jeudi 25 février 2016 - par Aurélie Dutriez

Quand la jeunesse vous rouvre les yeux...

Comment naît la nécessité de l'engagement ? Question mystérieuse dont on peut parfois trouver les clefs en écoutant les plus jeunes. Fraîcheur, idéalisme... font du bien. Quand la jeunesse est utopiste, elle se fait l'aiguillon de notre conscience. 

 J'ai réalisé hier que j'étais sourde et aveugle depuis plusieurs années aux plus grandes misères de ce monde.

Vivant à toute vitesse, croulant sous les charges professionnelles et familiales, je me suis progressivement renfermée sur le microcosme qui constituait ma vie : mes enfants, mon mari, mon travail. Point. 

Ma petite soeur, d'une douzaine d'années de moins que moi, de visite après de nombreux mois d'absence pendant lesquels elle est partie au Japon, vient de m'ouvrir les yeux. Etudiante à Science Po, elle a acquis du répondant.

Avec la fougue de sa jeunesse et ses idéaux magnifiques, elle n'y est pas allée de main morte. 

"Quand vous étiez jeune, vous aviez des valeurs fortes, a-t-elle asséné en évoquant mon mari et moi-même. Rappelez-vous, le Tour du monde de Théo, votre association humanitaire, votre voyage auprès des orphelins et des prisonniers... Que reste-t-il de tout cela ?" Première gifle. 

"Dire que l'on ne peut pas supporter toute la misère du monde est de l'égoïsme pur." Deuxième gifle. 

"J'ai l'impression que plus on prend de l'âge, plus on devient pessimiste et égocentrique." Uppercut final. 

Oui, ma fibre humanitaire en a pris un coup ces dernières années. Attentats, problèmes au collège, difficultés famililales... Mes idéaux de jeunesse se sont évanouis. 

Oui, j'étais plus ouverte et tolérante avant.

Oui, elle a raison. Oui, j'ai mes raisons. 

Oui, je peux retrouver la flamme qui m'animait. 

Cette conversation m'a bouleversée. Je me suis rendue compte que je ressemblais au narrateur de Matin Brun de Franck Pavloff, celui-là même qui, embourbé dans son quotidien, laisse s'installer un régime totalitaire sans réagir, par passivité, par lâcheté : "Ca va si vite, il y a le boulot, les soucis de tous les jours. Les autres aussi baissent les bras pour être un peu tranquilles, non ?" se justifie-t-il. 

Il y a 10 ans, j'ai écrit plusieurs articles sur Agoravox, sur des thèmes politiques et culturels, sous le pseudonyme d'anita. En écrivant cet article, je renoue avec l'humaniste passionnée et engagée dans l'humanitaire que j'étais alors. 

Merci petite soeur. 

Je terminerai par une citation d'Anne Frank :

"Nous, les jeunes, nous avons deux fois plus de mal à maintenir nos opinions à une époque où tout idéalisme est anéanti et saccagé, où les hommes se montrent sous leur plus vilain jour, où l’on doute de la vérité, de la justice et de Dieu. Voilà la difficulté de notre époque, les idéaux, les rêves, les beaux espoirs n’ont pas plus tôt fait leur apparition qu’ils sont déjà touchés par l’atroce réalité et totalement ravagés."



27 réactions


  • adeline 25 février 2016 16:57

    Hum, votre photo est actuelle ? parce que si votre soeur à 11 ans de moins et a fait SPO... cependant merci beaucoup pour cet article.


  • njama njama 25 février 2016 17:08

    Bonjour et ravi de faire connaissance

    un peu de votre flamme d’antan anita

    Matin Brun, excellent !

    Quand la jeunesse nous rouvre les yeux
    Des étudiants de 15 pays lancent un appel à l’ONU


  • Thomas 25 février 2016 19:13

    Bonjour Aurélie,


    Merci pour cet article touchant. Il est vrai que les idéaux sont ainsi difficiles à maintenir sur la longueur avec les contraintes du quotidien. Cependant à mon avis, la « Real » life ne doit pas être piétinée sur l’autel de l’altruisme... Les deux sont à mon sens compatibles, certes avec difficulté, mais voilà tout le challenge !

