jeudi 6 septembre 2018 - par Serge ULESKI

Penser l’Art aujourd’hui avec Marcel Duchamp…

 

 

  Entretien avec Marcel DUCHAMP (1887-1968) sur ses Ready-made, en juin 1967 à Paris, à la galerie GIVAUDAN.

 

  On remarquera l’absence d’émotion ; un léger sourire amusé mais pas de rire, pas d’humour ni d’ironie ; une sorte de désinvolture sérieuse, sûre de son fait ; pas de propos moqueurs ou cyniques non plus, même si le discours de Duchamp sur ses Ready-made demeure bel et bien, et ce depuis plus de soixante ans (à l’heure où cet entretien est filmé), une attaque frontale des catégories de l'art à propos desquelles chaque parole de Duchamp exprime le rejet systématique ; soixante années d’une provocation bien maîtrisée, sans haine ni fracas, d’une radicalité d’une bonhomie surprenante - sorte de degré supérieur de la sagesse chez les prévaricateurs de l’Art ? -, qui doit bien malgré tout cacher quelques aspérités de l’âme, dans une fausse distanciation et un détachement feint très certainement symptomatique d’un rapport au monde, et ce dès 1913 - dès les premiers Ready-made -, d’une émotivité explosive... même si l'explosion n'arrivera jamais, ni de sa vie passée ni des quelques mois qu'il lui reste à vivre - nous sommes en 1967.

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  Pour une grande dépression de l'homme Marcel Duchamp qui a très tôt refusé la consolation de l’Art

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Nu descendant un escalier – 1912 : 146 cm × 89 cm

 Né dans l’Art, tombé dans la peinture et la sculpture dès sa naissance – grands-parents, frères, sœurs sculpteurs et peintres -, et bien qu’il ait échoué au concours d'entrée des Beaux Arts de Paris, Marcel Duchamp hésitera très tôt entre deux carrières : humoriste ou peintre jusqu'au jour où…

Mais... laissons la parole à Marcel Duchamp à propos de son tableau Nu descendant un escalier : « Je l'avais envoyé aux Indépendants de Paris en février 1912, mais mes amis artistes (cubistes et autres) ne l'aimèrent pas »

 L'article 1 du statut de l'association Les Indépendants dispose que l'objet de la Société des artistes indépendants - fondée sur le principe de l'abolition des jurys d'admission - est de permettre aux artistes de présenter leurs œuvres au jugement du public en toute liberté.

Si dans ce nu qui descend un escalier « il y avait plus à comprendre qu'à contempler », l’entourage supposément « révolutionnaire » de Duchamp, composé d’artistes cubistes, refusa ce nu (ainsi que son titre) au prétexte qu’il était déjà post-cubiste et un peu trop futuriste à son goût. Sans doute Duchamp ne s’est-il jamais remis de ce refus - il a alors une vingtaine d'années -, car des biographes audacieux ont vu à propos de ce rejet les prémisses d’une scène primitive, expérience traumatique qui s’avèrera fondatrice d’une vision de l’Art qui, du jour au lendemain, changea du tout au tout : à compter de ce refus d’un dogmatisme inattendu proche d’un académisme que ce mouvement cubiste était pourtant censé récuser de tous ses pinceaux et brosses de peintres, jamais plus Duchamp ne touchera un pinceau ni à un tube de peinture. Et c’est dans un immense éclat de rire… jaune de surcroît, le premier et le dernier rire - Duchamp sera tel Buster Keaton, un homme qui jamais ne sourit ni ne rit ! -, que Duchamp est devenu Marcel Duchamp alias R. Mutt, fabricant de sanitaire.

 Plus de règle, plus de hiérarchie, à compter de ce refus, tout sera de l’Art - une roue, un porte-bouteille, un urinoir -, comprenez : plus rien ne le sera. Renonçant aux catégories de l'Art, au beau, au laid, à la notion même d’œuvre, dans un travail de sape sans précédent qui en annoncera bien d’autres encore (dans les années soixante dix, des artistes, pour ne pas être en reste, exposèrent leurs excréments dûment signés par leurs auteurs), comme autant de tentatives d’enfoncer le clou profond, bien profond… Duchamp décida alors que rien ne lui résisterait, ni matière ni aucun entendement.

