mercredi 12 décembre 2012 - par Pierre JC Allard

Père Noël (alias Santa Claus) ; abattre sans coup de semonce

Oui, vous avez bien lu. Il faut tuer le Pere Noel. Envoyer la facture de la balle à Coca-Cola, son créateur, et enterrer le costume Oui, vous avez bien lu. Il faut tuer le Pere Noel. Envoyer la facture de la balle à Coca-Cola, son créateur, et enterrer le costume du vieux sacripant. On a déjà dit qu’il était une ordure. En fait, il est l’Ennemi Public # 1. du vieux sacripant. On a déjà dit qu’il était une ordure. En fait, il est l’Ennemi Public # 1.

Numéro 1 ? On ne manque pourtant pas de sujets d’inquiétudes pour l’humanité ! Quand on voit la Guerre, la Peste et la Famine chevauchant avec la Mort, que vient faire le vieux barbu souriant, bedonnant, ostensiblement repus, dans ce qui semble une cohorte d’adversaires autrement plus redoutables ? C’est que quand on va au fond des choses, c’est toujours son message à lui, Santa, qui est là. C’est le message, qu’il faut "abattre".

Le message du Père Noel, c’est d’assimiler TOTALEMENT le plaisir, le bonheur et la joie à l’AVOIR. De présenter la vie idéale comme une séquence d’efforts pour satisfaire un désir insatiable de POSSÉDER sans limite, apparemment pour s’assurer qu’on ne manquera de rien, mais en fait pour thésauriser au-dela de tout risque crédible de carence, pour feindre d’être « plus » parce qu’on a plus et transformer ainsi la vie en un jeu à somme nulle CONTRE les autres.

Posséder… et une fringale, qui en est pourtant la négation, de consommer sans cesse davantage. C’est ça, le message de Santa qui nous empêche de bloquer facilement la charge des quatre Cavaliers qui nous amènent notre apocalypse

D’abord la « Guerre ». Disons la violence et le crime, sous toutes ses formes. On se trucide depuis toujours pour un oui, pour un non, pour une couleur, une opinion, ou n’importe quoi… On est bien quérulent… Dans sa forme la plus achevée, la violence est la guerre, dans son mode mineur le crime. On en dit bien du mal et c’est en effet une saloperie.

Mais la guerre, comme nous l’avons connue, est une menace qui se transforme. On voit que les horreurs en Libye et en Syrie sont différentes de celles de Dresden et d’Hiroshima au XXe siècle.

Qu’y a-t-il derrière la violence qui change de masque ? La cause principale de toute violence est de prendre ce que l’on juge essentiel pour satisfaire ses besoins, quand la ressource est rare et que l’accès en est contesté. Il s’agit de posséder sans limite.

Voyons la « Famine », emblématique de toutes les carences, et spécifiquement de l’épuisement accéléré de nos ressources naturelles, arrivant de paire avec une expansion démographique incontrolée ? Combien de temps avant que nous ne puissions plus répondre par le simple déni à l’imparable mise en demeure de Malthus ? Le problème n’est-il pas similaire à celui de la violence, toutefois ? Une pénurie causée par une adéquation inepte de la demande et de l’offre…

Voyons, enfin, la « Peste », toutes ces « vieilles » maladies létales – dont le diagnostic et le traitement aujourd’hui sont pourtant souvent triviaux, – qui reprennent l’offensive au tiers-monde, pendant que la recherche et la médecine modernes, confinées en pays développés, n’en ont que pour les affections singulières « intéressantes » des clientèles plus aisées.

Posséder sans limite. La compétence, aussi, laissant craindre qu’une élite de gouvernance, de plus en plus disjointe de la population « ordinaire », ne mette celle-ci en coupe reglée, jouant la carte de la ressource de santé en carence pour tout contrôler, avec l’aide d un establishment médico-pharmaceutique bien collé sur le pouvoir politique. Contrôle d’une ressource rare. Voyez ce que l’on fait déjà avec les seules drogues illégales… ! Imaginez TOUTES les médications, une prohibition ciblée, un monopole absolu une dépendance totale

Quel est dénominateur commun de nos problèmes ? On s’aperçoit que guerres, famines, pestes et autres périls découlent d’un seul problème : une pénurie de ressources… et le désir de posséder Mais l’industrialisation a apporté l’abondance. Ne serions nous pas en bonne voie d’apporter une solution à ces pénuries, si quelques-uns parmi nous ne trouvaient pas leur avantage à ce qu’elles ne soient pas corrigées ?

