lundi 23 octobre 2017 - par Elixir

Opération Adopte un Porc

Face à la recrudescence de porcs orphelins, devenus parias de la société en quelques jours à la veille du départ en vacances de la Toussaint suite à une campagne de dénonciation soudaine et virale sur les réseaux sociaux, nous souhaitons lancer l’initiative « Adopte un Porc » pour sauver nos mammifères tous roses de l’abandon et de l’opprobre humaine.

Les familles sont ainsi invitées à venir nous visiter lors de nos journées porte-ouvertes à la SPC (Société Protectrice des Cochons), pour des raisons de sécurité nous demandons cependant à nos demoiselles d'être accompagnées, et d’éviter de se trimballer nues pendant les heures d’ouverture.

Selon France 3 régions, un troupeau de vaches aurait d’ores et déjà adopté un marcassin, c’est dire le succès que nous rencontrons et qui nous encourage à continuer dans cette voie afin d'endiguer un phénomène pour le moins déstabilisant.

 

Alors concrètement, que savons nous réellement des porcs ?

Le porc est génétiquement très proche de l’homme et peut donc être utilisé en médecine, comme la peau de cochon pour les greffes, qui est d’ailleurs aussi capable de prendre des coups de soleil en été, on évitera donc de les emmener à la plage aux heures de pointe sauf si vous disposez d’un écran total, où d’un burkini XXL.

Il peut de part son intelligence donc faire office d’animal de compagnie, vous l'avez compris, on parlera ainsi de races naines, à ne pas confondre avec les gorets, qui sont eux des individus juvéniles ou même les cochons-d'inde, qui n'ont du cochon ou de la dinde que le noble nom.

Peu de personnes savent aujourd’hui que les premiers éboueurs de la ville étaient des porcs, qui équipés de clochettes, arpentaient les rues à la recherche de détritus, déchets alimentaires, ou autres immondices. Ces nettoie-tout écologiques, bien que libérant déjà des gaz à effet de serre dans l’atmosphère ont malheureusement été interdit de séjour après avoir renversé par inadvertance et causé la mort de l’hériter du roi Louis Le Gros le bien nommé en 1131 qui rédigea par la suite un édit « anti divagation de porcs ».

 

Disposant d’un très bon odorat, ils ont été par la suite utilisés dans la cueillette pour repérer les truffes, très recherchées en gastronomie. Dans sa forme humaine, le "cochon", se plait à renifler sa femme avec son grand museau, appelé groin, le soir avant de s’accoupler, à l’abri des regards, selon des rites qui restent confinés bien souvent dans le cadre de l’intimité des couples, empêchant jusqu’ici les naturalistes d’observer le phénomène de plus près, chose qui nécessiterait selon eux de les prendre sur le vif, mais qui représente bien souvent une rareté. Qui n’a par ailleurs jamais été témoin de grouinements inopportuns, tels des lapsus révélateurs, d’un de ses amis voire même de sa partenaire lors d'une crise de fou rire pendant un dîner, une séance de cinéma, ou même un enterrement ?

 

Le bruit du cochon fait à ce titre partie des premiers cris prononcés par les enfants, tous amusés par ce son somme toute assez cocasse, Dieu ne sait pour quelle raison.

 

Alors oui, les porcs font partie intégrante de nos vies, ne les laissons donc pas tomber, apprenons simplement à les tenir en laisse...

 

Pour ceux qui voudraient aller plus loin, sachez que des concours de cri du cochon, en l’occurrence de la truie –et il faut dire assez terrifiants- sont organisés parfois dans des fêtes. Attention aux âmes sensibles, le son de l’égorgement de cochon pouvant heurter les oreilles en raison de leur haut décibel et l'interprête quant à elle, bouleverser nos croyances sur les origines de la vie, voire même de la fin du monde.

 

Enfin, nous ne serions pas complets si nous ne rappelions pas que des millions de porcs sont réellement « balancés » chaque année sur des crocs de bouchers afin de finir dans nos assiettes dans des conditions souvent « inhumaines ». Désolé de faire retomber l'ambiance mais nous invitons chacun à donc être soucieux de son alimentation et de respecter les animaux tout comme nous demandons aux hommes de respecter les femmes, et vice-versa.

 

 

Merci.

 

Félicien Rops, La Dame au cochon - Pornokrates, 1879.

sources

 



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