  • hervepasgrave ! hervepasgrave ! 25 février 2016 20:32

    Bonjour,
    C’est déjà bien d’avoir eut la chance d’envoyer votre fille à science Po .Ce n’est pas à la portée du couillon du coin ,la généralité des gens ,encore plus d’avoir les moyens d’aller faire des études au Japon.
    Mais en faisant un énorme effort d’abstraction de tout cela. Il y a un hic et celui ci est d’ordre général.
    C’est le reproche que je fais à mes enfants envers leurs enfants .Ils s’efforcent de mettre les enfants à l’abri de l’extérieur. Et je leur dis que c’est très bien de les protéger,mais demain ils prendrons le monde de la réalité sur le coin de la G. Alors dire que la jeunesse rouvre les yeux,wouah ! il faudrait être plus réaliste et regarder les jeunes dans leur ensemble.Il y a là certainement un bon message,mais qui est loin ou très haut,je ne sais pas comment vous faire sentir cela ?
    Sans vouloir être incorrect quel age avez vous donc ???


    • Aurélie Dutriez Aurélie Dutriez 25 février 2016 20:53

      @hervepasgrave !

      Vous avez dû lire un peu rapidement...
      Il ne s’agit pas de ma fille, mais de ma soeur. 
      Sciences Po est accessible à tous, sur concours post-bac, et le prix de la scolarité est en fonction des ressources parentales. 

      Relisez le titre de l’article : « Quand la jeunesse vous rouvre les yeux... »
      Cela ne signifie pas que tous les « jeunes » ont raison...

      Puisque mon âge pose question dans le cadre de cet article et au risque de me répéter... J’ai 33 ans. 

      Concernant le fait de surprotéger ses enfants, je suis tout à fait d’accord avec vous. J’ai 3 enfants. 

      J’avais lu quelque chose de très intéressant à ce sujet dans Pleurs et Cris des bébés et des enfants de 0 à 3 ans, d’Aletha Solter : 
      « L’important n’est pas d’éviter à l’enfant toute frustration ou toute souffrance, mais plutôt de lui apprendre, en douceur, à les supporter. »
      C’est un vaste sujet également. Je pense qu’on ne peut parvenir à cela qu’en écoutant les émotions de l’enfant. Bien sûr, c’est extrêmement exigeant pour les parents. 

      Je conclurais en disant qu’en tant que professeur, je côtoie des jeunes en permanence. Certains ont déjà bien mangé leur pain noir. D’autres sont surprenants d’intelligence. D’autres, enfin, sont difficiles à supporter et peuvent gâcher une ambiance de classe.... Mais quand on arrive à trouver le chemin qui mène à leur coeur, on comprend beaucoup de choses et tout s’apaise, naturellement. 
      Cela demande beaucoup de patience, d’efforts et de remises en question.

      L’idéalisme, à partir d’un certain âge, n’est pas une tendance naturelle.... C’est un choix délibéré. 
      C’est la conviction que la persévérance viendra à bout des horreurs de ce monde.



    • njama njama 25 février 2016 22:18

      @Aurélie Dutriez
      Sciences Po ... le prix de la scolarité est en fonction des ressources parentales.

       ???
      C’est une école publique, il me semble ! mais peut-être qu’ils font payer depuis peu (?)
      J’ai 3 enfants. (ils ne le sont plus, 1983,1984, 1988) , les trois diplômes de l’université, Master, ingénieur, Licence. Nous n’aurions jamais eu les moyens de leur payer des universités privées ... ni n’aurions survécu sans les bourses d’État. Autant dire qu’aux States ... ils n’auraient pas eu cet avenir, avec un peu de chance ils auraient fini au Wall-Mart ou au MacDo

    • hervepasgrave ! hervepasgrave ! 26 février 2016 10:33

      @Aurélie Dutriez
      Bonjour,pour l’idéalisme il ni a pas de condition, d’âge,c’est une manière de penser et de raisonner ,même si les conditions de vie difficile ou heureuse pourraient le faire oublier !
      Concernant les jeunes , dans l’ordre que je pense être le plus logique aujourd’hui .Je pense aux trentenaire jusqu’à la quarantaine. C’est eux qui sont les nouveaux parents. Ils se sont déjà rangés des brouettes, d’ailleurs quelques soit leur condition.Ils surprotègent leur progéniture et ne sont pas très lucide de mon avis ,pour les préparer au monde de demain. Les plus jeunes(ados,et très jeunes adultes) j’en ai côtoyé un bon paquet, ils sont effectivement plus fin que beaucoup ne pensent .Ils cachent bien leur jeu. Ils vivent avec l’esprit de triche, de mensonges, ils ont bien compris les rouages de notre monde et s’en accommodent comme il le peuvent.Et alors ces jeunes là ,eux ils n’ouvrent pas les yeux ,ils sont bien ouvert . Il reste donc leur ainés(30/40 ans), Mais là ils sont changeant suivant le sens du vent,j’en ai bien peur.


