lundi 5 mai 2008 - par vincent p

Pourquoi le message de ce genre d’homme ne rassure-t-il plus guère l’opinion ?

 

« A quoi servira-t-il à l’homme de gagner le monde entier, s’il ruine sa propre vie ? » Mt 16.26

Pensez à la nature du sentiment que vous ressentez lorsque le président fait l’éloge de son action, quand il se félicite souvent d’être plus réformateur qu’autrui sans guère de remise en cause. Et comparez ce sentiment avec celui qui surgit en vous à l’écoute d’un pauvre homme préférant d’abord vous dire autre chose  ?

Ou de l’opinion en général de l’homme fier et riche envers l’homme pauvre et modeste, ou de la lecture d’un livre, ou lorsque vous regardez un film qui montre avant tout le vécu des petits, des « ch’tis », des sans-grade, de tous ces estropiés des industries de croissance, que vous appréciez plutôt pour leur simplicité et authenticité de vie  !

Voyez ce sentiment venant des ch’tis, des petits, et comparez-le au sentiment venant de la part du « grand frère », qui suscite souvent par la louange ou l’empressement d’être bien vu, ou bien noté par des gens lui ressemblant.

Le premier sentiment, vous le constatez, naît de l’autoglorification, de l’autopromotion perpétuelle de l’homme moderne fier et riche, dans son sentiment de toute-puissance, de prétention à dire qu’il en sera toujours ainsi pour le monde. C’est un sentiment terrestre, n’incitant pas vraiment l’homme à mieux prendre le temps de vivre autrement, de réfléchir, d’élever ses enfants autrement, non dans les mêmes propos habituels souvent ressassés de génération en génération.

Mais à quoi servira-t-il à un homme de gagner le monde, de spéculer encore plus, s’il en finit par ruiner davantage sa vie, son monde, ou mieux encore par l’affamer, le détruire, de peur aussi d’en perdre davantage d’argent en bourse  ? Le second sentiment, voyez-vous, vient plutôt d’une autre catégorie d’êtres bien peu prise en considération de nos jours et c’est dommage, car c’est peut-être ceux que nous aurions tellement besoin d’entendre, objets de scandale diront certains.

Il y aurait tellement à dire sur la manière dont s’y prennent les grands de ce monde afin d’entretenir continuellement leur monde à vivre sans réfléchir. C’est souvent leur même genre de vocabulaire consternant qu’ils préfèrent vous faire entendre. Par exemple impossible d’être heureux, de réussir sa vie d’homme sans être aussi riche qu’autrui, qui n’est pas étranger au grand mal-être de l’homme, qui n’est qu’une forme de conditionnement généralisé à ce genre de propos si peu spirituels. Ou impossible pour les gens vivant dans certains pays d’être heureux tant qu’ils ne posséderont pas toutes les choses qui leur font envie à la télévision, et qu’on leur répète constamment à longueur de journées être si précieuses et vitales pour eux.

Pensez aussi à la nature des sentiments que vous ressentez après avoir choisi ce genre d’homme pour vous conduire, maintenant qu’il détient le pouvoir et les moyens de diriger une société, par divers moyens de pression et propagande de plus, ce n’est bien sûr pas sans conséquences, pour l’homme, vos proches, vos enfants, pour d’autres encore.

Ce n’est pas tout  : pensez à ce que vous ressentez quand il se permet de dire qu’il n’y a pas d’autres voix possibles, même si d’ailleurs tout ce qu’il fait n’est pas forcément mieux, à la vue même d’un monde qui en perd peu à peu le sens de la vie. Pour l’heure rien ne change dans le monde, car ce genre d’homme ne trouve, bien sûr, plus le temps de se remettre en cause, en question, de s’arrêter, en dehors de son habituel emploi du temps à vouloir réformer son monde, n’est-ce pas inquiétant  ?

