samedi 7 décembre 2019 - par Emile Mourey

Pourquoi l’image de l’hostie que Michel Onfray fait avaler par un rat dans son dernier ouvrage est un blasphème

 ... Alexandre Jannée, le roi honni de ses sujets, ramena de Béthon/Bethsaïde huit cents prisonniers (mon "Histoire du Christ, tome I", chapitre 11, publiée en 1996).
 En pleine ville de Jérusalem, écrit Flavius Josèphe dans sa Guerre des Juifs, sur un lieu élevé bien en vue, précise-t-il dans ses Antiquités judaïques, Alexandre Jannée fit dresser huit cents croix. Face à ces huit cents croix, on avait préparé la table du festin pour fêter la victoire du roi. 
Alexandre Jannée était allongé parmi ses concubines... festoyant et buvant. 
On éleva les huit cents Esséniens sur le bois et on les crucifia. 
On égorgea sous leurs yeux leurs femmes et leurs enfants qui se traînaient à leurs pieds (fin de citation).

C'est clair. Il s'agit là, en - 88, d'une provocation de Jannée pour montrer à ses adversaires esséniens, je dis bien "esséniens" (et non pharisiens comme le texte traduit le dit), que Dieu, ou son fils, Jésus, n'était pas descendu du ciel pour les sauver. 

Cela explique que dans le prermier évangile qui a suivi, vers l'an 31, l'essénien baptiste Jean relance cette espérance en la prophétisant pour queiie se réalise, ceci pour défendre les valeurs juives de son peuple face à un matérialisme mythologique romain conquérant. Cela explique l'évangile de Marc qui suit, accomplissement de la prophétie de Jean, et le Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m'as-tu abandonné ?

L'évangile de Matthieu est-il une ultime tentative ? Oui, sans aucun doute... mais il ne s'agit plus d'une communauté que décime une repression romaine aveugle par l'épée ou par la croix. Il s'agit du conseil essénien lui-même qui s'offre "volontairement" au sacrifice. Les textes esséniens ne le qualifient-il pas, en effet, de "conseil de Dieu"... Fils de Dieu ? (1)

Après avoir chanté l'hymne, Simon-Pierre, entouré des douze apôtres de son conseil essénien, se rend sur le mont des Oliviers. Il cite les Ecritures suivant la procédure rituelle prophétisée : Je frapperai le berger et les brebis du troupeau seront dispersées (Zacharie 13, 7).
Vers le moulin à olives de l'évangile de Marc, trois fois il prie. N'a-t-il pas dans l'évangile précédent renié le Maître trois fois ?

Lorsque les gens de la maison de Juda (Judas) viennent pour l'arrêter, un petit groupe de fidèles essaie de prendre sa défense tandis que les autres s'enfuient. Il aperçoit les membres de sa communauté (Pierre bis) qui l'ont suivi de loin jusqu'aux abords de l'oppidum dans l'intention bien compréhensible de se tenir au courant du déroulement du procès ; et il les entend le renier, eux aussi, trois fois, lorsque la police du Sanhédrin les interroge : Ecritures obligent !

Répétant celui de Marc, Simon-Pierre préside le dernier repas, la main sur le pain consacré, les apôtres à sa droite et à sa gauche. Il brise le pain en prononçant les paroles rituelles "Ceci est mon corps livré pour vous"... Dès lors, il n'est plus Pierre mais Jésus incarné qui va monter sur la croix. C'est le mystère de la transsubstanciation que l'Eglise catholique commémore dans le symbole de l'hostie, l'hostie étant le pain, le pain étant le Christ venu sur terre, en esprit et en corps, en esprit ou en corps, question de nuances, de choix ou de croyance.

En 48, le gouverneur a pour nom Tibère Alexandre ; c'est un nouveau Pilate. Et de nouveau, les Juifs préfèrent la libération d'un ou de plusieurs Zélotes fils d'Abba, plutôt que celle d'un Galiléen nazôréen. Alors, les soldats de la cohorte de Jérusalem se moquent de lui — c'est devenu une habitude. Ils l'emmènent sur la hauteur où les Cananéens pratiquaient jadis leurs sacrifices (en hébreu : Golgotha, lieu du crâne). On lui prend ses vêtements et la foule l'insulte... c'est la tradition. Juste avant de mourir, quels mots Simon-Pierre pouvait-il prononcer sinon ceux que Jésus de Nazareth avait criés sur la croix dans l'évangile de Marc : « Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m'as-tu abandonné ? » 

Jésus, simple concept ou fiction ? Certainement pas ! Cette crucifixion est attestée par Flavius Josèphe dans ses Antiquités judaïques, livre XX, chapitre III : Tibère Alexandre fit crucifier Jacques et Simon, fils de Juda de Galilée, qui du temps que Cyrénius faisait le dénombrement des Juifs, avait sollicité le peuple à se révolter contre les Romains... ce qui authentifie toute l'affaire, l'avant et l'après.