    • Aurélie Dutriez Aurélie Dutriez 26 février 2016 21:19

      @njama
      Je suis de 1983, j’ai fait la fac aussi... Ca ne m’empêche pas d’avoir très bien réussi sur les plans personnel et professionnel. 

      Pour Science Po, je n’en sais pas plus que cela...

    • Aurélie Dutriez Aurélie Dutriez 26 février 2016 21:24

      @hervepasgrave !
      Je pense que vous généralisez un peu sur les nouveaux parents. 

      Les enfants de nos jours ne sont pas tous surprotégés. Certains subissent de plein fouet les divorces, les disputes... 

    • hervepasgrave ! hervepasgrave ! 27 février 2016 11:04

      @Aurélie Dutriez
      Bonjour, il est toujours facile de généraliser ou de minimiser les choses,mais au regard de quelques années,oui ! je généralise sur ce coup là !
      Concernant les divorces c’est malheureusement une chose établi depuis malheureusement un petit bout de temps.Il est facile de donner l’exemple qui suis mais reflète néanmoins un pourcentage de vérité appréciable.Mes enfants ont été a l’école communale ,tu serais en troisième position ,âge de l’ainé est proche de la quarantaine. Ils étaient surpris a l’époque qu’à l’école presque la moitié de la classe avaient des parents divorcés, des remariages .. Le tout brassant ,toutes les catégories sociales. Alors la seule chose que je pourrais dire du divorce,des disputes ne sont que des choses brutales égoïstes,sans rapport avec les enfants,ils sont là exclu .De quelques époques dont -on parle. Ces parents d’ailleurs pouvaient être des modèles d’éducation avant ,le redevenir après. Cela est malheureusement le lot commun.Alors ! aujourd’hui c’est vous les nouveaux parents que je sache ! non ?
      Mais il est vrai que je suis difficile et que j’ai regard fort critique sur le sujet des enfants.Je vois cela comme des adultes qui ont une belle femme(mari) une belle maison(appart..)une belle voiture et doivent nous montrer des enfants modèles à leur image supposé. Alors oui il y a de quoi se poser quelques questions à ce sujet entre la réalité et les phantasmes ou l’illusion du réel.


  • njama njama 25 février 2016 22:55

    @Aurélie Dutriez

    J’ai l’impression que vous n’avez jamais perdu la flamme qui vous animez.. Ce qui vous fait revenir ici l’atteste. La vitalité de votre petite sœur l’a réveillée un peu en soufflant dessus, elle n’était qu’en veilleuse comme une braise, car ... entre votre vie professionnelle, vos 3 enfants qui ne doivent pas être bien grands, votre famille, vos amis ... quoi de plus normal. On ne peut pas être au four et au moulin à la fois, ni n’avons quatre bras, ni nous plier en huit.

    Votre petite sœur, aussi adorable soit-elle de pétulance, d’énergie, d’imagination, de créativité, de gourmandise de la vie qu’elle ne demande qu’à croquer, ... n’est pas dans votre réalité « j’ai 3 enfants », et même vraisemblablement je pense assez incapable d’appréhender vraiment au quotidien ce que cela peut représenter.
    Vous avez 33 ans, j’en ai 60, et eu 3 enfants également. Il m’est très facile d’imaginer, votre histoire me rajeunit, et à l’époque j’aurais aimé des journées de 25 heures par jour pour (peut-être ?) pouvoir tout faire.

    Une recette de ma grand-mère, juste faire du mieux que l’on peut ... c’est très valable au plan spirituel aussi, à l’impossible nul n’est tenu.

    Be the best, NO, NO, NO ...
    Do your best YES, YES, YES ...

    et relisez L’HISTOIRE DES GROS CAILLOUX DE LA VIE si vous ne la connaissez pas

    Après vous rangez bien tous vos cailloux, l’ordre pouvant changer au fil du temps ... et pourquoi pas nous faire part de vos enthousiasmes quand cela vous arrangera ...Il suffit parfois de juste un peu d’inspiration et tout devient facile.


