jeudi 2 août 2007 - par Azür

Quand franchise médicale rime avec perfidie politique...

Il l’a dit. Il l’a fait. Après avoir déclaré chantiers présidentiels le 20/06/2007 la lutte contre le cancer, la maladie d’Alzheimer et les soins palliatifs, Nicolas Sarkozy a le 31/07/2007 à Dax, dans un one-man-show digne des plus grands dîners de bienfaisance étasuniens, annoncé la couleur. Franchise annuelle plafonnée à 50 € sous forme de taxation de 0,5 € sur les actes paramédicaux, taxation de 0,5 € sur chaque boîte de médicament, taxation de 2 € par transport sanitaire. Et nous ne parlons même plus de l’euro laissé à chaque consultation médicale auquel nous sommes maintenant tous habitués.

Nous allons mettre le paquet, qu’il a dit ! Un paquet qui va coûter cher aux assurés sociaux modestes et passera comme un colissimo pour les bénéficiaires du bouclier fiscal, dont les plus grosses fortunes auxquelles un paquet-cadeau de 7 à 8 milliards d’euros vient d’être fait. Déshabiller Pierre pour habiller Paul est maintenant monnaie courante au beau pays de France. Jusqu’à ce qu’il ne reste plus un sou aux classes moyennes promises à rejoindre avec la France de tout en bas le Tiers Etat. Car nous allons à n’en pas douter nous retrouver sous l’Ancien Régime ! Mais cette fois-ci, la noblesse sera incarnée par les multinationales et le clergé par le gouvernement avec à sa tête un super président se voulant aussi charismatique qu’un télévangéliste étasunien.

Cette franchise médicale est d’une perfidie sans nom, car elle exploite la souffrance des malades et de leur entourage pour au nom de la solidarité nationale prélever un impôt supplémentaire à mi-chemin entre la taille et la capitation. Bien sûr, les enfants, les femmes enceintes et les familles aux revenus les plus modestes en seront dispensés. Qu’est-ce à dire ? Tout simplement que Nicolas Sarkozy ne remet pas pour l’instant en cause la Couverture médicale universelle, la prise en charge des soins pour les femmes enceintes et le fait que les enfants sont au bénéfice de l’assurance sociale de leurs parents. En somme, la franchise ne touche pas à ce qui pourrait provoquer de l’agitation sociale. Bien vu !

Sans donner dans la consommation médicale à outrance, rares seront les assurés sociaux qui ne vont pas s’acquitter de ce nouvel impôt annuel de 50 €. Ce qui fait pour une famille modeste vivant avec deux salaires la somme de 100 €. Comme le dit si bien la pub : « Avec crétin.fr j’ai été encore augmenté ! Alors là, moi je dis : Merci crétin.fr ! ». Sans compter que plus de 10 % des médicaments étant achetés sans ordonnance et les déremboursements allant bon train depuis quelques années, nous sommes avec cette perfide franchise médicale doublement taxés.

Par ailleurs, et de cela personne n’en parle, ce nouvel impôt fait de la médecine homéopathique une victime collatérale. Un traitement homéopathique nécessitant souvent la prescription sur du moyen et parfois long terme de plusieurs spécialités délivrées en petits conditionnements, nous arriverons très vite aux 50 € de franchise annuelle. Mais les laboratoires homéopathiques ne jouant pas dans la cour des grands de l’industrie pharmaceutique, Nicolas Sarkozy a plus intérêt à les sacrifier sur l’autel de la haute finance qu’à les protéger. Et pourtant, la médecine homéopathique est pour bon nombre d’affections, globalement moins onéreuse et souvent bien plus efficace que la médecine allopathique. Mais M. le Super Président, préfère les traitements de choc administrés par l’artillerie lourde. C’est bien connu ! Le problème, c’est que ce sont toujours les mêmes qui reçoivent des chocs et toujours les mêmes qui encaissent des bénéfices...



59 réactions


  • caramico 2 août 2007 10:53

    C’est pas « déshabiller Pierre pour habiller Paul », c’est déshabiller Job pour habiller Crésus.


    • guillaume 2 août 2007 16:05

      Franchement, la franchise est non seulement une bonne chose, mais l’ensemble du système devrait être revu. D’abord la franchise fiscale est bonne pour responsabiliser un peu les dépenses. C’est pas grand chose, au niveau du prix forfaité, mais ça permet d’habituer tout le monde au fait que les médiacaments, les honoraires, les hôpitaux, l’acte médiacal ça a un coût. Ensuite le CMU et la médecine gratuite à volonté, tout comme le RMI sont devenus malsains, de la manière avec laquelle ils sont appliqués. Il faut se souvenir que le RMI c’est un revenu d’insertion, et le CMU un accès à la médecine pour les personne dans la détresse (à la rue). C’est comme ça que ces mesures étaient qualifiées au début, et aujourd’hui elles se sont banalisées, et une frange de la population y voit, ajoutées aux allocations logement et familliales, une façon de vivre sans jamais travailler. Cette frange de la population est en train d’absorber en France celle d’en bas qui fait des efforts pour parvenir, mais qui se voit doublée par celle qui pratique la chasse aux aides, légitimes ou non, exercice administrativement prenant, rendant par ailleurs difficile la recherche ou l’exercice d’un travail.

      Il serait bon que le gouvernmement s’attache à lutter contre cette grande majorité de profiteurs plutôt que de faire subir à tous ces dérapages. Il semble que politiquement ils aient jeté l’éponge comme tous leurs prédécesseurs. Je le comprends comme ça et après tout, l’équilibre des comptes étant primordiale, c’est une manière comme une autre de se sortir d’affaire.


    • Servais-Jean 6 août 2007 11:24

      A Guillaume. Il semble que vous n’avez pas bien compris l’article !

      Il s’agit des classes moyennes. Non pas des CMU qui ne seront pas touchés par cette mesure.

      Je ne vous demande pas pour qui vous avez voté aux dernières présidentielles, mais dans cinq ans et peut-être avant on en reparlera.

      Vous n’avez pas compris non plus que le monde où navigue notre cher Président n’est certainement pas le votre.

      Ce qui fait ce que la France est depuis longtemps c’est qu’il existe beaucoup de gents comme vous. Vous avez une culture certaine mais il vous manque une petite chose : Vous ne comprenez pas ce que vous entendez ou lisez ou mieux encore vous comprenez dans le sens que vous désirez et qui semble vous arranger.


  • tvargentine.com lerma 2 août 2007 11:09

    Avant toute chose,votre « medecine homéopathique » n’a jamais démontré son efficacité et à permis surtout aux amis de François Mitterand de se remplir les poches avec « une nouvelle médecine »

    Donc,ici,déjà une très bonne nouvelle ,la sécu ne financera plus des médecines parallèles bidons.

    Ensuite,la CMU a surtout permis aux tiers monde d’envahir nos hopitaux car des réseaux mafieux organisés des « tours médicales » en France avec la CMU !

    Ici encore,nous ferons des économies,car comme citoyen Français,je n’ai pas à financer les traitements médicalisés des américains,des africains,des chinois....qui bénéficiaient en France de la CMU

    Cette franchise est un acte de solidarité nationale afin de remettre de l’ordre dans les comptes


    • seb18320 2 août 2007 11:26

      Ce sont vos longues périodes d’inactivité qui vous font écrire ce genre d’anêries (c’est un discours FN ??). J’espère que Sarkozy aura le courage de supprimer vos allocations chômage afin de vous faire réfléchir un peu... sur les prestations dites sociales


    • tvargentine.com lerma 2 août 2007 11:53

      Pour @seb18320

      Arrêtez de considérer les personnes qui ne partagent pas vos idées comme du FN.

      1/ 52 % des français ont voté et élu un président sur un projet de société et vous devez respecter le choix démocratique.

      2/Oui c’est une réalité et vous ne semblez pas être au courant des détournements de ce type de mesure par des mafias, et rien de plus normal qu’un gouvernement remette de l’ordre dans des mesures qui auront désorganisé complètement les hopitaux français et permis à des medecins escrocs de se faire rembourser plusieurs fois des « soins » de personnes bénéfiçiant de la cmu au frais de la sécurité sociale.

      3/Nous n’avons pas à subventionner la misère des autres

      4/Si dans ce pays,au lieu de créer des « cmu » pour la misère du monde on avait investi dans la modernisation des soins à domicile et dans les hopitaux ,nous ,n’aurions pas aujourd’hui des franchises à payer.

      Libre à vous d’envoyer votre salaire pour la misère du monde mais ,je suis français,j’habite en France et la sécurité sociale est française

      Merci Nicolas Sarkozy de moderniser la sécurité sociale

      Concernant les cancers,ils existent aujourd’hui des traitements médicalisés qui n’ont rien à voir avec les médecines parallèles qui n’ont pas apporté à ce jour de résultat,alors,vous devriez changer au plus vite de médecin et aller voir un vrai spécialiste plutot qu’un charlatan


    • Sylvain Reboul Sylvain Reboul 2 août 2007 12:08

      Où avez-vous lu que la CMU était remise en cause par NS ?

      L’article dit exactement le contraire et en donne la raison politique .

      Vous prenez tellement vos désirs d’extrême droite pour la réalité que cela vous rend incapable de lire le texte que vous prétendez commenter.


    • valentin1979 2 août 2007 14:23

      - Citation : « 1/ 52 % des français ont voté et élu un président sur un projet de société et vous devez respecter le choix démocratique. »

      => Je dirais plutot 52% des suffrages exprimés au second tour. Ce qui est loin de faire 52% des français LOL.

      Basons-nous plutôt sur le premier tour pour déterminer le réel ralliement à Sarkozy : 30% des électeurs représentant les suffrages exprimés ont voté pour lui.

      Pour le second tour je dirais que 52% des électeurs qui se sont exprimés pour/contre un(e) candidat(e) ou un projet de société se sont exprimés contre S. Royal ou son projet de société. L’adhésion au projet de société de N. Sarkozy, elle est composée d’une part non négligeable de refus de l’autre modèle présenté au second tour.

      Ce qui nuance les 52% de français qui auraient choisi son modèle de société.

      C’est un raccourci qui cache la réalité.

      - « vous devez respecter le choix démocratique. »

      => Je pense qu’il faut respecter une démocratie « respectable », c’est-à-dire qui prend en compte les courants non minoritaires. Sans cela, je suis plutôt pour qu’elle soit critiquée, cette démocratie.


    • k 4 août 2007 02:01

      Ah. L’allopathie, quand elle est efficace et non offensive (effets secondaires), c’est bien : c’est pourquoi je l’utilise régulièrement. L’homéopathie, « n’a jamais demontré son efficacité » sur vous : je compatis. Chez d’autres, elle a -à plusieurs reprises- été efficace là où l’allopathie avait non seulement été totalement inefficace des années durant, mais aussi là où l’allopathie, durant ces mêmes années, avait coûté au total fort cher à la sécurité sociale.

      Effet placebo ? Qui sait. Qu’importe : en l’occurrence, il n’y eut pas d’effet placebo avec l’allopathie (c’est bête, hein), du sérieux pourtant... et pas de guérison non plus.

      Je dirais donc qu’une médecine prouve son efficacité en soignant (voire guérissant). Point.


    • Garp Garp 13 août 2007 12:05

      @Lerma

      « 3/Nous n’avons pas à subventionner la misère des autres »

      Mais subventionner la richesse des uns ne vous dérange pas plus que ça ?? Cette politique à sens unique me débecte au plus haut point. Pour les uns : exonération des droits de succession, bouclier fiscal... Pour les autres : franchise médicale, heures sup...

