vendredi 22 juillet 2016 - par Mmarvinbear

Paréidolies

Pour résumer, selon Platon, nous ne serions que des prisonniers cherchant à comprendre notre monde en étant enfermés dans une caverne, essayant de deviner la véritable nature des choses à partir de fragments, d’ombres et d’illusions.

Cette pensée vieille de 2500 ans a quelque peu été dépassée par nos immenses progrès techniques réalisés depuis, qui nous ont ouvert de nouvelles voies de compréhensions dans bien des matières scientifiques.

Mais ce serait faire preuve d’arrogance que de croire que nous sommes sur le point de toucher la vérité du doigt. Au début du XXè siècle, les scientifiques de l’époque étaient persuadés d’avoir tout compris sur tout, et de n’avoir plus qu’à affiner leurs mesures "à la sixième décimale".

Et puis de jeunes fous sont intervenus, démontant les thèses en vigueur et démontrant l’existence de vastes champs scientifiques encore en friche et que nous avons à peine commencé à sarcler.

La recherche scientifique est rendue plus difficile par les limites. 

Limites intellectuelles, techniques, financières, morales parfois, religieuses aussi. Elle est aussi limitée par le facteur humain, et sa propension à afficher parfois ses préjugés qu’il tente de justifier par ses observations et ses découvertes.

Heureusement, la multiplicité des points de vue permet de contourner ces obstacles avec plus ou moins de facilité et jamais depuis le début de l’ Humanité, la science et la connaissance n’ont été portés à un aussi haut pinacle que maintenant.

C’est vrai pour toutes les disciplines. Astronomie, Chimie, Physique, Botanique, Informatique, et tout un tas d’autres matières en -ie ou en -ique.

Mais toutes ont en point commun des doutes qui peuvent se faire sentir sur certains points, certaines théories. La plupart du temps, pas sur des thèses majeures, mais plus sur des points mineurs ou débattent en règle générale des érudits certains mais loin des caméras et de la grande notoriété publique.

Loin des débats publiques, ces théories de l’étrange agitent cependant le Web avec une force suffisante pour mériter qu’on y jette un oeil, afin de démêler le vrai du faux, et de voir ce qui est du lard, et ce qui est du cochon.

 

Les piles de Bagdad

L’électricité est une chose si commune aujourd’hui qu’on ne la remarque que quand elle brille par son absence. Panne de courant ou pile à plat, on peste contre ce manque si évident désormais.

Cette force de la nature, l’ Homme la connait depuis toujours, ne serait-ce que par la vue de la foudre un jour d’orage. Thalès de Millet est dit-on, le premier scientifique connu à s’interroger sur le magnétisme des aimants, ainsi que sur l’électricité statique, sans apporter de théorie crédible cependant, restant dans un domaine religieux proche de l’animisme pour expliquer le phénomène.

Les Chinois ne sont pas plus avancés, mais leurs travaux débouchent sur la Boussole, qui arrive en Europe au XIè siècle via les conquérants arabes.

Entre temps, les romains ont essayé les décharges des poissons électriques comme les anguilles pour soigner certaines maladies telles que les migraines.

Sous la chape de plomb de l’Eglise qui veille à ce que tout texte publié et étudié ne soit que bibliquement correct, les scientifiques doivent attendre le XVIIè siècle pour commencer à proposer des travaux qui ne font pas que répéter les croyances d’Aristote. Dès lors, une flopée de savants vont apporter leur pierre à l’édifice, jusqu’à ce qu’ Alessandro Volta ne mette au point la première pile digne de ce nom. Maintenant que l’ Homme peut produire et stocker l’électricité, elle va pouvoir essayer et l’appliquer à la médecine, à l’industrie, puis à la consommation grand publique.

Mais en 1936, en Irak, furent découvertes de bien étranges objets qui pour certains remettent en cause cette chronologie bien établie croyait-on.