Ces problemes sont aggravés, voire créés entièrement, par une gestion scélerate des ressources. Aujourd’hui, nous avons une production moyenne sur cette planète de USD$ 7 000 $ par tête. Nous produisons déjà largement assez pour loger et nourrir tout le monde au prix des marchés et même leur offrir des loisirs ! Produire n’est plus un défi pour l’humanité. Posséder le demeure…

Si c’était écessaire, nous pourrions produire facilement deux, trois, quatre, dix fois plus de bien matériels. Avec l’industrie, la technologie, la science croissant au rythme exponentiel de nos connaissances, il n’y a pas d’autre contrainte à la satisfaction de tous nos besoins matériels que la disponibilité des ressources naturelles et notre bonne volonté à laisser le travail et la compétence produire. Nous avons encore les ressources naturelles pour le faire et au moins 80 % de nos ressources humanes sont sous-utilisées ou inutilisées

Nous ne le faisons pas, parce que tout le système économico-politique actuel s’évertue à réduire la production et à créer des raretés sur lesquelles il peut spéculer. Pour mieux posséder, des ressources nous sont présentées comme en pénurie, alors qu’elles sont surabondantes.  C’est le jeu auquel s’amusent ceux qui ont le pouvoir.

Nous, nous consommons du matin au soir. À la limite de ce que nous pouvons avoir de temps disponible pour le faire, en équilibre avec celui que nous devons consacrer au travail ou autre activité rémunératrice pour payer ce que nous consommons. C’est le but que nous donnons a notre vie, peu ou pas du tout conscients que c’est le but auquel on nous a conditionnés… pour le plus grand plaisir de ceux qui jouent à produire et à spéculer sur ces choix de consommation que nous faisons.

Plus personne ne remet en cause que l’abondance est là. LA PAUVRETÉ EST UN CHOIX…. Pour mieux posséder. Ce choix fait par une élite financière est odieux. Il n’y a rien que vous et moi puissions faire pour changer cette affectation criminelle des ressources…. Hormis la méthode traditionnelle de mettre au bout d’une pique la tête des responsables… Ou que nous ne nous insurgions contre le Père Noël et son message…

Le message du Père Noël a permis que le but ait cessé d’être d’« avoir assez », ou même d’« avoir beaucoup », pour devenir simplement d’« avoir PLUS »… (« Avoir trop » n’étant pas une valeur reconnue par le programme….). Quand le jeu n’a plus ainsi d’autre maximum qu’un « plus » parfaitement mobile – qui fuit devant soi comme un arc-en-ciel – le système des possédants est heureux, car on a une pénurie infinie et sur commande.

RIEN ne pourra jamais combler le désir d’avoir « PLUS ». On est dans une insatisfaction permanente. Motivante…. Une pénurie qui peut permettre, guerre, famine, peste ou tout ce qu’il faut pour garder Quidam Lambda au travail et dans l’obéissance …

Il y a une façon et une seule d’échapper à l’insatisfaction. Dire NON au Père Noël. Voir comme une vertu de ne consommer que ce qui rend VRAIMENT plus heureux Faites-en la liste et vous serez surpris. Elle sera bien courte…

Les Jones  de Veblen cessent alors d’être les ultimes arbitres, car l’objectivité qui n’était qu’un mirage prend fin. Vous comprenez que VOUS êtes le seul arbitre de la valeur de ce que vous faites et acquérez, et que c’est à vous de noter votre propre copie, puisque vous ne le faites que pour donner subjectivement plus de sens à votre vie, dont autrement vous croiriez – tout aussi subjectivement - qu’elle en a moins ou n’en a aucun.

