mardi 20 avril 2021 - par Renaud Bouchard

Quand M. Macron veut « déconstruire notre propre Histoire » ou la détestation mortifère et obsessionnelle de la France

“Il est des hommes qui incarnent le mensonge à un degré tel qu'ils commenceront à vous débiter un mensonge avec la certitude que vous n'en croirez pas un traître mot.”

Alexandre Mercereau, éd. E. Figuière, Pensées choisies, 1922

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La trahison, disait Paul Léautaud[i], peut être le fait d'une intelligence supérieure, entièrement affranchie des idéologies civiques.

On se rappelle l’imbroglio qui a suivi en 2005 le vote par le Parlement français de la loi sur les rapatriés parlant dans son article 4 du «  rôle positif de la présence française outre-mer, notamment en Afrique du Nord  », formule interprétée par beaucoup comme une apologie de la colonisation. Jacques Chirac, alors chef de l’Etat, avait, sinon abrogé, du moins enterré cette loi en précisant  : «  Dans la République, il n’y a pas d’histoire officielle, ce n’est pas à la loi d’écrire l’histoire.  »

Il me semble que la fonction présidentielle n’offre pas non plus licence d’écrire comme de réécrire l’histoire.

Dans les relations plutôt troubles qu’il entretient avec l’histoire coloniale franco-algérienne et le thème très « fashion woke » du racisme, il semblerait que M. Macron, malgré les apparences, soit particulièrement sensible à la question mémorielle qu’il a manifestement beaucoup de mal à comprendre.

«  Les historiens  », disait Khrouchtchev, «  sont des gens dangereux  », qu’il faut surveiller. Je ne sais pas s’ils sont dangereux, mais je constate que l’on commence à les surveiller disait Marc Ferro[ii], interrogé à propos de ses histoires parallèles.

Aujourd’hui, avec la dernière déclaration présidentielle, il ne s’agit pas tant de surveiller les historiens que d’éviter de voir apparaître des travaux ou des rapports qui, singulièrement orientés et à la limite de la flagornerie historique, en viennent à biaiser une réalité temporelle et historique qu’il ne saurait être question de revisiter pour complaire à tel ou tel acteur.

Je serais donc assez enclin à surveiller le président pour le rappeler à l’ordre et l’inviter à cesser de faire n’importe quoi avec l’histoire algérienne et l’importation du racisme des Etats-Unis en France – problématique et sujet qu’il ne connaît pas, j’insiste fortement-, et dont les implications géopolitiques, telle la manipulation d’un explosif instable, pourraient bien lui sauter à la figure.

Sortir une ânerie telle que celle proférée par M. Macron devant la chaîne américaine CBS n’est pas le fait d’une intelligence dite « supérieure », bien au contraire, tant elle participe et procède d’une attitude sournoise précisément affranchie des idéologies civiques.

Un public attentif aura certainement repéré la bouillie temporelle de la série diffusée sur Netflix intitulée La Révolution[iii] et qui s’ouvre sur une citation prêtée à Napoléon : « L’histoire est un tissu de mensonge sur lequel on est d’accord », avec, dans le fond, juste audible, une voix qui chuchote : « On dit que l’histoire est racontée par les vainqueurs. On oublie de dire qu’elle est réécrite avec le temps, transformée par les livres, réinventée par ceux qui ne l’ont pas vécue. » Nous y sommes.

 

  1. M. Macron a donc entrepris de réécrire l’histoire de France en la « déconstruisant ».

 

Au cours d'un entretien avec le média américain CBS ce 18 avril 2021, https://www.cbsnews.com/news/transcript-french-president-emmanuel-macron-on-face-the-nation-april-18-2021/ , le président de la République est en effet revenu sur « la question de la race » et le passé colonial de la France, expliquant qu'il fallait « d'une certaine manière déconstruire notre propre histoire ».

Interrogé sur l'une de ses précédentes déclarations à propos des différences entre la France et les Etats-Unis concernant les questions ethniques, le chef de l'Etat a expliqué qu'en dépit d'un passé différent, les deux nations avaient en commun de devoir faire face à la « question de la race, qui est au cœur même de notre société et qui crée beaucoup de tensions quand des gens sont fondamentalement victimes de discrimination ».

"We have in a certain way to deconstruct our own history."

Mais comment donc !

Propos édifiants de M.Macron sur CBS[iv] qui a expliqué que la France souffre de racisme, le lie à son passé colonial et justifie un projet de "déconstruction de notre histoire" (!) pic.twitter.com/dYy3nEUB9n— Jean Louis (@JL7508) April 18, 2021 https://twitter.com/i/status/1383904952691552256

« Ma conviction, a ainsi déclaré le chef de l’Etat, est que nous devons nous attaquer à ce sujet en faisant, premièrement, preuve de transparence et de jugement équitable. C'est pourquoi j'ai lancé de nouvelles plateformes pour lutter contre la discrimination, le racisme, etc. Deuxièmement, un dialogue calme et ouvert pour comprendre comment cela s'est passé et d'une certaine manière déconstruire notre propre histoire », a développé Emmanuel Macron à propos du passé colonial de la France, avant d'ajouter, à propos des points de comparaison avec les Etats-Unis, que « sans aucune confusion, nos histoires sont très différentes[v] ».

Personne ne se trompera sur la nature profondément déstabilisatrice de cette resucée du discours dit « de Philadelphie » prononcé le 18 mars 2008 par Barack Obama, alors candidat démocrate à la Maison Blanche.

On voit ce qu’il en est, côté algérien, du « dialogue calme et ouvert » qui s’inscrit dans une hostilité obsessionnelle constante de la clique militaro-politique nourrie par un ressentiment auxquels seule une fin de non-recevoir définitive de la France pourrait mettre un terme[vi].

Quitte à en rajouter une louche dans l’inféodation et la volonté de plaire à son suzerain complètement sénile, le président de la République a annoncé au cours du même entretien une levée progressive, « début mai », des restrictions de voyage pour les Américains ayant reçu deux doses de vaccin.

« Nous travaillons activement à l'élaboration d'une solution concrète, notamment pour les citoyens américains vaccinés qui pourront bénéficier, en quelque sorte, d'un certificat spécifique », a-t-il expliqué, alors que les discussions se poursuivent à ce sujet avec la Maison Blanche.

M. Macron s'est par ailleurs déclaré favorable à « un dialogue ouvert, apaisé et respectueux avec la Russie », tout en demandant de « définir de claires lignes rouges », sans lesquelles a-t-il ajouté « nous ne pouvons pas être crédibles », se disant ainsi prêt à des sanctions en cas de « comportement inacceptable ». Alors qu’avec les vaccins seuls autorisés malgré leurs dangers la plus grande expérimentation sur le vivant se déroule en Europe et en France au travers notamment d’un vaccin non finalisé et dont l’issue en matière d’intégrité de l’humain est plus qu’inquiétante, M. Macron a fait preuve d’une russophobie maladive en écartant d’un coup de patte l’utilisation du vaccin Sputnik V (sans doute encore trop soviétique).

A ce stade de la discussion, de deux choses l’une : la Russie a compris soit que le propos était insignifiant, soit qu’elle avait affaire à un féru d’histoire parallèle, complètement à côté de la plaque et en parfaite mésintelligence des réalités du monde ambiant, ne se donnant même pas la peine de répondre et attendant de pouvoir discuter avec un interlocuteur sérieux.

 

  1.  Propos scandaleux et inacceptables 

 

S’agissant de la réécriture de l’histoire, outre son insigne stupidité le propos est scandaleux, indigne du chef de l’Etat et du président de la République, et révélateur de quelque chose de beaucoup plus profond qui touche l’intégrité même de la France et de ses habitants.

En politique, il n'y a pas de traîtres, il n'y a que des perdants[vii].

La traîtrise n'est finalement pas grand-chose, surtout en politique, où elle est affaire de conquête du pouvoir et de carrières longues, d'affrontement entre morale et pragmatisme. Pour Machiavel, l'exercice du pouvoir est d'ailleurs un domaine dans lequel il est dangereux pour l'homme politique de s'encombrer de scrupules moraux : « L'homme qui en toutes choses veut faire profession de bonté se ruine inéluctablement parmi tant d'hommes qui n'ont aucune bonté. De là il est nécessaire au Prince, s'il veut se maintenir au pouvoir, d'apprendre à pouvoir ne pas être bon, et d'en user et n'en pas user selon la nécessité », lit-on dans le Prince. Chacun sait depuis Machiavel[viii] dans Le Prince, que la morale n’est qu’un obstacle à la pérennité de l’exercice du pouvoir.

Mais ce serait gravement se tromper que de prendre cet aphorisme à la lettre tant il est vrai que dans l’esprit de Machiavel la morale – la virtù, ses qualités personnelles -, bien qu’adaptée aux réalités politiques de l’instant, ne se départit jamais d’une fidélité absolue à la fonction politique exercée par ledit prince qui peut être tout dans l’exercice de son pouvoir et de ses fonctions…sauf un traître, précisément.

Ainsi, au-delà d’une catégorisation des formes de trahison en fonction des raisons d’agir du traître tout comme d’une analyse qui se focaliserait uniquement sur ses multiples manifestations, il faut considérer la trahison comme manifestation d’une « crise » ou d’une « rupture de la réalité » et effectuer une différenciation entre la trahison comme rupture d’un lien personnel et celle ayant trait à un collectif ou un groupe. Un peuple, une nation, une patrie, un pays, la France, par exemple.

On se prend à rêver qu’au moins dix millions de compatriotes puissent à leur tour décider de « déconstruire » ce traître à la nation à la prochaine élection présidentielle en 2022.

De l’Antiquité à nos jours, la trahison représente une constante absolue dans la transgression des règles du jeu. Quelle qu’en soit sa nature - une parole non tenue, une désertion, un mensonge -, « l’acte de trahison revêt toujours un caractère disruptif », définit Sébastien Schehr, professeur de sociologie à l’université de Savoie-Mont-Blanc. « Ce qu’ont en commun ces actions par-delà leur diversité, c’est qu’elles impliquent la violation des normes d’un ensemble social donné et le non-respect des attentes qui y prévalent. » D’où les réactions outrancières sur lesquelles débouche l’attitude du traître. Mais l’émotion suscitée par un tel comportement n’est pas nécessairement due aux conséquences factuelles de la traîtrise.

Dans un très bon article publié dans le quotidien Libération, Simon Blin donne un éclairage très précis de la traîtrise et de son mécanisme[ix].

« Mais le traître, écrit-il, n’est pas seulement celui qui se joue des liens de fidélité à base de coups bas, il peut parfois être capable, par son action, de renverser une situation et d'en ressortir avec les habits du héros. » « Tout dépend de la manière dont le traître s'y prend, souligne Nathalie Peyrebonne. On peut trahir sans être fourbe, voire renverser le stigmate et le faire passer pour un signe de supériorité d'esprit. C'est la différence entre Ulysse et Judas. Le premier est rusé quand le second a trahi pour de l'argent. » Toutes les trahisons ne se valent pas, estime l'historienne de la psychanalyse, Elisabeth Roudinesco : certaines peuvent même être synonymes de créativité…avec certaines limites, toutefois.

Dans sa préface au livre d’André Thérive intitulé Essais sur les trahisons (1951), Raymond Aron exposait les incohérences de l’absolutisme national en matière de politique internationale et les limites d’une justice qui se base sur le critère « d’intérêt national » : « La trahison, définie par l’intelligence avec l’ennemi ou atteinte à la sûreté de l’Etat, se renverse selon que tel gouvernement ou tel autre représente l’Etat et désigne l’ennemi. De Gaulle est l’exemple du traître fidèle à la France dont il écrit l’histoire en s’opposant à Pétain ».

Mais ici, ni De Gaulle, ni Pétain, simplement Macron. Un homme dont tout le comportement porte à croire qu’il voue une détestation profonde à la France. Celle-ci n’oubliera pas de lui retourner une réponse cinglante en 2022, ou peut-être avant, qui sait ?

Où et quand commence la trahison en politique, c’est affaire de circonstance, nous dit encore Simon Blin, précité. Et si elle reste en grande partie ambiguë et relative, c’est peut-être que cette trahison ne cesse de changer de nature, invoque pour sa part Perrine Simon-Nahum, philosophe et spécialiste de l’histoire intellectuelle : « La trahison valait surtout auparavant en temps de guerre où l’on trahit son pays. Aujourd’hui, on trahit davantage des valeurs. On se trahit en fait soi-même. N’est-ce pas le comble de l’âge de l’individualisme ? »

Trahir tout le peuple tout le temps, c’est ce que François Fillon a fait et il a perdu l’élection. « Voilà, explique l’historienne de la psychanalyse Elisabeth Roudinesco, une trahison politique pleine et entière. »

Imposture, délation, parjure, désertion, mensonge, infidélité… les différents types de trahisons se valent-ils tous ?

Tous ces termes sont différents. L'imposture est une supercherie, la délation, une abjection, le parjure, la violation d'un serment, le mensonge, le signe d'une faiblesse grave consciente ou inconsciente, la désertion, une lâcheté. L'infidélité, c'est autre chose. Elle est nécessaire pour assumer un héritage quel qu'il soit. Jacques Derrida disait que pour être fidèle à un héritage il faut lui être infidèle. Mais là, avec M. Macron, point d’infidélité car il ne s’agit plus d’héritage mais bien de la dilapidation de ce qui lui a été confié de plus précieux - l’histoire de France -, et qu’il devrait protéger par-dessus toute considération personnelle.

Chaque candidat à une élection est comptable de ce qu’il dit, explique encore la psychanalyste Elisabeth Roudinesco. « François Fillon a donc trompé tout le peuple tout le temps en se faisant passer pour le plus intègre et en refusant de se retirer alors qu’il l’avait promis au cas où il serait mis en examen. Manuel Valls, c’est la même chose : il a signé la charte de son propre parti pour la primaire qui l’engageait à respecter le choix des électeurs et il ne l’a pas fait en refusant de soutenir Benoît Hamon. Il a donc échoué sur toute la ligne. C’est le contraire d’Emmanuel Macron qui a rompu avec le gouvernement qu’il avait servi et a pu ensuite incarner la fonction présidentielle dans une conjoncture d’effondrement des deux autres partis de gouvernement. »

A ceci près qu’Emmanuel Macron, lui, vient une fois de plus de rompre, non pas avec un gouvernement fantoche - qui n’intéresse plus personne -, mais avec son pays, la France, le Peuple, la Nation, la Patrie, en prétendant nier son histoire coloniale en Algérie pour prétendument la reconstruire et plus précisément et plus gravement encore : pour la falsifier, la flétrir, la revisiter et l’altérer en en donnant une version dénaturée.

Remplacez le nom de Tyrone Meehan et lisez ce texte superbe de Sorj Chalandon[x], tiré de son livre intitulé Mon traître. Le tableau sera parlant.

« Pourquoi as-tu fait ça, Tyrone Meehan ? Pourquoi fait-on ça, Tyrone Meehan ? Qu'est-ce qui se brise en nous ? Dis-le-moi, Tyrone Meehan. Il vient d'où, ce poison ? De la tête ? Du cœur ? Du ventre ? C'est une bataille ou un renoncement ? C'est quoi, trahir, Tyrone Meehan ? Ça fait mal ? Ça fait du bien ? Ça pourrait arriver à n'importe qui ? (...)On croit qu'on va tenir, on le dit, on vit avec cette certitude et quelque chose arrive à l'âme qui est plus fort que tout ? Et après ? Comment fait-on après, lorsqu'on est traître, pour effleurer la peau des autres ? Celle de ta femme, de ton fils, de tes amis, de tes camarades, des vieilles dames qui t'applaudissent sous la pluie quand tu honores la République.

On fait comment pour embrasser la joue d'un trahi ? Ça fait quoi, Tyrone Meehan, de tenir une épaule devant un lac noir, de serrer la main que l'on trompe, de vendre l'amitié, l'amour, l'espoir et le respect ?

(...)
Et notre amitié ? Un traître est-il traître tout le temps ? La nuit ? Le jour ? Et quand il mange ? Quand il rit ? Quand il cligne de l’œil ? On est traître aussi quand on respire ? Lorsqu'on regarde un soleil couchant ? Lorsqu'on passe la porte d'une église ? Lorsqu'on salue quelqu'un dans la rue ? Lorsqu'on dit qu'il va pleuvoir en regardant le ciel ? On est traître quand on remonte le col de sa veste pour avoir moins froid ? »^

“En politique, il n’y a pas de traîtres, il n’y a que des perdants” écrivait A.Thérive.

Monsieur le Président, si vous détestez la France au point de vouloir en fausser l’histoire pour complaire à des gens qui nous détestent et pousseront toujours plus avant l’avilissement auquel vous vous abandonnez en compromettant la France et en salissant son image, nul ne vous retient dans l’exercice de votre fonction.

Les traîtres sont comme les mercenaires : ils ont souvent beaucoup de passé mais en tout cas aucun avenir.

Je vous succèderai sans difficulté, à une différence près : j’aime mon pays, son histoire et ceux qui l’ont faite.

