mercredi 9 janvier 2013 - par Daniel MARTIN

On n’est pas sorti de l’auberge Nucléaire France !!....

L’année 2013 sera ce que nous en ferons, mais je vous présente mes meilleurs vœux et vous souhaite la meilleure année possible pour vous et votre famille.

Le gouvernement a présenté lundi 7 janvier un nouveau dispositif d’urgence pour relancer la filière photovoltaïque en France.

Delphine BATHO, Ministre de l’Écologie, du Développement durable et de l’Énergie, a présenté un ensemble de mesures visant à atteindre le développement annuel d’au moins 1 000 mégawatts de projets solaires en France en 2013, conformément aux décisions prises dans le cadre de la conférence environnementale des 14 et 15 septembre dernier
Le gouvernement a décidé ainsi de doubler les volumes cibles pour le photovoltaïque (1000 mégawatts/an) comparé aux mesures prises suite au Grenelle de l’environnement par le précédent Gouvernement (500 mégawatts/an).

 À travers ces annonces de la ministre de l’Écologie, On ne peut que considérer favorablement ces mesures qui concernent l’énergie solaire avec, notamment, doublement de l’objectif de Mégawatts supplémentaires pour 2013, lancement d’un appel d’offres complémentaire de 400 MW, augmentation des tarifs de rachat pour certaines installations…

Toutefois, ces mesures ne sauraient, d’une part : Se substituer à l’impératif de mettre également en œuvre une véritable politique de sobriété énergétique.

 D’autre part : Masquer notre dépendance à l’énergie Nucléaire, aggravée par la poursuite des choix du gouvernement dans ce domaine, en particulier avec l’EPR., véritable tonneau des Danaïdes. Le groupe EDF avait d’ailleurs annoncé le 3 Décembre 2012, avoir relevé de 2 milliards d’euros son estimation du coût de la construction EPR de Flamanville, portée à 8,5 milliards, inflation comprise, en partie à cause des retards subis par le chantier. Les dépenses attendues pour ce réacteur dit ‘’de troisième génération’’ à eau pressurisée, avaient déjà quasiment doublées l’an dernier, atteignant 6 milliards d’euros, contre 3,3 milliards annoncés en 2005.

Cette situation avait suscité la réaction du Député EELV Noël MAMERE qui déclarait : .. « Ce que vient d'annoncer EDF, passer à 8 milliards d'euros, signe la fin de Flamanville". "Il ne faut pas le terminer, parce que si on le termine, on dépensera encore beaucoup d'argent", "Si le gouvernement s'entête sur des projets inutiles et dangereux, sur des projets du passé, c'est à nous de réfléchir" ,.. "Nous ne partirons pas avec le goudron et les plumes", a-t-il averti, en évoquant la "responsabilité politique" vis-à-vis des électeurs d'EELV. "La responsabilité politique, ce n'est pas de se soumettre, c'est de résister."…

Ce nouveau dispositif d’urgence pour relancer la filière photovoltaïque en France, bien que nécessaire, n’est-il pas qu’un gadget en regard de notre situation énergétique ?

La surface de la France métropolitaine est de 551.000 Km2 ce qui est à convertir en m2 :
Comme 1 Km2 = 1.000.000 m2 = (le Km2 est un carré de 1.000 mètres de côté !), la surface de la France métropolitaine est de : 551 000 km2 X 1 000 000 m2 = 551 milliards de m2
Un simulateur, le PVGIS, de la Commission européenne, pour les mêmes panneaux PV, mais d’une surface de 8 m2, soit une puissance nominale de 1 kWc (kiloWatt-crête), nous donne une production de :
0,870 kWh par an à Lille, soit 108,75 kWh/m2 de panneaux PV, et
1,340 kWh par an à Marseille, soit 167,50 kWh/m2 de panneaux PV.
En conséquence, on retiendra pour la France métropolitaine une moyenne de 125 kWh/m2 de panneaux PV installés, moyenne plutôt basse tenant compte des données PVGIS !