Renvoi 1 ; Qumrân, Rouleau de la Règle VI, 14 -20

L’histoire n’a retenu en mémoire qu’un conseil qui puisse prétendre au titre de conseil de Dieu. Il s’agit du conseil suprême de la communauté essénienne. Au temps des documents de Qumrân, il était composé de douze membres représentant les douze tribus d’Israël dispersées dans le monde et de trois prêtres. Ce conseil de Dieu, conseil de l’alliance éternelle, s’inscrit dans l’histoire de l’ancien Israël dont "un reste" est revenu de la déportation de Babylone. Opposé aux Juifs du Sanhédrin de Jérusalem dont la filiation davidique n’était pas prouvée, il se considérait comme chargé d’une mission historique et divine : celle de continuer à frayer la voie. Déjà visitée deux fois par l’esprit de Dieu, la communauté essénienne était dans l’attente du messie qui devait venir.(mon article Agoravox du 26 mars 2008) https://www.agoravox.fr/actualites/religions/article/jesus-37815

La grande assemblée est la communauté de Dieu ou conseil de Dieu. Elle rassemble tous ceux qui, à l'issue de leur noviciat, ont été considérés comme aptes à devenir des parfaits. Ils ont été initiés à certains secrets merveilleux. Ils savent "lire" dans les livres sacrés. Cette communauté de Dieu est appelée à recevoir le maximum de fils d'Israël lorsqu'ils auront été "visités". Il importe en effet de mobiliser le plus possible de combattants lorsque viendra le grand jour de l'affrontement avec l'empire de Bélial (les pays de religion païenne). Dans son effectif réduit et probablement permanent, le conseil de Dieu est représenté par quinze hommes (douze laïcs représentant les douze tribus et trois prêtres représentant les lévites). Ils se donnent le nom de membres du conseil de Dieu. Ce conseil est assisté d'un inspecteur dont la mission principale semble être de filtrer les candidats et d'un questeur/intendant chargé de recueillir les biens de ceux qui ont été admis au sein de la communauté. (Mon article Agoravox du 8 janvier 2013) https://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/apres-les-druides-l-auvergne-au-128512

À Sainte-Foy, la Gaule se souvient des 800 esséniens crucifiés.

.A la fin du III ème siècle ou peut-être avant, en tout cas avant l'intervention armée des tétrarques romains en Gaule de l'an 294, une colonie arverne de Gergovie élève à Sainte-Foy de Combes un superbe monument. Le tympan est un véritable chef-d'oeuvre. Il s'agit de la scène du Jugement dernier à venir. Les bons sont élevés et sanctifiés, les pêcheurs précipités dans le Tartare des Juifs. Comme l'indique l'inscription du nimbe en lettres entremêlées REX JUDIX, le personnage central qui trône dans le ciel est à la fois juge et roi. Mais il y a un problème quant à l'inscription portée sur le bois de la croix. En commençant par la ligne du haut, on lit ENS REX IUDEORUM. Dans l'inscription ENS, est-il possible d'y voir le mot tronqué de Nazaréen (NAZOR)EN(U)S et d'imaginer au-dessus un mot IESUS qui aurait disparu, ce qui aurait donné "Jésus, le Nazaréen, roi des Juifs" ? C'est rigoureusement impossible. L'explication la plus simple est de voir dans ENS un participe peu usité du verbe être (esse), ce que confirme le glossaire médiéval de Gange. Plutôt que "Je suis le roi des Juifs", le sculpteur a écrit : "L'étant, roi des Juifs". Ce roi des Juifs est dans le ciel. Il est écrit dans son limbe en lettres alternées REX IUDIX, roi juge, et au-dessus de sa tête (H)OC SIGNUM CRUCIS ERIT IN CELO CUM, ce signe de la croix apparaîtra dans le ciel quand...
À gauche, l'inscription SANCTORUM CETUS STAT XPISTO JUDICE LETUS, l'assemblée des Saints se tient debout, joyeuse, à côté du Christ juge, indique clairement que nous sommes dans l'héritage de la pensée essénienne. Dans l'église de Notre-Dame du Port, le XP désigne le fils de Jessé, le roi David. Quant à l'assemblée des Saints, ce n'est ni plus ni moins que l'assemblée de Dieu des manuscrits esséniens. L'évocation de la croix, des clous et de la lance fait-elle référence à la crucifixion de Jésus de Nazareth ? Je ne le pense pas. Il s'agit très logiquement d'un hommage rendu à tous les martyrs juifs crucifiés, notamment aux 800 Esséniens crucifiés en Galilée par le roi asmonéen Alexandre Jamnée. Le message est sans équivoque :Le roi des juifs qui ne s'est pas fait voir en - 88 apparaîtra dans le ciel à la fin des temps pour juger les vivants et les morts.

Les récits de l'enfance de Jésus sont des textes pesher. 

Cela signifie qu’ils ont été rédigés et qu’ils doivent être lus suivant deux sens : un sens littéral dit de surface et un sens caché, profond, qui relate la réalité historique. 

Bethsaïde est sous l'autorité de Nazareth. Elle est, pour ainsi dire, une colonie/fille d'une cité/mère. Jésus est le conseil essénien de Bethsaïde. Il siège sur la hauteur voisine de Gamala. il est donc fils de Joseph qui siège à Nazareth.

