mercredi 30 avril - par Giuseppe di Bella di Santa Sofia

Octobre 1939. Quand Maurice Thorez abandonnait la France : une grave trahison communiste

Maurice Thorez, figure emblématique du Parti communiste français (PCF), incarne pour beaucoup l’idéal ouvrier et la lutte antifasciste. Pourtant, son attitude pendant la Seconde Guerre mondiale révèle une réalité troublante : désertion, exil à Moscou et silences gênants. 

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Le pacte germano-soviétique : une loyauté à l’épreuve

Maurice Thorez, né en 1900 dans le Nord minier, est une figure tutélaire du Parti communiste français (PCF). Fils d’ouvrier, il gravit les échelons jusqu’à devenir secrétaire général en 1930, porté par un charisme brut et une rhétorique enflammée. Son livre Fils du peuple (1937) le consacre comme l’incarnation du prolétariat, un leader dévoué à la lutte antifasciste et à l’unité du Front populaire. À l’aube de la Seconde Guerre mondiale, il est un symbole d’espoir pour des millions de Français. Pourtant, lorsque la guerre éclate, ses choix plongent dans l’ambiguïté, révélant un homme bien plus complexe – et bien moins héroïque – que ne le suggère la propagande communiste.

 

 

Le 23 août 1939, le pacte de non-agression entre l’URSS et l’Allemagne hitlérienne ébranle le monde. Pour le PCF, c’est une déflagration. Depuis des années, Thorez et ses camarades dénoncent le nazisme, appelant à un front uni contre le fascisme. Ce revirement, imposé par Staline pour "gagner du temps face à Hitler", place Thorez dans une position intenable. Fidèle à l’Internationale communiste, il s’aligne sur Moscou, qualifiant la guerre imminente de "conflit impérialiste" et refusant de soutenir l’effort français. Ce choix, dicté par la realpolitik stalinienne, fracture le parti : des militants, attachés à l’antifascisme, s’indignent, tandis que d’autres suivent par discipline.

 

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En vacances dans les Alpes lorsque la nouvelle éclate, Thorez regagne Paris dans une ambiance tendue. Selon Mounette Dutilleul, militante proche, il affiche une sérénité surprenante, plaisantant avec ses camarades lors d’une réunion clandestine. Mais son discours public change radicalement : il condamne la guerre, accusant les "capitalistes" français et britanniques de l’avoir provoquée. Cette posture, conforme aux directives de l’Internationale communiste, aliène une partie de la base. Dans L’Humanité, interdite peu après, il signe des articles dénonçant l’effort de guerre, un positionnement qui choque même certains de ses proches.

Les conséquences sont immédiates. Le 26 septembre 1939, le gouvernement Daladier dissout le PCF, accusé de collusion avec l’ennemi. Les journaux communistes sont saisis, les militants arrêtés, et Thorez, député de la Seine, perd son immunité parlementaire. Mobilisé comme sapeur dans une compagnie fluviale à Chauny, dans l'Aisne, il est désormais sous surveillance. Mais loin de résister ou de rallier ses camarades, il prépare une décision qui marquera son destin : fuir la France, abandonnant son poste et son pays au bord de l’abîme.

 

La désertion de 1939 : une fuite minutieusement orchestrée

Le 3 octobre 1939, dans la pénombre de Chauny, une Citroën noire s’arrête devant la maison où loge Maurice Thorez. À l’intérieur, Jeannette Vermeersch, sa compagne, et Mounette Dutilleul, secrétaire de la commission des cadres du PCF, l’attendent. Thorez, alors chauffeur du capitaine de sa compagnie, interrompt une partie d’échecs avec un camarade pour les rejoindre. Selon Dutilleul, citée par Annette Wieviorka, il est "d’un calme olympien", comme si ce moment était longuement prémédité. Cette scène, digne d’un roman d’espionnage, marque le début d’une désertion minutieusement planifiée.

Accompagné de ses camarades, Thorez gagne Lille, puis Tourcoing, où des militants lui fournissent des vêtements civils et de faux papiers au nom de "Michel Dubois". Le lendemain, il franchit la frontière belge, puis traverse l’Allemagne nazie – un comble pour un pays en guerre contre la France ! – avant de rejoindre l’URSS. Cette fuite, loin d’être un acte spontané, est orchestrée par l’Internationale communiste qui voit en Thorez un atout à préserver. Comme le souligne Stéphane Courtois, cette décision reflète la priorité de Staline : protéger les cadres communistes pour l’après-guerre, quitte à les soustraire à leurs devoirs nationaux.

En France, l’onde de choc est brutale. Le 8 novembre 1939, Thorez arrive à Moscou, où il est accueilli comme un dignitaire. En son absence, il est condamné par contumace à six ans de prison pour désertion, puis déchu de sa nationalité en février 1940. La presse, de Le Figaro à Le Populaire, s’indigne : le leader communiste, autrefois porté aux nues, devient un paria. Au sein du PCF, dirigé par Jacques Duclos, la désertion de Thorez est tue, et la propagande s’efforce de maintenir l’illusion d’un chef toujours actif. Mais pour beaucoup de Français, ce départ signe une trahison, un abandon inexcusable au moment où la patrie vacille.

 

L’exil à Moscou : un leader en sursis

À Moscou, Maurice Thorez mène une vie en décalage avec le chaos qui ravage l’Europe. Installé dans un appartement modeste mais confortable, il est loin des combats, des bombardements et des privations subis par les Français sous l’Occupation. Les archives soviétiques, analysées par Annette Wieviorka, dépeignent un homme marginalisé au sein de l’appareil stalinien. Il rédige des articles pour L’Humanité clandestine, signés "Maurice Thorez, quelque part en France", une supercherie honteuse orchestrée par le PCF pour maintenir le mythe de son engagement. En réalité, Thorez est un spectateur passif, déconnecté des luttes menées par ses camarades restés en France. Sa sécurité personnelle n’était donc pas menacée, contrairement aux résistants qui opéraient clandestinement en France sous la menace constante de la Gestapo, de la Milice ou des forces allemandes.

