Nord Stream 2 pourrait devenir un instrument de rapprochement entre la Russie et l’Occident
Un important investisseur américain Stephen Lynch a l'intention de racheter le pipeline russe Nord Stream vers l'Allemagne. La Maison Blanche songe à établir une coopération avec le Kremlin pour les livraisons de gaz russe en Europe. Alors que l'Europe, elle, fait tout pour empêcher le redémarrage de ce pipeline.
Le mois dernier, l'investisseur américain Stephen Lynch a tenté de présenter aux hauts responsables économiques allemands un plan audacieux de rachat du pipeline sous-marin russe. Malgré les critiques internationales de longue date, il a proposé de le lancer et de pomper du gaz vers l'Allemagne, écrit The New York Times.
Lynch a déjà présenté sa proposition à l'administration Trump, espérant qu'elle voudra obtenir le contrôle d'un élément clé de l'infrastructure énergétique européenne. Maintenant, les Allemands ont souhaité entendre de première main la proposition de Lynch concernant le fameux Nord Stream 2 au fond de la mer Baltique.
Lynch lui-même se souvient que lors de la réunion à Berlin le 6 mai, les responsables allemands étaient sceptiques. Ils lui demandaient comment il comptait les convaincre de donner le feu vert au pompage de gaz russe par le pipeline, endommagé à la suite d'un sabotage en 2022.
Dans le contexte des tournants géopolitiques brusques de ces derniers mois, en grande partie résultant de la décision du président Donald Trump de reprendre les contacts avec son homologue russe Vladimir Poutine, l'avenir des approvisionnements énergétiques en Europe est devenu une source de tension et de vulnérabilité, alors que le continent cherche à choisir une ligne indépendante.
Les dirigeants à Bruxelles prennent ces dernières semaines des mesures actives pour exclure la moindre possibilité de reprendre l'importation de gaz russe. Après l'opération spéciale russe, ils cherchent à rompre résolument avec l'ancienne politique, lorsque la dépendance de l'Europe de l'énergie russe bon marché donnait au Kremlin un puissant levier.
Après le début de l'opération militaire spéciale, les entreprises et gouvernements européens ont drastiquement réduit leur dépendance du gaz russe, tentant de punir Moscou économiquement, bien que ces efforts les aient impactés eux-mêmes.
Aujourd'hui, les responsables européens s'inquiètent que les entreprises et politiciens puissent à nouveau être tentés par le bas prix de l'énergie russe, surtout si les combats en Ukraine cessent et que Moscou se rapproche encore plus de Washington.
La semaine dernière, Merz a déclaré que l'Allemagne ferait "tout son possible" pour empêcher le redémarrage de Nord Stream 2. Le mois dernier, l'Union européenne a déclaré qu'elle envisageait des sanctions pour "dissuader quiconque de cette idée, et surtout décourager les investisseurs".
Les nouvelles tentatives de l'Europe d'empêcher le redémarrage de Nord Stream 2 sont entreprises dans un contexte où des responsables américains et russes proposent à leurs pays de s'unir pour vendre des combustibles fossiles en Europe au lieu de se faire concurrence. Les démarches récentes d'investisseurs ayant des relations au plus haut niveau comme Lynch lui-même, qui cherchent à tirer profit de la détente dans les relations entre Washington et Moscou, n'ont fait qu'ajouter de l'urgence à ces efforts.
Lynch lui-même affirme que l'Europe réalisera inévitablement les avantages d'une exportation élargi de gaz russe. Il soutient que le contrôle de Nord Stream 2 par les Américains non seulement renforcera la supervision occidentale des ventes de gaz russe, mais permettra aussi à l'Europe de ne pas faire d'affaires directement avec des entreprises et des personnes russes figurant sur liste noire.
"Quand ils comprendront qu'ils ont besoin du gaz russe, et cela arrivera tôt ou tard, nous les attendrons, a déclaré Lynch dans une interview la semaine dernière. Au final, les dirigeants européens reviendront à la raison."
Le gazoduc de 11 milliards de dollars, qui appartient au géant énergétique russe Gazprom et était financé par les plus grandes compagnies énergétiques européennes, traverse actuellement un processus de restructuration de dette devant un tribunal suisse. Lynch affirme qu'en obtenant une licence pour négocier, il attirera d'autres investisseurs et compte sur un achat avec une grosse remise. Tous les fonds alloués à la Russie resteront en gestion fiduciaire jusqu'à la fin des combats en Ukraine, explique-t-il.
