samedi 28 décembre 2013 - par Caleb Irri

Pourquoi la vraie gauche n’existe pas (et ne saurait exister)

La politique fonctionne depuis toujours sur une opposition binaire entre deux camps principaux qui se disputent le pouvoir tour à tour, et qui sont censés offrir aux peuples une « alternative » entre deux positionnements idéologiques que l’on a l’habitude de considérer comme opposés. Il s’ensuivit la mise en place d’une sorte de ligne centrale verticale autour de laquelle s’installèrent peu à peu les différents partis politiques, de l’extrême-gauche à l’extrême-droite en passant par le centre. Aujourd’hui il y a ceux qui sont à droite, et ceux qui sont à gauche de la ligne. Cela signifie qu’il n’y a donc ni droite absolue ni gauche absolue mais des droites et des gauches relatives. D’ailleurs pour expliquer la différence entre Démocrates et Républicains aux Etats-Unis par rapport à la droite et la gauche françaises, il suffit de déplacer le curseur central quelque peu sur la droite et le tour est joué.

Car quand il s’agit de définir la véritable différence entre la droite et la gauche institutionnelles, il apparaît rapidement qu’il n’y en a d’un point de vue politique aucune, ou si peu… Car que défend aujourd’hui « la gauche » par rapport à « la droite », si ce n’est un léger déplacement du curseur vertical quelques centimètres sur la gauche d’un curseur déjà bien à droite ?

Ces deux grandes forces politiques s’affrontent bien dans un cadre capitaliste que je sache, tandis qu’une « vraie » gauche devrait nécessairement se positionner sur une idéologie « socialiste » qui lutterait de fait CONTRE le capitalisme, et POUR la démocratie . Or ce n’est pas le cas. Cette gauche n’existe pas.

 

Ce qu’on peut dire maintenant, c’est que si la gauche en tant que force politique n’existe pas, il existe cependant bel et bien des gens qui se revendiquent « de gauche ». C’est ce que j’appellerais la gauche « réelle », ou la « quasi gauche », voire la « gauche complexée » en référence au PS que monsieur Lordon appelle « la droite complexée », c’est-à-dire la gauche qui milite pour lutter contre les excès du capitalisme.

Alors qu’à droite on croit aux vertus du capitalisme et qu’on s’imagine que la rationalité des individus conduit à la pérennité de la civilisation, cette gauche « réelle » croit au contraire que l’homme est suffisamment solidaire et altruiste pour s’opposer -et lutter- efficacement contre les « excès » du capitalisme.

Mais si tous deux sont de bonne foi, il apparaît qu’ils sont tous deux également dans l’erreur, car leur idéologie est exclusivement fondée sur une confusion majeure , à savoir que l’homme peut être ou parfaitement rationnel ou parfaitement irrationnel, ou tout bon ou tout mauvais, ou généreux ou égoïste, alors qu’en réalité il n’est rien de tout cela et tout cela en même temps. L’homme est, comme le disait déjà Spinoza, fait de passions et de raison, et il n’existe (et ne peut exister) aucun curseur capable de séparer l’âme humaine en deux.

 

Le capitalisme d’Ayn Rand (voir « là-bas si j’y suis ») serait sans doute « plus juste » qu’il ne l’est si les hommes étaient réellement des « agents rationnels », mais c’est sans compter sur la véritable nature de l’homme qui est tout simplement faible et malléable, ce qui entraîne nécessairement : d’une part la corruption qui s’appuie sur l’appât du gain et du pouvoir, et d’autre part la solidarité qui autorise des avancées démocratiques et sociales. Faiblesses humaines qui conduisent in fine à la destruction de la concurrence libre et non faussée (les fameuses « distorsions de concurrence »), à la dette, aux monopoles et à l’oligarchie. Les hommes finissent toujours par transgresser les règles.