Jésus avait huit ans, 8 ans après le Protévangile de Jacques qui l'a fait naître en - 4, lorsqu'il se rendit avec Joseph (le conseil de Nazareth/Séphoris) dans le pays pour semer du blé. Alors que son père semait (suivant les anciennes méthodes et sans foi) Jésus prit un grain de froment (avec sa foi et son intelligence) et l'ayant placé en terre, celui-ci produisit cent mesures de blé (sélection des semences, amélioration de la production). Jésus rassembla les pauvres (la communauté essénienne) et les nourrit des produits de la récolte (et de sa parole). Le reste, Joseph l'emporta (1/10ème de la production suivant la Loi). 

Jésus enfant avait cinq ans. Il jouait au bord d'une rivière (le Jourdain ou plutôt le Yarmouk). Il traçait des rigoles pour recueillir les eaux et celles-ci obéissaient à sa voix (Gamala entreprend en Batanée de grands travaux d'irrigation). Avec de la boue, il façonna douze oiseaux au milieu des enfants qui jouaient avec lui, et frappant dans ses mains, il les fit s'envoler (Gamala devenue maison-mère établit dans la région douze maisons-filles ?).
  Or, un Juif qui se trouvait là (des opposants Juifs) alla dire à Joseph (Nazareth) que Jésus travaillait le jour du Sabbat (il prêchait alors qu'il n'en avait pas le droit). Aussitôt alerté par Joseph, le fils d'Anne (les prêtres de Jérusalem) se rendit sur les lieux ; et (sous le prétexte probable que Jésus ne lui reversait pas les dîmes perçues) il fit écouler les eaux avec une baguette de saule (il ouvrit une brèche dans les digues pour que la bonne parole de Gamala s'échappe et se perde).
  L'enfant Jésus fut très contrarié ; il dit au fils d'Anne : « Juif impie et méchant ! que te faisait cette eau ? Malheur à toi ! car tu deviendras comme un arbre que la sécheresse a frappé et tu ne donneras plus de feuilles ni de fruits (parce que nous ferons la grève des impôts) ». Et aussitôt le fils d'Anne se dessécha (la caisse de la dîme était vide). Alors, ses parents (Anne était grand-prêtre à Jérusalem de l'an 6 à 15) se rendirent auprès de Joseph (les notables galiléens de Nazareth) pour se plaindre de Jésus.
  Une autre fois, Jésus traversait un village (en Batanée ?) lorsqu'un autre enfant qui courait le heurta à l'épaule (révolte de la population locale). Aussitôt, l'enfant tomba à terre et mourut (Gamala réprime la révolte). Joseph convoqua Jésus (à Nazareth) et lui dit : « Pourquoi as-tu fait cela ? Voilà que maintenant on va susciter de la haine contre nous, et nous serons persécutés. » Mais Jésus, qui avait deviné qu'on avait monté Joseph contre lui, rendit aveugles ses accusateurs, et à Joseph qui lui avait tiré l'oreille, il dit : « Tu t'es trompé. Je suis à toi certes (dans la dépendance de Nazareth), mais à condition que tu ne me tourmentes et ne me molestes pas (crise pubertaire : la colonie galiléenne de Gamala prend son indépendance vis-à-vis de la cité-mère de Nazareth).
  Profitant de cette dissension, Zachée (l'administration romaine d'occupation) intervint etc ... 

Tout cela, je l'ai écrii dans mon Histoire du Christ, tome II, chapitre 20, publié en 1996, ainsi que dans plusieurs articles d'Agoravox.

Emile Mourey, 5 décembre 2019.
 



37 réactions


  • mmbbb 7 décembre 2019 10:13

    il n y a plus de délit de blasphème ! Onfray est athée et il écrit ce qu il entend . Quant à l histoire, vous êtes plus critique envers l histoire ancienne que l histoire contemporaine notamment celle d Indochine . Je ne sais pas si les soldats dont vous futes avaient une Bible Quoi qu il en soit ; le message de Jesus n a pas servit a grand chose , 


    • Emile Mourey Emile Mourey 7 décembre 2019 10:47

      @mmbbb

      J’approuve tout à fait votre commentaire. Il est tout à fait normal que Michel Onfray s’exprime en tant qu’athée. Il est tout à fait normal que je m’exprime en essayant d’être historien et humaniste. Pour moi, les crucifiés par les Romains ont droit au souvenir et au respect autant que les injustes victimes des récents conflits.

      Quant à l’histoire contemporaine, ma réponse est la suivante en ce qui me concerne : lorsque, en Aigérie, j’ai pris un commandement engageant ma responsabilité à l’égard de la population, j’ai fait lire au rapport de mon unité que j’interdisais tout acte de torture quelqu’il soit (inscription à mon cahier d’ordres et de rapport de l’unité déposé aux archives donc consultable).


    • mmbbb 7 décembre 2019 11:19

      @Emile Mourey cela vous honore ! 


