mardi 18 février 2014 - par spartacus

Pacte de responsabilité ? Allez vous faire voir !

Le titre peut sembler racoleur, mais il exprime exactement ce que je pense et c'est certainement 95% des entrepreneurs Français qui pensent comme moi. Si je ne suis effectivement pas « représentant officiel des patrons », il n'en reste pas moins que le Medef est aussi représentatif des patrons que FO des salariés de la distribution qui veulent travailler le dimanche. C'est-à-dire pas grand chose.

Le président de la République François Hollande a donc souhaité passer un pacte avec le patronat. En fait il est question de rendre l'argent de la collecte des charges sociales à l'entreprise qui a fait l'acte de percepteur pour le compte de l'état.

Les socialistes appellent dans leur jargon technocratique, ils appellent cela un « cadeau ». Comme si prendre moins d'argent pas la force coercitive de l’impôt était un cadeau.

Feindre de croire que le Medef une organisation dite "représentative" c'est a notre époque se foutre du monde. Plus de 80% des entreprises n'ont aucun syndicat.

C’est dire à quel point des irresponsables notoires pactent avec des irresponsables sur un sujet qui leur est méconnu, "la responsabilité"...

 

D’où vient l'emploi ?

On découvre dans cette histoire l'ignorance effrayante du savoir de où se crèent les emplois. Le Medef, même s'il était représentatif des entreprises, il ne peut représenter au mieux que les entreprises existantes. L’une des études les plus remarquées de la Kauffman Foundation de l’année 2010, démontre que l’emploi est créé par les entreprises nouvelles, car les entreprises qui existent perdent toutes, en moyenne, des emplois. seules les jeunes entreprises contribuent à l’augmentation annuelle de l’emploi.

Les jeunes entreprises ne sont en aucun cas représentées par le Medef. Aujourd'hui, nombre d'entre elles qui créeront la majorité des emplois futurs n'existent même pas actuellement.

Le solde annuel entre les créations et les destructions d’emplois est positif uniquement pour les entreprises âgées de cinq ans ou moins. Toutes les autres entreprises perdent en moyenne plus d’emplois qu’elles n’en produisent. Le Medef n'est pas représentatif des nouvelles entreprises puisqu'elles n'existent pas, et encore moins adhérentes à ce syndicat,

 

A qui sont les charges famille ?

Dans tous les autres grands pays, les charges familles n'existent pas en perception sur les salaires (sauf la ligne impôt à la source en Angleterre). Ce sont en général des charges additionnées sur les impôts sur le revenu ou sur les impôts locaux. En Allemagne ce sont les Landers qui font la collecte.

Les charges « famille » ne sont absolument pas les charges de l’entreprise, mais des charges salariales, qui sont la propriété des salariés. L'entreprise n'est que collecteur de ces charges. 

Comment ne peut on pas savoir la règle de base qu'une entreprise ne paie jamais une cotisation sociale ? Jamais, jamais, jamais. Pas un seul centime des cotisations sociales n’appartient à l'entreprise. L'entreprise ne décide pas l'affectation ni le montant de ces dernières. 

Croire qu'alléger les charges qui pèsent sur le compte de résultat des entreprises en contrepartie de quoi, ces dernières pourraient s’engageraient à embaucher relève d'une vision d'Enarque. 

 

L'emploi n'est pas une valeur fixe corrélée aux charges sociales.

Mais comment peuvent-ils être aussi nul et à ce niveau de décision ? Ils en sont à croire que le travail est une valeur fixe, qui se coupe comme une tarte aux citrons.

Imaginer que le chiffre d'affaire, les charges, les impots, les bénéfices, les salaires, le nombre de salarié, le nombre de clients ou le marché est une valeur fixe devient assez pénible pour ceux qui entendent ce raisonnement ubuesque et vivent dans la réalité de tous les jours. 

 

L'ignorance de l'entreprise.

Dans la réalité François Hollande n'a pas fait une prospection de la France entière pour rencontrer, un à un, les millions d’entrepreneurs qu’il est convenu de désigner sous le terme générique de « patron ».

Dans la plus pure tradition des technocrates, il a passé un contrat de responsabilité avec les « partenaires sociaux ». C’est-à-dire des organisations qui n’ont d’autre légitimité que celle d’avoir été désignées comme interlocuteurs légitimes de l'état par la législation du droit monopolistique de l'état lui-même.

