lundi 5 décembre 2022 - par Daniel Salvatore Schiffer

Penser Salman Rushdie : le sens d’une oeuvre

PENSER SALMAN RUSHDIE : LE SENS D’UNE ŒUVRE

« Penser Salman Rushdie » : tel est le titre de l’ouvrage collectif que j’ai dirigé autour de 26 intellectuels de premier plan et qui vient de paraître, coédité par les Editions de l’Aube et la Fondation Jean Jaurès. Voici un extrait de l’introduction, intitulée « Le sens d’une œuvre », que j’ai rédigée au lendemain de l’odieux attentat islamiste dont cet écrivain majeur, conscience du monde contemporain, a été victime l'été dernier.

12 août 2022, « Chautauqua Institution  », centre culturel situé dans l’Etat de New York : Salman Rushdie y est grièvement blessé, sauvagement poignardé au cou, à un œil et à l’abdomen, alors qu’il s’apprête à donner une conférence, trente-trois ans après qu’une fatwa a été émise à son encontre le 14 février 1989, assortie d’une récompense de trois millions de dollars pour son assassin, par l’ayatollah Khomeiny, ancien guide suprême de la République Islamique d’Iran. Son hypothétique crime, aux yeux de ces fanatiques religieux, adeptes du djihadisme le plus rétrograde ? S’être rendu coupable de « blasphème » et d’« apostasie », transgressions religieuses toutes deux sanctionnées par la peine de mort selon l’interprétation la plus extrémiste de la foi musulmane, l’obscurantiste charia, pour avoir écrit et publié, à travers le monde, ses « Versets Sataniques » : livre très vite devenu, suite à sa parution en 1988, une des œuvres de fiction – un roman, et non un essai à thèses – les plus universellement célèbres.

C’est donc pour défendre Salman Rushdie, son œuvre tout autant que sa pensée, mais aussi, par-delà son cas spécifique, nos valeurs démocratiques, faites de principes universels (la liberté, la vérité, la justice), que les auteurs de cet ouvrage collectif, dont j’ai l’honneur de diriger la publication à travers des textes récents ou nouveaux, et pour la plupart inédits, manifestent ouvertement leur admiration pour cet écrivain, en même temps qu’ils soutiennent sans réserves l’homme persécuté par la barbarie islamiste.

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« Penser Salman Rushdie »
https://latachenoire.com/livre/21584794-penser-salman-rushdie-daniel-salvatore-schiffer-tahar-ben-jelloun-e—editions-de-l-aube

 

LIBERTE, HUMANISME, TOLERANCE

Ainsi ces intellectuels, ardents défenseurs de la libre pensée et de la réflexion critique, des droits de l’homme et de la femme, de la dignité humaine, face à cette agression abjecte, en tous points contraire à l’esprit de tolérance, à la liberté de parole comme de conscience ou de création, au respect des idées et au sens même de la démocratie, expriment-ils ici, au seuls mais glorieux noms de la liberté, de l’humanisme et de la tolérance, leur entière solidarité, leur soutien moral et leur compassion humaine, envers Salman Rushdie, l’un des exemples les plus éminents, estimables et courageux, de la lutte contre toute forme de totalitarisme, de dogmatisme ou d’intégrisme, qu’ils soient politiques, idéologiques ou théologiques.

UN ENJEU DE CIVILISATION

C’est également là, par-delà la tragédie d’un acte aussi épouvantable, par-delà même ce danger permanent que représente la menace du terrorisme islamiste, un enjeu, planétaire, de civilisation : civilisation dont, lucides et vigilants, les auteurs de ce livre défendront partout et toujours, inlassablement, les inaliénables principes comme les imprescriptibles valeurs, démocratiques aussi bien qu’éthiques. Telle est la raison, précisément, pour laquelle cet ouvrage collectif, conçu comme une mosaïque autour de la personnalité, mais surtout de la pensée aussi bien que de l’œuvre, de Samuel Rushdie, peut se prévaloir ici, au vu de l’importance du sujet traité comme de la diversité des thèmes abordés, d’une telle qualité, chacun dans son domaine respectif et sa sphère de compétence, d’auteurs.

