Otage de la misère économique et sociale...
L’installation à la campagne peut virer au drame par l’exclusion et la discrimination pour ceux qui croient naïvement au bonheur dans la nature. Certaines régions enclavées comme la Nièvre peuvent devenir des ghettos de misère pire que les banlieues des villes.
La misère des campagnes est pire que celle des banlieues mais on n’en parle pas... parce qu’elle se cache.
Après une vie heureuse, j’ai eu la naïveté de croire à ce bonheur dans la nature dont rêvent les citoyens des villes.
La nature peut se révéler dangereuse par l’isolement et la jungle des rapports inhumains qui risquent de détruire les candidats à l’émigration intérieure.
C’est une longue histoire de neuf années que mon témoignage d’un émigrant vers le désert intérieur des zones rurales.
La misère des zones rurales n’est pas une fatalité. Elle est d’abord fabriquée par les mentalités d’exclusions et de privilèges liés aux "droits du sol" contre les "pièces rapportées".
Pourtant, certaines zones rurales (comme le Morvan où je suis "prisonnier économique") recèlent de véritables trésors qui assureraient le développement économique local si l’intelligence et la solidarité gagnaient sur l’égoïsme et la bêtise.
- otage de la misère économique et sociale du Morvan
- la maison où je vis enfermé dans la solitude sans eau chaude (ni chauffage efficace durant l’hiver)
Je ne parlerais pas beaucoup pour ce premier article.
J’attends les témoignages de ceux qui rencontrent des difficultés dans des lieux isolés.
Est-il légitime de renoncer à vivre socialement et économiquement parce que l’on est relégué à une contrée de misère qui fabrique ses pauvres pour préserver ses riches ?
La campagne n’est pas rose...
139 réactions
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haddock 3 août 2007 13:51Jobsanter ,
Vous lancez un sujet intéressant , mais vous ne donnez aucun élément de compréhension de l’ état où vous-vous trouvez , que s’ est-il passé ? qu’ envisagez-vous ?
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jobsanter 4 août 2007 15:26
Bonjour à tous,
Je suis surpris d’autant de réponses même au mois d’août.
Je vais bien sûr vous en dire plus mais par vos témoignages, vous avez ouvert beaucoup de portes sur la vie d’un néo-rural déraciné dans la province enclavée hors de la vie du monde qui bouge.
Mon principal problème c’est comme le dit Melanie dans son message, c’est d’être venu seul.
Je ne veux pas finir ma vie dans cette campagne comme ces vieux qui meurent 20 ans trop top avec comme seule activité d’aller boire un canon de rouge au bistrot du village à 200 m quand ils ont grapillés quelques euros.
La mort se cache dans les campagnes comme les maladies, les mauvais traitements, l’incompétence généralisée et la solitude des miséreux intelligents ou analphabètes.
Je n’espère aucune aide de l’extérieur si ce n’est une prise de conscience commune que nous ne sommes pas seuls dans cette galère. Etre venu plein d’espoir dans un petit village en se voir emprisonné sans liberté économique pour en repartir... au moins, si tous ceux qui rêvent d’espace, de nature et de calme en découvrent la contre-partie... j’aurais peut-être évité à d’autre de sombrer dans la même misère.
J’ai 59 ans et je n’ai plus ni revenu ni voiture avec du carburant pour la faire rouler. Au RMI, c’est difficile de repartir avec le risque de tomber encore plus bas... car quand on est pauvre, on n’est plus rien même si on était encore il y a peu. La misère est une privation de liberté et pire encore.
Les jeunes d’ici eux vont faire leur vie professionnelle en ville... il faut le savoir. Ils n’espèrent même pas changer les choses dans leur région... pourtant pleine de potentiels avec de nouvelles mentalités et de nouveaux moyens.
Je suis dans la peau d’un immigré parce que je n’ai pas de travail ni de lien sociaux. Cà me pose la question du racisme anti-pauvres... avec le RMI, il est vrai, je n’ai rien à partager avec les gens intelligents... c’est ce qui est le plus destructeur de la misère imposée par le système économique : je travaille car je me forme, j’apprends, j’aide, j’expérimente... mais je ne suis pas payé alors que tous les matins je suis actif.
Heureusement pour moi, je ne baisse pas les bras... le combat est perdu d’avance... mais je réponds à la guerre économique qui nous guette tous par la résistance et la révolte... même si je suis seul.
Mon post est aussi un appel aux gens de la Nièvre et du Morvan qui veulent que çà change. Il faut contester l’immobilisme et exiger les moyens de développer un dynamisme économique et solidaire qui transformerait la région et l’ouvrant sur la vie sociale et le progrès positif. C’est comme me l’a dit l’ancien patron du bistrot « il faudrait d’abord changer les mentalités ».
Ne plus être dépendant des systèmes administratifs qui nous gèrent selon leurs propres intérêts... ils justifient ainsi de leur utilité... mais la dépendance n’est pas une bonne chose, il faut être libre et autonome... pas s’en remettre aux autorités locales avec le risque d’être leur « fonds de commerce ».
Comment j’en suis arrivé là ?...
- Une petite entreprise personnelle qui marchait et voyant cela, un concurrent qui démarre la même chose dans le village d’à côté... résultat, faillite... puis disparition du concurrent 2 ans après, pour incompétence, lui.
- un incendie dans le local dangereux que je louais à cause de malfaçons du propriétaire. J’avais pourtant un contrat d’assurance à la MAAF avec une assurance perte d’exploitation, mais je n’ai jamais réussi à me faire rembourser le moindre centime... et la justice ici, c’est loin du village, sans voiture ni argent, on classe vite ton dossier.
- je me suis réfugié dans l’achat d’une vieille maison craignant un nouvel incendie et ce fut mon erreur fatale. Cette maison est devenue pour moi une prison de solitude, d’enfermement et de dangers. Pas d’eau chaude et peu de chauffage, tout s’écroule... l’EDF qui veut me couper le courant... l’avenir est bouché pour les années qui me restent à vivre.
Pour moi, c’est fini. J’ai tiré la mauvaise carte. J’ai encore ce clavier et cet abonnement internet qui me permet de communiquer avec vous... et çà, c’est de l’or pour moi.
Tant que je pourrai me battre, je vivrai.
Ma misère semblerait relative selon Aurélien... c’est vrai, car j’ai un toit (qui fuit), à manger (Restaurants du coeur), quelques euros du RMI pour m’acheter des rapports sociaux au bistrot (et entendre des critiques sur les pauvres fainéants qui coûtent cher à la société)... mais la misère n’est pas qu’économique... on ne vit pas que de mauvais pain... on a besoin d’espoir, de projets, d’amis, de sécurités... et ma révolte est là !... d’être déraciné de mon bonheur passé perdu définitivement.
J’ai beaucoup parlé dans ce message et je n’en ai pas dit beaucoup de ces 9 années de désespérances.
Il faudrait changer la vie dans ces putains de campagne... on y serait bien.
job
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haddock 4 août 2007 16:09Jobsanter ,
Avez-vous été marié , eu des enfants , vous avez de la famille quelque part ?
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aurelien 4 août 2007 18:17Jobsanter, c’est plus clair maintenant.
Même au RMI, il existe des inégalités entre les personnes. Certains ont un logement, de la famille, d’autres pas.
Merci pour votre témoignage, il est clair que l’état actuel des campagnes, la concentration des populations près des villes et l’industrialisation démesurée des activités est destructeur du lien social (qui n’a plus beaucoup de signification dans nos sociétés individualistes et mégalopolisées), de la qualité de vie, et contribue à la désertification de nombre de régions, pour beaucoup enclavées, et qui ne deviennent que des lieux de résidence pour touristes (et encore seulement pour certaines d’entre elles).
Internet est une possibilité d’ouverture effectivement, quant à l’impact que cela peut avoir sur les choses à ce niveau, je n’en sais rien. Vous pouvez peut-être essayer de valoriser vos connaissances professionnelles par ce biais. Être autonome, oui, mais ce n’est pas toujours possible ou facile. Garder une indépendance d’esprit est aussi important.
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aurelien 4 août 2007 18:25EDF peut couper le courant. Peut-être connaissez-vous un agriculteur disposant d’un groupe électrogène de secours ou d’appoint dsiponible ?
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aurelien 4 août 2007 18:39Une chose est de trouver un groupe électrogène de secours, et si EDF coupe le courant, porter pour négligence et obligation d’utiliser des moyens de survie non conformes aux règles sur le réchauffement climatique (en attente de voir ce qui sortira du Grenelle) et demander l’installation de panneaux solaires sur votre maison.
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melanie 4 août 2007 21:35
Peut-on, sérieusement demander l’installation de panneaux solaires de façon gracieuse alors même que le coût d’une installation - complète à savoir phovoltaïque thermique - est énorme et que les seules « subventions » sont des crédit d’impôt et qu’un RMIste n’en paie pas ???
Sinon, à mon sens tout retraité sans moyens le ferait .
Non, ???
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ficelle 4 août 2007 23:25
je suis à peu près dans le même cas. je ne connais aucun agriculteur prêt à donner un litre d’essence. La baraque sera à vendre à un meilleur prix, point, barre !
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Djanel 5 août 2007 01:03Si vous avez des dettes vis à vis de l’EDF, sachez qu’il existe des aides du conseil général qui les paieront pour empêcher la coupure. Il faut faire une demande auprès de votre assistante sociale. Pour le chauffage, il existe aussi des aides. Elles sont plafonnées mais c’est une aide tout de même qui peut alléger vos dépenses de chauffage. On vit dans un état providentiel. Il faut en profiter maintenant avant que les sarkozystes ne le détruisent pour toujours.