      Autrement dit on « relance » la croissance en faisant travailler plus et en taxant plus les classes basses et moyennes alors qu’à côté de cela les hauts revenus continuent à s’en mettre plein les poches en payant moins d’impôts. Il n’y a pas quelque chose qui vous dérange la dedans ??

      Vous semblez être accroché à l’image d’Epinal de l’immigré qui s’entasse avec sa famille nombreuse dans un HLM piqué à un bon français avec des allocs elles aussi piquées au bon français qui se lève tôt pour aller gagner sa misérable croute à la sueur de son front.

      Qu’un patron gagne 500 fois plus qu’un employé lambda ne saurait être justifié par aucune compétence particulière mais vous préfèrez regarder votre voisin qui gagne 8 euros de l’heure et touche plein de subventions de l’Etat plutôt qu’au dessus de votre tête où corruption et pouvoir font bon ménage...

      Où est la logique ?

      Si le système à la française ne fonctionne plus c’est autant la faute de ceux qui abusent des allocations que de ceux qui ne payent pas leur part du gâteau. Renforcer les contrôles sur les versements d’allocations permettrait de faire des économies mais c’est sans doute trop complexe alors on préfère ne pas remplacer un fonctionnaire sur deux qui part à la retraite.

      Où est la logique ?

      Une étude de l’Ecole d’économie de Paris révèle l’envolée des revenus des Français les plus aisés depuis 1998 et pourtant on continue de leur offrir des ponts d’or soi-disant pour qu’ils évitent de fuir à l’étranger !

      Encore une fois, où est la logique ?

      Plus le temps passe et moins je comprends ceux qui ont voté pour Sarkozy. Pour ma part je troquerai bien la peur de l’immigré et la haine du fonctionnaire contre une meilleure répartition des richesses.


  • ZOBAKA 2 août 2007 11:20

    Comme vous le faites justement remarquer, il s’agit d’ouvrir une brèche. Il s’agit de remettre en cause le fonctionnement même de la sécurité sociale, basée sur la mutualisation des risques et la solidarité nationale. On commence par 50 euros, pour tester et si personne ne réagit... Le but à atteindre : persuader chaque français que c’est la faute de son voisin et qu’il se débrouillera mieux tout seul. J’invite tout le monde à comparer clairement les deux systèmes (assurance privée vs sécurité sociale). S’il vous reste une once de matière grise, vous comprendrez vite à qui profite le crime.


    • Rage Rage 2 août 2007 17:24

      Dans la série des horreurs : la santé !

      C’est parti pour le demantelement de la SECU.

      Après plusieurs hausses des généralistes et un constat d’un déficit généralisé, sans parler de la plus grande dépendance aux mutuelles, voilà la franchise médicale !

      Formidable « attrappe-cons » qui, sous couvert d’Alzhaimer, octroie aux malades le droit de payer pour ceux qui le sont... d’une autre maladie (soit définir une maladie prioritaire).

      Vous êtes riche et en bonne santé ? La franchise ne vous coûtera rien.

      Vous êtes pauvre et pas au top : 50€ par an par tête (si vous êtes en famille nombreuse ça calme) + 0,5€ sur toutes vos boîtes de médicaments en PLUS de ce qu’on ne vous remboursait déjà plus.

      Vous cotisez, ils encaissent. Vous êtes malades, vous payez. Ils sont malades, ils sont couverts. Dans tous les cas, les lobbies gagnent.

      La sécurité sociale sélective, il fallait y penser : Sarkozy l’a fait.


  • Papysim 2 août 2007 11:26

    Non « lerma », l’homéopathie n’est pas du bidon. Je suis soigné pour un cancer, et sans l’homéopathie (qui ne coûte pas cher en comparaison des traitements lourds que je devais suivre) je n’aurais jamais pu éliminer les effets secondaires de mes traitements. Questionnez un peu les grands malades, et vous aurez une opinion toute différente. Faire payer une franchise aux grands malades est un scandale, car tous ne bénéficient pas de la CMU et même en ALD, nous devons déduire les franchises. Comme toujours, ce sont les plus touchés par la maladie qui doivent payer pour ceux qui vont consulter leur toubib tous les quatres matins pour un bobo ridicule.


    • Garp Garp 13 août 2007 12:08

      Malheureusement Lerma sort rarement de chez lui (sauf peut-être pour aller en Argentine où l’herbe est certainement plus verte) et ne voit qu’à travers le spectre de TF1... smiley


  • Bulgroz 2 août 2007 11:48

    Communiqué de l’ACADÉMIE NATIONALE DE MÉDECINE : Faut-il continuer à rembourser les préparations homéopathiques ?

    http://www.academie-medecine.fr/recherche/recherche.cfm

    L’homéopathie est une méthode imaginée il y a 2 siècles à partir d’a priori conceptuels dénués de fondement scientifique.

    Elle a vécu jusqu’à maintenant comme une doctrine à l’écart de tout progrès et un secteur marginal, complètement en-dehors du remarquable mouvement scientifique qui a bouleversé la médecine depuis deux siècles en faisant de celle-ci un secteur essentiel de la vie de l’humanité.

    De façon surprenante cette méthode obsolète continue à avoir de nombreux partisans des préparations homéopathiques continuent à être produites et vendues d’ailleurs uniquement au public car dans aucun secteur de la médecine elles ne sont achetées et utilisées par les centres hospitaliers.

    Mais il est également surprenant que le Ministère de la Santé leur accorde des autorisations de mise sur le marché et un remboursement par la Sécurité Sociale à ses assurés.

    Il est compréhensible que la vente de ces préparations soit autorisée au moins dans la mesure où elles ne sont pas toxiques et ne constituent donc pas un danger pour le consommateur ; et dans un pays comme le nôtre avec sa tradition de liberté il n’est pas question d’entraver leur fabrication et leur commercialisation ; encore faut-il ajouter que celles-ci s’accompagnent souvent d’une publicité plus ou moins intéressée ce qui est une dérogation à la situation habituelle dans le domaine de la santé.

    Mais cette propagande présente ces préparations d’un type très particulier comme des médicaments. Or quand on les examine en détail on voit qu’elles ne répondent en rien à la définition du médicament ni dans leur nature ni dans leur destination.

    En ce qui concerne leur nature on sait qu’elles sont produites par une successions de dilutions allant jusqu’à l’échelle centésimale : à ce niveau nos moyens d’investigation ne permettent plus la mise en évidence d’une seule molécule de la substance originelle.

    En dépit de cet obstacle majeur, la plupart des produits homéopathiques sont présentés abusivement comme efficaces dans des secteurs variés. Ici il faut souligner qu’ils se placent dans une illégalité totale. En effet, le Code de la santé spécifie qu’un médicament doit présenter un « intérêt thérapeutique » ; et la preuve de cet intérêt doit être fournie par une succession d’essais pharmacologiques et cliniques y compris des comparaisons en double aveugle. Or tous les médicaments en vente en France s’astreignent à observer cette lourde procédure mais seuls les producteurs de soi-disant médicaments homéopathiques s’en abstiennent résolument. Quelles que soient les mesures que le Ministère jugera devoir prendre, l’Académie de médecine estime qu’il faudra exiger la démonstration d’activité de ces produits comme le font tous les laboratoires diffusant des médicaments en France ; déjà, dans un rapport qu’elle avait voté à l’unanimité en 1987 l’Académie soulignait que les produits homéopathiques devraient être soumis au droit commun qui régit l’industrie pharmaceutique.

    En même temps, il est inadmissible de tolérer que ces produits fassent état d’indications très vagues ou très générales sous la formule fréquemment employée de « médicament homéopathique traditionnellement indiqué dans..... » avec des indications du type « troubles digestifs ».

    Dans ces conditions, le remboursement de ces produits par la Sécurité sociale apparaît aberrant à une période où, pour des raisons économiques, on dérembourse de nombreux médicaments classiques pour insuffisance (plus ou moins démontrée) du service médical rendu.

    Qui plus est, cette mesure n’aurait rien d’exorbitant car elle a été prise par beaucoup de pays notamment en Europe. C’est tout récemment, en fin 2003, que le gouvernement allemand a décidé de supprimer le remboursement des médicaments homéopathiques par les Caisses de maladie. Mais c’était déjà le cas en Italie, en Espagne, en Finlande, en Suède, en Norvège et en Irlande.

    Dans le cadre de la réforme actuelle de la Sécurité sociale française, cette mesure de suppression de la prise en charge de l’homéopathie viendrait donc à son heure. Rappelons aussi que l’Académie nationale de médecine n’est pas seule à le demander ; dans les années passées la Commission ministérielle de la Transparence avait voté à l’unanimité cette demande et ceci à deux reprises à plusieurs années d’intervalle.


    • Sylvain Reboul Sylvain Reboul 2 août 2007 12:20

      Les médicaments homéopathiques sont dépourvus de toute substance active et sont invalides selon la procédure expérimentale dite en « double-aveugle » (Médecin et patient), la seule qui ait une valeur scientifique.

      Mais il sont efficaces pour ceux qui croient en son efficacité du fait de la déception provoquée par la médecine allopathique qui elle, parce que scientifique, ne peut prétendre tout guérir (le savoir scientifique n’est jamais absolu ou complet) et parce qu’elle est mal employée ou employée dans des conditions déficientes.

      l’homéopathie marche par effet placébo et toute la question est de savoir si cet effet mérite d’être remboursé au même titre que les médicaments prouvés efficaces sur un plan objectif. À mon sens oui, car ils ne font aucun mal, mais à une condition : qu’ils ne se substituent pas à un traitement scientifiquement validé.


    • tvargentine.com lerma 2 août 2007 13:43

      Mon pauvre ami,vous devenez extrèmiste dans vos propos quand il s’agit de débattre.

      Tous les français qui ne pensent pas comme vous ne sont pas des fascites !

      Soyez tolérant dans vos propos car il ne s’agit que d’un débat d’idées et vous ne semblez pas l’accepter.

      Vous déclarez

      "Mais il sont efficaces pour ceux qui croient en son efficacité du fait de la déception provoquée par la médecine allopathique qui elle, parce que scientifique, ne peut prétendre tout guérir (le savoir scientifique n’est jamais absolu ou complet) et parce qu’elle est mal employée ou employée dans des conditions déficientes.

      l’homéopathie marche par effet placébo et toute la question est de savoir si cet effet mérite d’être remboursé au même titre que les médicaments prouvés efficaces sur un plan objectif. À mon sens oui, car ils ne font aucun mal, mais à une condition : qu’ils ne se substituent pas à un traitement scientifiquement validé."

      Si nous comprenons votre argumentation,les marabouts devraient se faire rembourser par la sécurité sociale ????

       smiley smiley smiley smiley

      Encore un effort et Ségolène va marcher sur l’eau !


    • Eve 2 août 2007 16:44

      C’est qui « nous » ? En tout cas, « vous » n’avez rien compris d’autant que l’effet placebo a été largement démontré même en médecine classique pour laquelle vous acceptez, c’est bizarre, le remboursement mais avec un effet secondaire d’importance : la dépendance (outre le coût plus élevé).

      Je n’ai jamais pris un seul somnifère de ma vie, jamais de calmant, mais une seule fois une plante suite à un grand stress : le résultat a été là (en une heure). J’ai conseillé cette plante à l’occasion à diverses personnes, même effet. Et rien de remboursé (à l’époque).

      Je ne suis jamais malade, seulement sujette à des angines virales (qu’on me soignait aux antibiotiques depuis des années alors que c’est inutile !), depuis 1982 je prends un produit homéopathique précis (les autres ne font aucun effet) : depuis lors, je circule le jour même alors que j’en avais pour huit jours de lit (malade comme pas possible, avec délires suite à importante fièvre) + huit jours de dépression. C’est un placebo ? La belle affaire, ça fonctionne sans passer par une demande de remboursement (je ne vis pas en France).