LE « REALISME MAGIQUE »

Salman Rushdie : un écrivain qui, par sa dimension intellectuelle tout autant que par sa notoriété internationale, a sa place, assurément, aux côtés de quelques-uns des plus beaux et grands esprits des XXe et XXIe siècles, ses frères et sœurs d’âme bien plus encore que d’armes (certes exclusivement scripturales), tels Milan Kundera, Philip Roth ou Gabriel Garcia Marquez, duquel il se rapproche le plus, sur le plan littéraire, par cette caractéristique inhérente, tant par sa forme que par son contenu, à son œuvre, qualifiée de « réalisme magique ».

DES « VERSETS SATANIQUES » EN FORME DE CONTE PHILOSOPHIQUE

Car, effectivement, Salman Rushdie est d’abord, par-delà ce que l’on peut narrer de sa vie ou évoquer de sa carrière, un écrivain : un romancier, plus précisément encore, et même l’un des plus brillants, sinon féconds, de sa génération. Davantage : c’est avec la tradition du conte philosophique en sa plus noble expression – celle, par exemple, que donnent à voir, à l’illustre Siècle des Lumières, le Candide et autre Zadig de Voltaire ou, mieux encore, les bien nommées Lettres persanes de Montesquieu – que renoue un texte tel que justement, quoique mâtinés ici, à travers son imaginaire poético-romanesque, d’une veine fantastique, ses Versets sataniques  !

DE VOLTAIRE A RUSHDIE : POUR UN ISLAM DES LUMIERES

Ainsi, au vu de semblable exégèse, concise mais capitale pour bien comprendre l’esprit dans lequel ont été écrits ces Versets sataniques, est-on autorisé à en inférer, très légitimement, que ce à quoi Salman Rushdie se livre en fait là, en cette création essentiellement littéraire, n’est autre que ce que fit Voltaire, lumière d’entre les Lumières, lorsqu’il inventa, au faîte de son génie intellectuel comme de son talent stylistique, ses contes philosophiques. Mieux : c’est, contre tout fanatisme idéologique, tout fondamentalisme religieux ou tout intégrisme fidéiste, un authentique appel à la tolérance, à l’intense mais bienveillant débat d’idées tout autant qu’au respectueux pluralisme des croyances – une sorte d’« œcuménisme laïque » – que Rushdie y lance, à l’instar, une fois encore, de Voltaire dans son indépassable, et plus prégnant que jamais à l’aune de cette dramatique actualité, Traité sur la Tolérance  !

AINSI PARLAIT NIETZSCHE EN SON « ZARATHOUSTRA »

Mais celui à qui le héros, un dénommé Mahmoud, de ces Versets sataniques de Rushdie, fait inévitablement songer, c’est également, et peut-être surtout, au Zarathoustra de Nietzsche, cet ermite, avide de quête spirituelle et à la fois « surhomme » (préfiguration de son ultérieur Antéchrist) qui, nanti lui aussi d’une indéfectible sagesse philosophique après s’être longtemps exilé au sommet d’une montagne, quasiment inaccessible pour le commun des mortels, en redescend afin de mieux dispenser à ses semblables, tel un maître supérieur d’intelligence, les précieux enseignements, recueillis dans ce qu’il nomme la « transmutation des valeurs », de son expérience humaine et, surtout, intérieure : une critique radicale de la morale judéo-chrétienne, que Salman Rushdie, fort de cette impérieuse leçon de vie, libre de tout préjugé et donc émancipatrice de tout carcan, transposera donc, quant à lui, au niveau de l’islam.

CRITIQUE DE L’ISLAMO-FASCISME

Un islam, tenons-nous toutefois à préciser ici, dont l’immense et riche culture, pour laquelle nous nourrissons le plus profond respect, n’est certes pas à confondre avec l’islamisme, qui n’en est malheureusement, par son outrancière radicalité dans l’interprétation de ses textes sacrés et du Coran en particulier, que le criminel et sectaire dévoiement philosophico-théologique, sinon politique : l’islamo-fascisme, comme nous le dénonçons et condamnons avec la plus grande et énergique fermeté ! A fortiori lorsque, circonstance d’autant plus aggravante en cette indicible barbarie, il tue, aveuglément ou sciemment !