C’est en faisant les inventaires du musée archéologique de Bagdad que Wilhelm Koenig, un peintre professionnel qui travaillait en tant qu'assitant, trouva d’étranges poteries. Hautes de 15 centimètres environ, elles sont datées entre le IIIè siècle avant notre ère et le VIè de l’ère actuelle, selon le point de vue des archéologues.

Bouchées par du bitume, on y trouvait suspendue une tige de fer couverte de cuivre, le fond étant soudé par un mélange d’étain et de plomb.

Ces urnes étaient vides, mais leur ressemblance avec la pile électrique du commerce au niveau des métaux employé fit mettre à l’honneur la théorie d’une connaissance de l’électricité par les mésopotamiens. Il ne manquait plus qu’ un liquide salé pour achever l’engin. L’ eau ayant pu s’évaporer depuis longtemps, la thèse prenait corps, surtout que des traces d’argent relevées sur les parois internes permettait de développer une théorie d’usage de ces piles pour la galvanoplastie à l’argent, méthode aujourd’hui employée pour plaquer les métaux précieux sur un métal plus vil.

Cela aurait remis donc en question la chronologie de la découverte de l’électricité et de ses premiers usages industriels.

Malheureusement, il y avait des failles quand à cette thèse, et malgré leurs atouts, les partisans de Koenig ne purent jamais faire les objections adéquates.

La première est relative à l’usage en galvanoplastie. A ce jour, aucun bijou ou objet en or ou argent plaqué de cette façon n’a été découvert.

Tous les bijoux plaqués découverts l’ont été soit par martelage à froid, soit par amalgame au mercure comme les traces de marteaux ou les restes chimiques sur leur surface l’indiquent.

De plus, les reconstitutions faites avec des matériaux identiques ont montré qu’avec la qualité des alliages présents, ces « piles » n’auraient eu qu’un voltage très faible, inférieure à 2 volts au mieux par unité. Il aurait fallu une quantité très importante de telles piles pour arriver à un résultat correct, de l’ordre de quelques centaines d’ unités.

Surtout, ce qui chagrine les chercheurs le plus, est l’absence d’orifice pour un quelconque cable conducteur qui aurait été nécessaire pour les relier entre elles ou avec l’objet à galvaniser. Inutile de préciser que jamais un fil électrique en cuivre ne fut jamais découvert.

A ce jour, les chercheurs ont donc réfuté la thèse de la pile électrique primitive.

Quant à savoir à quoi ces urnes devaient servir…

La thèse la plus communément admise est qu’elles devaient servir de support de stockage et de préservation des papyrus en rouleaux. Enroulés autour de l’âme en cuivre et isolé de l’air par les bouchons de bitume, ils auraient pu préserver les rouleaux pendant des siècles. Cette thèse est renforcée par le fait que des urnes identiques non pas de glaise mais de marbre ont été trouvés à Eleusis. 

Mais aucun rouleau ne fut non plus découvert en Irak. Soit ils sont tombés en poussière depuis longtemps, soit ces urnes avaient un usage différent et encore inconnu.

Un doute subsiste donc quand à l’usage de ces urnes, même si leur nature électrique se révèle au final plus que douteuse.

 

Les lampes merveilleuses.

Le sujet suivant rejoint un peu le premier, car nous restons dans le domaine de l’éclairage.

On qualifie de « lampe merveilleuse » tout objet ayant une capacité d’éclairage hors du commun, que ce soit par son intensité ou par la longévité.

Ainsi, la tradition rapporte qu’à l’ouverture de la tombe d’une jeune romaine, Tullia, morte au Ier siècle de notre ère, ses découvreurs furent sursis par l’existence d’une lampe dont ils ne laissent malheureusement aucune description précise. Elle éclairait la tombe depuis sa fermeture, dit-on, soit près de 1200 ans avant.

Cette histoire n’est pas unique. On relève souvent de la part d’auteurs de l’ Antiquité des histoires de lampes ou de dispositifs du même genre dont le mode de fonctionnement semble radicalement différent de l’époque, ce qui suffit à justifier de sa narration.

A cette époque, il faut le rappeler, l’éclairage domestique est très limité. La bougie ne fera son apparition massive qu’au XIVè siècle, évolution de la chandelle qui reste prisée du peuple en raison de son très bas coût.