    • hervepasgrave ! hervepasgrave ! 26 février 2016 14:37

      @njama
      Bonjour c’est bien beau toutes ces fables,mais c’est du vent,point final à la ligne.
      Pour être un parent digne et vouloir a un moment ou un autre la relever ,ouvrir sa G pour être franc ,il aurait fallut faut d’abord montrer l’exemple. Ou le mauvais d’ailleurs ,et tous les jours faire des leçons plus ou moins déguisées ,pour ne pas choquer et alourdir les propos. Quand tu est envahi par le travail, les soucis il reste toujours le mot ! le bon mot pour insuffler la raison ,la réalité utile pour eux demain .Ce que toi pauvre con(MOI, aussi en l’occurance , et oui ! mais je ne me défourguerais jamais de mes devoirs de parents)) Maintenant il est déjà trop tard ! prise de conscience mon cul ,tout cela est bidon et rechangera demain. Il parait que la sagesse n’attend pas la vieillesse.Oh ! oui ,nous avons un monde a nos pied qui nous montre cela a chaque instant. Pour être un bon parent utile ,a ne pas confrondre avec des envies personnels.Et tu ne fais pas des enfants pour ta gloire et ton image,tu fais des enfants pour de nouvelles identités.Alors tant qu’à faire il faut les préparer a leur futur monde ,le leur .


    • Aurélie Dutriez Aurélie Dutriez 26 février 2016 21:22

      Super commentaire ! 

      Merci ! 
      Il est vrai qu’éduquer trois enfants, pour l’instant en bas-âge, n’est pas une mince affaire...
      Mais aurions-nous excusé les collabos du temps des nazis pour cette raison ? Ne pas agir est criminel, non ? 

    • Aurélie Dutriez Aurélie Dutriez 26 février 2016 21:26

      @njama

      Je connaissais l’histoire des gros cailloux, et je fais régulièrement le point à ce sujet. Il est peut-être temps pour moi de faire un petit bilan ! 
      Je suis également une formation en programmation neuro-linguistique, qui aide -entre utre- à faire des choix selon des protocoles très simples et clairs.

    • Aurélie Dutriez Aurélie Dutriez 26 février 2016 21:33

      @njama
      Merci pour ce commentaire. Vous comprenez exactement ce que je vis. Evidemment, l’héroïsme se niche parfois dans le quotidien. Cependant, maintenant qu’ils sont un peu plus « grands » (la petite a deux ans), je me sens le devoir d’agir pour autre chose que pour ma famille, même si celle-ci restera au centre de mon attention. 


    • njama njama 26 février 2016 23:00

      @Aurélie Dutriez

      (la petite a deux ans)
      mais c’est encore un TRÈS GROS CAILLOU ! (je me revois avec ma petite dernière au même âge, un ange  ! ) ...
      il va diminuer un peu à la fois ... et vous laisser un peu plus de place pour les petits cailloux, et pour le sable, et pour mettre un peu à la fois dans votre vie d’autres GROS CAILLOUX qui vous tiennent à cœur et qui sommeillent dans un coin de votre cœur.
      J’espère que votre petite sœur (qui doit être adorable, et bien de la même veine que vous) vous comprendra un peu mieux, c’est une fille de Don Quijote ... !!! et ...
      je ne saurais lui faire de plus beaux compliments.
      Tant mieux si son impétuosité vous inspire, vous et votre petite tribu.

      Revenez ici partager vos pensées dès que vous aurez un petit moment de libre au milieu de tous vos GROS CAILLOUX du moment

      Je vous embrase
      merci pour votre article chaleureux
      Avec tous mes (et nos ) encouragements agoravoxiens.


  • Le p’tit Charles 26 février 2016 07:46

    Si la jeunesse avait conscience de son avenir, ça se saurait...Mais aux vues de la société actuelle j’ai comme des doutes (tous penchés sur leurs smartphone cachée derrière des écouteurs à fond la caisse)...C’est tout simplement la fin d’une civilisation... !


  • Le chien qui danse 26 février 2016 09:00

    Merci pour ce témoignage.


  • Le chien qui danse 26 février 2016 09:02

    Pour beaucoup veillir n’est pas prendre de l’âge, c’est se recroqueviller sur ces acquis...


    • Aurélie Dutriez Aurélie Dutriez 26 février 2016 21:30

      @Le chien qui danse
      Vieillir c’est aussi acquérir de l’expérience. Je ne critique pas les aînés en valorisant la jeunesse. 