Le capitalisme pourrait sans doute être également « moins injuste » si les hommes étaient simplement « socialistes » ou « communistes », mais c’est sans compter l’amour qu’on porte à ses proches plus qu’aux inconnus, la peur des étrangers, la faim ou la violence qui empêchent le « bien » de progresser : l’homme est faible et il ne pourra jamais lutter « à l’intérieur du cadre » sans se soumettre ni se laisser corrompre par ce cadre. Il protège d’abord – et « naturellement »- les siens avant de s’occuper du bien d’autrui.

C’est tout cela qui me fait dire que la « vraie » gauche (celle qu’aucun homme véritablement « de gauche » ne nommerait ainsi) non seulement n’existe pas, mais ne saurait tout simplement pas exister : car si les hommes pensaient d’abord aux autres avant de penser à eux-mêmes, ils supprimeraient le capitalisme pour le remplacer par le monde des fourmis ou des termites dans lequel le collectif prime sur l’individu qui ne vaut rien.

En réalité, il n’y a pas d’issue idéologique dans cette distinction « droite/gauche » : d’un côté il y a l’individu qui prime sur le collectif, et de l’autre le collectif qui s’impose à l’individu. Tout cela dans un cadre strictement capitaliste. Mais la démocratie ne peut souffrir le capitalisme, car le capitalisme conduit toujours à la dictature (qu’elle soit individuelle ou collective). Pour sortir de cette impasse il faut sortir du cadre de pensée qui nous est imposé par le capitalisme et de cette distinction stérile qui conduit à la perpétuation de nos misères collectives : l’homme doit passer par le collectif pour se libérer des contraintes individuelles et passer par l’individu pour se libérer du collectif. L’individu seul peut moins qu’allié avec les autres, mais ne doit pas tomber dans l’excès du collectif niant l’individu. Et puis surtout, on ne peut pas changer l’homme.

 

On ne peut pas changer l’homme, mais on peut changer le système. Surtout s’il n’est pas bon pour l’homme.

 

Maintenant, on me rétorquera peut-être que ceux qui veulent changer radicalement les choses s’illusionnent en s’imaginant être libres (de le faire) alors qu’ils ne le sont pas (le capitalisme est le seul système viable), mais je leur répondrai que là-aussi ils font erreur, et que ce sont eux-mêmes qui sont victimes de l’illusion contraire : celle de croire que nous ne sommes pas libres, alors qu’en réalité nous le sommes encore ; et nous le serons toujours

Cette prise de conscience est le nécessaire point de départ pour toute évolution vers une véritable démocratie.

 

Caleb Irri
http://calebirri.unblog.fr



27 réactions


  • claude-michel claude-michel 28 décembre 2013 10:00
    (gauche n’existe pas)...C’est une évidence pour la simple raison que les politiques travaillent pour l’argent uniquement et que l’argent est à droite..Les gens qui se disent de « goche » sont des imposteurs tout simplement.. !

  • Alpo47 Alpo47 28 décembre 2013 11:20

    Plus synthétique, je dirais que droit et gauche, UMP et PS ne sont que les deux faces de la même médaille. Ils cherchent à nous donner l’illusion du choix de changement.

    Or, on ne peut changer que le groupe (mafieux ?) qui est au pouvoir, on ne peut pas changer le système confiscatoire en place. Ils n’ont une chance d’accéder au pouvoir que dans la mesure où les vrais décideurs ont la garantie que rien de fondamental ne va changer.

    Il en va quasiment de même pour tous les autres partis. Ils sont là pour offrir une opportunité d’exprimer sa colère ou son rejet, et ... vont nous inciter à rentrer dans le système (merci encore à Meluche).

    Et il en est de même pour les syndicats qui sont là pour canaliser les revendications et éviter de voir celles ci se répandre dans les rues au risque de devenir incontrôlables.

    Le système confiscateur et prédateur est bien en place.

    Et on ne pourra en sortir qu’en le rejetant : Basta !