Il est bien évident qu’avec le seul propos mis en avant de nos jours, il n’est plus guère possible à l’homme de remettre en question beaucoup d’idées reçues. Si telle est la démocratie, elle n’est pas belle à voir, car où est le choix de nos jours, quand il y a tant d’argent ou tant d’intérêts commerciaux en jeu pour un bon nombre de gens, combien sommes-nous  ?

De nos jours le conditionnement est si fort et la pression de la société si intense que vous êtes bel et bien pris au piège de cette perception aliénante dans laquelle les grands de ce monde nous conditionnent à longueur de temps, si peu soucieux, en vérité, de s’adresser à leur prochain autrement, avec courage. Alors que l’argent ne fait pas toujours le bonheur de l’homme  ! Reflet affligeant et consternant d’une société, qui en finit peu à peu par être obligée de se conduire selon ce genre de valeurs  : de l’agneau que l’on préfère élever et conduire à l’abattoir, pour le vendre ou l’acheter à meilleur prix, sans conscience, où chacun en finit, hélas, par traiter pareillement son prochain comme lui-même n’aime pas être traité en retour, à qui donc le tour  ?

Quel est aussi votre sentiment, lorsque vous constatez que ce genre d’homme est davantage augmenté et encouragé de nos jours pour mieux pousser son prochain à se vendre corps et âme pour d’autres marchands de plus ? Mieux encore où chacun est de plus en plus élevé, jugé, noté, ou déformé en société selon des termes de rendement, de productivité, de valeur marchande, sachant se vendre ou pas, quelle grande angoisse morale pour les nations de la terre  !

Mais à quoi servira-t-il à un homme de devenir plus riche qu’un autre, de calquer sa vie sur un autre en jet privé, s’il ne se montre toujours pas capable de comprendre que le progrès de l’homme ne passe pas toujours par ce même genre de conduite illusoire à la tête d’une société, de la vaine réussite matérielle ou superficielle des uns sur les autres  ?

Pensez aussi à ce que vous ressentez lorsque ce genre d’homme obtient de nouveau le pouvoir de diriger son monde par des gens puissants et riches, ou par d’autres moyens modernes de plus, en incitant même les gens à ériger ce genre de conduite en modèle. Pas d’autres chemins possibles vous disent-ils, en dehors bien sûr de leur vocabulaire habituel.

Voyez aussi à qui vous ressemblez à la télévision lorsque vous préférez vivre selon ce genre de « valeurs » guère remarquables, lorsque vous pressez davantage votre monde à vivre ainsi, pour l’empressement du résultat, lorsque vos subordonnés ou vos administrés vous craignent, ou attendent fébrilement vos ordres dans la peur de paraître si peu productifs ou mal jugés  ! Vous remarquez ici et encore que toutes ces intentions supplémentaires pour réformer une société dans la prétention ou la folle pression économique, ne sont pas systématiquement accréditées et suivies partout... Encore heureux par ailleurs...

Vous savez les gens qui peinent à être heureux avec tout ce lavage de cerveau, qui perdent brutalement leur place, à défaut d’avoir encore un objecteur de conscience en eux, ou la santé et la vie à cause de leur estomac vide, ne sont pas toujours dupes et crédules des beaux discours de plus, pour mieux soi disant les aider. Il serait sans doute temps de s’en apercevoir...

Mais tout cela, n’avait-il pas été prédit dans les Ecritures  ? Faisant bien sûr subir aux autres tout ce qu’ils n’auront jamais à subir, en se prétendant même être aussi chrétiens ou plus charitables que le Christ lui-même autrefois  !

« Parce que l’amour de l’argent sera démultiplié, l’esprit de charité de beaucoup se refroidira. »

Mais à quoi servira-t-il à un homme de gagner le monde, d’obliger son monde à parler ainsi, en nous imposant fièrement ses valeurs, s’il ruine sa propre vie, l’âme de son pays sans même qu’il puisse trouver le temps de se réformer lui même  ?