L’Antiquité ne connait que deux mode d’éclairage : la torche et la lampe à huile. Mobile, facile à transporter, la lampe à huile a toutefois une capacité d’éclairage limitée et est une source d’incendies en cas de mauvaise utilisation.

Il est donc normal de trouver dans les textes des dispositifs « merveilleux » dans les récits de voyage des écrivains de l’époque.

On doit toutefois noter que jamais une explication n’est donnée quand au mode de fonctionnement de ces dispositifs. Ce qui peut paraitre curieux car si une méthode d’éclairage révolutionnaire existait pour cette époque, il est très probable qu’elle se serait diffusée rapidement, au moins dans les couches supérieures de la société pour commencer.

Ainsi, on rapporte que le satiriste grec Lucian décrivait sur le front d’une statue de Hera à Hierapolis ( en actuelle Syrie ) la présence d’un bijou brillant qui illuminait le temple la nuit.

Le contexte, en revanche, nous informe que si Lucian s’est bien rendu dans cette ville, c’était pour en donner une vision brillante et favorable. Il est donc probable qu’il ait quelque peu embelli la réalité, ainsi que le faisaient les voyageurs de ce temps. Ce n’était pas comme si à cette époque on pouvait vérifier facilement sur Wikipédia…

Ces histoires, nombreuses, ont toutes un point commun : elles sont rapportées avant le XVIIIè siècle car passé ce cap, ces histoires disparaissent. On ne rapporte plus aucune nouvelle histoire passé cette période.

Autre point commun : aucun mode de fonctionnement n’est jamais décrit. Enfin, de façon assez étrange, ces lampes connaissent toutes le même destin : elles sont toutes brisées de façon accidentelle, de sorte qu’à part les personnes censées les avoir trouvées ou celles qui ont rapporté l’histoire, personne ne les a vues fonctionner…

De quoi se poser des questions quand à leur véracité. Sur les chaînes du câble, on trouve des programmes de chasseurs de fantômes. De la même façon, toutes les équipes sont équipées de caméras et de détecteurs dernier cris. Mais c’est vraiment pas de bol, à chaque fois qu’un fantôme ou un esprit se pointe, c’est toujours dans l’angle opposé de la caméra, ou alors dans le seul et unique angle mort laissé par les différentes équipes.

C’est quand même pas de chance !

Mais parfois, il n’est pas besoin d’un texte pour éveiller l’imagination, de simples bas reliefs suffisent.

Ainsi, en Egypte, le temple de Hator à Denderah recèle t-il d’étranges gravures, semblant montrer l’existence de lampes à incandescence dans l’ Egypte ancienne !

Il est vrai que les images parlent d’elle même. On semble voir une ampoule électrique géante, alimentée par fil relié à un socle ( le générateur ? ), le tout reposant sur un trépied qui ressemble à un isolateur haute tension actuel, tel qu’on peut en voir sur les lignes à haute tension.

Cette interprétation est toutefois sujet à caution. Deja, un électricien vous fera remarquer que le filament n’est pas complet. Ce qui condamne à priori la thèse de l’ampoule. Ensuite, pourquoi diable l’isolateur à haute tension serait-il un socle pour l’ampoule de verre ? C’est complètement irréaliste électriquement parlant. Et ce d’autant plus qu’une autre gravure murale ignore purement ce dernier dispositif.

Selon certains archéologues, ces gravures ne font que représenter Harsomtu, fils de Horus et de Hator, sous sa forme de… serpent !

Ce qui explique le corps sinueux, qui ne fait que reposer sur un plateau.

Cette figure parait étrange mais il ne faut pas oublier les canons de l’art égyptien, avec leurs corps humains représentés le torse de face, les jambes et la tête de profil. Il semblerait que les artistes représentaient sur un même dessin des points de vue différents afin de figurer la totalité du corps en un seul tableau. Ce pour des raisons religieuses car pour l’ Egypte antique, la survie dans l’au delà était déterminée en partie par la préservation du corps du défunt.