 

Image illustrative de l’article Francs-tireurs et partisans

 

Cet exil est marqué par des tensions. Le pacte Ribbentrop-Molotov, rompu en juin 1941 avec l’opération Barbarossa, ternit durablement sa crédibilité. Lorsque le PCF, sous l’impulsion de Duclos et Charles Tillon, s’engage dans la Résistance après 1941, Thorez reste en marge. Dans des carnets personnels, il exprime des doutes sur le pacte de 1939 et les purges staliniennes, mais sa loyauté envers Staline l’empêche de les contester ouvertement. Comme le note Claude Pennetier, Thorez incarne "l’œil de Moscou" en France, un homme dont la carrière repose sur une soumission totale et absolue à l’URSS, au détriment de toute initiative personnelle.

 

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Cette passivité contraste avec la légende forgée par le PCF. À son retour en France en 1944, Thorez est présenté comme un résistant de la première heure, une fiction que les militants, galvanisés par les exploits des FTP (Francs-tireurs et partisans), acceptent sans broncher. Mais les archives sont formelles : Thorez n’a joué aucun rôle dans la Résistance. Son silence sur les nombreux crimes staliniens, qu’il connaît pourtant, ajoute une couche de malaise à son exil. Pour Stéphane Courtois, cet épisode révèle un homme "prisonnier de son allégeance", incapable de s’émanciper d’un système qu’il sait imparfait, voire même criminel.

 

Le retour et la réécriture de l’histoire

Le 27 novembre 1944, Maurice Thorez foule à nouveau le sol français, gracié par une ordonnance du général de Gaulle. Cette clémence, dictée par la nécessité d’apaiser un PCF devenu le premier parti de France, efface sa condamnation pour désertion. Accueilli en véritable héros à Paris, Thorez reprend les rênes du parti avec une assurance retrouvée. Ministre d’Étatn puis vice-président du Conseil, il incarne une gauche patriotique, portée par le prestige de l’URSS et les sacrifices des résistants communistes. Pourtant, son passé de déserteur reste un secret bien gardé, enfoui sous une propagande habile.

Le PCF orchestre une réécriture méthodique de l’histoire. L’Humanité glorifie Thorez comme un architecte de la Résistance, passant sous silence son séjour à Moscou. Fils du peuple, réédité, devient un outil de propagande, exaltant un leader infaillible et courageux. Comme l’analyse Bernard Pudal, ce "culte du parti" absorbe la personnalité de Thorez dans une mythologie collective, effaçant toute trace de ses errements, même les plus graves. Les militants, attachés à l’idéal communiste, ferment les yeux sur les incohérences, tandis que les archives – inaccessibles à l’époque – dorment dans les coffres de Moscou.

Mais des fissures apparaissent. Dès les années 1970, des historiens comme Philippe Robrieux et des anciens militants communistes sérieusement désillusionnés pointent les contradictions du récit thorézien. Les archives soviétiques, ouvertes après 1991, confirment les soupçons : Thorez n’a jamais résisté et sa fidélité à Joseph Staline l’a conduit à trahir les idéaux antifascistes qu’il prétendait défendre. Ces révélations, bien que tardives, ébranlent l’image d’un homme dont le nom orne encore des boulevards, des avenues et des rues. Sur les réseaux sociaux, certains s’indignent de cette mémoire sélective, réclamant, à juste titre, une réévaluation des hommages publics.

 

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Un héritage entaché

Maurice Thorez reste une figure clivante. Pour les nostalgiques du communisme, il symbolise la lutte ouvrière et l’espoir d’un monde plus juste. Pour les autres, sa désertion, son exil et sa soumission à Staline révèlent un opportunisme cynique, indigne d’un leader politique. Sa conduite pendant la Seconde Guerre mondiale, loin de l’héroïsme proclamé, trahit une vérité amère : Thorez a préféré la sécurité de Moscou à la lutte aux côtés des siens. Il joua un rôle symbolique, en tant que figure emblématique du PCF, mais il n’a jamais pris part à des actions armées, à des missions clandestines ou à des combats qui auraient mis sa vie en danger.

 

 

Son histoire interroge notre rapport à la mémoire. Comment un déserteur a-t-il pu être érigé en héros ? Pourquoi son nom reste-t-il gravé dans l’espace public ? Ces questions, toujours brûlantes, rappellent la fragilité des mythes face à l’exigence historique. En déconstruisant la légende de Thorez, nous ne jugeons pas seulement un homme, mais une époque où l’idéalisme s’est souvent fracassé sur les compromis de la realpolitik.

L’héritage de Thorez, complexe et controversé, invite à une réflexion lucide. Il nous rappelle que les héros sont humains, faillibles, et que la vérité, même douloureuse, finit toujours par émerger. En refermant ce chapitre, une certitude demeure : l’histoire, lorsqu’elle est scrutée avec rigueur, ne pardonne ni les silences ni les fuites. Et encore moins les trahisons.



58 réactions


  • sylvain sylvain 30 avril 20:32

    Et comment louis XIV, qui a promulgue le code noir ( entre autre), reste t il une icone ?? Et comment bonaparte, qui a sacrifie des centaines de milliers de gens pour perpetrer sa boucherie europeenne, reste t il un heros national ?? Et comment ferry, supremaciste patente, promoteur de la colonisation, euphemisme d’une boucherie mondiale ....

    Franchement, une desertion vers le « paradis communiste » ?? c’est peanuts.


