lundi 2 septembre 2019 - par Stratediplo

Nouvelles hostilités contre la Russie

Les hostilités prémilitaires contre la Russie ne faiblissent pas.
 
Ces deux derniers mois ont vu le déploiement d'un nombre d'opérations relativement inhabituel pour une période de léthargie estivale gouvernementale.
 
Sur le plan médiatique, la presse étatsunienne s'est lancée dans la deuxième quinzaine de juin dans une campagne de commentaires des deux rapports de recommandations du bureau d'études Rand de début juin sur les stratégies pour exténuer la Russie, à savoir "Extending Russia" et "Overextending and unbalancing Russia". La presse économique, politique et généraliste a fleuri de titres sensationnels du genre "Préparons-nous une guerre contre la Russie ?" manifestement plus destinés à faire du bruit (et à vendre) qu'à dévoiler quoi que ce soit de bien nouveau. Certains journaux et magazines ont parfois souligné le large spectre des domaines abordés par ces recommandations, le volume et le détail consacrés aux volets militaires, et plus particulièrement la conclusion militaire (conflit armé) inéluctablement amenée dans tous les domaines abordés : sur tous les volets, Rand recommande, très concrètement, de préparer la guerre. D'autres supports de presse ont aussi noté le poids politique que représente la mise à contribution d'un acteur aussi influent que Rand. Certes un stratège averti aurait du mal à trouver la moindre idée novatrice dans ces centaines de pages certainement payées des millions de dollars, comme si l'engagement de cette signature influente n'avait pour but que de fournir un alibi au gouvernement face au parlement : "Rand recommande de préparer la guerre". Or le gouvernement étatsunien n'a pas besoin de se justifier devant le parlement puisque celui-ci est en faveur de la guerre, et a déjà donné carte blanche au président en la matière. Et il ne s'agit pas non plus de convaincre l'électorat puisqu'il ne sera pas consulté. Cet échauffement d'un climat de guerre vise donc un autre public, qu'il faut convaincre du caractère inévitable du conflit armé. Ce travail vise donc vraisemblablement l'appareil de commandement militaire, pour lui ôter tout doute du dernier moment.
 
Toujours sur le plan médiatique, le journal allemand Die Welt (repris par d'autres médias) a fait son gros titre du 14 juillet en prétendant que la Russie préparait plusieurs scénarios d'attaque surprise contre l'Europe occidentale, sur divers théâtres. La Lituanie a décidé le 12 juillet l'interdiction de la lecture du site internet de l'agence russe Sputnik, et donc son blocage par tous les fournisseurs d'accès internet lituaniens, alors même que l'Organisation pour la Sécurité et la Coopération en Europe avait le 12 avril, par la voix de son représentant pour la liberté des médias, manifesté sa préoccupation pour les persécutions, menaces et interdictions de contact dont Sputnik faisait l'objet en France, Estonie et Lettonie. Pour sa part, le 30 juillet Twitter a bloqué le compte de l'ambassade russe en Syrie, ce qui s'apparente à un brouillage de communication diplomatique, pour avoir diffusé des informations factuelles sur les faux Casques Blancs du Front Al Nosra ou Al Cham (à ne pas confondre avec les vrais Casques Blancs reconnus par une vingtaine de résolutions de l'Assemblée Générale de l'ONU depuis la résolution 49/139 du 20 décembre 1994).
 