    • Eve 2 août 2007 17:05

      Petite précision : cet « anti-angine » homéopathique me coûte 8€ sans passer chez le médecin et sans remboursement.

      J’ai fait ainsi économiser du fric depuis 1982 à la sécu (belge) pour être mieux capable de me soigner que mon médecin de l’époque et bien d’autres qui rigolent de moi parce qu’ils ne reçoivent pas ma visite (payante).

      C’est pas tout ça, mais j’ai mon vingt-cinquième anniversaire sans antibiotique à fêter. Santé !


  • haddock 2 août 2007 12:04

    Une amie Martininiquaise ( pas de Pointe-à-Pitre donc) me le disait récemment , quand homéophatie je me retrouve toute seule .


  • luklamainfroide 2 août 2007 12:12

    Pour ceux qui doutais que sarko et les multinationals qui sont deriere lui n’allaient pas leurs sucer tout leurs sang ,je leurs souhaite a tous un bon réveille sur la planette américan burguer !la médecine traditionem chinoise est tres éfficasse baucoup moin chere que la médecine dite classique ,mais l’usage de l’homéopathie ne serra jamais généralisée dans des régions du monde ou le fric fait office de loi ,les grands truste médicamenteux ce foutent de votre santée ce qui les intérresses c’est leurs cote en bourse et comme sarko est leur pantin il ferra tout pour leur facilité les bénéfices sacrés,vos dépends biensur !


  • Vilain petit canard Vilain petit canard 2 août 2007 12:17

    Azür

    Vous faites bien de noter que la médecine homépoathique est une victime collatérale de la franchise, comme beaucoup d’autres thérapeutiques pas chères. cependant, il faut aussi savoir que le médicament homéopathique est l’objet d’un monopole privé quasi mondial, et que personne n’en parle. Mais apparemment, les monopoles privés, c’est bien, alors que le smonopoles publics, c’est mal.


  • TSS 2 août 2007 13:06

    si la science est representée par Allègre ,je prefère l’homeophatie !!


  • TSS 2 août 2007 13:07

    si la science est representée par Allègre ,je prefère l’homeophatie !!


  • kristin66 2 août 2007 14:14

    Avant l’autorisation de mise sur le marché d’un médicament, celui-ci est testé. On ne le teste pas comme cela, seul, sur des malades. Pour cela, on réalise des essais, dans lequel les malades sont divisés en 2 catégories. Ceux qui vont prendre le traitement, et ceux qui vont prendre le placebo. Parce que l’effet placebo existe, bel et bien.

    A mon avis, l’homéopatie fonctionne par effet placebo. Je me trompe peut-être, mais c’est mon opinion. En tout cas, cela fonctionne très bien chez certains. Autant être soigné par du « vide » que par un principe actif. Cela soigne aussi bien que l’allopathie et en plus c’est moins cher. Bien sur, cela fonctionne chez les patients qui y croient. Mais personne n’oblige un malade, qui n’en veut pas, d’en prendre.

    Il est donc plus judicieux de se soigner certaines pathologies par homéopathie, pour ceux, chez qui cela fonctionne, et donc de rembourser l’homéopathie.

    Bien sur, les cancers ne sont pas soignés par homéopathie. Par contre, l’homéopathie et autres médecines parrallèles sont indispensables afin de mieux supporter les chimio et radio thérapies et autres traitements de choc, pas anodins et qui peuvent être dévastateurs pour les cellules saines du corp humain.

    Avec cette franchise, nous allons perdre notre statut de pays en bonne santé, dans le monde. Notre espérance de vie va baisser. La santé d’un pays est l’affaire de tous. Si certains, les plus modestes en l’occurence, ne peuvent pas se soigner correctement, c’est tous le pays qui va en patir. Des maladies peuvent être contagieuses. Nous prenons le chemin des USA, dont la santé est vraiment loin d’être brillante pour un pays civilisé, ou comme l’Angleterre, qui est le tiers-monde de l’Europe, au niveau de la santé.


    • Bof 2 août 2007 15:50

      @kristin66 : Bien sûr, on teste les médicaments et à quel prix ? mais, le double aveugle est aveuglant. Il suffit de se souvenir de tous les scandales pour des médicaments ayant subi ce double aveugle « aveuglant ». Il suffit de se rappeler les morts avec le « vioxx » qui avait subi ce double aveugle avec plus que des réserves venant des usa où il était retiré. Le labo signalait que rien n’était à craindre lorsque l’on téléphonait à l’époque. Actuellement, si la personne survit, on doit opérer le coeur où les coronaires « claquent »si la chirurgie ne s’en mèle pas. J’ai lu sur le site « Yahoo » que certains se plaignent des médicaments « ketec » et « Zyprexa » ils ont certainement subi aussi le double aveugle . Ce double aveugle ne devrait certainement pas servir à mettre un médicament sur le marché comme ils disent. Sur les médicaments dont j’ai lu le résumé des études en double aveugle ,il y a 30à40% d’effet placebo et 2% d’effet nocebo(l’effet empire avec du sucre ou de l’eau) , 30à40% de la population ne peut attendre aucun effet du médicament et 30à40% réagissent très bien au médicament . Mais, dans les protocoles de soin on soigne 100% des malades avec « CE médicament » qui a réussi le double aveugle pourtant environ 30% y seront insensibles . Ces chiffres doivent toujours être donnés par les labo. d’une façon ou d’une autre. Mais, il n’est pas indiqué les catastrophes qui sont obtenues en essai réel sur « le terrain ». Il doit y avoir un deuxième double aveugle ? Pour l’homéopathie : l’homme n’est-il que de la chair et des os ou bien y a-t-il autre chose ? les esprits s’échauffent ce qui indique qu’il y a quelque chose de nouveau qui viendrait titiller ces messieurs qui savent tout. Avec leur cerveau, ils sont intelligents puisqu’ils affirment entre eux qu’ils ont les meilleurs cerveaux. Il faut donc cacher tout ce qui ne va pas dont des soins hospitaliers + ce qui se passe dans les zups , et pour moi dans la justice comme à Outreau où le juge n’a fait aucune faute, de même que les experts. = Circulez, il n’y a rien à voir.


    • kristin66 2 août 2007 21:54

      @Bof

      Je ne comprends pas trop votre histoire de double aveugle pour les essais cliniques. Mais heureusement qu’il y a un double aveugle (pour le médecin et pour le patient). J’ai déjà travaillé dans la centralisation des données d’un essai thérapeutique. C’est à dire que nous étions qu’une poignée à connaitre les traitements donnés aux malades (vrai traitement ou placebo). Quand le patient présente des effets non souhaités ou des problèmes de santé incompatible avec le traitement, l’aveugle est levé et dans ce cas, l’essai est stoppé pour le patient. J’ai souvenir, par exemple, d’un patient, qui présentait des soucis de santé. L’aveugle a été levé. Ce patient était dans le groupe placebo. Il a été exclu de l’étude, pour nous, mais pas pour lui. Il a été choisi par le médecin que le patient poursuive son traitement placebo, rien que pour que son moral suive. Je maintiens, le placebo a un effet non négligeable.

      Maintenant, qu’il y ai eu des soucis lors d’essais cliniques, bien sur. Que des médicaments obtiennent une autorisation de mise sur le marché, alors qu’ils ne sont pas si efficaces que cela, ou présentent des effets secondaires invalidants, cela existe malheureusement. Mais cela n’a rien à voir avec le double aveugle. Une entreprise pharmaceutique met environ 10 ans pour fabriquer une molécules. Donc au bout de toutes ces années de recherches, il est préférable que la molécule fonctionne, pour le laboratoire. Les résultats des derniers essais sont donc attendus « positifs ». Il y a donc une forte pression pour cela.


    • Bof 3 août 2007 09:06

      @kristin66 : Merci pour vos précisions. Il apparait que seuls les effets néfastes à courts termes sont pris en compte ,et c’est bien ce que j’écris mais du coté des personnes qui meurent de cet effet double aveugle. Mon ami a pris du vioxx pendant 3à4 mois pour reculer une opération de la hanche. Le chirurgien n’avait pas le temps ,donc après les vacances. Et quelques mois plus tard ,il se retrouve non pas dans cet hôpital mais au CHR pour 5 pontages. Ses coronaires pouvaient claquer comme cela se passe avec beaucoup de personnes qui ont pris ce remède anti-inflammatoire. Ces faits avaient été décrits aux usa et parait-il nous sommes faits comme eux ! ...avant la mise en essai de ce médicament en France et personne n’en a tenu compte . On peut mourir de suite après la prise d’un médicament par l’effet du médicament lui-même ou bien l’effet nocebo et également quelques mois plus tard ! voilà ce que vous ne comprenez pas et que j’ai moi-même appris à comprendre. L’administration se fie à un test qui n’est que partiellement valable. Mourir un ou deux ans après la prise d’un médicament (anti-douleur),comme les autres administrations ont prévenu (ici les usa), montre que le double aveugle n’est pas fiable.Il n’y a pas lieu donc de s’en gargariser comme ils le font. Il faudrait se renseigner sur les médicament « Ketec » et « Zyprexa » pour voir s’il y a bien réellement des problèmes et surtout s’ils ont subi le double aveugle pour être mis en vente en France.


  • desperado 2 août 2007 15:15

    Bof !

    Cet article prétentieux et emphatique deviendra crédible quand les français cesseront d’être les champions mondiaux de la consommation par tête de médicaments, et les champions intersidéraux des arrêts de travail pour mal de dos... Ne parlons pas du couplet sur l’homéopathie qui est effectivement merveilleusement adapté à la nature exacte des maux qui frappent certaines catégories socio-professionnelles, fonction publique en tête... Au point ou nous en sommes pourquoi ne pas demander le remboursement des voyages à Lourdes ou l’imposition des mains des télévangélistes à Atlanta ? D’une manière plus globale il est inutile de se faire des illusions, nous ne sortirons de la situation actuelle qu’en augmentant les cotisations et en diminuant les prestations, sauf à faire payer au prix fort la charge de nos illusions à nos enfants. Les chiffres sont secs et ne s’inventent pas.


    • Eve 2 août 2007 16:58

      Dans ce cas, ce sont les abus qui doivent être systématiquement traqués, et non pas les premières consultations, ce qui nécessite la mise en place d’un contrôle (digne de ce nom) d’abord des médecins puisque ce sont eux qui prescrivent. Ensuite par le contrôle des malades (et surtout les trafics) en nombre de consultations. L’informatique le permet et qu’on ne vienne pas me parler de « liberté » quand les mêmes trouvent normal que 500.000 personnes soient déjà fichées ADN pour des délits mineurs. Mais cela n’arrange en rien les lobbies pharmaceutiques et leurs très anonymes actionnaires. Les accros aux médocs passeront outre les franchises et consommeront toujours plus, c’est compulsif càd qu’ils ne peuvent pas se contrôler. Bref, nous sommes bien là devant une ineptie supplémentaire de ce gouvernement, de la poudre aux yeux : pondre loi sur loi dans tous les domaines pour faire croire que ça travaille. Comme dit Lagarde : arrêtons de penser, agissons. A tort et à travers. Je conçois qu’il y en a qui ne savent que réfléchir sans bouger et d’autres qui ne savent que bouger sans réfléchir mais je peux vous assurer que les deux sont tout-à-fait combinables chez une même personne. Ce ne sera pas encore pour ce gouvernement.


    • desperado 2 août 2007 17:30

      Je suis tout à fait d’accord, particulièrement pour ce qui concerne la remarque sur les industries pharmaceutiques. Je crois que l’on pourrait d’ailleurs également s’interroger sur la rémunération à l’acte du corps médical ou là également les sources statistiques pourrraient être d’une grande utilité. Cdt


  • ndnm 2 août 2007 16:07

    Ierma,

    Encore une fois et je vomis. Pauvre démocratie... vous la servirez donc à toutes les sauces dont les plus indigestes.