  • Jean Keim Jean Keim 26 février 2016 09:38

    Quel est le facteur agissant qui fait qu’une jeune personne puisse avoir des idées « altruistes » et que le chemin de vie se déroulant, les idées se recentrent sur des valeurs plus égocentriques ?

    Il est possible de se poser la question autrement : très lucidement ce qui pousse une personne vers l’associatif et/ou le caritatif d’une part ou d’autre part la satisfaction égotique ne sont-ils pas un seul et même mouvement ?
    Il y a un facteur commun à tous les êtres humains qq. soit leur culture, c’est ce même facteur qui nous pousse vers une direction avec peut être ses deux extrêmes, le matérialisme et le spirituel (et au sujet de ces vocables à chacun sa définition et son sens des valeurs) et l’espérance d’être récompensé, le désir d’obtenir des résultats.
    Quelle est la valeur d’une idée ?

    • Aurélie Dutriez Aurélie Dutriez 26 février 2016 21:42

      @Jean Keim
      Je ne pense pas que l’espérance d’être récompensé puisse être considéré comme le seul facteur incitant à l’action. 

      Personnellement, si je fais le point sur ce qui m’a rendue plus « égocentrique » : 
      - les études
      - le couple
      - les enfants (puissance 100) 
      En fait, dans mon cas, il s’agit non pas d’un repli sur soi, mais d’un repli sur mon monde immédiat. 
      J’essaie, dans ce cadre limité, de faire preuve de patience et d’empathie, de compréhension. 

      Je pense que lorsqu’on est bien avec soi-même, que l’on n’a plus rien à se prouver (et c’est mon cas), alors on est à même de participer à la grande roue du monde et d’y apporter sa petite pierre.
      Nul besoin de reconnaissance là-dedans. Seulement, la volonté de construire un monde meilleur, avec les autres. 

      Vous pourriez m’avancer comme contre-argument que la recherche médiatique par le biais d’un journal citoyen peut paraître paradoxal. Mais agir, c’est également secouer les consciences. Les écrivains engagés en savent quelque chose. Pour moi, l’action commence par là, parce que c’est plus simple, moins dévoreur de temps... pour le moment. 

    • Dr. Caulfield, Mr. Bandini Dr. Caulfield, Mr. Bandini 10 juillet 2023 14:36

      @Aurélie Dutriez

      « J’pourrais pas changer la Terre mais j’mets ma pierre à l’édifice
      On tisse et on défait les liens, y a des valeurs auxquelles je tiens
      J’pense aux enfants du monde et j’pense aux enfants des miens
      Y a plusieurs toi à double face, on s’parle plus trop, on double tape
      J’veux pas qu’le temps me casse la figure
      J’veux pas qu’le temps me fasse la piqûre
      La vie tue et l’habitude parfois nous mène la vie dure
      [...]
      J’ai le cafard, c’est quoi ?
      La vie, c’est des choix
      Entre les peines et les joies, des chemins, des sentiers, des voies »

      • Josman, La Plaie

      Notre petitesse égocentrique ne nous fait pas moins réaliser que nous pouvons changer les choses à l’échelle microscopique, quand bien même lorsque c’est dans notre monde immédiat. La fatalité serait le renoncement. Donc vive les gifles et les uppercuts !
      Article utile. Merci Aurélie smiley

  • Beauceron Le point de vue du chartrain 26 février 2016 15:19

    Un article sympathique qui nous rappelle que la gérontocratie domine et vérouille tout le pays. Quand verra-t-on des « jeunes » comme chefs d’établissement dans l’éducation nationale, par exemple ?


    • marmor 26 février 2016 16:12

      @Le point de vue du chartrain
      Le temps ne fait rien à l’affaire
      Quand on est con, on est con...................
      petit con d’la dernière averse
      Vieux con des neiges d’antan

      Vous voyez, y a pas d’âge, comme disait Brassens


    • Aurélie Dutriez Aurélie Dutriez 26 février 2016 21:47

      @Le point de vue du chartrain


      Les jeunes comme les aînés apportent leurs points forts. Les plus âgés ont l’expérience, peuvent imaginer les écueils dans lesquels on peut tomber. En tant qu’encore jeune, j’aime les écouter. 
      Mais tout en étant conscient des limites, on peut quand même essayer d’avancer...

      Parmi les candidats à la présidentielle, Juppé n’est pas tout jeune... Son âge seul en ferait-il un mauvais président ?

Réagir