lundi 2 octobre 2017 - par orianeborja

Qu’est-ce que la compétitivité sinon la baisse des salaires, des protections sociales et du budget public

Le problème vient de ceux qui s'enrichissent sur le dos des autres, il est des richesses légitimes qui viennent du travail, de la responsabilité.

Aujourd'hui, les riches ne créent pas le travail, au contraire, ils le tarissent, la seule chose qui compte étant le profit, il est évident qu'ils jouent à exploiter la main d'oeuvre pour qu'elle fasse le travail de trois, la tuant à petit feu mais ils s'en foutent, c'est la collectivité qui paie.
Quand ils ne font pas cela dans les pays pauvres, ou là, une fois pressée, la main d'oeuvre peut crever sans problème.

Quant au prétendu "assistanat", les riches l'organisent justement puisqu'ils laissent aux autres le soin de s'occuper de ceux qu'ils laissent sur le carreau pour aller trouver des esclaves moins chers ailleurs.

Les recherches montrent du reste que le travail est en France, un facteur essentiel de la vie, c'est une reconnaissance sociale qui fait de nous le pays le plus demandeur.

Il faut avoir une drôle de mentalité pour croire que l'on cherche à ne pas travailler, c'est une mentalité de capitaliste de ne rien foutre en laissant son argent "travailler" sur le labeur des autres.


Les multinationales détruisent le travail.
C'est à cause de ces concentrations/monopoles privés que des millions de petits commerces, agriculteurs, petites entreprises ont disparu.



Ces grandes entreprises sont en réalités des groupes financiers qui ne gagnent pas d'argent sur ce qu'ils vendent, mais sur la masse et les retards de paiement de leurs fournisseurs, ils gagnent beaucoup d'argent en plaçant l'argent qu'ils gagnent un mois avant de rembourser.

La plupart de ce qu'ils vendent n'est pas fabriqué chez nous.

Quant au travail qu'ils créent, il s'agit d'emplois précaires, temps partiel subi et mal payé, sans compter qu'ils touchent en plus des subventions car leurs lobbies sont puissants et nos politiciens, corruptibles et/ou peu perspicaces.

Quand ils ne se planquent pas à l'étranger pour ne pas payer d'impôts ou le moins possible, alors qu'ils doivent tout à la France.

Ces grandes compagnies financières arrivent à imposer les prix des matières premières, et naturellement vers le bas, au prétexte qu'ils sont les seuls intermédiaires sur le marché, à les revendre à la clientèle.

Ce serait juste des voleurs si on examinait bien l'affaire, de la merde dans un gant de soie comme aurait dit l'autre.


Ils investissent partout et tirent tout à la baisse, distribution, services, formation, tuant tout sur leur passage et baissant tous les salaires de ceux qui travaillent vraiment en bout de chaîne, pour eux, ils ne sont que des intermédiaires parasites, qui, à grands coups de publicité et de gestion de cette publicité à grande échelle, noient tout ce qui pourrait leur faire concurrence.


Parce que la concurrence mène toujours aux monopoles privés.



Les Français sont riches de la France, heureusement, ils ont l'école gratuite, la justice gratuite, la police gratuite, les services publics, mais ça, c'est la France, que nous avons de moins en moins.

La précarité de masse s'installe, les services publics se délabrent, voilà la pauvreté engendrée par les politiques menées.

En revanche, les dividendes des très riches s'accroissent, et croîtront à chaque coupe sombre dans les salaires, retraites, budget public.

Que serait le médecin sans le malade, le vendeur sans le consommateur, le bien-être des uns sans le service des autres, le travail des uns sans le travail des autres.


L'économie, ce ne sont pas des riches qui font travailler des pauvres, c'est un tout, un cercle, nous avons tous besoin les uns des autres, c'est un échange permanent.



14 réactions


  • McGurk McGurk 2 octobre 2017 12:02

    * "Aujourd’hui, les riches ne créent pas le travail, au contraire, ils le tarissent, la seule chose qui compte étant le profit, il est évident qu’ils jouent à exploiter la main d’oeuvre pour qu’elle fasse le travail de trois, la tuant à petit feu mais ils s’en foutent, c’est la collectivité qui paie.« 

    C’est la superposition d’un idéal productiviste au »rentabilisme« qui crée cette situation.

    Pourquoi dépenser plus lorsqu’on peut acculer les gens à travailler pour deux voire trois ? Donc, finalement, pourquoi embaucher plus ? Pourquoi leur donner des jours de congé alors qu’ils peuvent bosser comme des ânes (et payés en plus !) ?

    Cette logique vient essentiellement du modèle anglo-saxon, dans lequel les »inactifs« sont forcément vus comme des »parasites« car ne participant pas à la machine qu’est l’économie.

    Ce qui signifie que les étudiants, chômeurs rencontrant des difficultés d’insertion et retraités sont dans leur viseur, quand bien même il existe des barrières fictives (dressées par les entrepreneurs eux-mêmes) très contraignantes à l’emploi.