Vous comprenez – et c’est une véritable épiphanie – quelques évidences .

... Qu’un bien ne vaut que par le service qu’il rend ; que la propriété ne vaut que par l’usage qu’elle permet ; que l’obligation sociale de montrer aux gens qu’on les aime en leur donnant des choses qu’ils ne veulent pas est une aberration ; que s’encourager à acheter des gadgets inutiles est une bêtise ; que croire qu’on se réalise par l’avoir est vulgaire ; que consommer au-delà du nécessaire, c’est affamer les autres, et que le Père Noël… Bon ; ça, on l’a déjà dit…

Pierre JC Allard

 



35 réactions


  • Yvance77 12 décembre 2012 09:47

    Salut,

    Achhhh.... je sais bien que le premier gros mensonge des parents envers leur enfant et de leur faire croire que Papa Noël va descendre du ciel par la cheminée et tout et tout.... mais...

    Mais avec mon junior de deux piges, je vis cela dans une bulle d’exclusivité, non pas comme un supplément d’amour que j’aurai à son endroit (vu que celui-ci est infini) mais comme une parenthèse ou l’on s’évade de tout ce merdier.

    Je deviens amnésique pour un temps, étranger de ce qui m’entoure - et c’est pas brillant - mais je préfère cela et me dire que c’est toujours un moment de paix pris ensemble. Même si je suis excessif j’en conviens.

    Je n’échangerai pas cela... car in fine je suis bien !


    • bnosec bnosec 12 décembre 2012 15:41

      Exact,

      Ceux qui comme Eric ci-dessous parle de Noël en ces termes
      "Ici, le sysateme capitlaiste ultreliberale mondialise a la solde d’une élite apatride et suceuse de sang est la cause de tous les problèmes du monde."
      n’ont surement pas eu le bonheur de voir leurs chérubins découvrir avec joie les cadeaux mystérieusement tombés au pied du sapin pendant la nuit, après un réveillon festif avec la famille.
      Tout ça peut en plus se faire raisonnablement, sans débauche de moyens, tonnes de jouets chinois ou de fois gras leader price.


    • Pierre JC Allard Pierre JC Allard 13 décembre 2012 03:00

      @ Yvance


       Je ne pars pas en guerre contre le folklore et l’Insignifiance. Je dénonce une mystification colossale de la société de consommation. Je dis : « Le message du Père Noel, c’est d’assimiler TOTALEMENT le plaisir, le bonheur et la joie à l’AVOIR.... de présenter la vie idéale comme une séquence d’efforts pour satisfaire un désir insatiable de POSSÉDER sans limite ». 

      Mais qui sait si, au fond, il n’est pas mieux de s’inventer ainsi des objectifs burlesques que de s’admettre que toute cette gesticulation dont on remplit notre vie n’a aucun sens ?  Si vous pouvez y trouver plaisir, soyez bien, soyez heureux 


       PJCA

    • Pierre JC Allard Pierre JC Allard 13 décembre 2012 03:04

      @ Bnosec 


      ... n’ont surement pas eu le bonheur de voir leurs chérubins découvrir avec joie les cadeaux mystérieusement tombés au pied du sapin pendant la nuit, après un réveillon festif avec la famille.

       Beaucoup en effet n’on pas ce bonheur. C’est ce qui gâte mon plaisir.

      PJCA

  • eric 12 décembre 2012 10:03

    Point d’ordre. On ne peut pas continuer comme cela. On part d’un préjugé, on regarde un fait et on invente une histoire pour que ce fait justifie la théorie initiale. Ici, le sysateme capitlaiste ultreliberale mondialise a la solde d’une élite apatride et suceuse de sang est la cause de tous les problèmes du monde. Le pere noel est invente par coca cola symbole de tous cette negatitude. En le mettant a mort, on fera avancer le shlimblick.

    Manque de bol, coca n’a fait que le peindre ne rouge. En URSS, ou sont culte a été systématiquement développé pour faire pièce au noël chrétien, il est reste blanc, ce qui est quand même un paradoxe a bien des égards.... Ainsi, le père noël fut en Russie un développement socialiste pour donner un contenu matérialiste a une fête trop religieuse, donc trop spirituelle et désintéressée....