 

[i] Paul Léautaud, extrait de Passe-temps.Mercure de France, 1928 

[ii] Marc Ferro, « L’histoire est toujours contemporaine », Transcontinentales [En ligne], 6 | 2008, document 7, mis en ligne le 06 avril 2011, consulté le 19 avril 2021. URL : http://journals.openedition.org/transcontinentales/631 ; DOI : https://doi.org/10.4000/transcontinentales.631

[v] Emmanuel Macron a tenu à rappeler que les histoires des deux pays étaient « très différentes » parce qu’un pays comme la France était un État « colonial » et que, de par son passé, l’Hexagone appartient toujours à la catégorie « des pays coloniaux avec toujours de l’immigration, avec beaucoup de gens venant des anciennes colonies et, par exemple, du continent africain. »

« Un défi énorme »

Raison pour laquelle, selon lui, le pays est confronté à « de nombreuses tensions lorsque des personnes sont victimes de discrimination… » Il met en avant alors les plateformes lancées pour lutter contre ces discriminations et lâche ensuite : « Nous devons déconstruire notre propre histoire. »

Aller « aux racines du phénomène », lancer de nouvelles politiques « pour nous débraser du racisme » est donc essentiel pour Emmanuel Macron. C’est ce qu’il a martelé devant Margaret Brennan. Comme pour se justifier une dernière fois de ses propos, le président français a insisté sur la nécessité d’une « politique de reconnaissance » afin de « construire notre unité en étant plus efficace contre les inégalités, contre la discrimination ». Un « défi énorme » qui passe donc par la déconstruction de « notre propre histoire ».

[vii] - André Thérive, extrait de Essai sur les trahisons. ESSAI SUR LES TRAHISONS : de la guerre des patries à la guerre des partis / COLLECTION "LIBERTE DE L'ESPRIT". 1951

[viii] Giboin Claude, « La vertu de Machiavel », Cahiers philosophiques, 2014/4 (n° 139), p. 74-91. DOI : 10.3917/caph.139.0074. URL : https://www.cairn.info/revue-cahiers-philosophiques1-2014-4-page-74.htm

[ix] Simon Blin, Le traître politique, c’est l’autre, Libération, 31 mai 2017, https://www.liberation.fr/debats/2017/05/31/le-traitre-politique-c-est-l-autre_1573620/

[x] Sorj Chalandon, Mon traître, Grasset, 2008



106 réactions


  • Fergus Fergus 20 avril 2021 09:58

    Bonjour, Renaud Bouchard

    « Il me semble que la fonction présidentielle n’offre pas non plus licence d’écrire comme de réécrire l’histoire »


     smiley A cela près que c’est ce qu’a fait  à des fins évidemment politiques l’écrasante majorité des chefs d’état, en France comme ailleurs.


    • Renaud Bouchard Renaud Bouchard 20 avril 2021 13:27

      @Fergus

      Bonjour Fergus.

      « Il me semble que la fonction présidentielle n’offre pas non plus licence d’écrire comme de réécrire l’histoire »

        A cela près que c’est ce qu’a fait — à des fins évidemment politiques — l’écrasante majorité des chefs d’état, en France comme ailleurs.

      Certes, mais les gens rectifient la « vérité officielle » et n’en pensent pas moins.

      Bien à vous,

      RB


    • Fergus Fergus 20 avril 2021 17:02

      @ Renaud Bouchard

      « les gens rectifient la « vérité officielle » et n’en pensent pas moins. »


      Une partie du moins. Car les autres, et pas forcément les moins nombreux, se répartissent entre ceux qui gobent l’histoire officielle et ceux qui s’en fichent.


      Cela dit, il est bien que des personnes s’attachent à rectifier le discours officiel lorsqu’il travestit par trop la vérité historique à des fins de propagande ou d’image.


    • Et hop ! Et hop ! 20 avril 2021 21:48

      @Fergus

      Vous pensez à qui ? Napoléon III, Thiers ? 

      Je n’en vois pas d’autres.

      De Gaulle a écrit l’histoire de son époque et de lui-même, son père était prof d’histoire à Stan ou à Franklin.


  • Daniel PIGNARD Daniel PIGNARD 20 avril 2021 10:04

    Un jugement équitable, c’est de pouvoir faire ce que les pays anciennement colonisés font, or ils sont racistes et discriminent.

    Le racisme et la discrimination sont des droits naturels même reconnus par Jésus-Christ :

    « Laisse d’abord les enfants se rassasier ; car il n’est pas bien de prendre le pain des enfants, et de le jeter aux petits chiens. » (Marc 7-26)


  • Clocel Clocel 20 avril 2021 10:09

    De qui Macron est-il la créature ?


  • ETTORE ETTORE 20 avril 2021 10:12

    Concernant un face à face Monarc/Poutine.....

    Vous avez le premier, qui joue aux dames, alors que le second, excelle aux échecs.

    Monarc, n’as aucune profondeur, pas de charisme, rien ne se dégage de sa personne, pas d’aura, juste une forme de suffisance teintée de mépris, envers le

    « poulailler » qu’il doit plumer. C’est le job pour lequel il a sélectionné et engagé !

    Chercher une vision progressiste du pays ?

    .....Vous n’y pensez pas !

    Il est devenu le présidiot le plus baffé, et ridiculisé, par toutes les têtes gouvernantes de ce monde.

    Et le pire, c’est qu’il n’en a pas le moins de monde le rouge aux joues, mais le fait payer amèrement, à son peuple, par son irrationalité maladive .

    On vas dire que, ce ne serait pas grave, ce qu’il se prend, si il n’était encore, LA représentation d’un pays, avec une histoire, et un passé lumineux.

    Voilà, comment s’éteint un pays des Lumières !

    Par une ombre portée, qui assombrit la République et la Démocratie .


    • sirocco sirocco 20 avril 2021 17:19

      @ETTORE
      « Vous avez le premier, qui joue aux dames... »

      Il ne jouerait pas plutôt au bilboquet ?...


    • ETTORE ETTORE 20 avril 2021 19:11

      @sirocco
       Bah, depuis que Ben-Ahnal s’est cassé....
      Mais bon, c’est possible toutefois, ....mais sans ficelle !
      Celle du string, bien sûr !


  • nanobis nanobis 20 avril 2021 10:47

    Il n’a ,pas autre chose à faire notre Macron ?


  • Mélusine ou la Robe de Saphir. Mélusine ou la Robe de Saphir. 20 avril 2021 10:59

    Premier point. Encore faut-il la connaître. Je viens de lire deux thèses totalement opposées. Pour certains (que je n’appellerais pas historiens), la Gaule et les Celtes seraient en fait des Nephilims (Philistins sans culture) antisémites. Pour d’autres, au contraire, la Gaule et les Celtes seraient d’origine juive. LA FAMEUSE TRIBU DE DAN (ou de SAMSON). Les Mérovingiens revendiquaient leur cheveux longs....Les philistins avait un art assez grossier et basique... De nombreux objets attestent de la beauté de l’art celte... « Les Philistins sont surtout connus par la Bible, où ils sont les ennemis mortels des Israélites, pour qui ils constituent une menace militaire et culturelle de premier ordre dès leur installation, s’emparant de terres de leurs adversaires. Bien que le récit de ces luttes, qui comprend des épisodes célèbres tels que l’histoire de Samson et Dalila et le combat de David contre Goliath, soit généralement tenu pour peu fiable historiquement dans le détail, il est considéré que ces guerres ont fortement contribué à l’émergence de l’identité et de la royauté israélites »


    • Renaud Bouchard Renaud Bouchard 20 avril 2021 12:07

      @Mélusine ou la Robe de Saphir.
      Bonjour et merci pour votre visite et votre commentaire.
      Voici un extrait d’une note dont l’entière lecture écarte la thèse de cette autre « tribu perdue » accommodée à toutes les sauces « historiques ».

      Bien à vous, Renaud Bouchard

      ES PREMIÈRES IMPLANTATIONS DE JUIFS EN FRANCE ’.

      DU Ier AU DÉBUT DU Ve SIÈCLE,

      PAR M. BERNHARD BLUMENKRANZ.

      Blumenkranz Bernhard. Les premières implantations de Juifs en France, du Ier siècle au début du Ve siècle. In : Comptes rendus des séances de l’Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, 113ᵉ année, N. 1, 1969. pp. 162-174.

      DOI : https://doi.org/10.3406/crai.1969.12357

      www.persee.fr/doc/crai_0065-0536_1969_num_113_1_12357

      Notre documentation sur la présence des Juifs en France aux premiers siècles accuse une lacune énorme, de presque quatre siècles et demi. Les premiers témoignages sur une présence juive en France sont dus à une source parfaitement sûre, les Antiquités Judaïques de Flavius Josèphe. Encore ne concernent-ils point une implantation volontaire en groupe, mais des séjours forcés imposés à des relégués princiers de la famille royale hérodienne. Le premier à être frappé d’une telle mesure est Archelaus, ethnarque de Judée, qui, dans la dixième année de son règne, l’an 6 de l’ère commune, est relégué à Vienne par Auguste1. C’est là qu’il meurt vers l’an 16. Indice de plus qu’il s’agit d’une présence isolée, au meilleur cas en compagnie de quelques serviteurs : son corps semble avoir été transféré en Palestine pour l’enterrement. Dans son De situ et nominibus locorum hebraicorum compilé ou plutôt traduit en 380, saint Jérôme prétend de toute manière avoir vu sa tombe près de Bethléem2. Le frère cadet d’Archelaiis, Hérode Antipas, tétrarque de Galilée et de Pérée, est frappé d’un sort semblable en 39 : Caligula l’exile à Lugdunum en Gaule ; sans aucun doute s’agit-il de Lyon et non pas du Lugdunum Convenarum, la localité actuelle de Saint- Bertrand, sur la pente des Pyrénées. Sa femme Hérodiade l’accompagne dans son lieu de relégation. Hérode Antipas meurt également en exil

      Désormais ce sera le vide documentaire jusqu’en 465. Alors, le concile de Vannes, en Bretagne, édictera un canon pour interdire aux clercs de participer à des repas en commun avec des Juifs ; s’il met en garde contre des rapports trop étroits avec eux4, c’estqu’il en existe déjà en nombre appréciable. Et en effet, peu d’années plus tard, Sidoine Apollinaire, évêque de Clermont, recommandera un Juif fraîchement converti, Promotus, à un des pères de ce concile de Vannes, Nunechius, évêque de Nantes. Trois autres lettres des environs de 470 toujours de Sidoine Apollinaire nous font connaître d’autres Juifs encore1. Et à partir de maintenant les témoignages de toute sorte vont aller en se multipliant, grâce à Césaire d’Arles, grâce aux Canons conciliaires comme ceux d’Agde en 506, du 1er concile d’Orléans en 511, de celui de Valence en 524, du 2e concile d’Orléans en 533, grâce aux lois barbares comme celle des Burgondes en 502, et je m’abstiens de mentionner, dans cette rapide énuméra- tion, des sources postérieures au premier tiers du vie siècle

      .Vide documentaire, ai-je dit, pendant presque quatre siècles et demi, de 39 à 465 : je veux dire par cela : absence complète de tout témoignage contemporain et qui seul peut satisfaire nos exigences critiques d’aujourd’hui. J’ai, en effet, refusé d’accepter comme source valable une poésie de Paul Diacre qui, à plus de quatre siècles de distance, affirme une origine juive pour Siméon, le septième évêque de Metz, vers 3503. Je n’ai pas accordé davantage de valeur documentaire au témoignage de Venance Fortunat qui, dans sa Vita de saint Hilaire de Poitiers, à la fin du vie siècle, donc à plus de deux cents ans après lui, affirme qu’il avait évité tout contact avec les Juifs jusqu’à refuser de leur rendre le bonjour quand ils le saluaient4. Malgré la distance quelque peu raccourcie qui sépare le témoin du fait allégué, je ne me suis pas davantage départi de ma méfiance quand j’ai trouvé un nommé Ravennio ou Reverentio, au vie siècle, affirmer que les obsèques d’Hilaire d’Arles, en 459, étaient également suivies par de nombreux Juifs qui chantaient en hébreu. Bien au contraire : ma méfiance à ce propos était d’autant plus vive que nous avons affaire ici, avec la description de la participation juive au deuil d’un saint personnage, à un cliché littéraire parfaitement établi au vie siècle dans la littérature hagiographique5. Enfin, personne aujourd’hui n’oserait plus se référer à Dom Poly- carpe de La Rivière qui, au xvne siècle, à presque treize siècles de distance du fait allégué, nous apprend qu’en 390 les Juifs d’Avignon avaient participé à une révolte contre l’évêque ?

      Flavius Josèphe, A.J., XVII, 13, 2-3 ; trad. franc, par Th. Reinach, t. IV, Paris, 1929, p. 130 et n. 4. 2. Patrol. Latine, t. XXIII, 879 A. 3. Flavius Josèphe, A.J., XVIII, 7, 2 ; trad. citée p. 175-176. — A propos de Lugdunum Convenarum, cf. E. Schûrer, Geschichte des jùd. Volkes im Zeitalter Jesu Christi, t. I, 3e et 4e éd., Leipzig, 1901, p. 448 et n. 54, et O. Hirschfeld, dans Sitz.-Ber. Akad. Berlin, 1895, I, 399. 4. Canon 12, Mansi, Conc., 7, 954 ; éd. crit. C. Munier, Corpus christianorum, t. CXLVIII, Turnhout, 1963, p. 154 ; cf. B. Blumenkranz, dans Études d’hist. du droit canonique... G. Le Bras, t. II, Paris, 1965, p. 1055 sq1. Epist. 3, 4 ; 4, 5 ; 6, 11 et 8, 13, Patrol. Latine, t. LVIII, 499, 509, 559 sq. et 611 ; éd. crit. Monum. Germ. hist., Auct. ant., t. VIII, 43, 57, 100 sq. et 144. 2. Ces sources sont inventoriées et utilisées ap. B. Blumenkranz, Les auteurs chrétiens latins..., Paris, 1963, passim, et, du même, Juifs et chrétiens dans le monde occidental..., Paris, 1960, passim. 3. Carm., 25, 25, Mon. Germ. hist., Poet. lat. aev. Carol., I, 60. 4. Vita Hilarii, Patrol. Latine, LXXXVIII, 441 ; Mon. Germ., hist. Auct. ont., IV, 2,2. 5. Vita Hilarii Arelat., 22, 29, Patrol. Latine, L, 1242 sq. ; cf. B. Blumenkranz, Die Juden als Zeugen der Kirche, dans Theologische Zeitschrift, V, 1949, 396 sq. 6. Carpentras, Bibl. Inguimbertine, ms 515


    • Mélusine ou la Robe de Saphir. Mélusine ou la Robe de Saphir. 20 avril 2021 12:23

      @Renaud Bouchard. Merci. Pour moi il s’agit d’une CONVICTION. Etant née près de la Basilique SAINT-HERMES (la seule au monde), Hermès (Kabbale) est bien d’origine juive.......Proche de la famille Roberts-JONES et PHILIPPE, dont le père marié à une juive fut tué par les allemands. Des celtes, mais bien juifs... Voici ma preuve : https://fr.wikipedia.org/wiki/Philippe_Roberts-Jones. SIGISMOND de LUXEMBOURG ZIGMUND. C’est bien un prénom d’origine juive. Voici l’un des ses portrait...https://www.google.com/search?q=sigismond+de+Luxembourg+et+Freud&source=lnms&tbm=isch&sa=X&ved=2ahUKEwiMzJ-DzYzwAhXNnKQKHYnvCq8Q_AUoAXoECAEQAw&biw=1280&bih=663#imgrc=fjpgWN6pyOsJIM


    • Et hop ! Et hop ! 20 avril 2021 21:56

      @Renaud Bouchard

      C’est pas parce qu’il y a eu quelques Juifs en Gaule, il y en a eu dans tous les pays du monde, que ça donne des droits à tous les Juifs contemporains de considérer que c’est leur pays.

      Le voyage de Marco Polo montre qu’il y a eu des Français en Chine dès le Moyen-Âge, et beaucoup plus au XVIIe siècle, est-ce que ça nous donne un droit de nous installer en Chine, de dire que les Français sont les racines de la Chine ?


  • L'apostilleur L’apostilleur 20 avril 2021 11:02

    @ l’auteur 

    « ...il semblerait que M. Macron, malgré les apparences, soit particulièrement sensible à la question mémorielle qu’il a manifestement beaucoup de mal à comprendre... »


    D’accord pour une repentance, mais après celle de l’Algérie envers la France ...

    https://onenpensequoi.over-blog.com/2019/01/un-million-d-esclaves-blancs-passes-sous-silence-et-l-algerie-reclame-reparation-apres-la-colonisation.html


    • Renaud Bouchard Renaud Bouchard 20 avril 2021 12:49

      @L’apostilleur
      Bonjour et merci pour votre visite et votre commentaire.

      Il ne saurait être question de se repentir de quoi que ce soit mais d’exiger en revanche la cessation immédiate de toutes critiques envers la France tout en invitant l’Algérie à prendre acte :
      -De la dénonciation immédiate des traités qui ont suivi des Accords d’Evian que l’Algérie n’a pas respectés.
      -D’un délai imparti (trois mois maximum) pour que tous les ressortissants et résidents algériens en France aient définitivement quitté le territoire en abandonnant leurs biens, le tout sans indemnisation aucune.
      -De la déchéance des doubles nationalités comme des naturalisations, à l’exception des Harkis.
      -De l’obligation pour l’Algérie de reconnaître et réparer les crimes commis envers la population européenne durant et après la guerre d’Algérie.
      -Dé réparer notamment les affronts et crimes imprescriptibles que représentent les assassinats odieux
      -du premier ambassadeur et haut représentant de la France. (Le respect de L’Algérie indépendante envers notre premier ambassadeur....à l’époque aucune réaction de la France...comme pour le massacre d’Oran quelques jours auparavant.

      Le 17 juillet 1962,Jean-Marcel Jeanneney ambassadeur et haut représentant de France en Algérie (juillet 1962 - janvier 1963), le premier après l’indépendance,est retrouvé sur la plage de Sidi Ferruch après avoir été enlevé et sodomisé par le FLN.

      Source : http://la-loupe.over-blog.net/article-jeanneney-jean-marcel-112674272.html

      http://algerazur.canalblog.com/archives/2016/07/17/34091529.html).