Si vous êtes encore propriétaire de votre logement vous pouvez contacter des associations qui vous trouveront des emprunts avec un faible taux d’intérêt. Pour cela, il vous faut un plan d’action, prendre votre courage à demain et restaurer vous-même en vous transformant en maçon. Ce n’est pas difficile parce que j’ai souvent vu des parisiens le faire pour leur résidence. Quand ils n’y arrivaient pas, ils embauchaient un professionnel. J’ai souvent travaillé ainsi dans les années 80. Je les transformais en manœuvre et le boulot était réalisé au moindre coup.
Une fois votre maison restaurée, vous la vendez et avec le capital vous recommencez. Cà peut rapporter gros, le double des sommes investies et même plus si vous êtes capable réaliser seul tous les travaux.
Pour la plomberie : prendre un professionnel. On ne peut pas s’improviser plombier du jour au lendemain.
Pour l’électricité idem, mais rien ne vous empêche de passer les fils avant durant la restauration et ne laisser à l’artisan que les branchements au compteur et la pose des appliques et autres babioles.
Plus facile à dire qu’à réaliser.
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aurelien 5 août 2007 09:23@ Jobsanter,
N’écoutez pas seulement les personnes qui prônent l’assistanat ou l’immobilisme, écoutez votre révolte et votre sentiment de colère.
Rien n’est perdu d’avance
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aurelien 5 août 2007 09:32Transformez votre cour en haut-lieu de résistance au coup d’état mondial conservateur et néo-libéral et prenez en otage le libéralisme mercantile en vivant comme vous l’entendez.
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Iceman75 3 août 2007 13:59
Sans voyeurisme, il nous faudrait au moins des éléments concrets pour juger de « l’égoisme et la bétise ».
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fouadraiden 3 août 2007 14:01
personne ne vous empêche de vous exiler en ville. l’exode rural est la norme depuis plus d’un siècle.
et vous ,vous ne serez pas exlu en raison de vos origine,et c’est pas négligeable.
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masuyer 3 août 2007 14:54
Jobsanter,
c’est vrai que vous n’en dites pas assez.
C’est dommage parce que le sujet est très intéressant. Je vis moi-même en zone rurale (j’y avais passé mon enfance, ça aide aussi), je connais un peu le Morvan, et j’ai fait l’expérience de l’exode (de zone rurale à zone rurale) en allant vivre pendant 8 ans en Centre-Bretagne, région qui a beaucoup de points communs avec le Morvan (très touché par un exode rural massif, notamment vers Paris), flambée des prix de l’immobilier par l’arrivée de résidents secondaires (anglais pour le Centre-Bretagne, parisiens et hollandais pour le Morvan), forte identité culturelle.
Mais, il est vrai que dans un pays où la majorité de la population vit en ville, il y a une idéalisation de la campagne qui entraine souvent des déceptions. Et qu’une situation de chomeur ou de rmiste n’y est certainement pas facile, notamment à cause de l’absence de transports collectifs. Trouver du boulot à la campagne sans voiture est une gageure.
Franchement, je suis ouvert à la discussion, et je suis prêt à partager mon expérience (qui est dans mo cas positive) avec vous.
Cordialement
Je
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melanie 3 août 2007 15:22
Témoignage poignant.
J’aimerais pouvoir vouis aider.
Mais je réside à Montpellier , ville idyllique où persistent de façon permanente 17 % de chomage lié à une transhumance perpétuelle de chômeurs - en grande partie- puisque la misère est moins pénible au soleil... C’est faux, la misère est insupportable où que l’on soit. Et puis Montpellier, c’est loin du Morvan.
Je suis au chômage et les ressources intellectuelles ne sont d’aucun secours sans ressources financières pour partir. Les semmelles deviennent vite de plomb sans moyens financiers.
C’est le piège .
J’ai vécu dans le lubéron -très idyllique aussi selon les images d’Epinal renvoyées par quelques « peoples » y possédant un mas provencal et y passant 2 mois par ans. C’est un Vaucluse rural, égoïste et sectaire ou le fait de ne pas être du coin et n’avoir pas l’Accent vous catalogue très vite dans la catégorie honnie des Parisiens .... Le soleil dans le Sud - c’est vrai aussi pour Montpellier - remplace toute solidarité : Vous pouvez crevez la bouche ouverte. Et la province - même à Montpellier- sans voiture est un cauchemard.
Essayez de contacter les cabinets de recrutement de la Ville la plus importante à proximité et essayez de bouger.
Si vous en disiez un peu plus ....
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finael 4 août 2007 10:26
@ mélanie
Très intéressant, j’ai vécu dans un village en banlieue de Montpellier (Clapiers) pendant 13 ans (fuyant la ville que je déteste).
C’est un endroit paradoxal : bien que l’Hérault soit le département qui crée le plus d’emplois, c’est aussi celui qui a le plus fort taux de chômage. Ville administrative et universitaire elle attire de très nombreux étudiants qui ont souvent envie de rester dans la région. L’ennui c’est qu’il y a fort peu d’entreprises.
J’y ai aussi connu le chômage et j’ai dû faire la navette Montpellier - Paris - Montpellier pendant 7 ans pour travailler.
C’est pourtant un endroit où « l’étranger » est le mieux accepté en Province (seul 1/5 de la population est « d’origine »). J’ai connu la Corse (au rejet carrément violent), la Provence et maintenant je vis dans un camping à 25km de Perpignan (j’ai fini par me faire expulser de Clapiers et j’ai trouvé un travail à Perpignan in-extrémis), surtout ne venez pas dans le coin : Entre les Catalans, les gitans et les arabes, vous êtes vraiment mal barré(e).
Essayez de contacter le Florian Mantione Institut (1, pl Paul Bec), mais Florian n’est pas un tendre ni un généreux.
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ficelle 4 août 2007 23:38
choppé avec 1 g d’alcool , le jeune procureur de sous-préfecture t’annonce que si ça peut éviter 5 morts (sic), tu peux bien perdre ton boulot. Qu’il n’y aie ni bus, ni train ? 5 vies sauvées, pas d’importance. Mais quel pouvoir ! Et ta vieille bagnole que tu as réussi à faire revenir grâce à un copain, il y en a quand même, le lendemain, a les pneus crevès. Et le jeune procureur attend une mutation plus valorisante !
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La Mémoire et la Mer 3 août 2007 16:30
Votre témoignage me touche, me touche doublement parce que nous sommes voisins de département (Cher, 18, Centre de la France) et que nous ne sommes guère mieux lotis ici. N’hésitez-pas à prendre contact avec moi si besoin est. Je comprends votre message puisque moi-même j’ai vécu l’isolement pendant plus de 2 ans et combien il est difficile de s’insérer dans des départements en situation économiquement faible. Votre résonnement est juste sur la défaillance du facteur solidarité, même si un développement plus poussé serait nécessaire.
J’attends de vos nouvelles. Amicalement, [email protected]
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ddacoudre 26 août 2007 20:58
bonjour surpris par ton speudo.(la mémoire et la mer)
La marée je l’ai dans le coeur qui me remonte comme un signe
Je meurs de ma petite soeur de de mon enfant et de mon signe
Un bateau ça dépend comment on l’arrime au port de justesse
Il pleure de mon firmament des années lumières et j’en laisse
Je suis le fantôme Gersey celui qui vient les soirs de frime
Te lancer la brume en baiser et te rammasser dans ses rimes
Comme le trémail de juillet où luisait le loup solitaire
celui que je voyais briller au doigt du sable et de la terre.
etc.etc.un texte merveilleux
cordialement.
trop à dire sur l’article de job, si ce n’est que bien sur notre liberté subjetive est attaché à celle économique, et qu’encore pour quelques années il y a la solidarité socialisante, même si c’est peu et si elle ne permet pas de sortir du trou. c’est bien connu que les pauvres partagent(pas les miséreux)ils n’ont rien à perdre ou si peu, les riches non( sauf les exceptions), ils ont quelque chose à perdre ou ils leurs manquent toujours un peu, qu’ils ne peuvent donner, pour obtenir plus, au point de ne plus vouloirs payer d’impots pour la nécessaire redistribution civilisatrice d’un monde en compétition permanent.
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BAERTJC 3 août 2007 17:05
Il eut fallu pour lancer le débat que vous donniez de plus amples détails sur : comment en êtes-vous arrivé là, quels sont les freins socio-économiques et culturels que vous avez rencontré et enfin mais surtout quels ont été vos interlocuteurs lorsque vous avez décidé de vous plaindre. Se plaindre c’est bien, cela prouve que l’on veut exprimer quelque chose, mais se plaindre à la bonne porte c’est encore mieux !
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jobsanter 5 août 2007 13:04
Sûr que j’ai frappé à beaucoup de portes et je ne cesse de le faire...
mais
- « il n’est pas question de me faire travailler » (un responsable de mairie)
- « il y a plus pauvre que moi et me faire travailler prendrai le travail d’un jeune » (un professionnel de santé)
- « j’ai besoin de toi... bénévolement » (pour plusieurs de décideurs locaux)
- les avocats, les juges, les politiques... ne s’intéresent pas aux RMIstes
- ici, pas de syndicats, d’association de défense, de soutiens efficaces
Sans appuis, au mieux on m’occupe en faux espoirs à me faire remplir des dossiers et à me faire perdre mon temps et le peu que j’ai sans résultat.
Je me sens comme enfermé dans un « bocal » (le village de 1200 h) ou au fond d’un puits d’où je ne peux sortir seul.
J’agis à la fois en me révoltant, en me formant professionnellement, en proposant mes services, en appelant au secours par internet... depuis au moins 6 ans.
Je le vis très mal surtout parce qu’avant, j’avais une vie bien remplie de liens sociaux et d’activités.
Je demande seulement la justice, mes droits, la possibilité de mettre mes compétences au service des gens... mais pas bénévolement tant que je n’ai pas de revenu. Mes compétences et mon expériences passées seraient tout à fait utiles à la région... mais il y a un blocage (absence de dynamisme et de volonté des personnalités locales)
job
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melanie 5 août 2007 17:54
@ jobsanter
Ne crois pas une seconde que le sort d’un RMiste ou d’un « bénéficiaire » de l’ASS - « Allocation spécifique de solidarité » - soit préférable dans une grande ville .