    • Clark Kent Séraphin Lampion 7 décembre 2019 13:21

      @Emile Mourey

      Et vous aviez des armes qui ne tuaient pas, comme celle que ka France vend aujourd’hui à l’Arabie Saoudite pour faire la guerre au Yémen ?


    • doctorix, complotiste doctorix 7 décembre 2019 21:42

      @Emile Mourey
      Et ils sont où, les rats d’Onfray ?
      Dans tous les cas, une hostie non consacrée, c’est juste du pain azyme...


    • zak5 zak5 8 décembre 2019 06:58

      @mmbbb
      il n y a plus de délit de blasphème ! Onfray est athée et il écrit ce qu il entend

      vous avez bien raison, mais le christianisme est un cadavre depuis bien longtemps et il est bien facile de le piétiner


  • Attila Attila 7 décembre 2019 10:22

    Michel Onfray a fait avaler une hostie par un rat : il s’est converti au christianisme ?

    .


    • Clocel Clocel 7 décembre 2019 11:07

      @Attila

      Apologie de maltraitance animale ! Mais que font les véganes !?

      Le baptême forcé, on reconnaît bien là les pratiques de l’église.

      Avec les mêmes ingrédients, un boulanger fait un met savoureux, les curés quelque chose d’insipide, d’inavalable, comme le discours qui va avec.

      Quand va-t-on se débarrasser de ses miasmes trimbalés à la semelle des caligae d’un Empire décadent ?


    • Clark Kent Séraphin Lampion 7 décembre 2019 13:42

      @Attila

      Un jeune curé a été incapable de prononcer un mot le jour de son premier sermon.Il va voir l’évêque qui lui conseille de prendre un verre d’eau additionné de quelques gouttes de vodka juste avant le début de la messe, ce que fait le gars le dimanche suivant. Le lendemain, il reçoit un mot de l’évêque :

      « Mon fils,

      J’avais dit quelques gouttes de vodka dans un grand verre d’eau et non quelques gouttes d’eau dans la bouteille de vodka.

      Autre chose : il y a dix commandements et non pas douze. Par contre, les apôtres, eux, étaient douze et non pas sept et aucun d’eux n’était nain.

      Il faut que vous sachiez que Ben Laden n’est pour rien dans la mort de Jésus.

      L’eau bénite est faite pour bénir et non pour se rafraîchir la nuque et les hosties ne sont pas des gâteaux à apéritif à consommer avec le vin de messe.

      L’homme assis près de l’autel et que vous avez qualifié de »vieux pédé« et de »travelo en jupe« , c’était moi !!

      Faites acte de contrition et soyez béni.

      votre évêque »



  • Géronimo howakhan Géronimo howakhan 7 décembre 2019 10:35

    Salut Émile, content de vous retrouver après une longue absence de ma part.Merci de cet article...respect pour le travail !


  • nemo3637 nemo3637 7 décembre 2019 11:21

    Ne dit-on pas « pauvre comme souris d’église ».

    A part l’hostie que pourrait manger nos ratons des cathédrales ?

    Michel Onfray rend utile cette petite galette peu copieuse, trop insipide.

    Nos amis les bêtes vous remercient....


  • Désintox Désintox 7 décembre 2019 12:02

    « Cette crucifixion est attestée par Flavius Josèphe »

    Voici ce que dit Wikipedia sur la question :

    "Le Testimonium flavianum est le nom donné par les auteurs modernes à un passage que l’on trouve dans les trois grands manuscrits des Antiquités judaïques de l’historiographe juif de la fin du Ier siècle Flavius Josèphe, dans lequel il est fait mention de Jésus de Nazareth. Il a fait l’objet de nombreuses études et son authenticité est en débat dans la communauté des exégètes. Des ajouts d’origine chrétienne remontant probablement à l’Antiquité ont en effet altéré certaines sections afin qu’elles s’accordent aux dogmes chrétiens"


    • Jonas Jonas 7 décembre 2019 13:30

      @Désintox
      Au temps du Christ, il n’y avait pas d’imprimerie et pas d’Internet, l’information n’avait donc pas la même vitesse de diffusion qu’à nos jours, il est normal qu’à la naissance du Christianisme, les écrits soient peu nombreux.

      Sans même avoir besoin de faire appel aux auteurs chrétiens, ni à Flavius Josèphe, on trouve des sources de l’existence du Christ.

      L’historien païen Thallus dont les écrits qui datent de 52 sont perdus ; seuls quelques fragments cités par d’autres auteurs nous sont parvenus. Ainsi, Jules l’Africain, auteur chrétien des années 220 cite Thallus, à propos de l’obscurité qui a eu lieu lors de la crucifixion de Jésus :
      « Thallus, au troisième livre de son Histoire explique cette obscurité par une éclipse, ce qui me parait inacceptable ! ».
      Il s’agit ici d’une preuve « indirecte » de l’existence de Jésus : le fait que cet auteur parle de « l’éclipse » qui a eu lieu lors de la crucifixion de Jésus, implique qu’il considère comme acquis l’existence de Jésus.