 

Devinez vous ce que pensent ces milliers de patrons ? D’entrepreneurs ? En quoi un pacte engagé par le président François Hollande et des politiciens socialiste avec un syndicat si médiatique soit-il, est quasi inconnu dans le monde réel ?

En quoi s'engageraient-ils dans des promesses qu'ils n'ont aucune possibilité de maîtriser ?

Comment a notre époque croire qu'une représentation syndicale fusse-t-elle monolithique soit en France réellement réellement représentative ?

 

Faire croire aux Français avec cette fumisterie démagogique des « contreparties », que ce sont les actionnaires, ou l'entreprise qui seraient supposés payer la facture des charges patronales relève de ubu.

Les charges patronales et salariales sont « indifférenciées ». Elles pèsent sur la référence « salaire » et ce sont les salariés qui en supportent réellement la charge.

 

La règle de Laffer vient d'être découverte par les socialistes. Trop d’impôt tue l’impôt. En réalité c'est une règle de Laffer trouve sa source dans un mécanisme simple à comprendre. Quel que soit le système que vous mettez en place, vous devez toujours partir du principe que celles et ceux auxquels il est supposé s’imposer l’exploiteront au mieux de leurs intérêts.

Ce n’est pas cynisque, mais réaliste. Que faut-il être nul en relation sociale pour nier cette évidence.

 

L'intérêt de l'employeur est-il d'employer plus de monde ?

L'état demande à l'employeur, de moins jouer le percepteur. L'intérêt est-il d'employer plus de monde ?

Normalement employer est un acte généreux, qui devrait procurer du plaisir à celui qui donne l'emploi. La France a le particularisme d’écœurer de l'embauche le futur employeur. En France, salarier quelqu'un c'est s'acheter des problèmes.

Dans un environnement où les marges des entreprises sont au plus bas, où les carnets de commandes se vident, où les taxes et les réglementations prolifèrent et où les salariés voient leur pouvoir d’achat fondre comme neige au soleil, c'est pas parce que le coût des emplois va baisser en théorie en 2017 un peu que cela générera une volonté d'embaucher. La seule vraie raison d'embaucher est la perspective d'avoir des clients.

Celui qui embauche dans l'entreprise, c'est le marché potentiel. C'est le client. C'est pas la charge sociale en moins.

 

On l'oublie souvent mais le revenu du salarié est une avance de l'entreprise, sur le risque que le produit ou le service produit par le salarié va se vendre. Que le produit ou le service se vende ou pas, quoi qu’il arrive le salarié reçoit le revenu, contrairement au capital. 

Le mieux pour chaque patron Français est d'ignorer les gesticulations politiques de compensations et autres ubuesqueries, en attendant le contre ordre et la prochaine gesticulation.

L'entreprise est libre de faire ce qu'elle veut de son argent.

 

Quelques sources : http://www.emploi-2017.org/reductions-de-charges-contre-creations-d-emplois-le-contrat-impossible.html

http://www.emploi-2017.org/les-elites-proliferantes-qui-nous-dirigent.html



28 réactions


  • antyreac 18 février 2014 18:22

    Il n’y a pas de secret l’état devra alléger le fardeau qui pèse sur les entreprises s’il veut voir un jour la courbe de l’emploi s’inverser 

    Les 50 milliards sont pour instant bien insuffisants
     il faut plus d’allègements et l’horizon s’éclaircira..

    • Daniel D. Daniel Q. 18 février 2014 18:59

      C’est pas l’horizon qu’on vas dégager, et cela devient urgent...

      Hollande et tes escronomistes libéraux dégagez !!!