Ainsi, si on pouvait couvrir tout le territoire métropolitain de ces panneaux PV, on aurait une production théorique annuelle de :
551 milliards de m2 X 125 kWh/m2 = 68.875 milliards de kWh = 68.875 TWh (par an)
2011, le parc Nucléaire Français a produit 421,1 TWh d’électricité, soit 77,7% de la production totale d’électricité en France.

 La puissance installée du parc nucléaire est de 63 363 MWe avec 58 réacteurs à eau sous pression d’Électricité de France (EDF) répartis sur 19 sites (34 tranches de 900 MWe, 20 tranches de 1 300 MWe et 4 tranches N4 de 1 500 MWe), auxquels s’ajoute le réacteur à neutrons rapides Phénix (230 MWe) appartenant au CEA et dont la finalité est la recherche. La dernière tranche nucléaire N4 de 1 450 MWe à Civaux a été couplée au réseau en décembre 1999 et mise en service industriel en avril 2002. (Source : Ministère de l’écologie, du développement durable et de l’énergie)

PRODUCTION EN HAUSSE

La production française d'électricité a augmenté de 6% en 2010 par rapport à l'année précédente à 550,3 TWh. Le parc de production électrique est en hausse de 3.100 MW, avec notamment le raccordement au réseau de centrales au gaz. ...

La production nucléaire a augmenté de 4,6% en 2010 à 407,9 TWh. La production des centrales hydroélectriques a pour sa part augmenté de 9,9% pour s'établir à 68 TWh, ce qui représente 12,4% de la production française. L'éolien voit sa production croître de 22,2% mais sa part dans le Mix énergétique représente cependant moins de 2%. Les centrales thermiques, qui permettent d'assurer l'équilibre entre l'offre et la demande, ont augmenté leur production de 8,3% à 59,4 TWh. (Source : Ministère de l’écologie, du développement durable et de l’énergie)

 Et combien de tonnes de CO2 ?...

 Les émissions de CO2 sont estimées par RTE à partir de valeurs de référence par filière employées par l'association européenne des gestionnaires de réseau de transport, dans le cadre de ses publications. Ces valeurs sont également utilisées par l'Agence Internationale de l’Energie (AIE) pour ses propres publications, à savoir : 0,96 t/ MWh pour les groupes charbon, 0,80 t/ MWh pour les groupes fioul, 0,36t/ MWh pour les CCG, 0,40 t/ MWh pour la production thermique décentralisée.

La France reste exportatrice nette d'électricité en 2010, le solde des échanges avec l'étranger augmentant de 19% à 29,5 TWh en raison de la fluidité des échanges aux 46 interconnexions électriques aux frontières. L'année 2010 a enregistré 72 journées d'importations contractuelles nettes contre 57 en 2009. (Source WIKIPEDIA)

1 Térawatt = Mille Milliards de Watts ou Mille Gigawatts

1 Gigawatt = 1 Milliard de Watts

1 Mégawat t= 1 Million de Watts

CONSOMMATION EN HAUSSE

D’après RTE, La consommation Française d'électricité a augmenté de 1,9% en 2010 par rapport à l'année précédente en raison notamment du développement de certains usages électriques. La consommation totale s'est établie à 488,1 Térawatt heures (TWh) l'an dernier en données corrigées des aléas climatiques, contre 478,1 TWh publié en 2009. En données corrigées, la consommation des ménages a augmenté d'environ 1,5% en 2010 contre 2% en 2009 et celle des grands industriels, directement raccordés au réseau, a gagné 3,7%.

Le RENOUVELABLE : EOLIEN, PHOTOVOLTAÏQUE et AUTRES NE PEUVENT à EUX SEULS COMPENSER LE NUCLEAIRE

Au niveau actuel de notre consommation d’électricité, l’Eolien comme le photovoltaïque, bien qu’il soit indispensable de les développer ne peuvent compenser le Nucléaire. Ce qui ne signifie pas pour autant qu’il ne faut pas agir pour en sortir et que d’éprouver parfois des réserves ou l’opposition à certains projets inadaptés de construction d’éoliennes s’apparenterait à un soutien au lobby Nucléaire.