Marcel Duchamp : Roue de bicyclette

  Marcel Duchamp : Roue de bicyclette, ready made de 1913

 

 C’est à ce moment-là que le Ready-made (1)verra le jour (dès 1913), aube et crépuscule tout à la fois. Désormais, le nom de Duchamp sera associé aux détournements d'objets tout faits, sans intérêt visuel de préférence, qu’il choisira pour leur neutralité esthétique : roue de bicyclette (1913), porte bouteilles (1914), fontaine (1917) ; il se contentera de les signer R. Mutt (2)...

Le Ready-made… « Objet manufacturé promu à la dignité d'objet d'Art par le seul choix de l'artiste » (3) se verra doté d'un discours froid, indifférent à l'image de l'objet choisi, sans humour ni ironie, purement théorique, replié sur lui-même et fermé : pas de descriptions, pas d’explications ni d'intentions affichées, ni revendications ni dénonciation : « Un ready made ne doit pas être regardé, on prend notion par les yeux qu'il existe, on ne le contemple pas. Le ready made ne peut exister seulement par la mémoire. »

Anti-rétinien (Circulez y a rien à voir ! Y a qu’à se souvenir !), c'est sûr, de nombreuses carrières se sont alors bâties autour et sur le nom de Duchamp, à partir de l’interprétation de son "non-art" et le commentaire de son "absence d'oeuvre" ! Commentaires sur le "comment" et plus rarement sur le "pourquoi" (pourquoi a-t-il fait cette non-œuvre-là et pas une autre ?) ; car si Duchamp a révolutionné la conception de l’art - là où il commence et là où il ne se termine pas ; ni fin ni commencement puisque tout est Art -, il s'est très certainement agi d'une révolution dans laquelle on ne reconnaîtra à l’être humain qu’un droit et qu'un devoir : celui de marcher sur les plates bandes et de pousser mémère dans les orties, couvrant de ridicule et de quolibets quiconque aurait dans l’idée de célébrer et de défendre par exemple : efforts et travail dispensés pour une finalité bouleversante et incontestable dans sa maîtrise et son inspiration, témoin indiscutable d‘années de recherche et d’apprentissage solitaires et têtus... au profit d’un Art de force, de témérité et de victoire qui s’appuie sur une ascèse indéfectible.

 Si Duchamp a mené une réflexion sur la notion d’Art et sur l’esthétique, comme on l'a longtemps prétendu, et aujourd’hui encore, nombreux sont ceux qui s’y sont engouffrés… à moindre frais, d'une paresse et d'une complaisance inouïes, en suiveurs adeptes du "moindre" jusqu'au "moins que rien" dans un tout qui n'en serait pas davantage, sinon moins encore. Il est vrai que certains d'entre eux furent très vite trop heureux de servir une finalité à l’image du projet de société développé après la Seconde guerre mondiale - le tout marchant, le tout marchandise, jusqu'à l'humain plus récemment -, culminant dans les années 60 avec une société consommatrice de tout et d’un Pop-art - art opportuniste qui, tout comme la musique pop, trouve sa raison d’être produit et diffusé, dans le business que l’on peut y faire et seulement dans cette perspective ! -, dont les "critiques" n’ont jamais pu se départir pour notre malheur à tous, puisque cet art-pop filiale de ce non-art qu'est l'art contemporain - abrégé AC comme art conceptuel pratiqué par des philosphes-artistes qui n'ont jamais étudié cette discipline qu'est la philosophie ; discipline qui demande, il est vrai, il faut le rappeler, près d'une bonne dizaine d'années d'études -, occupe aujourd’hui 80% de la couverture médiatique artistique.

C'est sûr, le pop art doit tout à Duchamp, et les fortunes faites lui sont plus que redevables du fait que, par voie de conséquence, Duchamp triomphant, tous les jugements ne seront pas seulement suspendus mais tout simplement congédiés : tout le monde aura droit à sa minute non pas de silence mais de tintamarre de reconnaissance, de célébrité et de gloire ! Le mouvement fluxus ne sera pas en reste, sans proposition mais actif, bien décidé à perpétrer l’œuvre sans œuvre du Maître. 

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  La Mariée mise à nu par ses célibataires, même (Le grand Verre) - 1915-1923 - 277,5 cm × 175,9 cm

 
 Tour à tour cubiste, futuriste, dada, surréaliste, Art, anti-Art, an-art... faites votre choix !