Les chômeurs de longue durée sont des parias partout et remonter du « trou », ce que les sociologues appellent « les trappes à pauvreté » du RMI et de L’ASS est proche d’un marathon où que ce soit.
Considère que relativement , il y a moins de chômage structurel dans ta région que dans le Languedoc Roussillon.
Le conseil plus haut est judicieux , fait réparer ou répare les dégâts de ta maison - il existe aussi des bénévoles pour ce type de travaux, cherche les par Internet - et VENDS ta maison .
Considère que peu de RMistes sont propriétaires : Tu n’as pas rien dans les mains !!!! Et si, le moral est un frein à l’action car tu déprimes, va voir un médecin,du Prozac n’a jamais tué personne .
Mais Vends ....et loue en ville !!!!! Une ville -grande - offre plus de possibilités.
6 ans c’est trop ... à soufrir.... Se lamenter et ne rien faire n’est pas constructif. Bouge .
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sacados 5 août 2007 18:03
Il faut te mettre aux anti-dé presseurs : ça ne change en rien la réalité, mais ça diminue la sensibilité aux coups. Moins sensible aux coups on prends le courage de remonter. Faut pas s’occuper des autres : les autres ne s’occupe pas de toi. On ne peut pas partager les insuffisances...
...
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haddock 3 août 2007 20:41Jobsanter ,
Si tu communiques de la même façon qu’ici avec tes voisins , ne t’ étonnes de rien .
Bien à toi .
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Plus robert que Redford 3 août 2007 21:29
Certes, voilà une amorce propre à exciter notre curiosité !
Alors, cher travailleur déraciné, livrez nous un peu plus de votre personnalité et de votre parcours, pour que, comme à l’accoutumée, nous puissions assouvir nos passions de donneurs de leçons, bien au chaud calés derrière nos claviers affûtés et nos certitudes zinébranlables d’Agoranautes...
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aurelien 3 août 2007 21:49La misère est toute relative, ce n’est pas parce que l’on habite dans une vieille bâtisse que l’on est forcément dans la misère.
Il manque quelques informations :
Combien de résidents habitent cette cour ? La toiture est neuve, les canalisations pour l’eau de pluie semblent être en état correct. Il y a beaucoup de cables électriques à l’extérieur : l’installation électrique est-elle aux normes ?
Avez-vous l’eau courante, une chaudière en état de marche ? Qu’y a-t-il de si miséreux, excepté le caractère lacustre de cette cour, qui, il est vrai est assez étroite... ?
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Antoine Diederick 4 août 2007 00:52
ah, les prémices d’un débat intéressant ?...ou comment revitaliser les campagnes de France...c’est un vrai défi et c’est un défi d’avenir. Curieux, comme les politique « s’en foutent » !
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papy 4 août 2007 00:56
J’ai émigré de la région parisienne vers les Alpes de Haute Provence depuis 11 ans : 11 ans de vacances ! Les autochtones ne nous attendent pas pour vivre, mais si on sait se faufiler un peu (par le biais d’associations ...), tout est possible car « les gens d’ici » s’aperçoivent que vous êtes utile et désireux de l’être. Bien sûr on n’est jamais vraiment des leurs, mais votre beau-frère est-il vraiment de votre famille ? Il faut se faire une place et arrêter de pleurer sur son sort en « attendant que ça vienne » !
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jobsanter 5 août 2007 13:20
Les Alpes de Haute Provence bénéficient d’un certain dynamisme environnant qui fait qu’on a besoin de compétences (au moins pour les professionnels).
Le Morvan est une région fermée et je comprends maintenant les citations du passé « il ne vient du Morvan ni bonnes gens ni bon vent »... sans condamner les Morvandiaux qui sont en parti victimes et responsables... mais il y a un fond de vrai à cause des blocages locaux et de l’immobilisme absolu.
Je n’y aurais pas cru avant de vivre ces 9 années... mais il y a trop de gens ici qui s’opposent à tout changement pour s’ouvrir au monde et à la vie de 2007.
Je voudrais juste pouvoir repartir... et laisser la région faire ses propres choix.
Je parle pour informer dans l’espoir de mettre fin à cette misère fabriquée.
job
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aurelien 5 août 2007 13:24En voulant quitter cette région, ne participez-vous pas au phénomène que vous critiquez ?
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melanie 5 août 2007 18:01
Bis repetita /
Vendez et partez de cette région qui vous bouffe.
Vous n’ètes pas marié au Morvan , tout de même !!!!
Ni victime expiatoire d’une région fermée.
Partez, vivez....
A 60 ans , rien n’est fini. On a encore plein de ressources . J’ai des amis de 60 ans qui ont une vie hyperactive et riche ; Mettez fin à ces 9 ans stupides. On fait tous des choix , et certains sont calamiteux . Je pars de Montpellier pour une région plus créatrice d’emplois ...partez.
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mclerc 4 août 2007 09:22
J’ai vécu (si l’on peut dire !) à Clamecy, dans la Nièvre, et j’en ai gardé un souvenir impérissable. J’y ai toujours été vu comme l’« étranger ». Mais il faut dire que pour un clamecyquois, à trois kilomètres de là, à Moulot, par exemple, vous êtes déjà un étranger, alors ! C’est la rançon de la province : si vous n’êtes pas d’ici, vous êtes de là-bas.
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masuyer 4 août 2007 11:00
Quand j’étais en Centre-Bretagne j’avais fini par m’intégrer plutôt bien, il faut dire que j’avais appris le breton. Mais un jour alors que je discutais au bistrot, le maire, qui n’approuvait pas ce que je disais et bien que ne participant pas à la conversation, me lança : « toute façon t’as rien à dire, t’es pas d’ici ! ». Ce à quoi j’ai répondu : « je suis peut-être pas d’ici, mais j’y vote et je peux me présenter ». On était en période de campagne municipale et le journal local avait une rubrique dans laquelle se déclarait les prétendants. J’ai contacté le journal, j’ai eu le droit à un petit article où je disais que j’envisageais de me présenter.
J’avais mis les rieurs de mon côté, et partout où j’allais, surtout quand le maire était dans les parages, on me gratifiait d’un « M. le Maire », qui avait le don de le mettre en rage.
Papy a raison quand il dit « Les autochtones ne nous attendent pas pour vivre »
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melanie 4 août 2007 11:02
@ mclerc
Oui !!!!!
Ce sentiment d’exclusion fonctionne de village à village, dans le Luberon ou ailleurs.
Je suppose qu’il s’agit de quelque chose de très ancien, territorial, et protectionniste par rapport à des terres - droit du sol revendiqué - ou à des instincts villageois claniques .
Quand on vient de la « Ville » c’est doublement pénalisant :
Vous n’ètes pas accepté, mais à force d’efforts « toléré », et c’est un choc des cultures violent . Tout y est différent : Le dialogue avec les « locaux » , le manque de structures établies, le manque de sorties autres que campagnardes, souvent un rejet profond de la population à hauteur de leurs complexes et de leur jalousie de n’être pas de la ville ...
Surtout ne jamais partir seul, descendre en couple avec enfants - ce sont toujours des vecteurs de sympathie - et il est plus facile de « goûer » aux plaisirs campagnards avec chien et enfants que seul avec son cafard. Sachant que le cafard - même avec Prozac - c’est très mauvais pour les recrutements éventuels .
La Province et pire les « villages » si on y reste seul, peut vite devenir un enterrement de première classe.
Et puis la notion de solidarité est devenue une denrée rare - hélas - : Aide toi le ciel t’aidera ...
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jobsanter 5 août 2007 13:38
La solitude oblige surtout à ne compter que sur soi-même... et malgré ma force et ma volonté, sans revenu que le RMI, à 59 ans, je ne peux repartir en ville refaire ma vie sans rien.
Les médecins me proposent des médicaments... des tranquillisants qui m’assoment... j’ai arrété çà... il y a aussi le café et l’alcoolisme.
Comment la société de 2007 peut-elle ainsi laisser mourir des gens dans ces régions cachées en y envoyant les pauvres, les déficients mentaux... et bientôt, peut-être les prisonniers et les délinquants...
J’ai le vague sentiment qu’on veut débarasser les villes d’une partie de leur population... absurdité ?... je ne sais pas... à entendre la télé qui nous vante le bonheur de la vie à la campagne.
Bonheur, sans doute, mais il faudrait que çà change fondamentalement pour certaines régions comme le Morvan (enclavement).
job
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melanie 5 août 2007 18:06
Si vous ète propriétaire ; Vendez .
430 @ , c’est misérable et honteux pour un pays comme la France , 5ème puissance Mondiale , certes.
Vendez ce que vous avez.
Prenez cette descision et donner vous l’objectif de repartir à zéro en ville : ça vous fera du bien .
Rester dans un cercle vicieux, c’est usant .
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jako 5 août 2007 21:22
Je relis les postes je pense que Melanie a raison vous savez moi j’ai quitté ma région d’origine et mon village depuis 30 ans je veux y revenir mais les gens sont très hostiles la campagne comme vous le dites c’est un fantasme on retourne direct 200 ans en arrière préférez la ville à mon avis mais pas toutes, lyon lille metz ou paris sont bien pour les solitaires , fuir le sud et surtout restez en contact sur ce fil et ne pas faire de bétises
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sacados 6 août 2007 12:36
C’est pas honteux : c’est comme ça. Faut voir les puissances mondiales en-dessous...
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alberto 4 août 2007 16:35
Jobsanter, je découvre votre article qui est un message d’appel au secours !
Un des commentaires vous proposait de prendre contact avec les associations (mêmes locales, car il doit bien se trouver des personnes compréhensives dans la Nièvre !) : l’avez-vous fait ?
Et puis Internet ne pourrait-il pas vous aider à trouver des solutions pour vous délocaliser ?