    • @sylvain

      Quel est le rapport avec Maurice Thorez qui a trahi son pays ? Car c’est lui le sujet ici. Pas les personnages que vous citez et qui, à ma connaissance, ne sont pas connus pour leur lâcheté.


    • Parrhesia Parrhesia 1er mai 08:56

      @sylvain
      Présenter sur le même plan Louis XIV, Bonaparte et Maurice Thorez ne manque pas d’inattendu.
      Il semble, en particulier, que Bonaparte et Thorez n’aient pas effectué leur voyage en Russie pour la même raison.


    • sylvain sylvain 1er mai 13:14

      @Giuseppe di Bella di Santa Sofia

      Le rapport, c’est de s’offusquer de l’immoralite d’une figure nationale, c’est tout de meme pas complique. L’interet, c’est de montrer que se barrer en URSS, c’est pas la pire chose qu’une de nos icones aient fait.

      On peut aussi le comparer a de gaulle d’ailleurs, qui s’est barre en angleterre bien au chaud, a eu de multiples tensions avec le pouvoir anglais et est revenu une fois tout fini, aureole de gloire. Alors que la resistance principalement d’obedience communiste est peu a peu passe dans les oubliettes de l’histoire, De Gaulle est reste comme le sauveur de la nation. En pratique, il n’a pourtant pas fait grand chose sinon adopter une posture


    • @sylvain

      Cet article est destiné à évoquer la trahison de Maurice Thorez. 

      Je ne suis absolument pas gaulliste mais ça me révolte de lire que Charles de Gaulle « n’a pas fait grand-chose ». De plus, il n’a pas passé toute la Seconde Guerre mondiale « en Angleterre bien au chaud ». 


  • agent ananas agent ananas 30 avril 21:30

    Contrairement à la « Chambre du Front Populaire », il n’a pas voté les pleins pouvoirs à Pétain ... !

    Vous avez dit trahison ?


    • @agent ananas

      Et alors ? Ca ne change rien du tout. De plus, il a échappé à une condamnation bien plus grave. Il a rejoint l’URSS en passant par l’Allemagne nazie, alors que son pays était en guerre contre celle-ci.

      Du point de vue des autorités françaises de 1939, les actions de Maurice Thorez (désertion, passage par l’Allemagne, départ vers l’URSS) étaient suffisamment graves pour justifier des accusations de trahison. Il a bénéficié d’un traitement de faveur et n’a été condamné que pour désertion. Une peine bien dérisoire...

      Après l’Holodomor qui n’a jamais existé, le pacte Ribbentrop-Molotov où il n’y avait pas de protocole secret et, maintenant, affirmer que Thorez n’a rien fait de répréhensible et n’a pas trahi son pays, vous ne trouvez pas que ça fait vraiment beaucoup de mauvaise foi ? 



    • @agent ananas

      Bien entendu, il n’a pas voté les pleins pouvoirs au maréchal Pétain (juillet 1940) ! Il était planqué à Moscou depuis déjà quelques mois (novembre 1939)... 


    • chantecler chantecler 1er mai 04:47

      @Giuseppe di Bella di Santa Sofia
      Pff !
      En 40 les dirigeants PC étaient déjà en prison .
      Les militants pourchassés .
      Le journal l’Humanité interdit .

      Daladier,Pétain , Laval attendaient l’avace impatience l’arrivée des troupes et des dignitaires nazis en France .
      Les collabos étaient prêts à collaborer à donf  !
      L’invasion a été vite réglée (blitzkrieg) , malgré 100 000 soldats morts dont la plupart sacrifiés à Dunkerque pour favoriser le rembarquement anglais .

      Beaucoup de civils tués sur les routes ( exode , stuckas )
      En Allemagne les gens de gauche étaient depuis un bail envoyés dans des camps de concentration ....

      Et s’il y avait « atteinte à l’ordre public » ,grévistes , pacifistes ,ou communistes ou actes de résistance , « communistes et résistants » étaient considérés du pareil au même : terroristes et donc otages et fusillés !

      Vous êtes de plus en plus décevant à affirmer et à écrire n’importe quoi !
      Et vous avez bien caché votre jeu en vous installant ici , sous des dehors séduisants et faussement naïfs.... !

      Vous êtes pigiste au très droitier « le Point » ? : ça vous convient à merveille !

      Vous allez bientôt nous révéler que les gens raflés pour le STO étaient tous volontaires pour travailler dans les usines du Reich cad étaient de grands collabos en quelque sorte, selon la pente révisionniste de droite habituelle ! ( cf le procès de G.Marchais ).

      ............

      Tiré de wiki sur « le point » :

      ....

      " L’écrivain Gabriel Matzneff, accusé de viols d’enfants et d’apologie de la pédocriminalité, a longtemps été chroniqueur invité au Point[114], et même après la révélation du scandale a cité Franz-Olivier Giesbert comme l’un de ses cinq « soutiens indéfectibles »[115].

      Selon Étienne Gernelle, directeur de la publication[116] :

      « Sur les réseaux sociaux, je me fais parfois interpeller pour le virer. Notre philosophie est claire : plus on nous demande de virer quelqu’un, moins on le fera. C’est une question de liberté d’expression. »

      ..../....


    • titi titi 1er mai 21:06

      @chantecler

      Si le PCF a été interdit en 1939, ce n’est pas par hasard.

      C’est parce que sa « ligne », qui était reprise par l’Humanité, était d’appeler les soldats francais à mettre crosse en l’air, voire à fraterniser avec les allemands au nom de la défense de la paix, et contre la guerre impérialiste.

      En 1940, c’est Denise Ginollin, membre du PCF qui a été chargée par Maurice Tréand de négocier avec le Propaganda Staffel nazi, de la reparution de l’Humanité.

