Participation de l’Iran à des conférences internationales sur l’avenir de la Syrie
Ce sera la première fois que Téhéran, le principal soutien régional du président syrien Bachar al-Assad, participera à un sommet international sur les quatre années de guerre. L’Iran admet que ses officiers de la Garde révolutionnaire sont sur le terrain en Syrie et jouent un rôle consultatif, mais nie la présence de troupes de combat dans le pays.
Le ministre des Affaires étrangères iranien, Mohammad Javad Zarif et trois députés vont assister à des conférences internationales sur l'avenir de la Syrie à Vienne cette semaine. Il a déclaré à la télévision iranienne : " Nous pensons que la solution pour la Syrie est une solution politique. Les Américains et acteurs étrangers en Syrie n’ont pas d’autre choix que d'admettre les réalités. Assad souhaite des pourparlers avec les insurgés qui se sont engagés sur un chemin politique ".
Les pourparlers sont un prolongement des discussions qui se sont tenues la semaine dernière à Vienne entre les Etats-Unis, la Russie, la Turquie et l'Arabie saoudite, sans parvenir à une conclusion de fond. Les pourparlers de base doivent avoir lieu vendredi à Vienne, mais les diplomates préparent des réunions bilatérales préalables dans la capitale autrichienne à partir de jeudi soir.
La Coalition nationale syrienne, un groupe politique d'opposition basé en Turquie et soutenu par les puissances occidentales, a déclaré que la participation de l'Iran dans les négociations risquait de compromettre le processus politique. "L'Iran a un seul projet : maintenir Assad au pouvoir ... ils ne croient pas au principe des pourparlers ", a déclaré à Reuters le vice-président de la coalition, Hisham Marwa.
L'invitation de Téhéran est intervenue après que les États-Unis aient déclaré qu'ils étaient prêts à négocier avec l'Iran si ce pays pouvait aider à arrêter la guerre civile en Syrie. Il ya près de deux ans, une offre similaire pour des pourparlers à Genève avait été annulée à la hâte par le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, suite à une très forte opposition des États-Unis,de la Grande-Bretagne et des groupes de l'opposition syrienne. Mais les effusions de sang ont continué et l'impasse diplomatique combinée avec la « crise des réfugiés » et de la montée en puissance récente de l’intervention militaire russe ont exercé une pression sur l’OTAN et ses alliés pour trouver une issue à cette guerre.
La présence iranienne signifie peut-être que des entretiens séparés sur le programme nucléaire de l'Iran ont réussi à débloquer certaines positions fixes au le Moyen-Orient.
La Russie et l'Iran disent que Bachar Al Assad doit faire partie de toute transition et que le peuple syrien doit décider qui le gouverne. Les États-Unis toléreraient Assad pour une courte période de transition, mais ils demandent qu’il quitte la scène politique.
Tous les efforts internationaux précédents ont échoué à arrêter la guerre qui est dans sa cinquième année, avec plus de 250.000 morts et des millions de personnes déplacées par le conflit. Depuis le mois dernier, la Russie a lancé des centaines de frappes aériennes ciblant l’État islamique et d'autres groupes terroristes. L'administration Obama et l'OTAN prétendent que la plupart des bombes visent les milices rebelles « modérées », dont certains sont soutenus par la CIA.
Pendant ce temps, la violence continue de faire rage dans les régions kurdes au nord de la Syrie, mais aussi en Irak et enTurquie. Existe-t-il un espoir de paix tant que les frontières établies par la France et la Grande-Bretagne quand ces deux états on depecé l'empire Ottoman resteront en place sans tenir compte des nations qui peuplent ces régions ?