  • millesime 18 février 2014 18:41

    d’Elisabeth WARREN ( Sénateur US)
    « Personne dans ce pays n’est devenu riche tout seul, Personne !
    Votre entreprise cartonne ? Félicitations ! mais soyons clairs ...c’est avec l’argent de chacun d’entre nous qu’on a construit les routes qui acheminent vos produits sur les marchés : c’est avec l’argent de chacun d’entre nous qu’on a formé les travailleurs que vous avez engagés ! c’est avec l’argent de chacun d’entre nous qu’on a payé la police et les pompiers qui vous laissent en sécurité dans votre entreprise. Grâce au travail accompli par chacun d’entre nous, vous n’aviez pas peur de voir des bandes de pillards débarquer et saisir vos stocks, et vous ne deviez engager personne pour les surveiller.
    Maintenant écoutes bien :
    Vous avez monté votre entreprise et c’est devenu quelque chose de géant ou une idée brillante ? Dieu vous bénisse ! prenez votre part du gâteau ! mais il y a une clause du contrat social sous-jacent qui dit :
    vous en prenez une part, alors vous payez pour le gamin suivant, qui vient après vous ! »
    On ne saurait mieux dire ce que chacun doit à tous les autres dans un discours stimulant qui se situe aux antipodes des austérités de toute sorte : financières et/ou xénophobes (l’une appelant si volontiers l’autre)

    http://millesime57.canalblog.com


    • Pere Plexe Pere Plexe 18 février 2014 20:36

      Salutaire rappel dans un système qui maintient la fable des faiseurs de richesse...


    • izarn izarn 19 février 2014 12:25

      Hors sujet. Il faut se poser des questions sur la gestion extremement mauvaise des assurances sociales ou « familiales » : De fait cela DIMINUE LE SALAIRE NET des salariés, contribue à la récession, diminue la demande, écrase le pouvoir d’achat.
      A cout salariat égal ou pourrait gérer mieux les cotisations sociales (C’est presque totalement illusoire) et...Augmenter les salaires nets. Tout en laissant les patrons ne pas augmenter le cout salarial. Avec l’inflation ils s’y retrouveraient rapidement, avec en plus une dévaluation de l’euro compétitive.
      Mais non ! Cette bande de NAZES européistes, veulent empecher l’inflation et veulent l’austérité et un euro fort !
      On va dans le MUR ! Bordel !

      Gerer les assurances sociales ne veut pas dire baisser les prestations pour faire vivre la FONCTION PUBLIQUE ! Ce sont eux qu’il faut virer. Tout informatiser, automatiser. La fraude sociale ? Surtout le patronat en général ! Dans ce cas ce n’est pas de la fraude sociale, mais du vol de salaire. Du Madoff.


  • asterix asterix 18 février 2014 19:11

    Plaidoyer ultralibéral contre la sclérose ...des entreprises vieillissantes et, Spartacus restera Spartacus, forcément de l’Etat.
    Bien écrit, émaillé de certitudes et d’antinomie pour faire plus convaincant.
    Y’a que les droits des travailleurs qui ne s’y retrouvent pas.
    A croire qu’eux ne sont défendus par personne.


    • antyreac 18 février 2014 19:39

      Il faut bien ça pour dépoussiérer nos mentalités trop rigides alors que le monde change autour de nous avec des nouvelles règles bien plus adaptées que les vieilleries que la France s’acharne à maintenir coûte que coûte . 


    • L'enfoiré L’enfoiré 18 février 2014 19:56

      Ce soir, dans notre JT belge, des fonctionnaires diplômés de l’administration wallonne se plaignaient (à visage caché) de l’incompétence de la hiérarchie et de la direction de leurs services.

      Démotivation... 366 burnouts parmi eux. Ils seraient prêts à perdre 1000 euros par mois.

      Le ministre concerné répondait qu’il y en avait 9,4% et 7,5% dans le public.
      Sans blague ...
      Rappel...

  • L'enfoiré L’enfoiré 18 février 2014 20:20

    Si quelqu’un a vu « Un œil sur la planète » sur France2 hier.

    Certains devraient pouvoir y trouver quelques idées.

  • heliogabale heliogabale 18 février 2014 21:52

    Normalement employer est un acte généreux, qui devrait procurer du plaisir à celui qui donne l’emploi.

    Spartacus, vous cherchez vraiment les problèmes... smiley employer est avant toute chose un acte intéressé...

    Je prends pour preuve l’étude que vous citez et qui montre que ce sont les jeunes entreprises qui créent le plus d’emplois : en effet, à la création d’une entreprise on est davantage centré sur la production (création de la chaîne de production) que sur la productivité (qui vient lors de la phase de rentabilisation).


  • Hervé Hum Hervé Hum 18 février 2014 22:45

    Faut bien vous donner raison Spartagus, je ne vois pas non plus pourquoi la plupart des « patrons », respecteraient ce pacte de responsabilité. La responsabilité étant la valeur pauvre en matière économique et politique, puisqu’elle vous met surtout des bâtons dans les roues. Elle vous rend plus faible face à ceux qui en sont dépourvu.