La théorie de l’ampoule recoupe aussi la question de l’éclairage des temples et des tombes en construction. Comment illuminer ces lieux souterrains ?

C’est une question qui n’est pas totalement tranchée. Mais la lampe à huile semble la meilleur piste. Les détracteurs qui pointent le fait qu’il n’y a que peu de suie sur les murs et les toits se voient contrés par le fait que dès l’ Egypte antique, les lampes pouvaient être munies d’une coiffe surplombant la flamme, captant les huiles et les suie brulées, empêchant d’imprégner les murs en grande partie.

 

Les avions antiques

Si la chronologie de la découverte de l’électricité est pleine de précurseurs, on peut en dire autant de celle de l’avionique. Ou placer le curseur ? Aux frères Mongolfier ? A Léonard de Vinci qui a travaillé sur les ailes volantes et les parachutes ? Aux frères Wright qui ont été les premiers à faire voler un avion ?

L’Homme a toujours eu pour but d’aller plus loin, et surtout là ou il ne pouvait pas aller par nature, faute d’ailes et de sternum assez puissant pour accueillir les muscles nécessaires au vol.

L’observation des oiseaux et des insectes va donner au fil du temps les règles de l’avionique dont le respect nous permet désormais de relier Paris à Rio en quelques heures, ou d’aller bombarder depuis le haut une base d’islamistes radicaux selon les besoins.

Mais à quel moment cette envie s’est-elle fait sentir ?

Probablement très tôt dans l’ Histoire. Le mythe d’Icare, pour ne citer que lui, montre déjà l’attrait et les dangers des cieux. Les premiers chercheurs ont la bonne idée de prendre exemple sur les oiseaux. Seule controverse : le moment ou cela est arrivé.

Pour l’ Histoire, le britannique Cayley est le premier avionneur référencé, ayant posé les bases de l’avionique moderne, déduisant de l’observation aviaire des obstacles à franchir pour concevoir une machine volante. Les limites techniques de l’époque ne permettant pas encore d’embarquer des moteurs assez puissant, le vol se fera à partir de planeurs propulsés pour commencer.

On peut, à partir de cet exemple, se demander si l’observation des oiseaux dans ce but a pu se faire plus tôt dans l’ Histoire.

Et pour certains, c’est le cas. La preuve ? La découverte, en 1898, d’une figurine de bois dans une tombe égyptienne. L’objet fait fortement penser à un planeur moderne, de petite taille cependant. Exposé au Caire, certains y virent la preuve de connaissances, au moins basiques, de l’avionique moderne.

L’objet est en effet fait pour planer, une réplique faite dans ce but ayant marché en effet. Mais était-ce un planeur ou une maquette d’avion pour autant ? Après tout, les oiseaux pullulaient en Egypte, et sa seule observation à l’oeil nu pourrait suffire à en tirer quelques règles sans pour autant commencer à concurrencer Airbus.

Las, un simple tour autour de l’objet permet de trancher le débat, en regardant l’objet de face : on y voit, gravé dans le bois, un oeil de chaque coté, ainsi qu’un bec stylisé. Le planeur laisse place sans aucun doute à l’oiseau. Jouet pour enfant ou girouette ? Seule cette question demeure sans réponse.

Ce cas n’est pas isolé. Une autre affaire émergea dans les années 50 quand le musée de Bogota en Colombie fit faire des moulages de certaines de ses pièces afin de les exposer dans des musées internationaux. Il s’agit de bijoux fait en alliage d’or et de cuivre, commun aux civilisations antiques américaines. Mais certains d’entre eux attirèrent l’attention d’Ivan Sanderson, qui était alors un éthologue réputé. Les bijoux semblaient représenter des oiseaux stylisés. Avec un anneau pour les porter en pendentif.

Sa passion pour la cryptozoologie le poussa sans doute à se demander si derrière l’aspect, il n’y avait pas quelque chose d’autre. Adressant des photos à divers ingénieurs, il reçu des réponses différentes. Certains lui indiquaient qu’il pouvait s’agir de maquettes d’appareils volants.