« Je veux, j’exige que le monde, ma société se conforment davantage à mes valeurs sans s’arrêter, que mon pays montre cet exemple au monde entier, car mon pays est grand même si d’ailleurs ce n’est pas toujours le cas... »

« Je vis dans les beaux quartiers, car je n’aime pas vraiment ouvrir la porte aux gens pauvres venant frapper à ma porte, à l’égard aussi de tous ces autres estropiés des industries de croissance, bien sûr j’aime bien leur compagnie, mais lorsqu’il s’agit uniquement de me montrer à la télévision, car c’est bon pour l’image, et puis d’ailleurs que puis-je y faire  ? »

« J’attends d’ailleurs que d’autres hommes se conforment davantage à mes valeurs... C’est important pour ma famille politique qui m’approuve continuellement de se sentir si fière de réformer le monde par quelqu’un qui lui ressemble  ! »

« Je suis si riche et puissant, je pense en conséquence que je pourrai toujours réussir les choses que j’entreprends, c’est vrai, j’en suis si fier, en m’entourant souvent de gens à mon image, si modernes, si irréprochables. Ne suis-je pas alors en droit de donner davantage de leçons de morale aux autres, surtout aux gens pauvres et non à mes ami(e)s, les nantis  ? »

Que ressentez-vous aussi après avoir élu une telle personne, lorsque vous la voyez régulièrement faire la une selon ses intérêts immédiats ou non, à vous flatter, lorsqu’elle s’octroie tous les pouvoirs de vous accorder ou non ses faveurs  ? Avez-vous encore la liberté et l’indépendance d’esprit d’exprimer vos vrais sentiments, au risque même de perdre une place  ?

« Je me félicite d’exercer une constante influence dans l’esprit de tout à chacun, je suis si riche et important, bref, qui m’est égal de nos jours, dans sa manière de m’adresser à l’homme  ? Ne suis-je pas avant tout le premier, celui qu’il faudrait toujours suivre dans un parti ou une société, alors félicitez-moi encore et encore comme je le fais devant la glace, ça réforme paraît-il  ! »

Observez à présent le monde. Toutes ces actions et travaux sans fin, constamment pollués par le désir de ressentir les mêmes sensations de pouvoir et de jouissance narcissique de nos élites actuelles. En voyez-vous seulement un seul, un seul pays au monde qui soit réellement épargné par toute cette vanité moderne mise en place  ?

Et à présent qu’il détient le pouvoir de vous faire la louange, de vous flatter dans ses discours et vains déplacements, êtes-vous toujours aussi fiers de l’avoir mis à la tête d’une société maintenant que vous en subissez davantage ses sentiments d’impatience, de réformes, sa conduite, bref tout ce qu’il n’a pas encore eu le temps de réformer en lui  !

N’est-ce pas parfois inquiétant, angoissant pour toutes les nations de la terre, de devoir être de plus en plus obligées de vivre comme les premiers  ? C’est pour vous dire combien nous avons si peu évolués intérieurement depuis la Révolution  !

Constatez-le, ces sentiments terrestres ne sont pas vôtres, mais viennent des gens préférant avant tout se fourvoyer, perdre leur âme, pour le pouvoir qu’apporte l’argent, les belles fréquentions, les gens riches et importants, les honneurs et privilèges accordés dans le luxe et l’opulence alors que de plus en plus d’êtres perdent la vie en ayant l’estomac vide  !

Mais encore, pensez à ce que vous ressentez quand il se félicite quotidiennement de réformer le monde, comme le font pareillement les petits chefs dans trop de sociétés actuelles, et oui, ce n’est pas vraiment un remerciement qu’il devrait recevoir, femmes et hommes perdant de plus en plus la santé et la dignité au travail, mais bien un plus grand blâme. Ah si seulement les grands de ce monde n’étaient pas systématiquement montrés en exemple, le monde serait certainement plus autre, moins mercantile, moins avide, moins bête, plus modeste, plus sobre, plus réfléchi, voire plus solidaire et fraternel  !