  • jaja jaja 28 décembre 2013 12:13

    « De 2013 à 2014 combattons ce gouvernement au service des riches et du patronat !

    ....Des travailleurs menacés de licenciements en Bretagne aux instits contre les rythmes scolaires en passant par les lycées en défense de leurs camarades expulsés, des franges résolues de la population tentent de faire barrage à la politique du gouvernement.

    Partout, elles se retrouvent confrontées aux partis se prétendant à la gauche du PS et aux confédérations syndicales qui refusent d’organiser la bagarre ou au minimum de fédérer les luttes existantes contre la politique anti-sociale d’Hollande-Ayrault.

    En 2014, comme avant, ce ne sont pas des vœux sous le gui ou des bulletins dans l’urne qui changeront radicalement la donne : il nous faudra faire grève et descendre dans la rue tous ensemble, au même moment, et pourquoi pas dans plusieurs pays à la fois car partout en Europe les mêmes politiques d’austérité produisent les mêmes effets ! »

    http://www.npa2009.org/node/40207


  • zygzornifle zygzornifle 28 décembre 2013 13:11

    La gauche comme la droite ne sont que des charognards au service des multinationales et des banques  :->


  • Marc JUTIER Marc JUTIER 28 décembre 2013 15:30

    Je ne suis pas d’accord avec vous ! Nous pouvons sortir de l’absurdité du capitalisme, c’est seulement une question d’éveil des peuples et ... c’est en train de se faire  !
    Plaidoyer pour un nouveau projet socialiste :
    http://bit.ly/H1eUB6
    Bonne année 2014 ! http://bit.ly/1h3rAH0


    • Abou Antoun Abou Antoun 29 décembre 2013 00:43

      Je ne suis pas d’accord avec vous ! Nous pouvons sortir de l’absurdité du capitalisme,
      Euh il me semble que ça c’est déjà fait dans le passé (Russie 1917- Chine 1949, etc. etc.)
      Résultat des courses ???


    • caleb irri 29 décembre 2013 13:58

      @ Abou Antoun

      Pardonnez-moi mais je crois bien que vous faites erreur : ni l’URSS ni la Chine n’ont jamais véritablement cessé d’être capitalistes : ils n’ont jamais remis en question l’argent sur lequel le capitalisme s’appuie pour fonctionner. Il n’existe aucun exemple d’Etat « non-capitaliste », à part dans certaines tribus qui n’ont que très peu de rapport avec nos sociétés actuelles.


    • Abou Antoun Abou Antoun 29 décembre 2013 18:20

      @caleb-irri
      Oui je connais cette chanson sur le capitalisme d’état. Enfin pour moi le capitalisme commence avec l’agriculture et l’élevage et on peut changer les appellations, on ne s’en débarasse pas comme ça. A tous les détacteurs de la nature humaine, j’affirme que la nature animale existe particulièrement dans les clans où on trouve des mâles dominants et que malheureusement notre espèce appartient à ce genre.


    • Pepe de Bienvenida (alternatif) 29 décembre 2013 19:57

      Yaka suivre le lien, on a la présentation :
      L’auteur, Marc Jutier, né le 11 août 1962 à Paris, est candidat aux primaires citoyennes organisées par le PS afin de désigner le candidat du Parti Socialiste pour les élections présidentielles de 2017 et de 2022.
      Alors, des volontaires pour lui offrir un strapontin ? Quelqu’un qui déclare vouloir réformer le PS de l’intérieur, c’est soit un malade, soit un niais.
      Il va sans dire qu’après une telle mise en jambes, je n’ai pas lu une ligne du projet.