      -de Mgr Pierre Claverie, évêque d’Oran, le 1er août 1996

      https://www.la-croix.com/Religion/Monde/1er-aout-1996-assassinat-Mgr-Claverie-eveque-Oran-2016-08-01-1200779416
      -de la vingtaine de religieux chrétiens dont les sept moines de la trappe cistercienne de Tibhirine, près de Médéa, au sud d’Alger, entre 1994 et 1996.
      -De renoncer officiellement à « l’hymne national » Qasamân bi-n-nâzilâti l-mâḥiqât
      Wa-d-dimâ

      dont les paroles scandaleuses ne sont qu’un rappel constant de haine et de vengeance envers la France, 60 ans après la fin du conflit.
      http://miledeux.over-blog.com/2014/08/hymne-national-algerien-traduit-en-francais.html
      https://www.youtube.com/watch?v=4O-mm1EcMbk

      La liste est à compléter mais il est évident qu’avec un état d’esprit pareil il ne saurait être question de maintenir des relations conflictuelles.

      Voir ci-après l’excellente analyse de Bernard Lugan :
      https://www.asafrance.fr/item/algerie-les-francais-refusent-les-inacceptables-exigences.html


    • Renaud Bouchard Renaud Bouchard 20 avril 2021 12:57

      Renaud Bouchard @ l’Apostilleur

      Aucune repentance.

      Article de Bernard Lugan à propos de l’Algérie.
      https://www.asafrance.fr/item/algerie-les-francais-refusent-les-inacceptables-exigences.html

      L’insolite silence de l’Elysée face aux inacceptables « exigences » algériennes

      En parlant de la colonisation comme d’un « crime contre l’humanité », Emmanuel Macron a ouvert une boite de Pandore qu’il ne pourra plus refermer. Déjà, le 15 juillet 2019, Mohand Ouamar Bennelhadj, secrétaire général par intérim de l’ONM (Organisation nationale des moudjahidines, les anciens combattants), avait appelé les députés algériens à voter une loi criminalisant la colonisation française. Maintenant qu’il y a tout à craindre du rapport de la « commission Stora » sur la « mémoire de la colonisation et de la guerre d’Algérie » qui devrait remis au début de l’année 2021, voilà déjà les demandes de « réparations » qui s’accumulent. Certaines exigent la remise des archives de l’Algérie française, d’autres formulent des demandes de « dédommagement » s’élevant à 100 milliards de dollars !L’Etat semblant avoir renoncé à défendre l’image de la France et ses intérêts face à ces exigences à la fois surréalistes et insupportables, il ne reste donc que la réaction citoyenne et la mobilisation du « pays réel » à travers les réseaux sociaux. Tel est le but de cette analyse.
      Puisque le « Système » algérien veut faire les comptes, nous allons donc lui présenter l’addition de ce que l’Algérie a coûté à la France entre 1830 et 1962…sans parler du coût colossal de l’immigration depuis cette dernière date…

      Au mois de juillet 1962, au terme de 132 années de présence, la France avait créé l’Algérie, lui avait donné son nom, l’avait unifiée et lui avait offert un Sahara qu’elle n’avait, et par définition, jamais possédé puisqu’elle n’avait jamais existé auparavant. La France avait drainé ses marécages, avait bonifié ses terres, avait équipé le pays, avait soigné et multiplié par dix ses populations. Elle avait également fait entrer dans la modernité des tribus jusque-là dissociées qui n’avaient jamais eu conscience d’appartenir à un tout commun supérieur.

      La France laissait en héritage à l’Algérie indépendante :
      - 70 000 km de routes, - 4 300 km de voies ferrées, - 4 ports équipés aux normes internationales, - une douzaine d’aérodromes principaux, - des centaines d’ouvrages d’art (ponts, tunnels, viaducs, barrages etc.), - des milliers de bâtiments administratifs, de mairies, de casernes, de gendarmeries, - 31 centrales hydroélectriques ou thermiques,- une centaine d’industries importantes dans les secteurs de la construction, de la métallurgie, de la cimenterie, - des milliers d’écoles, d’instituts de formation, de lycées, d’universités, d’hôpitaux, de maternités, de dispensaires, de centres de santé, etc.

      Tout cela avait été créé par la France, pensé et réalisé par des ingénieurs et des architectes français, et payé par les impôts des contribuables français.

      En 1959, toutes dépenses confondues, l’Algérie engloutissait à elle seule 20% du budget de l’Etat français, soit davantage que le budget de l’Education nationale ou ceux, additionnés des Travaux publics, des Transports, de la Reconstruction et du Logement, de l’Industrie et du Commerce. Et cela, en pure perte car, économiquement, l’Algérie n’avait pas d’intérêt pour la France. Qu’il s’agisse des minerais, du liège, de l’alpha, des vins, des agrumes etc., toutes les productions algériennes avaient en effet des coûts supérieurs à ceux du marché. Ainsi, alors que le vin comptait pour près de 54% de toutes ses exportations agricoles vers la métropole, le prix de l’hectolitre qu’elle vendait à la France était largement supérieur à celui produit en Espagne, ce qui n’empêcha pas la métropole de se fermer au vin espagnol pour s’ouvrir encore davantage au sien… En 1930, le prix du quintal de blé était de 93 francs alors que celui proposé par l’Algérie variait entre 120 et 140 f, soit 30 à 50% de plus.
      Quant au pétrole, il avait lui aussi été subventionné par la France.Découverts en 1956, les hydrocarbures du Sahara furent mis en production entre 1957 et 1959, avec une exploitation qui débuta véritablement en 1961, quelques mois donc avant l’indépendance. Or, comme Daniel Lefeuvre l’a clairement montré, l’Etat français fut quasiment contraint d’imposer à des compagnies réticentes de s’investir dans cette production. En effet :
      - Le pétrole algérien devait obligatoirement être vendu sur le marché mondial car il était trop léger pour la transformation en fuel dont avait alors besoin l’industrie française.
      - A cette époque le marché mondial était saturé. L’URSS bradait ses huiles à bas prix et les gros producteurs du Moyen-Orient limitaient leur production.
      - L’Algérie et la Libye arrivant en même temps sur le marché la chute des cours allait être accélérée, d’autant plus que le pétrole libyen était plus facile à exploiter et à écouler que celui d’Algérie.
      - Le brut algérien était cher : 2,08 $ le baril contre 1,80 $ au cours mondial.

      Résultat : là encore, la France a surpayé un pétrole dont elle avait pourtant financé les recherches et la mise en exploitation, phénomène qui se poursuivra d’ailleurs après l’indépendance.

      A suivre


    • Renaud Bouchard Renaud Bouchard 20 avril 2021 13:00

      @Renaud Bouchard @ l’Apostilleur
      Algérie. Pas de repentance
      Suite et fin de l’article de Bernard Lugan

      Quant à l’immigration algérienne en France, et là encore, contrairement à tous les poncifs, elle n’a correspondu à aucune nécessité économique, l’absence de qualification et de stabilité de cette main-d’œuvre nécessitant la mise en place de mesures d’adaptation inutilement coûteuses.

      De plus, contrairement à la vulgate, l’afflux d’Algériens en métropole, dans les années 1950, n’a pas répondu aux besoins en main d’œuvre de l’économie française au cours des années de reconstruction ou des « Trente Glorieuses » puisque, sur 110 000 Algériens recensés en 1950 dans la région parisienne, Daniel Lefeuvre a montré que 50 000 n’avaient pas de moyens d’existence réguliers. De même, en 1957, sur 300 000 Algériens vivant en France le nombre de sans-emploi était de 100 000… En Algérie où tout était plus cher qu’en métropole, année après année, la France a comblé la différence. Par comparaison avec une usine métropolitaine, l’ensemble des dépenses, salaires et accessoires était ainsi de 37% plus élevé en Algérie, ce qui faisait qu’une usine qui y était construite n’étant pas rentable, il lui fallait donc, non seulement un marché subventionné par la France, mais en plus un marché protégé…

      Au lieu d’avoir pillé l’Algérie comme l’affirment contre la vérité historique et économique les dirigeants algériens, les culpabilisateurs et les « décoloniaux », la France s’y est au contraire ruinée. Par le labeur de ses colons la France avait également permis à l’Algérie d’être alimentairement auto-suffisante.

      Aujourd’hui elle est le premier importateur africain de biens alimentaires pour un total annuel moyen de 12 à 14 milliards de dollars (Centre national algérien de l’informatique et des statistiques-douanes-CNIS). Pour mémoire, en 1961, l’Algérie exporta 600 000 quintaux de grain et 700 000 quintaux de semoule. Aujourd’hui, la moyenne annuelle des importations de ces produits se situe entre 5 et 30 millions de quintaux par an. L’Algérie n’exporte plus d’oranges alors qu’avant 1962, les exportations étaient de 200 000 tonnes. Elle n’exporte plus de tomates (elle en exportait 300 000 quintaux avant 1962), de carottes, d’oignons, de petits pois, de haricots verts, de melons, de courgettes etc., toutes productions qui faisaient la richesse de ses maraîchers avant 1962. Avant cette date, les primeurs algériens débarquaient à Marseille par bateaux entiers. Notamment les pommes de terre nouvelles dont les exportations annuelles oscillaient entre 500 000 et un million de quintaux alors qu’au 4e trimestre 2020, rien qu’en semences, et pour la seule France, l’Algérie en a importé 4 300 tonnes (Ouest-France 14 décembre 2020). Toujours avant 1962, l’Algérie exportait 100 000 hectolitres d’huile d’olive et 50 000 quintaux d’olives tandis qu’aujourd’hui, la production nationale ne permet même pas de satisfaire la demande locale. La seule facture de lait en poudre et de laitages atteint en moyenne annuelle quasiment 2 milliards de dollars.

      Alors que la moitié de la population a moins de 20 ans, le pays est dirigé par des vieillards dont la seule « légitimité » repose sur le mythe de la résistance à la colonisation et sur d’auto-affirmations « résistancialistes » le plus souvent imaginaires.

      Quant aux nombreuses associations d’ « ayants-droit » auto proclamés acteurs ou héritiers de la « guerre de libération », dont les Moudjahidines ou Les enfants de martyrs, elles bloquent la jeunesse sur des schémas obsolètes qui tournent le dos à la modernité. Avec 6% de toutes les dotations ministérielles, le budget du ministère des Anciens combattants est ainsi supérieur à ceux de l’Agriculture (5%) et de la Justice (2%)…

      La cleptocratie d’Etat qui, depuis 1962 a fait main-basse sur l’Algérie indépendante a dilapidé l’héritage laissé par la France avant de détourner des dizaines de milliards de dollars de recettes gazières et pétrolières sans songer à préparer l’avenir. Après avoir ruiné le pays, il ne lui reste donc plus que son habituelle recette : accuser la « France coloniale ».Et pourquoi cesserait-elle d’ailleurs de le faire puisque, à Paris, les héritiers des « porteurs de valises » boivent avec tant volupté au calice de la repentance…encouragés en cela par le président de la République lui-même…

      Bernard LUGAN

      Historien et africaniste

      https://bernardlugan.blogspot.com/

      Pour en savoir plus, on se reportera au livre de Bernard LUGAN : Algérie l’histoire à l’endroit.



    • Et hop ! Et hop ! 20 avril 2021 22:04

      @Renaud Bouchard

      Les Accords d’Evian contiennent une clause d’amnistie générale, c’est-à-dire d’oubli, qui interdit aux parties de ne plus jamais évoquer des griefs relatif saux évènements et antérieur au traité. Sans ce genre de clause qui est classique dans les traités de paix, les griefs ressortent et la guerre recommence.

      Le seul précédent historique d’absence de clause d’amnistie à la fin d’une guerre provient des USA en 1945 avec l’Allemagne, ils ont refusé de signer un traité de paix et de reconnaître aux soldats allemands qui s’étaient rendus le statut de prisonniers de guerre. 


  • Mélusine ou la Robe de Saphir. Mélusine ou la Robe de Saphir. 20 avril 2021 11:14

    Les nazis détestaient les Etrusques qui certainement avaient atteint le niveau le plus élevé en art. Vous retrouvons ainsi la rivalité entre guelfes et gibelins. Dit autrement : juifs et catholiques.... 


  • Mélusine ou la Robe de Saphir. Mélusine ou la Robe de Saphir. 20 avril 2021 11:17

    Les nazis détestaient les Etrusques qui certainement avaient atteint le niveau le plus élevé en art. Nous retrouvons ainsi la rivalité entre guelfes et gibelins. Dit autrement : juifs et catholiques.... Les objets celtes retrouvés (rares, il est vrai) me semblent plus proche des Etrusques que de celui des Philistins. 


    D’un seul en a tout fait la méditation,
    Et pour parents, matrice, & nourrice, on lui pose,
    Phœbus, Diane, l’air, & la terre, où repose,
    Cette chose en qui gît toute perfection.

    Si on la mue en terre elle a sa force entière :
    Séparant par grand art, mais facile manière,
    Le subtil de l’épais, & la terre du feu.



  • Jonas Jonas 20 avril 2021 12:26

    Ces trente dernières années, nos élus républicains ont fait construire des milliers de mosquées pour les musulmans afin qu’ils se sentent ici comme chez eux, mettant à leur tête les pires imams misogynes, antichrétiens et antisémites, appelant à rejeter la culture et l’identité de la civilisation européenne.
    La République a accueilli des millions d’Arabes, de Noirs, d’immigrés ces quarante dernières années, diluant et anéantissant progressivement notre ethnicité, notre culture, notre patrimoine, avec un mépris total pour notre Histoire et nos ancêtres, sans nous demander notre avis et contre notre gré.

    Macron se permet ensuite de se soumettre aux Américains en faisant l’apologie de l’idéologie progressiste woke et de la cancel culture ; la France serait un pays raciste dont il faudrait « déconstruire l’Histoire » pour mieux intégrer les populations immigrées !

    Ce type est une honte pour la France, une véritable insulte à notre patrie.


  • Mélusine ou la Robe de Saphir. Mélusine ou la Robe de Saphir. 20 avril 2021 12:27

    A OLIVIER : je me battrai pour tes enfants,....

    En 1954, Philippe Roberts-Jones épouse Michèle Heurtault, dont il aura deux fils, Eric, né en 1956 et Olivier, né en 1961[réf. nécessaire].

    En 1955, Roberts-Jones défend sa thèse de doctorat en philosophie et lettres à l’Université libre de Bruxelles dont le sujet est La presse satirique illustrée entre 1860 et 1890. Ce travail aboutit en 1960 par la publication de son essai De Daumier à Lautrec ; essai sur l’histoire de la caricature française entre 1860 et 189015.


  • Mélusine ou la Robe de Saphir. Mélusine ou la Robe de Saphir. 20 avril 2021 12:32

    Bouchard, mais c’était le nom de la première femme de JODOROWSKY. Merci, un souvenir qui ne revenait pas. sculptrice, elle apprit à 60 ans que son père avait été un haut gradé nazi. Dur, mais elle a su se relever.... https://fr.wikipedia.org/wiki/Alejandro_Jodorowsky NE un 17, bien sûr...


  • SPQR audacieux complotiste chasseur de complot SPQR Sono Pazzi Questi Romani 20 avril 2021 12:54

    Macron est venu au pouvoir avec un vote favorable de 75 % des retraités 

    LES FÉMINISTES et LGBT, ont voté favorablement à Macron à 65 %.

    Les écolos, les LR , les UDI, les Modem, le médical, des socialistes ont eu leur part de vote favorable à Macron .

    Moi je n’ai pas voté Macron, Marc Endewel et ses bouquins m’ont convaincu , et d’autres .

    Macron n’a pas encore atteint son point de détestation ultime .

    On va rire jaune jusqu’à Mars 2022 .

    Cela dit les abrutis de français(es) qui ont rejeté violemment le service national. Actuellement se comportent comme de bon petit capot,de bon petit appelé du contingent. 

    Masque sur le museau, les mains 100 fois lavées mais le trou du cul toujours aussi merdeux ....  

    Donc le pire reste encore d’actualité ....

    L’épisode Algérie est lié au financement qu’il espère ....

    Demandez à dame Yamina Benguigui !!!!



    • Renaud Bouchard Renaud Bouchard 20 avril 2021 13:11

      @SPQR Sono Pazzi Questi Romani

      Bonne analyse, effectivement.
      Tous ces gens seront balayés lorsqu’ils comprendront que le vent aura changé. Il faudra leur faire peur. Ils commencent déjà à aller à l’abattoir vaccinal comme des pleutres qu’ils sont.
      Quant au financement extérieur, si tel est le cas, l’intelligence avec l’ennemi sera avérée et...punie.

      https://www.lepoint.fr/societe/marcel-gauchet-comment-nous-sommes-passes-du-mecontentement-a-une-franche-detestation-de-soi-13-01-2011-129511_23.php

      Je suis resté longtemps sceptique devant la notion de « haine de soi ». Elle était destinée, à l’origine, à expliquer le ralliement de tant d’intellectuels juifs à la cause communiste. Je ne discernais pas le mécanisme psychologique auquel elle pouvait correspondre. Et puis je l’ai vue se concrétiser sous mes yeux. Je ne me prononce pas sur ce qu’elle valait dans son premier usage, mais je suis obligé de constater qu’elle exprime bien le rapport d’une partie des Français à la France.

      Le phénomène va plus loin que le goût de l’autodénigrement enregistré depuis belle lurette. Celui-ci procédait de la déception devant des performances jugées décevantes au regard d’un grand passé ou de grandes espérances. Rien que de très compréhensible dans un pays qui a très mal vécu son inéluctable recul en tant que grande puissance, depuis la fracture fatale de la Première Guerre mondiale. La suite du siècle n’a été qu’une confirmation grandissante de la réduction de la France au rang de puissance moyenne. Un mouvement de recul qui s’est traduit par une grogne permanente envers ce destin contraire.