 Bénéficiant d’un désert artistique dans un pays neuf et sans art (art autre que premier ou primitif des autochtones amérindiens ; si tant est que cet art ait été valorisé à cette époque car on peut toujours après coup, adorer ceux que l'on a massacrés !), privés d’histoire de l’Art, seuls les Etats-Unis pouvaient très tôt, bien avant les années 20, fêter Duchamp.

Mais alors, malgré les apparences aussi trompeuses qu’elles puissent être quand elles nous dissimulent l’essentiel d’une démarche à la racine de laquelle on trouvera très certainement un désabusement et une mélancolie chronique, qui nous parlera du spleen de Duchamp, de cette grande dépression de l'homme qui a refusé la consolation de l’Art ? Dépressif dans un monde pressenti déprimant avant l’heure, comment Duchamp a-t-il pu survivre à un tel refus - refus de l'Art, refus de l'oeuvre, refus des valeurs -, même ludique et distancié au possible ?

Est-ce la célébrité qui a porté Duchamp, une reconnaissance mondiale qui lui a permis d’acheminer son existence, année après année… pour mieux survivre psychiquement (alors que d’autres sombreront très vite dans le non-être à coups d’overdoses) à un tel renoncement très tôt dans son existence - « Tout est art ! » Le renoncement de tous les renoncements pour un artiste : le non choix puisque tout se vaut ?

Dépression, tristesse assumée comme un moindre mal… on le serait à moins, c’est sûr ! Aussi soyons compatissants... si l'Art est un mirage comme le pensait Duchamp, alors il doit très certainement s'agir d'un mirage dans un désert. Mais alors, que penser d’une société prête à accepter une telle proposition, une société disposée à se tirer une balle dans le pied (4), du gros calibre en l’occurrence, et dont la détonation n’a pas fini de se faire entendre, même si aujourd’hui, essoufflée, cette société a cessé semble-t-il d’en rire ou d’en ricaner préférant tenir des discours très sérieux et posés autour de cet Art qui, après réflexion, n’aurait jamais quitté Duchamp, qui ne s’en serait jamais absenté, même un instant, jusqu’à le célébrer car, finalement, oeuvre il y a, et Art aussi, et pire ou mieux encore : Duchamp est bel et bien et à jamais, entré dans l'histoire de l'Art - d’autant plus qu’il n’est plus là pour s’élever contre toutes ces louanges et tous ces discours...

Cette société-là est sans aucun doute sur une pente savonneuse…

 

 Dada triste - "Il n'y a pas de solution car il n'y a pas de problème" disait Duchamp - ce qui signifie aussi que tout fait problème -, surréaliste sans joie (5), Jeanne Raynal (artiste américaine à ses heures) a dit de lui "qu'il s'est laissé mourir toute sa vie". Individualiste forcené sur le mode "Chacun pour soi comme dans un naufrage", Duchamp tirera sa révérence sans bruit à l’âge de 81 ans, jeune et beau. Mais alors, est-ce que le non-art conserve les non-artistes bien mieux que tous les autres qui revendiquent la poursuite d'une oeuvre ?

A la décharge de Duchamp, on notera encore une fois l’absence de cynisme et la présence d’une remise en cause radicale proche d’un désespoir aussi profond qu’indéfinissable, sans doute insondable (6), désespoir que l’ART seul peut dépasser même dans la négation ; et c’est là le paradoxe et le questionnement qui naît de la confrontation avec la démarche de Duchamp : comment transcender le désespoir sans l'aide non seulement de Dieu mais de l'Art (autant dire.... une ambition et une tâche titanesques)  ? Lui, Duchamp, pour qui l’on devait tous faire le deuil de cet Art qui devait mourir parce que Marcel Duchamp en avait décidé ainsi à l’entrée de l’âge adulte qui n’est pourtant que l’enfance de l’Art pour tout artiste qui mettra toute une vie à en venir à bout… souvent en vain, loin de toute reconnaissance et sans postérité aussi.

 

***

  Marcel Duchamp nous a donné à comprendre que « Le ready made ne fait rien, il attend la mort, les questions d'art ne l'intéressent plus » Et aujourd’hui, qu’est-ce qui intéresse nos sociétés ? Quels projets ?

Allons donc voir du côté de tous les renoncements dont elles sont capables, et ce au plus haut niveau de décision de toutes les décisions qui concernent ses millions de membres.

