lundi 25 novembre 2019 - par Carlo Gallo

Privatisation de la santé et pas seulement…

Et si ce que l’on appelle communément « le malaise des hôpitaux publics » en France n’était qu’un vaste programme de privatisation totale du secteur de la santé ?

Depuis quelques années déjà nous observons les difficultés grandissantes de l’hôpital public qui, ces deux-trois dernières années, s’aggravent.

Le premier cas d’espèce est devant nos yeux :

En effet, un centre hospitalier pourrait être repris par un groupe privé à l’issue d’un appel à repreneur lancé par le conseil départemental du Maine-et-Loire et l’Agence régionale de santé. Le feu vert de la ministre de la Santé est attendu pour finaliser cette opération sans précédent, selon plusieurs médias.

Il s’agit du centre hospitalier de Longué-Jumelles (Maine-et-Loire) qui pourrait devenir le premier hôpital public privatisé, comme en font état la presque totalité des médias français (notamment Le Monde, Ouest France, Orange actu, Europe 1, CNEWS, etc).

Les dix milliards de reprise de la dette de l’hôpital public, annoncés par le gouvernement, ne sont même pas une goutte d’eau dans l’océan des besoins créés par le changement de fonctionnement de l’hôpital ces dernières années. Les difficultés et les dettes ainsi créées justifieraient la privatisation.

Comme dans le cas d’Aéroports de Paris, on nous servira encore que « l’État n’a pas vocation à être médecin ou infirmier » !

L’annonce du repreneur est attendue depuis juin. Officiellement, en raison d’un « approfondissement de l’étude des deux offres déposées » et officieusement dans « l’attente du feu vert de la ministre de la Santé Agnès Buzyn, appelée à trancher un dossier qui inquiète les syndicats et divise les élus locaux », rapportent les médias.

Le Monde notamment signale que l’hôpital de Longué-Jumelles qui se spécialise essentiellement dans la prise en charge des personnes âgées et dispose à cette fin de 85 lits d’Ehpad (établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes) est très lourdement endetté depuis la décision prise en 2011 de rénover ses locaux. En février 2018, la Cour des comptes avait conclu que les ratios d’endettement avaient atteint « un niveau insoutenable avec une durée de désendettement de 117 ans en 2016 ». Pour éviter la fermeture du centre face à la diminution des aides de l’ARS, la Cour a appelé à une fusion avec l’hôpital de Saumur. L’ARS et le département ont préféré lancer un appel à repreneur, précise le quotidien.

Je suis certain que la réponse de la ministre attendra après la mobilisation du 5 décembre…

Je suis également certain que, malheureusement, la santé sera bientôt suivie par l’éducation, en commençant par l’université.

Tout ce que les batailles des dizaines d’années et le travail et sacrifices de millions de personnes ont créé comme richesse commune est en train d’être bazardé par le gouvernement néolibéral aux manettes du pays actuellement… 



18 réactions


  • Spartacus Lequidam Spartacus 25 novembre 2019 16:43

    En quoi un centre hospitalier privé fonctionnerait plus mal qu’un public ? 

    C’est un vrai cinéma cette farce qui voudrait faire croire à l’altruisme et le dévouement hors pair des castes fonctionnaires.....

    Dans le secteur privé, les gens ont le soucis des gens car ils en attendent un retour financier. Ils sont motivés, et font du mieux possible pour le service rendu.

    Dans le public, c’est, moins j’en fait mieux je me porte et je pleurniche sans cesse et on se fou du service, puisque je suis un fonctionnaire intouchable à la mentalité ou moins on en fait plus on est gradé.

    Ce qui est public fonctionne mal. C’est merdique a tous les points de vue.

    C’est cher, mal géré et tout le monde s’en fou et cherche a profiter du système un max aux dépens des autres.

    La mentalité est a chier. Aucun respect des contribuables et usagers. Pas de sanctions pour les malfaçons.

    ADP ? Classé le pire aéroport d’Europe, un service de merde a chier et une grève chaque moi des services publics qui le compose (douaniers, police, contrôleurs, RER, transports) .... MERDIQUE LE SERVICE PUBLIC !

    Faut arrêter ce cinéma des vierges outragées et cette accusation du secteur privé par les castes publiques qui dégueulent sur le monde privé.

    Qui regrette France Telecom ? Et le guichet de la poste pour un vulgaire compte d’épargne ? 

    Overdose, cette farce de la complainte du « c’est mieux le public ».

    MERDIQUE LE SERVICE PUBLIC ! Merdique...


    • merthin 25 novembre 2019 16:52

      @Spartacus

      Vous projetez sur le service public votre propre mentalité. Il vous est impossible de penser autrement qu’en terme de « retour financier ».

      Demander à un soignant du public ce qui lui manque. Il va vous dire :

      1/ du matériel
      2/ du repos 

      VOUS êtes dans le clichés.