      Mais, aujourd’hui, c’est d’autre chose qu’il s’agit. Le mécontentement a fait place à la franche détestation, à l’aversion ouverte, au reniement. Et, pourtant, ces jugements vindicatifs émanent de ceux dont on chercherait en vain l’équivalent ailleurs, tellement leur francité s’exhale par tous les pores de leur posture et de leur verbe. C’est en tant que Français qu’ils vomissent la France. C’est cette franchouillardise des antifranchouillards qui demande à être comprise.

      À dire vrai, ces dégoûtés et ces furieux ne se recrutent pas au hasard dans la population. Ils appartiennent de préférence à ce qu’il est convenu d’appeler les « élites ». Ils composent deux groupes assez distincts, qui tiennent des discours différents, notamment par leur degré de radicalité. Il y a ceux qui sont chargés de diriger le pays, pour lesquels il s’agit d’en finir avec une exception française devenue insupportable à leurs yeux. Et puis il y a ceux qui sont chargés de penser pour lui. Chez ceux-là, c’est d’en finir avec la France tout court qu’il s’agit.

      Les deux discours ont beau ne pas être tenus dans les mêmes quartiers, ils procèdent de la même source. Ils sont semblablement des produits de décomposition du vieil universalisme français, malmené par les circonstances, mais encore solidement ancré. Déréglé, devenu erratique, le voilà qui se retourne contre sa matrice.

      Choc culturel

      La mondialisation est passée par là, avec le formidable choc culturel qui accompagne son déferlement depuis les années 80. Elle impose le décentrement à tout le monde ; elle oblige l’ensemble des sociétés à se redéfinir par rapport à l’extérieur, au rebours de leurs habitudes autocentrées. Elle relativise les identités les mieux assises en contraignant chacun à prendre conscience de sa particularité au milieu des autres.

      En pratique, le choc est inégalement ressenti, selon les situations des uns et des autres. La taille et le poids des Etats-Unis font office d’amortisseurs. L’Europe, en revanche, zone la plus ouverte du monde dans les faits, et la plus ouverte sur le monde par culture, est en première ligne ; et la France, en Europe, est faite pour être la plus frappée, en raison de son modèle universaliste. Impossible cette fois de rejouer la « grandeur », comme de Gaulle put encore en convaincre ses compatriotes voilà une cinquantaine d’années. L’écart entre les vastes ambitions de naguère et la place modeste qui nous échoit aujourd’hui est trop grand pour être ignoré.

      C’est pour nos élites dirigeantes que le choc est le plus rude. Il y va de la place enviable que ce modèle leur attribuait à l’intérieur et de la reconnaissance qu’il leur valait à l’extérieur. Souvenons-nous de leur rôle moteur dans les organisations internationales et dans la construction européenne, il n’y a pas si longtemps. Leur cheval ayant été tué sous elles, elles se sont reconverties afin de sauvegarder tout à la fois leur identité, c’est-à-dire l’universalisme dans lequel elles ont été éduquées et la culture du commandement qui l’accompagne, leur respectabilité internationale et leur position dans le pays. Elles ont épousé d’enthousiasme la vulgate libéralo-mondialisatrice en guise d’universalisme de rechange. Elles se sont faites les championnes zélées de l’arasement d’une « exception française » sans plus de raison d’être. Elles ont choisi d’oublier l’histoire dont elles sont issues. Aussi ne comprennent-elles à peu près rien au pays qu’elles prétendent régenter, lequel oscille sans surprise entre la résistance passive et la révolte ouverte. D’où l’escalade dans le désamour, voire l’hostilité sans nuances envers ce peuple de "ringards incapables de reconnaître les mérites de ses chefs".

      Crise morale

      Les élites intellectuelles ne sont pas moins touchées, bien que d’une autre façon. Tenir boutique dans la capitale mondiale de la révolution représentait une rente appréciable. La place vous installait d’emblée aux avant-postes de la grande Histoire. Là aussi ce rôle glorieux n’est plus qu’un souvenir dans un monde mondialisé qui n’a plus que faire de la révolution.

      Qu’à cela ne tienne, il reste une ultime solution pour sauvegarder l’universalité française et ses prophètes, en échappant à une provincialisation intolérable pour des gens formés dans l’idée d’éclairer la destinée humaine. La France montrera une dernière fois l’exemple en disparaissant comme nation. Purgeons-nous de la particularité sans intérêt de notre histoire ! Délivrons-nous de ces frontières qui nous ont fait tant de mal ! Effaçons-nous dans les flux du monde et la patrie des droits de l’homme s’accomplira en se dissolvant en tant que patrie. S’il est une chose qui conforte l’aristocratie de la radicalité dans la nouvelle mission qu’elle se sent, c’est bien la prétention de ce peuple de « beaufs » à persévérer dans son être.

      La France a connu des épreuves autrement tragiques. Mais il ne faut pas s’y tromper, elle vit la crise morale la plus profonde de son histoire. Elle manque cruellement d’un juste discours sur ce qu’elle fut et sur ce qu’elle pourrait être, compte tenu de l’état du monde.

      Marcel Gauchet, essayiste, directeur d’études à l’Ecole des hautes études en sciences sociales. Dernier ouvrage paru : "À l’épreuve des totalitarismes" (Gallimard).

      Consultez notre dossier : L’esprit français


    • ETTORE ETTORE 20 avril 2021 13:15

      @SPQR Sono Pazzi Questi Romani

      Macron est venu au pouvoir avec un vote favorable de 75 % des retraités

      • Vendu à la télé, comme le gendre idéal, d’une télé réalité, bien huilée !
      • Mais ...Qui vas les spolier de leur vie de labeur, pour les finir au Rivotril
      LES FÉMINISTES et LGBT, ont voté favorablement à Macron à 65 %.


      • Rien d’étonnant à ça....Faut voir ses photos de famille préférées....

      Les écolos, les LR , les UDI, les Modem, le médical, des socialistes ont eu leur part de vote favorable à Macron .

      • Quitter un navire après avoir prouvé ses médiocres qualités de moules marinières....
      • Le premier radeau de sauvetage, qui veut bien les monter à bord, feras l’affaire.

      Macron n’a pas encore atteint son point de détestation ultime .

      On va rire jaune jusqu’à Mars 2022 .

      • C’est certain, mais , la « courante » auras la même couleur ! Et ça....

  • Olivier Perriet Olivier Perriet 20 avril 2021 13:34

    Être président ne fait pas l’Histoire, et faire une interview ne fait pas l’Histoire non plus.

    Cela ne vaut rien, et c’est la marque de Macron : dire ce que ses interlocuteurs attendent.

    Aller sur un média US pour abonder sur la repentance racialiste US.

    Aller en Algérie pour abonder la parano FLN.

    Aller voir les ouvriers en se déguisant en ouvrier.

    etc..

    C’est donc tout ce que vous avez comme dossier ?


    • Olivier Perriet Olivier Perriet 20 avril 2021 13:37

      @Olivier Perriet

      Macron est sans doute un escroc, mais honnêtement :

      les « patriotes » vendus à Poutine, à Johnson, et même à Erdogan, que valent-ils, si ce n’est moins que rien ?

      la boucle est bouclée en somme.


    • Renaud Bouchard Renaud Bouchard 20 avril 2021 14:33

      @Olivier Perriet
      Bonjour et merci pour votre commentaire.
      Je ne dispose d’aucun dossier.
      J’écoute, je vois, je lis et réfléchis.
      Tous les détails de la photo sont là. Rien ne manque.
      A l’exception de ce que vous ne voyez pas et n’entendez pas, toutes choses qui n’en existent pas moins dans le réseau national de l’appareil d’etat et de son fonctionnement, dans la nébuleuse industrielle et financière et dans les relations personnelles internationales.

      Bien à vous,
      Renaud Bouchard


    • Olivier Perriet Olivier Perriet 20 avril 2021 16:32

      @Renaud Bouchard

      Je n’avais pas été aussi loin que tout cela, ma réflexion est plus modeste :

      ce ne sont que des mots qu’en envoie à un public. Concrètement... ça ne changera sans doute pas grand chose.

      Parfois il faut faire cela, surtout quand on est un bon démagogue. Vous devriez le savoir.

      Il n’y a pas de grande rupture entre Macron et ses prédécesseurs : Sarkozy, Chirac étaient des maîtres en la matière.


    • troletbuse troletbuse 21 avril 2021 09:20

      @Olivier Perriet
      Avez-vous remarqué que Poutine a piraté le site de l’éducation nationale ? smiley
      C’est ce que nous a dit Blanquer !
      On a un si bon programme d’enseignement qu’il est venu piquer nos programmes.
      C’est sur : il veut transformer les Russes en ânes  smiley


    • Olivier Perriet Olivier Perriet 21 avril 2021 09:43

      @troletbuse

      J’étais resté sur un piratage d’origine chinoise


  • Durand Durand 20 avril 2021 13:43

    Ce n’est peut-être pas tant l’histoire, qu’il faut déconstruire, mais le mythe de cette France révolutionnaire des droits de l’homme, de la Liberté, de l’Egalité et de la Fraternité, qui tannait des peaux humaines en Vendée deux cent ans avant Auschwitz, qui débarrassait l’Algérie de sa race inférieure autochtone quarante ans après la Révolution, pour y instaurer, vingt ans après la Gestapo, un système tortionnaire et répressif encore plus sanguinaire et décomplexé.

    Qui menait la propagande qui, à chaque fois, à fait des uns des cafards pour convaincre les autres de s’en débarrasser ?... Qui, à chaque fois, a instillé un tel consensus national ?

    ..


  • Aristide Aristide 20 avril 2021 14:01

    Macron est tout simplement totalement imprégné, je dirais même contaminé, par la culture américaine. Ce n’est pas par hasard qu’il prononce cette ineptie sur l’histoire dans un interview donné à une télévision américaine.

    Les Etats Unis sont malades de leur histoire esclavagiste puis ségrégationniste jusque dans les années 1970 ... Depuis ils pataugent entre une complète culpabilisation et de l’autre côté un racisme qui ne se cache plus. 

    La France n’a rien à voir avec cet état de fait, nous étions une nation qui a colonisé l’Afrique et à ma connaissance nous n’avons pas « généocidé » les populations locales, les états unis l’ont fait. Il ne s’agit pas de se dédouaner de nos actes passés, d’ignorer les crimes et autres méfaits de la colonisation, ...

    Il s’agit simplement de lire notre passé avec la conscience que les faits sont là, mais aussi avec la préoccupation que les juger à l’aune de nos valeurs actuelles n’a aucun sens. 


    • Olivier Perriet Olivier Perriet 20 avril 2021 14:31

      @Aristide
      Macron est tout simplement totalement imprégné, je dirais même contaminé, par la culture américaine.

      Macron dit aux amerloques ce qu’ils veulent entendre, cf Montebourg qui le décrit comme un transformiste.


    • Durand Durand 20 avril 2021 14:37

      @Aristide

      ..

      « à ma connaissance nous n’avons pas « généocidé » les populations locales, les états unis l’ont fait. »

      Nos connaissances restent éternellement à parfaire...

      « La diminution [de la population d’Algérie] observée lors de la première phase de conquête tient pour une part dans la violence des méthodes utilisées par l’armée française, attestée par de nombreux témoignages.


      De retour d’un voyage d’enquête en Algérie, Tocqueville écrit que « nous faisons la guerre de façon beaucoup plus barbare que les Arabes eux-mêmes […] c’est quant à présent de leur côté que se situe la civilisation. »


      L’objectif de la « pacification » est comme le déclare le colonel de Montagnac d’« anéantir tout ce qui ne rampera à nos pieds comme des chiens ».


      La politique de la terre brûlée, décidée par le gouverneur général Bugeaud, a des effets dévastateurs sur les équilibres socio-économique et alimentaire du pays : « nous tirons peu de coup de fusil, nous brûlons tous les douars, tous les villages, toutes les cahutes ; l’ennemi fuit partout en emmenant ses troupeaux ».



      Selon Olivier Le Cour Grandmaison, la colonisation de l’Algérie se serait ainsi traduite par l’extermination du tiers de la population »


      https://fr.wikipedia.org/wiki/Conqu%C3%AAte_de_l%27Alg%C3%A9rie_par_la_France

      ..

       


    • Durand Durand 20 avril 2021 14:55

      @Aristide

      Armand Jacques Leroy de Saint-Arnaud [4], qui devait finir maréchal de France, fit à peu près toute sa carrière en Algérie : il y était arrivé lieutenant en 1837, il en partit général de division en 1851. Durant ces quinze années, il ne cessa d’être en colonne, tantôt à l’ouest, tantôt à l’est ; pendant tout ce temps il écrivit régulièrement à son frère, le tenant presque jour par jour au courant de ses faits et gestes.


      Si ce témoignage est décisif, il est loin d’être unique, de nombreux officiers d’Afrique ayant reporté les évènements de manière similaire. Ces lettres ont été publiées. Nous en donnons ci-dessous des extraits, sans autre commentaire que l’indication de la date et du lieu. On peut trouver les lettres dont sont extraites ces citations dans Lettres du Maréchal Saint-Arnaud, tome I, pages 141, 313, 325, 379,381, 390, 392, 1472, 474, 549, 556, et tome II, pages 83, 331, 340.

      « Le pillage exercé d’abord par les soldats, s’étendit ensuite aux officiers, et quand on évacua Constantine, il s’est trouvé comme toujours, que la part la plus riche et la plus abondante était échouée à la tête de l’armée et aux officiers de l’état-major. » (Prise de Constantine, octobre 1837.)

      « Nous resterons jusqu’à la fin de juin à nous battre dans la province d’Oran, et à y ruiner toutes les villes, toutes les possessions de l’émir. Partout, il trouvera l’armée française, la flamme à la main. » (Mai 1841.)

      « Mascara, ainsi que je l’ai déjà dit, a dû être une ville belle et importante. Brulée en partie et saccagée par le marechal Clauzel en 1855. »

      « Nous sommes dans le centre des montagnes entre Miliana et Cherchell. Nous tirons peu de coup de fusil, nous brûlons tous les douars, tous les villages, toutes les cahutes. L’ennemi fuit partout en emmenant ses troupeaux » (avril 1842)

      « Le pays des Beni-Menasser est superbe et l’un des plus riches que j’ai vu en Afrique. Les villages et les habitants sont très rapprochés. Nous avons tout brûlé, tout détruit. Oh la guerre, la guerre ! Que de femmes et d’enfants, réfugiés dans les neiges de l’Atlas, y sont morts de froid et de misère !... Il n’y a pas dans l’armée cinq tués et quarante blessés. » (Région de Cherchell, avril 1842)

      « Deux belles armées... se donnant la main fraternellement au milieu de l’Afrique, l’une partie de Mostaganem le 14, l’autre de Blidah le 22 mai, rasant, brûlant, chassant tout devant elles. » (mai 1842 ; de Mostaganem à Blidah il y a 250 kilomètres.)

      « On ravage, on brûle, on pille, on détruit les maisons et les arbres. Des combats : peu ou pas. » (Région de Miliana, juin 1842)

      « ... Entouré d’ un horizon de flammes et de fumées qui me rappellent un petit Palatinat en miniature, je pense à vous tous et je t’écris. Tu m’a laissé chez les Brazes, je les ai brûlés et dévastés. Me voici chez les Sindgad, même répétition en grand, c’est un vrai grenier d’abondance... Quelques-uns sont venus pour m’amener le cheval de soumission. Je l’ai refusé parce que je voulais une soumission générale, et j’ai commencé à brûler. » (Ouarsenis, Octobre 1842)

      « Le lendemain 4, je descendais à Haimda, je brûlais tout sur mon passage et détruisais ce beau village...Il était deux heures, le gouverneur (Bugeaud) était parti. Les feux qui brûlaient encore dans la montagne, m’indiquaient la marche de la colonne. » (Région de Miliana, février 1843.)

      « Des tas de cadavres pressés les uns contre les autres et morts gelés pendant la nuit ! C’était la malheureuse population des Beni-Naâsseur, c’étaient ceux dont je brûlais les villages, les gourbis et que je chassais devant moi. » (Région de Miliana, février 1843.)

      « Les beaux orangers que mon vandalisme va abattre !... je brûle aujourd’hui les propriétés et les villages de Ben-Salem et de Bel-Cassem-ou-Kassi. » (Région de Bougie, 2 octobre 1844.)

      « J’ai brûlé plus de dix villages magnifiques. » (Kabylie, 28 octobre 1844.)

      « II y avait encore des groupes nombreux d’ennemis sur les pitons, j’espérais un second combat. Ils ne sont pas descendus et j’ai commencé à couper de beaux vergers et à brûler de superbes villages sous les yeux de l’ennemi. » (Dahra, mars 1846.)

      « J’ai laissé sur mon passage un vaste incendie. Tous les villages, environ deux cents, ont été brûlés, tous les jardins saccagés, les oliviers coupés. » (Petite Kabylie, mai 1851.)

      « Nous leur avons fait bien du mal, brûlé plus de cent maisons couvertes en tuile, coupé plus de mille oliviers. » (Petite Kabylie, juin 1851.)


      Alors, qu’ont fait les colonisateurs de l’Amérique que la France n’aurait pas reproduit en Algérie ?


      ..




    • Renaud Bouchard Renaud Bouchard 20 avril 2021 15:03

      @Aristide
      Bonjour et merci autant pour votre visite que pour votre commentaire.

      Permettez-moi deux observations pour compléter votre propos.