    La vérité de votre diatribe, c’est qu’en pratique, dans nos pays libéraux, chacun fait bien ce qu’il veut de noël et de son père. C’est bien dans la liberté qu’on se ruine ou pas en cadeau, qu’on se goinfre ou pas, qu’on attache ou pas une valeur spirituelle ou matérielle a cette fête.

    De part le fait, ce n’est pas dans les familles de croyant qu’on se ruine le plus. Ces appels au meurtre, mais surtout cette description émouvante de réalisme sur les affres des tentations d’achat, sentent l’expérience vécue. On devine que c’est non seulement la liberte en général, la liberté des autres, mais surtout leur propre liberté qui fait peur aux militants anti père noël.
    Ce serait assez logique, un certains vide spirituel de ces matérialistes, les rendraient particulièrement sensible aux tentations de ce monde, et affole par leurs difficultes a s’en défendre, ils exigeraient une protection de la société. Par exemple interdire le père noël.


    • Pierre JC Allard Pierre JC Allard 13 décembre 2012 03:16

      Eric, je ne veux pas INTERDIRE le Pere Noel. Je voudrais que notre société se tourne un peu vers les besoins essentiels, au lieu de garder la majorité de la population dans l’indigence tout en l’amusant de la vue du gaspillage éhonté que font quelques un de notre patrimoine commun. Je voudrais que vouloir la simplicité soit considéré comme BIEN. Je ne m’attends pas a ce que tout monde prenne la bure, mais j’aimerais q’on ne nous dise que celui qui consomme nous fait du bien à tous... en créant du travail. ! Produire est une source de satisfaction, mais le travail en soi est une MALÉDICTION. 


      PJCA

  • eric 12 décembre 2012 10:35

    Du reste, on le voit bien ici, même pas capable d’un acte gratuit, il veut envoyer la facture a Coca.. Débarrasser l’humanité du père noël pour faire son bien fut-ce malgré elle, oui, mais il ne faudrait pas que cela lui coute de l’argent. Faite comme le NKVD, .a coup de triques pour économiser les balles....Il faut s’y mettre a plusieurs, mais on y arrive très bien. le couteau est plus individualiste et demande plus d’engagement personnel...Peut être trop libéral....


  • miha 12 décembre 2012 11:20

    Pour lutter contre la « père-noëllisation » de notre société, distribuez autour de vous des bons de « non-cadeau » pour demander à tous ceux qui sont susceptibles de vous offrir quelque chose à Noël que vous préférez un bisou, un gâteau fait maison, une promenade en forêt en sa compagnie, ... (suggestion à imaginer selon la personne à qui vous vous adressez) plutôt qu’un objet acheté dans un des temples de la sainte consommation.


  • Furax Furax 12 décembre 2012 11:28

    "RIEN ne pourra jamais combler le désir d’avoir « PLUS ». On est dans une insatisfaction permanente. Motivante…. Une pénurie qui peut permettre, guerre, famine, peste ou tout ce qu’il faut pour garder Quidam Lambda au travail et dans l’obéissance …« 

    Le regard d’autres »chercheurs" vous sera utile, je pense :
    http://www.e-litterature.net/publier2/spip/spip.php?page=article5&id_article=1175


    • Pierre JC Allard Pierre JC Allard 13 décembre 2012 03:34

      @ Furax


      J’ai connu personnellement Jean Vanier que je crois un grand homme. Il était mon voisin de palier à Montreal en 1960. Je crois que le désir de donner est la parfaite réponse, au crime parfois - et à la bêtise toujours - de vouloir posséder sans cesse davantage.