L’ENGAGEMENT DES INTELLECTUELS

Ainsi est-ce un livre, le nôtre, dont le titre, « Penser Salman Rushdie », indique d’emblée, en ce crucial et libre débat d’idées, qu’il s’agit ici aussi, indépendamment de tout clivage idéologique comme de toute orientation politique, d’une réflexion plus approfondie qu’une simple succession d’hommages, aussi louable soit-elle. C’est là, en fait, une analyse articulée et une étude argumentée tant sur le plan philosophique qu’éthique, sans rien négliger de son contexte historique ni de son environnement sociologique, quant à la marche, trop souvent claudicante ou douloureuse, du monde contemporain : ce monde au regard duquel il incombe impérativement, et en première instance, aux intellectuels précisément – à leur engagement, à l’instar autrefois d’un Camus, d’un Aron ou d’un Malraux – d’être, plus que jamais aujourd’hui au vu de cette tragique actualité, les vigilantes sentinelles afin qu’il ne verse point en une quelconque, anarchique et chaotique, dérive totalitaire, sinon fascisante.

Conclusion, quant à la pensée aussi bien qu’à l’œuvre rushdiennes ? Honneur, n’en déplaise à ses détracteurs, ennemis ou assassins, à cet universel symbole de la liberté qu’est Rushdie, ce Voltaire des temps modernes : le génie humain, plus encore qu’intellectuel, à portée d’œuvre !

 DANIEL SALVATORE SCHIFFER



18 réactions


  • armand 5 décembre 2022 11:50

    Bonjour, j’ai acheté son dernier livre et je n’arrive pas lire plus de 2 pages, donc retour boite à livres (idemn Eric E S et Ouestlebec)


  • Opposition contrôlée Opposition contrôlée 5 décembre 2022 13:07

    Penser Rushdie ?

    Agent des services britanniques, aucun talent littéraire, est exhibé chaque fois que le plan américain d’aller « démocratiser » l’Iran à grand coups de bombardements humanitaires est remis sur la table. 


    • SilentArrow 6 décembre 2022 01:49

      @Opposition contrôlée
       

      ...aucun talent littéraire...

      Avez-vous lu ses livres en anglais ?

      Perso, je trouve qu’il manie cette langue à la perfection.


  • Lynwec 5 décembre 2022 13:22

    Les « martyrs » de l’Empire sont toujours portés au pinacle et vénérés religieusement .

    On nous les ressort régulièrement (de la naphtaline) pour un usage ponctuel, une petite dose de propagande contre l’Iran au moment où une certaine colonie qui se sent protégée voudrait « intervenir » .

    La protection, c’est bien . Quand elle disparait, la réalité vous rattrape.

    Les autres, ceux qui sont assassinés non moins ignominieusement par des agents de l’Empire, on n’en parle jamais, ils n’ont pas droit aux feux de la rampe, aux concerts de pleureuses stipendiées .

    Le degré UN de l’intelligence permettrait de se rendre compte qu’insulter des millions de personnes dans leur croyance est une attitude à risques (ce qui fait que je n’ai jamais « été Charlie »), mais quand on se sent protégé, ou qu’on est au degré zéro, on se permet tout . Et un jour, la protection tombe (le pion ayant perdu son utilité)...


    • SilentArrow 5 décembre 2022 15:44

      @Lynwec
       

      Le degré UN de l’intelligence permettrait de se rendre compte qu’insulter des millions de personnes dans leur croyance est une attitude à risques

      Il faudrait aussi dire cela aux auteurs du Coran, qui eux ne se sont pas privés d’insulter le christianisme, le judaïsme, le polythéisme, et, en fait, tout ce qui n’est pas l’islam.

      Qu’est-ce qui donne au Coran ce droit et pourquoi les autres n’auraient-ils pas le droit de réplique ?

      Quant à l’argument du nombre... il y a à peu près autant de fumeurs que de mahométans. Est-ce que cela interdit toute critique du tabac et des fabricants de cigarettes ?
       
      Je ne suis pas non plus Charlie, pas parce que je désapprouve les critiques satiriques de l’islam, mais pour ne pas me retrouver dans le même lot que certains infréquentables qui s’y sont montrés.


    • Lynwec 5 décembre 2022 16:04

      @SilentArrow

      Tout le monde peut prétendre disposer du droit de dire ce qu’il veut, les auteurs du Coran comme les autres, puis assumer les conséquences de ce qu’il a dit .