Et puis, précisez quel était le secteur d’activité de votre entrprise : un Agoravoxien pourrait peut-être vous donner des tuyeaux...
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zelectron 4 août 2007 16:45
Vous étiez dans quel(s) domaines d’activité(s) ? vos compétences, vos souhaits, une autre activité ? Pouvez vous enseigner quelque chose aux enfants, aux ados, aux autres ? Comme dit Alberto, peut être il y a un possible ?
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anny paule 4 août 2007 16:50
Tous les lieux cités, Morvan, Lubéron, Nièvre, Bretagne... pourraient se répliquer à l’infini de nos campagnes françaises. Celui qui s’y installe, s’il n’y est pas né, s’il ne peut se « réclamer » d’ancètres nés sur le territoire de la commune, restera toujours, « l’autre », « l’étranger »...
Nous vivons depuis 35 ans dans un village d’Aquitaine, à proximité de Bordeaux... depuis 35 ans, nous sommes nous encore des « étrangers ». Les relations sociales que nous avons tissées sur ce village sont toutes des relations avec d’autres « étrangers » que les hasards de la vie ont propulsés eux aussi en ce lieu.
La question de nos campagnes est complexe : la misère y existe, au même titre que dans nos villes et banlieues. Cependant, ce n’est pas tout à fait la même.
La misère de nos campagnes naît du repli identitaire (dans notre village de 2000 habitants, « on » vote majoritairement Le Pen ou Sarkozy, par peur de l’autre, par peur du « migrant »... et ce ne sont pas des noirs ou des maghrébins, il n’y en a pas, ou pratiquement pas !), mais aussi, de l’inculture, de l’assujettissement à la TV, de l’impensé...
Nombre de « mamies » qui ne sortent jamais de chez elles s’insurgent contre les grèves dans les transports en commun : un scandale, rendez-vous compte ! Tous ces gens qui ne pourront pas arriver à l’heure à leur travail ! Or, elles n’ont, pour la plupart, jamais travaillé en dehors de leurs tâches ménagères et éducatives de maîtresses de maison.
Elles s’insurgent aussi contre tous ces « assistés » que sont, pour elles, les RMIstes, les chômeurs... ces gens qui « vivent sur leur dos »... Il faut les entendre ! On a du mal ! Et les convaincre que ceux qu’elles stigmatisent sont des victimes d’un système est pratiquement impossible !
Quand je parle des « mamies », c’est parce qu’elles sont majoritaires : les femmes de nos campagnes vivent plus longtemps que leurs maris ! et les jeunes sont plus rares ! Ils ne restent pas, ils migrent vers les villes...
Notre erreur majeure, aux uns et aux autres, ici, c’est d’avoir pu penser nos villages riants en termes de terres d’accueil... c’est d’avoir idéalisé nos campagnes... c’est d’avoir méconnu la « mentalité des ruraux ».
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melanie 4 août 2007 17:49
@ annypaule
Merci .
Les mamies Montpelliéraines - ce n’est pas un village !!!- sont les mêmes qui votent la Pen ou Sarkozy et s’insurgent contre les RMIstes et chomeurs « Tous des bons à rien » qu’elles n’ont ni vus ni fréquentés ...
Même avec des trésors de pédagogie, les faires modifier leur a-priori, est impossible .
Merci aussi, moi qui veut migrer vers Bordeaux - plus grande et moins oisive et génératrice de chomage qu’ici - , j’ai compris votre témoignage. C’est Bordeaux ou ....pas la Campagne.
Je suis une citadine et je sais pourquoi.
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haddock 4 août 2007 19:07Ni Le Pen , ni Sarkosy , ni Hollande , ni Besancenot , ni Staline , ni Gromyco , ni Bush , Gandhi , ni Lao-tseu , ni Gougouni Weday , ni Idi Amin Dada , ni , ni , ni , ni ne sont en rien responsable de la mentalité et des réactions des gens ni à la campagne , ni à la ville , c’ est stupide de ramener tout à la politique alors qu’il suffit que l’ entourage de ce monsieur soit un peu plus solidaire et chaleureux . C ’est soi-même qu’il faut changer et non pas essayer de changer le monde comme on voudrait qu’il soit . Que puis-je faire pour mon voisin ? voilà la bonne question . Les politiques ce qui les intéresse c’ est d’être élus , c’ est à peu près tout . Pour avoir déménagé environ une vingtaine de fois depuis l’ âge de 16 ans en passant dans des villes , villages , campings , auberges de jeunesse , j’ ai jamais vu un homme politique me demander si j’ étais bien logé , si ceci si cela ..
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haddock 4 août 2007 17:45anny paule ,
Faudrait surtout arrêter d’ apprendre aux enfants des contes de fées , la vie c’ est la jungle , c’ est ôte toi de là que j’ m’y mette .
Le problème de beaucoup de personnes qui n’ acceuillent pas les autres dans leurs villages ou villes , c’ est que la plupart n’ ont pas été confrontés à la vie non-sédentaire , ils ne savent pas ce que c’ est de ne pas être le bienvenu .
Les gens qui ont vraiment « bougé » toute leur vie n’ ont pas cette mentalité de con consistant à se croire supérieur à celui qui arrive , au contraire ils écoutent celui qui arrive ayant sûrement plein de trucs à raconter .
La vie c’ est la jungle , ce qui ne doit pas empêcher d’ aider son voisin .
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jobsanter 4 août 2007 20:28
Pour mon premier texte sur AgoraVox je trouve les commentaires particulièrement nombreux et constructifs. Si le dialogue était de ce niveau à Lormes, ce serait un paradis de dynamisme et d’intelligence compréhensive.
Pour répondre à vos questions :
- je suis célibataire, sans enfant ni parent (j’ai perdu ma mère lors de la canicule 2003). Ma famille, c’était mes amis en ville.
- question compétences, je suis autodidacte. J’ingurgite du savoir et je m’adapte facilement. Je vais facilement au devant des autres... mais je suis marginal car je suis « trop »... surtout là où je vis. Trop « intello », trop « remuant », trop « en avance »... çà ne m’aide pas d’être actif dans ce pays.
En compétences, je sais Windows, Mac OS, Linux, Créer des sites (SPIP, PHP...), faire chauffeur, guider des gens dans les pays d’Europe, ... à Lormes, avec toutes mes passions, je n’ai aucune utilité depuis 9 ans !...
- Ce qui m’inquiète, c’est de finir ma vie dans ce trou de misère en n’ayant rien fait depuis 1998. Tout est déficient ici : services de santé, justice, emploi, économie, rapports sociaux, etc...
Tant que je peux marcher seul... mais le jour où je ne pourrais plus m’assumer, l’incompétence locale me fait peur.
Question contacts sur place, je fais du bénévolat aux Restaurants du Coeur et 3 bonnes soeurs sont ouvertes à ma révolte et me rendent des petits services...
...mais ce que je veux surtout, c’est retrouver ma liberté et mon autonomie... ma mobilité... sortir au resto avec des amis... partir en vacances de temps en temps (pas bougé de Lormes depuis 1998).
J’ai travaillé toute ma vie avant de venir ici... et d’un seul coup, çà s’est arrêté et je suis bloqué là.
Reste la vie virtuelle par le net.
job
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masuyer 4 août 2007 20:57
Job,
il faut reconnaitre que le Morvan ce n’est pas la région la plus dynamique économiquement. A part l’agriculture (qui souffre), la forêt et un peu de tourisme, je ne vois que l’immobilier à destination des résidents secondaires.
Le problème aujourd’hui c’est qu’il y a maintenant neuf ans que tu es là et qu’il va être difficile de repartir sur de nouvelles bases.
Quand je suis parti vivre en Centre-Bretagne j’étais célibataire, je n’avais pas de famille et un objectif apprendre le breton et le kan ha diskan. Ca a été un vecteur d’intégration. Au départ, je les ai franchement fait rigoler. Et je peux t’assurer qu’il m’a fallu m’enfiler un certain nombre de canons de rouge pour me faire accepter.
Bon, c’était plus facile pour moi, puisque j’ai été élevé à la campagne, que j’ai quelques notions d’agriculture. Une piste à explorer, peut-être, est de s’intéresser à la culture locale (encore forte dans le Morvan). Les habitants des campagnes (qui y vivent et y travaille) ont souvent l’impression (parfois à juste titre) d’être méprisés par les citadins. De plus l’explosion des résidents secondaires à souvent fait augmenter les prix de l’immobilier, rendant difficile aux jeunes la possibilité de « vivre et travailler » au pays, d’où parfois un rejet supplémentaire.
je te donne mon mail, si tu veux qu’on discute plus longuement abiesalba39(at)yahoo.fr .
Cordialement
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jobsanter 4 août 2007 21:48
Il n’y a aucune suite à chacune de mes initiatives... et le pays se meurt complètement... et pourtant, c’est une mine d’or de nature et de tranquillité. Des atouts à valoriser à 30 km de l’autoroute... entre Paris et Lyon.
A la même distance de Paris que Deauville... ici, les visiteurs sont rares... rien n’est fait pour les attirer ni les garder.
Je m’y suis bien habitué à la région... le problème est la misère au milieu de gens qui laissent tout crever par leur inaction et leur incompétence... et qui ne veulent pas soutenir les initiatives volontaires de ceux qui ont des idées (17 ans de voyages en Europe, j’ai vu des choses qui marchaient).
C’est plus raisonné que volontaire mon souhait de rentrer en ville. C’est une question de sécurité, de confort dans un appartement chauffé, de pouvoir faire ses courses, avoir des amis, du progrès... en bref, ne pas finir ma vie entre la maison et le bistrot pour aller boire un café... pour seule activité.