      La France est très loin d’être un pays raciste. Ceux qui soutiennent cette accusation n’ont aucune idée de ce qu’a pu être de vivre en régime dit d’apartheid ou développement séparé, comme ce fut le cas en Afrique du Sud et aux États-Unis, et comme c’est encore le cas, de manière moins visible dans d’autres pays qui interdisent l’entrée de leur territoire, la liberté de s’y installer, commercer, y fonder une famille, vivre en bénéficiant de tout un ensemble de prestations sociales et collectives.

      Au cours des dernières décennies, les États-Unis ont progressivement contribué à nourrir le sentiment identitaire chez les représentants des minorités raciales françaises, assure le New York Times. Il s’agit d’« une politique internationale » menée par l’ambassade américaine à Paris et réalisée via la culture populaire et des programmes éducatifs.

      La conscience raciale des Français noirs, accentuée par les récentes manifestations antiracistes, s’est en effet éveillée au cours des dernières décennies, observe le New York Times dans un article publié le 14 juillet. Selon le quotidien, les États-Unis y ont joué un rôle, notamment via la culture et la diplomatie américaine.

      Dans la France d’aujourd’hui « où l’évocation des races et des religions est traditionnellement étouffée au profit d’un idéal », les Français noirs ont tendance à reconsidérer cet universalisme national, affirme le média.
      « Aujourd’hui, ceux qui remettent en cause cet idéal avec sans doute le plus de véhémence sont des Français noirs dont la conscience raciale s’est éveillée ces dernière décennies —aidés en cela par la culture populaire des États-Unis, par ses penseurs, voire même par ses diplomates à Paris qui repéraient et encourageaient des jeunes leaders français et noirs il y a une dizaine d’années », analyse le journaliste du New York Times.
      Rôle de la diplomatie américaine

      Il note par ailleurs que la journaliste Rokhaya Diallo, présentée comme l’une des militantes de la cause raciale et anticoloniale dans l’Hexagone, est allée en 2010 aux États-Unis. Elle y a étudié « la gestion de la diversité ethnique aux États-Unis » dans le cadre d’un programme américain, fait savoir le quotidien.

      Selon ce dernier, cela fait près d’une vingtaine d’années que l’Outre-Atlantique engage de telles initiatives visant les représentants des minorités ethniques françaises.

      « L’ambassade américaine à Paris s’est mise à tendre la main aux minorités ethniques et raciales françaises après les attaques du 11-Septembre, dans le cadre d’une politique internationale pour « gagner les cœurs et les esprits » », d’après le New York Times.
      L’universalisme à la françaiseSelon le quotidien, le décès de George Floyd, un Afro-Américain mort étouffé sous le genou d’un policier à Minneapolis, a attisé le débat sur une nouvelle façon de « penser la race en France » qui remet en cause ce modèle français universel. Une conception qui a ses limites, fait remarquer Gérard Araud, ancien ambassadeur de France aux États-Unis.
      « L’universalité pouvait marcher assez facilement quand il n’y avait pas beaucoup d’immigrants, ou quand les immigrants étaient des catholiques blancs. Mais face à l’islam d’un côté et aux Noirs africains de l’autre, le modèle atteint évidemment ses limites », a-t-il estimé, cité par le New York Times.

      Source de cet article : https://fr.sputniknews.com/france/202007161044113470-lambassade-us-a-paris-a-aide-a-eveiller-le-sentiment-racial-en-france-affirme-le-new-york-times/

      Quant aux actes de violence commis en Afrique, ceux-ci n’ont pas et ne sauraient recevoir le qualificatif de génocide.
      La France n’a pas commis les atrocités de la conquête coloniale allemande avec, par exemple, le massacre des Héréros et des Namas perpétré sous les ordres de Lothar von Trotha dans le Sud-Ouest africain allemand (Deutsch-Südwestafrika, actuelle Namibie.

      Les accusations portées contre la France pour des opérations meurtrières tant à Madagascar avec la Rébellion de 1947 qu’au Cameroun dont la Guerre de répression menée au Cameroun entre 1955 et 1962 a été plus que violente même si M. François Fillon (sans doute désireux lui aussi de « déconstruire » l’histoire) , alors Premier ministre en visite à Yaoundé, s’est cru très inspiré de déclarer qu’il s’agissait d’une « pure invention ».
      https://survie.org/billets-d-afrique/2011/206-octobre-2011/article/cameroun-la-guerre-d-independance

      Bien à vous,
      Renaud Bouchard


    • Durand Durand 20 avril 2021 15:42

      @Aristide

       Même si le concept de ”génocide culturel” n’est pas reconnu en droit international...

      https://www.youtube.com/watch?v=bX08eGd3tX4

      ..


    • Renaud Bouchard Renaud Bouchard 20 avril 2021 16:15

      @Durand
      Bonjour et merci pour votre visite et vos observations.
      Je connais ces lettres.
      J’ajouterais que j’ai les mêmes dans des archives familiales, écrites par deux généraux qui firent précisément eux aussi leurs armes en Afrique du Nord à la même époque.

      ai vu, Messieurs, les ruines de Carthage ; j’ai rencontré parmi ces ruines les successeurs de ces malheureux chrétiens, pour la délivrance desquels Saint Louis fit le sacrifice de sa vie. Le nombre de ces victimes augmente tous les jours. […] il est temps que les peuples civilisés s’affranchissent des honteux tributs qu’ils paient à une poignée de barbares. Chateaubriand fait assaut de sa meilleure éloquence. En ce 9 avril 1816, à la tribune de la Chambre des pairs, il réclame que Louis XVIII ouvre « des négociations générales avec les puissances barbaresques pour déterminer ces puissances à respecter les pavillons des nations européennes et à mettre un terme à l’esclavage des chrétiens ».

      Un puissant mouvement philanthropique a déjà obtenu du Parlement de Londres, en 1807, la prohibition de la traite négrière. La France lui a emboîté le pas, même si la servitude demeure légale dans les colonies. Mais il s’agit ici de corriger un autre scandale humanitaire : celui des Européens — ou des Américains — capturés en mer et retenus prisonniers en Afrique du Nord, et particulièrement à Alger. En marge du congrès de Vienne, l’amiral Sidney Smith, de la Royal Navy, jette les bases d’une « institution antipirate pour l’abolition de l’esclavage des Blancs aussi bien que des Noirs, en Afrique ».

      Cette association charitable (une ONG, dirait-on aujourd’hui) se donne pour but « la libération des esclaves chrétiens dans la Barbarie, et la cessation des déprédations et des violences envers l’Europe ». Dans une lettre au Premier ministre sarde, l’amiral Smith décrit le sort de «  ces malheureux qui travaillent dans les fers, sous un soleil ardent et sous les coups de leurs maîtres inexorables et fanatiques ; à peine nourris d’une manière à pouvoir se soutenir, n’ayant des rations de mauvais pain, de riz et d’huile que cinq jours des sept qu’ils travaillent ainsi, et vivant les vendredis et les dimanches de la charité des consuls européens, de celle des bons musulmans qui professent et pratiquent l’hospitalité d’après leur loi, et des riches négociants juifs ».

      La pratique de l’esclavage en terre d’islam n’est pas nouvelle. Du VIIe au XXe siècle, la traite orientale arabo-musulmane aurait fait de 17 à 25 millions de victimes selon les spécialistes — en tout cas davantage que les 11 millions de la traite atlantique. Cet odieux commerce frappera aussi bien les populations du sud du Sahara que les Slaves païens au Moyen Âge, et plus tard les habitants des côtes septentrionales de la Méditerranée… L’achèvement de la Reconquista, en 1492, contraint en effet les Maures d’Espagne à se replier vers le Maghreb. La piraterie contre les navires des puissances chrétiennes prend alors la forme d’un djihad, d’une guerre sainte navale contre les infidèles. En 1516, un forban du nom de Baba Arudj — Barberousse —, sans doute un Grec renégat, se proclame « roi de la belliqueuse nation algérienne ». Deux ans plus tard, son frère Khayr al-Dîn, menacé par la flotte de Charles Quint, place la Ville blanche sous la suzeraineté du sultan ottoman Sélim Ier.

      Ainsi, jusqu’en 1830, Alger demeure soumise au pouvoir nominal de la Sublime Porte.« 

      Source :

      https://www.valeursactuelles.com/clubvaleurs/histoire/quand-les-barbaresques-razziaient-la-mediterranee/

      Le reste est connu. Un prêté pour un rendu.Il fallait faire comprendre que l’ambiance à la sauce piraterie-esclavagisme était terminée et que l’on devait désormais jouer »civilisé« et passer »professionnel« , le tout au prix d’horreurs indiscutables dont il serait vain de réclamer excuses et compensations en assaisonnant le plat avec une sauce »post-colonial-ethnic studies".

      Quant aux Etats-Unis et à la destruction de 14 millions d’indiens (!), la question de la qualification de génocide demeure en suspens.

      Comme pour l’Algérie, encore que les comparaisons ne soient pas du même ordre, je privilégierais plutôt l’approche que donne Pierre Clastres lorsqu’il parle d’ethnocide, concept dont il est l’auteur.

      https://journals.openedition.org/amnis/908

      Frédéric Dorel, « La thèse du « génocide indien » : guerre de position entre science et mémoire »Amnis [En ligne], 6 | 2006, mis en ligne le 01 septembre 2006, consulté le 20 avril 2021. URL : http://journals.openedition.org/amnis/908 ; DOI : https://doi.org/10.4000/amnis.908

      Bien à vous,

      Renaud Bouchard



    • Et hop ! Et hop ! 20 avril 2021 22:18

      @Durand : «  Alors, qu’ont fait les colonisateurs de l’Amérique que la France n’aurait pas reproduit en Algérie ? »

      Il reste combien d’amérindiens ? Il reste combien d’Algériens ?

      Est-ce que les USA ont rendu leur pays aux Amérindiens ? Est-ce qu’ils ont l’intention de le faire ?

      Vous savez très bien qu’avant 1830 l’Algérie était sous domination ottomane, donc déjà colonisée. Est-ce que cette colonisation était plus douce ?

      Vous savez très bien que Alger était un nid de pirates barbaresques et un noeud de trafic d’esclaves, le Dey d’Alger était un capitaine barbaresque, élu par les autres capitaines barbaresques, ils finissaient tous assassinés, à la seule exception de celui qui était en poste au moment de la conquête d’Alger, la France lui a donné un sauf conduit.

      Les Arabes d’Alger pillaient et rançonnaient les populations kabyles paysannes des campagnes, ils leur extorquaient un tribut dont une partie était reversée à la Porte.


    • Durand Durand 21 avril 2021 08:49

      @Renaud Bouchard, @Et hop !

      Il est assez stupéfiant de constater que vous critiquez l’esclavage des Chrétiens que pratiquait l’Etat autonome de la Régence d’Alger, pour justifier le massacre de sa population par les troupes coloniales françaises à partir de 1830, alors que la France n’a aboli l’esclavage qu’en 1848 !...

      Il est donc clair que pour vous, la couleur ou la religion d’un esclave est toujours de nature à justifier ou pas son statut et que la mentalité des esclavagistes européens de l’époque de la Traite trouve toujours en vous ses prolongements, dans la France du 21éme siècle ! 

      Je vous laisses donc à vos putrides contorsions sémantiques, celles-la même qui, alors que le génocide algérien battait son plein, feront dire au pape Pie IX en 1866 : 

      – « L’esclavage, en lui-même, n’est dans sa nature essentielle pas du tout contraire au droit naturel et divin, et il peut y avoir plusieurs raisons justes d’esclavage »

      ..


    • Et hop ! Et hop ! 21 avril 2021 09:11

      @Durand

      Vous avez la source de cette citation du pape Pie IX ?

      L’Eglise a toujours été fermement opposée à l’esclavage, c’est sous sa pression que le servage a été supprimé en France. Et en plus, en 1866, il n’y avait plus d’esclaves dans les territoires contrôlés par les catholiques.

      Toujours est-il, pour en rester au sujet de l’Algérie, que l’arrivée des Français a mis fin à la capture de personnes libres pour les réduire en esclavage.

      L’esclavage est très variable selon les époques et les lieux, dans l’Antiquité c’était synonyme de domestique ou de salarié, en Grèce et à Rome il y avait des esclaves ministres ou scientifiques de haut niveau. Suger, l’abbé de Saint-Denis, premier ministre et inventeur de l’architecture gothique, était de parents serfs.


    • Durand Durand 21 avril 2021 09:30

      @Et hop !

      « Vous avez la source de cette citation du pape Pie IX ? »


      Vous prouvez-là que vous ne cherchez QUE ce que vous avez envie de trouver  !...


      Sinon, vous auriez écrit ”Pie IX esclavage” dans votre barre de recherche et vous seriez tombé sur :


      Malgré le ralliement de Grégoire XVI à l’abolitionnisme en 1839, une instruction du Saint-Office, pendant le pontificat de Pie IX , déclare en 1866 : « L’esclavage, en lui-même, n’est dans sa nature essentielle pas du tout contraire au droit naturel et divin, et il peut y avoir plusieurs raisons justes d’esclavage. » ...


      Pie IX — Wikipédia


    • Aristide Aristide 21 avril 2021 12:10

      @Durand

      Il ne s’agissait pas dans mon message de dédouaner notre pays des actes commis par les colonisateurs français de leur caractère criminel. C’est notre histoire. Mais il n’y a jamais eu de volonté génocidaire, contrairement aux Etats-Unis où la déportation des populations locales a constitué une arme non de conquête militaire mais de volonté de limiter au maximum le nombre des amérindiens.

      Après, il me semble que TOUTES les civilisations portent dans leur histoire leurs lots de crimes, tueries, massacres, invasions, soumissions, ... Il n’existe aucune nation actuelle qui ne peut s’exempter de ce constat.


    • Durand Durand 21 avril 2021 15:09

      @Aristide

      Il faut davantage vous renseigner... Il y a trente ans, moi aussi j’aurais juré que tout ça n’avait pas existé...

      ”Dans un rapport adressé à Napoléon III, l’un des généraux français a résumé la détermination de l’administration française à combattre les institutions culturelles algériennes en disant : « Nous sommes tenus de créer des entraves aux écoles musulmanes…chaque fois que nous le pouvons…En d’autres termes, notre objectif doit être de détruire le peuple algérien matériellement et moralement ».


      Époque moderne de l’Algérie — Wikipédia


      ..




    • Et hop ! Et hop ! 21 avril 2021 19:28

      @Durand

      Déjà c’est pas le pape qui parle, mais le Saint-Office pendant son pontificat. Le pape, lui, il est justement dit qu’il a pris position pour abolitionnisme, donc Pie IX est contre l’esclavage. Vous êtes pris en flagrand délit de fausser le sens d’un texte.

      D’autre part c’est à propos de l’eclavage à l’intérieur de certain peuples africains en Afrique, c’est un statut social dans certaines sociétés primitives, il faudrait savoir en quoi il consiste. Qui êtes vous pour vouloir réformer ces sociétés dont vous ignorez tout ? Leur imposer votre modèle social et culturel ?

      Et là ils ont probablement raison, le mot esclavage correspond à quelquechose de très différent du fait de captures des membres de peuples étrangers pour les déporter dans d’autres pays et les condamner au travail forcé. 


    • Durand Durand 22 avril 2021 03:38

      @Et hop !

      Déja, même si je reconnais une lecture trop rapide du texte que je mets en lien, je ne vois pas bien la différence de valeur ou de sens, dans le contexte, entre la déclaration d’un pape et celle du Saint Office sous son propre pontificat... C’était avant tout pour illustrer la position de Rome alors que l’armée française ravageait l’Algérie depuis déjà trente six ans et vendait comme esclaves des femmes et des gosses capturés lors les razzias...

       Je doute qu’une déclaration d’une telle importance puisse contredire le pape du moment. Ça ferait désordre, non ?

      Voilà le texte : 

      « Malgré le ralliement de Grégoire XVI à l’abolitionnisme en 1839, une instruction du Saint-Office, pendant le pontificat de
      Pie IX , déclare en 1866 : « L’esclavage, en lui-même, n’est dans sa nature essentielle pas du tout contraire au droit naturel et divin, et il peut y avoir plusieurs raisons justes d’esclavage. » ...

      C’est donc Grégoire XVI en 1839 qui se rallie à l’abolitionnisme et non Pie IX en 1866 comme vous l’affirmez. Et c’est bien sous le pontificat de ce dernier que le Saint Office à émis cette instruction.

      « Vous êtes pris en flagrand délit de fausser le sens d’un texte. »

      No comment.

      ..


    • Et hop ! Et hop ! 23 avril 2021 14:29

      @Durand

      La bulle du pape Grégoire XVI en 1839 est la position officielle et définitive de l’Église, elle donne la position du Droit Canon, qui n’était d’ailleurs pas nouvelle, mais toujours la même depuis des siècles.

      Ce n’est pas le cas d’un commentaire d’un membre du Saint-Office relative au satut d’esclave à l’intérieur de certains peuples africains, dont il faudrait savoir à quel problème particulier cela correspondait. 

      D’autre part, les Français non créé ni eu aucun esclaves en Algérie après 1830, ils n’ont jamais eu l’intention d’en créer, ils ont au contraire mis fin au trafic d’esclaves qui existait sous la domination ottomane, donc je ne vois vraiment pas ce que la position du Saint-Office en 1866 a à voir avec le sujet.

      https://fr.wikipedia.org/wiki/Ordre_des_Trinitaires

      https://fr.wikipedia.org/wiki/In_Supremo_Apostolatus

      https://fr.wikipedia.org/wiki/Traite_des_esclaves_de_Barbarie


  • njama njama 20 avril 2021 14:47

    Bonjour Renaud Bouchard

    Déconstruire l’Histoire quand elle a été formatée sur une forme d’hagiographie ne me dérange absolument pas, bien au contraire, d’ailleurs ce révisionnisme s’il était honnête serait de bon aloi, si ce n’était pour en reconstruire une autre édulcorée.