      PJCA

    • Furax Furax 13 décembre 2012 21:35

      Le « hasard » fait bien les choses !
      Merci pour vos contributions.
       smiley


  • The jester 12 décembre 2012 12:38

    Je n’ai pas lu après ceci :
    « Envoyer la facture de la balle à Coca-Cola, son créateur, »

    Que peut il y avoir après une première erreur de ce type sinon de la merde


    • Pierre JC Allard Pierre JC Allard 13 décembre 2012 03:41

       @ The Jester



      Je vous invite a identifier sur Google les  5 890 000 liens pointant vers des articles explicitante le rôle de Coca Cola dans la genèse de notre moderne Santa Claus 

       PJCA


  • volt volt 12 décembre 2012 13:21

    vous me rappelez une pétition qui a fait long feu smiley

    mais abordons le problème par un autre biais :
    vous êtes en pleine nature, une envie irrépressible de pisser vous saisit, 
    que faites-vous ? 
    Vous cherchez l’arbre le plus proche.

    Il y a quelques décennies, l’hystérique à robe rouge n’avait presque pas de hotte, 
    quelques vagues bonbons - durs comme pierre - 
    constituaient l’essentiel de son matos, 
    et le tour était joué.

    Par la sweet seulement, fonctionnant comme un trou noir, 
    il a attiré à lui tout ce que nous sommes devenus de possédant.

    Selon les prophéties marxiennes, et d’autres, 
    il n’y a pas de sortie envisageable « par saturation », 
    le capitaliste se dévore lui-même, c’est de l’autophagie ; 
    ne touchant jamais à l’objet exact de son désir fondamentalement tueur, 
    il n’atteindra jamais le lieu de repos ou de suspens de sa frénésie - 

    s’attaquer donc au pauvre symbole chargé de tout cela 
    ne saurait fonctionner qu’à la condition que santa claus 
    deviendrait tellement close 
    qu’on y reconnaitrait ce Pharaon fondamental : Toutunchacun.

  • Loatse Loatse 12 décembre 2012 13:48

    Réhabilitons « Saint Nicolas » ! Non à l’usurpateur !  smiley

    En 1821, un pasteur américain, Clément Clarke Moore écrivit un conte de NOËL pour ses enfants dans lequel un personnage sympathique apparaît, le Père Noël, dans son traîneau tiré par huit rennes. Il le fit dodu, jovial et souriant, remplaça la mitre du Saint Nicolas par un bonnet, sa crosse par un sucre d’orge et le débarrassa du Père Fouettard. L’âne fut remplacé par 8 rennes fringuants. 

    C’est à la presse américaine que revient le mérite d’avoir réuni en un seul et même être les diverses personnifications dispensatrices de cadeaux.

    En 1860,Thomas Nast, illustrateur et caricaturiste au journal new-yorkais <<Harper’s Illustrated Weekly>>, revêt Santa-Claus d’un costume rouge, garni de fourrure blanche et rehaussé d’un large ceinturon de cuir. Pendant près de 30 ans, Nast illustra au moyen de centaines de dessins tous les aspects de la légende de Santa Claus connu chez les francophones comme étant le père Noël.

    La légende fit son chemin et c’est en 1931, que le père Noël prit finalement une toute nouvelle allure dans une image publicitaire, diffusée par la compagnie Coca-Cola.

    http://www.joyeux-noel.com/saint-nicolas.html


  • dom y loulou dom y loulou 12 décembre 2012 14:18

    alors à votre tour de vous ruiner deux fois 

    en donnant tout pour le bien de vos JUGES que vous preniez pour des frères 


  • Lord WTF ! Lord Franz of the F. in S. 12 décembre 2012 14:24

    Tout à fait d’accord avec l’auteur de cet article après avoir tué Dieu et mis à mal ainsi la morale servile du monothéisme judéonazaréen, il est temps d’abattre Petit Papa Noël (buter ce gros porc qui ne se change jamais !) et de mettre fin à l’amoralité décadentogène du paganocapitalisme hédonoconsumériste –et si du même coup, on pouvait mettre fin à la démocratie, support de notre collective dégénérescence, cela n’en serait que mieux !

     Pour compléter la démonstration de l’auteur, il me semble que certains points ou angles n’ont pas été envisagés : en premier lieu, décrypter le message idéologique véhiculé par le mythe santaclausien et l’idéologie papanoëlienne.