  • Chabinpolitain 28 décembre 2013 16:52

    @Caleb Irri, vous annoncez des contre-vérités avec un aplomb surprenant !
    Les diverses disciplines des sciences humaines ( anthropologie, ethnologie, psychologie -sociale et clinique-, sociologie... ) sont unanimes pour affirmer qu’il n’existe pas de nature humaine !
    On croirait à un discours de politique des temps anciens où seule la rhétorique est un art.
    C’est un discours infantile et inculte, si nous sommes d’accord sur le titre de votre article, nous ne pouvons l’être sur la nature des choses et sur l’acceptation et la passivité généralisées qui relèvent bien plus d’une question de comportementalisme et de besoin d’identification propre à chaque être humain.
    Vous insistez lourdement sur le rôle de « l’individu », mais ce rôle n’est que fictif puisque l’Humain est produit de construction psycho-sociale, donc le fruit de son environnement, que chaque être humain est interdépendant de ses relations aux autres ( les maladies mentales se révèlent la plupart du temps par une rupture des relations aux autres, à l’Autre... ) et que par conséquent « l’individu » dont vous parlez n’existe pas, il est un être fictif, pure création du capitalisme néolibéral qui ne peut fonctionner qu’en divisant, en coupant les liens entre humains, afin de les fragiliser, de les maintenir en état constant de stress et provoquer des attitudes compulsives de compensation ( ou de décompensation... ).
    Ne projetez pas l’image de vous-même, vous y verrez plus clair !
    Le rôle d’une société est de fonctionner ( d’être fonctionnelle ) et à cette fin, de reproduire du « conforme » -vous, moi...-, ce que l’on nous a enseigné -médias, école...- a été conçu pour une unité de pensée, de vision du monde et c’est ce qui produit des comportements ehtnocentrés et égoïstes, individualistes.
    Une petite thérapie ???


    • caleb irri 29 décembre 2013 13:58

      @ Chabinpolitain

      et bien au risque de vous décevoir, et malgré l’unanimité de tous les scientifiques de la planète, j’affirme qu’il existe une nature humaine ! Sauf qu’elle n’est pas définissable, et c’est ce que j’essaie de démontrer en indiquant qu’elle n’est ni bonne ni mauvaise…

      je ne crois pas m’attarder plus sur l’individu que sur le collectif puisque mon propos tente (peut-être maladroitement mais c’est un autre problème) d’accorder les deux en ne faisant primer ni l’un ni l’autre ; mais là où je vous suis, c’est sur le produit de la construction psycho-sociale et l’interdépendance des êtres humains entre eux – mais je ne vois pas en quoi cela est nié dans mon article. Ce que j’essaie de dire justement c’est que malgré tout la conditionnement, malgré toute la propagande capitaliste l’humain conserve toujours en lui une part d’humanité, puisqu’il est capable d’amour et de générosité, de solidarité…ne serait-ce qu’envers les êtres qui lui sont le plus proches, ce qui est déjà un aveu d’irrationalité en rapport à la doctrine capitaliste. Comment pourriez-vous comprendre sans cela que vous et moi puissions nous en échapper (ne serait-ce que « mentalement » par cet échange) et prendre du recul par rapport à ce conditionnement ? et nous ne sommes pas seuls dans ce cas. loin de là.


  • Abou Antoun Abou Antoun 28 décembre 2013 23:36

    Les américains ont tout simplement réussi à importer en France et dans beaucoup d’autres pays leur système politique et le bipartisme (démocrates et républicains).
    Ce système n’a ’autre but que de faire croire aux foules à la possibilité d’un changement, donc d’entretenir une forme d’espoir. On peut également se défouler en sortant les sortants, ce dont on ne se prive guère amenant Normal 1° à la place de Sarko 1°.
    Nul ne sait vraiment où passe la ligne de démarcation entre les républicains et les démocrates, entre les conservateurs et les travaillistes puisque lorsqu’ils se succèdent au gouvernement ils appliquent presque toujours la même politique avec quelques exceptions (Reagan, Thatcher qui apparaissent comme les premiers ’décomplexés’ du monde anglo-saxon).
    Comment n’est pas venue à l’idée des soviétiques de scinder le PCUS en parti communiste-républicain et parti communiste-démocrate. Ils auraient de la sorte importé instantanément la démocratie et fait l’économie d’une douloureuse perestroïka ?