      Pour appuyer cette reparution, le PCF indiquait à ses interlocuteurs, qu’il avait été interdit en 1939, car il avait « résisté au juif Mandel » (ministre de l’intérieur)

      Bref pas très glorieux...


    • Bonsoir @titi et merci pour votre invervention très intéressante.

      Pour un auteur, il est très difficile  voire impossible  d’évoquer en détail certains points car l’article serait beaucoup trop long. Les commentaires sont destinés à apporter des informations supplémentaires ou signaler des erreurs factuelles. Ce ne sont pas des rings de boxe. Je me réjouis de constater que certains lecteurs d’AgoraVox l’ont compris. 

      L’épisode très peu glorieux que vous relatez est documenté et authentifié. Il y aura toujours des individus qui, tout honte bue, affirmeront qu’il s’agit d’un fait inventé de toute pièce. Mais peu importe.


    • agent ananas agent ananas 2 mai 04:14

      @Giuseppe di Bella di Santa Sofia

      Certes la comparaison est maladroite de ma part. Mais ce n’est pas une raison que vous preniez des libertés pour falsifier l’Histoire. Il est faux d’écrire que Thorez a rejoint Moscou via l’Allemagne nazie, où d’ailleurs il aurait été fait prisonnier. Son itinéraire passe par Bruges, Stocholm et Riga.
      Si Thorez a ensuite bénéficié d’un traitement de faveur et n’a été condamné qu’à une peine dérisoire, c’est que les communistes ont joué un rôle clé dans la résistance. De Gaulle a eu l’intelligence d’unir les différents réseaux et d’intégrer le PCF au CNR. Après guerre le PCF est le premier parti de France et fait son entrée au gouvernement. Thorez est nommé Ministre d’Etat.

      A propos du pacte germano-soviétique, voici ce qu’écrivent Crémieux et Estager dans leur livre « Sur le Parti 1939-1940 Messidor » :

      "La clause secrète qui a conduit tant d’historiens à broder sur le thème d’un quatrième partage de la Pologne n’est donc rien d’autre pour les soviétiques que l’annulation du diktat de Riga qui leur a été imposé en 1921 à la faveur de la guerre civile. Elle ne fait que prévoir le retour des populations biélorusses et ukrainiennes, majoritaires dans les territoires concernés, à leur vraie patrie […]

      Mais à la mi-septembre, l’avance allemande est telle que l’URSS doit prendre une décision. Va-t-elle laisser aux mains des nazis les territoires qui étaient les siens de 1919 à 1921 conformément d’ailleurs à la frontière recommandée par Lord Curzon à la conférence de Versailles […]

      Le 30 septembre, après plusieurs jours d’âpres négociations, l’Allemagne reconnaît comme nouvelle frontière soviétique la ligne partant du Niemen et suivant les fleuves Pisza, Bug et San. C’est très exactement la ligne Curzon et à peu de choses près la frontière actuelle de la Pologne à l’Est […] L’URSS s’assure ainsi un glacis protecteur […] d’autre part, elle verrouille l’accès aux deux principaux objectifs à long terme du Reich hitlérien : le blé de l’Ukraine et le pétrole de Roumanie, tous deux indispensables si l’Allemagne veut survivre au blocus des Occidentaux".

      Enfin, vous qui vous vantez d’avoir été le conseillé du roi Sihanouk, à votre place je ferai de preuve d’un peu de discrétion et de modestie.
      Doit on rappeler que Sihanouk a favorisé l’émergence des Khmers rouges ?


  • jakem jakem 1er mai 09:28

    Très bonne chronique !

    Giuseppe, je pense que vous devriez la compléter par une seconde relatant les sabotages commis par les trotskocos afin d’entraver l’effort de guerre.

    Je rigole en lisant les protestations des gauchistes.


    • Bonjour @jakem,

      Merci pour votre commentaire. Vous m’avez donné un très bon sujet pour un prochain article. 

      Comme vous, je rigole en lisant les protestations des gauchistes. Ces gens-là sont complètement déconnectés du réel. D’ailleurs ce n’est guère étonnant quand on sait que leur historienne de référence est la marxiste-léniniste Annie Lacroix-Riz...

      L’Holodomor ? Une histoire montée en épingle par le Vatican ? Le pacte Ribbentrop-Mototov ? Un simple pacte de non-agression. Thorez ? Un héros de la Résistance.


    • Fanny 1er mai 11:44

      @Giuseppe di Bella di Santa Sofia

      L’Holodomor ? Une histoire montée en épingle par le Vatican ? Le pacte Ribbentrop-Mototov ? Un simple pacte de non-agression. Thorez ? Un héros de la Résistance.

      Revisiter et lustrer la grande Histoire avec la moraline homologuée CE2025, c’est à coup sûr n’y rien comprendre. Un boulot inutile, pas sérieux à moins d’avoir des idées derrière la tête au moment où la tension et des anticipations de guerre montent dans l’UE.


    • @Fanny

      Vous pouvez toujours vous intéresser aux « travaux » de l’historienne marxiste-léniniste Annie Lacroix-Riz, non ? 


    • mursili mursili 1er mai 16:21

      @Giuseppe di Bella di Santa Sofia

      Vous pouvez toujours vous intéresser aux « travaux » de l’historienne marxiste-léniniste Annie Lacroix-Riz, non ?

      Excellent conseil ! L’avez-vous lue ou écoutée ? Bien entendu, on connaît son biais « stalinien » mais elle a des choses intéressantes à dire sur le contexte de l’époque et sur les responsabilités de la bourgeoisie française dans la défaite de 1940, ainsi que sur la complaisance des Anglo-saxons avec le régime hitlerien. De l’autre côté du spectre idéologique (ne soyons pas sectaires) l’historien Eric Branca apporte aussi des éclairages intéressants sur la période.