    Le révisionnisme (que je n’assimile en rien au négationnisme) est de bon aloi, en droit, en histoire, en sciences, en toutes connaissances ... dès que des éléments non-connus surgissent, il est même à la base de notre fonctionnement depuis l’enfance, pour (re-)structurer nos représentations du monde.

    Le monde politique n’a pas à écrire l’histoire (mais il s’y emploie depuis des siècles), laissons l’Histoire aux historiens

    Bien à vous, merci d’ouvrir ce débat essentiel, car il en va de l’avenir



    • njama njama 20 avril 2021 15:01

      Le révisionnisme est à la base de notre fonctionnement intellectuel depuis notre conscience surgie de l’enfance qui se poursuit cahin-caha... car nous héritons malgré nous du Passé de son passif et de son actif.

      Interdire de reconsidérer ce Passé est contraire à la Liberté d’expression..., à nos libertés fondamentales...

      Je suis révisionniste de ce point de vue, je l’assume pleinement, je ne peux concevoir mon libre arbitre (alias notre si intime liberté de pensée) autrement, n’en déplaise à certains


    • Renaud Bouchard Renaud Bouchard 20 avril 2021 15:32

      @njama
      Bonjour et merci pour votre observation.

      Vous écrivez : "Le révisionnisme (que je n’assimile en rien au négationnisme) est de bon aloi, en droit, en histoire, en sciences, en toutes connaissances ... dès que des éléments non-connus surgissent, il est même à la base de notre fonctionnement depuis l’enfance, pour (re-)structurer nos représentations du monde.

      « 
      Effectivement.

      S’agissant du révisionnisme, terme et sujets plus que délicats qui ressemblent fort à une pelote d’épingles tant la »charge émotionnelle« qui y est attachée à l’origine suit une ligne de crête périlleuse pour celui qui s’y aventure en hésitant, la situation est très particulière dans la mesure où il est très facile de glisser vers le »négationnisme".
      Les négationnistes se cachent souvent derrière le « révisionnisme historique », une approche adoptée par de (vrais) historiens, qui consiste à légitimement remettre certains faits en perspective dans leurs contextes en les « revisitant », souvent plusieurs dizaines d’années après les événements. Le terme « révisionniste » reste cependant polémique et plus généralement utilisé comme synonyme de négationnisme, en particulier en français.

      Il est amusant de constater que quelques bonnes âmes pétries de sentiments profonds et réels qu’il ne saurait être question d’ignorer ou de minimiser ont pourtant, à leur tour, tenté avec plus ou moins de bonheur de « reconstruire » l’histoire en oubliant certains de ses aspects.

      J’évoque ici la question de l’esclavage qui, avec les lois dites mémorielles et de censure historique, ont délibérément occulté l’esclavage arabo-musulman tant en Méditerranée que dans l’Océan Indien, ou encore l’origine de la traite esclavagiste qui trouvait sa source d’approvisionnement en Afrique, précisément, avec le rôle majeur des monarques et royaumes négriers africains.

      On lira avec intérêt l’article de l’historien et anthropologue sénégalais Tidiane N’diaye qui explique que les traites et les esclavages occidental et arabo-musulman n’auraient pas été possibles sans la collaboration active des Africains.

      https://la1ere.francetvinfo.fr/2015/05/07/esclavage-la-complicite-de-monarques-africains-est-une-donnee-objective-selon-l-anthropologue-senegalais-tidiane-n-diaye-253983.html

      On rappellera ci-après ce qu’a été « l’Affaire Pétré-Grenouilleau », historien très sérieux qui fut poursuivi par une association mémorielle, le collectif DOM des Antillais, Guyanais, Réunionnais, pour avoir nié « le caractère de crime contre l’humanité reconnu à la traite négrière par la loi du 23 mai 2001. Cette procédure visait un entretien accordé au Journal du dimanche, en juin 2005, à propos du livre publié par l’historien, les Traites négrières. La controverse devait révéler combien était instable le terrain qui voyait s’affronter la logique de l’histoire, drapée dans la recherche d’une objectivité scientifique à propos du passé, et celles des mémoires portées par des communautés meurtries, trouvant dans les héritages de quoi revendiquer des identités victimaires. Autrement dit : là où Pétré-Grenouilleau tentait de considérer les traites négrières comme un objet d’étude historique, les associations communautaires voyaient l’origine d’un traumatisme toujours brûlant car sans cesse actualisé par les humiliations que leur ferait subir la société française. Entre ces deux logiques, les politiques rament encore, concédant aux uns ce qu’ils tentent de promettre aux autres.

      Quand il revient sur cette affaire, Olivier Pétré-Grenouilleau, 43 ans, s’avoue perplexe : « Cela me semblait irrationnel et injuste. » Car, jusqu’à ces derniers mois, l’histoire de la traite négrière, en France du moins, n’intéressait pas grand monde. C’était un problème de spécialistes. « Faire cette histoire, c’était même sacrifier sa carrière, puisque la plupart des contacts étaient à l’étranger », précise l’historien au journal Libération dont je rapporte ici l’entretien avec O-PG. dont les adversaires ont employé des méthodes de voyous, usant d’anathèmes et d’une campagne calomnieuse sur Internet. Sur le site du collectif DOM, Pétré s’est retrouvé « complice des négriers », quand ce n’était pas carrément « négationniste ». Conférences menacées, président de son université alerté. « J’étais démuni, ce n’était pas un débat, mais des attaques infondées. » .

      Vivant simplement et sans prétention, Pétré-Grenouilleau n’a pas écrit pour rien un livre d’histoire sur Nantes, ville qui lui a donné le virus de l’historien tout en lui fournissant son objet d’études. Car Nantes fut la capitale française de la traite, et les négriers y sont restés les principaux notables jusqu’à la fin du XIXe siècle. La traite à Nantes est surtout synonyme de prospérité : c’est l’esclavage sans mauvaise conscience ni culpabilité. Les victimes ont été oubliées, recouvertes par les heures de gloire du passé et les beaux immeubles de toujours. Et les négriers ont échappé à l’anathème, même s’ils ont perdu une large part du pouvoir, économique et politique, au profit des dynasties plus récentes de l’agroalimentaire. La preuve : ici, tout est atlantique. Le commerce, la traite, la façade, et même le club de football (de Nantes Atlantique, le fameux FCNA jaune canari). Mais les négriers, qu’ont-ils fait de leur argent ? C’est la question, un brin gênante, posée par Pétré-Grenouilleau dès ses premiers travaux, puis dans sa thèse (l’Argent de la traite).Si Pétré-Grenouilleau reste obstinément nantais, il fait carrière universitaire à Lorient. Il y est arrivé jeune maître de conférences en 1995, puis a gravi les échelons jusqu’au professorat en 1999. Auparavant, il a fait dix années dans le secondaire en collège, et en a gardé la fibre pédagogique. Mais la recherche est aussi sa passion à rigueur scientifique. Ex-pensionnaire de l’Institut universitaire de France, superbourse donnée à quelques chercheurs triés sur le volet, il donnera les Traites négrières. Essai d’histoire globale, publié fin 2004. Le livre, épais, sérieux, érudit, collectionne coup sur coup les trois principaux prix d’histoire en France.

      Fort de ce trésor de guerre, il n’a pas compris ce que les associations noires les plus radicales lui ont reproché. Un entretien au Journal du dimanche, où il dénie à l’esclavage le qualificatif de « génocide » au motif que le but de la traite négrière était de préserver la main-d’oeuvre servile, non de la tuer. Pétré-Grenouilleau n’a pas vu non plus en quoi les conclusions de son « essai d’histoire globale » étaient explosives pour de jeunes militants de la cause noire. En pratiquant l’histoire comparée des trois traites, atlantique (celle des Noirs vers les Amériques, 11 millions de personnes), orientale (vers les pays musulmans, 17 millions), et celle interne à l’Afrique (14 millions), l’historien aurait eu le tort de « relativiser » le martyre noir. « D’un point de vue moral aucun de ces trois esclavages n’est acceptable, répond-il, alors pourquoi ne faudrait-il parler que d’un seul ? Mon livre est dédié aux victimes, au pluriel, des traites négrières. » Son essai brise également un tabou : en Afrique, des Noirs ont donc esclavagisé d’autres Noirs, par millions et pendant des siècles. « Mais c’est une chose qu’on connaît depuis le travail de l’historien africain Dia Kité, argumente-t-il. La traite n’est pas une histoire en noir et blanc. » L’homme n’a pas la science infuse du politiquement correct.Désormais, que faire pour oublier l’affaire et cette agitation mal vécue ? Y revenir... Avec un projet d’anthropologie historique de l’esclavage, visant à mieux en définir le terme et à en cerner les sens multiples. Ne serait-ce que pour comprendre pourquoi tant d’hommes et de femmes restent esclaves aujourd’hui.

      Ce n’est pas la moindre qualité de l’historien nantais : s’il fuit les projecteurs de l’actualité, il a l’entêtement rassurant du granit.

      Source : https://www.liberation.fr/portrait/2006/03/15/il-s-est-fait-traiter_33167/

      Sujet difficile, donc, mais qu’il convient d’aborder de manière scientifique en évitant les passions partisanes et les génuflexions d’allégeance politiquement correctes qui débouchent sur les dérives aberrantes du « wokisme » et de la « cancel culture », résolument, intrinsèquement et profondément racistes.


      Bien à vous,

      Renaud Bouchard


    • njama njama 20 avril 2021 18:59

      @Renaud Bouchard

      La qualification de « génocide » est une considération seulement politique ou tout au plus morale (suivant les mœurs de l’époque), elle ne concerne pas l’historien, universitaire ou non, qui n’avance que des faits documentés, et qui n’a pas à la qualifier.

      J’ai été pris à parti plusieurs fois sur ce site sur la question arménienne démontrant que l’Angleterre était à l’origine à la manœuvre derrière quelques factions arméniennes qui n’ont été ni plus ni moins que des terroristes mais également aussi sur les origines du sionisme qui n’ont rien à voir avec quelques pogroms épars, ni avec Herzl commis des banquiers qui voulait proposer au Sultan d’acheter la Palestine, ni avec le Congrès de Bâle, et encore moins avec l’affaire Dreyfus complétement instrumentalisée. L’Angleterre toujours à a manœuvre...

      Si je me suis risqué sur ces points d’histoire, ce n’est pas sans sources certaines dont j’ai fourni les liens.
      ...
      la vérité finira par se frayer son chemin...
      Merci pour votre réponse à mon commentaire


    • njama njama 20 avril 2021 19:21

      @Renaud Bouchard

      Sur la question de l’esclavage, nous gardons tous plus ou moins l’image de personnes enchaînées, ce qui n’est pas complétement faux, du moins pour un esclavage récent historiquement qui leur réservait le même sort que les bagnards.
      Plus en arrière, l’esclavage est plus ou moins assimilé à une forme de servage que l’histoire antique, d’Orient, grecque, romaine, a connu.

      On trouve dans les Évangiles quelques références lumineuses à ce sujet... Saint Paul...
      http://flte.fr/wp-content/uploads/2015/09/ThEv2005-2-Paul_et_esclavage.pdf

      La conception, et perception de l’esclavage ont varié au cours des siècles...
      l’idée étant dans la proportion du rapport dominant / dominés


    • njama njama 20 avril 2021 19:25

      @Renaud Bouchard

      Peut-être sommes-nous au bord d’une nouvelle forme de servitude (d’esclavage ?) avec l’idée de (qui au juste..., ) de nous coller un passeport sanitaire, nouvelle forme de servitude, d’allégeance à... (?)


  • Bendidon ... bienvenue au big CIRCUS Bendidon 20 avril 2021 14:59

    Bonjour monsieur Bouchard

    non pas déconstruire l’histoire mais la revisiter à la mode NWO

    Macron est programmé pour ça

    * je n’arrive pas à retrouver une photo de lui dans laquelle on le voit marcher comme un automate devant des gardes républicains au garde à vous dans les locaux de l’élysée !


    • Renaud Bouchard Renaud Bouchard 20 avril 2021 15:48

      @Bendidon
      Bonjour et merci pour votre commentaire.
      L’histoire revisitée à la sauce NWO ?
      Il suffit de s’infliger la visite du « Musée de l’histoire de l’Immigration » (ancien Musée de la France d’Outre-Mer) pour comprendre qu’un coucou pseudo scientifique a fait son nid dans le bâtiment qui fut le palais de la Porte-Dorée, construit à l’occasion de l’Exposition coloniale internationale de 1931.

      Il n’est que de lire le « projet » qui sous-tend ce « Musée » pour comprendre de quelle manière l’histoire de France est à la fois « reconstruite », biaisée, priée d’intégrer des considérations, orientations et normes qui n’ont rien de scientifique mais qui sont toutes orientées au service d’une vision et d’un projet idéologique révisionniste(« l’Immigration ») et négationniste de ce que fut cette partie de l’histoire de France dans les Outre-Mers, bien avant les indépendances coloniales.

      "Le Musée national de l’histoire de l’immigration veut être un élément majeur de la cohésion sociale et républicaine de la France. Au-delà de sa fonction patrimoniale, il a aussi un rôle important de producteur de culture et de signes. Ses missions principales sont donc des missions au long cours, dont les enjeux fondamentaux se joueront sur plusieurs années.

      "

      "Le Musée national de l’histoire de l’immigration est chargé de rassembler, sauvegarder, mettre en valeur et rendre accessibles les éléments relatifs à l’histoire de l’immigration en France, notamment depuis le XIXe siècle et de contribuer ainsi à la reconnaissance des parcours d’intégration des populations immigrées dans la société française et de faire évoluer les regards et les mentalités sur l’immigration en France."

      “Rassembler et sauvegarder les éléments relatifs à l’histoire de l’immigration”

      Dans le cadre de son projet scientifique et culturel, le musée a pour missions de :

      • concevoir et gérer le musée national de l’histoire et des cultures de l’immigration, ensemble culturel original à caractère muséologique et scientifique, chargé de conserver et de présenter au public des collections représentatives de l’histoire, des arts et des cultures de l’immigration ;
      • conserver, protéger et restaurer pour le compte de l’État les biens culturels inscrits sur l’inventaire du musée national de l’histoire et des cultures de l’immigration dont il a la garde et contribuer à l’enrichissement des collections nationales ;
      • recueillir dans un centre de ressources les documents et informations de toute nature, portant sur l’histoire et les cultures de l’immigration ainsi que sur l’intégration des personnes qui en sont issues, y compris dans leurs dimensions économique, démographique, politique et sociale, et les diffuser, notamment par voie numérique, aux publics et aux professionnels ;
      • développer et animer sur l’ensemble du territoire un réseau de partenaires, constitué notamment d’associations, de collectivités territoriales, d’institutions scientifiques et culturelles, d’entreprises et d’organisations syndicales poursuivant des objectifs similaires.

      Il s’agit d’un projet dont l’ambition et la portée sont nouvelles, outre que le sujet lui-même nécessite de gérer la complexité, il faut simultanément incarner les trois principales dimensions du projet : culturel, pédagogique, citoyen.

      Un double défi

      Pour réaliser sa mission, le Musée national de l’histoire de l’immigration affronte un double défi.

      Le premier est de faire admettre comme patrimoine commun ce phénomène indissociable de la construction de la France qu’est l’histoire de l’immigration. Cette reconnaissance de la place des étrangers dans l’Histoire commune nécessite un travail symbolique, sur ce qui définit le patrimoine commun et la culture légitime. C’est la raison pour laquelle le projet a choisi de privilégier :

      1. la constitution d’un musée national, car, en France, ce sont les musées nationaux qui conservent au nom du peuple français les trésors de la République (mais l’institution n’est pas seulement un musée...) ;
      2. une approche historique et scientifique qui permet seule une appropriation collective, le colloque “Histoire et immigration, la question coloniale”en est une illustration ;
      3. l’implantation dans un palais de la République car, symboliquement, ce musée national ne doit pas être considéré comme “périphérique”.

      Le second est de mettre au cœur de son projet le public et les “habitants”, le Musée national de l’histoire de l’immigration se définissant comme un lieu et un réseau. À ce titre, il ambitionne :

      • d’associer les partenaires du réseau (associations, entreprises, collectivités, universitaires) à la co-construction de ses activités ;
      • de constituer une institution culturelle mais aussi pédagogique et sociale ;
      • de concevoir son musée comme projet de collecte et non de collection. Cette collecte des “traces matérielles et immatérielles de l’histoire de l’immigration” doit s’appuyer sur la participation des habitants. Le musée renfermera notamment une “galerie des dons”.
      Des enjeux à long terme

      Pour réussir ce pari, il existe des points cruciaux sur lesquels il convient d’agir :

      • faire en sorte que la question de l’immigration devienne un thème culturel “légitime”. Ce n’est pas tout à fait le cas encore...
      • questionner la fonction des musées dans le monde d’aujourd’hui ;
      • introduire une véritable politique de développement culturel, qui reste souvent à la porte des institutions culturelles pour que l’offre s’enrichisse de la demande sociale à la fois à travers la mise en place du réseau et à travers une politique des publics que nous espérons innovante ;
      • inventer une muséologie qui ne soit ni celle des objets, ni celle des discours, mais plutôt celle des regards où le point de vue de “l’autre” doit avoir sa place.

      Enfin, réfléchir sur les formes spécifiques que le spectacle et la création doivent prendre dans un musée qui n’est pas une “scène nationale”, inventer des écritures de spectacle et des formes (déambulations, théâtre de rue) adaptées à la spécificité du projet.« https://www.histoire-immigration.fr/opac/12647/show

      Estil besoin de préciser que si j’arrivais »aux Affaires« , je rétablirai dans sa splendeur le Musée national de la France d’Outre-Mer » ?