Sur le plan cybernétique, le New York Times a publié le 15 juin la synthèse de trois mois d'enquête sur l'escalade récente des nombreuses cyberattaques lancées par les Etats-Unis contre la Russie depuis 2012. Le pays dont les services de guerre électronique ont développé et tiré il y a quelques années le fameux Stuxnet, et qui déclare pourtant depuis janvier 2018 que toute attaque cybernétique non létale contre lui serait justifiable d'une riposte nucléaire, a créé l'année dernière au sein de ses forces armées (Pentagone) un Commandement des Opérations Cybernétiques, sous l'autorité d'un officier général de corps d'armée (Paul Miki Nakasone, également directeur de la NSA). Son terrain d'opérations déclaré comprend notamment la grille énergétique du plus grand pays du monde, et il a reçu à l'été 2018 un mandat offensif général (le memorandum présidentiel de sécurité nationale n° 13) le dispensant de demande d'autorisation spécifique, confirmé par la loi (budgétaire) HR5515 du 13 août 2018. L'autorisation présidentielle et la confirmation parlementaire, officielles et publiques, de mener des opérations offensives contre la Russie sont, du point de vue juridique, deux déclarations de guerre de plus. Personnellement, ce général semble croire que ces missions offensives ont un but dissuasif et qu'il est donc utile que la Russie les connaisse. L'étude du New York Times se fait l'écho de la surprise de certains de ses interlocuteurs, qui n'auraient pas imaginé il y a quelques années les actions qu'ils conduisent aujourd'hui. Elle laisse entendre qu'un certain nombre d'agents informatiques malfaisants ("maliciels") sont destinés à immédiatement paralyser ou griller les systèmes russes, mais que d'autres sont des agents dormants destinés à se répandre et s'enfouir passivement dans les profondeurs des systèmes pour y attendre leur ordre de réveil et d'activation. Visant la destruction ou la neutralisation des centrales de production d'énergie mais aussi des réseaux de distribution, il s'agit manifestement d'armes anti-cités destinées à frapper la population civile (et accessoirement l'industrie non durcie), selon le principe stratégique cher aux Etats-Unis et prohibé par le droit international coutumier multiséculaire, comme par le droit international conventionnel contemporain.
 
Sur le plan logistique, le ministère étatsunien de la défense a lancé le 12 juillet une campagne d'appels d'offres pour l'acheminement de forces militaires importantes à travers toute l'Europe occidentale. De nombreux cahiers des charges ont été publiés, aboutissements de longues études, et on sait que la planification logistique est le point fort des forces armées étatsuniennes. La quasi-totalité de ces fournisseurs est recherchée en Europe, mais hors contexte strictement défensif sinon il suffirait aux gouvernements des pays concernés d'élaborer des plans de réquisition (pas de simples parcs de véhicules mais d'entreprises complètes) sur décret de mobilisation après déclaration de guerre, préalable juridique obligatoire en droit interne. Dans la masse des besoins exprimés on voit bien sûr des nécessités de transport de matériels lourds, des nécessités de transport confortable (longue distance) de troupes, des nécessités d'approvisionnement (carburant et services à la personne), mais aussi des nécessités dans ce qui semble traumatiser les états-majors étatsuniens depuis le début de la montée en puissance contre la Russie, à savoir la paperasse transfrontalière voire trivialement douanière entre les pays membres de l'Union Européenne, et des nécessités de transbordement (rupture de charge) entre voies ferrées d'écartement différent, obstacle à l'invasion réalisé par l'ingénieur Georges Washington Whistler à la demande de l'empereur Nicolas 1er. Tout cela ne concerne pas les forces de l'OTAN mais uniquement les forces étatsuniennes en Europe, en cours de renforcement depuis plusieurs années et qui prévoient donc un acheminement et un déploiement rapides vers l'est. Des itinéraires et points de passage transfrontaliers sont précisés (d'autres relèvent du secret militaire), et tout indique que les Etats-Unis ne prévoient pas un déploiement dans les pays de l'OTAN comme pour une opération défensive dans la profondeur des membres orientaux de l'Union Européenne hypothétiquement menacés, par exemple, par la Biélorussie. Au contraire ils prévoient un acheminement par convois ferroviaires et routiers (pas une progression tactique face à l'ennemi) à travers la Pologne et la Lituanie et un déploiement sur ou au-delà de leurs frontières, c'est-à-dire, par exemple, en Biélorussie. Tout transporteur intéressé peut le constater, les appels d'offres sont publics. Le général Ben Hodges, qui commandait il y a encore deux ans les forces étatsuniennes en Europe, explique bien que le soutien logistique de forces déployées à l'est de l'Europe sera nécessairement assuré via ou à travers la Pologne, ce qui signifie qu'elles seront déployées dans les pays situés au-delà... Le recours par voie contractuelle à des entreprises civiles (sur court préavis) indique cependant qu'il s'agira d'une deuxième phase de la guerre, après des opérations lancées par surprise et devant amener une capitulation sans confrontation tactique avec les forces étatsuniennes en cours d'installation en Europe centrale et orientale. En amont de ces appels d'offres logistiques, le commandement étatsunien a nécessairement terminé la planification de ces opérations stratégiques censées amener la Russie à accepter sans combat l'arrivée de troupes étatsuniennes d'occupation de ses provinces occidentales, et la nécessité de leur faire traverser la Lituanie indique qu'il ne s'agit pas seulement d'occuper Kaliningrad comme on prétend le croire à la Commission Européenne. Et si l'on est prêt à signer maintenant les contrats civils de la logistique d'invasion sans combat, c'est que l'heure approche.
 