      Par ailleurs, je ne sais pas si vous l’avez déjà traité mais je trouve que c’est un excellent sujet : la Résistance grecque et la façon dont elle a été abandonnée à la fois par Staline et par les Alliés anglo-saxons au profit de ceux qui en Grèce avaient collaboré avec le Troisième Reich. Cela a débouché sur une guerre civile sanglante qui a duré jusqu’en 1949 et a laissé des traces durables dans la société grecque.


    • Fanny 1er mai 17:46

      @Giuseppe di Bella di Santa Sofia
      l’historienne marxiste-léniniste Annie Lacroix-Riz, non ? 

      L’Histoire des années 30 est passionnante.

      Les politiques étrangères et les économies de l’Allemagne, l’URSS, des Etats-Unis, de la GB, la France, la Pologne à la veille de la guerre restent un sujet un peu tabou. Ce ne fut pas brillant dans l’ensemble.

      En passant, je recommande les mémoires du Général Georges, polytechnicien membre de l’Etat major à la veille de la guerre (il fut aussi le père d’un de mes patrons dans l’industrie, également polytechnicien).

      Parmi les historien.ne.s qui se sont penchés sur cette période de façon approfondie, il y a en effet la normalienne Lacroix-Riz. La disqualifier au prétexte qu’elle est marxiste et communiste est aussi bête que disqualifier les historiens d’idéologie libérale. C’est l’histoire borgne.


    • tonimarus45 3 mai 11:16

      @Giuseppe di Bella di Santa Sofia«  »« Vous pouvez toujours vous intéresser aux « travaux » de l’historienne marxiste-léniniste Annie Lacroix-Riz, non ? »«  »dites vous ---Au moins elle on sait qu’elles sont ses options politiques ????


  • njama njama 1er mai 10:33

    Pourquoi l’Allemagne a envahi la Pologne en 1939…
    (...) Hitler était confronté à un terrible dilemme. S’il ne faisait rien, les Allemands de Pologne et de Dantzig seraient abandonnés à la cruauté et à la violence d’une Pologne hostile. Si Hitler prenait des mesures efficaces contre les Polonais, les Britanniques et les Français pourraient déclarer la guerre à l’Allemagne. Henderson craignait que l’atrocité de Bielitz ne soit l’ultime coup de pouce qui pousserait Hitler à envahir la Pologne. Henderson, qui souhaitait vivement la paix avec l’Allemagne, a déploré que le gouvernement britannique n’ait pas fait preuve de retenue à l’égard des autorités polonaises. 43

    Le 23 août 1939, l’Allemagne et l’Union Soviétique ont conclu l’accord Molotov-Ribbentrop. Ce pacte de non-agression contenait un protocole secret reconnaissant une sphère d’influence russe en Europe orientale. La reconnaissance allemande de cette sphère d’influence soviétique ne s’appliquerait pas en cas de règlement diplomatique du différend germano-polonais. Hitler avait espéré récupérer l’initiative diplomatique par le biais du pacte de non-agression Molotov-Ribbentrop. Cependant, Chamberlain avertit Hitler dans une lettre datée du 23 août 1939 que la Grande-Bretagne soutiendrait la Pologne militairement, indépendamment de l’accord Molotov-Ribbentrop. Józef Beck a également continué à refuser de négocier un règlement pacifique avec l’Allemagne. 44


    • chantecler chantecler 1er mai 12:17

      @njama
      « Pourquoi l’Allemagne a envahi la Pologne en 1939… ? »

      Parce que c’était dans son programme !

      La marche à l’est , « l’espace vital » , le grand Reich , le national socialisme , les sous hommes juste bons à servir d’esclaves ,la remilitarisation , l’Anschluss , la Pologne ,

      Les Sudètes , la réoccupation de la Ruhr, de la rive gauche du Rhin , Dantzig et la revanche , les juifs à l’est de l’Europe , les Germanophiles , la crise de 29 et ses conséquences : le chômage de masse ,l’inflation , les dévaluations , les dommages de guerre comme humiliation suprême à une guerre perdue , les richesses de la Russie ,ses terres , le pétrole et tout ça et tout ça .... !

      ...Mein Kampf !

      Revoyez « le Dictateur » de Charlie Chaplin après "Les Temps Modernes ...

      Inutile de chercher midi à quatorze heure !

      Mais que se passe t’il ici ?

      Vous voulez à tout prix dédouaner Adolf ?

      En faire un héros , un martyre ?

      https://histocarte.fr/2018/11/13/pologne-premiere-guerre-mondiale/


    • Eric F Eric F 1er mai 14:10

      @njama

      ’’les Allemands de Pologne et de Dantzig seraient abandonnés à la cruauté et à la violence d’une Pologne hostile’’


      C’est le même prétexte que les Sudètes, or s’il y avait des animosités, elles ne mettaient pas en péril l’existence des communautés germanophones (contrairement aux communautés juives de ces pays victimes de progroms).
      Les thèses révisionnistes faisant écho à la propagande nazie de l’époque sont éminemment suspectes, car en 39 la Pologne savait qu’elle ne ferait pas les poids militairement face à l’Allemagne, et que les franco-britanniques ne seraient pas en mesure d’agir sur place immédiatement.

    • njama njama 1er mai 14:28

      @chantecler
      Il ne s’agit pas de dédouaner Hitler mais d’essayer de comprendre la position de Thorez... communiste, alignée sur l’URSS ?
      l’accusation de trahison est un peu facile... la France ne rentre en guerre que indirectement par un jeu d’alliances

      L’Histoire — écrite par les vainqueurs — zappe les massacres des allemands de Dantzig par des polonais... elle est réduite à des ambitions territoriales germaniques, et, transforme l’agressé en agresseur (?) 
      pas une ligne dans wiki
      https://fr.wikipedia.org/wiki/Campagne_de_Pologne_(1939)#


    • njama njama 1er mai 14:32

      @Eric F
      « Les thèses révisionnistes... » 
      L’article qui s’appuie sur un document de 1940 (voir mes commentaires plus bas) ne peut pas être une thèse révisionniste 

      Le révisionnisme s’écrit toujours à postériori


    • Eric F Eric F 2 mai 17:50

      @njama
      le document de 1940 est-il établi de manière indépendante, ou est-il de la progagande. Le révisionnisme peut consister à exhiber la propagande de l’époque comme vérité avérée.