    « Ensuite,la CMU a surtout permis aux tiers monde d’envahir nos hopitaux car des réseaux mafieux organisés des »tours médicales« en France avec la CMU ! »

    => il s’agit effectivement d’un discours dont le fond insideux car non démontrable et la thématique (envahissement des étrangers, etc...) ont tout en commun avec les discours du FN. Assumez donc vos opinions.

    « 1/ 52 % des français ont voté et élu un président sur un projet de société et vous devez respecter le choix démocratique. »

    Et vous vous permetez de fustiger ceux qui clament leur désaccord avec le porjet de société ? mais vous n’avez donc rien compris à la définition de la démocratie. Pour votre culture il ne suffit certainement pas d’une election pour faire une démocratie, il faut une concertation et l’aboutissement à un concensus. Si votre vision de la démocratie est de devoir agréer à tout ce qui est décidé par un élu sous peine d’être exclus de la société, je vous invite à vous installer en centre afrique. Heureusement, en france, on peut encore ne pas être d’accord avec les décisions prises. heureusement, on peut encore dire que le président prend des mauvaises décisions. Heureusement, la liberté d’opinion et le droit à argumenter existent encore. Alors par pitié, présentez des faits, des preuves et des raisonements plutot que de vous réfugier dans ces 53% qui ne disent en rien que les décisions prises par l’élu (sic) sont les bonnes.

    « 3/Nous n’avons pas à subventionner la misère des autres »

    en reformulant à peine : ’nous n’avons pas a être solidaire’. C’est vrai, c’est une question de choix de société. Chacun pour soi ou « ensemble » (comme dans un récent slogan electoral). Ensemble, ça ne veut pas dire profiter des richesses des autres, mais partager les siennes (hélas je pense que vous ne maitrisez pas assez le français et la bonne foi pour entendre le sens de ces mots). Vous ne semblez pas très partageur, je soutiens donc cette proposition de vous retirer vos alocations chomage... peut etre entendrez-vous alors ce qu’est la solidarité.

    Dernier ajout, à l’intention des incultes médicaux (surtout Ierma en fait) : L’effet placebo EST efficace. Il soigne, c’est d’ailleurs pour cela qu’il sert de référence dans les essais thérapeutiques. Si cela n’etait pas le cas on comparerait l’action d’un traitement Vs aucune action. Mais comme le placebo est plus efficace que pas de traitement (et donc efficace per se) c’est lui la référence. J’ajouterai qu’il présente parfois un avantage qui est l’absence d’effets secondaires !


  • claude claude 2 août 2007 16:56

    @ despérado,

    et comment je fais moi, avec un 1/2 smig pour payer : 110 euros de médications, et 65 euros de consultations médicales mensuelles ???

    les 50 euros sont mangés le premier mois... mais cela me fait un trou dans mon budget... et nombre de malades chroniques sont aussi mal lotis que moi... car ils ont perdu leur boulot, et ce n’est pas l’allocation adulte handicapé qui va leur permettre de rouler sur l’or...

    on fait quoi ? on abat tout de suite ? là cela fera faire des économies à la sec. soc. smiley


    • desperado 2 août 2007 17:25

      Cher Claude,

      Je comprends ta situation qui demande effectivement une solution appropriée. Mais ton cas personnel n’est pas représentatif de l’énorme majorité des assurés sociaux cotisants. Je crois qu’il y a deux problèmes à résoudre :
      - Définir les contributions
      - Contrôler leur juste utilisation, ce qui implique tous les intervenants : corps médical, laboratoire et cotisants. A mon humble avis le systême actuel n’est plus viable et conduit directement à la ruine.

      Cdt


    • claude claude 2 août 2007 23:20

      cher léon,

      j’ai l’immense bonheur d’avoir un conjoint, une famille et des amis qui me soutiennent.

      mais vous comprendrez qu’après avoir eu un super job bien payé, et avoir été son propre patron, on renâcle à dépendre des autres !

      moi, j’ai de la chance... mais les autres ???

      merci pour votre sollicitude smiley


  • Arctarus 2 août 2007 17:00

    A Lerma,

    Vous dites : « 52 % des français ont voté et élu un président sur un projet de société et vous devez respecter le choix démocratique. »

    OK. Mais je me pose des questions sur la démocratie : que penser des 48% de Francais qui n’ont pas voté comme les 52 autres ? N’oubliez pas que, dans une démocratie de 300 écureuils et 100 loups, ces derniers devraient vivre dans les arbres et manger des noisettes...

    A l’auteur,

    C’est un vrai problème que vous soulevez là. Maintenant, comment faire pour résorber le déficit de la Sécu (au sens large et toutes branches confondues) ? Qui faut-il ponctionner, les utilisateurs ou les autres ou tout le monde ? (Je n’ai malheureusement pas la réponse, sinon je ferais de la politique...)


  • tvargentine.com lerma 2 août 2007 17:18

    Pour teminer,cet effet placebo,permettez nous de dire ici que nous avons échapper avec Ségolène ROYAL à :

    Une médecine 100% placebo

    Une société de smicard à 1500 euros

    OUF !! smiley smiley smiley smiley


    • Yvance77 3 août 2007 00:02

      Tu devrais apprendre à fermer ta gueule petit facho de première.

      En te traitant de merde j’ai encore l’impression d’être poli. Casse toi une bonne fois pour toute de ce site t’es trop con pour y laisser tes proses d’une certaine droite trop conne pour être vraie.


  • Captain Cap 2 août 2007 17:30

    Permettez-moi ici de saluer les fines interventions des « tout gratos. »

    Cette franchise est en effet anti-républicaine (les mots ne coûtent pas cher, alors profitons-en) je dirai même : misocitoyenne ©

    Et j’irai plus loin. Comme beaucoup, j’ai une assurance auto tous risques. Et là aussi (horreur et putréfaction !) il y a une franchise. Remarquez, je pourrais choisir d’y couper. En payant plus cher (c’est là où le bât blesse). Plus de franchise, on me rembourse dès le premier centime de dégâts. En fait, j’ai choisi de payer MOINS cher, en choisissant une franchise plus élevée. Ce qui fait que je paye (calculette... car je ne vis pas en Hexagonerie, ni même en république) 200€ par an (franchise : 400€)

    J’invite les « tout gratos » à protester, en masse bien sûr, contre ce système inique et discriminatoire, contraire à la solidarité la plus élémentaire.

    Aux larmes, citoyens !


    • Bulgroz 2 août 2007 20:48

      Bien dit, Albert Caperon,

      merci de mettre votre brève et cinglante réponse sur le fil de l’autre article, celui d’Olivier Bonnet qui veut descendre dans la rue combattre la vile franchise avec ses amis du PCF, LCR, CGT, SudRail, LDH, Actup, Ecololo, Sortirdunucléaire, Comité anti Sida, DAL, ATMF, Médecins du Monde, Comité des sans papiers, Gisti, AC !, Acort, ADI, AIDES, Amnesty International (Section Sénégalaise), Cimade, Coordination Française pour le Droit des immigrés à Vivre en Famille, Droits devant, Fasti, France Libertés, France Terre d’asile, GENEPI, Les amis de Bovet, Ras l’front, la Tribu Ka (mouvement dissous), RSF, SOS Homophobie, SOS Racisme, URAVIF...

      Soit au bas mot, 1500 personnes qui vont manifester dans la rue.


  • fabrice 2 août 2007 20:44

    bien évidemment ,on oublie les larges augmentations accordées au corps médical depuis 2002 qui font d’eux aujourdhui des nababs suprafonctionnaires avec sécurité de l’emploi et libre installation géographique ; les gardes ne sont plus obligatoires et dans la vile où j’habite il y a 2 dermatologues pour 120 000 habitants alors qu’à paris il y en a 400 pour 2 000 000 habitants sans compter la pléthore des hopitaux publics de l’Assistance Publique

    il faut donc dans ma ville attendre 4 mois pour avoir un rdv avec un dermato et 6 mois pour un ophtalmo et j’ai parait il la chance d’avoir le meilleur systeme de santé au monde (qu’est ce que ça doit être ailleurs)......

    bref revenons ua sujet initial : la franchise on en parle bcp mais on oublie de parler de l’augmentation inévitable de la csg qui interviendra prochainement (probablement 0,5 -0,6%) pour combler le trou de la sécu (12 milliards d’€ pour 2007 soit l’équivalent d’un tunnel sous la manche alors que l’équilibre devait etre atteint d’apres nos géniaux douste blazy et Xavier Bertrand c’est donc outre la franchise de 50 € une augmentation de la csg de 120 € pour un salarié à 20 000 € annuel soit pour un couple qui travaille UNE PONCTION SUPPLEMENTAIRE DE 340 € ANNUEL je vous laisse imaginer l’impact économique associé à la hausse du prix des produits alimentaires et d’une éventuelle tva sociale (un véritable cauchemar) ON N’EN FINIT PAS DE CE TONNEAU DES DANAIDES QU EST LA SECU mais surtout on ne touche pas à un système qui permet aux médecins et aux pharmaciens de se faire des couilles en or sur le dos de la sécu et tant pis si la france glisse tout doucement vers l’Argentine ce n’est pas leur problème............


    • Fred 6 août 2007 09:48

      Il faut bien cotiser plus si nous depensons plus, non ? On soigne de plus en plus de pathologies, et la population vieillit donc si on veut conserver le systeme il faut payer plus.

      De plus le cout supplementaire de 100€ pour le couple pour la franchise signifie que ce couple va consommer 200 boites de medicaments dans l’annee, assez improbable quand meme.


  • netchou netchou 2 août 2007 22:14

    Cher Fabrice,d’accord avec toi,je crois qu’il va y avoir une recrudescence de vocations dans le milieu des toubibs et autres spécialistes, qui s’enrichissent(en tout cas les plus vénaux) ,tout cela crève les yeux,pourvu que les ophtalmos envahissent le territoire...


  • fabrice 2 août 2007 22:48

    il suffit de voir la croissance exponentielle des étudiants en fac de médecine et la dégringolade ailleurs par exemple en sciences dures non seulement le milieu médical assèche les finances publiques de la france mais il va bientôt tarir les vocations scientifiques et de recherche en France : pauvre France


    • claude claude 2 août 2007 23:45

      @ fabrice

      il y a un « numérus clausus » pour les médecins, les pharmaciens, les dentistes, les kinés et les sages-femmes...

      et dans quelques années, nous allons manquer de médecins, car il n’y en pas assez de formés chaque année : seulement 7000, et des spécialités, comme l’ophtalmologie sont sinistrées parce qu’il y a seulement 50 spécialistes/an qui sortent ! moins, d’un par département...

      vont venir : la chirurgie, l’obstétrique, la médecine générale...

      http://www.insee.fr/fr/ffc/docs_ffc/cs116b.pdf

      articles dans le quotidien du médecin :

      http://www.quotimed.com/recherche/index.cfm?fuseaction=viewArticle&DArtIdx=386384 Le Quotidien du Médecin du : 06/03/2007 «  »" Les trous communaux de la démographie médicale

      Ces villes qui n’ont pas de généralistes

      Selon une étude de la société EMS, près de 200 communes françaises ne disposent pas de médecin. Parmi elles, un certain nombre de villes de plusieurs milliers d’habitants. A plus grande échelle, 23 départements comptent au moins 3 communes sans médecin, un taux qui monte à 7 dans les Pyrénées-Atlantiques, à 8 pour l’Isère, et à 9 en Gironde. Parfois, la pénurie n’est que momentanée, mais il arrive aussi qu’elle soit bien installée, y compris dans des régions globalement très bien loties comme l’Ile-de-France.(...)