Ma dernière initiative était de proposer un service de « chauffeur à la demande »... indispensable dans la région. Résultat 2 déplacements en 4 mois !
job
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masuyer 5 août 2007 01:42
Tu sais Job, (je te tutoie, excuse-moi), le Morvan se meurt depuis longtemps. C’est une région rude. Qui a tout de même réussie à survivre avec ingéniosité. La tradition des nourrices morvandelles a laissé la place aux familles d’accueil pour « les petits de l’assistance ». C’est un exemple.
Cyp dans son post ci-dessous ne se trompe guère quand il dit que tu n’as pas abandonné ton regard de citadin. Ce n’est pas méchant. Maintenant je pense que les néo apportent quelquechose aux campagnes, et que certains coins particulièrement touchés par l’exode rurale ont connu une seconde vie grâce aux néos.
Mais pour y arriver, il faut une certaine humilité, qui n’est pas facile. « Le gars de la ville » débordant d’énergie et d’enthousiasme risque vite de passer pour « un parigot donneur de leçon ». Il faut vraiment essayer de comprendre les gens, qui sont vraiment façonnés par leur terroir (je sais ça fait cliché, mais c’est comme ça).
N’étant pas un néo moi-même, je ne peux que te donner mon regard.
Je pense que le post de Cyp est vraiment très juste.
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aurelien 5 août 2007 13:04La ville peut aussi être un endroit invivable ! Quelle chance de bénéficier du silence et de la nature pour les personnes habitant à la campagne (pas tous les endroits j’en conviens).
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aurelien 5 août 2007 13:16Saviez-vous que César après la bataille d’Alésia passa l’hiver sur le Mont Beuvray pour rédiger les Commentaires sur la Guerre des Gaules ?
source wikipédia
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jobsanter 5 août 2007 14:16
Merci pour tes idées tout à fait justes à mon sens...
J’ai lu le message de Cyp.
C’est vrai que j’ai un désir de confort utile, de progrès et de qualité de vie de liens amicaux et de vie active... mais j’aimerais que cela existe aussi en zone rurale. Pourquoi un tel fossé ? Pourquoi ce prix à payer pour vivre à la campagne ?...
Des médecins, du travail, de l’internet, bouger pour rencontrer d’autres gens, etc...
C’est cette différence là que je remets cause... car le Morvan me convient parfaitement au point de vue cadre naturel.
Le gens des campagnes ne réclament rien, ils ne manifestent pas pour obtenir des droits équitables pour tous... et ils sont donc servis en dernier ou pas servis du tout.
Une économie locale est possible... la distance n’est pas un problème dans de nombreux créneaux... on fait bien fabriquer en Chine, donc, quand on veut, on peut.
Je ne peux pas ni ne veux pas obliger quiconque à sortir de la misère... mais si les gens du Morvan demandaient des droits ils les obtiendraient... et moi, je serais heureux là.
job
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melanie 5 août 2007 18:17
Job,
Arrète de ressasser : Que la Campagne est belle ...
Elle te bouffe.
Bouge, vends, part.
Tu es « trop » intello...mais part en ville , rien ne te correspond ici... Courage . Et apprend à faire enfin le deuil de cette région qui ne t’apporte rien. Regarder dans le rétroviseur n’a jamais permis d’avancer !!! ça fait dix ans que je suis à Montpellier : Oui, c’est charmant, oui le climat est radieux, oui c’est une très jolie ville ...oui , il y a 17 % de chômage !!!!
Prendre la descision de partir demande beaucoup d’énergie, mais c’est la solution qui sauve .
Cette région te bouffe, part ...
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sacados 5 août 2007 18:51
Aujourd’hui c’est la décroissance qui est à la mode. Ton village est en avance sur son temps.
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haddock 4 août 2007 20:51Voilà où nous en sommes avec le développement de la grande distribution , il n’ y a pas longtemps (une trentaine quarantaine d’ années , dans un village existait un boulanger , un boucher , un épicier , un coiffeur un café , un magasin de fringues tout ça , il y avait un lien social , les gens se parlaient , on se voyait tous les matins , maintenant le gros malin de Leclerc et consorts pique l’ oseille de tout l’ arrondissemnet et au lieu d’ avoir la convivialité on a la carte de fidélité , fidélité à son tiroir-caisse et salut . Le poulet aux hormones de Ferrat se mange maintenant aussi à la campagne en forme de solitude et d’ abandon . Qui est ce qui sait encore plumer un poulet ?
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jobsanter 5 août 2007 11:29
Bonjour Cyp,
Je me suis parfaitement intégré à la région mais mon problème concerne la galère économique due à l’ensemble d’anomalies locales comme :
- le concurrent qui apparaît subitement sur la ville voisine où j’ai mes clients, avec un prêt bancaire de 330 000 F et me coule ma boite d’informatique qui existait depuis 1991
- l’incendies et les déteriorations de mes biens personnels et professionnels (dus au loueur) avec l’impossibilité d’obtenir le moindre remboursement de la MAAF,
- l’exclusion de l’emploi (les décideurs locaux préfèrent donner le boulot hors du village, dans mon cas : création du site internet de la communauté de communes, boulot de chauffeur, ...dans ces deux cas, j’avais les compétences...)
De plus, les interventions d’huissiers ont eut des conséquences sur mon mental (maux de têtes, pertes de mémoire...) et j’ai du préter un local de ma maison (en ruine, mais spacieuse) et ils m’ont bricolé un échafaudage d’où je suis tombé par la suite... et je vis maintenant avec une vis dans la jambe.
Je ressens ici l’insécurité, l’incompétence et la misère... et malgré le calme du coin, de par cet isolement social et les problèmes permanents que je rencontre ici je me raisonne et pense que dans ce cas la vie dans un appartement en ville à l’avantage d’avoir de l’eau chaude au robinet, du chauffage et la possibilité de se déplacer pour faire ses courses... malgré tous les inconvénients du bruit et de la promiscuité.
Je vois beaucoup de gens mourir de cancer ou se suicider dans la région et les services de santé fonctionnent très mal (lors de ma fracture ouverte à la jambe, il n’y avait pas de médecin sur place : les pompiers m’ont transporté comme ils ont pu à la grande ville à 30 km). On est apparamment beaucoup plus malade dans le Morvan qu’à Paris, c’est bizarre.
D’après ton expérience et je comprends au bout de ces 9 années est qu’il ne faut pas s’installer seul dans une région enclavée... c’est là ma connerie, car il n’y a plus de solidarités sur place et le retour en arrière devient parfois impossible.
De plus, comme le village se vide vu l’austérité du coin, ils comblent le vide avec des handicapés mentaux et des pauvres de toutes sortes. En quantité, çà pose un problème.
Je lutte pour obtenir justice et rentrer chez moi dans un appartement en ville sachant que je n’y arriverai pas car ici on n’est jamais gagnant. Aucun bon souvenir en 9 ans.
Je veux permettre aussi à d’autres de prendre conscience des risques de se faire enfermer dans la misère quelques soient ses compétences et sa volonté.
Bon dimanche,
job
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haddock 5 août 2007 11:49à Cyp à l’ oeil ,
Tu as dit ce qu’ il fallait , en disant aide toi et le ciel t’ aidera , j’ ai juste résumé ta pensée .
En fait on est le bienvenu nulle part . Le drame c’ est de s’ en apercevoir vers les 59 ans .
Je me souviens quand j’ étais jeune ce que les immigrés Italiens devaient entendre à l’ époque , les Espagnols , les Arabes ensuite et ça continue avec les mecs au RMI .
C ’est très facile de désigner un bouc émmissaire à ses propres malheurs .
Pour avoir exercé une profession non-sédentaire et parcourant la France dans tous les sens pendant une vingtaine d’ années , ben c’ est tous les matins qu’ il m’ a fallu jouer des coudes pour faire ma place . Et j’ ai pu m’ apercevoir de la jalousie des commerçants locaux quand mon stand tournait bien . Par tous les moyens ils mettent des bâtons dans les roues de celui qui arrive .
Ce que je ne comprends pas bien chez Jobsanter et chez d’ autres qui ont eu quarante ans pour organiser leur avenir et de se trouver si démunis . Il y a une faille quelque part .
Comme tu le dis toi même Cyp tu es un démerdard et c ’est pas donné à tous . Commencer une affaire avec un tournevis cruciforme , ben faut le faire !
Je souhaite à Jobsanter et aux autres que leurs efforts soient couronnés de succès .
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jobsanter 5 août 2007 14:32
Ta question est légitime et la réponse je l’ai découverte avec la cassure : en ville, j’ai accumulé 50 années de progres et de réussite au milieu des autres.
Ici, j’étais, en arrivant, conscient de mes besoins et je m’étais donné 6 mois de réflexion... mais j’ai rencontré du dynamisme en 1998 parce qu’il y avait un homme politique connu qui était Maire du village et faisait pleuvoir les subventions qui obligeaient les gens à faire quelque chose.
Moi, j’ai été invité à tout çà et j’ai cru participer à l’animation d’une région en travaillant comme je l’aimais...
et puis, l’homme politique s’est écarté pour ses ambitions personnelles et tout est tombé brutalement.
La jungle a fait place à l’espérance... et j’ai été détruit quand les autres ont eut le temps de repartir.
job
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jobsanter 5 août 2007 14:47
Tout à fait d’accord avec ta façon positive de t’en sortir et d’être mobile.
j’ai fais cela jusqu’à ici... en 1998.
Mais je me dis qu’à 59 ans, je ne pourrai pas refaire ma vie complêtement mais seulement survivre pauvrement (travailler jusqu’à quel âge ?)
et que ne pas me défendre, c’est donner raison à ceux qui m’ont détruits et qui continuent à détruirent tous ceux qui viennent s’installer à Lormes.
On me dit d’acheter une caravanne et de repartir à Paris... mais ce que j’avais en arrivant, j’avais travaillé tout ma vie pour en profiter lors de ma retraite et pas finir dans la misère, usé, blessé.