Toute cette fuite en avant dans l’économisme actuel ne produit, en vérité, qu’un plus grand sentiment de désarroi, de vide dans le cœur et l’esprit d’un bon nombre de personnes. Il n’y a qu’à faire courageusement ce constat de nos jours, c’est effrayant de voir dans quel genre de conduite nous avons basculé, sans même nous en rendre compte. C’est le progrès disent-ils  !

Je pense au contraire que le citoyen en son âme et conscience, devrait plutôt se réjouir de voir que le progrès de l’homme ne devrait pas systématiquement passer par le même genre de propos continuellement répétés et ressassés dans une société, jour après jour à l’antenne, voire par ce même genre de personnes fières et orgueilleuses à sa tête...

Comparez cela avec le sentiment d’intimité ressenti avec ceux ne souhaitant plus vraiment vivre ainsi en société, voire d’une réelle compréhension ressentie lorsque vous êtes en compagnie d’un autre, ou d’un groupe de personnes simples et peu fières dont vous préférerez plutôt partager le même quotidien dans la joie et les rires, et parfois l’épreuve d’une vie...

Lorsque vous appréciez vraiment votre travail, non bien sûr pour toujours gagner plus pour l’empressement d’une action, ou comme on vous le vend faussement, lorsque vous êtes totalement absorbé par votre tâche parfois anonyme ou non. Vous remarquerez, ici encore, la différence qualitative entre les sentiments ou le dédain si souvent véhiculés de nos jours par ces gens, et le rabaissement de l’âme de celui qui préfère gagner peu pour vivre autrement en bonne santé  ! Cela étant dit, essayez de comprendre la véritable nature des sentiments qui vous animent, qui nous gouvernent jour après jour, viennent-ils de vous  ? Quelles sont plutôt ces autres valeurs, que vous souhaiteriez voir dans un autre  ?

« Le produire plus pour acheter toujours plus » n’apportera pas toujours le bien de l’homme, cela, bien sûr, peut faire illusion pendant quelque temps en bourse mais pas toujours. Dieu merci la nature, le climat nous le fera davantage comprendre. Désir continuel de rivaliser avec autrui dans le négoce, le « boursicotage », la guerre économique ou les armes, vouloir continuellement être le premier en tout, voire même en matière de pollution, et cela quel qu’en soit le prix à payer demain.

Désir continuel d’attirer d’abord l’attention médiatique sur son parti, sa marque, son pays, sa société, de faire plaisir à la fois aux grands décideurs masqués de la terre comme à son propre électorat vendu à la loi du marché, du pétrole, et autres choses et marchandises de plus. Mais peu importe, car après tout, ce n’est pas du tout l’essentiel qui compte...

Vouloir paraître toujours plus grand et riche, se faire élire, désirer constamment captiver l’attention d’autrui pour se rassurer d’être bien arrivé le premier et non le dernier, réussir à n’importe quel prix, pour mieux en recueillir la gloire et la popularité, au risque même de ne plus savoir à quel genre de valeurs vous vous référez dans votre vie...

N’ayant d’amis, de famille ou de rapports aux autres que ceux qui ont la même position sociale que vous, ou le même genre de propos à la bouche, dans un parti ou un autre, peu importe d’ailleurs si cela ne produit toujours pas un monde meilleur. La croissance, les yeux fermés, sans conscience ni éthique, ni plus aucun état d’âme à l’égard de son prochain vivant ou travaillant ailleurs, on fait du chiffre, on produit, on négoce, bref ce sont les nouveaux jeux du commerce disent-ils...

Il faut aller vite, plus vite encore, ça réforme paraît-il, et le monde de vivre avec davantage d’empressement en société, disant aussi ce serait bien que le monde marchande encore sur toutes choses, alors au diable les droits de l’Homme ici ou ailleurs.

Peu importe d’ailleurs les dégâts envers la nature ou l’homme, car les êtres seront toujours traités comme des choses ou des marchandises interchangeables, voyez aussi comme ils bâtissent tellement leur vie ou leur société sur du sable, un peu comme des enfants ne préférant d’ailleurs faire que de plus grands chateaux de sable, tournant le dos à la nature...