  • Fanny 1er mai 11:12

    Thorez a préféré la sécurité de Moscou à la lutte aux côtés des siens.

     

    C’est vrai, mais c’est anecdotique. La personnalité de Thorez (traitre, lâche …) n’a aucune importance, aucun intérêt pour qui cherche à comprendre l’Histoire.

    Que faisait Lénine à Paris quand son pays traversait des périodes plus que troublées ?

    Plus intéressant eut été de se mettre dans la tête d’un Jacques Duclos en 1945. Que pensait-il de Thorez à l’époque, lui qui a dirigé la résistance communiste ? Un point de vue sans doute plus intéressant que l’avis de Giuseppe.

    Fin des années 60, étudiant, j’assiste à une conférence de Jacques Duclos. L’homme, de très petite taille, est impressionnant connaissant son rôle pendant la guerre. A une question légèrement critique de l’URSS, Duclos répond : « on ne cherche pas des poux dans la crinière d’un lion ». Comme le temps passe …

    Thorez s’était planqué dans la crinière du lion.


    • @Fanny

      L’attitude de Thorez pendant la Seconde Guerre mondiale est loin d’être anecdotique. Lorsqu’il est revenu de Moscou où il s’était planqué, il a repris les rênes du PCF et s’est inventé un passé de résistant. 

      Dans l’article, j’évoque Jacques Duclos et le rôle qu’il a joué dans la Résisance à partir de 1941, après l’opération Babarossa. 


    • @Fanny

      AgoraVox est un site ouvert à tous. N’hésitez pas à soumettre votre article sur Jacques Duclos, que vous devez mieux connaître que moi. Je peux vous assurer de mon vote positif. 


    • Eric F Eric F 1er mai 14:15

      @Fanny
      Thorez vs Duclos, c’est symptomatique du retournement du PCF entre le pacte germano soviétique de 39 (suivi d’un traité d’amitié et coopération rarement évoqué), et l’attaque de l’URSS par l’Allemagne nazie en 41. La résistance communiste en France a suivi non pas l’invasion de la France mais celle de l’URSS.


    • Fanny 1er mai 22:58

      @Eric F

       La résistance communiste en France a suivi non pas l’invasion de la France mais celle de l’URSS.

      Elle a suivi sa classe (ouvrière) et non pas la classe (bourgeoise) dont elle dénonçait les guerres impérialistes. Inimaginable aujourd’hui, la classe ouvrière française ayant quasi disparu, ainsi que le PCF.


  • Léon 1er mai 11:25

    Ce serait sympa d’avoir la chronique des princes de l’Eglise de l’époque, surtout ceux qui ont guidé leurs ouailles dans les bras de la collaboration, justifié l’antisemisle et couvert la solution finale. A l’antipode de leurs prétendues valeurs


  • njama njama 1er mai 11:26

    (suite)

    (...) Le Premier ministre français Daladier et le Premier ministre britannique Chamberlain ont tous deux critiqué en privé le gouvernement polonais. Daladier en privé a dénoncé la « folie criminelle » des Polonais. Chamberlain a avoué à l’ambassadeur Joseph Kennedy que ce sont les Polonais et non les Allemands qui étaient déraisonnables. Kennedy a déclaré au président Roosevelt : « Franchement, il [Chamberlain] est plus inquiet que les Allemands à propos de la déraison des Polonais. » 46

    (...) https://reseauinternational.net/pourquoi-lallemagne-a-envahi-la-pologne-en-1939/

    @Giuseppe di Bella di Santa Sofia  

    Vous lisez l’histoire comme ça vous arrange, en bon petit soldat nationaliste ?...

    Si Hitler a envahi la Pologne, ce n’était pas sans raison...

    Mautice Thorez n’a pas trahi le communisme, ni sa conscience, il s’est aligné sur la position russe


    • njama njama 1er mai 11:34

      En 1939 Hitler était au pouvoir depuis 6 ans, quel intérêt aurait-il eu à la guerre... ?

      (Ibid même article) L’ouvrage Polish Acts of Atrocity against the German Minority in Poland explique pourquoi le gouvernement polonais encourageait de telles atrocités :

      La garantie d’assistance accordée à la Pologne par le gouvernement britannique est la cause qui a donné l’impulsion à la politique d’encerclement par la Grande-Bretagne. Il visait à exploiter le problème de Dantzig et du Corridor pour déclencher une guerre désirée et préparée depuis longtemps par l’Angleterre pour l’annihilation de la Grande Allemagne. À Varsovie, la modération n’était plus jugée nécessaire et l’opinion était que l’on pouvait sans problème aller de l’avant. L’Angleterre soutenait ce jeu diabolique, ayant garanti « l’intégrité » de l’État polonais. L’assurance britannique d’assistance signifiait que la Pologne allait être le bélier des ennemis de l’Allemagne.