      Suétone (69-125) est un archiviste à la cour de l’empereur Hadrien. Disgracié en 122, il se consacra à des ouvrages historiques.
      « Comme les juifs ne cessaient de troubler la cité sur l’instigation d’un certain Christus, il (Claude) les chassa de Rome »
      (Vie de Claude, XXV.11)

      « Il livra aux supplices les Chrétiens, race adonnée à une superstition nouvelle et coupable » (Vie de Néron, XVI.3).
      Ce passage n’est pas une preuve directe de l’existence de Christ ; mais il prouve qu’au temps de Néron, c’est à dire une trentaine d’années après la mort de Christ, il y avait des personnes qui se réclamaient de Christ : difficile de croire alors que Christ n’ai pas réellement existé !

      Cornélius Tacite (55-118) est considéré comme le plus grand historien de la Rome impériale.
      Il décrit l’incendie de Rome en 64, et explique que les chrétiens sont devenus les boucs émissaires de Néron qui les accuse d’avoir provoqué le feu ; vers 116 il écrit :
      « Mais aucun moyen humain, ni les largesses du prince, ni les cérémonies pour apaiser les dieux ne faisaient céder l’opinion infamante d’après laquelle l’incendie avait été ordonné [par Néron]. En conséquence, pour étouffer la rumeur, Néron produisit comme inculpés et livra aux tourments les plus raffinés des gens, détestés pour leurs turpitudes, que la foule appelait « chrétiens ». Ce nom leur vient de Christ, que, sous le principat de Tibère, le procurateur Ponce Pilate avait livré au supplice ; réprimée sur le moment cette exécrable superstition faisait de nouveau irruption, non seulement en Judée, berceau du mal, mais encore à Rome, où tout ce qu’il y a d’affreux ou de honteux dans le monde converge et se répand. On commença donc par poursuivre ceux qui avouaient, puis, sur leur dénonciation, une multitude immense, et ils furent reconnus coupables, moins du crime d’incendie qu’en raison de leur haine pour le genre humain.
      A leur exécution on ajouta des dérisions, en les couvrant de peaux de bêtes pour qu’ils périssent sous la morsure des chiens, ou en les attachant à des croix, pour que, après la chute du jour, utilisés comme des torches nocturnes, ils fussent consumés. Néron avait offert ses jardins pour ce spectacle, et il donnait des jeux de cirque, se mêlant à la plèbe en tenue d’aurige, ou debout sur un char. Aussi, bien que ces hommes fussent coupables et eussent mérité les dernières rigueurs, soulevaient-ils la compassion, à la pensée que ce n’était pas dans l’intérêt, mais à la cruauté d’un seul qu’ils étaient sacrifiés »
      Tacite - Annales XV 44

      Pline le Jeune (61-114) est un écrivain latin. Il était gouverneur de la Bithynie (au nord-ouest de la Turquie) en 112. Dans une lettre adressée à l’empereur Trajan il lui demande conseil sur la façon de traiter les chrétiens :
      « Ceux qui niaient être chrétiens ou l’avoir été, s’ils invoquaient des dieux selon la formule que je leur dictais et sacrifiaient par l’encens et le vin devant ton image que j’avais fait apporter à cette intention avec les statues des divinités, si en outre ils blasphémaient le Christ - toutes choses qu’il est, dit-on, impossible d’obtenir de ceux qui sont vraiment chrétiens -, j’ai pensé qu’il fallait les relâcher... [Ceux qui disaient qu’ils étaient chrétiens] affirmaient que toute leur faute, ou leur erreur, s’était bornée à avoir l’habitude de se réunir à jour fixe, avant le lever du soleil, de chanter entre eux alternativement un hymne au Christ comme à un dieu, ... »
      (Lettres et Panégyrique de Trajan : X/96/5-7)

      Ce texte n’affirme pas l’existence de Jésus Christ, mais la confirme de façon indirecte : il prouve en effet qu’au début du IIème, des hommes et des femmes croyaient fermement à son existence.


      Lucien de Samosate (125-192) est un écrivain grec satirique. Il parle de Christ comme :
      « Celui qui est honoré en Palestine, où il fut mis en croix pour avoir introduit ce nouveau culte parmi les hommes... Le premier législateur [des chrétiens] les a encore persuadés qu’ils sont tous frères. Dès qu’ils ont une fois changé de culte, ils renoncent aux dieux des Grecs, et adorent le sophiste crucifié dont ils suivent les lois. »
      (Mort de Pérégrinus, paragraphe 11-13)

      Celse (IIème ap J.C.) est un philosophe platonicien. Il est romain et auteur du « Discours véritable », virulente attaque contre le christianisme. Il écrit :
      « Vous nous donnez pour Dieu un personnage qui termina par une mort misérable une vie infâme ».

      Remarque : On ne connaît ses écrits que par la réfutation qu’en fit Origène dans son livre « Contre Celse » (7,53).

      Le Talmud est composé de la Mishna (recueil de lois et traditions juives mises par écrit vers le IIème) et des Gemaras (commentaires de la Mishna). Le Talmud Babylonien qui a été achevé d’écrire vers la fin du IVème siècle fait référence à Jéus Christ en terme peu élogieux, puisqu’il s’oppose au Judaïsme.