Mon Dieu, mais à quoi servira-t-il à l’homme de ne vivre que pour faire du chiffre, dans l’autopromotion, l’autoglorification, si c’est pour en finir par vivre davantage en conflit avec l’homme, ou pire encore par vanité contre la création toute entière. Sempiternel désir de l’homme moderne, de vouloir continuellement s’enorgueillir des œuvres de ses mains, en poussant même d’autres cultures à ériger cela partout, dans des démocraties de plus en plus dévoyées à la loi du marché, du plus fort, du plus prédateur, de la jungle...

La bourse grimpe on vous autorise à être heureux, car ils vous disent que l’argent fera toujours le salut du monde, mais alors qu’elle vienne à chuter brutalement, et alors tout le monde se mettra subitement à paniquer aux infos du soir, quel progrés  ! Venant de gens préférant réformer leur monde dans le seul mode de fonctionnement qu’ils ont toujours connu, c’est-à-dire principalement le leur, pensez à la somme qu’ils pourraient gagner en plus, si l’homme en finissait par vivre de plus en plus mal...

Deux poids deux mesures, les taux de remboursement ne sont, bien sûr, pas partout les mêmes, surtout pour les pays riches, et après on se donne bonne conscience en s’exclamant : « Comme c’est malheureux de voir tous ces gens mourir de faim  ! », alors que dans le même temps on vient tout juste de se faire élire, de sortir d’un très bon restaurant, l’estomac bien plein, ca réforme tellement.

Hélas leur monde est toujours aussi vide et sans âme, ce qui, vous le reconnaîtrez, est bien plus consternant que la plupart des choses que l’on préfère vous rabattre à longueur de temps pour renflouer les caisses  ! Vaine assurance d’un monde meilleur en les suivant  !

Ce monde moderne n’est qu’un gigantesque trompe-l’œil hyperréaliste. Ils disent  : Voici l’homme moderne, voici les oeuvres de nos mains, comme elles sont si grandes, comme elles le seront donc toujours ainsi aux yeux des hommes, des historiens  ! Je pense qu’avant de parler de réforme les grands de ce monde devraient apprendre à se réformer d’abord, à moins bien sûr qu’ils ne préfèrent pousser indéfiniment les hommes à tourner en rond en société. Mais qui peut encore arrêter cela  ?

Telle est leur vaine prétention à réformer leur monde car ce n’est plus comme autrefois  : « Aime ton prochain comme toi-même »,

mais : « Juge et marchande-le davantage encore, comme un autre marchand de plus, car ce n’est jamais assez. »

Il suffit de voir ce qu’ils font, en politique ou ailleurs, pour comprendre qu’elle vise, non pas à rendre le monde meilleur, mais à le détruire pan par pan, progressivement, à tour de rôle, désolante et inexorable descente aux enfers de l’homme. Evidemment, peu nombreux seront les premiers qui seront prêts à entendre cela, surtout pour les plus hauts placés, trop dérangeant à entendre.

Voyez aussi cet homme moderne, ce politicien qui s’est persuadé qu’il ne peut être heureux sans posséder davantage d’argent, de pouvoir, d’influence auprès de ses semblables. Cette quête bien sûr d’une plus haute position, du pouvoir, va avilir son humanité, sa compréhension aussi envers le reste du monde, voire même envers les gens de son propre bord  !

Ne trouvant, bien sûr, plus de temps à consacrer à sa famille, à ses amis d’antan, ses enfants, encore moins si ce sont les enfants des autres, ou gens peu fortunés. Tous ceux qui l’entourent sont soudainement perçus soit comme un soutien, soit comme une menace pour ses ambitions futures  ; se conduisant

d’ailleurs la plupart du temps ainsi, prétendant faire le bien d’une société.

Quant aux êtres qui ne constituent ni soutien ni menace, ni intérêt à s’en approcher devant les caméras, il ne les voit même pas, encore plus si vous êtes un homme pauvre, c’est-à-dire comme vous ou moi, ou vos proches trimant de plus en plus...