Prophète malgré lui mais indifférent, n'en tirant aucune gloire, avec Duchamp, ce non-artiste nécessaire d’une non-œuvre riche en enseignements qui célèbre le non-art ou bien plutôt sa mort… toujours prochaine, c'est l'humain qui tire sa révérence et qui attend, lui aussi la fin - Oh non ! pas la fin du monde ! -, mais sa fin à lui, sans projet, à bout de force, résigné, tel un bouchon sur l’eau, sans plus de volonté ; sa petite fin à la fois unique et commune à tous, la mort, sa mort... immense car il n'en aura pas d'autre.

 Duchamp a allumé la mèche en 1913, depuis, l’étincelle continue son petit bonhomme de chemin… elle se rapproche du baril ; certains pensent qu’il est vide, d’autres plein d’une substance inoffensive même sous le feu et sa chaleur ; d’autres encore redoutent le pire…

Pschitt ou boum ? Pile ou face ?

 Et même si un coup de dés jamais n'abolira le hasard, en attendant, qu’est-ce que l’homme est joueur quand même !

 

 

1 - Déjà Jules Lévy assisté d'Alphonse Allais dans les années 1880 savait sans vergogne moquer l'Art qui s'écrit avec une majuscule ; le mouvement qu'il a fondé "Les arts incohérents" affichait un anti-Art sans retenue ; même Dada ne fera pas pire ( ou mieux, c'est selon).

 

2 - Alias inspiré par les comic strips - sorte de bande dessinée humoristique bon marché vendue alors à des millions d’exemplaires aux USA… ce qui tombe plutôt à pic puisque l'urinoir (entre autres objets) est bien à l'Art ce que le comic-strip est à la littérature mondiale. Quitte à choisir, on se permettra toutefois de préférer Kafka.

3 - Tout en oubliant d'ajouter... de l'artiste et celui des collectionneurs-investisseurs, spéculateurs, critiques d'art, commissaires et autres agents de la scène artistique.

4- Ou qu'un Duchamp lui pisse dessus avec cette fontaine urinoir.

5- Faut dire qu'à la longue, ça doit bien user son homme ! Même s'il faut bien que jeunesse se passe ; et à ce sujet, on pourra aussi s'interroger sur le fait que celle de Duchamp n'est jamais passée ; Picabia, un temps Dada, après avoir fait l'idiot, a repris ses pinceaux et la peinture ; on épargnera à Duchamp l'exemple de Dali.

6- Sûrement, il doit bien en être question... ce n'est pas possible autrement... une telle constance, une telle obstination, un tel acharnement dans le renoncement.

 

 

  "Beyond Repetition : Marcel Duchamp's Readymades" – conférence de David Joselit qui s’attachera au « comment » à défaut du « pourquoi ».

 

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En septembre 2014, le Centre Pompidou a consacré une exposition à la peinture de Duchamp : « Duchamp, la peinture même ».

A propos de l'exposition Beaubourg : une critique ICI



14 réactions


  • popov 6 septembre 2018 15:38

    La mocheté élevée au statut de l’art par décret de l’« artiste ».


  • Paul Leleu 6 septembre 2018 23:35
    Que restet-t-il à Duchamp (et consors) quand tu enlèves les diatribes redondantes et les glauses cardinales sur la « modernité » ? Le discours sur « le avant et le maintenant » ? Ils n’existent que dans une opposition (spécieuse) aux classiques qu’ils ne peuvent égaler ni par le talent ni par le propos. Quand tu veux éviter la comparaison, tu casses le thermomètre... voilà tout... 

    Il se trouve que leur médiocrité a trouvé un emploi : fournir de l’art adapté à une nouvelle classe sociale émergente à l’époque : la petite-bourgeoisie urbaine cultureuse. De la même manière que des musiciens totalement nuls ont fourni après 1945 des bataillons de rockers pour les classes populaires (à l’heure de la massification). 

    Duchamp, en proposant un art spécifiquement « adapté » à la petite-bourgeoisie urbaine a finalement avalisé l’idée d’étanchéité culturelle irréductible entre les classes sociales. Il a avalisé l’idée que la petite-bourgeoisie ne pourrait jamais vraiment participer de l’art des élites, et lui a donc donné un art adapté. De même à la génération suivante avec les arts populaires, pour les plus basses classes. Ces catégories, malgré les beaux discours, ne communiquent que très peu entre elles. 