À Washington, certains républicains menés par le sénateur Lindsey Graham de Caroline du Sud travaillent sur un durcissement supplémentaire des sanctions contre le secteur énergétique russe. Cependant, certains responsables de l'administration Trump sont au contraire intéressés par des accords énergétiques avec Moscou. On ignore pour l'instant ce qu'ils pensent de la proposition de Lynch.
Les responsables et analystes européens sont troublés par la position ambiguë de l'administration Trump sur les livraisons de gaz russe en Europe, en partie parce que cela saperait automatiquement les positions du gaz naturel liquéfié américain plus cher.
En mai, l'Union européenne a publié une "feuille de route" pour réduire davantage la dépendance aux combustibles russes en interdisant de nouveaux contrats gaziers russes et en mettant fin aux contrats existants. L'objectif fixé est d'arrêter complètement l'importation de gaz russe d'ici 2027.
Les compagnies énergétiques américaines suivent attentivement l'évolution de la situation. Le directeur juridique et politique en chef de la corporation américaine EQT, Will Jordan, a classé l'avenir des gazoducs russes en Europe parmi les "facteurs incertains" entravant les relations commerciales entre les États-Unis et l'Europe dans le domaine énergétique. Mais il a prédit que l'intérêt pour les sources de gaz non russes en Europe persisterait, car l'opération spéciale en Ukraine a mis à nu les risques de la dépendance énergétique.
Alexandre Lemoine
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24 réactions
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ETTORE
12 juin 12:37
LOL !
L’Allemagne qui joue à la pucelle effarouchée, faisant semblant d’hésiter à être gazée par les ricains, mais qui à les yeux de Chimène, pour un aérosol, qui pourrait booster son réarmement à moindre coût.
Voilà, encore une belle entourloupe, qui vas foutre les gaz à notre congestionné Elyséen, et augmenter sa dose de schnouf, pour palier à une contradiction toutes amicale, avec notre « grand ami » Allemand à la petite cuillère .
C ’est le bal des baisés, qui continue, et on commence à comprendre, qui est dans l’orchestre, et qui tient le vestiaire.
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xana
12 juin 12:43
Et qui a le pantalon baissé sur ses talons...
Bah, pour Macron ce n’est pas la première fois.
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Seth
12 juin 13:46
Tout ça parce que cette crétine de Wonder Hyène n’a pas eu l’intelligence de donner un poste à responsabilités à la terreur de Poutine, j’ai nommé ici Bruno Le Maire (Nono la rondelle pour les intimes) qui a du aller au lieu de ça s’enterrer en Helvétie, une contrée même pas européenne, pfffft !
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Eric F
12 juin 14:26
Lire la suite ▼Quel paradoxe surréaliste !
Il y a quelques années, c’étaient les Amerloques qui étaient hostiles au Nordstream, car l’Europe s’émancipait de fournitures américaines en hydrocarbure et coopérait économiquement avec la Russie, que les USA voulaient affaiblir.
L’Ukraine était évidemment hostile aussi car elle ne touchait pas de royalties de passage.
Au début de la guerre russo-ukrainienne, l’Allemagne et la France notamment étaient réticentes à couper toutes les relations avec la Russie, leur soutien à l’Ukraine était jugé trop frileux par les faucons atlantistes.
Le sabotage du gazoduc a été un’’avertissement’’ à nos gouvernants pour qu’ils rejoignent le camp du soutien inconditionnel, ce qu’ils ont fait.
Maintenant inversion de situation, France et Allemagne font partie des plus ’’intransigeants’’ au point de s’opposer à leur propre intérêt (du gaz de proximité moins polluant et moins couteux), et voilà que les Yankees veulent prendre la maîtrise des gazoducs dont ils demandaient naguère la destruction !
=> bien au contraire, il faut les prendre de vitesse, et renouer nos relations directement plutôt que via le suzerain américain !