Sur le plan judiciaire, une partie de l'équipe conjointe d'enquête constituée par les ennemis de la Russie pour "prouver" sa culpabilité de la destruction du vol malaisien MH17 le 17 juillet 2014 a divulgué le 19 juin les noms de trois Russes (et un Ukrainien) susceptibles d'en être inculpés. Immédiatement la Malaisie, qui avait dû menacer de poursuites internationales pour être (tardivement) acceptée dans la commission d'enquête sur la destruction de son avion et d'une partie (mobile) de son territoire national, a dénoncé ces accusations infondées et la manipulation politique de cette équipe. L'actuel premier ministre malaisien a, comme son prédécesseur, déclaré que cette pseudo commission néerlandaise, qui ne travaille que sur des déclarations en refusant d'étudier les preuves matérielles, n'avait rien trouvé de concret en dépit de son acharnement à trouver des preuves contre la Russie et de son rejet de toute autre hypothèse, constaté par les enquêteurs malaisiens. Le gouvernement néerlandais (qui n'a bizzarement eu aucune difficulté à faire revenir son or des Etats-Unis) fera émettre par un procureur un mandat d'arrêt international, et chargera sa justice de juger les quatre personnes jugées coupables par les membres non malaisiens de cette commission à charge. Les modalités très expéditives et non professionnelles de cette commission partiale au mandat très secret assuraient que la vérité ne serait jamais publiée (Vladislav Volochine l'a emportée dans sa tombe), comme on l'expliquait le 23 décembre 2014 sur http://stratediplo.blogspot.com/2014/12/la-verite-sur-le-vol-mh17-ne-sera_19.html. Les Etats-Unis sont évidemment derrière tout cela, après avoir accusé la Russie, manifestement menti sur leur possesion d'enregistrements satellitaires, puis encouragé le 8 août 2014, au Conseil de Sécurité, le régime issu du coup d'Etat du 22 février en Ukraine à bombarder l'épave de l'avion en violation de la résolution 2166 du 21 juillet. Très prochainement la justice néerlandaise émettra donc ces mandats d'arrêt, qui serviront de prétexte à une nouvelle campagne d'accusation de la Russie visant à la présenter comme un Etat paria et hors-la-loi (on se rappelle les accusations infondées d'institution nationale de dopage sportif).
 
Sur le plan politique supranational, dès sa nomination le 16 juillet, la future présidente de la Commission Européenne Ursula von der Leyen a multiplié les discours appelant à une confrontation de force avec la Russie, déclarant qu'un dialogue ne pouvait être envisagé qu'à partir d'une position de force et que l'Union Européenne et l'OTAN devaient combiner leurs forces pour cela plutôt que d'affronter la Russie séparément. Cette annonce du projet politique de la prochaine équipe de l'exécutif de l'Union Européenne, qu'on attendait plutôt sur le terrain économique intérieur, en a surpris plus d'un.
 