      Notez bien que je ne soutiens aucunement l’assassinat de personnes pour une quelconque raison, mais tous n’ont pas cette retenue et le risque est là quand on provoque délibérément . Les auteurs du Coran sont à ma connaissance, disparus depuis longtemps et ne risquent rien . Les contemporains qui adoptent une telle attitude sont mortels et devraient en être conscients, mais comme chacun doit s’en douter, « quand on se pense protégé et intouchable, on devient imprudent... »

      Il y a une différence notable entre critiquer et insulter grossièrement (ce qui était régulièrement les pratiques dans les dessins de Charlie hebdo, mais pas contre toutes les religions, « étonnamment »..., je me suis fait cette remarque, nul doute que d’autres, moins pacifiques, l’ont également constaté...) .


    • raymond 5 décembre 2022 16:16

      @Lynwec
      « mais pas contre toutes les religions, « étonnamment »... »
      je me souviens de couvertures croustillantes sur les curés et les rabins, mais il y a longtemps en effet.


    • SilentArrow 6 décembre 2022 01:01

      @Lynwec
       

      Il y a une différence notable entre critiquer et insulter grossièrement

      Salman Rushdie n’a pas insulté grossièrement et pourtant...

      Son livre raconte la création d’une religion qui n’a pour but que d’embrigader les gens dans une idéologie politique totalitaire, et cela, juste après la révolution islamique en Iran. Les ayatollahs ont vu rouge parce que Rusdie était mahométan d’origine et que depuis la sortie de son livre « Midnight Children », il était lu dans le tiers monde.

      Bien sûr qu’il y a toujours un danger à critiquer une idéologie totalitaire et criminelle comme l’islam ou le nazisme en son temps, mais il faut bien que quelqu’un le fasse.


  • Jonas Jonas 5 décembre 2022 13:22

    « Un islam, tenons-nous toutefois à préciser ici, dont l’immense et riche culture, pour laquelle nous nourrissons le plus profond respect, n’est certes pas à confondre avec l’islamisme »

    Islam et islamisme ? C’est quoi la différence ?
    Vous voulez réellement connaître la vérité sur l’Islam ?

    Alors regardez et écoutez les prédicateurs et imams dans les plus grandes mosquées de France endoctriner des centaines de milliers de musulmans au fondamentalisme islamique misogyne, antichrétien et antisémite, rejetant l’identité et la culture de la civilisation européenne.


  • Jonas Jonas 5 décembre 2022 13:30

    « une sorte d’« œcuménisme laïque » – que Rushdie y lance, à l’instar, une fois encore, de Voltaire dans son indépassable, et plus prégnant que jamais à l’aune de cette dramatique actualité, Traité sur la Tolérance  ! »

    Là, vous vous égarez un peu. Voltaire, emblématique représentant de la philosophie des Lumières était raciste, intolérant, misogyne, et antisémite obsessionnel.
    Il n’hésitait pas à calomnier dans ses pamphlets ceux qui le critiquaient (Maupertuis en sait quelque chose).
    Tous ceux qui ont tenté de le critiquer par écrit, ont été harcelés et incarcérés, Voltaire conduisant parfois PERSONNELLEMENT, avec le commissaire, les opérations policières d’arrestation ou d’audition de ses contradicteurs (Phélizot, Mairault, Pierre-Charles Roy, Louis Travenol).
    Voltaire était un fervent antichrétien, car il n’admettait pas l’idée « ridicule » qu’un noir puisse être à l’égal d’un européen, comme le prétend l’Église, qui considère tout Être humain aimé de Dieu.
    Voltaire plaçait en effet sur l’échelle des races, le noir africain comme inférieur au macaque.

    « Notre aumônier prétend que les Hottentots (namibiens, peuplade d’Afrique), les Nègres et les Portugais descendent du même père. Cette idée est bien ridicule. »
    Voltaire - « Les lettres d’Amabed » (1769) - Romans et contes - garnier-Flammarion p537

    « C’est une grande question parmi eux s’ils sont descendus des singes, ou si les singes sont venus d’eux. Nos sages ont dit que l’homme est l’image de Dieu : voilà une plaisante image de l’Être éternel qu’un nez noir épaté, avec peu ou point d’intelligence ! Un temps viendra, sans doute, où ces animaux sauront bien cultiver la terre, l’embellir par des maisons et par des jardins, et connaître la route des astres. »
    Voltaire - « Les lettres d’Amabed » (1769) - Romans et contes - garnier-Flammarion

    « La race des nègres est une espèce d’homme différente de la nôtre, comme la race des épagneuls l’est des lévriers. La forme de leurs yeux n’est point la nôtre, leur laine noire ne ressemble point à nos cheveux, et si on peut dire que leur intelligence n’est pas d’une autre espèce que notre entendement, elle est fort inférieure. Ils ne sont pas capables d’une grande attention. »
    Voltaire - « Essais sur les moeurs et l’esprit des nations » (1740-1756)

    « C’est à regret que je parle des Juifs : cette nation est, à bien des égards, la plus détestable qui ait jamais souillé la terre. »
    Voltaire - « Dictionnaire philosophique » « Tolérance », section I (1765).