La queue, les ailes, l’avant, pouvant figurer un avion antique.

Nous voyons ici les dangers inhérents à la recherche de points de comparaison. Après tout, un avion moderne a une allure d’oiseau stylisé car nous nous appuyons sur les règles d’aerodynamisme de ces animaux pour les construire. Il est donc normal d’y trouver autant de ressemblance sur les points fondamentaux.

Il est intéressant de voir que ce sont les ingénieurs en aviation qui ont pointé cette ressemblance. Les autres n’ayant vu qu’en série d’animaux stylisés. On peut donc dire que leur fonction a sans aucun doute influencé leur réponse. D’autres ingénieurs en avionique cependant ont pointé, au delà de la ressemblance, les incohérences de la maquette la rendant inapte au vol. L’un deux attira cependant l’attention sur une particularité des ailes : recourbées vers le bas sur certains modèles, elles indiquaient une aptitude au vol dans l’eau. A la nage, donc.

Ce point fit réfléchir Sanderson, qui reprit ses recherches en orientant ces dernières vers les animaux marins. Il découvrit rapidement que les côtes de Colombie pullulaient de certaines espèces de poissons volant. 

Il devint évident que certains des modèles en étaient directement inspirés, renforçant la thèse de la figuration d’animaux stylisés, oiseaux et donc poissons volants.

 

Toutes ces histoires ont un point en commun. La recherche de la signification est fortement influencée par nos propres préjugés, nos propres envies de voir nos désirs devenir réalité.

Aussi, dès qu’un détail accroche le regard ou l’esprit, le cerveau humain rempli l’espace vide de ce qu’il veut y trouver. Pire encore parfois, il va en altérer le sens du reste volontairement pour le plier à sa volonté. En un sens, c’est une perversion de notre don de paréidolie, ce phénomène mental qui pousse notre cerveau à identifier rapidement les indices qui peuvent laisser penser qu’un visage nous fait face dans les formes géométriques les plus simples et les plus floues. C’est un don vital, car il nous permet de façon inconsciente de pouvoir identifier la trace du prédateur tapi dans les hautes herbes ou les ombres.

 

La recherche se fait d’observation, mais aussi de réflexion. Et la simple logique devrait parfois suffire à permettre de trancher entre une thèse et une autre, plus audacieuse.

Prenons le cas de l’aviation Inca que nous venons de voir.

Que nous disent les chercheurs ? Rien. Nous n’avons aucune trace écrite sur le sujet. Aucun bas relief, aucun manuscrit qui évoque une telle existence.

Mais allons plus loin, et réfléchissons à toute la technologie nécessaire, les connaissances obligatoires, les matériaux nécessaires et la logistique que l’on doit posséder pour construire un tel appareil.

Je parle des minerais qu’il faut extraire. Des moteurs à concevoir, au carburant à avoir pour l’alimenter.

L’Amérique précolombienne ne possédait aucun de ces savoirs requis. Comment donc aurait-elle pu construire un seul de ces appareil ?

Certains VEULENT que les choses ne soient pas ce en quoi elles sont en fait.

Ils veulent un monde, une Histoire ou le dinosaure a côtoyé l’homme. Ou les pharaons s’éclairaient à l’électricité. Ou le Big Foot arpente les forêts des Rocheuses et ou un contient gît entier sous les eaux de l’Atlantique.

 

On ne peut pas les empêcher de croire ou penser le contraire.

Même sans aller aussi loin qu’eux, c’est après tout aussi agréable de rêver un peu !



6 réactions


  • Taverne Taverne 22 juillet 2016 11:50

    Et bien voilà un excellent article pour les vacances et pour oublier un peu l’actualité.


  • Daniel Roux Daniel Roux 22 juillet 2016 11:56

    Encore un article sur les sublimes et extraordinaires merveilles scientifiques pré-néolithiques dont les usages supposés, fantasmés reposent plus sur la foi que sur une démonstration raisonnable, reproductible, c’est à dire scientifique.

