vendredi 8 février 2013 - par ddacoudre

Porter secours, soigner et l’intolérance

Plus la science progresse, plus les moyens de secourir ses semblables s'améliorent, plus l'intolérance se développe devant le risque.

Cela n'est qu'un phénomène psychologique des plus banals, ce sont les effets de seuils, sauf que depuis déjà quelques années ils ont donné lieu à des actions judiciaires qui ont imposé aux praticiens de faire signer des décharge de responsabilité.

Nous avons franchi par ce geste un seuil qui entame la confiance nécessaire envers le corps soignant, même si nous savons que là comme ailleurs il y a des abus et des erreurs.

Nous sommes dans la conséquence du système de précaution et de la tolérance zéro qui sont deux imbécilités majeures tout juste bonnes à transformer tous citoyens en délinquants ou criminels, voie sur laquelle nous sommes, aidé en cela par des partis politiques du genre de celui du FN qui fait commerce de la peur, aidé également par des médias qui s'y illustrent pour faire de l'audimat, recevoir des pubs et au bout encaisser de la monnaie.

Voilà à quoi nous réduisons l'acte humanitaire et « sacerdotal » de soigner les autres.

Ceux qui sont attentifs au JT on pu écouter et mesurer une certaine continuité voire une accélération du traitement des faits divers sous le nouveau gouvernement (comme quoi aucun parti ne peut se passer du commerce de la peur).

Mais certaine évolution dans les sujets traités sont apparus, le viol fait moins recette s'il n'est pas barbare, mais les services de santé sont sollicités plus que d'autres. Chacun peut écouter sur les ondes ou dans les médias que l'information commence par les crimes, les vols, les viols tout ce qui est de nature à nous rendre optimiste pour la journée, mais c'est là le moins grave, le plus est l'encrage psychologique que cela opère chez tous les individus et l'aggravation de risques qui sont en fait minimes par rapport à d'autres qui se comptent par milliers. Au bout le citoyen se croit en permanence en danger et le moindre incident devient une affaire d'état qui déplace un ministre comme au meilleur temps du Sarkozisme.

Souvent face aux milliers d'informations qui circulent, au milliers de crimes, délits, erreurs, abus, imprudences, quel est donc le canevas qui pousse les rédacteurs à tous choisir les mêmes informations, que ce soit dans la presse, sur les ondes radios ou les JT.

Nous avons là un des encrages qui se retournent contre les hommes politiques, un encrage qui a enterré Sarkozy.

Il n'est pas normal que dans une société des plus sécurisées l'on entretienne la peur des citoyens au point qu'ils finissent par faire des choix politiques, non en fonction des défis majeurs, mais face à une inquiétude exagérée dans une société où la population croît en même temps que la pauvreté et la misère.

 

Ainsi donc les dernières infos ont mis en avant la pilule 35, et tout dernièrement les deux plaintes contre X, celle d'un bébé mort in vitro et celle d'un enfant supposé mort des conséquences d'une grippe.

La question pour moi est moins les plaintes déposées, il y en a des centaines pour des raisons des plus diverses qui ont trait aux services médicaux, mais quelle est la raison qui a poussé les rédacteurs en chef de faire de ces détails de la vie une information nationale reprise et traitée d'une manière scandaleuse par les journalistes qui construisent autour de ce drame, pour ceux qui le vivent, une histoire captivante pour les auditeurs.

 

Faudra-t-il a ceux qui portent secours faire une décharge, faudra-t-il à chaque naissance délivrer un certificat d'acceptation du risque de mourir. Mes propos peuvent vous paraître décalés dans une société où les vols croissent en même temps que la pauvreté et la misère, mais il est important de comprendre certains facteurs déterminants.

Un, la morale n'est pas faite pour que les humains se laissent mourir de faim.

Deux, un miséreux qui 'est pas en mesure de voler pour survivre peut considérer qu'il appartient à la catégorie des légumes.

Il ne s'agit pas pour moi de faire l'apologie du vol, mais de faire comprendre qu'il y a des limites où les hommes ne sont plus des humains que ce soit ceux qui se gavent au-delà de d'humainement acceptable, comme ceux qui doivent se vautrer dans les poubelles, juste capable de profiter des restes.

Ainsi tous les jours les faits divers ont pour raisons de nous faire accepter cela et le dérapage est que pour une raison que j'ignore les services de santé sont mis en ligne de mire.

 

Une majorité des français ont voté pour le changement au moins dans ce domaine nous avons une continuité qui nous entraine vers une fascisation latente quand au hasard des discussions l'on saisit celle de monsieur tout le monde qui fonde l'opinion publique tant sollicitée d'où il ressort, que s'ils devaient en l'état être des juges nous aurions des têtes décapitées à tous les coins de rue ; et la terreur de la révolution ne serait qu'un amuse gueule par rapport aux cadavres que ferait la rumeur colportée par tous les médias y compris notre nouveau moyen qu'est le net.