    Le triomphe de l’immoralité quoi !


  • Pyrathome Pyrathome 18 février 2014 23:11

    ....................smileysmiley.......................Et on fait quoi des 90 milliards d’évasion fiscale ??

    On fait un pacte d’irresponsabilité du caca et des 40 voleurs ?

    Parce que là on un bon sujet d’entente entre les crapules industriels, banksters et politicards véreux....


  • eric 19 février 2014 00:26

    Ce n’est même pas la peine d’entrer dans le détail. Le gouvernement lui même admet qu’il faut de l’ordre de je ne sais plus, 2,5% de croissance pour faire baisser le chômage.Or, 1 million d’emploi comme il le voulait, c’est une baisse du chômage (stock plus nouveaux entrant annuels, moins retraites), 50 milliards de dépenses publiques en moins avec 50 milliards de ponction fiscale pour le compte de l’état en moins pour les entreprises.
    Le plan de relance Sarko (34 milliards) aurait créé entre 20 et 70 000 emplois, plus les « sauvegardes ». Mais il n’avait pas pour contrepartie une baisse massive de la dépense publique promise par Hollande, et si comme on peut le deviner, il n’y parvient pas, une baisse des transferts sociaux ou un hausse des impôts.
    Non seulement il faudra compenser son pacte, mais il doit aussi continuer a baisser le déficit. Même au doigt mouille, on devine un effet d’annonce et on s’inquiète de ce qu’il peut bine y avoir derrière.


  • Robert GIL ROBERT GIL 19 février 2014 08:36

    jusqu’a quand allons nous les gaver ?

    voir : POUR LES ENTREPRISES, C’EST TOUT LES JOURS NOEL


    • eric 19 février 2014 08:48

      Mais voyons ! jusqu’à ce qu’elles soient toutes mortes d’indigestion, lapidées sous ces cadeaux innombrables...

      Au cours des douze derniers mois, 62 431 entreprises ont ainsi été placées en procédure de sauvegarde, mises en redressement judiciaire ou liquidées, le cas le plus courant. « C’est un total très élevé, en hausse de 4 % par rapport à la même période de 2012 », souligne Jennifer Forest, de Coface.

      Le nombre d’entreprises en grande difficulté retrouve ainsi presque son sommet de 2009. Et en ce qui concerne les seules liquidations, le record est battu.

      Bon, a l’époque il y a avait une crise mondiale, aujourd’hui, il n’y a plus que les cadeaux du socialisme français...



  • claude-michel claude-michel 19 février 2014 09:00

    La prochaine fois avant de mettre un bulletin dans une urne...pensez d’abord que nos gouvernants n’ont aucun pouvoir de gestion de notre pays...C’est Bruxelles et Merkel qui décident de notre avenir...et de ça je n’en veux pas...mon argent n’ira pas dans les poches des allemands.. !


  • sleeping-zombie 19 février 2014 09:50

    Hello,
    Je te cite spatacus :

    En quoi s’engageraient-ils dans des promesses qu’ils n’ont aucune possibilité de maîtriser ?

    (on est d’accord, notre président est aussi fumiste que le medef.)

    Quel que soit le système que vous mettez en place, vous devez toujours partir du principe que celles et ceux auxquels il est supposé s’imposer l’exploiteront au mieux de leurs intérêts.

    Ce n’est pas cynisque, mais réaliste.

    (là je suis d’accord encore.)

    Normalement employer est un acte généreux, qui devrait procurer du plaisir à celui qui donne l’emploi.

    Je t’invite à te relire : les systèmes sont exploités en fonction des intérêts, pas du plaisir. Tu n’es pas cohérent avec ta propre pensée. Donc ton dernier paragraphe part dans tes lubies habituelles (le revenu du salarié est une avance de l’entreprise. Non sérieusement, tu connais une seule entreprise qui paye ses salariés avec un mois d’avance ? Le 1er salaire versé dès l’embauche ?), mais a part ça, je suis plutôt d’accord avec les 2 premiers : ce « pacte » est une fumisterie.