    Ce qui m’étonne, c’est l’incroyable fascination des auteurs face à ce qu’ils ignorent.

    Perso, ce qui me fascine, scientifiquement parlant, c’est le boomerang. L’objet existe. On peut le manipuler, constater la pureté et l’apparente simplicité de ses formes, tester ses performances.

    http://www.lyc-hoche-versailles.ac-versailles.fr/wwwmanuel/lsi/tipe_etudiants/tipe_99-00/dugrosprez_idzkowski/boomerang.html

    Qui a inventé cette aile volante sophistiquée ? Sans doute, des êtres évolués maîtrisant tous les secrets de l’aérodynamisme. Après une enquête sérieuse, sur place, il semblerait que ces êtres se dissimulent sous un aspect humanoïde. Certains parlent anglais, ce qui est vraiment bizarre.


  • Hermes Hermes 22 juillet 2016 13:13

    Rien n’a changé intrinséquement sur la condition humaine depuis Platon : les projections sur les murs de la caverne sont simplement maintenues plus solidement gràce à un système d’éducation et de communication plus contraignant mentalement (dans les détails, dans la répétition, dans la mutilplicité, dans la rationalisation apparente et le conditionnement, dans les diverses formes de propagande). Le feu qui les rend vivantes (on oublie souvent le rôle du feu dans ce mythe) et qui empêche de sortir de cette caverne se camoufle sous des croyances et des opinions politiques, des idées ou des théories sophistiquées.... voire même totalement opposées au sens commun smiley


  • clostra 23 juillet 2016 09:57

    @lauteur

    Très sympa cet article où vous nous enfermez dans votre propre dilemme pour nous déposer délicatement sur un lit de pétales ...

    Lampe merveilleuse ? dans un tombeau ? ver luisant (luciférine) ? feux follets ? vierge phosphorescente ? tous les goûts sont dans la nature mais malheureusement ce ne sont pas eux qui préexistent ... « la nature est là qui t’attend et qui t’aime » Alfred de Vigny - la maison du berger -

    Nos sens, instruments de mesure très sophistiqués, furent sélectionnés pour ce qu’ils nous permettent de percevoir notre environnement, du chimiotactisme à notre étonnante capacité à discriminer (à différencier et finalement à nommer très exactement chaque chose grâce au pouvoir séparateur de nos sens, et de leurs extensions, les Hubble et autres bijoux)

    La luciférine dans le tombeau d’une vierge. Madone !


    • Mmarvinbear Mmarvinbear 23 juillet 2016 22:07

      @clostra
      Nos sens, instruments de mesure très sophistiqués, furent sélectionnés pour ce qu’ils nous permettent de percevoir notre environnement, du chimiotactisme à notre étonnante capacité à discriminer



      Nos sens, en réalité, sont très déficients pour percevoir notre réalité.

      Notre oeil ne peut percevoir une infime fraction de l’ensemble du spectre lumineux.

      Nous sommes aveugles à l’ultraviolet, proche ou lointain, et aux rayons X et gamma. De même que nous ne percevons pas l’infrarouge ou les ondes électromagnétiques.

      Nous n’avons eu conscience de cela que par accident, quand un scientifique qui travaillait sur le spectre décomposé de la lumière du soleil avait pu prouver, thermomètre oublié sur une table près de la couleur rouge mais en dehors du spectre diffracté, qu’il y avait quelque chose en deçà du rouge.

      Nos oreilles sont elles aussi très limitées. Nous ignorons les fréquences qui sont en dehors des limites entre 20 et 20 000 hertz. Ce qui ne représente qu’une petite partie du spectre audio. Nous avons besoin de convertir ces fréquences pour profiter des sons émis sur les bandes radios, métriques ou non avec nos radios.

      Notre toucher est lui limité par les limites physiques de notre peau. Notre odorat est pitoyable face à celui d’un chien et notre gout ne peut différencier que 4 saveurs.

      Sur le plan de l’évolution, nous sommes de vrais handicapés physiques face aux abeilles, aux chauves souris et même face aux chats...

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