      Des praticiens vieillissants. Ce problème de démographie médicale est d’autant plus préoccupant que s’y ajoute celui de l’âge des médecins encore en exercice, et celui du vieillissement de la population, comme le rappelle Roger Rémery, président d’EMS. Dans certaines villes de France, un tiers des médecins en exercice aura atteint l’âge de la retraite dans les dix prochaines années, alors que, dans le même temps, la population vit de plus en plus longtemps, entraînant un accroissement de la demande de soins. Bien sûr, le numerus clausus est revu à la hausse depuis quelques années (il était à 4 100 en 2001 et est passé à 7 000 en 2006), mais il faudra encore une bonne dizaine d’années pour que les effets de cette politique se fassent sentir. Heureusement, ajoute Roger Rémery, « le rôle du médecin évolue et continuera à évoluer sous la pression démographique. Dans le passé, le généraliste passait beaucoup de temps à prendre le pouls et la tension du patient. Tout ça, c’est terminé. De la même manière, dans beaucoup d’affections de longue durée, comme le diabète, le patient se prend désormais lui-même en charge pour des opérations de suivi et de contrôle. Ce qui contribue à modifier la demande de soins ». Sauf que, dans le même temps, le vieillissement de la population entraîne de nouveaux besoins médicaux. « Il faut repenser les métiers et mieux déléguer les compétences, conclut Roger Rémery. Le problème, c’est que les enseignements dispensés sont toujours en retard d’une évolution. »

      > HENRI DE SAINT ROMAN «  »"

      http://www.quotimed.com/recherche/index.cfm?fuseaction=viewArticle&DArtIdx=381346 Le Quotidien du Médecin du : 11/12/2006 «  »" La Carmf fait ses projections démographiques

      Quinze ans de trou noir

      C’est une catastrophe annoncée de longue date et inéluctable : la France va devoir compter avec 20 000 médecins libéraux de moins à l’horizon 2025. En publiant ses chiffres et projections démographiques, la Caisse autonome de retraite des médecins de France délivre un message très pessimiste. Pour les quinze ans à venir, on ne peut plus redresser la barre, explique-t-elle. En revanche, alors que des « erreurs » ont été selon elle commises, des ajustements restent possibles en matière de répartition des spécialités.(..)

      La messe est dite

      Si les médecins savent que, trop peu nombreux, ils vont avoir des difficultés dans les toutes prochaines années et jusqu’en 2025, ils savent aussi, explique froidement la Carmf, que ces problèmes seront « insolubles » tant que la situation démographique actuelle ne se rétablira pas (ce qui devrait intervenir aux alentours de 2050). Etant donné le temps nécessaire pour former un médecin, il est trop tard pour agir, la messe est dite.

      « Pendant quinze ans, il y aura un trou pour lequel on ne peut plus rien faire », insiste le Dr Gérard Maudrux, patron de la Carmf. Faire fonctionner le système avec 20 000 médecins de moins, telle est l’équation à résoudre. Et si des initiatives ont déjà été prises ici ou là, elles sont aux yeux de la Carmf au mieux marginales et souvent hors sujet.

      Les incitations à l’installation dans les zones sous-médicalisées ? La caisse les juge inutiles si les candidats à ladite installation n’existent tout bonnement pas. Le cumul emploi-retraite ? Les dispositions arrêtées par les pouvoirs publics sont à côté de la plaque, accuse la caisse. Les délégations de tâches à des paramédicaux ? « On n’aura pas le choix », prévient Gérard Maudrux.

      Face à l’ampleur du phénomène, la Carmf ne voit guère d’autre solution que le recours en masse aux médecins étrangers. Avec une crainte : « Demain, on sera obligé d’être moins vigilants sur la qualité du diplôme », pronostique le Dr Maudrux.«  »"

      http://www.quotimed.com/recherche/index.cfm?fuseaction=viewArticle&DArtIdx=375625 «  »" Une enquête de l’Ordre sur le mode d’exercice

      Seulement 62 % des généralistes ne font que de la médecine générale

      D’après les réponses renvoyées par un tiers des 96 275 omnipraticiens à un questionnaire de l’Ordre, seulement 62 % des généralistes « exercent exclusivement la médecine générale », tandis que 14 % d’entre eux ne la pratiquent qu’à temps partiel et que « 24 % ne la pratiquent plus du tout ».(...)

      « Nous espérons que les pouvoirs publics vont enfin nous entendre et promouvoir la médecine générale en nommant des professeurs, en organisant les stages chez le praticien et en encourageant les jeunes à choisir la médecine générale », plaide le Dr Kahn-Bensaude. « Il est temps que l’enseignement supérieur (...) prenne conscience de ce problème », a renchéri le Pr Jacques Roland, président du Cnom, qui regrette que le gouvernement n’ait pas retenu l’idée d’un « examen régional classant » (et non national comme aujourd’hui) car il permettrait selon lui une meilleure répartition des jeunes généralistes sur le territoire.

      > AGNÈS BOURGUIGNON Le Quotidien du Médecin du : 22/09/2006


  • fabrice 3 août 2007 08:07

    Vous nous dîtes qu’on va manquer de médecins ?????

    alors qu’il n’y en a jamais eu autant ....(213 000 praticiens) 90% de plus qu’il y a 30 ans

    certaines personnes consomment des soins sans modération surtout quand c’est gratuit et comme les médecins émargent pourquoi voulez vous qu’ils renvoient ces gens chez eux en leur faisant remarquer quils sont soit hypocondriaques soit que leur motif de venue n’est pas valable

    et pourquoi le secteur de la médecine échapperait à la concurrence ? de nombreux médecins étrangers seraient prêts à venir travailler en france (ne serait ce que les espagnols : un médecin espagnol gagne 3 000 € par mois soit nettement moins que son homologue français alors que dire des médecins portugais, polonais roumains ou africains qui ne demanderaient pas mieux de venir en france ce qui permettrait d’alléger les finances publiques car 22 € pour un renouvellement d’ordonnance de 5 minutes c’est du foutage de gueule


    • claude claude 3 août 2007 13:35

      @ fabrice,

      sachant que :

      - il faut 10 ans en moyenne, pour former un médecin,
      - la génération issue du baby-boom ( nés entre 1945 et 1955) va arriver à l’âge de la retraite, et qu’ils forment le gros de l’effectif des médecin
      - déjà dans certains services hospitaliers, il y a pénurie d’internes et de médecins : on fait appel aux médecins étrangers.
      - en 2017, mathématiquement, on va se trouver en déficit de médecins.
      - - dans certaines spécialités, les médecins ne sont même pas remplacés quand ils partent à la retraite : pourquoi croyez-vous qu’il faille attendre 6 mois à 1 an pour un rv chez un ophtalmo ? parce qu’il n’en est formé que 50 par an, soit moins d’un par département...

      voici un article du quotidien du médecin de nov 2006., vous pourrez retrouver la confirmation de ces faits dans les statistiques insee.

      http://www.quotimed.com/recherche/index.cfm?fuseaction=viewArticle&DArtIdx=378624 «  »"Les médecins galopent vers la retraite

      Le corps médical vieillit : au 1er janvier dernier, il a franchi la barre des 48 ans d’âge moyen. Aujourd’hui, les médecins baby-boomers se bousculent d’autant plus aux portes de la retraite qu’ils ont été formés à une époque où le numerus clausus était fort. Pour l’instant, les entrées dans le métier, gonflées par le recrutement des praticiens à diplôme étranger, compensent les sorties - les effectifs atteignent même des records - mais le Cnom continue d’afficher des perspectives alarmantes à l’horizon 2007-2008.

      INEXORABLEMENT, le corps médical vieillit. Agé en 2004 de 47,9 ans, il affiche, en 2005, 48,3 printemps - 46,2 ans pour les femmes, 49,7 ans pour les hommes -, selon le bilan démographique (« le Quotidien » du 22 septembre) que publie l’Ordre national des médecins dans son dernier « Bulletin » (1).

      « Parmi les professionnels de santé, les médecins ont l’âge moyen le plus élevé », notent les statisticiens de l’Ordre qui précisent que c’est dans le secteur libéral que le vieillissement du corps médical est le plus accentué.

      L’examen de la pyramide des âges des médecins en activité (voir graphique) ne trompe pas. Base étroite, évasement vers le haut : les effectifs se concentrent dans les classes d’âge comprises entre 45 et 59 ans. Une nouvelle fois - c’est le cas depuis plusieurs années, les médecins de moins de 40 ans sont moins nombreux que les plus de 50 ans. Et les cohortes de praticiens mûrs pour la retraite s’étoffent.

      « Dès cette année, les générations nombreuses de médecins issus du baby-boom vont partir », commente l’Ordre. Pour ne rien arranger, ces départs « sont d’autant plus nombreux qu’ils correspondent aux générations d’étudiants ayant bénéficié d’un numerus clausus relativement élevé ». Les chiffres sont éloquents : en 25 ans, le « rapport de dépendance démographique » (proportion de retraités par rapport aux actifs), indicateur pour les experts du vieillissement d’une population, est passé de 0,06 à 0,18 - cela signifie qu’en 1979, pour 100 médecins actifs, il y avait 6 médecins retraités ; en 2005, il y en avait dix-huit.

      En 2005, 3 342 médecins (sur 212 972 en activité, 207 277 pour la seule métropole) ont quitté le métier (pour cause de décès, de radiation ou, dans la plupart des cas, de départ en retraite) ; ils avaient en moyenne 58,7 ans (56,6 ans pour les femmes, 59,7 ans pour les hommes). Le Conseil national de l’Ordre (Cnom) relève que « près de 65% des femmes et près de 75% des hommes quittent l’exercice professionnel après l’âge de 60ans » et que « les cessations d’activité avant l’âge de 50ans concernent plus les femmes (21 %) que les hommes (12 %) ». En tout état de cause - et alors que la féminisation croissante de la profession (2) va logiquement peser sur les départs en retraite dans un avenir proche -, le nombre des « sorties du tableau » de l’Ordre est en augmentation de 15 % par rapport à 2004.

      Fragile compensation. Pour l’heure, les « entrées » dans la profession compensent et font même plus que compenser puisqu’il n’y a jamais eu autant de médecins en France : le Cnom recense 4 644 nouvelles recrues en 2005. Mais ce chiffre est en... baisse par rapport aux années précédentes (5 098 nouveaux inscrits en 2004, plus de 6 200 en 2000). La chute, explique l’Ordre, « est essentiellement liée à la forte diminution des procédures de régularisation de la situation des médecins diplômés hors de l’Union européenne. Ceux-ci représentent, en 2005, 2,6% des nouveaux inscrits (soit 118 personnes) contre 25% en 2000 (1 559 médecins) ». Alors que le gouvernement s’efforce de réglementer les conditions de travail de ces médecins dans le système de soins français (voir encadré), le Cnom insiste dans son « Bulletin » : « Le fort recrutement de médecins à diplôme étranger depuis une dizaine d’années » a permis de « repousser » une crise démographique qu’il continue de pronostiquer pour 2007-2008. Car les années passent, mais la thèse de l’Ordre ne varie pas, qui annonce, faute d’un rapide relèvement à 8 000 du numerus clausus, des perspectives inquié- tantes en matière de renouvellement de la médecine générale (et plus largement du secteur libéral tout entier), de fragilisation de certaines spécialités et d’accentuation des inégalités géographiques d’accès aux soins. Sur ce point, les incitations à s’installer dans les zones sous-médicalisées en cours de redéfinition (voir ci-dessous) méritent, selon l’Ordre, plus de publicité. « Il convient, explique-t-il, d’assurer la diffusion de cette information auprès des professionnels concernés et de compléter les dispositifs par des actions de développement local. »

      > KARINE PIGANEAU

      (1) Numéro d’octobre, chiffres au 1er janvier 2006 également disponibles sur le site www.conseil-national.medecin.fr. (2) Pour la troisième année consécutive, les femmes sont en 2005 plus nombreuses que les hommes à entrer dans la profession : elles représentent 53,2 % des nouvelles inscriptions à l’Ordre.