      Désormais, la Pologne ne néglige aucune forme de provocation et, dans son aveuglement, rêve d’une « bataille victorieuse aux portes de Berlin ». Sans les encouragements de la clique anglaise des va-t’en-guerre, qui raidissait l’attitude de la Pologne à l’égard du Reich et dont les promesses permettaient à Varsovie de se sentir en sécurité, le gouvernement polonais n’aurait guère laissé les choses évoluer au point où soldats et civils polonais pourraient finalement interpréter le slogan d’extirper toute influence allemande comme une incitation au meurtre et à la mutilation bestiale d’êtres humains.56

      John Wear

      https://reseauinternational.net/pourquoi-lallemagne-a-envahi-la-pologne-en-1939/


    • njama njama 1er mai 12:11

      un document historique intéressant qui explique les raisons de l’invasion de la Pologne en 1939, autre que des revendications territoriales...
      En arrière-plan toujours la perfide Albion à la manœuvre...
      Toute ressemblance avec une situation existante en Europe de l’est ne peut être que fortuite...
       
      Polish Acts of Atrocity against the German Minority in Poland
      Hans Schadewaldt

      German Library of Information
      NEW YORK, 1940

      Publication en français :
      Les Atrocités commises par les Polonais contre les Allemands de Pologne : Document rédigé par Hans Schadewaldt et publié sur l’ordre du Ministère des Affaires étrangères du Reich, avec pièces authentiques à l’appui, 2e édition augmentée Reliure inconnue – 1 janvier 1940
      de Hans Schadewaldt (Auteur)
      https://www.amazon.fr/Atrocit%C3%A9s-commises-Polonais-Allemands-Pologne/dp/B001D4C686


    • Eric F Eric F 1er mai 14:24

      @njama
      Votre réhabilitation de l’hitlerisme est sidérante, en réalité l’attaque des pays slaves pour établir un ’’espace vital’’ pour les aryens germaniques figurait explicitement dans Mein Kampf.
      Par contre il est possible qu’Hitler ait cru que les Franco-Britanniques resteraient passifs, mais a assumé l’éventualité de leur entrée en guerre, surtout après s’être provisoirement accoquiné avec l’URSS, ce qui ne figurait pas au programme initial.


    • njama njama 1er mai 14:44

      @Eric F
      mais je ne réhabilite en rien l’hitlérisme ! La Pologne n’était pas indemne de responsabilités

      Lisez l’article
      https://reseauinternational.net/pourquoi-lallemagne-a-envahi-la-pologne-en-1939/

      Par analogie, la Russie en est venu en février 2022 à protéger la population ukrainienne russophone qui était bombardée depuis 2014 puis discriminée...


    • njama njama 1er mai 14:50

      @Eric F
      Le Corridor de Dantzig est une création du Traité de Versailles de 1919
      https://fr.wikipedia.org/wiki/Corridor_de_Dantzig


    • tonimarus45 3 mai 08:38

      @njama concernant« giuseppe de la sierra » vous dites «  »«  »Vous lisez l’histoire comme ça vous arrange, en bon petit soldat nationaliste ?«  »«  » vous avez raison et meme qu’il revise l’histoire avec un certain parti pris.Wiki par exemple concernant thorez qui quand meme a mon avis c’est mal comporte, est plus nuance


    • tonimarus45 3 mai 10:51

      @tonimarus45—Et par exemple par exemple concernant « thorez »« (sans nier ce que rapoorte l’auteur)--- »«  » Le 1er septembre, le groupe parlementaire communiste réuni sous la présidence de Thorez décide de voter les crédits de guerre pour réagir à l’agression allemande contre la Pologne[2]. «  »« et entre autre »«  »
      En aout 1934il propose d’elargir le front populaire sur la base de l’antifascisme un « front des français.Cela ne l’empeche pas de denoncer la non intervention de la france, en espagne et de s’investir et de s’investir dans le soutien de l’espagne republicaine »" contre le franqisme-Et j’ajoute franquisme bien aide par l’allemagne nazie de litalie de mussolini ce qui a mon avis etait un prelude a ce qui allait ce passer


  • juluch juluch 1er mai 15:59

    Maurice Thorez est le prototype communiste qui a toujours trahis .

    Il a fait partit de la propagande et du mensonge du partit des 100000 fusiliers !!!

    Le pire c’est que j’ai lu dans le temps « fils du peuple »....


    • njama njama 1er mai 16:34

      @juluch
      « Maurice Thorez est le prototype communiste qui a toujours trahi . »

      Qui a-t-il trahi, soyez plus clair... son idéal politique communiste, non ! la France... prise dans un jeu d’alliances étrangères, idéologiques, impérialistes... (capitalistes ?)
      non, il ne faut jamais aller contre sa conscience...

      Nombre de jeunes communistes ont été insoumis ou objecteurs de conscience dans la guerre d’Algérie, ont-ils trahi... ?
      Vu de ma lorgnette, NON...


    • Bonjour @juluch et merci pour votre intervention.

      Vous avez tout à fait raison. C’est ce qui m’a poussé à écrire cet article qui, comme vous pouvez le constater, fait réagir, avec beaucoup d’agressivité, les gauchistes qui pullulent sur ce site. Je dois vous avouer que je me marre bien. Leurs commentaires sont toujours à côté de la plaque et ils ne se rendent pas compte à quel point ils sont ridicules.

      Contrairement à vous, je n’ai jamais eu le courage de lire Fils du peuple. 


    • @njama

      Thorez a trahi son pays, ses camarades et, avec son silence sur les dizaines de millions de victimes de Staline, il a perdu la part d’humanité qui subsistait encore en lui.

      Evitez le hors sujet et, surtout, l’agressivité. Je vous demande de respecter la charte de bonne conduite des commentaires d’AgoraVox


    • juluch juluch 2 mai 11:37

      @njama

      La France. ..Pas mal non ?

      Inféodé à Staline.

      Sans parler de la propagande qui en, a découlé !!

      Une abomination que ce type.

      On pourrai également parler de l internationale communistes que ces gens là voulaient pour le pays après la libération, encore heureux De Gaulle a veillé pour contrecarrer leurs plans.

