur, mon esprit aura laissé j’espère quelques sourires. 
A l’échelle du temps humain, l’esprit laisse quelques traces légères, un peu comme le battement d’aile d’un papillon pourrait affecter le climat de notre planète.
 
J’envie les écrivains, artistes, créateurs, savants et architectes qui marquent leur époque.
Antonio Gaudy n’est plus là, mais sa Sagrada familia marque encore ma mémoire et mon imagination.
Mozart diparu le 5 décembre 1791, me fait encore vibrer par la voie de sa reine de la nuit, il me fait toujours rire par son « cosi fan tutte ».
 
De même j’aurai aimé que le « gare au gorille » de Brassens hante un peu plus quelques juges et procureurs américains penché sur le cas de Troy Davis.
 
Oui je me serais bien vu, les tirer par l’oreille et les emmener dans un maquis.
 
 
"Sept des neuf témoins qui avaient accusé Troy Davis sont revenus sur leur déposition originale en 1991, avouant avoir menti. Beaucoup ont déclaré avoir agi sous la pression des enquêteurs. Parmi eux, un illettré aurait signé sa déposition, rédigée par la police, alors qu'il n'était pas capable de la lire, une jeune femme qui était en liberté conditionnelle a eu peur de dire aux policiers qu'elle n'avait pas vu le tireur et enfin un adolescent a accusé Troy Davis sous la menace de poursuites pour complicité. Parmi les deux témoins à ne pas s'être rétractés, l'un d'eux, Sylvester Coles, avait accusé Davis le premier, mais a lui-même été accusé dumeurtre par plusieurs témoins. L'autre témoin, Steven Sanders, avait affirmé que le meurtrier était gaucher, ce qui n'est pas le cas de Davis. Il n'existe aucune preuve matérielle qui pourrait culpabiliser Davis ; sa condamnation repose exclusivement sur les affirmations de ces témoins."


9 réactions


    • Toto Toto 24 septembre 2011 16:29

      Je n’ai pas pris parti pour ou contre la culpabilité de Dawis, maispeu importe et rien ne prouve que les écris d’Ann Coulter sont fiable. Elle a son parti pris (républicain) conservateur à tord et à travers.
      à mes yeux un homme qui condamne un autre à la peine de mort, fut il juge, notable riche et bien noté, mérite bien que je le prenne par l’oreille avant de le prendre par autre chose.


  •  C BARRATIER C BARRATIER 24 septembre 2011 18:12

    Rien ne se perd....rien ne se crée, tout se transforme...la vie est une forme particulière de l’organisation de l’énergie, l’énergie est la princiale caractéristique de l’univers, nos énergies appartiennent à l’univers.
    Il est heureux que l’homme ne déroge pas à l’universelle énergie, il en modèle une minusccule parcelle, la sienne, qui ne se perd pas. Là est l’harmonie et le bien être, et j’avoue ne pas bien comprendre tant de gens qui pensent mort, résurrection, punition, récompense pour meubler leur grande ignorance.
    Voir ici « Sens de la vie, sens de l’univers »

    http://chessy2008.free.fr/news/news.php?id=59


  • Loatse Loatse 24 septembre 2011 22:18

    Je pense à tous ces hommes et ces femmes qui ne laissent aucune descendance derrière eux... que deviennent ils ? Peut on réduire la vie à la transmission de son patrimoine génétique ??

    Il suffit pourtant de les observer ces enfants à qui l’on a transmis nos gènes pour comprendre qu’ils ne sont pas « nous », qu’ils n’aspirent qu’à une chose : Etre unique... ne pas porter sur leurs épaules le poids de leur hérédité, s’en détacher même...

    Cet « héritage » je les en dispense....quitte à disparâitre corps et âme


    • Toto Toto 24 septembre 2011 22:37

      Bonsoir Loatse, ça me fait plaisir de te voir ici, car j’aprécie tes remarque et commentaires que je peux lire à droite à gauche.

      Oui pour ceux qui ne laissent pas de descendance je me suis aussi posé la question, je dirais que notre corps si il ne laisse pas de descendance, va nourrire à nouveau la terre, l’eau s’évapore il ne reste que poussières. et comme dans le « roi lion » le cycle de la vie continu.
       oui nos enfants ne portent pas le poids de notre hérédité sur leurs épaules, encore qu’il peut arriver qu’il y ait des maladies à caractère hériditaires.