    L’un de mes professeurs disait d’ailleurs qu’il était »scandaleux que les personnes âgées bénéficient d’une retraite alors qu’elles vivaient encore 20 ans sur le dos des gens« , en occultant le fait que cette classe participe réellement à notre société et à bien des niveaux (consommation, éducation des jeunes, etc.).

    * »ceux qu’ils laissent sur le carreau pour aller trouver des esclaves moins chers ailleurs.« 

    Pas besoin de partir loin pour ça, il y a déjà : les étudiants embauchés en masse pour faire le boulot d’un vrai travailleur, les »contrats aidés« , les VIE (que je trouve scandaleux), etc.

    * » c’est une mentalité de capitaliste de ne rien foutre en laissant son argent « travailler » sur le labeur des autres."

    En réalité, c’est le capitalisme exacerbé dont vous parlez. Le schéma du capitalisme américain, par exemple.


    • gogoRat gogoRat 2 octobre 2017 20:00

      https://fr.wikipedia.org/wiki/American_Telephone_%26_Telegraph

       Combien d’intervenants, ici sur ce forum, sont bien conscients que le web qui les sert, a quelque part été permis par lois anti-trust ... américaines ?!

       En effet, l’informatique individuelle, bien avant le Web qui ne fait qu’en émerger, est la conséquence factuelle du démembrement du méga-trust amériacain AT&T , survenu par la volonté US de s’opposer aux trusts !! ...

      Alors oui :
      "C’est à cause de ces concentrations/monopoles privés que des millions de petits commerces, agriculteurs, petites entreprises ont disparu."  

       mais se défausser allègrement de toute responsabilité individuelle ou nationale, en se trouvant un coupable idéal, du genre Le grand méchant loup Kapitalist américain, c’est un peu facile ...
       et ça sonne tout de même plutôt faux dans une France et une Europe, plus royaliste que le roi en matière de kapitalisme, qui cherchent au contraire à constituer les plus grands trusts possibles,
      dans une optique d’abord de souveraineté europeo-supra-nationale visant ensuite au graal d’une Mondialisation !!


  • foufouille foufouille 2 octobre 2017 12:28

    « La plupart de ce qu’ils vendent n’est pas fabriqué chez nous. »
    comme pour la plupart des revendeurs petits ou gros.
    et tout ce qui peut être dématérialisé.
    la compétitivité est surtout liée à la valeur de la monnaie et au coût du transport.


  • Habana Habana 2 octobre 2017 12:40

    Pas d’inquiétude !

    L’immigration est une chance !
    Une fois le million de bamboulas, de métèques et autres rastaquouères nationalisés Français, tout ira beaucoup mieux !
    Aller, courage !

  • BA 2 octobre 2017 14:00

    Depuis mai 1974, les électeurs français votent toujours pour des hommes politiques favorables à la construction européenne.


    Pourtant, quand nous comparons toutes les belles promesses des européistes à ce que nous avons obtenu dans le monde réel …


    … nous avons obtenu exactement le contraire !


    En clair : nous avons obtenu une régression sociale historique.


    La question est donc :


    pourquoi les électeurs français continuent-ils à voter pour la construction européenne, alors que ces 43 années de construction européenne aboutissent à une régression sociale historique ?


    Cette question sera un mystère pour les historiens du futur.


    C’est un suicide.


    C’est le suicide du peuple français.


    Jeudi 28 septembre 2017 :


    « Un raz-de-marée de la misère »  : le président du Secours populaire particulièrement touché par les retraités qui demandent à manger.


    En marge de la manifestation des retraités contre la hausse de la CSG, Julien Lauprêtre, président du Secours populaire, a témoigné jeudi 28 septembre sur franceinfo du « drame » des personnes âgées touchées par la pauvreté. Celui qui le touche « le plus ».


    "Le nombre de personnes âgées qui viennent demander de l’aide au Secours populaire français est en augmentation croissante, a-t-il détaillé. L’année dernière, nous avons aidé trois millions de personnes en France et il y avait parmi elles de nombreux retraités. C’est un raz-de-marée de la misère."


    « C’est le drame qui me touche le plus, voir des retraités qui ont travaillé toute leur vie et qui viennent demander à manger au Secours populaire, c’est vraiment douloureux. »


    Julien Lauprêtre a également pointé « le drame de l’accès aux soins » qui est « difficile ».


    "Nous avons créé « les médecins du Secours populaire ». Nous avons passé un partenariat avec l’Ordre national des médecins pour essayer de soigner les personnes qui n’ont pas les moyens de le faire", a-t-il expliqué. 

    http://www.francetvinfo.fr/economie/retraite/un-raz-de-maree-de-la-misere-le-president-du-secours-populaire-particulierement-touche-par-les-retraites-qui-demandent-a-manger_2393236.html


  •  C BARRATIER C BARRATIER 2 octobre 2017 17:15

    Je donne la priorité au remboursement des dettes de la France, état, communes, et toute majorité qui mettra fin à l’enflure de la dette aura mon soutien .jusqu’ici nos gouvernants n’ont pas su faire et nous élus se sont remplis les poches avec de l’argent emprunte.