     Dans une première étape, il s’agit d’appliquer une grille de lecture néopostmarxiste (voir métapostmoderniste) aux relations existantes entre Papa Noël et les elfes, gnomes et lutins et de voir quels parallèles peut-on établir entre la micro-société arctique, qui voit interagir ce vieux pervers et le lumpen prolétariat issu du Petit Peuple, et le modèle en voie de globalisation promu par les idéologues du paganocapitalisme hédonoconsumériste panplanétaire (qu’il soit de tendance baaliste ou mammonienne n’aura ici que peu d’importance).

    A l’évidence, la micro-société en question repose politiquement sur un modèle ultra-hiérarchisé, hypervertical, de type santaclaustoritarien (soit donc une forme de gérontotyrannie où Santa Claus formerait la monoclasse dominante, gouvernante et ayant le contrôle des moyens de productions autant que des ressources) et se fonde économiquement sur l’exploitation totale et absolue des sub-prolétaires issus du Petit Peuple : dont les droits et libertés individuels sont tout simplement niés, puisque le Petit Peuple ne bénéfice d’aucune protection sociale, ni les garanties auquel il aurait droit en vertu de la DDE (Déclarations des Droits des Elementaux) ou de la Convention de Hobbitebourg : son statut étant similaire à celui des serfs médiévaux ou esclaves antiques ou des Amériques : déjà apparait ici un parallèle évident avec la domination exercée par une oligarchie mondialoglobale (principalement composée de babyboomers décadents et sénilisant : les transfusions sanguines, les implants et le viagra n’y changeant rien) en cours dans nos sociétés et le processus de destruction des acquis sociaux progressivement mené par les gérontoligarques sus-cités.

     Maintenant, élargissons la perspective et intéressons-nous à la seconde séquence du mythe santaclausien soit donc sa réapparition cyclique chaque année (ici, le substrat païen et les parallèles avec les divinités renaissantes à tel solstice (été ou hiver) est suffisamment évident pour que n’insistions pas plus) et le rite collectif (forme d’addiction volontaire au consumérisme ritualisé) qui voit chaque 24 de chaque mois de décembre de chaque année attendre la "visite de Papa Noël«  : or que nous dit le mythe ?

    Que Papa Noël tiré par des rennes, passe par la cheminée avant de vider sa hotte ( et ses jouets par milliers…) dans de petits souliers…Je pense que tout un chacun verra dans les passage en gras le caractère éminemment crypto-pornographique de cette séquence seconde du mythe santaclausien : nous avons là un message pornomythique en parfaite adéquation avec le paganocapitalisme hédonoconsumériste et autant la marchandisation de la sexualité, que la promotion de toutes les déviances possibles : dans le cas présent : la zoophilie apparaît d’entrée de jeu avec la référence aux rapports entretenus par Papa Noël et ses rennes (on connait la morbide et répulsive frénésie passionnelle des gériatreux pour leurs pets, auxquels de plus en plus souvent ils lèguent leur fortune, condamnant leur progéniture à aller quémander leur bouffe à l’Armée du Salut ou auprés des services sociaux), la sodomie apparaît en second lieu bien qu’on ne puisse la caractériser comme une déviance, statistiquement parlant le boom de l’industrie pornographique a banalisé cette pratique jusque là plus ou moins tabou chez les hétérosexuels.

    Enfin le dernier passage lui est une référence explicitement implicite à la pédophilie : que les oligarques babyboomers s’attachent à entretenir ce mythe en usant des massmédias et de leur hyperpouvoir économopolitique nous en dit suffisant sur la perversion de cette gérontoélite décadente qui n’a aucun scrupule à sexobjectifier nos chers bambins et à les conditionner dès leur plus jeune âge à accepter la possibilité qu’un vieillard bedonnant vide sa hotte dans leurs petits souliers…

     Bon, je crois que j’en ai dit assez et ai contribué à faire avancer le débat : quoiqu’il en soit je me répète, il est effectivement d’affirmer que " Santa Klaus ist tot" et enfin nous libérer de l’amorale babyboomique et de la domination de Baal, Mammon et autre divinités paganocapitalistes.