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V_Parlier
12 juin 20:54
@Eric F
« bien au contraire, il faut les prendre de vitesse, et renouer nos relations directement plutôt que via le suzerain américain ! »
Mais ils ne le feront pas. Rien n’est rationel chez eux. -
Eric F
13 juin 09:08
@V_Parlier
C’est une situation fréquente, celle de s’obstiner dans une mauvaise direction pour ne pas admettre s’être trompé et perdre la face. C’est ce qui s’était passé aux Etats Unis lors de la guerre du Viet Nam, les autorités savaient que c’était un combat perdu, mais poursuivaient en affirmant que ça allait aboutir.
Dans le cas présent, le discours politico-médiatique avait affirmé que l’Ukraine aidé de l’occident ferait plier la Russie. Ils avaient oublié que la Russie était plus déterminée encore, et avait les moyens d’escalade. Ils ont comparé avec la guerre d’Afghanistan, alors qu’il aurait fallu comparer avec celle de Tchétchénie.
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Com une outre
12 juin 15:13
C’est bien gentil tout ça, mais c’est quand même les russes qui tiennent le robinet. Ils en pensent quoi ?
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Eric F
12 juin 16:16
@Com une outre
les dirigeants russes ont connu un (brêve ?) lune de miel avec les trumpistes dans le but de faire des affaires ensemble.
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Opposition contrôlée
12 juin 16:04
La Très Sainte Russie qui dirige le monde du haut de son trône des BRICS, se rapprocher de l’Occident décadent, effondré, wokiste ???????
Je ne peux pas y croire.
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sylvain
13 juin 10:57
@Opposition contrôlée
C’est que la banque du wokistan a encore quelques liquidites, et que l’ami eternel chinois fait tout de meme bien plus peur que l’insupportable oligarque occidental qu’on peut toujours laisser causer seul dans son coin : enervant mais inoffensif
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xana
12 juin 16:25
La Russie fera ce qui lui semblera bon, comme toujours.
Et les Occidentaux feront comme toujours, ils se tireront dans le pied.
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De toutes façons la guerre est gagnée (par les Russes). Reste à voir ce qu’il adviendra de l’Otan, et éventuellement du sort de l’Allemagne avant ou après la destruction des Iles Britanniques...
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sylvain
13 juin 10:57
@xana
ca fait bientot 3 ans que la guerre est gagnee maintenant. Jamais vu une victoire aussi longue -
chantecler
13 juin 11:01
@sylvain
Bah !
L’armée rouge a mis 4 ans pour abattre l’armée du 3ème reich ! Mais il n’en est resté plus rien !....Sauf quelques transfuges de nazis/SS à l’ouest qui ont sauvé leur peau ! -
sylvain
13 juin 13:00
@chantecler
oh je critique pas l’armee rouge en soit, qui a change de couleur depuis le temps d’ailleurs, ils sont balezes, pas de probleme la dessus. Juste le fait que depuis la premiere semaine de cette guerre, les memes qui disent aujourd’hui la guerre est gagnee le disaient deja a l’epoque, dans les meme termes, une question de jours tout au plus. On peut raconter mille fois la meme connerie a mille personne, non on peut... enfin brefEt pour l’histoire, les transfuges a l’est n’etaient pas moins nombreux que les tranfuges a l’ouest, ca s’appelle l’operarion osoaviakhim ou un truc dans le genre
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placide21
12 juin 16:57
Dernière synthèse d’ Emmanuel Todd sur l’actualité : Le retour de la question allemande :https://substack.com/home/post/p-165585155
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Eric F
12 juin 18:56
Lire la suite ▼@placide21
L’article dont vous donnez le lien est intéressant, mais on y voit que le point de vue de Todd est formaté par la réminiscence de la seconde guerre mondiale, il le reconnait du reste à un moment, son jugement repose sur un aspect émotionnel, pro russe (par mémoire de l’URSS contre le nazisme, sans du reste évoquer le stalinisme), et par symétrie méfiance anti-allemande.
Sur la question du rapport de forces sur le terrain et de la situation de victoire (aux points) de la Russie il a raison, mais en poussant les choses jusqu’à parler d’annexer Odessa et l’ensemble de l’Est du Dniepr, et de la neutralisation d’une Ukraine croupion restante (il méprise clairement ce pays, insistant sur la corruption,qui existe certes mais sur ce point le niveau est équivalent à celui de la Russie, dont il encense la gouvernance).