Il suffit de se référer à quelques chiffres fournis par la revue ECONOLOGIE. COM :
La puissance électrique d'un réacteur nucléaire est de 0,850 GW ou 1,350 GW.
Rappel : 1 Gigawatt correspond à un Milliard de Watts soit 1 000 000 kW.

La plus grande éolienne jamais construite fait 5 MW, soit 5000 kW. Il faudrait 260 de ces éoliennes pour obtenir la puissance d'un seul réacteur nucléaire. Les éoliennes plus courantes ont une puissance de 1000 kW environ (éolienne de 60 à 70m de hauteur de mat), il faudrait en construire 1300 environ pour obtenir la puissance d'un réacteur de 1,3 GW...En supposant qu'elle tournent évidement à la pleine puissance tout le temps (ce qui est loin d'être le cas car en moyenne une éolienne tourne 1/5 du temps à sa puissance nominale). Mais un réacteur nucléaire ne tourne non plus pas à pleine puissance tout le temps.
Les centrales françaises ont de 2 à 6 réacteurs.

Le rendement d'une centrale Nucléaire est de l'ordre de 30%.
Ceci signifie que 70% de l'énergie "atomique" issue de la fission de l'uranium est "gâchée" en chaleur dans les tours de refroidissement.

Pour une centrale de 2 réacteurs de 1,3 GW électrique, ceci correspond à une perte thermique de l'ordre de 6 GW et une puissance atomique de 8,6 GW.
Ces 6 GW sont "évacués" dans les tours de refroidissement des centrales françaises, il y a une tour par réacteur (vous pouvez donc savoir facilement le nombre de réacteurs d'une centrale en comptant le nombre de tours).

Les besoins en chauffage d'une maison moderne sont grosso modo (lissée sur l'année) de 60 W par m2. Soit pour une maison de 100 m2, 6 kW. L'énergie thermique "perdue" d'une seule centrale à 2 réacteurs correspond donc au chauffage d'un million de maisons !
En supposant (ce qui n'est pas le cas mais c'est pour l'image) que cette énergie était récupérable sous forme de cogénération, 14 à 16 réacteurs nucléaires suffiraient à chauffer la France entière sans plus aucune consommation de chauffage ni électrique ni fioul ni gaz !
Combien d'éoliennes faut-il pour produire l'énergie d'un réacteur nucléaire ?

Définition : le facteur de charge est la charge moyenne annuelle effective rapporté à la charge nominale de l'installation. Cette grandeur est très importante dans le calcul de rentabilité d'une installation énergétique, qu'elle soit renouvelable, nucléaire ou fossile.

Voici les chiffres moyens français pour l'énergie éolienne et nucléaire.
Dans le cas du nucléaire : le facteur de charge est situé entre 78 et 80%.
Dans le cas de l'éolien : le facteur de charge est situé dans les 20%.
Autrement dit : une éolienne ne tourne à sa puissance nominale que 1/5 du temps.

Pour produire l'équivalent énergétique d'un réacteur nucléaire de 1,300 GW (soit au pire 0,78*1,300= 1,014 GW effectifs moyens), il faut installer non pas 1,053 GW d'éolienne mais 1,014/20%= 5,070 GW.
La puissance moyenne des futures éoliennes construite en France étant de 2 à 3MW, un réacteur nucléaire sera remplaçable par, au mieux : 5070/3= 1690 éoliennes.
1 réacteur nucléaire = 1690 grandes éoliennes de 3MW.
En 2005, il y avait 59 réacteurs pour 19 centrales nucléaires en France. Pour se passer de nucléaire, c'est près de 100 000 éolienne de 3MW qu'il faudrait construire...et ceci en supposant que l'on sache stocker l'énergie pour les heures de pointes...Ce qui est, actuellement, loin d'être le cas. L’emprise au sol d’une éolienne représente environ 1000 m²

Ces chiffres sont d'autant plus importants, que 3MW est une très grande puissance pour de l'éolien "terrestre", la plupart des éolienne actuelles faisant entre 0,750 et 1,5MW.