      Le recrutement des médecins étrangers au « JO »

      Tandis que les mesures dérogatoires permettant de régulariser les médecins à diplôme étranger déjà présents dans les hôpitaux français est en cours d’examen parlementaire (« le Quotidien » du 27 octobre), un décret paru le 31 octobre au « Journal officiel » précise les conditions de recrutement et d’autorisation d’exercice des nouveaux arrivants (médecins mais aussi dentistes, pharmaciens, et sages-femmes). La procédure, qui existe depuis mars 2005, reste un concours décliné en trois temps (vérification des connaissances fondamentales, vérification des connaissances pratiques, épreuve écrite de maîtrise de la langue française). Reçus, les praticiens exercent, sauf s’ils peuvent justifier d’une expérience antérieure, des fonctions hospitalières pendant trois années en tant qu’assistant avant d’obtenir (ou non) une autorisation d’exercer la médecine qui vaut aussi pour la ville.«  »

      Le Quotidien du Médecin du : 03/11/2006

      - et quoiqu’il en soit, les études de médecine n’ont pas l’aspect d’une agréable promenade de santé, où l’on se tourne les pouces !

      http://www.quotimed.com/recherche/index.cfm?fuseaction=viewArticle&DArtIdx=375592

      «  »"Le Pcem1, toujours plus dur, toujours plus couru

      Redoutée pour sa sélection draconienne, subjuguante par son ambiance folklorique et son caractère prestigieux, la première année de médecine séduit chaque année davantage de candidats. Ils seront cette année plus de 46 600 à briguer les 7 000 places ouvertes en deuxième année.

      DEPUIS DES DÉCENNIES, les études de médecine fascinent les bacheliers. Dans l’imaginaire collectif, la première année est difficile, sa sélection rigoureuse, la quantité de travail qu’elle exige est impressionnante, son ambiance est particulière et pourtant ils sont chaque année plus nombreux à tenter leur chance. Selon les chiffres collectés auprès des services de scolarité des facultés par l’Association nationale des étudiants en médecine de France (Anemf), plus de 46 600 étudiants se sont inscrits pour l’année universitaire 2006-2007*. Les inscriptions n’étant pas closes dans toutes les universités, le total devrait avoisiner 48 000 d’ici à la fin du mois.

      « Beaucoup d’étudiants s’inscrivent aujourd’hui en Pcem1 en croyant que l’augmentation du numerus clausus va faciliter leur passage en 2eannée, explique Anthony Cottret, ancien chargé de mission de l’Anemf,qui a réalisé avec trois étudiantes bordelaises des fiches pratiques sur la première année disponibles sur le site Internet de l’association, www.anemf.org. Une hausse du numerus clausus ne rend pourtant pas les choses plus faciles. Une augmentation de 1000places sur la France entière ne donne au final qu’une augmentation d’une dizaine de places par fac. Et l’annonce d’une hausse du numerus clausus entraîne automatiquement une forte augmentation des inscriptions en P1. Au final, il y a donc plus de places mais également plus d’inscrits, donc, le pourcentage de reçus reste sensiblement le même, voire diminue. »

      Si le numerus clausus reste à hauteur de 7 000, comme l’a annoncé le ministre de la Santé, le taux d’étudiants reçus approchera les 14,6 % en 2007. La réussite au concours de P1 sera donc plus difficile encore en juin prochain qu’elle ne l’était en 2006 (16,35 %). La motivation des candidats, autant que leurs capacités de travail, sera donc essentielle. Il en faut dans certaines facultés, pour prendre place dans un amphithéâtre bondé, trouver un livre à la bibliothèque universitaire ou apprendre les dizaines de polycopiés distribués quotidiennement par les professeurs. Et continuer à ce rythme, jour après jour, pendant dix mois. L’abnégation est aussi nécessaire en début d’année quand l’ambiance est la plus folklorique, que retentissent les chansons paillardes et que volent au-dessus des bancs de l’amphi boulettes et avions en papier. Cette ambiance et la pression des redoublants est parfois mal vécue par les primants. « Beaucoup de rumeurs courent sur la mentalité en P1 : esprit concours, mesquinerie, coups bas, tout y passe... Un petit éclaircissement s’impose, explique Anthony Cottret. En P1, tout le monde ne pense pas qu’à voler les cours de son voisin ! La première année est un concours qui nécessite de donner le meilleur de soi, pas de se battre contre les autres ! »

      Une course de longue haleine. Quels sont les secrets de la réussite en P1 ? « Il n’existe pas de méthode absolue de travail, explique Anthony Cottret. Tout dépend du type de mémoire de l’étudiant, de sa vitesse de mémorisation, de ses facilités. Si cette méthode a fait ses preuves au bac, il aura bien sûr intérêt à la garder. » Pour s’assurer de meilleures chances de réussite au concours, une grande majorité des étudiants en première année est inscrite aux tutorats de la faculté ou dans des prépas privées. Ces « boîtes à bac », parfois coûteuses, contraignent les étudiants à venir à toutes les colles. Après chaque « tour de colles », un classement leur est remis et un double est envoyé aux parents. Les étudiants doivent aussi se décider à réviser à la maison, à moins qu’ils ne deviennent adeptes de la bibliothèque universitaire - quand elle n’est pas bondée et bruyante - pour être tenus éloignés de tout élément éventuel de distraction (télévision, ordinateur...).

      Difficile de trouver le juste milieu. Face au rythme imposé par la formation, les étudiants sont amenés à vivre des périodes de doute et à envisager parfois d’abandonner en cours de route. « La première année est une année qui ne ménage personne du point de vue psychologique. Il n’est pas facile de consacrer un an rien qu’à ses études en diminuant drastiquement sorties et loisirs. A chacun de trouver un exutoire, en s’accordant de temps en temps un après-midi pour se faire plaisir et oublier le temps de quelques heures l’anatomie. » La première année est aussi parfois à l’origine d’excès. Dans un souci de performance, des candidats sont tentés de prendre des médicaments pour lutter contre la fatigue, la perte d’énergie, l’excès de stress ou les problèmes de concentration. Dans une enquête menée auprès de 104 étudiants de la faculté de médecine de Nancy par Patrick Laure, chercheur au laboratoire Stress et Santé de l’université de Reims, 58 % ont reconnu avoir consommé des produits pour obtenir de meilleurs résultats. Le sommeil est en effet considéré comme une perte de temps par certains étudiants, dont les témoignages évoquent jusqu’à la prise de psychotropes ou d’amphétamines.

      Réussir sa première année impose également de gérer la période d’examens et d’éventuels mauvais résultats lors de la première session de janvier. « Les primants ne doivent jamais baisser les bras, explique Anthony Cottret, car, s’ils laissent tomber rapidement, ils resteront au même niveau l’année suivante, sans l’avantage de l’avance dans les cours ! »

      Pour une grande majorité d’étudiants, le Pcem1 va néanmoins se solder par un échec et nécessiter une réorientation. Les équivalences sont encore peu nombreuses, mais l’ouverture de passerelles vers d’autres filières est étudiée par le gouvernement dans le cadre de l’adaptation des études médicales au cursus du LMD. Pour éviter que ne s’amplifie le gâchis humain de l’impitoyable première année.

      > CHRISTOPHE GATTUSO

      * Le « Quotidien » du 20 septembre

      Article publié dans « Le temps de la Médecine » - « Le Quotidien du Médecin » du 21/09/06 «  »"


    • claude claude 3 août 2007 14:06

      en compélemnt de mon post ci-dessus et pour savoir de quoi on parle, voici les stats concernant les revenus des médecins.

      http://www.association-samba.org/Les-revenus-des-medecins-liberaux.html :«  »" Sandra Boutin - Egora.fr Les revenus des médecins libéraux passés au crible

      mercredi 20 juillet 2005 par GOURNAY Sylvain En dix ans, de 1993 à 2003, le pouvoir d’achat des médecins libéraux a augmenté de 17 %, « soit une moyenne de 1,3 % par an », apprend-on ce mardi à la lecture d’une étude de la DREES (Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques). Ainsi, toutes spécialités confondues, les médecins libéraux disposeraient en moyenne d’un revenu annuel net de charges professionnelles de l’ordre de 80.000 euros : 64.000 euros en moyenne pour les omnipraticiens et 98.000 euros pour les spécialistes.

      Cela étant, lorsque l’on se penche plus précisément sur l’étude de la DREES, il ressort un certain nombre de distinctions à préciser. Ainsi, les spécialistes ne sont pas tous logés à la même enseigne puisque leurs revenus peuvent aller du simple au triple : « un radiologue percevrait en moyenne 191.000 € en 2003, tandis qu’un psychiatre gagnerait 54.000 € ». Dans le haut du tableau, les radiologues donc, mais aussi les anesthésistes, suivis des chirurgiens, des ophtalmologues et des cardiologues. Et dans le bas du tableau, les psychiatres, les dermatologues, les pédiatres, les rhumatologues et les pneumologues. Si, grosso modo, la hiérarchisation des spécialités en termes de revenus a peu évolué pendant ces dix années, les écarts se seraient toutefois creusés. En effet, selon la DREES, « entre 1993 et 2003, l’évolution des revenus réels s’étage de +3,1 % par an en moyenne pour les radiologues à -0,4 % pour les dermatologues. Le pouvoir d’achat des omnipraticiens a augmenté en moyenne de 0,8 % par an, celui de l’ensemble des spécialités de 1,6 % ». Plus précisément encore, entre 1993 et 1997, les anesthésistes, les pédiatres, les gynécologues, les omnipraticiens, les dermatologues, les gastro-entérologues, les chirurgiens et les ORL ont connu une diminution de leur pouvoir d’achat : « les pertes de revenu réel s’échelonnent entre 2,3 % pour les dermatologues et 0,1 % pour les gynécologues ».

      Par ailleurs, quelles que soient les spécialités, les charges ont progressé plus rapidement que les honoraires, jusqu’en 2000, freinant d’autant la croissance des revenus des praticiens, après quoi, pour certains d’entre eux, ils ont commencé à recourir aux dépassements d’honoraires et/ou à l’augmentation de leur activité individuelle. De 1993 à 1997, l’augmentation de l’activité moyenne s’est faite de façon réduite, puis de manière beaucoup plus dynamique. A partir de 1997, donc, la durée de travail s’est allongée, de même que le nombre de recours aux dépassements d’honoraires, de façon différenciée, cependant, selon les spécialités. L’étude de la DREES établit ainsi l’augmentation du rythme des dépassements : 7,1 % pour les chirurgiens, 6,3 % pour les ophtalmologues, 4,8 % pour les gynécologues et 4,7 % pour les ORL. Cette pratique a connu son apogée en 2002, année de fortes revendications de la part des professionnels. Au final, cette évolution des choses a permis aux médecins de voir progresser leurs revenus. Mais, pointe l’étude, « l’évolution des tarifs moyens a en revanche stagné », exception faite des omnipraticiens dont l’activité, lit-on, « a fléchi sur la fin de la période alors que leurs tarifs moyens réels progressaient nettement ». «  »"

      http://www.novia-sante.fr/Les-revenus-annuels-des-medecins-liberaux_n151.html : «  »" Les revenus annuels des médecins libéraux

      Mercredi 18 juillet 2007

      Selon une récente étude du Haut conseil pour l’avenir de l’assurance maladie (HCAAM), les revenus nets des médecins libéraux étaient de l’ordre de 74 600 € par an en 2004.