    • Emile Mourey Emile Mourey 7 décembre 2019 13:57

      @ Jonas

      Merci pour toutes ces citations... mais de quel Christ s’agit-il ? Dans ma thèse, il s’agit principalement de Juifs dits chrétiens croyant ou espérant en un messie essénien à venir. Le Christ des évangiles ne s’impose qu’à l’arrivée de Constantin.


    • Emile Mourey Emile Mourey 7 décembre 2019 14:13

      @Désintox
      Voici le texte : En ce temps-là paraît Jésus, un homme sage, [si toutefois il faut l’appeler un homme, car] ; c’était un faiseur de prodiges, un maître des gens qui recevaient avec joie la vérité. Il entraîna beaucoup de Judéens et aussi beaucoup de Grecs ; [Celui-là était le Christ.] Et quand Pilate, sur la dénonciation des premiers parmi nous le condamna à la croix, ceux qui l’avaient aimé précédemment ne cessèrent pas. [Car il leur apparut le troisième jour, vivant à nouveau ; les prophètes divins avaient dit ces choses et dix mille autres merveilles à son sujet.] Jusqu’à maintenant encore, le groupe des chrétiens [ainsi nommé après lui] n’a pas disparu.

      Ce texte n’est pas dans le style de Flavius Josèphe. Et même s’il l’était, ce ne serait qu’une allusion à une rumeur ou à un « on dit ». En outre, le « si toutefois il faut l’appeler un homme » est une réserve qui peut laisser supposer qu’il n’est venu qu’en esprit, ou seulement dans un communauté, ou seulement dans le conseil d’une communauté, le conseil de Dieu des esseniens, je rectifie « le conseil de Dieu des saints de Dieu » (les esséniens ne se sont jamais appelés esséniens. Ils se qualifiaient de parfaits ou de saints... comme les saints apôtres).


    • Jonas Jonas 7 décembre 2019 15:10

      @Emile Mourey « Le Christ des évangiles ne s’impose qu’à l’arrivée de Constantin. »

      Et Tertullien, vous en faites quoi ? Il parlait du Christ des Évangiles bien avant l’arrivée de Constantin.


    • Emile Mourey Emile Mourey 7 décembre 2019 15:30

      @Jonas
      Je lirai le texte ce soir mais je ne pense pas que cela soit contradictoire


    • L'apostilleur L’apostilleur 8 décembre 2019 11:29

      @Jonas

      « ... Le Christ des évangiles ne s’impose qu’à l’arrivée de Constantin..."

      Sans sa conversion, son successeur l’empereur Théodose Ier n’aurait probablement pas imposé le christianisme religion de l’empire (Edit de Thessalonique)


    • Emile Mourey Emile Mourey 12 décembre 2019 22:30

      @Jonas

      Exact, c’est un théologien brillant, voire fondateur, mais cela ne change rien au fait que le Christ des évangiles ne s"est imposé qu’à l’arrivée de Constantin.


  • Gloubi 7 décembre 2019 15:06

    Les esséniens étaient obsédés par la pureté. Jean Baptiste accueillait les prostituées et les tanneurs : autant de distance entre lui et les esséniens qu’entre vous et un exégète !


    • Emile Mourey Emile Mourey 7 décembre 2019 15:35

      @Gloubi

      Exact. Pour moi, Jean Baptiste est l’auteur de l’évangile de Jean, premier évangile, qui marque le passage de l’éssénisme au christianisme : le christianisme est un essénisme qui a réussi (Renan).