Et avec cette soif insatiable de pouvoir, de réforme, d’ambition, ou de dépendance envers l’argent ou la politique, ou autre chose de plus, ce pauvre homme en deviendra alors si sélectif, si difficile à vivre dans ses relations aux autres, que l’on pourrait presque dire qu’il est devenu aveugle. Il ne suffit pas de parler continuellement de réformes pour voir un monde meilleur...

Tout le monde voit cela, excepté lui-même. Il se trouvera donc les conditions idéales pour rejeter la parole d’un autre, ou le désagréable point de vue sur sa conduite, surtout si cela vient en plus d’un être plus pauvre ou apolitique que lui.

A la place où ils sont, dans le luxe et l’opulence, ils ne peuvent venir en aide à leur prochain, de manière plus autre,

il n’y a d’ailleurs qu’à voir la manière dont ils

vivent au quotidien, vivent-ils au moins comme vous, et ils prétendent souvent montrer le bon exemple. Croyez donc bien naïvement les grands de ce monde quand ils prétendent agir au nom du Bien, ils sont réellement inspirés, ce n’est pas pour un meilleur discernement qu’ils viennent au monde, mais bien pour en obtenir les premières places...

 

Voyez-vous, toutes celles et tous ceux qui tentent, tant bien que mal ou maladroitement, de vous faire entendre d’autres valeurs, qui préfèrent plutôt chasser les marchands du temple, n’ont pas autant à être jugés, mais à être compris sur le fond  !

Luc 21, 25 - 26  : «  Et il y aura des signes dans le soleil, et la lune et les étoiles, et, sur la terre, une angoisse de plus en plus grande des nations, inquiètes du fracas de la mer et de son agitation, les hommes expirant de peur, de crainte, de frayeur, dans l’attente de ce qui va arriver au monde, car les puissances des cieux seront ébranlées...  »

F.S.Vincent.P



5 réactions


  • Helion Helion 5 mai 2008 10:37

    Merci pour votre analyse de notre société sur fond eschatologique.

    Il y a des vérités qui ne sont pas faciles à avaler - La Bible nous propose énormément de paroles de sagesse, que l’on soit croyant ou non. Cela permet de prendre un peu de recul dans notre course vers le progrès "nez dans le guidon".

     


  • LE CHAT LE CHAT 5 mai 2008 10:50

    comparez le au sentiment venant de la part du "grand frère"

     

    Il est où ce Lerma , qu’on le remette sur le Droit chemin  ?


  • pino69 pino69 5 mai 2008 14:16

    Merci pour cet article.

    Ces gens ont détruit notre pays, nos espoirs, notre avenir.
    C’est fou ce qu’ils ont pu faire en 40 ans. J’ai connu un monde complexe, riche, conflictuel, mais où il faisait bon vivre. On ne récolte plus aujourd’hui dans la rue que des gueules d’enterrement. Hier les femmes étaient belles au printemps.
    Incroyable capacité de nuisance. Honte sur plusieurs générations.
    J’ai des enfants et peur pour eux.
    Le sentiment qui domine est une infinie tristesse, un sentiment irrépressible de totale impuisance. Comme lorsque sont brulés des hectares de forêt ancienne. Reste la vision et le goût des cendres.

    Ce qui est le plus horrible n’est pas ce qui est. C’est ce qui aurait pu être.

    ++


    • vincent p 6 mai 2008 09:12

      Pardonnez-moi plutôt de vous avoir fait lire un tel article.

      « Mais à quoi servira-t-il à ce genre d’homme de vouloir souvent faire la Une d’une société ?
       

       

       

       


    • Bof 31 mai 2008 23:16

      @pino69 : Merci de le rappeler . Vers 1978 , il fut proposé de nourrir tous les Français jusque un an gratuitement selon Madame Veil je crois . Le départ d’un corps est primordial pour la suite ! et quand actuellement, il y a un suivi médical comme on dit...que de surprises ! Oui nous aurions pu être plus heureux ...qu’avons-nous fait ?


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