    • nemo3637 nemo3637 25 novembre 2019 20:38

      @Spartacus
      Pour nettoyer toutes vos crottes faudra t-il faire appel aux éboueurs du service public ?
      Et puis merde, merdique le service public, mentalité à chier...
      Pour résumerde votre pensée c’est : Caca-boum-merde-in-France


    • Aita Pea Pea Aita Pea Pea 25 novembre 2019 20:44

      @nemo3637

      Pourquoi s’amuser encore a repondre a Spartacus. Même chez H16 il se ferait mettre dans les cordes .


    • Spartacus Lequidam Spartacus 26 novembre 2019 00:47

      @merthin
      « Du matériel, du repos »....
      C’est ni pus ni moins qu’une demande de pognon pour la qualité de travail ou les loisirs du fonctionnaire et une demande qui se fou de ceux qui payent.

      Dans le privé on demande « comment puis je vous satisfaire », c’est la demande du patient qui est la plus importante, parce qu’on sait qui paye.
      Pas comme le fonctionnaire employé a vie qui s’en branle.


    • dscheffes 26 novembre 2019 09:09

      @Spartacus
      parce que le privé a vocation de faire de l’argent et qu’il existe des spécialités médicales par essence non rentables, qui par conséquent resteront dans le public e


    • merthin 26 novembre 2019 10:13

      @Spartacus

      « une demande qui se fou de ceux qui payent. »

      Que ce soit un « fonctionnaire » ou un « agent du privé », un soignant qui à enchainé une garde avec sa journée de travail devient dangereux pour le patient si il n’a pas de repos.

      Je connais peu de réanimateur qui va faire du squash après avoir fait une garde nuit. Vous démontrez votre méconnaissance complète du milieu médical !

      Se faire soigner, ce n’est pas aller chez le coiffeur...


    • merthin 26 novembre 2019 10:30

      @Spartacus

      "Dans le privé on demande comment puis je vous satisfaire

      « 


      Dans la santé privée on demande, »Avez-vous une bonne mutuelle ?"

      Pas comme le fonctionnaire employé a vie qui s’en branle.


      Les infirmière de l’hopital employées à vie démissionne massivement à cause des conditions de travail. On attend toujours les résultats du ruissellement !


    • merthin 26 novembre 2019 10:34

      @Yaurrick

      En France on avait quelques impôts (ISF) ou quelques crédit d’impôts (CICE,CICR). 

      ça sert à ça la Politique. Arbitrer des décisions (donc des financements). 


    • Ruut Ruut 28 novembre 2019 09:22

      @Spartacus
      Tu vois les tarifs aux USA et pour les mêmes soins les tarifs en France et tu comprends.


    • Ruut Ruut 28 novembre 2019 09:27

      @Spartacus
      Personnellement, je serait pour une imposition au choix.
      Chaque année le citoyen choisit les services auxquels il souscrit.
      Privé ou publiques et payes ses impôts en conséquences.
      Les coûts des services publiques allant au dit service publique, les coûts d’un service privé allant au dit service privé.
      Payer pour les services auxquels nous souscrivons.
      Ce serait bien plus juste et honnête.
      Avec l’Ère numérique c’est maintenant possible.


  • amiaplacidus amiaplacidus 25 novembre 2019 17:05

    Il ne faut pas avoir peur de voir l’hôpital public disparaître. Ce qui est en cours, c’est une réorganisation :

    1) Les soins rentables, bobologie, chirurgie sans trop de risque, maladies courtes ou maladie dont on connaît un traitement efficace : au privé.

    2) Les soins coûteux ou non solvables, longues maladies, chirurgie lourde, soins palliatifs : au public.

    Tout ceci dans la plus pure doctrine macroniste : privatisation des profits et socialisation des déficits.

    Adam Smith est grand et Macron est son prophète.


    • Le421... Refuznik !! Le421 27 novembre 2019 08:53

      @amiaplacidus
      C’est tellement simple que les génies de l’économie genre Cartapus n’y pigent que dalle...
      Eux c’est privé tout beau et public caca beurk !!
      La crise de rire le jour où ils ne trouvent pas le service adapté à leur pathologie dans le privé...
      Et quand l’immense compétence des cliniques huppées conduit à des décès par négligence comme c’est arrivé à la petite fille de ma sœur, on dit quoi ??
      Le manque de personnel ??


  • Samy Levrai samy Levrai 25 novembre 2019 17:18

    Vache de GOPE... Vache de TUE... vache de TFUE...


  • MagicBuster 25 novembre 2019 18:13

    On n’est jamais obligé de payer les frais de santé de la majorité pourrie de notre quartier.

    C’est la crise  C’est une économie que l’on peut faire de nos jours . . .

    C’est moderne  ?


  • Ken_le_sous-vivant Ken_le_sous-vivant 26 novembre 2019 01:38

    Franchement, on s’en fout royal !

    Entre le choix de la couleur et des options de ma prochaine voiture, la dernière saison de ma série américaine préférée et le nouveau centre commercial qui vient d’ouvrir, comment voulez-vous que l’on s’intéresse à vos futilités de sexes d’anges ?


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