A Lormes, de tous ceux qui sont venus s’installer depuis 9 ans, tous sont repartis...
job
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Bobby 5 août 2007 07:20
Bonjour,
J’ai bien compris votre message, une véritable demande d’aide, de compréhension, d’amour et à la lecture des différentes réponses, je pense que vous avez touché le coeur de pas mal de personnes... dont le mien.
Vous manquez de contacts... il est vrai qu’internet peut être une solution, bien qu’il faille se méfier de ce monde fort ’vituel’ à plus d’un titre... un succédané comme beaucoup d’autres !
Il semble que vous deviez vous méfier d’un petit problème dans vos communications, relevé par plusieurs intervenants et je pense que ceci est très positif car si vous y faites attention, vous pouvez changer votre optique et ainsi la manière d’approcher votre entourage. A mon avis ce peut être le point le plus important à retenir de cette discution... et de sa solidarité !
l’isolement est la punition que l’on retrouve nottament dans les prisons... pourquoi se mettre dans cette même situation volontairement ? oh, bien sûr, il existe des barrières économiques chez tout un chacun ! à vous de les éviter !
bien cordialement
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jcm 5 août 2007 09:24
A 58 ans je me trouve dans une situation assez voisine en Charente Maritime.
Visiblement « trop jeune » pour trouver un emploi, obligé de quitter le « logement » plus que sommaire que j’habite aujourd’hui, sans réserves financières et plutôt très isolé dans un petit village...
J’ai entrepris mais sans succès commercial et pensant arriver à relancer ma petite entreprise je l’ai conservée active, mais sans chiffre d’affaire, pendant plusieurs années puis en ai effectué la radiation à effet rétroactif au début de cette année.
A savoir : le fisc ne rembourse pas la taxe professionnelle au delà d’une année : quelques centaines d’euros qui auraient été mieux dans ma poche que dans une autre...
J’ignore si certains RMIstes sont paresseux mais je ne me compte pas dans leur effectif, car j’ai bossé très dur pour tenter de m’en sortir, sur quelques projets informatiques peut-être un peu ambitieux pour un homme seul.
J’ai (entre autres) dans mes cartons un travail non terminé sur un moteur d’analyse sémantique de textes (système qui permet de catégoriser un texte à partir des mots et locutions qu’il contient et qui permettent de définir le sujet traité).
J’ai abandonné ce travail qui me semblait trop long à terminer pour mettre au point un système de publication de contenu (site web) très simple à manier (utilisé dans le site en signature : geoclic.net).
Ce système n’est pas achevé : il n’est pas commercialisable en l’état actuel et il faudrait plus ou moins 6 mois de travail pour le finaliser.
6 mois au rythme que je tenais depuis quelques années : 10 à 15 heures par jour 7 jours sur 7.
Et il y a quelques mois j’ai craqué.
Immense fatigue, peur de tout, plus de force, pertes musculaires et j’en passe...
J’ai donc abandonné ce travail, acheté un appareil photo pour essayer de me faire un petit revenu grâce aux banques d’images (c’est possible mais cela démarre aussi chichement que lentement...).
Trouver un logement : pas le plus facile pour un RMIste !
Que faire, quelles solutions trouver pour vivre ?
M’attaquer à un projet qui ne me tiendrait pas assis 10 à 15 heures par jour et correspondrait à la fois à mes compétences, mes centres d’intérêt et à mes possibilités...
Ajouté à la photo le projet de me lancer dans la réalisation de poëles de masse, moyen de chauffage cumulant une grande efficacité énergétique et un confort optimal.
Mais sans logement : un véhicule (pas cher) que j’ai enfin trouvé et que j’aménage, dans lequel je vivrai et travaillerai.
Problème : avec un budget très réduit me donner la possibilité de disposer de suffisamment d’électricité et d’une connexion au Net pour pouvoir travailler la photo (envoyer des fichiers assez volumineux aux banques d’image).
J’ai donc investi dans une « Fonera » (mais il me faudra un accès internet pour la brancher) : système WiFi de FON maintenant assez bien soutenu notamment par Neuf Télécom.
Devenez « Foneros », cela aidera tous les nomades !
J’espère finir très vite l’aménagement du véhicule et prendre la route, mais où stocker les quelques petits mètres cubes d’affaires que je ne pourrai emporter ?
Problème non résolu... : tout jeter, perdre toute ma « mémoire matérielle » et un certain nombre d’outils ?
Première étape : la récolte des prunes dans l’agenais pour faire entrer quelques sous, mais suis-je assez jeune pour être admis à ce travail ?
Puis les vendanges ?
Cela en photographiant à tour de bras et en préparant l’étape « poële de masse ».
Il y a quelques mois je me suis cru mort, ou plutôt mourant, je me vois maintenant un avenir très incertain mais j’ai retrouvé des projets qu’il ne sera pas toujours facile de mener à bien, probablement.
Et je me sens de nouveau plutôt vivant, avec des hauts et des bas certes mais plus de hauts qu’il y a peu.
Je ne sais pas par quelle alchimie cela s’est fait, Jobsanter, mais cela tendrait à démontrer que l’on peut repartir avec un état d’esprit plus « battant ».
Cela ne tient pas au seul fait que l’on a un projet (puisque j’avais celui du système de publication entre autres), mais que l’on a à la fois un projet ET que l’on se sent capable de s’y attaquer avec un peu d’espoir de le mener à bien.
Nous avons à peu près le même âge, probablement autant de curiosité, de ténacité..., ce qui ferait la différence entre le sentiment que tout est perdu ou que quelque-chose peut encore se faire vient d’un état physique et mental que l’on ne maîtrise pas toujours mais que l’on peut tenter d’orienter.
Cet hiver (heureusement doux !) je me suis chauffé avec un petit four électrique de 1600 watts placé à mes pieds sous la table qui porte l’ordi, et hormis ce point chaud j’ai vécu dans le froid humide.
C’est la réalité, j’ai pourtant bossé plusieurs fois 35 heures par semaine finalement pour rien, avec le seul espoir de m’en sortir.
Les conditions précaires que tu décris, Jobsanter, il me semble les connaître de près (et ici j’ai fait court !).
Je repars avec le même espoir qui prendra d’autres voies : la vie est faite de successions d’espoirs et de boîtes de haricots, verts, rouges, blancs, de petits pois et de sardines (poissons bleus et omégas 3 !!!)... à moins d’un demi euro l’unité, achetées en masse une fois par mois à la ville (35 km parcourus avec parcimonie) quand le RMI est versé.
Putain de RMIstes !!!
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jcm 5 août 2007 09:34
Post Scriptum :
On verra sur geoclic.net que je cherche à vendre un four à céramique à gaz et air pulsé (fabrication artisanale) ainsi que du matériel qui va avec : s’il y a des amateurs, cela m’aiderait bien !
Et que l’on ne se prive pas de cliquer les annonces publicitaires !!!
Oui, ce n’est peut-être pas vraiment le lieu pour ce genre de sollicitation, mais cela pourrait grandement changer le cours de mes petites affaires...
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aurelien 5 août 2007 10:11Bonjour jcm,
Merci pour votre témoignage, je suis au RMI et je fais une peu de photo aussi, mais est-ce que les sites de banques d’images sont efficaces pour rénumérer son travail ?
Je rechigne un peu à mettre des images, car je les considère pour certaines à valeur artistique, out ent otu cas pas à caractère commercial. Les banques d’images sont plutôt au prorata des acheteurs, en général des entreprises de communication ou de presse, qui recherchent le plus souvent des clichés formatés et vendeurs. Il y a aussi un problème de visibilité et de bonnes photos peuvent être noyées dans une masse d’autres photos, plus moyennes.
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jobsanter 5 août 2007 15:04
Bravo pour ton témoignage.
Je me bats sur internet, surtout pour que d’autres ne tombent pas dans le même piège de la misère que moi...
Pour ton boulot, j’ai proposé dans ma région la création d’une Coopérative d’Emploi et d’Activité (genre de SCOP/société).
Cà a l’avantage de ne pas être seul, de ne pas avoir la lourdeur et les charges d’une société à ton nom... et tu es payé quand tu travailles... ainsi, le boulot n’est plus un risque d’être ruiné par le système ou de payer pour travailler.
Evidemment, ici, çà ne branche pas grand monde... je suis un illuminé !...
Il y a aussi le Portage salarial entre autre.
Pourquoi n’a-t-on pas notre place dans ce pays que nous aimons et que nous voulons servir... putain de ségrégation !
job
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aurelien 5 août 2007 10:13« La campagne c’est pas rose », la campagne c’est morose...
Agora Vox va -t-il devenir un repère de RMistes contestataires ?
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jcm 5 août 2007 10:37
@ Aurélien sur les banques d’images :
Artistique ou pas, cela est largement discutable en fonction de critères que tout le monde ne partagera pas nécessairement.
On est donc dans le domaine d’une subjectivité totale.
Des clichés « formatés » et « vendeurs » : qu’est-ce exactement ?
J’ai vendu quelques photomacrographies de rondelles éventail et de vis à aggloméré : est-ce « formaté et vendeur » ?
Les photos peuvent être trouvées par mots clef : leur visibilité dépend donc de la recherche que fera l’acheteur potentiel !
Enfin une photo à laquelle on s’accorderait largement à reconnaître une « valeur artistique » ne devrait pas être commercialisée ?
Mais l’art ne se vend-il pas ?
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aurelien 5 août 2007 11:53Au passage, si cela intéresse quelqu’un je mets aux enchères deux nuancés de ciel breton « Pur produit en Bretagne » (c’est loin de représenter tout mon travail
)
Une remise de 10% sera faite sur l’achat des deux photographies.
En voici les aperçus :
Dimensions originales : 1728*2304 Licence à définir
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aurelien 5 août 2007 12:49« L’art se vend. »
mais l’art n’est plus respecté à sa juste valeur de nos jours : les oeuvres sont aussi victimes du terrorisme, conféré cet article de Libération :
"Attentat artistique au rouge à lèvres Un monochrome blanc de Cy Twombly exposé à la Collection Lambert a été « embrassé » par une vandale. "
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jcm 5 août 2007 16:00
@ Aurélien sur « Je verrais bien vos photos métalliques dans une galerie d’art. » : pour quel type de gloire ???