      Bien à vous,

      Renaud Bouchard




  • pierrot pierrot 20 avril 2021 16:00

    Un historien se doit d’être objectif et juste intellectuellement.

    Il est largement établi que la colonisation de l’Algérie mais aussi du Maroc et de la Tunisie s’apparente à des crimes contre l’humanité pendant plus d’un siècle d’asservissement.

    Mais les fait établis sont largement cachés et niés en France.

    La question d’une éventuelle repentance est secondaire, mais les historiens ont pour mission de rétablir la vérité.

    Comme après les grands conflits avec l’Angleterre, l’Allemagne il est temps de restaurer la paix et la confiance mutuelle entre ces deux nations.


    • ETTORE ETTORE 20 avril 2021 16:04

      @pierrot

      Allez y, et revenez , entier, ou diminué, vous prendrez moins de place !


    • Ben Schott 20 avril 2021 16:05

      @pierrot
       
      Il est largement établi que les cuistres devraient se taire.
       


    • Aita Pea Pea Aita Pea Pea 20 avril 2021 16:10

      @Ben Schott
      Revises ton Desproges illustré.


    • Renaud Bouchard Renaud Bouchard 20 avril 2021 16:34

      @pierrot
      Bonjour et merci pour votre commentaire sensé.
      Cela suppose une réciprocité et une volonté sincèrement partagée.

      Voyez ce qu’il en est dans l’excellent article ci-après :

       :https://www.mediapart.fr/journal/international/311020/l-instrumentalisation-de-l-histoire-est-dans-l-adn-du-regime-algerien

      « L’instrumentalisation de l’histoire est dans l’ADN du régime algérien »
      31 octobre 2020 Par Rachida El Azzouzi
      Karima Dirèche, invitée de notre émission consacrée au poids de l’histoire entre la France et l’Algérie : « L’instrumentalisation et la manipulation de l’histoire sont dans l’ADN du régime algérien. »

      Si elle approuve la démarche « intéressante » des présidents français et algérien d’en finir avec un « serpent de mer », l’historienne algérienne Karima Dirèche ne pense pas que le pouvoir algérien soit prêt. « Il y a beaucoup de déclarations d’intention car l’Algérie est soucieuse de sa posture à l’international mais il n’y a pas les compétences pour une telle mission. Je ne parle pas des collègues chercheurs qui ont des choses à dire très intéressantes. Je parle des compétences des dirigeants politiques qui, à coup de déclarations, disent “on va apaiser les mémoires, écrire un récit commun” sans en avoir ni la volonté, ni les compétences. » 

      Pour Karima Dirèche, la nomination pour relever le défi mémoriel en Algérie d’Abdelmadjid Chikhi, l’inamovible directeur général des archives algériennes, un haut fonctionnaire connu pour verrouiller l’accès des archives aux chercheurs (tandis qu’en France, c’est l’historien Benjamin Stora qui a été nommé par l’Élysée), en témoigne : « Il est le prototype de l’apparatchik, la caricature de l’oligarque qui n’a aucune envie de débattre de l’état historiographique autour d’une table avec les Français. » Karima Dirèche a beaucoup travaillé sur les récits historiques depuis l’indépendance de l’Algérie en 1962 et sur la façon dont ils ont été « kidnappés » par le pouvoir algérien : « La discipline de l’histoire est au service du régime politique algérien depuis 1962, elle sert à légitimer l’autorité politique en place, confortée par des apparatchiks de l’écriture officielle de l’histoire. » Pour Karima Dirèche, si les élites dirigeantes sont incapables de sortir de l’instrumentalisation nationaliste de la guerre d’indépendance en Algérie, le peuple, lui, en est capable : « La mobilisation citoyenne du “Hirak” le montre. La société algérienne a pris une distance remarquable avec les récits d’État. Dans les grandes marches, les épisodes historiques de la violence d’État ou de la colonisation sont totalement repris de manière très intéressante et lucide. » « L’armée et le FLN, qui ont accouché de l’État algérien tel qu’il est encore dans sa structure opérationnelle aujourd’hui, refusent d’autres lectures de l’histoire, ne serait-ce que du mouvement national, de la colonisation ou du projet de société, poursuit la chercheure. On est enfermés dans une lecture héroïque, sacrificielle où la guerre d’Algérie est la matrice de l’histoire algérienne de résistance. » Karima Dirèche rappelle combien ces récits historiques ne collent plus au présent : « 54 % de la population a moins de 30 ans, n’a connu qu’à travers la tradition orale l’épisode colonial et de la guerre. Elle est fatiguée de ses récits historiques qui enferment les dirigeants dans une aura révolutionnaire pour garantir la stabilité économique et politique du pays, alors qu’ils sont connus comme étant corrompus, extrêmement autoritaires, ayant validé, cautionnant des pratiques liberticides. Il y a un hiatus énorme, une fracture entre les attentes d’un récit historique juste, le moins faux et ces élites dirigeantes qui se sont bien reproduites puisque leurs enfants se font les garants de ce récit héroïque qui ne correspond plus à la réalité économique, politique, historique de la société. »

      Pour beaucoup d’Algériens, le Hirak, ce mouvement révolutionnaire inabouti, qui a emporté en quelques semaines en 2019 l’indéboulonnable président devenu fantôme Abdelaziz Bouteflika qui régnait depuis 20 ans, représente une deuxième indépendance. « Cela renvoie à cette idée partagée d’une indépendance confisquée, explique Karima Dirèche. Dans les premières marches, un réenchantement politique habitait les manifestants qui se réappropriaient la rue, un espace de contestation interdit. On a été libéré du joug colonial mais là, c’est aussi l’indépendance, l’idée de “qu’avez-vous fait de notre indépendance ?” » 

      Durant le Hirak, la violence d’État a d’ailleurs été dénoncée en permanence au travers de trois épisodes historiques, rappelle encore la chercheuse : « 1988, le proto printemps algérien – trois années d’effervescence démocratique – qui a sombré avec le putsch de 1991 et précipité le pays dans la décennie noire ; le printemps de 2001 avec une insurrection à l’échelle de la Kabylie qui aurait pu se diffuser à l’échelle du pays, qui a été enfermée dans une lecture régionaliste, ethnicisée, et les années 1990, la décennie noire, une guerre épouvantable. »

      Alors que le pouvoir algérien profite de la pandémie de Covid-19 pour redoubler de répression à l’égard de tous les militants de la démocratie, quel travail peut-on mener sur les mémoires quand on réprime un peuple qui s’élève pour la liberté, la démocratie, quand on reproduit finalement sur lui la violence, la brutalité infligée par les colons français ?« Le Hirak constitue un moment extraordinaire de catharsis de la violence d’État et de deuil collectif où toute proposition venant du haut n’est plus entendue, analyse l’historienne. Il révèle la fracture entre la mémoire et le récit d’État tels qu’ils ont été imposés et enseignés dans les écoles, de la vraie propagande, et cette tradition orale des mémoires transmises par des familles par des canaux beaucoup plus intimistes qui constituent un récit parallèle et qui ont nourri cette culture politique à l’œuvre dans le Hirak qui fascine tant. »

      Le Hirak est d’ailleurs l’un des moments de l’histoire algérienne les plus documentés. Une urgence de garder trace qui se ressent d’autant plus que les historiens du contemporain comme la population se heurtent à l’impossibilité d’accéder aux archives.

      « Si on veut travailler avant 1962, c’est possible mais pas après 1962, raconte Karima Dirèche. Pour le printemps de 1988, à part les archives de presse de l’époque, nous n’avons rien. Idem pour le printemps berbère, rien. Nous sommes obligés de courir après les témoignages oraux des acteurs témoins. Concernant les années 1990, et la décennie noire, on ne savait pas qui tuait qui. Ce fut une guerre atroce sans images ni enregistrements. Et là, le Hirak livre une matière photographique, vidéo, des enregistrements ! Jamais l’Algérie n’a été autant décryptée, observée. Ce que dit ce mouvement par le bas de l’Algérie est passionnant. Il est en complet décalage des représentations statiques que nous avions de la société, qui serait entrée dans le consumérisme et le libéralisme, qui n’était pas intéressée par l’action politique ou militante. »


    • pierrot pierrot 20 avril 2021 16:54

      @Renaud Bouchard
      L’ADN algérien n’a aucune signification.
      Pour faire simple : l’Algérie et la France sont comme deux frères : ils se disputent, se battent parfois mais resteront unies si les revanchards des deux cotés ne l’empêchent pas.

      Je pense, que comme moi, vous avez connu la haine de nos aïeux à la suite de la défaite de 1871, la perte de l’Alsace et de la Moselle, où l’esprit de revanche contre les « boches » étaient très forts, puis le désastreux accord de pénalité dure contre la Allemagne en 1919 à Versailles a généré le nazisme.

      Il est enfin temps de lutter contre les haines, conflits, racismes primaires pour instaurer un climat de confiance, d’entente et de coopération mutuellement avantageux pour chaque partie.

      J’observe que la jeunesse tant en France qu’en Algérie (j’y suis allé) le souhaitent.


    • Aita Pea Pea Aita Pea Pea 20 avril 2021 16:58

      @pierrot
      Tout à fait ...lol . Et mon cul sur la commode .


    • Et hop ! Et hop ! 20 avril 2021 22:28

      @pierrot : «  l’Algérie et la France sont comme deux frères »

      Vous dites vraiment n’importe quoi, pour être des frères il faut avoir les mêmes parents. 

      C’était plutôt un mariage forcé. En 1962 l’Algérie est devenue une nation indépendante pour la première fois de son histoire, elle a expulsé tous les ressortissants français, c’est un divorce total et définitif. Depuis que les Français ne pillent plus l’Algérie, elle est devenue prospère, comme avant 1830.


    • Durand Durand 21 avril 2021 09:16

      @Renaud Bouchard

      « Cela suppose une réciprocité et une volonté sincèrement partagée. »

      Que n’inventez-vous pas pour justifier les massacres commis par la France coloniale et quels prétextes n’inventeriez-vous pas encore pour repousser aux calendes la reconnaissance de ces massacres ! 

      Non, la France peut faire son introspection toute seule de son côté et publier officiellement le compte rendu de cette introspection. L’Algérie en fera ce qu’elle veut. 

      Et cela vous va bien, de parler de sincérité, quand à mots soigneusement couverts, votre diatribe n’est que l’habile accoutrement dont vous et tant d’autres habillez votre répréhensible racisme !

      ..


    • AmonBra QAmonBra 21 avril 2021 13:12

      @Et hop !

      (. . .) « elle a expulsé tous les ressortissants français, » (. . .)

      Totalement faux, 200 000 « pieds noirs » ont choisi de rester en Algérie après son indépendance, sans que quiconque touche à un de leur cheveu, malgré le contexte de réglement de comptes qui s’en est malheureusement suivi pour certains.

      Quel aurait leur nombre si le fascisme nihiliste des fuyards de l’OAS, n’avait pas effrayé un bon nombre d’entre eux avec leur sinistre « la valise ou le cercueil » ?

      Il faut arrêter avec les salades coloniales, leur temps se termine irrémédiablement, car la vérité historique n’a jamais été aussi facilement accessible à tout un chacun, surtout ceux que la vérité passionne, comme elle l’est heureusement de nos jours. . .


    • Et hop ! Et hop ! 21 avril 2021 20:58

      @QAmonBra

      Je lis l’article, il est dit au début qu’il y avait 850 000 européens + 150 000 juifs, soit 1 000 000 de pieds noirs et : 

      «  Dans les dix premières années, le nombre de pieds-noirs chuta à environ 50 000. Puis le flux des départs, sans jamais se tarir, se maintint à un niveau faible.  »


  • moderatus moderatus 20 avril 2021 17:44

    Bonjour et merci pour cet article

    il vient un moments où l’avalanche d’erreurs et de mépris ’est plus tolérable.

    Onfray dit que macron méprise les français et déteste la France.


    Si Macron ne réagit pas fermement aux agressions répétées du pouvoir Algérien, , s’il ne réhabilite pas l’action passée de la France en Algérie, s’il n’a pas suffisamment d’humilité pour corriger ses préjugés sur la colonisation, on sera contraint d’en conclure qu’il a moralement trahi son pays et son Histoire.

    On devra en tirer les enseignements pour 2022

    « Malheur au pays dont le prince est un enfant. »

    Macron n’aime pas la France

    https://youtu.be/N_MehmWEs5s



    De Villiers

    J’ai peur que la France disparaisse

    https://youtu.be/W10_2CFTlds



    • Olivier Perriet Olivier Perriet 21 avril 2021 09:47

      @moderatus

      Vous êtes toujours en train de faire des moulinets dans l’air smiley

      Que ferait la Droite la plus bête du monde si elle était au pouvoir, avec des manifs indigénistes, des manifs anti police, une agitation anti raciste, etc... ?

      On le sait d’avance, c’est sur son CV : rien de plus.

      De Villiers est un guignol qui s’entendait fort bien avec Macron en 2017 (entre parenthses)


    • Durand Durand 21 avril 2021 10:10

      @ Mamie Rattus

      « Si Macron [...] ne réhabilite pas l’action passée de la France en Algérie, s’il n’a pas suffisamment d’humilité pour corriger ses préjugés sur la colonisation, on sera contraint d’en conclure qu’il a moralement trahi son pays et son Histoire. »

      Tiens, votre dernier article raciste ne fait pas le chiffre que vous espériez, on dirait !
       En manque de baffes, ou bien venez vous chercher sur cette page le soutient fraternel des racistes patentés d’avox ? Les deux, je suppose...

      Mais pour en revenir à votre vomis, si pour vous, réhabiliter « l’action passée de la France en Algérie » signifie qu’il faut continuer à passer sous silence, à nier, même, le génocide qu’elle a justifié, décidé, planifié et réalisé, ainsi que toutes ses conséquences pour le peuple algérien jusqu’à aujourd’hui, je suis ravi de vous annoncer que vous allez être terriblement déçu : ni vous ni personne n’arrêtera la vérité historique ”en marche” ! ^^ 

      ..


  • Ben Schott 20 avril 2021 17:47

     

    Déconstruire l’Histoire, c’est le boulot de Winston Smith au ministère de la Vérité.

     


  • SPQR audacieux complotiste chasseur de complot SPQR Sono Pazzi Questi Romani 20 avril 2021 19:10

    L’Allemagne va vivre sa plus grosse réforme .

    Merkel veut défédéraliser l’Allemagne .

    Tous les dangers seront aux R.D.V.

    Les 32 Platts seront voués au sacrifice du feu divin . (là ça va faire du bruit )

    Les Nazis ont brûlé les bibliothèques . Merkel veut mettre le feu à l’histoire de l’Allemagne ouvrant la possibilité au 4 ième Reich de se nourrir de ce feu éternel .
    Merkel en bonasse appointée par la CIA et l’Otan prend le risque de voir surgir la croix gammée et ses millions d’adeptes à travers l’Europe, les US et le SUD américain .

    Après les Anglos crétins et les youyou deviendront des gibiers de camp de concentration .

    Aujourd’hui vous avez peur d’un virus inconnu et non visible , là vous aurez le droit d’avoir et de vivre une vrai peur .

    La chasse s’ouvre dans les mois qui viennent . ! 




  • zygzornifle zygzornifle 20 avril 2021 19:48

    Macron a lui seul est pire que les 7 fléaux de l’Egypte .....


  • Et hop ! Et hop ! 20 avril 2021 22:38

    «  discours dit « de Philadelphie » prononcé le 18 mars 2008 par Barack Obama, alors candidat démocrate à la Maison Blanche. »


    Il n’y a jamais eu en France des esclaves africains pour cultiver des champs, pas un seul, et il n’y a en France aucune population descendants d’esclaves, sauf depuis 30 ans les immigrés et les migants que les Juifs et les socialistes font venir en masse pour les exploiter dans les restaurants et les chantiers.


    Par ailleurs, les populations des Antilles et de la Réunion sont toutes des populations métisses, parce que, contrairement aux dominions anglais, les mariages interethniques n’ont jamais été interdits aux Antilles, ils sont même recommandés dans l’Ordonnance de Louis XIV appellée par la suite le Code noir. De ce fait, tous les Antillais et tous les Réunionnais descendent des maîtres et des esclaves. 


    • Renaud Bouchard Renaud Bouchard 20 avril 2021 23:12

      @Et hop !

      Bonsoir et merci autant pour votre visite que pour votre commentaire.

      "Il n’y a jamais eu en France des esclaves africains pour cultiver des champs, pas un seul, et il n’y a en France aucune population descendants d’esclaves, sauf depuis 30 ans les immigrés et les migrants que les Juifs et les socialistes font venir en masse pour les exploiter dans les restaurants et les chantiers"/

      Voyez ici : https://www.franceculture.fr/emissions/la-bulle-economique/esclavage-moderne-et-en-france

      .

      "Par ailleurs, les populations des Antilles et de la Réunion sont toutes des populations métisses, parce que, contrairement aux dominions anglais, les mariages interethniques n’ont jamais été interdits aux Antilles, ils sont même recommandés dans l’Ordonnance de Louis XIV appelée par la suite le Code noir. De ce fait, tous les Antillais et tous les Réunionnais descendent des maîtres et des esclaves."/

      Voyez ici :

      Houdaille Jacques. Le métissage dans les anciennes colonies françaises. In : Population, 36ᵉ année, n°2, 1981. pp. 267-286.

      DOI : 10.2307/1532549

      www.persee.fr/doc/pop_0032-4663_1981_num_36_2_17173

      Bien à vous,

      Renaud Bouchard


  • eau-du-robinet eau-du-robinet 21 avril 2021 00:21

    Bonjour,

    .