     * En y repensant Klaus sonne étrangement nazi comme nom : si un intervenant pouvait tenter d’établir cette fois-ci des parallèles entre mythe santaclausien et national-socialisme cela ne ferait qu’avancer plus le débat : quoique pour aider la localisation en zone arctique donc Hyperborée, les références au Petit Peuple, etc… coïncident parfaitement avec les délires aryanochiatriques de l’ésotérique nazi : de plus Papa Noël n’est jamais représenté en black, bédouin ou mandarin : bref il est monochrome (sa gueule pas ses sapes) ce qui ici pose un problème si l’on tente d’appréhender le mythe santaclausien et l’idéologie papanoëlique qu’il véhicule comme support du multiculti culturocide si chère aux paganocapitalistes libérohédonistes babyboomiens.

     Sur ce, j’espère que ma contribution sera prise pour ce qu’elle est ! smiley

          


    • Pierre JC Allard Pierre JC Allard 13 décembre 2012 04:30

      @ Lord Franz...


       smiley J’aime beaucoup. M’autorisez-vous à diffuser sur CentPapiers pour le lectorat québécois ? C’est le type d"articles dont avons grand besoin

      PJCA

    • Lord WTF ! Lord Franz of the F. in S. 13 décembre 2012 14:10


      @PJC Allard : no problem ! tout ce que je produis (pour le meilleur mais aussi le pire) dans la section commentaire peut être diffusable, copy-pastable, etc...je n’ai pas de prétention copyrightique sur mes papotages nénétiques.

      Cordialement,


    • Pierre JC Allard Pierre JC Allard 13 décembre 2012 21:17

      @ Lord Franz


       Merci et passez aussi nous voir... 

       PJCA

  • Loatse Loatse 12 décembre 2012 14:46

    mdrmdr !  smiley smiley smiley


  • Magnon 12 décembre 2012 14:46

    @Allard


    Le problème avec le Père Noël, c’et que c’est les adultes qui y croient le plus, si ce n’était pas le cas, ils n’intoxiqueraient pas autant les enfants....

    • Francis, agnotologue JL 13 décembre 2012 14:21

      « L’adulte ne croit pas au père Noël. Il vote. » Pierre Desproges


  • Intelle Intelle 12 décembre 2012 16:17

    L’image du Père Noël descendant dans la cheminée me fait sourire maintenant que j’ai cessé d’y croire (depuis l’âge de 5 ans, et j’en ai 60 de plus), le jour où j’ai surpris ma mère allant cacher des paquets dans le grenier !!!

    Comment font les parents pour convaincre leurs enfants quand ils habitent un appartement où l’on se chauffe avec des radiateurs ? Ils leur disent sans doute qu’il va rentrer par la porte du balcon, en prenant l’ascenseur !!! On fait croire tellement de choses aux enfants...
    Peut-être que les plus futés iront chercher des infos sur internet, avec la tablette qu’ils auront reçu en cadeau par ce bon vieux gros à la barbe blanche et au bonnet rouge...

    De toute façon que ce soit papa Noël, Santa Klaus ou Saint Nicolas, ils font partie de la même vaste fumisterie, originaire d’Europe du Nord mais popularisée aux États-Unis au XIXème siècle, puis arrivant comme par hasard au début du XXème en France.
    Comme toutes les fêtes (religieuses ou non) sont prétexte à diverses opérations commerciales, le père Noël n’est pas prêt d’être licencié, en tant qu’exploitant de la naïveté des hommes... 

  • HELIOS HELIOS 12 décembre 2012 18:43

    J’ai rarement lu un article aussi c...

    Désolé l’auteur, ce n’est pas l’article en lui même qui est con, mais la pensé qui le soutien.
    Si c’est du 2eme degré, excusez moi, je n’ai pas compris.
    Sinon, il s’agit d’unhe enième ressucée des idées post soixant’huitardes qui voulaient empecher les familles de faire profiter d’un peu de rêve a des enfants qui en ont toujours besoin, comme de jouer, de chanter et de croire en l’avenir.