Sur le plan économique les Etats-Unis ont lancé le 1er août une nouvelle vague de mesures d'hostilité illicites, comme d'habitude appelées fallacieusement "sanctions" en contradiction avec les définitions juridiques internationales des différents types de contre-mesures. Le président a signé en ce sens le 1er août un "ordre exécutif", qui attendait sa signature depuis plusieurs mois, puis le ministère de l'économie en a publié et commenté dans les jours suivants les divers décrets d'application. Le fondement juridique prétendu de cette vague de mesures est une loi de 1991 sur le contrôle des armes chimiques et biologiques et l'élimination de la guerre ("Chemical and Biological Weapons Control and Warfare Elimination Act" dite CBW Act), consécutive aux accords étatsuno-soviétiques en vertu desquels la Russie a éliminé ses armes chimiques et en dépit desquels les Etats-Unis ont conservé leurs armes chimiques et développent aujourd'hui des armes biologiques. Cette vieille loi étatsunienne prévoyait une première vague de mesures de rétorsion (lancée le 6 août 2018), puis une deuxième vague trois mois après la première, en cas d'utilisation d'armes chimiques par l'URSS en Europe. Et le motif prétendu de l'application de cette loi de 1991 est l'allégation britannique de l'utilisation d'une arme chimique par la Russie le 4 mars 2018 à Salisbury. Avant de prendre cette deuxième série de mesures le 1er août, prétextée par un événement produit au Royaume-Uni, le gouvernement étatsunien a certainement vérifié et appris qu'en dépit de ses efforts, et de la forte demande politique, le Royaume-Uni n'avait pas réussi à trouver la moindre preuve de l'implication de la Russie dans l'empoisonnement de Sergueï et Julia Skripal, comme le Guardian allait finalement l'annoncer le 7 août en citant le directeur de la police antiterroriste Neil Basu. Afin d'accuser la Russie de refus d'extradition le gouvernement britannique a bien fait lancer par la justice un avis de recherche européen contre les touristes Alexandre Petrov et Rouslan Bochirov, pour simple interrogation, mais il n'existe aucune preuve d'implication de la Russie ou d'un Russe dans ledit empoisonnement, et donc pas la moindre preuve non plus de l'utilisation d'une "arme chimique" prohibée, par un pays dont le désarmement chimique total a été vérifié et certifié par des agences internationales. En tout cas ces mesures d'hostilité financières comportent notamment l'interdiction aux banques étatsuniennes d'accorder le moindre prêt à la Russie. Il s'agit là de mesures d'hostilité gratuite et non pas de coercition, puisqu'en l'absence de toute demande de prêt de la Russie aux Etats-Unis ces mesures ne peuvent produire aucun effet concret. Il est certes aussi désormais interdit aux banques étatsuniennes, pour elles comme pour leurs clients, d'acheter des bons du trésor (titres de dettes) russes, ce qui d'ailleurs, de par le principe de réciprocité qui régit les relations internationales, incite la Russie à se défaire de tout titre de dette étatsunien. Mais, ce qui est interprété par les économistes comme une entrée en guerre financière contre la Russie, c'est l'exigence adressée par les Etats-Unis à toutes les institutions internationales, comme la Banque Mondiale ou le Fonds Monétaire International (entre autres), de ne pas accorder le moindre prêt à la Russie. Cette décision prise par les Etats-Unis est immédiatement applicable, il n'est pas demandé auxdites institutions de se prononcer sur le motif avancé par les Etats-Unis. En ce qui concerne le Fonds Monétaire International, les Etats-Unis peuvent y dicter ce qu'ils veulent puisqu'ils y disposent de facto d'un droit de veto du fait du nombre de voix nécessaires à toute décision. La solidité financière de la Russie lui évitant de devoir demander de l'aide, il s'agit là encore d'une mesure d'hostilité gratuite sans intention de coercition, mais le cadre institutionnel international dans lequel elle est assénée lui donne une grande signification politique.
 