  • Le421... Refuznik !! Le421 28 décembre 2013 23:56

    Eh !! Sans déconner !!
    Droite et gauche, c’est pareil...
    La preuve, Hollande fait comme Sarko !!
    Et ben !!
    Si vous vous en traînez une couche pour dire que Solférino, c’est la gauche, je vous conseille de consulter d’urgence.
    Quand à dire que la gauche n’existe pas... Ce n’est pas parce que dans ce pays, plus des trois-quarts des gueulards qui se plaignent du matin au soir votent à droite le Dimanche des élections par manque de couilles, qu’il n’y a pas un quart de gens convaincus qu’il existe d’autres solutions que de se faire baiser tout le temps.


    • Fergus Fergus 29 décembre 2013 09:46

      Bonjour, Le421.

      Bravo pour ce coup de gueule ! Le problème en France, et vous l’avez souligné, vient du fait que le centre de gravité électoral ne cesse de dériver vers la droite. Or il devient urgent d’inverser cette dérive, et c’est ce à quoi doit s’attaquer un Front de Gauche apaisé dans ses rivalités et capable, par la voix de ses leaders, de faire de la pédagogie pour attirer vers lui les déçus du PS.


    • Pasco 29 décembre 2013 13:04

      Bonjour Le421 et bravo pour ce coup de gueule sympathique,
      Bonjour Fergus,

      Déçus du Ps ?
      Déçus du PC, déçus du FN, déçus de l’UMP, déçus d’EELV, dèçus du NPA, mais aussi hélas déçus du FdG.
      Chacun à son niveau selon ses convictions.
      Nous sommes aujourd’hui un peuple de déçus.
      Vous étiez le premier à stigmatiser le discours de Marseille et le suicide d’ Hénin-Beaumont.
      Le héro devait mourir pour laisser le show continuer.
      Alors quel leader ?
      JLM n’a pas la stature d’un président ; il est gueulard, vulgaire, grossier, pédant, cabot et conservateur et je le regrette fortement car j’ai suivi sa campagne pas à pas avec enthousiasme comme beaucoup d’entre nous et nous avons tous envie d’un représentant digne de notre pays après avoir dû subir et subir encore ces deux inconscients.
      Un apaisement dites-vous, je suis bien d’accord mais qu’en est il de la ligne politique flou du FdG sur l’UE, l’EURO et notre appartenance à l’OTAN ?
      Du revenu universel, de l’immigration, de la « dette » ?
      Autant de positions qui ne sont pas réellement claires.
      Nous attendons tous, nous le peuple, plus ou moins selon notre déception, le messie, le sauveur, celui qui nous regardera autrement que comme un cheptel rentable en tout domaine.
      Mais alors qui ?
      Joyeuses fétes également.


    • Pasco 29 décembre 2013 13:04

      HéroS naturellement...