    • Loatse Loatse 24 septembre 2011 23:02

      Bonsoir toto,

      moi aussi j’apprécie de te lire...et puis ton article fort intéressant au demeurant, me permet de mettre mon grain de sel ;)

      Un petite anecdote à propos de cette dissolution dans le grand tout (ou le grand rien c’est selon :)

      Le commandant Cousteau desespérait son épouse, croyante, par son athéisme convaincu..

      Plus pour la rassurer quand à une hypothétique existence post-mortem (que ce mot est laid), celui ci lui promit que, s’il se trouvait un au delà, il ne manquerait pas de lui faire signe...

      Cousteau décéda quelques années plus tard . Le jour de ses obsèques en mer, tandis que l’on dispersait ses cendres dans l’ocean, le regard de son épouse fut attiré par un drôle de phénomène dans le ciel juste au dessus du bateau..

      Un gigantesque nuage en forme de coeur, d’une perfection troublante y était apparu.... :)






    • Toto Toto 25 septembre 2011 09:33

      Meci Loatse, je ne connaissais pas l’annecdocte
      un peu de poésie fait du bien. j’aimerai un jour à défaut de nourrir des pissenlits par la racine
      plutot imaginer un champs de coquelicots et quelques bleuets, quelques beau spécimens de pissenlits que des enfants viendraient soufler et éparpiller.


  • Jean Eymard-Descons 25 septembre 2011 00:12

    Je ne connaissais pas cette histoire de Toto...
    Une des plus drôles assurément !


    • Toto Toto 25 septembre 2011 09:35

      Merci jean,
      et tu n’as encore rien vu, je suis aussi doué pour les math
      0+0 =  ?


  •  C BARRATIER C BARRATIER 25 septembre 2011 19:26

    Loatse, bien sûr que le « rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme » ne passe pas forcément par des gènes ! L’énergie dans son organisation personnelle qui est notre vie, notre personne, notre pensée, notre envie de nous dépasser, reste l’énergie de l’univers....

    Je pense que par l’éducation, la culture, il se transmet des choses importantes. J’avais dédaigné les ouvrages d’un conquérant de l’Afrique, - un parent d’une « autre branche », Albert Baratier, « A travers l’Afrique ». Un conquérant sorti de St Cyr, un cavalier sabre au clair, un lieutenant colonel apprécié par MARCHAND et toute l’équipe de la mission de recherche des sources du Nil, un écrivain où j’ai trouvé avec surprise mon style, ma forme de pensée, et ma conception de la vie. Dans « A travers l’Afrique », au chapitre « le Sphinx » : voilà quelques « paroles » qu’il prête à l’énigmatique figure.
    «  »Faut il donc se coucher et attendre, parce que tout n’est que vanité ?...cheche la vie là où elle est, dans l’effort, dans la force. L’évolution, comme vous appelez aujourd’hui la vie, doit avoir pour terme le surhumain« ......Français, fils de PROMETHEE qui, toujours, essayez de dérober le feu du ciel, vous ne sauriez descendre...L’Egypte s’était assoupie dans l’esclavage ;vous avez réveillé son âme. N’as-tu pas entendu le long de ta route ? Devant toi, il n’y aqu’un instant, les femmes du grand harem, en passant, n’ont elles pas soulevé leur voile, te rendant l’hommage suprême de la reconnaissance de leur peuple ?
    Va, ne regrette rien. Ne regrette pas l’effort. N’offense pas le soleil ! Chaque vie est le résultat des vies précédentes, la tienne sert à la formation de vies futures. L’acte se prolonge dans le temps ; toutes les heures ne s’engouffrent pas en tourbillon dans le passé »..
    Ses récits laissent la plus grande place à la nature, aux peuples rencontrés pour lesquels il ressent respect et admiration, sa mission étant de de les comprendre. Son livre est un hymne à l’Afrique. Nous n’étions alors pas encore en 1900.

    On n’avait pas attendu Internet pour ce débat important !


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