Sur le plan nucléaire stratégique les Etats-Unis ont procédé le 18 août, soit moins de trois semaines après l'expiration du traité sur les Forces Nucléaires de portée Intermédiaire, au tir d'un missile de portée supérieure à 500 kilomètres. Il ne s'agissait pas d'un test technique mais d'une démonstration politique, puisque tous les éléments, séparément en service depuis de nombreuses années, en avaient été développés et produits pendant la période d'interdiction (et donc en violation) du traité sur les FNI dont les Etats-Unis ont annoncé l'année dernière leur résiliation formelle au 1er février 2019, avec effet au 1er août. Le missile était une version modernisée du missile de croisière Tomahawk, déjà en service depuis trente-six ans (pour la version la plus ancienne) dans la marine étatsunienne mais dont le traité interdisait le déploiement à terre. Et le lanceur était une plateforme MK-41, similaire à celles qui sont déjà installées à Deveselu (Roumanie) et en cours d'installation à Redzikowo (Pologne). Celle utilisée pour tirer ce missile était installée sur le polygone de tir de l'île de San Nicolás (Californie) depuis 2015, donc en violation du traité bien avant que les Etats-Unis n'accusent la Russie de le violer. Tandis qu'on fait dire niaisement au président Trump que le retrait de ce traité bilatéral n'a pour but que la négociation d'un traité multilatéral incluant la Chine (mais pas les autres puissances nucléaires), la reconnaissance formelle, par les Etats-Unis, de leur violation du traité sur les FNI depuis des années indique qu'ils n'ont aucune intention de tenter de convaincre la Chine de prendre un tel engagement unilatéral. Alors que les Etats-Unis auraient pu continuer à violer discrètement le traité sur les FNI, seulement critiqués par l'autre signataire la Russie dont les dénonciations argumentées sont occultées par la presse atlantico-uniopéenne, on peut s'interroger sur les motifs pour lesquels ils ont choisi dans un premier temps de se retirer du traité, puis dans un deuxième temps de reconnaître qu'ils le violaient. On s'est déjà interrogé sur les motifs de leur retrait (http://stratediplo.blogspot.com/2018/10/pourquoi-denoncer-le-traite-sur-les-fni.html), vraisemblablement le déploiement officiel de missiles nucléaires de portée intermédiaire (Tomahawk) en Roumanie et en Pologne (voire dans d'autres pays européens) afin d'éviter de devoir les tirer de leur propre flotte et prétendre ainsi à un découplage, ou une action "graduée" interdisant au pays agressé de riposter sur leur territoire national sous peine de représailles mégatonniques massives. Cela confirme d'une part que ces missiles sont destinés à être utilisés (pas à dissuader), et d'autre part, compte tenu de leur vulnérabilité à la défense antiaérienne russe, à être utilisés en masse pour un effet de saturation afin qu'au moins quelques-uns percent. S'agissant d'ogives nucléaires douze fois plus puissantes que celle utilisée à Hiroshima, les populations européennes, qui ont pu découvrir ce 18 août la vocation réelle des bases roumaine et polonaise du faux "bouclier défensif antimissiles", pourraient se sentir concernées. Quant au motif de la reconnaissance, par les Etats-Unis, de leur violation du traité sur les FNI depuis des années, il est vraisemblablement hautement politique et vise à affirmer au monde qu'ils ne s'estiment liés par aucun des traités qu'ils signent. La portée de ce rappel officiel d'une réalité pourtant déjà de notoriété publique, et la décision d'y procéder à ce stade de l'avant-guerre, et à cette courte distance de leur effondrement monétaire, devrait aussi concerner les populations mondiales. Cette annonce prépare évidemment l'assertion ultime exposée dans le Onzième Coup de Minuit de l'Avant-Guerre.
 
De toute évidence le renouveau de l'agressivité étatsunienne contre l'Iran, l'inculpation du bouc émissaire chinois pour la faillite économique étatsunienne et l'imminent châtiment des pays fondateurs d'INSTEX n'ont rien changé aux motifs profonds de la préparation de l'assertion nucléaire et de la fomentation de la guerre mondiale. Ainsi, deux mois après la parution du Onzième Coup de Minuit de l'Avant-Guerre (www.lulu.com/content/livre-à-couverture-souple/le-onzième-coup/24888474) un nouveau chapitre ne serait pas incongru. En fait l'intensité des hostilités ne fera désormais que s'amplifier jusqu'aux derniers moments de l'avant-guerre, laquelle ne sera interrompue que par la première frappe nucléaire (mais c'est un autre sujet).


14 réactions


  • leypanou 2 septembre 2019 08:46

    le gouvernement britannique a bien fait lancer par la justice un avis de recherche européen contre les touristes Alexandre Petrov et Rouslan Bochirov, pour simple interrogation, mais il n’existe aucune preuve d’implication de la Russie ou d’un Russe dans ledit empoisonnement 

     : plus grave est à mon avis le fait que l’Ambassade russe au Royaume Uni n’a jamais pu avoir accès à Yulia Skripal, qui est citoyenne russe.