Sortir du Nucléaire c’est possible à condition que…

La démonstration est faite qu’au rythme actuel de notre consommation d’électricité qui suit l’accroissement de la population, la sortie du Nucléaire ne peut se faire en équivalence de production par l’éolien et photovoltaïque ou autre.
La seule façon d’y parvenir consiste à ce que la fermeture d’un réacteur Nucléaire soit compensée par une énergie dite renouvelable (éolien, photovoltaïque, méthanisation etc.) et dans une proportion plus importante par des économies d’énergie évaluées et chiffrées, au premier rang desquels domestique par le changement de nos habitudes et l’abandon du chauffage électrique, mais également sur le plan professionnel bien sur, mais il faut aussi éliminer tous les gaspillages de type urbain la nuit par un éclairage totalement repensé.

Une Décroissance drastique de la consommation d’électricité avec des mesures incitant, voire obligeant à la sobriété énergétique qui s’accompagne également d’une décroissance Démographique sont les seules conditions vraiment fiables pour sortir du Nucléaire.



19 réactions


  • Cocasse Cocasse 9 janvier 2013 10:37

    Si je suis en partie d’accord avec vos analyses, je ne le suis pas du tout avec vos solutions.
    A l’inverse, je pense que l’avenir énergétique ne peut être que nucléaire, les diverses énergies renouvelables n’étant que des appoints. Eoliennes de nouvelles générations, panneaux solaires peuvent répondre à des besoins particuliers, il ne faut pas les négliger.

    Cependant, le nucléaire doit faire l’objet de toutes recherches et investissements d’ampleur.
    Ce qui m’a convaincu sont les recherches d’un savant vénézuélien (vu sur agotv récemment) ou les réflexions de ces chercheurs du CNRS :
    http://www2.cnrs.fr/journal/736.htm

    Les réacteurs actuels n’offrent pas d’avenir et il est temps d’en changer. Le problème se situe donc surtout dans :
    - un manque de volonté à sortir d’un système déjà existant, mais dangereux et finalement en bout de course.
    - un manque de moyens, et de têtes pensantes, pour intensifier la recherche pour de nouveaux modes de productions nucléaires.

    J’ai du mal à me faire une opinion sur l’EPR. D’une part, il ré-utilise d’anciens système, d’un autre, il offre des possibilités de recyclage.
    Les quelques milliards placés ne sont pas grand chose comparés aux milliards perdus à cause de l’arnaque à la dette.

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    • amiaplacidus amiaplacidus 9 janvier 2013 13:46

      Cocasse, lorsque vous dites « je pense que l’avenir énergétique ne peut être que nucléaire », êtes-vous conscient de ce qui se passe à Fukushima (sans parler de Tchernobyl).
      Allez donc lire « http://www.swissinfo.ch/fre/nouvelles_agence/international/Plus_de_surveill ance_suite_a_la_decontamination_baclee_de_Fukushima.html?cid=34682184 », un site suisse, pas vraiment soupçonné d’être à la pointe de la contestation et de la révolution mondiale.
      Un petit extrait :
       "Le nettoyage de villes et villages où se sont dispersées des substances radioactives émises par les réacteurs ravagés du complexe atomique a été confié à des entrepreneurs privés. Ceux-ci sont censés laver, déblayer et récupérer les résidus pour les purifier ou les stocker.

      Mais, soucieux de limiter les temps et coûts, les entreprises n’hésitent pas à rejeter une partie des eaux utilisées dans des rivières alentour, ont affirmé des ouvriers qui ont témoigné de façon anonyme dans le quotidien « Asahi Shimbun ». Certains ont raconté par exemple qu’on leur a même dit de balayer uniquement autour des sites de mesure des rayonnements
      « .

      Alors, cessez de reproduire la doxa des pronuke, » tout va bien, tout est sous contrôle, de tout façon les gens qui s’occupent du nucléaire sont des gens responsables, etc, etc".

      Et ne venez pas me dire que cela ne pourrait pas se passer en France. J’ai plutôt tendance à penser que ce serait bien plus pire qu’au Japon. Dans ce dernier pays, il y a au moins un tout petit minimum de conscience civique, ce qui est loin d’être le cas de la France.