      La rémunération nette moyenne varie au cours de la carrière des médecins : elle s’élève à 31 700 euros pour un praticien âgé de 25 à 34 ans, 88 500 € pour un médecin âgé de 35 à 65 ans.

      Le revenu net moyen des généralistes est de 62 500 €, celui d’un spécialiste, de 113 000 €.«  »"

      http://www.lesml.org/lagl/coutdelacte2003.pdf : «  »"LE COUT ET LA VALEUR D’UN ACTE MEDICAL :

      (...)Syndicat des Médecins Libéraux 83, Route de Grigny - 91130 Ris-Orangis Tél . : 01 69 02 16 50 - [email protected] Tous les médecins ne disposent pas de personnel de secrétariat ou d’accueil téléphonique, loin s’en faut. Pour intégrer cette charge nous avons pris en compte trois exemples-types : Médecin exerçant sans personnel salarié Médecin exerçant avec une secrétaire ou une réceptionniste temps plein Médecin exerçant avec une secrétaire ou une réceptionniste à tiers temps. Frais de personnel de réception ou de secrétariat : Si l’on retient comme base de calcul la rémunération prévue par la convention collective du personnel des cabinets médicaux à savoir 1215.11 € brut mensuel (coefficient 134) multiplié par 12 mois, plus 60% de charges sociales, le médecin doit donc ajouter une dépense annuelle de 23330 € s’il veut disposer d’une secrétaire à temps plein, ou une dépense annuelle de 7777 € pour une secrétaire à tiers temps. Le montant total des frais charges de fonctionnement - y compris le personnel d’accueil ou de secrétariat - s’élève donc à :
      - Médecin exerçant sans personnel salarié 55 448 euros
      - Médecin avec une secrétaire temps plein 78 778 euros
      - Médecin avec une secrétaire partagé par trois médecins ou secrétaire à tiers temps. 63 225 euros (...)

      (...) A noter pour la comparaison des revenus avec un salarié que le médecin travaille en moyenne 52 heures, alors que les salariés travaillent 39 heures. Pour mémoire, nous rappelons que la durée des études est en moyenne de 10 ans, qu’il n’y a aucune garantie d’emploi ou de protection chômage, et que le temps passé en formation et charges administratives n’est pas rémunéré. La durée hebdomadaire de travail du médecin est donc 1,33 fois supérieur, en moyenne à celle d’un salarié, et lors des comparaisons de revenus cette donne est à considérer.(...)

      http://www.medsyn.fr/perso/g.perrin/cyberdoc/actu/chiffre28.htm : «  »" Hausse du revenu annuel des généralistes anglais à 147.000 euros en moyenne

      LONDRES, 11 mai 2005 (AFP)

      Le revenu annuel des médecins généralistes britanniques a augmenté de 15% l’an dernier pour s’établir à près de 100.000 livres en moyenne (147.000 euros), a indiqué mercredi l’Association des comptables indépendants spécialistes médicaux (Aisma).

      Le nombre de généralistes gagnant plus de 100.000 livres par an a augmenté de 23% à 43% en un an, indique cette association, qui réunit 67 cabinets comptables spécialisés dans les comptes des généralistes.

      6% des généralistes gagnent plus de 150.000 livres (220.588 euros) par an.

      Cette hausse du revenu des généralistes est liée à la mise en place d’un nouveau contrat les liant au National Health Service (NHS), le système public de santé.(...)«  »"

      http://www.urssaf.fr/images/ref_lc2005-120.pdf

      http://www.csmf.org/index.php?option=com_content&task=view&id=301&Itemid=86 «  »" En revanche, la ventilation généralistes/spécialistes montre que le revenu moyen des omnipraticiens, 63 000 €, et celui de plusieurs spécialités cliniques, n’atteint pas le niveau des cadres supérieurs salariés. Cette information prend un relief particulier dans le contexte conventionnel actuel et rend la revalorisation de la Consultation à 23 € incontournable et urgente.

      La CSMF souligne que des écarts de revenus importants existent entre spécialités et à l’intérieur de celles-ci entre spécialités cliniques et spécialités techniques.

      Le rapport confirme enfin que les revenus des médecins français restent inférieurs à ceux de leurs homologues étrangers dans des pays de niveau de développement comparable.«  »"

      http://www.medecinedutravail-syndicat.org/contrat_de_travail/salaires/Salaire%20Quotidien%20du%20m%E9decin%202006.pdf : «  »" Au petit jeu des comparaisons « Soutiers de la médecine », « payés moins cher qu’un plombier  »... : il n’est pas rare d’entendre ce genre d’assertions dans la bouche de certains généralistes et de quelques spécialistes parmi les plus mal lotis, comme les pédiatres. Un médecin peut-il gagner moins d’argent qu’un plombier ? En moyenne, non : le salaire moyen d’un plombier tourne autour de 35 000 euros, c’est beaucoup moins que les 75 100 euros annuels des généralistes. A ce petit jeu des comparaisons, même les avocats (62 605 euros de salaire moyen) sont battus. Cependant, les moyennes recouvrent des réalités contrastées. En 2001 (avant la revalorisation du C), la Direction générale des impôts constatait des écarts de un à... douze dans les rémunérations des généralistes, les moins bien « payés » affichant des bénéfices non commerciaux inférieurs à 12 500 euros, c’est-à-dire bien plus bas que ceux de certains infirmiers libéraux ou que ceux, retombons sur nos pieds, de nos fameux plombiers. Même chez les médecins du haut du panier, il s’en trouve beaucoup pour réfuter les comparaisons avec d’autres professions au motif que, eux, commencent leur carrière très tard, ont donc une activité courte dans le temps, et font de très grosses journées. Pour savoir si cette vie professionnelle hyperconcentrée est rémunérée à sa juste valeur, il faut aller voir, même si les comparaisons sont là aussi hasardeuses tant les systèmes sont différents, du côté de l’étranger. La balance penche plutôt en défaveur des médecins français. Ainsi, en 2002, quand les généralistes hexagonaux gagnaient en moyenne 63 000 euros par an, les Allemands en gagnaient 71 000, les Britanniques 97 500 et les Américains 139 000.«  »"


  • Boileau419 Boileau419 3 août 2007 08:49

    Que Sylvain Bouboule soit bêêête à ce point, j’en reste confondu. Il faut dire qu’il s’était déjà distingué par ces commentaires idiots sur les fils de discussion de Démian-Le-Vieux-Truand.

    L’homéopathie n’est plus remboursée ? Bon coup pour le complexe pharmaceutique. On bourrera les gens de produits chimiques et ils en seront encore plus malades.

    Dite-moi, Bouboule, la médecine chinoise, c’est de la gnognotte aussi selon vous ?

    Figurez-vous qu’il y a deux ans, en me faisant masser les pieds par un réflexologiste chinois à Pékin, celui-ci m’a dit que j’avais des problèmes à la XXX. Sur le coup, je n’y ai pas trop cru. Quelques mois plus tard, j’ai la très mauvaise idée de me faire examiner au scanneur. Le dignostic du masseur est confirmé.

    Comparons les coûts : le masseur qui a « touché » mon problème en quelques secondes ne m’a coûté que 4 euros. L’examen au scanneur plusieurs dizaines d’euros. Ajoutons à cela le coût de la machine et de toutes infrastructures nécessaires à son fonctionnement. Cela représente une fortune par rapport au coût de la formation d’un masseur chinois (quelques mois suffisent et je peux dire à n’importe qui comment diagnostiquer ce type de problème en touchant le pied à un endroit précis).

    Et je ne vous parle pas de l’examen par un médecin chinois formé à l’allopathie qui m’a causé une douleur inouïe et que je soupçonne fort d’avoir précipité mon mal.

    Comment le savait-il que j’avais une inflammation de la XXX, ce masseur tout à fait ordinaire ? Tout simplement parce qu’il avit hérité d’un savoir millénaire qui connaît l’homme vivant de manière approfondie sans avoir à le torturer et à le soumettre à des machines aussi coûteuses que dangereuses.

    La médecine occidentale moderne, je le rappelle à tous ceux qui l’ignorent, est essentiellement fondée sur l’anatomie, donc sur la connaissance de CADAVRES. Elle expérimente ces potions chimiques sur de pauvres animaux innocents qu’elle torture. Elle empoisonne l’eau et la terre avec ses déchets.

    Bref, je lui crache dessus, l’allopathie.

    Là-dessus, je fais remarquer à l’auteur que « franchise médicale » ne rime pas du tout avec « perfidie politique ».

    Bête poncif littéraire qui ne marche presque jamais...


  • yan amar 3 août 2007 09:38

    pour guillaume,

    je voudrais savoir combien tu gagnes par mois pour énoncer de telle conneries. j’ai un fils malade je ne l’ai pas choisi, je touche 350 euro de congé parental et c a moi de payer pour d’autres maladies. alors que les riches reçoivent des cadeaux fiscaux, mon cadeau fiscal a moi c’est la suppression de l’abattement de vingt pour cent sur mon revenu imposable, ce qui fait que je n’aurais plus le droit à certaine prestations du fait de l’augmentation de mon coefficient familial.. Alors Guillaume tu as choisi le clan des riches tant mieux pour toi, c’est vrai que les pauvres sont tous des cons des fraudeurs et qu’ils faut qu’ils en chient et qu’ils paient pour les rupins comme toi....


  • ndnm 3 août 2007 13:18

    Derrière ces histoires de franchise médicale se cache une conception des dépenses de santé publique qui n’a pas grand chose de bien franc puisque les tenants et les aboutissants sont bel et bien masqués aux yeux de l’opinion.

    D’un constat : la santé coute cher. On arrive à une question : peut on réduire les dépenses de santé. Si oui : comment les réduire efficacement ?

    Dans un premier temps, il faut determiner, donc s’il est possible de réduire les dépenses de santé. Posée comme ça la question n’a pas de sens. Pour moins dépenser, il suffit... de moins dépenser. La véritable question est donc : peut-on dépenser moins en obtenant un même niveau de soins. Parce qu’on est bien d’accords : il n’est pas question de sacrifier la santé sur l’hotel de moins de dépenses de l’état ? si ? non parce que finalement, des economies on peut en faire ailleurs :
    - ne pas renouveller tout le parc des voitures de fonction de Bercy lorsqu’on prend ses fonctions.
    - ne pas faire installer des écrans plasma dans toutes les pièces de son logement de fonction
    - réduire les traitements dispendieux des élus les plus hauts placés et des non élus aussi au passages (je ne sais si vous réalisez ce que coute un préfet mais rien qu’avec un demi traitement ils seraient encore dans le dernier quartile des salaires en france - pour les non-statisticiens : dernier quartile = dans les 25% les mieux payés de france).

    En matière de santé, donc, de deux choses l’une :
    - « il ya du gachi d’argent » : alors il suffit d’éliminer les dépenses non-utiles.
    - « il n’y a pas de gachis d’argent » : alors, aussi douleureuse que soit la note, il convient de l’honorer et de préférence sur les deniers des plus riches puisque c’est le principe de solidarité qui prévaut en France.

    Nombre d’études en économie de la santé mettent en évidence ce que l’on appelle des « surdépenses ».

    Le débat se déplace alors sur les moyens de les éliminer.

    Nouveau constat : deux types d’acteurs jouent un role dans les dépenses de santé. Le médecin (prescriteur) et le patient (bénéficiaire).

    C’est donc entre ces deux acteurs qu’il faut chercher la responsabilité des fameuses surdépenses.