J’ai exposé au salon des Indépendants dans les années 70 puis fait un certain nombre d’expos depuis, en sculpture essentiellement.
Quel pourcentage de RMIstes à la Maison des Artistes ?
Effrayant !
Et quand des artistes se démènent pur réaliser quelque-chose de solide on les laisse tomber malgré des propos rassurants (voir les éléments de campagne de S. Royal à ce sujet) : La Halle aux Arts à Angoulême, ou comment mettre l’art d’aujourd’hui à la portée de tous.
Ainsi le seul centre d’art contemporain de Poitou Charentes, qui présente une bonne douzaines d’expos par an ce qui représente un certain travail, et des expos d’artistes PROFESSIONNELS, tente-t-il de survivre malgré tout.
Relais régional officiel de la Maison des Artistes pour 8 départements du Sud Ouest, qui plus est.
Pendant ce temps les collectivités territoriales subventionnent parfois généreusement des expos d’amateurs dans lesquelles se font des ventes au nez et à la barbe de tous les organismes officiels chargés de collecter les cotisations diverses (ils ne sont guère curieux ni sourcilleux dans ce genre de cas, pour ne pas déplaire à l’élu du coin...) : en France l’art c’est l’art de se trouver dans les bons cercles de relations, de s’organiser pour passer au travers de certaines mailles du filet (grâce à ces relations) et pas grand-chose de plus...
Mes photos métalliques sont des documents techniques, et si l’on y voit de l’art tant mieux : elles auront été plus que ce que je pensais, cela fait plaisir !
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Lindependan 5 août 2007 10:53
Bonjour à tous, bonjour Jobsanter,
je vis dans le même departement que toi, la nievre. Il y aurait beaucoup à faire ici, comme dans bien des campagnes, l’ennui est que question travail, la diversité est assez limité.
J’ai cherché du travail pendant des mois et dans plusieurs regions, le probleme est le même partout : la barre est placée trop haute. Pour un simple magasinier, homme d’entretient ou electricien, il faut le diplome qui va avec et qqs années d’experiences. Le sarcasme habituel : t’as qu’à travailler ! quand on est dans la mouise on prend ce qu’il y a ! Oui certe...c’est surtout qu’on ne veut pas de moi...malgré un bts en informatique industrielle, des années d’experiences dans les domaines variés des « technologies »...oui mais je n’ai pas le CAP magasinier...ni les années d’experiences en passage de balais (pourtant j’ai fait l’armée !).
Et, pardonne moi Jobsanter, qui veut encore des vieux ? Les patrons que j’ai rencontré et les clients que je vois actuellement, ne veulent que du « cerveau », du « costaud », du qualifié.
Je suis comme toi, je suis dans l’expectative.
Bien à toi.
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aurelien 5 août 2007 11:30Personnellement, j’ai déjà voulu m’inscrire dans un CAP dans une branche technique, mais j’ai été refusé, parce que j’étais trop vieux et déjà diplômé (un bac général avec mention), et qu’il fallait « laisser la place à des personnes plus jeunes ».
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Lindependan 5 août 2007 11:53
Exactement !
Entre les « competences trop eloignées du job » et les « mais pourquoi avez vous demissionné de tel poste ? », il y a toujours un obstacle. Bon sang ! aucun boulot n’est difficile à apprendre, surtout que tres souvent on est formé au debut, soit avec un collègue soit par l’entreprise et on se rend compte au bout de quelques mois que ça ne casse pas trois pattes à un canard. Alors, vous patrons, DRH, responsables de service ! cessez d’être si exigeants quand vous postez une annonce, le poste souvent proposé ne demande pas autant de competences que celles demandées !
Mais finallement, un RMiste ça a besoin de quoi ?
- D’un moyen de deplacement (ou d’amis qui acceptent de le transporter)
- de fric
- d’amis (des vrais) ou une famille (presente)
- d’idées
- d’un moral d’acierC’est à mon avis le minimum pour s’en sortir. Si on a pas le moral, qu’on se prend des patates du genre : t’es pas motivé ! t’es pas ceci ! t’es pas cela ! c’est sur ça fait avancer le schmilblick...
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Lindependan 5 août 2007 17:33
Depuis quelques années il y a un flux de hollandais, belges et anglais qui s’installent dans nos campagnes. Points positifs : il y a des actifs qui créent leur entreprise, ils retapent des maisons en ruine et...ils parlent français.
Quitter son pays pour s’installer ici sans « savoir » qu’il y a du chomage, n’est ce pas etrange ?
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Algunet 5 août 2007 12:08
Les problèmes d’immigration, Jobsanter… …existent aussi au niveau local ! Vous êtes l’étranger qui arrive et qui traite les autochtones de bêtes, égoïstes voire racistes, incompétents, inactifs (cf vos posts) et donc vous voudriez qu’ils changent, pour leur bien naturellement. On voit là la même démarche de certains immigrants au niveau national qui tout en bénéficiant de la solidarité de ceux qui vous accueillent (CMU, RMI, restos du cœur et autres aides…) veulent imposer leur coutumes (langue, tenue, religion, mode de vie…) sans faire l’effort de s’intégrer. Leurs misères ne vous conviennent pas et sans le savoir ils le ressentent et vous les agressez.
Je retiens des posts de Masuyer « apprendre le breton et le kan ha diskan » : voila il me semble la bonne démarche quand on arrive dans une terre marquée par un fort esprit régional. Pas facile mais preuve d’une volonté d’intégration réelle. Il existe d’autres façons bien sur en fonction de ses aptitudes…
Vous vous croyiez chez vous et en fait vous étiez chez eux et vous ne les aimez pas, peut-être par une incapacité de votre part à vous adapter, également une forme de racisme de la part des autochtones. Il faut de toutes les façons aller au-delà du dépit dû à l’échec de votre expérience (9 ans c’est long), et probablement il vous faut reprendre la route pour vous arracher à ce futur que vous pressentez à juste titre ressembler à une mort lente, miséreuse qui telle le sable mouvant vous enlise lentement et va vous submerger. Il est vital de trouver « sa » terre d’accueil… qui pour vous est peut-être un peu plus loin. Quête qui vous permettra de mettre en route votre nouveau projet, un projet à votre mesure qui ne se bâtira pas uniquement autour de vos idées et de vos compétences mais prendra en compte l’environnement, le tissu social, ses besoins et ne se voudra pas trop utopiste, le but n’est pas de changer le monde mais de s’adapter ! Rangez, hibernez votre maison et mettez la clé sous le paillasson avec un mot pour le facteur « je reviens bientôt » et après un dernier (?) pot au bistrot, vous reviendrez peut-être plus tard…
Ne voyez pas de ma part leçon donnée mais une réflexion à la lecture de vos posts. Je vous souhaite un moral d’acier et de tout cœur votre réussite.
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Algunet 5 août 2007 13:48
Pas du tout Cyp
Je ne mes pas en cause la fierté de l’immigrant, j’ai été moi-même durant ma vie d’enfant et professionnelle l’immigrant de plusieurs régions en France et à l’étranger, certes dans des circonstances beaucoup plus faciles que celles de Jobsanter. Tous ces déplacements ont coupées mes racines. Je suis aujourd’hui de nulle part, en bref l’humble citoyen du monde, là où je vis aujourd’hui, je suis que je le veuille ou non chez « les autres », ceux qui malgré leurs défauts, leur ostracisme latent m’acceptent tant que je ne suis pas pour eux l’agresseur, le conquérant. Le respect ne peut être que réciproque. Et le TEMPS en est le ciment.
En 9 ans Jobsanter n’a pu s’intégrer, trouver sa place, il est normal qu’il se remette en question et se pose des questions. Son post ou il se livre avec pudeur en est la preuve. Aussi je lui donne ma vision des choses, celle de celui qui pense avoir, si ce n’est réussi, au moins su surmonter les difficultés.
Alors Cyp, accepte que tout le monde ne soit pas d’accord avec ta vision de charognard : la campagne se meurt à nous de la faire revivre ! La France se meurt, les faibles se meurent, ton père se meurt, vite prenons ce qu’ils ont construits génération après génération… Peu importe leur histoire, celle de leur cimetière : sans autre commentaires.
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jobsanter 5 août 2007 15:28
Relire mes posts dans le détail : j’aime le Morvan et les Morvandiaux en général. Je leur offre toutes mes compétences et toues mes idées...
Mais ils se cachent des clans qui profitent de la misère des autres et les détruisent... ils se trouvent des gens qui aiment leur région mais qui n’ont pas droit au confort, au progrès, à la qualité de vie et que l’on manipule en rendant dépendant...
Je ne veux pas changer le Morvan, ni changer personne.
Blessé comme je suis (vis dans la jambe, maux de tête suite à problème avec l’huissier, dangers et misères, plus de confiance dans l’avenir ici...), pour ma sécurité et non pas par envie, je souhaite rentrer en ville... malgré le bruit et l’enfermement dans la promiscuité.
J’aurais voulu participer à un dynamisme local et je me suis brisé contre un mur... mais ce n’est pas à cause des gens d’ici, mais d’une petite poignée de malins, seulement.
Oui, j’aime cette région mais je veux vivre.
job
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sacados 5 août 2007 17:14
N... non... pas à Paris : Juste une petite ville de 20-50’000 hab. Ligne de bus à 10 min du centre, 3 min à pied des commissions...
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haddock 6 août 2007 08:33Nestor ,
dites à ce malotru d’ entre veaux d’ aérer dans sa chambre pour enlever les mauvaises odeurs faisandantes .
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sacados 5 août 2007 17:05
Oui. Les écolos 80 ont charrié pas mal sur la nature. Surtout ceux qui ont une voiture et habite près d’une autoroute... La densité des populations campagnardes n’est plus ce qu’elle était au XVIIIs... Mais ça reviendra !