    • Pasco 29 décembre 2013 13:14

      Bonjour Le421 et bravo pour ce coup de gueule sympathique,
      Bonjour Fergus,

      Déçus du Ps ?
      Déçus du PC, déçus du FN, déçus de l’UMP, déçus d’EELV, dèçus du NPA, mais aussi hélas déçus du FdG.
      Chacun à son niveau selon ses convictions.
      Nous sommes aujourd’hui un peuple de déçus.
      Vous étiez le premier à stigmatiser le discours de Marseille et son suicide à Hénin-Beaumont.
      Le héros devait mourir pour laisser le show continuer.
      Alors quel leader ?
      JLM n’a pas la stature d’un président ; il est gueulard, vulgaire, grossier, pédant, cabot et conservateur et je le regrette fortement car j’ai suivi sa campagne pas à pas avec enthousiasme comme beaucoup d’entre nous mais nous avons tous envie, plus que jamais, d’un représentant digne de nous et de notre pays après avoir dû subir et subir encore le mépris ou la bêtise affiché de nos dirigeants.
      Un apaisement dites-vous, je suis bien d’accord mais qu’en est il de la ligne politique flou du FdG sur l’UE, l’EURO et notre appartenance à l’OTAN ?
      Du revenu universel, de l’immigration, de la « dette » ?
      Autant de positions qui ne sont pas réellement claires.
      Nous attendons tous, nous le peuple foule sentimentale, plus ou moins selon notre déception, le messie, le sauveur, celui qui nous regardera autrement que comme un cheptel rentable en tout domaine.
      Mais alors qui ?
      Joyeuses fêtes également.


    • Pasco 29 décembre 2013 13:15

      Impossible de rappeler un post afin de le corriger, désolé pour le doublon.


    • caleb irri 29 décembre 2013 14:02

      @ Pasco

      il n’existe pas de « sauveur », et il faut cesser d’en attendre un : tant que le peuple ne reprendra pas lui-même sa souveraineté, la démocratie (le gouvernement du peuple, par le peuple et pour le peuple), ne pourra jamais exister. Il faut que nous soyons nous-mêmes acteurs intéressés et motivés pour que la démocratie se réalise. Si nous attendons un sauveur, nous obtiendrons un « guide », et les guides sont rarement des démocrates.


    • Pepe de Bienvenida (alternatif) 29 décembre 2013 20:00

      Déçus ? Allez encore plus à gauche, là où les bulletins n’arrivent même pas...


  • Henri Diacono alias Henri François 29 décembre 2013 09:20

    Il n’y a ni gauche ni droite. Une certitude ! Pourquoi ? Parce qu’il y a d’un côté ceux qu’on peut nommer les Dominants formés d’une caste de cons qui se croient vraiment intelligents, différents, nés, disent-ils pour être des chefs ou des bergers (ils font de études pour çà et ont du fic). Et de ’autre côté il y a les plus nombreux. Les Dominés tout aussi cons que les autres tout en aboyant après eux et qui ne s’aperçoivent pas qu’ils sont plus cons qu’eux puisqu’ils leur obéissent depuis toujours en les suivant comme des veaux ou plutôt...des moutons.
    Le remède ? Fermer sa gueule, les oublier et et tracer son propre chemin en essayant de ne pas les rencontrer, ni les uns et ni les autres.
    Bonne année à ceux là !


  • caramico 29 décembre 2013 10:45

    Il n’ y a pas de vrai gauche, mais il y a une vraie droite, qui nous entube tous, y compris ceux qui votent à droite, les innervés du fondement, insensibles et béats.

    Ainsi pour être honnête que ceux qui ont « voté à gauche » pour Hollande et qui ne s’en repentent pas.
    Bon, pas très nombreux, d’accord.
    Combien ? 15% ?

    Plus sérieusement, le curseur s’est formidablement infléchi sur la droite, et ça serait déjà une grande victoire que de stopper ce mouvement.

    • caleb irri 29 décembre 2013 14:04

      @ caramico

      c’est vrai, mais si cette victoire était possible, la pousser « un peu plus loin » serait alors également possible... jusqu’à supprimer le curseur ?


  • sleeping-zombie 2 janvier 2014 09:49


    Hello,

    Article fondé sur une pensée bien pessimiste.

    Mais cette pensée, comme toutes les pensées de l’école « si les choses sont comme ça, c’est qu’elles ne peuvent être autrement », ne résiste heureusement pas à un examen de l’histoire.

    L’esclavage est tombé après deux millénaires (plus ou moins).
    Le féodalisme est tombé après un millénaire.
    Le théologisme est tombé aussi.
    etc...

    Et tous ces systèmes, la veille de leur chute, paraissaient indéboulonnables...


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