    En fait, une citoyenne russe est littéralement kidnappée par le RU sans que personne de l’Axe du Bien ne trouve rien à dire.


  • Spartacus Lequidam Spartacus 2 septembre 2019 08:51

    De la propagande Russophile totalement ridicule quand on sait comment fonctionne les libertés en Russie.

    C’est comme vouloir donner des leçons de natation aux autres sans savoir nager ni jamais avoir mi un pied dans l’eau.

    Pays ou il ’y a aucune liberté de la presse et aucune personne ne pourrait parler de la Russie comme le fait l’auteur de l’occident sans mourir empoisonné et recherché par les services secret...

    À Moscou, si vous n’êtes pas content et décidez de le faire savoir, vous risquez la prison.

    Ici on laisse critiquer.

    Une propagande anti-presse occidentale dans un pays autocrate ou il n’y a aucune liberté fondamentale..

    Faut il rappeler à l’auteur que la Russie au classement des libertés civiles et des libertés économiques, (Human Freedom Index) la Russie est 119eme.

    L’occident est certes imparfait mais la Russie n’est pas la mieux placée pour donner des leçons. C’est totalement absurde.



    • berry 2 septembre 2019 10:21

      @Spartacus
      En occident, il n’est pas nécessaire d’assassiner les dissidents, ils ont la bonne idée de se tuer eux-mêmes dans des « accidents » ou des « suicides ». Dernier exemple en date, Jeffrey Epstein.
      Aux Etats-Unis, c’est la terreur parmi les juges, les politiciens et les journalistes qui dérangent. C’est une vraie épidémie de morts suspectes.
      Quelques exemples, parmi beaucoup d’autres :
      https://www.laplumeagratter.fr/2015/03/06/paille-et-poutre-lassassinat-politique-aux-us-une-specialite-par-sage-eurasian/

      On peut aussi mettre les gens en prison pour des motifs fallacieux.
      Hubert Fayard, ancien 1er Adjoint de Bruno Mégret à la Mairie de Vitrolles a eu la mauvaise idée de représenter en France la République de Donetsk, ce qui a rendu fou de rage le pouvoir.
      Il a été embastillé en avril dernier, sur une accusation de proxénétisme. Sans blague ! Le dossier est on ne peut plus léger :
      https://alawata-rebellion.blogspot.com/search?q=fayard


    • Spartacus Lequidam Spartacus 2 septembre 2019 10:24

      @roman_garev

      Puisque que l’article explique que les gens sont en liberté....
      Comment peut on douter ?

      On oserait vous avoir menti et sur votre fantasme idéaliste de la Russie !   smiley

      C’est beau le déni des évidences ! 
      Quel vilain graphique des pays démocratiques :
      https://www.rivagedeboheme.fr/medias/images/21e-siecle-la-liberte-en-danger.png
      Ces horribles occidentaux a « oser » dire que la Russie est une autocratie....   smiley

      C’est for-ce-ment un complot...... Evidemment   smiley   smiley


    • Captain Marlo Fifi Brind_acier 2 septembre 2019 10:41

      @Spartacus
      Une propagande anti-presse occidentale dans un pays autocrate ou il n’y a aucune liberté fondamentale..

      Nos médias (libres) connaissent très bien les principes de la propagande de guerre.Michel Collon en fait le résumé : les guerres commencent toujours par des média-mensonges, indispensables pour berner les citoyens qui détestent les guerres.

      1/
      D’abord, il faut cacher les raisons économiques ou géostratégiques d’une guerre. Il faut leur parler « droits de l’homme », « démocratie et liberté », toussa, toussa.

      2/ Puis cacher l’histoire et la géographie du pays agressé pour rendre incompréhensible la situation.

      3/ Organiser l’amnésie : silence sur les mensonges passés, genre fiole de Colin Powell, ou les couveuses du Koweït, pour éviter toute comparaison qui éveillerait les soupçons. 

      4/ Diaboliser, accuser le Chef d’Etat d’être un dictateur, le diaboliser par des exemples justes si possible, faux si on n’en trouve pas des vrais, pour justifier qu’il faut libérer ce pauvre peuple qui souffre énormément....
       