  • gaijin gaijin 19 février 2014 10:12

    spartacus
    tout a fait cette histoire de pacte est une sombre merde que les entreprises ne pourront ni ne voudront respecter
    au final il reste donc un cadeau fiscal emballé dans du foutage du gueule ........

    juste un truc :
    « Normalement employer est un acte généreux, »
    vous avez vu ça ou ? il n’est question que de gagner de l’argent grâce au travail du salarié ....
    ( ok c’est normal mais maintenant que vous vous êtes débarrassé du kryptobolchevisme ne sombrez pas dans le bisounoursisme entrepreunarial .....)


  • TSS 19 février 2014 10:50

    Depuis 30 ans que l’Etat donne de l’argent aux entreprises soit sous forme

    d’exonerations ou de dons(à fond perdu) ,il serait temps qu’il exige un retour

    sur investissement ou le remboursement des prêts.

    Près de 9000 fraudeurs fiscaux français sur la liste suisse ! les 2/3 ont été

    effacés en douce et l’Etat n’a toujours pas devoilé les noms de ceux qui

    restent ,trop de copains vraisemblablement et aussi de fringants

    entrepreneurs comme dirait « spartacus » qui au lieu d’investir ont planqué

    les aides de l’Etat sur des comptes« off shore »... !!


  • zygzornifle zygzornifle 19 février 2014 10:53

    Le gouvernement donnerai l’argent qu’il donne aux entreprises aux particuliers on serait a 2% de croissance ....


    • spartacus spartacus 19 février 2014 11:59

      Vous ne comprenez rien !


      Les charges sociales n’appartiennent absolument pas aux entreprises
      Elles sont justes « collectées » par les entreprises. L’état donne principalement des « exonérations » de cotisations sur la « collecte » des entreprises pour le compte des assurances sociales
      Les aides directes aux entreprises qui arrivent sur la ligne fonds de roulement d’un bilan sont insignifiantes voire toujours inexistantes ! 

      C’est la mainmise politique de l’état sur les assurances sociales qui est le problème !...
      Ce sont les politiciens et les syndicalistes qui se font assureurs.

      Nous avons les assurances sociales les plus chères du monde pour un retour qualité/prix mauvais. Une sécu qui rembourse moins, des retraites corporatistes, les cotisations chômages les plus élevées d’Europe, et le salaire le plus ubuesque du monde avec 20 lignes...

      Le mieux serait de donner la totalité du salaire charges incluses au salariés et que chacun mette en concurrence ses assurances sociales...

    • izarn izarn 19 février 2014 12:05

      Non les « charges » du patron ça n’existe pas. Il y a un cout salarial. Point.
      Baisser les « charges » veut dire implicitement autoriser le patronat à baisser le cout salarial, donc à baisser les salaires. Normalement ça ne devrait pas exister, sauf discussion entre patron et salariés. Que je sache le salarié possede un contrat, c’est pas un esclave qui se fait baisser son salaire pour un oui ou un non...Normalement la baisse de certaine cotisation devrait augmenter le salaire « net »...Mais en France sous notre régime gaullo-stalinien, la baisse des salaires se discute Etat/Patronat....Comme en URSS ou sous le IIIieme Reich.


  • izarn izarn 19 février 2014 11:54

    Oui c’est tout a fait exact, le patron ne voit que le cout le salarial. Le patron paie un salaire et c’est lui qui défalque pour le compte de l’URSAFF les cotisations sociales.
    Les cotisations sociales sont en France obligatoires et dues en fait en TOTALITE par le salarié. Mais aprés 1946, pour faire passer ce truc gaullo-stalinien, on a fait croire que le patron, payait une partie des « charges sociales »...Les patrons généreux et la lutte du prolétariat enfin récompensée ! Bref le Père Noel...Il faut dire que de futurs socialistes furent ministres de Pétain, jusqu’à la débacle nazie devant l’armée russe en 1943. On ne change pas une équipe qui perd.
    Ce genre d’arnaque ne passerait plus aujourd’hui.
    Quand Obama a fait passer sa loi sur les assurances sociales, personne n’a compris en France pourquoi le ricain salarié protestait, souvent par les Tea Party...Tea Party ? Des nazis comme Soral, bien entendu ! En fait il s’agissait d’obliger les salariés à cotiser sur leur salaire, pas obliger les patrons à payer ! D’ou effectivement une révolte.
    De fait si on baisse les cotisations sociales obligatoires ça devrait automatiquement augmenter le salaire « net » comme on dit dans notre bo pays.
    Et bien pas du tout ! C’est l’astuce pour baisser le salaire ! Donc le patron baisse le salaire pretextant que le salaire « net » est identique ! Arnaque.
    On peux visualiser l’arnaque sur sa fiche paye : Si le salaire baisse, toutes les cotisations baissent car la plupart d’entre-elles sont en %.
    Donc le « pacte » est effectivement débile : C’est du à nos loi devenues débiles.
    Un baisse des prestations aux USA, augmenterait le salaire disponible, et ferait augmenter la demande, et donnerait une reprise. C’est à dire qu’aux USA, on serait plus socialiste qu’en France sous le PS !
    Chez nous cela ne servira strictement à rien du tout. Seulement à baisser de fait les salaires sans oser le dire, comme en Grece, encore un mensonge pour couvrir l’austerité demandée par l’Europe de la Troika. Puis ensuite de fait à baisser en pourcentage les cotisations sociales dues, et de fait à encore creuser les déficits sociaux...
    Bravo le socialisme à la française !!!