  • Étirév 7 décembre 2019 15:10

    Les imbécilités provocatrices de certains n’ont aucun intérêt.
    Par contre, profitons de cet article pour emettre un éclairage sur le symbole de l’hostie et sur son origine.
    Rappelons que dans l’histoire du peuple hébreu, c’est pendant l’exil à Babylone que les sociétés secrètes prennent un grand développement. C’est à ce moment que commence l’ordre des Esséniens, qui sont aussi des Thérapeutes.
    Rappelons également que selon les premiers Gnostiques, la Divinité est l’émanation féminine, le Démi-ourgos ou Architecte de l’Univers, Sophia, la Sagesse.
    Elle a organisé la Terre et enfanté l’homme qui est devenu son adversaire, qui l’a combattue et a détruit son œuvre. (Nous retrouvons ici la parabole de l’Arbre qui s’étendait sur le monde entier : la Mère.)
    Mais les Gnostiques espèrent qu’une nouvelle incarnation de l’Esprit féminin viendra délivrer le genre humain de la domination du mauvais principe. Cette attente, qui s’est perpétuée à travers le temps, est devenue une tradition qu’on enseigne dans la F.M., parce qu’il paraît qu’un des apôtres du Gnosticisme aurait transmis à un petit nombre d’initiés la doctrine secrète et le moyen d’interpréter la Bible selon la doctrine. Ceci est très important. En effet, la Bible est un livre qu’il faut interpréter d’après la doctrine secrète, parce que dans sa forme moderne elle n’en a été que la copie, ou plutôt la parodie.
    Nous voyons que, d’âge en âge, elle nous fait des récits mensongers, mais à travers lesquels il reste quelques faits, quelques noms, qui nous mettent sur une piste.
    Pour suivre cette piste, pour comprendre les faits, pour découvrir les personnages (toujours rendus méconnaissables), il faut étudier la science secrète de la même époque, en tenant compte, encore, que même celle-là est masculinisée dans les temps modernes.
    Il faut donc joindre aux rituels la tradition orale.
    Le grade conféré dans le Mystère nouveau a un caractère sacerdotal, « le diaconat »
    C’est le commencement de fonctions nouvelles dans le culte théogonique réformé, et qui ne sont pas du tout celles des Lévites, ni celles des rabbins qui vont apparaître.
    Dans ce degré, on va nous montrer une « pâte mystique » faite avec du lait, de la farine, du vin et de l’huile. C’est un symbolisme destiné à rappeler et à sanctifier une fois de plus le rôle physiologique de la Mère. La farine, c’est la graine, l’ovule ; le vin symbolise le sang ; le lait complète la sécrétion maternelle.
    L’huile est un symbole qui signifie ce qui adoucit. On lit dans les rituels : « Cette pâte magique représente la douceur, la sagesse, la force, et la beauté. » C’est-à-dire ce qui résume les qualités féminines.
    On la fait avaler au récipiendaire, en lui disant qu’en la recevant il reçoit symboliquement les qualités de la Mère.
    Les rituels disent : « Que cette pâte magique que nous partageons avec vous cimente à jamais le lien qui nous unit et qui doit être si indissoluble que rien ne doit être capable de le briser. Malheur à qui nous désunira. »
    Le cordon que les Maçons portent comme insigne est aussi l’image du lien qui attache l’homme à sa Mère, il représente le cordon ombilical.
    (La chevalerie, qui est la pratique de l’équité, la Justice Divine, équitable (d’où équestre), et qui est le culte primitif, a toujours représenté les chevaliers, initiés à la doctrine, munis d’un cordon qui est l’insigne de l’ordre. Ce cordon représente le lien moral qui attache l’homme à la Divinité, comme le cordon ombilical attache l’enfant à sa mère.)
    Mais comme, depuis le régime de l’erreur, il est défendu de dévoiler la loi des sexes, on a caché avec le temps la signification réelle que symbolisait cette pâte, celle qui permettait à la Mère de dire à l’enfant, à l’homme : Je suis votre chair et votre sang.
    Et, dans les rituels modernes, on dira que la pâte mystique représente le cœur d’Hiram (on sait que pour les masculinistes le cœur est le symbole qui a remplacé le sexe). Précison que « Hiram » doit se lire de droite à gauche comme lisent les Hébreux et non de gauche à droite suivant L’usage des Européens : Hiram alors devient Maria ou plutôt Myriam. Le heth « H » final, en hébreu, se prononce « A ».
    C’est depuis que les Catholiques ont parodié cette cérémonie, pour en faire l’Eucharistie, que la signification de cette pâte a changé. En devenant l’hostie, elle est devenue le symbole de la sécrétion paternelle et non plus maternelle. On y a laissé le vin pour représenter le sang de la Mère, mais l’idée cachée est devenue tout autre.
    Rappelons enfin que de Cybèle on fit Cyboleth, en attendant les Catholiques qui en feront Saint Sabadius, et comme les Sibylles avaient rétabli la loi de la communion sanctifiée et réglementée, la Sibylle devint le vase d’élection, ce qui fera donner le nom de ciboire au vase dans lequel les prêtres catholiques conservaient les hosties consacrées, image des anciens épis de la Déesse Cybèle.
    Origine secrète de la Bible


    • Clocel Clocel 7 décembre 2019 16:08

      @Étirév

      On se détend...

      Puis-je vous conseiller le Dudeisme !? smiley


    • Emile Mourey Emile Mourey 7 décembre 2019 16:43

      @Étirév

      Trés intéressant.


    • Emile Mourey Emile Mourey 7 décembre 2019 17:16

      @Étirév

      Très intéressant.


    • Claude Courty Claudec 8 décembre 2019 03:34

      @Étirév

      Bonjour
      Rien d’étonnant à ce que l’être humain y perde le peu de conscience qu’il a de sa condition.
      Invitation à lire https://pyramidologiesociale.blogspot.com/2018/06/genese-et-pyramide-sociale.html


    • Emile Mourey Emile Mourey 8 décembre 2019 09:48

      @Étirév

      J’abonde dans votre sens. Les dirigeants chinois s’étaient trouvés face au problème et avaient limité les naissances à deux enfants par couple, preuve d’intelligence. Les progrès de la technique devraient permettre d’équilibrer entre les garçons et les filles. Je ne sais pas où en est la situation. 
      L’évolution logique d’une société serait d’agir dans ce sens mais cela implique des sociétés fermées sur elles-mêmes ou liées entre elles dans des confédérations agissant de même, le reste de l’humanité étant laissée à ses dérives... en toute logique... et en toute inhumanité, comme cela existe dans la concurrence entre espèces animales... mais nous ne sommes pas des bêtes. Comment résoudre le problème ?