      Il souffrira bien davantage quand il prendra « les bombes démocratiques » sur la tête, mais ça, silence radio, les médias sont très discrets sur les bilans passés... 


    • Spartacus Lequidam Spartacus 2 septembre 2019 11:53

      @Fifi Brind_acier
      Heureusement que vous êtes là pour nous expliquer que la Russie est un havre de démocratie et de paix roudoudou.

      C’est beau ! On va même pleurer ! 
      Nous croyons tous au père Noel.
      Et vous comme l’auteur et les fanatiques de la Russie avez raison de croire au père noël.
      Il va vous apporter la médaille Poutine du déni le plus caricatural auprès du sapin.
      Vous l’aurez bien mérité.  smiley   smiley


    • Captain Marlo Fifi Brind_acier 2 septembre 2019 12:15

      @Spartacus
      C’est aux Russes à s’occuper de leurs problèmes. Comme si la France était un modèle de démocratie, avec les médias qui ont fait 3 ans de campagne électorale pour Macron, en violation de la Constitution :

      « Les partis et groupements politiques concourent à l’expression du suffrage. Ils se forment et exercent leur activité librement. Ils doivent respecter les principes de la souveraineté nationale et de la démocratie.(...)

      La loi garantit les expressions pluralistes des opinions et la participation équitable des partis et groupements politiques à la vie démocratique de la Nation. »

      La Charte des Nations Unies interdit d’envahir ou d’agresser un pays qui ne vous a pas déclaré la guerre. La Russie n’a déclaré la guerre à aucun pays, d’où la nécessité des mensonges.


    • JC_Lavau JC_Lavau 2 septembre 2019 12:20

      @Spartacus. Jamais ni Ioulia Skripal, ni son père ni Julian Assange ne seront relâchés vivants par leurs kidnappeurs.


  • Captain Marlo Fifi Brind_acier 2 septembre 2019 10:14

    Cet article montre combien la Russie est dangereuse pour la paix, voyez sur cette carte comme ils ont placé leur pays tout près des bases américaines !! Si ce n’est pas de l’agression caractérisée !?

    C’est comme pour l’ Iran, un grand danger pour la paix mondiale, quelle idée d’aller coller son pays au milieu des bases américaines ?

    Sans parler des guerres dont l’Iran est responsable !

    Une bonne comparaison vaut mieux qu’un long discours


  • JC_Lavau JC_Lavau 2 septembre 2019 11:33

    Ni Ioulia ni Serguieï Skripal, ni Julian Assange ne seront relâchés vivants.


  • sylvain sylvain 2 septembre 2019 18:11

    Je trouve toujours assez surréaliste cette résurgence de la guerre EU Russie.

    Et je ne pensais pas que tant de monde avait un parti pris si fort qu’on peut le qualifier de partisan dans ce « conflit » ( c’est le cas de quasiment tout les commentateurs ) . J’ai au début pensé que c’était une construction médiatique, mais c’est de moins en moins le cas, ou alors elle prend vraiment bien .

    La politique US me parait de plus en plus absurde . Je n’ai jamais pensé qu’ils perdraient leur hégémonie de leur plein gré, pourtant leur politique économique organise cette perte depuis bientot 40 ans d’une manière assez évidente . Si ils voulaient étouffer la Chine ils auraient pu le faire sans probleme il y a encore 20 ans ( ne serait ce qu’en lui imposant les mêmes règles qu’à l’europe), et c’était évident que ca ne durerait pas, mais ils choisissent de le faire précisement quand c’est trop tard ( il y a 10 ans, c’aurait encore été possible) . Ils décident de menacer la Russie militairement, et ils auraient pu le faire il y a, la encore, moins de 20 ans, mais ils décident de le faire quand c’est trop tard . Soit ils sont stupides, soit ils veulent la guerre

    En tout cas ils continuent, et les deux camps commencent visiblement sans se poser trop de questions les préparatifs d’une nouvelle guerre mondiale . Sur AV, il semble qu’on en soit déja à devoir choisir son camp et que le site est plutot « pro russe » . En tout cas il est quasiment impossible de poster un commentaire qui ne te classe pas dans un camp ou un autre, autrement dit le conflit semble déja commencé et il est très difficile d’avoir un échange non partisan 