  • foufouille foufouille 19 février 2014 12:19

    « On l’oublie souvent mais le revenu du salarié est une avance de l’entreprise »

    le salaire est versé a terme échu. quand un travail dure plus d’un mois, on demande une avance au client
    sauf dans ton pays


  • Wilemo Wilemo 19 février 2014 14:19

    Bonjour,

    Si je me considère de « gauche » (pour faire très simple, et à la limite de la caricature), je suis malgré tout d’accord avec l’ensemble de l’article sauf, peut être, la conclusion, à savoir : « l »entreprise est libre de faire ce qu’elle veut de son argent« , qui mériterait d’être développé. Si je suis tout à fait d’accord avec le fait que l’Entreprise (avec un grand E) est libre de faire ce qu’elle veut de son argent, je pose malgré tout la question de ce qu’est l’entreprise. Car une entreprise ne saurait être faîte sans ses salariés.
    Mais de toute évidence, l’entreprise n’a effectivement pas à se substituer à l’Etat dans le rôle de percepteur.
    Dans un premier temps, une solution »simple« , pourrait être de payer au salarié son salaire brut. Celui ci aurait alors l’obligation de payer ses charges. Il verrait alors très rapidement comment »ça fait mal au porte feuille", mais ça ne serait plus un pretexte pour s’opposer a l’entreprise, mais pour s’opposer directement aux institutions. Je suis bien conscient de l’usine a gaz que cela engendrerait, et des fraudes massives qui en résulteraient, mais...
    A la clé, notamment : un besoin identifié et bien senti de la nécessité d’un article constitutionnel sur la parcimonie des organes de l’Etat ; un autre sur la responsabilité de chacun à la hauteur de son investissement.
    De plus, cela permettrait de se (re)positionner sur la question de ce qu’est ’l’entreprise’ : l’initiative d’un homme qui a besoin de gens pour faire exactement ce que lui ferait, mais n’en a ni le temps, ni les moyens ou bien un collectif qui décide ensemble, et se soumet ensemble aux conséquences de son aboutissement.

    • spartacus spartacus 19 février 2014 16:33

      @wilemo

      Au moins nous sommes en accord sur presque tout.
      Vous êtes de gauche parce que vous voyez un rôle « social » de l’état, là ou le libéral ne voit qu’une dictature de l’état sur ce qu’il considère comme de la vulgaire assurance, (santé, retraite, chômage).

      Pour une personne de gauche, l’intervention de l’état est l’intérêt général, là ou le libéral ne voit que l’état agit pour créer des exceptions discriminantes pour des groupes de pression pour une motivation d’intérêts politiques.

    • Nums Nums 21 février 2014 13:06

      Spartacus,


      Si tu prenais la peine à chaque de nous exposer les choses comme tu viens de le faire à travers ce com, ton message passerait mieux.

  • Nums Nums 19 février 2014 14:48

    Spartanus, toujours prompt à nous démontrer les bienfaits du système totalitaire marchand et réclamer une plus grande emprise de celui-ci.


    Quelle énergie dépensée à tenter de convaincre tout en sachant pertinemment que le mensonge et la malhonnêteté ne prennent pas ici.

    Spartanus,

    Tes p’tits copains nous l’enfilent à sec mais toi t’es sympa car tu prends le temps de venir nous expliquer pourquoi nous devons encore plus écarter les fesses.

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