    Le jeu, comme le rêve sont les moteurs de la construction du soi-même et le pere noel en fait parti.
    Que la societe marchande s’en soit emparé, c’est un fait indiscutable. ,Mais les valeurs de l’homme en lui même, s’il elles ne savent plus faire la difference entre commerce et rêve, ce n’est pas le rêve qu’il faut tuer mais le commerce.

    Sur un espace public comme Agoravox, tout est presentable, même votre texte, comme les miens d’ailleurs. Je n’ai pas voté contre le votre pour ces raisons mais cela ne m’enpeche pas d’argumenter. Il n’y a aucun vice, aucune naïveté, aucune compromission car tous les adultes savent bien de quoi il retourne et jouent le jeu pour un peu de bonheur aux enfants qui ont encore un peu d’innocence.

    Dans tous les domaine il y a de l’exageration, c’est sûr... mais entre croire au pere Noel et apporter trop de jouets, où se trouve la difference entre croire que Hollande va faire baisser le chomage ???

    S’attaquer au pere Noel est indigne... tout simplement !


    • Pierre JC Allard Pierre JC Allard 13 décembre 2012 05:17

      @ Helios


      Je ne dirais pas que c’est du deuxieme degré, car je pense qu’il est un peu prétentieux de dire qu’on va ainsi batir une allégorie sur deux étages. Je vous rassure, toutefois, qu’il ne s« agit pas ici de l’idée »soixant’huitarde« d’empêcher les familles de laisser rêver leurs enfants :  ce serait vraiment un tout autre sujet.

       Comme je l’ai dit plus haut, je prend le personnage de Santa Claus comme le symbole de l’erreur de réduire notre existence à sa dimension d’acquérir, de posséder et de consommer. Je crois qu’il faut sortir de cette vision réductrice de la vie. 1) Parce qu’elle ne correspond pas aux priorités d’une société qui a atteint l’abondance ; 2) Parce qu’elle aggrave inutilement la pénurie de ressources à laquelle il faudra inévitablement un jour faire face ; 3) Parce qu’elle exacerbe les inégalités, sources de conflits sociaux, et 4) parce qu’il est évident qu’elle ne nous rend pas heureux....

      ’Tuer Santa Claus » signifie ici renoncer à maximiser la consommation, en cherchant à optimiser le bien-etre et le bonheur avec une consommation TRÈS réduite de biens materiels. Je sais par expérience personnelle que c’est tout è fait possible. La « simplicité volontaire » est une option tout a fait réaliste.


      PJCA


    • HELIOS HELIOS 14 décembre 2012 02:54

      ... mais je suis tout a fait d’accord avec vous. Vous avez parfaitement exprimé ce que je pense egalement.... sauf qu’en mettant en cause le Père Noel, je pense que vous vous trompez de cible et que le raccourci que vous faites est erronné.

      Le Père Noel, ce n’est pas de la consommation, c’est de l’amour, de la tendresse, mais ce sont les fêtes de Noël qui induisent cette consommation. S’il faut erradiquer ces exces, il faut s’attaquer au mecanisme commercial qui entoure le Pere Noel. 

      C’est en ce sens que j’ai employé ce mot vulgaire et mal elevé (je suis loin de penser que vous en etes un) car tout le monde peut a un instant donné se commettre a en faire une.


  • Magnon 12 décembre 2012 21:00

    @Allard

    Il y a 51.5 % des électeurs qui ont cru au Père Noël.
    Il ont eu le Père Ayrault Fouettard !

    Quand aux contribuables, ils sont comme les rennes du Père Noël poursuivi par Allard, ils courent vite se mettre à l’abri au Nord, du moins ceux qui peuvent !


    • Pierre JC Allard Pierre JC Allard 13 décembre 2012 05:25

      @ Magnon


       c’est un autre sujet. J’ai déja dit tout le mal qu’on pouvait dire de ces élections.... AVANT ces élections. Ne m’incitez pas à vous radoter que je vous l’avais bien dit... smiley

       PJCA

  • Magnon 13 décembre 2012 22:00

    @Allard

    Il n’empêche qu’ils ont cru au Père Noël, eux !!!!! Et beaucoup....


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