    Evidemment, un conflit réel serait un suicide pour l’humanité tel qu’on la connait, mais cela ne semble pas émouvoir la plupart des élites occidentales comme russe, ni même une bonne partie de la population au vu des échanges sur ce site

    Je ne vois beaucoup d’issues a cette situation, il faudrait une société civile suffisament forte pour dire à ces grands gamins ridicules d’aller jouer ailleurs . L’humanité sera t elle plongée dans un hiver nucléaire par un égomaniaque obèse coiffé d’une perruque jaune ?? C’est affligeant de voir des humains qui peuvent être si intelligents et une humanité qui reste si désespérement bête


    • Captain Marlo Fifi Brind_acier 2 septembre 2019 19:15

      @sylvain
      J’ai regardé une vidéo de Charles Sannat, qui explique que l’économie occidentale s’est effondrée dans la crise des subprimes, et ne s’en est pas remise.

      Depuis, la réalité économique est masquée par la planche à billets de la FED ( 26 000 milliards de $) et de la BCE, et les guerres à la recherche du pétrole, qui coûte moins cher quand on le pille que quand on l’achète.
      La Chine n’a pas de pétrole, mais la Russie en a.
      « L’effondrement a déjà commencé »


    • Fanny 3 septembre 2019 02:05

      @sylvain

      Vos interrogations sur la stratégie US vis-à-vis de la Chine et e la Russie sont de bon sens. Pourquoi les USA n’ont profité que partiellement de l’état de la Russie au moment de la guerre de Yougoslavie, et semblent poursuivre aujourd’hui un objectif plus radical vis-à-vis d’une Russie réarmée ?

      Une réponse possible : les USA ne cherchent pas à déclencher une guerre contre la Russie (on comprend pourquoi) mais visent un « regime change » par étranglement économique. Ce « regime change » est indispensable aux USA dans la perspective d’une confrontation probable avec la Chine : faire de la Russie un allié soumis comme l’est l’UE. A l’époque de la guerre de Yougoslavie, pas besoin de « regime change » avec Eltsine président. Un Poutine n’était pas prévisible à l’époque. La militarisation de l’Europe de l’Est vise l’épuisement économique de la Russie, pas forcément la guerre.

      Pour la Chine, comprendre la stratégie US n’est pas évident. Pourquoi avoir favorisé cette croissance extraordinaire de l’économie chinoise, pour voir sa suprématie contestée en mer de Chine et dans le Pacifique à terme ? Peut-être que les capitalistes américains, qui ont trouvé en Chine une mine d’or en termes de développements et de profits, ont été plus forts que les stratèges du State Dpt. Je ne vois pas d’autre explication.

      Comme vous le notez, les esprits ont déjà choisi leur camp dans ce climat de pré-guerre (qui n’aura sans doute pas lieu avec la Russie, plus probablement avec la Chine). Mais cela ne justifie pas des argumentations à la « Tintin chez les Soviets ». Spartacus par exemple pourrait s’informer un peu sur l’état des médias en Russie, sur l’agressivité anti-poutinienne de la radio Echo de Moscou très populaire à Moscou (sans équivalent en France en termes d’agressivité anti-macronienne), sur l’existence de sites de débats sur l’Internet russe genre Agoravox … C’est d’ailleurs en partie là-dessus que comptent les USA pour un « regime change » et aussi sur le fait qu’une partie non négligeable de l’élite économique russe souhaite ce « regime change » afin de développer leur business et maximiser leurs profits. Pour cette élite, Poutine est un obstacle.


    • sylvain sylvain 6 septembre 2019 10:58

      @Fanny
      merci pour la reponse, ca semble crédible . Il me semble aussi que les capitalistes occidentaux avaient comme principal ennemi leur propre classe
      populaire au moment ou ils ont choisis la délocalisation, et la Chine était
      certainement la plus à même de les aider dans cet affrontement . Cela a ma
      gnifiquement marché mais a crée un nopuvel ennemi


Réagir