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    • Cocasse Cocasse 9 janvier 2013 14:46

      Relisez mon intervention.
      J’insiste sur le fait que ces types de réacteurs n’ont plus d’avenir. Il est urgent d’œuvrer à leur remplacement par de nouveaux systèmes présentant beaucoup moins de risques, et utilisant des combustibles faciles à trouver, ne rejetant pas de résidus radioactifs à longue période de vie, et pouvant recycler les déchets déjà existants.


    • amiaplacidus amiaplacidus 9 janvier 2013 17:26

      Cocasse, lorsque vous dites :
      "... par de nouveaux systèmes présentant beaucoup moins de risques, et utilisant des combustibles faciles à trouver, ne rejetant pas de résidus radioactifs à longue période de vie, et pouvant recycler les déchets déjà existants...."
      j’ai le sentiment que vous faites partie de ceux qui croient au mouvement perpétuel, tant vous vous bercez de douces utopies.

      Je ne suis pas physicien, mais, durant mes durant mes études d’ingénieur ,j’ai fait suffisamment de physique pour comprendre que le nucléaire de fission conduit à une impasse. Une impasse terriblement dangereuse malheureusement.
      Au surplus, je ne travaille pas dans le nuke, ni dans les énergies renouvelables, ni dans les constructions à haut coefficient d’isolation, ce qui me parait un gage de neutralité.

      Pour le nucléaire de fusion, c’est tout autre chose, et c’est, sans doute, une solution d’avenir. Malheureusement d’avenir lointain. À mon avis, échéance de 30-40 ans au minimum pour avoir des centrales commençant à être exploitables. Et à condition que les lobbies du nucléaire de fission ne fasse pas obstacle à la recherche (ce qu’il font actuellement et depuis une quarantaine d’années), parce qu’ils veulent absolument amortir leurs installations et leurs filières.

      À propos d’amortissements, il serait peut-être temps d’incorporer le cout du démantèlement des centrales à fission dans le prix de l’électricité, on verrait alors que l’électricité nucléaire est chère, très chère.

      Une lourde facture nous attend. EDF a provisionné, sur une quarantaine d’années, un peu plus de 2,5 milliards d’€. On estime, compte tenu des expérience du démantèlement, en cours (et loin d’être achevé) de 10 réacteurs que le cout du démantèlement du parce nucléaire français actuel est dans une fourchette de 26 à 38 milliards d’€.
      En 40 ans, on n’a provisionné que le 10 % du cout (fourchette basse, 6,5 % fourchette haute) du démantèlement des centrales actuellement en service. Combien de temps pour accumuler les 90 % qui restent à financer ?
      À coté de ce qui nous attend, les augmentations actuelles du prix de l’électricité c’est du pipi de minet.

      Il y a une énorme possibilité d’économie d’énergie dans l’isolation des bâtiments (de l’ordre de 50 % d’économies). Mais ces mesures d’économie coutent, et, de nouveau, ce sont ceux qui pourront investir, c’est à dire les déjà nantis, qui pourront échapper à un kWh à 0,5 €, voire 1 €.

      Au surplus, parlant d’énergie renouvelable, ici, je pense plus spécialement au photovoltaïque, il faut changer de paradigme. Ne plus penser centrale, mais, au contraire, décentralisation. Le rendement est pratiquement le même, que l’on ait 1 hectare de capteurs ou 20 m2. Et, au final, compte tenu des pertes en ligne, la solution décentralisée est plus efficace.

      Et pour finir, une piste de réflexion : pourquoi l’Allemagne a 10 fois plus de mWh solaire installé que la France ? Ah, oui, le lobby nucléaire allemand est bien moins puissant que le lobby français !

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    • Traroth Traroth 9 janvier 2013 17:41

      @Cocasse : vous spéculez sur une technologie qui n’existe pas, là, rien de plus. Si on était en mesure de construire des réacteurs réellement sûrs et ne produisant pas de déchets, j’ose croire qu’on le ferait !