  • Paul Leleu 6 septembre 2018 23:36
    Aujourd’hui on expose des trousses de toilette ou des éclairs au chocolat dans les vitrines de Paris comme des oeuvres d’art... et les gens s’arrêtent devant avec un air pénétré d’importance. Voilà la vérité. Et eux aussi « comprennent des choses » profondes devant ce spectacle... 

  • Paul Leleu 6 septembre 2018 23:46

    ce qui est regrettable, c’est qu’un « non artiste » revendiqué se soit senti obligé de venir faire chier les artistes chez eux... Il était frustré d’être nul (ou pas assez bon). Alors il a pris sa vengeance (avec le soutien des banquiers nihilistes qui nous asservissaient). Et il a trouvé un public chez nombre d’artistes ratés et autres frustrés qui ont trouvé en lui un vengeur. 


    C’est pas parce-que tu détestes le pain que tu es obligé de venir faire chier les boulangers avec des pains-burgers, en disait que c’est moderne... Il se trouve que pleins de gens continuent de pratiquer l’art avec foi et talent et génie. Sans se soucier de ses concepts spécieux. 

    Ce que je ne comprends pas, c’est pourquoi « venir faire chier le monde » (pour le dire poilment), si il croit que l’art c’est fini ??? C’est son problème. On dirait un enfant oedipien qui tape à la porte de la chambre conjugale. Il n’accepte pas sa vraie place. Et de ce fait, il ne peut pas accéder à l’art. Mais il prend sa vengence dans « la modernité » qui met au pinacle le médiocre. C’est un processus. 

    L’art existe, continue et continuera d’exiser, n’en déplaise à ce monsieur. Et l’art nécessite pour première vertu l’humilité intérieure (ce qui semblait faire défaut à cet ambitieux narcissique, qui trouva n’importe quel moyen d’assouvir son désir de gloire). 

    • blablablietblabla blablablietblabla 7 septembre 2018 08:25

      @Paul Leleu

      Bonjour, Paul, je suis d’accord avec vous Duchamp était naturalisé américain et c’’est vrai qu’il a été financée par les Rotchild.
      "Il se trouve que pleins de gens continuent de pratiquer l’art avec foi et talent et génie. Sans se soucier de ses concepts spécieux. " Tout à fait , moi j’aime bien les couleurs , l’art figuratif genre Di rosa , Combas , ou le pop art . L’art abstrait ou le surréalisme j’arrive pas à le comprendre , Duchamp avec sa pissotière à l’envers j’ai vraiment du mal à voir le beau.

  • vesjem vesjem 7 septembre 2018 21:24

    la première vidéo n’est plus disponible ; l’ina (qui est supposé appartenir aux citoyens) l’a interdite


  • Serge ULESKI Serge ULESKI 10 septembre 2018 12:38

    En complément : 


         Métier, technique, capable du meilleur face à une toile, artiste lettré doué d’une intuition d’une grande intelligence (et d’une grande sensibilité), plongé dès sa naissance dans un milieu artistique sans cynisme, personne ne nous demandera de croire que Duchamp souhaitait le plus sérieusement du monde « la mort de l’Art » tout en croyant à la nécessité de cette mort. 

    Pour cette raison, s’il avait été compris, et si on avait su lire entre les « Ready-made » et les commentaires s’y rattachant, comme d’autres entre les lignes des auteurs, les héritiers auto-proclamés de Duchamp n’aurait jamais dû voir le jour ; en toute logique, il n’en reconnaîtra aucun parmi ceux qui n’ont cessé et ne cesse de s’en réclamer.

    La faute de Duchamp s’est d’avoir engendré une lignée d’imbéciles et d’agitateurs-provocateurs-transgressifs - à défaut de subversion - artistiquement et politiquement impotents. Mais, ça aussi l’avait-il prévu ? Prophète, Duchamp avait-il compris dès 1913 que l’avenir de l’Art serait dans le « non-art » assumé ? Prévoyant, mais opportuniste aussi, et puis parce que... vanitas vanitatum, il se serait alors contenté de s’assurer que l’Histoire de l’Art dans sa version « non-art » retiendrait son nom car sûr de son fait, il savait que ce qui devait arriver ne pouvait pas ne pas arriver ? 

    Les émules de Duchamp lui ont donné raison car " Les imbéciles osent tout ; c’est à cela qu’on les reconnaît !« 


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