  • Trelawney 2 octobre 2017 19:58

    De quoi est composé la richesse du monde ? D’une seule chose : De ce que cette terre lui procure (pétrole, charbon, minerais, bois, produit agricole, etc). Tout les autres produits qu’ils soient fabriqués ou qu’il soient de services découlent des bénéfice de la production de ces matières premières.


    A partir de ce constat on devine aisément que le monde n’est pas si riche que cela.

    Quels sont les besoins des 7 milliards d’humains qui peuplent cette planète ? nourriture, logement, protection sociale, transports, culture, éducation etc. Ils sont énorme et sont largement plus élevés que ce que peut produire cette planète.

    Donc pour compenser on a créé l’endettement à savoir le fameux : « tu paieras plus tard ».

    Maintenant lorsque qu’un euro produit en pétrole ou autre peut servir de caution à 4 euro de création monétaire par le crédit, il devient important que les possesseurs de cet euro soient le plus réduit possible afin de mieux les contrôler et éviter qu’ils dilapident ces fortunes qui servent avant tout à stabiliser l’économie du monde.

    Donc une minorité de personnes possèdent la richesse « virtuelle » de ce monde et sont contrôlés par les banques qui captent cet argent pour en faire de la dette publique.
    Conclusion :
    Les riches avec cigare ou pas ont quand même une utilité
    Si on arrête de pomper la terre pour y sortir les ressources nécessaires à nos besoins, c’est la fin de l’humanité.

    Pas trés joyeux l’avenir !

  • Spartacus Lequidam Spartacus 2 octobre 2017 22:06

    Faut il rire ou pleurer d’une telle ignorance de l’entreprise privée ?



    • Armelle Armelle 4 octobre 2017 09:48

      @Spartacus
      A ce stade il faut en rire, nous sommes habitués ici, le problème est que cette ignorance se perd dans un paysage agoravoxien où l’effet de masse prend l’ascendant. Le providentiel constat d’avis convergents suffit amplement au « noyau dur » pour faire d’une absurdité une vérité
      Alors ne demandons pas non plus « l’expérience » qui relève de la science fiction mais une pédagogie individuelle aurait, à ne pas douter, un tout autre impact


    • orianeborja orianeborja 4 octobre 2017 11:15

      @Spartacus

      A ignorant, ignorant à demi, non seulement votre critique ne vaut rien car elle est péremptoire et sans motif, mais encore sans doute ne comprenez-vous pas ce qui vous dépasse.

      Mon point de vue se situe tout simplement au-dessus du vôtre, de plus haut, on voit mieux.


  • Bruce Baron Bruce Baron 3 octobre 2017 21:37

    Au moins pendant que tout le monde, médias au pas et idiots en tête, répète le buzz/puteàclique monté en épingle sur « la rue et les nazis » personne ne s’occupe de ce que la loi travail importe d’ultra-libéral, notamment des lois Hartz allemandes qui nous mène doucement mais sûrement vers le salariat jetable.


  • eddofr eddofr 5 octobre 2017 12:14

    Que fait le capitaliste ?


    Il engage son argent pour obtenir le moyen nécessaires, matières premières et outils, à la production de richesses.

    Que fait le Travailleur ?

    Il engage sa force de production, sa capacité de travail, nécessaire à la production de richesses.

    Précisons que si la capacité de travail n’était pas un engagement : 
    le salarié serait payé d’avance et il n’existerait pas de « salaire impayé ».
    L’éducation nationale n’aurait pas besoin de former des travailleurs « compétents ».
    Le salarié n’aurait pas à craindre le licenciement (puisqu’il ne serait pas « engagé », dépendant, de son emploi« )

    Donc le travailleur et le capitaliste s’engagent ensemble pour transformer une matière première en richesse consommable.

    Mais à l’issue du processus, le salarié n’est rétribué que du coût de son engagement, alors que le capitaliste reçoit le coût de son engagement (son capital initial), la richesse consommable produite et la propriété de l’outil de production.

    Il faudrait donc un partage plus équitable de la richesse produite.

    Si on estime devoir rémunérer le risque pris par le capitaliste, qu’en est-il du risque pris par le travailleurs (bien réel et même reconnu, puisque, maigrement, rétribué par la prime de précarité accordée aux CDD et intérimaires, prime qu’on veut maintenant supprimer, il est vrai qu’aujourd’hui, le CDD ou l’intérim sont à peine plus risqués que le CDI ...).

    Pourtant le système capitaliste dans son ensemble, repose sur deux 3 piliers essentiels :
    La lire concurrence, la recherche du profit et la concentration du capital (sans laquelle la capacité d’investissement n’existe pas).

    Il y a donc une contradiction profonde entre le système capitaliste et la juste rémunération du travail.

    Pour concentrer le capital, il faut accaparer toute ou partie de la richesse produite.

    Un dernier point essentiel, ce n’est pas le capital qui crée le travail ou la richesse

    Ce sont le besoin et la capacité à y répondre qui créent la richesse, le capital fluidifie les échanges, il ne les crée pas.

    Les travailleurs ne doivent donc aucune »reconnaissance« au capitaliste car celui-ci ne leur a pas »donné du travail", il leur a acheté, à bas prix, leur capacité de production.

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