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sacados 14 août 2007 00:21
En biologie il y a ce qu’on appel « arrivé à maturité ». Par exemple une pomme : Juste avant d’être mûre, c’est pas encore ça. Si elle est en fleur c’est trop tôt. Un tout petit peu après, elle se détache de son arbre et va se fracasser en bas dans les cailloux et pourrir en peu de temps. La pomme est mûre le court instant éphémère juste avant de se détacher de son arbre. Pour l’homme, ce juste instant éphémère c’est à 35-40 ans. La civilisation nous permet de faire une descente moins brutale... L’animal sauvage arrive à maturité à grande peine balafré de partout et brusquement la vermine prends le dessus : c’est fini. Tous ça pour dire qu’à 60 ans on ne fait plus des projets en arrière. On se résigne à vivre comme on peut avec ce qu’on a. Bon, le vieillissement est injuste mais, avec les médicaments modernes, surtout avec les anti-dépresseurs, la qualité de vie c’est très nettement améliorée. Et en plus, c’est exceptionnel dans l’Histoire de l’humanité, nous avons des médicaments efficaces !...
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claude 5 août 2007 18:27
bonjour jobsanter,
avez -vous pensé au télétravail ? comme vous avez des compétences de webmaster, vous pourriez décrocher quelques petits contrats ...
avez-vous pensé à faire un bilan de compétences à l’anpe et demandé des changements d’orientation, ou une validation de vos acquis, notamment par l’afpa ???
- http://www.travail.gouv.fr/informations-pratiques/fiches-pratiques/formation-professionnelle/validation-acquis-experience-vae-1074.html
- http://www.travail.gouv.fr/vae/640.html
- http://vosdroits.service-public.fr/N11129.xhtmlet si vous faisiez quelques travaux dans votre maison, pour le transformer en gîte rural ou en maison d’hôtes ?
même si le bénévolat ne rapporte rien sur le plan pécunier, cela vous permettrait de sortir de votre isolement et rencontrer des personnes qui pourront peut-être vous mettre le pied à l’étrier.
à la fin de l’été, la période des vendanges va arriver, et ils manquent toujours de bras...
prenez rendez-vous avec une assistante sociale pour qu’elle puisse vous guider dans vos démarches de recherche d’emploi.
bon courage...
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jobsanter 5 août 2007 22:41
Je passe mon temps à prospecter et j’ai de temps à autre réussi à décrocher quelques services... mais c’est énromément de temps et très peu d’argent... je sais être indépendant pour proposer mes services et me former là où je serai utile mais je ne compte absolument pas recréer une entreprise là où le chiffre d’affaires pour payer les charges n’est pas assuré. C’est aller au casser pipe et j’ai déjà donné... c’est pouruqoi j’en suis là.
Les services public de la région sont plutot dépassés dans tout ce qui est nouveau. Soit ils n’ont pas de références pour comparer l’opportunité d’une idée... soit on est trop nombreux sur l’affaire, comme le boulot de chauffeur (et pourquoi je n’en serais pas ?!... avec mon expérience de chauffeur de car)... et pire, j’ai vu mes idées récupérées (comme la tentative de lancer une marque de produits locaux)
Rénover la maison et louer ?... à 59 ans, ils me proposaient un crédit de 30 ans pour les travaux et la location au tarif de HLM... à 90 ans, avec les loyers, j’étais encore perdant de plusieurs milliers d’euros... c’est çà, la logique administrative, dit sans agressivité aucune.
Je ne suis pas dans une logique de dépendance car j’ai toujours su m’assumer.
Ma révolte est d’avoir gagné ma vie honnêtement et d’avoir été brisé en arrivant dans le Morvan... parce que je n’avais aucun soutien pour me défendre. J’ai été débordé par les problèmes... et le terrain est miné par la récupération des idées qui marchent tout en virant les auteurs des projets... En région parisienne, j’avais des amis à qui je pouvais demander de l’aide en cas de difficulté technique occasionnelle et j’étais défendu et apprécié. J’avais réussi ces 50 premières années graces à mes amis.
Je suis déjà bénévole comme chauffeur... on reconnait mes compétences... mais nada pour le salaire... il m’arrive même de travailler gratuitement avec des gens qui, eux, sont payés. C’est comme çà, ici.
Pour moi, un travail qui a une valeur doit être rémunéré.. et, ensuite, on fait ce qu’on veut de son temps libre et de son argent.
Ici, on veut faire travailler les gens bénévolement en leur faisant miroiter de faux espoirs... cette pratique devrait être interdite car c’est une forme d’esclavage à l’égard des RMIstes... Je suis fils de travailleur ouvrier et je respecte profondément le travail pour considérer qu’il doit être rémunéré... c’est une question de dignité.
Ceci dit, je le fais quand même, ce bénévolat... et j’ai doublement la rage de me faire exploiter ainsi alors que je ne peux pas payer ma note d’EDF.
Si la région est pauvre à ce point, il faut se battre ensemble pour réussir et pas exploiter le naïf de passage.
Faire les vendanges ?... oui, avant, j’aurais peut-être pu... mais avec une vis dans la jambe, à 59 ans... c’est plutôt dur !...
En bref, je ne souffre pas de solitude psychologique à cause de mes souvenirs et de mes activités passées... je souffre de vivre comme une bête enfermée, comme un oiseau libre... dans sa cage. D’avoir été dépouillé de mon passé au moment ou j’étais venu profiter un peu de la vie pour moi, voyant la retraite arriver... et j’ai été piégé, dévalisé de mes biens et de mes projets.
Mon combat, c’est pour la justice, l’indemnisation par ceux qui m’ont portés préjudice, qui m’ont trompés, qui m’ont discriminés... pourquoi la MAAF, par exemple a profité de ma vulnérabilité pour ne rien me rembourser de mes biens détruits lors de l’incendie chez mon loueur local ?... la justice, ici, c’est à Nevers (150 km sans voiture... et on ne m’écoute pas).
Seul, en campagne, on devient une proie facile.
job
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jobsanter 5 août 2007 23:13
Heureusement qu’il y a un peu de calomnie et d’exclusion pour montrer qu’on peut caillasser un RMIste, assassiner un pauvre !...
Mes volets sont fermés parce que des années sur un écran m’ont bouzillés la vue et que les reflets de la lumière n’arrange pas les choses... de plus, les fenêtres ne ferment plus... la chaleur entre quand il fait chaud et le froid quand il fait froid.
Cher ami qui me caillasse, une maison dans le Morvan quand je suis arrivé en 1998 coutaît... à partir de 20 000 Fr avec beaucoup de surface... et si tu veux investir dans l’immobilier, ma maison, je te la vend : 90 000 euros !... car je ne trouve personne pour l’acheter... avec 90 000 euros, je n’aurais même pas un studio à Paris, dans ma ville natale.
De plus, je n’ai jamais prétendu être arrivé dans la misère !... j’ai travaillé toute ma vie... sans vie personnelle... j’étais venu là pour commencer à vivre pour moi... et on m’a confisqué ma retraite.
Tu montres bien par tes réactions agressives à l’égard de ma situation comment sont les gens qui m’ont conduit là où je suis alors que j’étais vulnérable.
Moi, vois-tu, je ne condamne pas les Morvandiaux car j’aime la région et je leur offre mon savoir et mes bras... je condamne seulement les criminels qui exploitent les pauvres et ceux qui utilisent les Morvandiaux en les maintenant dans la misère.
Je peux prouver tout ce que j’avance... et je n’ai rien à gagner sur ce forum... sauf d’éviter à d’autre de tomber dans le même piège.
job
Si ma place t’intéresse...
fais tes propositions
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jobsanter 5 août 2007 23:24
Ma réponse précédente « Voici des paroles assassines que je connais ici sur les RMIstes... paix à toi ! » concerne l’intervention sur le caillassage (posts suivants).
job
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claude 5 août 2007 23:44
bonsoir,
si vous avez un handicap à la suite de l’implantation d’une vis dans votre jambe, vous pouvez demander une reconnaissance de travailleur handicapé auprès de la maison départementale du handicap :
- http://www.handroit.com/maison_handicap.htm
- http://www.handroit.com/cotorep.htm
- http://www.handicap.gouv.fr/rubrique.php3?id_rubrique=2comme vous êtes chômeur de longue durée et de plus de 50 ans, des mesures d’aide au retour à l’emploi ont été mises en place, de plus, si vous êtes reconnu travailleur handicapé, votre employeur pourrait bénéficier d’allègement de charges.
je vous invite vraiment à prendre contact avec les services sociaux de votre département, pour voir si vous ne pouvez pas espérer trouver une solution de sortie.
bon courage.
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fouadraiden 5 août 2007 18:42
tu vois Job tout le monde ou presque compatit à ta misère, même dans la peau d’un immigré ,comme tu disais.
je trouve ça très encourageant même si à 59 ans trouver un travail ici et maintenant c’est mission impossible IV.
courage ,le monde est vaste.
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Dalziel 5 août 2007 18:59
Je pourrai répondre à ce type, assez longuement, et assez vertement.
Parce que dans ma campagne à moi, les citadins qui prétendent nous amener le XXIe siècle et son infernal bordel, on les caillasse. Il aurait donc plutôt de la chance dans ce Morvan d’adoption.
Mais, nom de Dieu, comment on s’y prend pour être sûr que ça n’est pas un provocateur à deux balles ?
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aurelien 5 août 2007 22:23D’ailleurs Jobsanter, ça fait un peu pub déguisée :
Job-santé ...
Un peu plus, et cela se transforme en : « La santé, c’est le travail... »
Peut-être un agent commandité de l’UMP ?
Bon, passons aux choses sérieuses : Demian, que pensez-vous de ceci : http://farm2.static.flickr.com/1312/1019581023_ecdca52b77_o.png