      Quand aux jeunes coco ils ont suivit les ordres de leur partis que se soit pendant la WWII, Corée, Indochine Algérie....bref des traitres qui auraient du êtres jugés pour haute trahison.


  • mursili mursili 1er mai 19:22

    Pour ne pas être accusé d’être atteint du syndrome Dunning-Kruger (moins on est compétent dans un sujet, plus on croit le maîtriser), je précise d’emblée que je ne connais pas bien le sujet. C’est pourquoi je vais poser des questions candides et évoquer quelques aspects anecdotiques de cette histoire compliquée.

    Le Parti communiste français ne s’appelle PCF que depuis 1943. Auparavant, c’était le PC-SFIC (section française de l’internationale communiste).

    Si l’on en croit la fiche Wikipedia, c’est Dimitrov, alors secrétaire de l’Internationale Communiste (Komintern) qui a enjoint à Thorez de déserter. 

    On peut supposer que Maurice Thorez adhérait sincèrement à l’idéal internationaliste du mouvement communiste qui considérait alors l’URSS comme « la patrie du communisme ».

    Thorez avait été déchû de sa nationalité française par décret signé par le président Albert Lebrun le 17 février 1940. Il est réintégré dans la nationalité française par un décret du 5 octobre 1945. Même s’il avait perdu de la popularité auprès de la classe ouvrière française, De Gaulle a dû juger que Thorez avait encore suffisamment d’autorité pour contribuer à ramener l’ordre dans la France de la Libération. Rappelons qu’il a été vice-président du Conseil en 1946 (ministères Gouin et Bidault) et 1947 (ministère Ramadier).

    De Gaulle avait été condamné à mort par Vichy pour désertion et trahison le 2 août 1940. Cette condamnation a été annulée le 11 janvier 1945.

    - quels services Maurice Thorez a-t-il rendus à l’URSS pour qu’elle édite un timbre en son honneur ?
    - elle a aussi rebaptisé une ville du Donbass, Tchystiakove, en son nom (Torez/Торез). L’Ukraine lui a redonné son nom d’origine mais la ville s’appellera-t-elle encore Torez si la Russie annexe l’Oblast de Donetsk ?

    - Par quel décret et à quel moment le parti communiste français a-t-il été réautorisé ?


  • titi titi 1er mai 21:17

    @L’auteur

    L’ambiguïté de l’action du PCF ne porte pas que sur la cas de Thorez.

    Voici un excellent reportage

    https://www.youtube.com/watch?v=Uqg11c7SUik

    qui raconte la résistance par ceux qui l’ont faite : les FTP-MOI.

    Il faut aller jusqu’au bout du reportage : pour ces résistants , il y a eu une reprise en main par le PCF à la fin de la guerre, pour « franciser » la résistance qui avait été presque intégralement menée par des gens venus d’Europe de l’Est, essentiellement juifs ou arméniens.

    Reprise en main s’apparentant à un pléonasme.


    • Merci @titi pour votre lien.

      J’avoue que je voulais mentionner ce fait lorsque j’écrivais cet article. J’ai hésité puis j’ai fait marche arrière. Je ne voulais pas trop charger la barque. J’ai eu tort.

      Effectivement, les FTP-MOI, dirigés par un communiste juif, étaient des étrangers venus d’Europe de l’Est. Il y avait de nombreux Juifs dans leurs rangs et on a souvent tendance à l’oublier. Le groupe le plus connu est celui de Manouchian-Boczov-Rayman. Le PCF a, encore une fois, réécrit l’histoire de ces hommes et ces femmes courageux qui ont perdu la vie pour que nous ayons la liberté. 


    • tonimarus45 3 mai 11:32

      @Giuseppe di Bella di Santa Sofia-Puis je me permettre de vous dire que ramener la resistance communiste aux seuls « FIP-MOI » n’est pas tres « honnete » en effet
      «  »«  »Formés par des cadres syndicaux des « groupes de langue » de la Main-d’œuvre immigrée (MOI) à l’initiative de l’Internationale communiste (Komintern) existant avant la guerre, ILS SONT INTEGRES en mai 1943 aux Francs-tireurs et partisans (FTP), eux-mêmes fondés aussi en 1942 par le Parti communiste français. Ils sont alors dirigés à Paris par Joseph Epstein et, en région parisienne, par Simon Cukier.«  »«  »"
      De la part d’un homme de gauche et non un gauchiste terme meprisant que vous employe et qui n’a pas peur au contraire de certain de dire ses options politiques


  • Gégène Gégène 1er mai 21:47

    Il y a un vice de pensée à considérer qu’un communiste de cette époque peut trahir le pays où il est né : sa vraie patrie est l’ensemble des pays communistes internationalistes, une sorte d’Oumma si l’on peut dire . . .


    • @Gégène

      Effectivement, on peut les comparer aux islamistes d’aujourd’hui. C’est une très bonne remarque.


    • titi titi 2 mai 00:16

      @Gégène

      Il est clair que la motivation des communistes de l’époque n’a jamais été la France.
      Ni avant avril 1941. Ni après.

      De fait il est difficile de leur témoigner de la reconnaissance :
      Pour leur action d’avant avril 1941, ils ont contribuer à mettre la pays dans merde ;
      Pour leur action d’après avril 1941, ils n’agissaient pas pour libérer les francais, mais par dévotion au moustachu de Moscou.


    • tonimarus45 3 mai 11:43

      @Giuseppe di Bella di Santa Sofia--- DE wiki—«  »«  »L’oumma, ou uma (arabe : أمّة [uma], communauté ; nation), est la communauté des musulmans, indépendamment de leur nationalité, de leurs liens sanguins et des pouvoirs politiques qui les gouvernent. Le terme est synonyme de umma islamiyya, « la nation islamique ».«  »" et ne peut pas etre comparee aux islamistes au sens ou vous le susurrez


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