    « surtout qu’aucun Juif ne fasse le tour de ma maison en sonnant de la trompette, ne fasse tomber les murs, et ne m’égorge, moi, mon père, ma mère, ma femme, mes enfants, mon chat et mon chien, selon l’ancien usage des Juifs. ».
    Voltaire - « Dictionnaire philosophique » « Tolérance », section V (1765).

    « On ne voit, au contraire, dans toutes les annales du peuple hébreu, aucune action généreuse. Ils ne connaissent ni l’hospitalité, ni la libéralité, ni la clémence. Leur souverain bonheur est d’exercer l’usure avec les étrangers ; et cet esprit d’usure, principe de toute lâcheté, est tellement enraciné dans leurs cœurs, que c’est l’objet continuel des figures qu’ils emploient dans l’espèce d’éloquence qui leur est propre. Leur gloire est de mettre à feu et à sang les petits villages dont ils peuvent s’emparer. Ils égorgent les vieillards et les enfants ; ils ne réservent que les filles nubiles ; ils assassinent leurs maîtres quand ils sont esclaves ; ils ne savent jamais pardonner quand ils sont vainqueurs ; ils sont les ennemis du genre humain. Nulle politesse, nulle science, nul art perfectionné dans aucun temps chez cette nation atroce.« 
    Voltaire - « Essai sur les mœurs et l’esprit des nations » Chapitre VI, 1740, Œuvres de Voltaire, Paris, 1819, tome 13, page 298.


  • bouffon(s) du roi bouffon(s) du roi 5 décembre 2022 14:12

    A noël offrez plutôt des livres utiles ^^

    En français, vient de sortir DES TORTUES JUSQU’EN BAS VACCINS : SCIENCE et MYTHE

    de rien smiley


  • SilentArrow 5 décembre 2022 15:31

    Delenda est islam !


  • ZenZoe ZenZoe 5 décembre 2022 17:41

    Je n’ai jamais lu Rushdie, je ne me prononcerai donc pas sur son oeuvre. Pour autant, si j’avais une seule question à lui poser, je lui demanderais si tout ça valait le coup, et si, sachant la drôle d’existence qui l’attendait, il aurait quand même publié les Versets Sataniques. Il me répondrait sans doute que oui, mais je me demande si, dans son for intérieur, il n’a vraiment aucun regret. Toute une vie à se cacher, toute une vie qui ne se rattrapera jamais, et pour quel résultat concret ? Aucun.


    • SilentArrow 6 décembre 2022 01:21

      @ZenZoe
       

      il n’a vraiment aucun regret. Toute une vie à se cacher, toute une vie qui ne se rattrapera jamais, et pour quel résultat concret ?

      Comme tous les héros, je présume. Ceux qui pour avoir défié le tyran se retrouvent en prison on estropiés à vie.
      Rushdie n’était pas un naïf. Il connaissait bien ses coreligionnaires et les passions qu’avaient suscitées la création du Pakistan.

    • SilentArrow 6 décembre 2022 01:44

      @Glosspan

      Oui, la partition de l’Inde et les mouvements de population qui en ont résulté.

      Ce qui est remarquable, c’est qu’il y ait aujourd’hui autant de mahométans en Inde qu’au Pakistan (178 millions).

      Les mahométans vivent certainement beaucoup mieux en Inde que les hindous au Pakistan.


    • SilentArrow 6 décembre 2022 01:58

      @ZenZoe
       

      et pour quel résultat concret ? Aucun.

      Difficile à dire. Les idées sont comme des semences emportées par le vent. Il suffit qu’elles tombent un jour sur un sol hospitalier pour germer.

  • xana 6 décembre 2022 20:18

    C’est permis sur agoravox de faire de la publicité pour son propre bouquin ?


  • xana 6 décembre 2022 20:19

    De toutes manières je ne le lirai pas. Je déteste les connards prétentieux.


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