lundi 8 mai 2023 - par César JULES

On ne nous écoute pas, on ne nous entend pas…

On ne nous écoute pas, on ne nous entend pas…

On ne nous écoute pas, on ne nous entend pas… alors on fait du bruit avec nos casseroles pour :

- Couvrir les paroles du Président que l'on ne veut pas écouter, entendre ?

- Parce que une seule chose nous intéresse : la démission du Président élu il y a un an seulement ?

En marge des rassemblements de contestataires endurcis, le Président va, lui, écouter et dialoguer avec des Français qui font leur marché.

Les mots ont un sens précis, mais leur usage est parfois détourné pour cacher une opinion contraire à l'opinion à la mode. Ainsi, j'ai commis récemment un billet sur le mot colère, lui aussi complètement détourné.

En 2023, les syndicats, les journalistes, les élus d'opposition, les manifestants interviewés par centaines, sur les différents supports médias et., répètent en cœur : le gouvernement ne nous "écoute" pas, ne nous "entend" pas.

Pourtant, en respectant le riche vocabulaire de notre langue, toutes ces personnes devraient dire : Il est bien évident que le gouvernement a bien entendu nos demandes, il a écouté celles des syndicats mais il refuse de les accepter. Là, nous aurions un langage clair et pas de faux fuyants qui arrangent beaucoup de monde. Ce derait un peu comme un enfant qui réclame avec force un avantage que ses parents lui refusent et qui leur dirait "vous ne m'entendez pas".

Alors pourquoi cette unanimité dans la tromperie qui constitue un usage déviant de notre langue ?

La réponse est simple.

- Dans la mentalité profonde de chacun de nous, il est inadmissible de ne pas écouter quelqu'un qui nous parle et le faire quand même est une marque formelle de mépris. Les manipulateurs savent que le peuple va fustiger le gouvernement de ne pas vouloir écouter les syndicats, accuser le gouvernement de mépris et finallement prendra plus facilement parti pour les syndicats.

- Les médias et les commentateurs, eux, souhaitent simplement ne pas fâcher leurs clients et bottent en touche.

- Le gouvernement ; lui-même, qui est placé en position de fragilité ne peut donc pas intervenir de façon audible sur ce point de langage. (Une défense dans ce contexte serait comprises comme une défensive)

Le résultat de ces manoeuvres est probant puisque 70% de Français, nous dit-on, déclarent, en sondages, soutenir les opposants et dans le même temps d'ailleurs, 39% des Français font confiance au Président. (Harris/lci 28 avril) ? Par ailleurs, il y a un an seulement les Français élisaient au moins 300 députés qui prônaient le retraite à 65 ans. Un an de manipulations a suffit pour faire basculer les ressentis.

Nous savons tous qu'un "tribun" qui discoure dans le sens du moment va, grâce à sa faconde, entrainer des foules derrière lui. Les exemples sont parlants : Mussolini, Hitler,… au siècle dernier et plus près de nous Boris Johnson et le Brexit,… Pourtant tous ces beaux parleurs, tout comme Mélenchon chez nous, lassent rapidement. Pour autant, les traces de leur passage aux pouvoirs peuvent être terriblement lourdes, comme la guerre de 39/45 ou le Brexit. Les peuples qui suivent ceux qui ont placé ces tribuns aux pouvoir se trouvent dans l'obligation d'assumer, voire de réparer les dégâts commis.

D'autres mots ou expressions sont détournés de leur sens réel par …les bien-pensants.

Temps "normal" pour la météo au lieu de "température moyenne". Ceci pour forcer (à force d'innombrable répétitions depuis 20 ans) le public à penser instinctivement que le temps est anormal surtout quand il dépasse la moyenne. Cela marche, car maintenant, quand il fait beau temps, au lieu de s'en réjouir, on à un peu honte de profiter du "réchauffement climatique".

Le droit salutaire à la "colère", voire un précédent billet.

Démocratie directe opposée à démocratie représentative, c'est à dire que chaque citoyen va pouvoir, personnellement et directement, voter chaque loi ! Quelle farce ! enfin s'en serait une si il n'y avait pas de si fâcheuses conséquences. Même en 1792 le peuple a élu des représentants et comment faire autrement ?. Déjà les votes locaux sont boudés, moins de 10% de votants pour le vote parisien sur les vélos.

Au vu de tout cela, je crois que nous aurions plus de sagesse à renforcer nos institutions plutot qu'à les vilipender et utiliser à 100% notre pouvoir démocratique en remplissant les urnes à chaque demande.

C'est d'ailleurs pourquoi je préconise l'institution du Viatique citoyen qui nous permettra de consolider notre position de citoyen et donc de pacifier notre vie commune dans le respect des uns et des autres. N'hésitez pas à donner votre avis sur le site.

César JULES mai 2023



5 réactions


  • tashrin 9 mai 2023 11:48

    Ah mais si si, ils entendent

    Juste ils s’en branlent


  • César JULES 9 mai 2023 11:49

    Pas de commentaire pour le moment, est-ce à penser que mon message a été entendu et que tout les lecteurs l’approuvent ?


    • tashrin 9 mai 2023 12:29

      @César JULES

      Ah mais si si, ils entendent

      Juste ils s’en branlent

      Le ’message’ n’est ptetre pas plus inspirant que ca...


    • César JULES 9 mai 2023 14:02

      @tashrin
      ptetre, ptetre, ptetre

      ben, mais je crois plutôt que le message n’est ptetre

      pas plus expirant que ca...


  • eddofr eddofr 10 mai 2023 10:58

    « Nous sommes en dictature, taisez-vous ! »

    « ... »

    « Nous sommes en république, vous avez le droit de vous plaindre. »

    « Et vous en tiendrez compte ? »

    « Non »

    « ... »


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