  • Antenor Antenor 7 décembre 2019 17:41

    Je crois qu’il y a quelque chose de très sérieux à creuser du côté de l’évangile « gnostique » dit de la Pistis Sophia. Il y est constamment question d’une « Vertu à face de Lion » qui rappelle terriblement les chapiteaux de l’église de Mont-Saint-Vincent et de Gourdon.

    http://www.bourgogneromane.com/edifices/montstvincent.htm

    http://www.bourgogneromane.com/edifices/gourdon.htm

    Traduction de la Pistis Sophia

    C’est à se demander si cette « église » de Bibracte / Mont-Saint-Vincent n’a pas été construite par des « Gnostiques ». Ce qui signifierait que l’aristocratie éduenne s’est à un moment donné convertie à cette doctrine avant que le Catholicisme romain ne prenne définitivement le dessus avec les Francs. Irénée signale la présence de « gnostiques » dans la région de Lyon.


    • Emile Mourey Emile Mourey 8 décembre 2019 10:32

      @Antenor

      Oui, mais. Comme je vois dans l’église de Mont-Saint-Vincent une copie un peu semblable au temple de Salomon, tel qu’il est décrit dans la Bible, donc de plusieurs siècles avant JC, rien à voir avec vos gnostiques.

      Par contre, ce qui est pour moi le véritable mystère que me posent mes commentateurs, c’est qu’aucun ne réagisse quand je vois dans le tympan de ND de Conques, une pensée essénienne, le texte latin ne laissant planer aucun doute, ce qui « révolutionne » toute l’interprétation que l’on fait de l’art faussement qualifié de roman. Quand je pense que nos contemporains y voient le martyre de Sainte Foy, il y a de quoi devenir fou, à croire vraiment que nous sommes non seulement décadents mais de parfaits imbéciles.


    • Antenor Antenor 8 décembre 2019 13:57

      @ Emile

      Le fait que le Temple de Salomon soit décrit dans la Bible est précisément ce qui fait que la construction de « l’église » de Mont-Saint-Vincent peut être beaucoup plus récente. Quelle que soit l’époque, les architectes n’avaient qu’à ouvrir la Bible pour s’en inspirer. Si ce temple est phénicien, où sont les Baal, El, Astarté ?

      Pour la croix du tympan de Sainte-Foy, vous omettez les premières lettres martelées des deux lignes du haut. Peut-être qu’il faut lire :

      IOEN
      VSR
      EXIV
      DEO
      RUM


      Jean, Roi des Juifs.

      Ce qui s’accorde très bien avec votre identification des « Jean » aux Asmonéens détrônés par Hérode.


  • Esprit Critique 7 décembre 2019 18:24

    Le blasphème est une turpitude fantasmatique qui n’a d’existance que dans la tronche du con qui y croit.

    A partir de la définition, on peut éventuellement réfléchir a comment se mettre a l’abri des cons qui ont des petits vélos dans la tronche et considère qu’il est bon qu’ils égorgent ceux qui ont des idées la place.


  • Claude Courty Claudec 7 décembre 2019 18:28

    À propos d’Onfray et de son “Trait d’athéologie” (2005)

    Ouvrage plus communiste-anticlérical que athée.

    Excès de langage faisant de l’athéisme une religion du non-Dieu, aussi radicale et intolérante que les autres, dont l’auteur se fait lui-même grand prêtre, avec tout à la fois l’infaillibilité d’un pape, la violence d’un grand mollah et les certitudes d’un rabbin. Il pontifie tout comme eux, à grand renfort de citations partisanes, de démonstrations réductrices et d’omissions allant de soi.

    Relents d’intégrisme.

    Démontre, s’il en était besoin, que la vanité de ceux qui prétendent se passer des dieux est au moins égale à celle qui habite ceux qui se croient dignes de leur considération.

    À plus d’un siècle de distance, c’est une actualisation des attendus de la loi sur la séparation de l’église et de l’état, appliquée à des religions qui n’ont jamais cessé de se faire une guerre sans merci et subissant, de nos jours et comme tout un chacun, les effets de la mondialisation ;.

    En tout cas, bien éloigné de la libre pensée, ou du libre examen auxquels prétend l’auteur.


  • nemo3637 nemo3637 7 décembre 2019 18:41

    Tout cela nous éloigne bien de l’alimentation des rongeurs dans les églises... :


  • Cyril22 7 décembre 2019 19:10

    L’article se lit comme un roman de Fiction Historique, l’auteur a l’imagination d’un romancier, et la foi du charbonnier pour sa propre oeuvre.


    • xana 7 décembre 2019 19:29

      @Cyril22
      C’est bien mon avis. Mais il est vrai que ces histoires (ou ces légendes ?) ne m’ont jamais intéressé. Le monde réel nous offre tant d’énigmes à résoudre que les croyances réelles ou supposées de certaines peuplades antiques, bof ...


  • Crab2 9 décembre 2019 11:55

    Le blasphème, c’est la quête de nouveau — suite :

    suite

    https://laicite-moderne.blogspot.com/2019/12/lamour-ma-tue.html



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