Disons que sur ce conflit, il exprime un point de vue de supporter, symétrique de celui de BHL.Pour autant, de manière générale dans diverses publications il diagnostique plutôt pertinemment la déliquescence de l’occident. Mais il en résulte une hostilité pour celui-ci et par effet compensatoire une sympathie pour ce qui lui est opposé.
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adeline
12 juin 18:39
alors NS2 il faut déjà réparer, c’est pas gagné, puis il faudra l’accord de uvdl, donc calmos là dessus....
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V_Parlier
12 juin 20:59
@adeline
Surtout avec ça : « The European Commission also proposed on Tuesday to extend a financial transaction ban on Russian lenders to third countries, and prohibit the use of the Nord Stream gas pipelines to Germany as part of its 18th package of sanctions since 2022 ».
https://www.ft.com/content/a2378240-1bc2-4916-8110-27fd8b0af2c2Cet article AV va bientôt être périmé.
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ETTORE
12 juin 22:30
Tiens, alors il paraitrait que c’est un « investisseur’ » Stephan Lynch, qui voudrait se payer le Boa gazoduc ?
C’est quand même effarant ces raccourcis de l’histoire, quand on pense qu’il n’y a pas longtemps, un certain yacht, a coulé au large de l’Italie, emportant un certain Mike Lynch ( entrepreneur technologique Britanique, fondateur d’ !nvoque Capital, puis de « Cybersécurité Dark Trace »
Je n’ose croire que ce dernier ait coulé, aussi loin du tube à torpiller, pour analyser les raisons de sa noyade toutes voiles carguées, mais avec la quille de son bateau, bien rentré, et par grand vent...
Quand le mode d’emploi, n’est pas lu.....Que voulez vous.
Ahhhh ! il y a des choses en ce monde, qui font des vagues, mais dont tout le monde se fout, jusqu’au prix du relax prisonnier de l’ombre de son parasol
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SPQR-audacieux complotiste-Monde de menteurs
13 juin 07:20
https://www.youtube.com/watch?v=UlTQWAO1I3s&t=1s
GEOPOLITIQUE PROFONDE
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Parrhesia
13 juin 11:44
Lire la suite ▼Tout le monde va finir par trouver normal qu’un unique individu, fut-il Stephen Lynch, ait non seulement les moyens financiers de racheter le pipe-line Nord-Stream russe, mais encore puisse s’octroyer dans la foulée l’influence géopolitique que cela va lui conférer « seul » sur des dizaines de peuples réputés « libres » !
Et malheureusement, nous pouvons également faire la même remarque au sujet du cas Bill Gates, de la plupart des patrons des GAFAS et de quelques autres collègues tous secteurs confondus !
Continuons donc comme cela !
Continuons donc à réfuter la solution d’un capitalisme régulé et social qui nous avait pourtant apporté au milieu du siècle dernier l’immense espoir d’une société de paix, de progrès et de loisirs !
Continuons donc à réfuter la morale, les règles sociétales t le sens de la mesure qui, pendant des millénaires ont, tant bien que mal, régit nos sociétés.
Cela va sans nul doute donner d’excellents resultats ; du moins des résultats financiers excellents pour Lynch, Sorros, Gates et consorts à défaut de rendre sa vie à Mélanie et de remettre debout une société de « valeurs véritables et consacrées par le temps », qui mêmes imparfaites, n’en sont pas moins d’une importance vitale !
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ETTORE
13 juin 13:33
@Parrhesia
"Tout le monde va finir par trouver normal qu’un unique individu, fut-il Stephen Lynch, ait non seulement les moyens financiers de racheter le pipe-line Nord-Stream russe, mais encore puisse s’octroyer dans la foulée l’influence géopolitique que cela va lui conférer « seul » sur des dizaines de peuples réputés « libres » !«
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Toutefois, il ne faut pas oublier, qu’il y a un » robiNIET « sur ce pipe-line.
Et il n’est pas, semble t’il du bon côté .
Mais c’est certainement, juste un détail » d’entente " aussi fin qu’un billet d’1 dollars
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toto
13 juin 15:09
Il suffirait que l’Asie achète un peu plus de gaz à la Russie pour que celle ci refuse d’en vendre à l’Europe.... La rigolade...
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yvesduc
17 juin 12:25
Merci pour cet article. Mais l’intelligence est-elle encore possible à l’heure actuelle ?