 

Les médias trônent sans contre poids, la seule émission qui apportait une analyse critique était Arrêt sur image, supprimée comme gênante. Quand je regarde les JT pour ne pas être coupé de ce qu'avalent les citoyens et garder le contact, je suis effaré, comment des citoyens peuvent avaler autant de couleuvres, d'approximations, de rumeurs, d'amalgames, de polémiques. Il est impossible au travers de l'information distribuée d'avoir une vision intelligente de notre société. Je n'ignore pas que la passion nous dirige, mais de là à en faire une technique d'aliénation mentale il y a un pas que des émissions comme Arrêt sur image ou des associations comme Cortex empêchent de franchir. Il serait de bon ton et de bonne intelligence pour les citoyens qu'elles recouvrent de l'audience nationale, car avec les chiens de garde encore en poste, les marchands de peurs ont encore de beaux jours. Je reconnais que je suis déçu que les socialistes y trouvent avantage, je pense qu'ils ont tort, nous avons vu le résultat sur la droite, d'avoir choisi comme support politique la peur, ils ont glissé vers l'excès pour ne pas dire entre-ouvert la porte de la fascisation avec le vrai travail, au train où vont les choses c'est ce que devra faire le PS pour se faire réélire, des mauvaises langues diront que monsieur Valls y pense.



5 réactions


  • foufouille foufouille 8 février 2013 16:21

    "Ainsi tous les jours les faits divers ont pour raisons de nous faire accepter cela et le dérapage est que pour une raison que j’ignore les services de santé sont mis en ligne de mire."

    c’est pour te faire accepter que l’hopital est pas bien, sauf prive
    et que si c’est t’es pauvre, c’est arbeit macht frei en cas de maladie ou de vieillesse
     


    • ddacoudre ddacoudre 8 février 2013 19:26

      bonjour foufouille

      C’est trop court comme raison nous sommes dans un processus bien plus complexe que simplement celui de vouloir passer le public au privé ce que l’on sait depuis la première tentative en 1976 par Chirac.
      Aucun des choix des unes, n’est le fruit du hasard, c’est murement réfléchit car il faut imaginer qu’ils font un trie au milieu de milliers, et que par exemple pour certaines affaires judiciaires il y a connivence entre la presse et le milieu judiciaire pour sensibiliser l’opinion et faire passer des lois Sarkozy en a abuser jusqu’à la corde. Et comme je vois ce gouvernement poursuivre sur cette voie je m’interroge en fonction des sujets mis en pâture à l’opinion publique.
      L’annonce de Ayraut de rénover structurellement le système de santé me semble indiquer que ces sujets sont évoqués pour faire accepter cette option sans que l’on sache effectivement de quoi il en retourne. D’autre par la ministre Touraine à indiqué a l’assemblé que dans les services de santé les citoyens avaient besoin de sécurité, l’on voit là aussi que le mettre mots qui ouvre toutes les acceptations a été prononcé, comme si l’on était en danger dans un service de santé.
      cordialement. ddacoudre.over-blog.com .


    • foufouille foufouille 8 février 2013 20:30

      « comme si l’on était en danger dans un service de santé »

      il y en a ou c’est le cas dans certains services
      les urgences c’est different car en urgence
      le probleme est que certains medecins se croit parfait et refuse de comprendre qu’ils ne sont pas assez qualifie dans ce domaine
      par consequent, ils n’envoient pas le patient ailleurs
       


    • ddacoudre ddacoudre 8 février 2013 19:37

      bonjour Démosthéne

      Non, tu imagines bien que si je pose la question ce n’est pas pour avoir cette réponse que je connais pour l’avoir vécu depuis 1976.

      Pour lire tes commentaires je sais que tu disposes d’assez de réflexion pour traduire mes analogies. L’on ne peut attendre de l’humain que ce dont il est le résultat, il ne faut donc pas s’interroger sur ce qu’il a fait, mais comment il y est arrivé pour le bien comme pour le mal.
      Un animal qui ne sait chasser ou pas voler pour survivre meurt. Nous nous avons chassé le vol de notre mode de vie, cela impose de ne pas avoir de citoyens qui doivent y recourir pour seulement survivre, et tu avais parfaitement compris que ce n’est pas aux cols blancs que je visais.

      Nous avons interdit la mendicité cela impose de donner une ressources a ceux que la vie a écarté.
      cordialement.ddacoudre.over-blog.com.


    • ddacoudre ddacoudre 9 février 2013 23:47

      bonjour jullius

      S’il y a quelque chose que l’on ne peut dénier au FN, c’est bien cela d’avoir usé et abusé du discours sécuritaire avec une direction bien imprégné sur le profil « arabodélinquant ».
      sur une période entre 1985 et 95 l’évolution des crimes et délits justifiait ses critiques même si elles étaient colorés. Ensuite il est resté sur cette ligne sur laquelle se sont engagés tous les partis alors que globalement le taux de criminalité soit passé de 66 à 56 pour 10 000 habitant.
      Tout les sociologues savent que le traitement des faits divers relatifs aux crimes et délits ont une finalité autre que la seule information des risques encourus, car ceux choisit sont toujours ceux que l’on a le moins l’occasion de rencontrer.
      cordialement.


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