    • lionel 10 janvier 2013 05:39

      Cocasse,


      « J’insiste sur le fait que ces types de réacteurs n’ont plus d’avenir »

      Avec ce type de réacteur, c’est surtout nous qui n’avons plus d’avenir... 

    • lionel 10 janvier 2013 07:10

      Où en est-t’ on au Japon ?




  • SergeL SergeL 9 janvier 2013 13:08

    La production française d’électricité a augmenté de 6% en 2010 par rapport à l’année précédente à 550,3 Twh

    La production nucléaire a augmenté de 4,6% en 2010 à 407,9 TWh.


    En 2012, la production d’ énergie à partir du Nucléaire est estimée à 400 Twh, en 2005 elle était de 452 Twh, soit une diminution de 12% par rapport au pic de production.



    L’efficacité énergétique dans le bâtiment est un réservoir d’économie d’énergie considérable : 365 Twh soit l’ équivalent du parc nucléaire. (RT 2020, niveau Bepos)


    Une Décroissance drastique de la consommation d’électricité


    une politique plus réfléchie est productrice de confort et de réduction énergétique.

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  • Traroth Traroth 9 janvier 2013 17:39

    « l’abandon du chauffage électrique » : Au profit de quel autre mode de chauffage ? Si vous répondez gaz ou fuel, c’est juste un moyen de repousser le problème des énergies fossiles des centrales électriques aux habitations. Avec un meilleur rendement, il est vrai.


  • Traroth Traroth 9 janvier 2013 17:54

    La situation énergétique semble effectivement insoluble. 


    Les énergies fossiles sont très polluantes et le réchauffement climatique va nous jouer des tours encore longtemps quoi qu’il arrive. De plus, le pétrole est en train de s’épuiser. Le plus gros des réserves semble consommé.

    L’énergie nucléaire produit des masses de déchets nucléaires dont on ne sait pas réellement quoi faire et, on le sait désormais, est très dangereuse. Ceux qui doutaient encore après Tchernobyl ne peuvent plus douter après Fukushima. En outre, l’énergie nucléaire ne représente, au niveau mondial, que quelques % de la production énergétique. Et même à ce niveau de production, l’épuisement des ressources d’uranium est très rapide (de l’ordre d’une cinquantaine d’années, c’est à dire avec des délais du même ordre que le pétrole) montre que ce n’est pas réellement une solution.

    Les énergies renouvelables ne permettent pas pour l’instant les niveaux de rendement qui permettent de remplacer valablement les énergies fossiles et nucléaire. Il faudrait des dizaines de milliers d’éoliennes, des centaines de kilomètres carrés de panneaux solaires, etc.

    Donc que faire ? Apparemment, nous sommes dans une impasse et notre mode de vie va s’en ressentir à brève échéance.

    Personnellement, je ne vois que deux axes pour s’attaquer au problème, même si je suis bien conscient que ça ne représente à court terme qu’un palliatif et un espoir futur : les économies d’énergie et un investissement massif dans la recherche sur les énergies renouvelables, qui ont le gros avantage, par nature, de constituer une solution définitive : si nous arrivons à résoudre nos problèmes énergétiques avec des énergies renouvelables, nous n’aurons plus jamais de problème énergétique.
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  • joletaxi 9 janvier 2013 18:38

    C’est curieux, un moment j’ai cru que vous aviez un moment de lucidité.

    C’est une évidence, ni l’éolien, ni le photovoltaïque n’ont la moindre cahnce de remplacer les centrales classiques.
    L’exemple allemand devrait nous faire réfléchir et au moins postposer toute mesure en faveur des renouvelables.
    En effet,les allemands, dans le buit de fermer leurs centrales nucs,construisent des centrales flamme.mais ce qui est de plus en plus évident, c’est que le renouvelable ,en dehors de faire exploser la facture, ne sert pratiquement à rien.
    Et votre conclusion montre bien que vous n’avez aucune solution viable sinon de réduire drastiquement l’accès à l’énergie, qui est l’indicateur du développement d’une société.