    Deux effets se combinent alors dramatiquement :
    - les medecins qui prescrivent trop et/ou inutilement d’un point de vue médical (une prescription est toujours utile en revanche d’un point de vue commercial puisqu’il réassure le client au sujet de la « compétence » et de la « réactivité » de son fournisseur de soin).
    - Les patients qui consultent trop : lorsque mamie ginette n’est pas satisfaite du premier avis de son fournisseur habituel de cachetons « madame, on va arreter votre traitement, vous etes maitenant guerie », que fait-elle ? hé bien elle cherche un meilleur commerçant qui lui permettra d’obtenir sa dose de médocs.

    Or, donc, le système de franchise contraint mamie ginette à y aller molo sur les consultations. Soit. Par contre, en quoi empeche-t-il un medecin de trop prescrire ? Je demande ça parce que finalement quand on fait des dépenses de santé c’est bien parce qu’un medecin l’a suggeré, non ? Ils passent suffisament de temps à le dire : c’est eux les experts, c’est eux qui savent... non ?

    Depuis que le trou de la sécu existe plusieurs systèmes de controle du comportement des medecins ont été tentés (enveloppes médicales, entre autre). Tous ont échoué. Pourquoi ? Parce que la majorité des medecins les plus dépensiers s’en sont simplement battu l’aile et que compte tenu du relais d’opinion qu’ils représentent et du peu de courage politique de nos dirigeants ont les a laissé faire n’importe quoi. Pire on les a même augmentés pour leur permettre d’agrandir encore le trou.

    On se retrouve donc avec un pis aller : agir sur les patients pour qu’ils consomment moins. Cependant la conséquence aura deux visage :
    - des réductions de dépense pour les moins fortunés qui entraineront des problèmes de santé publique. Quand le petit albert aura bien laissé se développer ses microbes et les aura refilés à ses camarades de classe (une bonne vintaine d’eleves) au lieu d’avoir remboursé intégralement une consultation et un traitement, l’état aura à rembourser une vingtaine de consultation et de traitements. Bien joué la franchise.
    - Des augmentations de dépenses au poste santé des ménages qui en auront les moyens entrainant un réduction des dépenses sur les autres postes (loisir, éducation, etc...) ce qui aidera probablement assez peu à la croissance de la consommation (qui est depuis plus de 20 ans le principal soutient de la croissance économique en france). Bien joué la franchise.

    Bref, à faire porter la responsabilité du trou aux beneficiaire des soins plutot qu’aux prescripteurs non seulement l’etat montre la justice dont il sait faire preuve (pénaliser ceux qui subissent plutot que de controler les responsables) et à n’en pas douter clamera son efficacité car les dépenses de santé seront bien réduites (au pire on truandera les chiffres comme pour le chomage et la croissance).

    à bonne entendeur. ndnm


  • ndnm 3 août 2007 14:39

    AU passage, puisque je m’apperçois que je n’ai pas fait explicitement le lien :

    la perfidie dans l’affaire est ce que décrit le dernier paragraphe de mon commentaire précédent à savoir de faire subir à un ensemble de personne les conséquence du comportement d’autres personnes : culpabilisons les patients ça dédouanera les medecins.

    Un peu à l’image de cette journée de congé supprimée pour bien nous punir de l’incurie du ministère de la santé pendant la crise de la canicule... (souvenez -vous : « il n’y a rien d’alarmant , je suis en vacances revenez plus tard... etc... »).


    • yan amar 4 août 2007 09:43

      je tiens a enfoncer le clou sur l’effet canicule, un an avant cette affaire j’avais écris en tant que personnel de santé à Chirac sur les problèmes des personnes agées et ou handicapées, suite à la chasse aux sorcières faites aux infirmie(re)s du fait des quotas de soins. J’ai reçu une belle lettre de Monsieur le Président me rassurant sur l’attention qu’il portait à ces personnes, au total 10 000 morts... Et moi des poursuites pour dépassement de quotas dans un departement pauvre en personnel de santé... Fallait-il laisser choir les patients pour des raisons d’argent ? alors qu’une prise en charge au domicile coutait dix fois moins cher que dans une institution, quels patients fallait il choisir ?? j’ai cessé mon activité depuis car déontologiquement je ne pouvais faire de choix et ne pouvais alléguer mon indépendance pour des raisons d’argent (article 16 du code de santé publique). je suis ruiné, plus que surendetté et même la justice s’en tape... En fait tout le monde s’en tape, sauf les malades.. mais ce sont des cons comme moi ...

      Nous avons mis six mois a avoir un rendez vous avec un neuro pédiatre pour mon fils et pendant ce tant nous avons donné un traitement inefficace et onéreux ... voilà c’est ça la France ...


  • fabrice 4 août 2007 15:26

    vos 63 000 € ce n’est qu’une moyenne (et une drôle de moyenne) car voici deux remarques :

    * il y a un médecin espagnol dans mon village et croyez moi il est très heureux de sa rémunération (un spécialiste hospitalier en espagne gagne 2 600 € par mois !!!!!!!!!!!!!! ) et il n’est pas là de retourner en Espagne

    * un généraliste visitant 15 personnes 20 jours par mois a déjà 3 000 € de frais de déplacement pour faire le tour du pâté de maisons (je suis désolé mais la fleuriste de mon quartier LIVRE GRATOS quand on habite à quelques dizaines de mètres de chez elle et mon boulanger se déplace GRATOS pour me vendre un malheureux pain à 1,50 € et il y trouve son bénéfice

    * sachant que la durée moyenne de consultation est de 12 minutes (chiffre offciel de la sécu) un généraliste effectuant 60h/sem effectue 300 actes par semaine soit 6 600 € /sem soit 26 400 € / mois soit 316 800 € /an disons 300 000 € brut en comptant les congés (d’ailleurs contrairement aux idées reçues un médecin a des congés payés puisquil recoit un pourcentage des actes effectués par son remplaçant (généralement 50%) donc sachant qu’il n’y a pas de tva et que les charges sont fixes et que la sécu prend à sa charge une bonne partie des cotisations sécu et vieillesse des généralistes , comment peut on passer de 300 000 € à 63 000 € ????????


    • claude claude 4 août 2007 22:25

      @ fabrice : je vous invite à visiter les liens que j’ai mis. les chiffres donnés sont ceux des diverses administrations françaises et étrangères, et notamment ceux de la caisse nationale d’assurance maladie.

      je vous invite également à lire le document sur les coûts de fonctionnement d’un cabinet médical.

      enfin, un médecin, ça fait aussi des visites, et quand on est médecin de campagne... on en fait des km !!! le mien fait environ 30 000 km/an.


    • fabrice 5 août 2007 13:57

      sur les coûts de fonctionnement, vous vous placez bien évidemment dans le cas le plus défavorable à savoir un médecin qui emploierait une secrétaire à temps plein ce qui est rarement le cas

      * la secrétaire c’est pour des regroupements de généralistes à 2 ou 3 ce qui réduit considérablement la charge

      * de nombreux médecins qui travaillent seul n’ont généralement pas de secrétaire médicale

      * quant aux 10 € de déplacement ok pour lemédecin de campagne mais les médecins de ville dont les patients sont situés en moyenne à 400 m TOUCHENT 10 € POUR 400 METRES

      voici le lien

      http://www.hcsp.ensp.fr/hcspi/docspdf/adsp/adsp-29/ad292527.pdf

      "Le système des villes où la population se situe en moyenne à 0,44 kilomètre d’un médecin généraliste libéral contre 3,65 kilomètres pour la population vivant hors des unités urbaines."


  • fabrice 4 août 2007 15:32

    j’ignorais que les médecins n’avaient pas la garantie de l’emploi !!!!!!

    non seulement les médecins sont fonctionnaires car payés avec les impôts et cotisations des français mais ils sont SUPRAFONCTIONNAIRES puisqu’ils peuvent exercer où bon leur semble (paris ou nice ou la bretagne ou la corse) alors qu’un flic un enseignant ou un douanier DEVRA exercer là où les besoins sont constatés


  • ndnm 6 août 2007 15:02

    Les medecins n’ont effectivement pas la garantie de l’emploi... du simple fait que la plupart ne sont pas employés !

    Un medecin liberal, par définition, peut effectivement exercer là où il le souhaite. On aurait put esperer que les fameux mécanismes d’autorégulation de marché, dont les promoteurs du liberal-à-tout-crin nous bassinent les oreilles, eussent joué. Hélas, le curieux phénomène de la demande induite vient rendre une quelconque autorégulation impossible.

    La demande induite est le principe qui fait qu’à taille de population égale, plus il y a de medecins, plus il y a de consultations et de depenses de santés ... En d’autres termes : plus il y aura de medecins autour d’elle, plus mamie ginette consultera un grand nombre de fois et souvent ! Cela fait, entre autres conséquences, qu’un grand nombre de medecins n’arrivera pas à « saturer le marché » et qu’il ne faut pas compter sur un système offre/demande mais bien établir et imposer une répartition qui tiennent compte des besoins réels de la population. Helas, ça n’est pas pour bientot j’en ai bien peur.

    aplouche, ndnm.


  • Simond 10 août 2007 14:18

    La franchise ? Le mensonge.

    En vigueur le 1er janvier prochain, cette ponction s’élèvera à 50 centimes par boîte de médicaments et à 2 euros pour tout le « paramédical », notamment pour les transports en ambulance. Dans la limite de 50 euros par an et par personne.

    Seront épargnés les enfants de moins de 16 ans, les titulaires de la couverture maladie universelle et les femmes enceintes. Tout de même, 54 millions de patients vont devoir payer.

    En outre, de plus en plus d’experts s’alarment devant l‘augmentation du « reste à charge », c’est-à-dire les sommes qui ne sont pas remboursées aux malades par la Sécu et les mutuelles. Ce « reste à charge » est évalué à 400 euros en moyenne par personne.

    Ce qui, par foyer, se traduit par des dépenses de santé considérables et incontournables :
    - franchise médicale : 50 euros par an et par personne
    - reste à charge : 400 euros par an et par personne
    - total : 450 euros par an et par personne !!!

    Premier mensonge : Sarkozy a promis que cette franchise serait affectée à la lutte contre la maladie d’Alzheimer et aux soins palliatifs prodigués aux malades en fin de vie. Et de faire la morale aux Français, qui ne devraient pas chipoter sur 50 petits centimes (par boîte de médicaments) lorsque la dignité de leurs seniors est en cause.

    Un rappel : le 2 avril dernier, il avait précisé qu’elle alimenterait les caisses de l’assurance maladie : « Si l’assurance maladie est équilibrée, on baisse la franchise, si elle ne l’est pas, on l’augmente ».

    Dédier cette franchise à la lutte contre la maladie d’Alzheimer apparaît donc comme une belle arnaque. Aucune mesure n’est, à ce jour, envisagée pour réduire le trou de la Sécu (entre 6 et 7 milliards prévus cette année), les 800 millions d’euros attendus sur la maladie seront les bienvenus.

    Deuxième mensonge : remboursement ou non de cette franchise par les mutuelles. Dans un premier temps, le candidat Sarkozy avait martelé que cette franchise ne pourrait pas être remboursée par les mutuelles afin de « responsabiliser les assurés sociaux ». Puis, face à la récente levée de boucliers, il a souhaité qu’elle « puisse être prise en charge par les assurances complémentaires ». Un grand merci ! Mais voilà, et ça se sait moins, on devine pourquoi : dans le même temps, Bercy s’apprête à priver les mutuelles de leurs avantages fiscaux, au cas où elles accorderaient ce remboursement.

    Les familles aux revenus modestes retarderont donc les soins, avec les conséquences possibles sur la santé publique.

    La santé a un prix ! Avec la droite, elle devient un luxe hors de prix...


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