lundi 20 septembre 2010 - par Marianne

Pour François Bayrou, entre une droite à la dérive et une « gauche des illusions », le « Centre » ne peut être qu’indépendant

Invité ce dimanche soir à l’émission "Dimanche soir politique" Itélé/France Inter/Le Monde/Dailymotion, François Bayrou a dénoncé la « gauche des illusions » sur le dossier des retraites.
Pour revoir l’émission, cliquer ici.

François Bayrou considère que la réforme des retraites est indispensable, vitale pour parvenir à l’équilibre en conservant le système par répartition, mais à condition qu’elle soit juste. Autant il concède que le report de l’âge minimal de départ en retraite de 60 à 62 ans ainsi qu’un allongement de la durée de cotisation est raisonnable, face à l’allongement de l’espérance de vie, autant le report de 65 à 67 ans de l’âge auquel on peut faire valoir ses droits proportionnels aux années cotisées (l’expression « à taux plein » étant trompeuse) est cruellement injuste surtout pour les femmes et les plus faibles. François Bayrou continuera à se battre contre le passage de 65 à 67 ans sans décote. Il a affirmé que l’amendement sera défendu au Sénat par ses amis. Il pense que l’on peut faire changer le gouvernement sur ce point et rendre la réforme plus juste et équilibrée.

En revanche, quand les forces de gauche et en particulier le PS prônent un retour à la retraite à 60 ans, elles ne mentionnent ou alors « à voix basse » que cette retraite n’est pas à taux plein, qu’elle subit une forte décote. C’est la retraite à 60 ans avec des pénalisations presque doublées, puisque le PS propose d’augmenter la décote et l’allongement sans limite, au-delà de 42 ans, de la durée de cotisation. Les gens qui défilent aux manifestations en sont-ils conscients ?

François Bayrou a espéré pendant longtemps que le PS allait faire une mutation très importante, attendue par beaucoup de gens y compris en son sein, qui était de choisir la réalité contre l’illusion, regrettant que le parti de Martine Aubry ait "fait un autre choix".

"La gauche qui est en train de se constituer représente un risque pour la France, parce que c’est la gauche des illusions. Et, la gauche des illusions se transformera pour le pays en désillusion", a-t-il prédit.

Entre d’un côté une droite à la dérive, en perte de valeurs, qui défend les intérêts privés de quelques uns plutôt que l’intérêt général et de l’autre côté une « gauche des illusions », il y a la place pour un centre indépendant qui représente un vrai choix différent pour la France, qui s’inscrit dans un courant majoritaire républicain et démocrate, réformiste t réaliste, juste et équilibré. Ce Centre là ne peut être qu’indépendant. Ceux qui s’en prétendent en restant inféodés à l’UMP sont des leurres.



9 réactions


  • Login 20 septembre 2010 10:55

    Tout ça n’est que foutaise.
    La question n’est pas de savoir si l’on peut financer les retraites mais de savoir si l’on peut avoir une économie adaptée à l’évolution du profil démographique de notre société.

     

  • Nanar M Nanar M 20 septembre 2010 12:59

    Hi,hi,hi, ha, ha,ha bayrou, quel clown ce mec !


  • pastori 20 septembre 2010 13:20

    Bayrou est de droite
    morin est de droite
    villepin est de droite
    le pen est de droite.
    tapie est de droite

    la droite a montré ses limites et a prouvés que ses valeurs sont néfastes au plus grand nombre car elle ne servent que les intérêts des nantis.

    donc très logiquement, tous ceux, de droite, de gauche ou du centre qui ne sont pas des nantis n’ont aucun intérêt personnel sauf à être masos, à favoriser ces idées qui sont expérimentées depuis plus d’un demi siècle, donc éprouvées.. le résultat nous l’avons sous les yeux. pas la peine d’insister.

    par contre les vraies idées de gauche n’ont jamais été essayées. alors, plutôt que de conserver ce qui est connu comme néfaste, qu’est ce que ça coûte d’essayer ?


  • pastori 20 septembre 2010 13:55

    « Engagée au MoDem pour porter avec François Bayrou les valeurs humanistes et démocrates »,

    Toutes les années où françois bayrou a été ministre et soutient inconditionnel de tous les gouvernements de droite, que n’a t-il fait montre de ses « valeurs humanistes ?

    son action et celle de ses collègues gouvernants  dont il a été le ministres tels que juppé, balladur, giscad.... que des humanistes n’est ce pas ?

    ce ne sont pas de petit »accidents de parcours" ou erreurs passagères !

    pourquoi aurait-il changé ?


  • Voltaire Voltaire 20 septembre 2010 14:02

    Sur les retraites, François Bayrou a une position assez solide, qui lui vaut d’ailleurs un soutient largement au delà de son propre parti.
    Il a raison de dénoncer l’iniquité de certaines mesures du gouvernement, mais aussi l’illusionisme du PS, qui parle de retour aux 60 ans tout en approuvant l’accrossement (inéluctable) des durées de cotisations. Tout cela n’est pas très sérieux. 

    Entre un discours sécuriatire et anti-européen à droite, et le retour à l’Etat providence à gauche, un espace politique large s’ouvre pour une position plus pragmatique et raisonnable. Mais cela ne sera pas simple, tant l’heure est aux harangues et à l’exclusion plutôt qu’à l’union. J’ai trouvé néanmoins son image de l’équipe de France de foot, et de celle de tennis ce matin, très parlante. 


  • Imhotep Imhotep 20 septembre 2010 18:07

    Bayrou c’est le fond et la réflexion, Sarkozy c’est la forme, arrogante, à la pêche aux voix.


  • asterix asterix 20 septembre 2010 19:44

    Je pense qu’il a raison et qu’il le confirmera en ne se présentant pas en 2012.


  • Taverne Taverne 20 septembre 2010 19:53

    Je pense qu’on devrait permettre aux quasi retraités à qui il manque des trimestres de capitaliser des droits en faisant du bénévolat (et bien entendu en travaillant s’ils peuvent). Il y a encore des secteurs où cela manque de bénévoles actifs et pleins d’expérience. Ils ne cotiseraient sans doute pas autant qu’en travaillant mais ce serait déjà mieux qu’avec cette réforme inique.


  • resistance 20 septembre 2010 22:51

    Bravo à Marianne pour cet exposé très clair !

    Dans cette émission comme dans « On n’est pas couché... », avec Laurent Ruquier, je trouve que F. Bayrou s’est conduit en véritable homme d’Etat, rappelant que la politique est le service du bien commun, défendant les valeurs de la France avec beaucoup de conviction et de force, justifiant très bien son choix d’un centre autonome...
    A ceux qui se moquent, je voudrais demander quelle meilleure politique ils ont à proposer, et quels meilleurs politiciens.

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