    Il est bon de rappeler ici que toutes ces ’grandes avancées« renouvelables ne sont sur le marché que par la volonté complètement absconse de nos élites, de sauver le climat.
    Il n’y a pas, à moyen terme de problème énergétique, on a du pétrole ,du gaz , du charbon pour 100 ans
    Non seulement nous allons continuer à »flinguer« nos économies en perpétuant comme des imbéciles le protocole de Kyoto, qui n’a servi strictement à rien, sinon à précipiter quelques millions d’européens dans la misère,mais en plus, des doutes on ne peut plus sérieux, et fondés ,confirmés par les »fuites " concernant le prochain rapport du GIEC, indiquent que les craintes et l’hystérie qui ont provoqué toutes ces mesures imbéciles,sont nettement exagérées.
    Depuis 1995, il n’y a plus de réchauffement de la planète, endépit d’une hausse constante du taux de CO2.

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    • pissefroid pissefroid 9 janvier 2013 18:51

      joletaxi, vous devriez être
      plus posé,
      plus calme,
      pour avoir une chance de faire passer votre message.


  • Christian Labrune Christian Labrune 10 janvier 2013 03:04

    Il n’y a pas que le nucléaire qui soit dangereux. Nos difficultés commencent, il doit y avoir à peu près cinq cent mille ans, avec la domestication du feu d’où résulte, il y a dix mille ans, la révolution du néolithique. 

    Revenir à l’âge de la pierre taillée, cela semble désormais impossible : les gisements de silex, très vite, se trouveraient complètement épuisés. Mais si on renonçait à tailler les pierres et surtout à faire du feu, le taux de CO2 s’en trouverait tout de suite mieux. Si on veut être un peu sérieux et responsable, il faut retrouver cette parfaite harmonie avec la nature que connaissaient nos lointains ancêtres avant la maîtrise du feu. Chacun sait très bien qu’il serait tout à fait possible de s’en passer. Le bonheur des générations futures dépend désormais de la réalisation d’un pareil objectif et d’un authentique effort vers plus de civilisation.


    • Traroth Traroth 10 janvier 2013 10:54

      Corrigez-moi si je me trompe, mais j’ai l’impression que vous niez non seulement le réchauffement climatique, mais aussi l’épuisement des ressources naturelles, pétrole comme uranium. Les bons mots ne sont pas des arguments...


    • Christian Labrune Christian Labrune 10 janvier 2013 13:06

      @Traroth

      Vous vous trompez, je ne nie rien du tout, pas même un épuisement rapide des gisements de silex s’il fallait que les milliards d’hommes qui occupent encore indûment cette charmante petite planète disposassent chacun d’une sorte de couteau suisse fabriqué à partir de ce précieux matériau.

      Ce que j’incrimine, en tant qu’écologiste, c’est l’invention de l’outil, rendue possible par une aberrante évolution anti-naturelle de la main humaine, le pouce étant devenu progressivement opposable aux autres doigts et facilitant la préhension. La bipédie a aussi été une grande catastrophe - et je ne parle pas d’un développement tout à fait monstrueux de la capacité crânienne. L’oiseau qui vous sert d’emblème se contente fort heureusement de bien moins. 

      Il ne suffit donc pas de vouloir arrêter le progrès technique, il faut délibérément envisager un retour à une vie plus saine et plus naturelle, ce qui serait tout à fait envisageable par une éducation appropriée des jeunes enfants : dès le sevrage, les placer dans un parc planté de luzerne et de pissenlits, leur interdire la station debout, enfermer les mains et la boîte crânienne dans un dispositif de contention approprié, lequel empêchera le développement que nous connaissons - et qui n’est hélas que trop prévisible ! -, du crâne et des mains. Le bonheur des générations futures est à ce prix.

       

       

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    • Traroth Traroth 10 janvier 2013 13:45

      Bon, soit vous pensez sérieusement ce que vous dites, soit vous maniez une ironie que vous pensez subtile mais qui n’est que pénible car elle empêche le débat d’idée. Dans les deux cas, ça n’a aucun intérêt de discuter avec vous.


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