    Voici dont les médias de la pensée unique ne vous informent pas !

    UN TRIBUNAL PORTUGAIS JUGE QUE LES TESTS PCR SONT
    « PEU FIABLES »

    Dans leur décision du 11 Nov. 2020, les juges Margarida Ramos de Almeida et Ana Paramés de La Cour d’appel de Lisbonne ont fait référence à plusieurs études scientifiques.
    Arrêt du 11 novembre 2020 – 1783/20.7T8PDL.L1-3

    L’étude de Jaafar Et Al a révélé que avec 35 cycles et plus, parmi les résultats des tests PCR déclarés « positifs », seulement 3% sont des « vrais positifs » et donc jusqu’à 97 % des résultats « positifs » pouvaient être des faux

    Pourquoi l’AFP nous cache t’elle cette information pourtant capitale ?

    En Allemagne, l’avocat Reiner Fuellmich poursuit devant la justice l’inventeur du test PCR, le Dr Christian Drosten, qui préconise 45 cycles pour son test PT-PCR

    https://www.francesoir.fr/opinions-entretiens/video-debriefing-reiner-fuellmich

    Rappel  : L’avocat Reiner Fuellmich avait réussi à condamner le géant de l’automobile Volkswagen dans l’affaire des pots catalytiques trafiqués et la Deutsche Bank comme entreprise criminelle.

    En France, le Conseil Scientifique est également dans le viseur de la justice notamment pour l’inexistence des comptes-rendus de ses réunions. Il ne respecte donc pas les règles nécessaires de transparence qui sont édictées par le Code de la Santé Publique depuis la loi Bertrand de 2011.

    https://www.youtube.com/watch?v=LUTWFI-qPrY


    Les personnes asymptomatiques, c’est à dire sans symptômes ne sont pas transmetteur du Virus COVID-xx !

    Dans cette vidéo le Professeur Toussaint recadre Coralie Dubosc qui comme beaucoup d’autres confond les faux positifs (asymptomatiques) avec les malades question de faire gonfler les chiffres !

    Non il n’y pas eu de pandémie mais une épidémie.
    Voici un rapport datant du 25 mars 2021 de l’institut de recherche pour la valorisation des données de santé confirmant l’analyse de DR Astrid Stuckelberger

    .

    L’épidémie qui a touché la France en 2020 montre une surmortalité nulle pour les moins de 65 ans (soit 80 % de la population) et très faible pour les plus de 65 ans (3,72 % d’excès pour cette classe d’âge).

    Pourquoi l’AFP nous cache t’elle cette information pourtant capitale ?

    Les médias de la pensée unique nous terrorisant depuis plus d’un ans avec des fausses chiffres !

    Les chiffres sont base sur le test PT-PCR qui fournit avant tout des fausses chiffres et les médias de la pensée unique font l’amalgame entre faux positifs avec les malades. Les faux positifs ne sont pas des malades !

    Depuis quant enferme tons les gens en bonne santé ?

    Le couvre feux ainsi les confinement sont en réalité des ASSIGNATIONS A RÉSIDENCE, dont des mesures qui devront être réservé aux gens condamné par la justice !

    La Coordination Santé Libre ( CSL ), crée en début de cette année 2021, regroupe plus de 30000 (trente mille) médecins en France sans conflit d’intérêts. Puis la CSL créera en cette année le Conseil Scientifique Indépendant ( CSI )

    Voici une vidéo de la dernière réunion publique du CSI, fort intéressant à regarder.

    Réunion publique du Conseil scientifique indépendant (CSI) du 15/04/2021


    .
    Écoutez ce discours choquant de Laurent Alexandre (le fondateur de Doctissimo et influent soutien politique du gouvernement depuis l’élection d’Emmanuel Macron) qui reflète la pensée des personnes qui se définissent comme « l’élite » voire « des

    dieux » en exprimant le mépris envers la classe populaire et moyenne. Pour Laurent Alexandre nous sommes des « inutiles » !
    Voila ce qu’on enseigne en France dans les grandes écoles ENA et HEC !!!!!

    .

    Cette vidéo permet de mieux comprendre la politique que nous subissons actuellement car c’est cette pensée dominante qui anime le gouvernement Macron qui nous infantilise. Le gouvernement utilise les mots «  confinement » et « couvre-feu » alors qu’il s’agit en réalité d’une assignation à résidence, qui est une mesure punitive. Après plus d’un an de contraintes qui auraient dû freiner la propagation de la maladie, on peut légitimement se demander si cette crise n’est pas un prétexte pour nous imposer des règles liberticides définitives. Un pays démocratique n’est-il pas celui qui reconnaît à ses citoyens le droit de se soigner comme ils le souhaitent : traitements ou vaccins, voire les deux.
    .
    Non aux vaccins expérimentales, non aux thérapies géniques expérimentales, non au passeport numérique européen !



    • Renaud Bouchard Renaud Bouchard 21 avril 2021 11:01

      @eau-du-robinet
      Bonjour et grand merci pour votre visite et cette contribution dont j’invite chacun à prendre connaissance.

      L’analyse est juste, les pièces du dossier déjà suffisantes pour faire le ménage sans perdre de temps.

      https://youtu.be/qgiWz7R28RQ?t=7

      Il est intéressant de voir le processus sociologique qui est à l’œuvre et qui montre comment une majorité de gens apeurés ou plus simplement encore décidés à ne pas voir et à ne pas se poser de questions sont prêts à sacrifier liberté (pour 139 euros d’amende) et santé (leur vie, avec une soupe diabolique dans leur organisme) pour pouvoir « vivre comme avant ».

      Nos dirigeants actuels sont des criminels, tout comme leurs séides, complices et sympathisants actifs.

      Il est incroyable que la population ne veuille pas comprendre que l’enjeu n’est pas la santé publique mais le contrôle social absolu, comme l’explique ci-après le Dr Philippe Guillemant 24 novembre 2020 ·

      "Le principal but de la vaccination n’est pas d’ordre sanitaire.

      Le principal but de la vaccination est de parvenir à une normalisation du port d’identité numérique par chaque citoyen. Il sera en effet permis que le contrôle de ses droits d’accès à différents lieux (restaurants, boutiques, gares etc.) se fasse de manière automatique, ce qui ouvrira un immense marché, celui des objets connectés, tellement savoureux qu’il est capable de transformer des informaticiens en virologues

      Cela permettra également l’introduction d’une monnaie numérique déjà préparée par la suppression progressive de l’argent liquide.

      Il y a deux cas à considérer :

      - Port d’identité numérique non intimement liée au corps : mobile, bracelet, montre, sac à main…
      - Port d’identité numérique intimement liée au corps : bague, puce sous la peau, identification génique…

      Dans le second cas il sera impossible, sauf opération chirurgicale, de se débarrasser de son identité.

      Dans un premier temps seul le premier cas est à considérer sérieusement. Ce n’est que lorsque l’usage d’une identité numérique sera normalisé par l’habitude (de vivre autrement) que le second cas s’imposera naturellement pour renforcer la sécurité de l’usage.

      Aujourd’hui ce port d’identité numérique est déjà réalisé via nos mobiles, mais aucun usage n’en est fait, sauf marginal comme dans le cas de l’application StopCovid. Tout le monde a le droit d’entrer dans n’importe quelle boutique et de voyager sans être obligé d’avoir un portable. D’autre part le traçage des déplacements permis par un mobile est très grossier, sa précision étant comprise entre 1 et 10 mètres. On peut considérer que pour l’instant, avoir un portable est inoffensif.

      Tout cela pourrait changer avec le contrôle vaccinal automatisé et la généralisation des objets connectés via la 5G et même dès la 4G. En particulier le traçage ne serait plus réalisé par GPS mais par analyse et triangulation de signaux via les objets alentours et sera à terme 100 à 1000 fois plus précis, à mesure que la technologie évoluera.

      Le port non lié au corps d’identité numérique, dans un environnement peuplé d’objets connectés (maisons, voitures, routes, villes…) permettrait les recueils de données suivants par une I.A. :

      - Vérification d’autorisation d’accès pour les vaccinés
      - Contrôle de vitesse et stationnement (voiture connectée)
      - Identification de toutes sortes d’infractions à la conduite
      - Identification des personnes avec qui l’on déjeune
      - Mémorisation de tous les déplacements
      - Calcul de temps de travail ou temps de présence…
      - Détection de déplacement inhabituel…
      - Etc.

      Il convient de préciser qu’aucune loi ne pourrait empêcher l’implémentation des algorithmes correspondants, mais seulement en interdire l’usage. Toutefois, il serait extrêmement difficile de détecter qu’un tel usage n’est pas effectué. Seule son exploitation pourrait être rendue visible, mais cela laisse une grande place à une exploitation inavouée, par exemple par une société d’assurance où le calcul des droits est déjà réalisé de façon informatique.

      Considérons maintenant le deuxième cas, et allongeons la liste précédente :

      - Maison intelligente (interactions, commandes, dialogues…)
      - Analyse d’activités privées (dormir, lire, faire l’amour…)
      - Surveillance de l’activité des enfants
      - Analyse des interactions familiales
      - Analyse de situation (repos, activité, chute…)
      - Analyse de comportement (geste brusque, activité sportive…)
      - Détection et mémorisation des habitudes.
      - Etc.

      J’en oublie certainement, sachant qu’il est difficile d’imaginer d’avance tout ce que la quatrième révolution industrielle pourrait nous inventer. Je ne parle ici que d’un transhumanisme très doux, presque acceptable, sans faire référence à quoi que ce soit d’intrusif comme une puce dans le cerveau, des nanorobots dans nos veines ou une vision artificielle et connectée. Mais il va de soi que l’acceptation de ces technologies intrusives est conditionnée à l’acceptation de l’usage d’identité numérique.

      La question de savoir si nous allons effectivement rentrer dans ce nouveau monde, ou pas, va donc dépendre du niveau d’acceptation du vaccin. Il est en effet peu probable que l’on oblige chaque citoyen à porter une identité numérique lors de ses déplacements si 50% de la population n’est pas vaccinée, car on ne va pas limiter à ce point la liberté de circulation. Par contre, si seulement 5% de la population n’est pas vaccinée, il est fort probable qu’on entrera dans ce nouveau monde.

      La réalité sera évidemment bien plus complexe que cette simplification binaire, qui n’a d’autre but que d’éveiller aux véritables enjeux.

      Donc, je le répète, nous ne sommes pas confrontés à un problème sanitaire avec le virus. Ce problème-là est peanuts à coté du choix de société qui se trouve devant nous, qu’une politique de gouvernance mondiale semble avoir déjà fait à notre place.

      C’est cela qui explique la dictature sanitaire qui de façon rationnelle n’a aucune autre raison d’être

      Mais je le répète une fois de plus, mon avis est qu’on n’entrera pas dans ce nouveau monde.

      "

      Rien n’est mois sûr. Pour le moment.


    • eau-du-robinet eau-du-robinet 21 avril 2021 21:41

      Bonjour Renaud Bouchard,
      .
      Merci pour votre article et votre commentaire.
      .
      Voici une information TRÈS IMPORTANTE datent d’hier
      .
      Radio-Québec - Nuremberg 2.0, les procès COVID commencent.

      .


    • eau-du-robinet eau-du-robinet 21 avril 2021 21:56

      Ré-Bonjour Renaud Bouchard,
      .
      Connaissez vous un avocat en France qui est prêt à attaquer le TEST PCR ici en FRANCE ?
      .


  • zygzornifle zygzornifle 21 avril 2021 09:11

    Macron est un traitre comme l’était les autres présidents avant lui .....


  • ETTORE ETTORE 21 avril 2021 09:33

    Pier rôt@

    Je pense, que comme moi, vous avez connu la haine de nos aïeux à la suite de la défaite de 1871, la perte de l’Alsace et de la Moselle, où l’esprit de revanche contre les « boches » étaient très forts, puis le désastreux accord de pénalité dure contre la Allemagne en 1919 à Versailles a généré le nazisme.

    Il est enfin temps de lutter contre les haines, conflits, racismes primaires pour instaurer un climat de confiance, d’entente et de coopération mutuellement avantageux pour chaque partie

    ___________________________________________________________________

    Mais c’est vraiment se foutre de la gueule du monde, ou alors la seule excuse que je puisse trouver à ce pitre, est une grave dégénérescence mentale !

    C’est le même loustic qui écrivait il y a peu de temps encore, qu’il était préférable d’ envoyer au cimetière, tous les non waxxinés, recommandé par sa propagande de lobotomisé !

    « afin que les morts et les malades, ne nous emmerdent plus » !( dixit Pier-rôt)

    Et qui se permet de venir nous faire sa morale à deux balles, même pas le rouge au front, sur un « climat de confiance, d’entente et de coopération mutuellement avantageux pour chaque partie »

    Vous savez quoi, «  le l’haineux de service », si vous préférez l’amitié de vos amis Algériens, plutôt que la sauvegarde de vos compatriotes, ( quoique je doute que vous en ayez beaucoup qui ne soient pas CONS ), repentance à l’appui, allez vous faire voir chez ....eux, ET restez y !

    Parce que non seulement vous ETES UNE HONTE de propagandiste, mais vous oubliez facilement les atrocités biliaires que vous vomissez .

    HONTE A VOUS, et vous êtes prié, de laisser la mémoire de nos aïeux, en paix, parce que vous n’’êtes pas digne, ni de l’évoquer, ni de vous en réclamer récipiendaire de leur mémoire, car visiblement, de mémoire, vous n’en avez aucune

    PITRE honteux !

    Si vous n’avez pas de mémoire, d’autres que vous, en sont équipés, parce que moins séniles et moins faux culs que vous !


    • Renaud Bouchard Renaud Bouchard 21 avril 2021 10:35

      @ETTORE
      Pax tibi, Ettore, Discipulus meus...

      Je comprends votre réaction mais ne vous usez pas à convertir des foules qui vivent dans un monde parallèle.
      Le « climat de confiance » avec des gens qui ne ratent pas une occasion de salir la France dont ils vivent et dans laquelle ils vivent risque fort de se terminer par un coup de patte qui remettra les choses d’équerre.
      Sursum corda !
      RB


  • ETTORE ETTORE 21 avril 2021 12:47

     Renaud Bouchard

    @

    Je le sais bien !

    Mais rien ne me débecte le plus, que ces individus, qui veulent se poser en encensoir des aïeux, et conchient leur concitoyens....

    En souhaitant leur mort, puisque considérés, comme nuisibles à sa vie de m.... !

    Et ce même caf.... se veut, « porte parole de la jeunesse ? »

    Je savais que cela existait ! Mais c’est la première fois que j’en écrase, une , de si molle !

    Quand au coup de patte salvateur,.... j’y souscris pleinement .

    «  A mures inclusi essent et relinquere navem Felix dies . »


    Bien à vous .


  • SPQR audacieux complotiste chasseur de complot SPQR Sono Pazzi Questi Romani 21 avril 2021 15:27

    Depuis 2018 les services secrets américains signalaient au gouv.us qu’en Chine les apprentis sorciers notamment français jouaient avec le feu d’un virus hyper mortel . 

    UN MONDE MENTEUR

    https://www.francesoir.fr/videos-le-defi-de-la-verite/patrick-jaulent-force-de-jouer-avec-des-allumettes-finit-par-mettre-le


    • AmonBra QAmonBra 21 avril 2021 16:23

      @SPQR Sono Pazzi Questi Romani

      Poule qui chante a fait l’Oeuf, ce qui n’exclut pas une complicité du caniche français, y compris, voire surtout dans la conception du virus, comme l’a affirmé et confirmé le Pr L. Montagné et il n’est pas le seul éminent scientifique à le faire. . .


    • Renaud Bouchard Renaud Bouchard 22 avril 2021 08:18

      @QAmonBra
      Bonjour et merci pour votre contribution.
      Il est curieux de voir que chaque fois qu’une thèse vient critiquer ou discuter la Doxa l’on voie fleurir les troupes de contre-insurrection des « facts checkers » et autres chasseurs de supposées contre-vérités sans que pour autant un véritable débat puisse examiner les arguments des uns et des autres.
      Le Pr Montagnié passe ainsi pour un aimable Professeur Tournesol, un peu « complotiste », tandis que d’autres informations sont soit mises à l’écart soit tout simplement ignorées. Illustration avec ce qui suit avec cet article très sérieux paru récemment :https://www.francesoir.fr/societe-sante/covid-19-lorigine-du-virus-lanalyse-du-pr-tritto-confirme-celle-du-pr-montagnier

      Cet article du 13/08/2020 est encore plus d’actualité, six mois plus tard, début février 2021, pour les 4 raisons suivantes :
      (1) -> la thèse d’un COVID-19 issu d’un laboratoire : l’avis du Pr Joseph TRITTO, confirme l’avis du Pr MONTAGNIER et de son co-équipier Jean-Claude PEREZ, confirme l’avis de la généticienne Alexandra HENRION-CAUDE : s’y ajoute désormais l’avis du Dr Steven QUAY qui conclut que le SARS-Cov-2 provient d’un laboratoire (voir l’article sur France Soir du 31/01/2021)
      (2) -> la collaboration de la CHINE, de la FRANCE et des USA, a pu favoriser (directement ou indirectement) l’émergence de ce coronavirus dit ’’COVID-19’’, je cite l’article ci-dessus : ’’Le professeur Shi Zheng Li, chef du laboratoire de Wuhan, est présenté comme la figure de proue de ces expériences de génie génétique, le laboratoire a reçu l’aide du Gouvernement Français et de l’institut Pasteur, dont les Chinois ont appris à utiliser les génomes du VIH. Certains scientifiques américains ont également aidé, notamment le professeur Ralph S. BARIC, de l’Université de Caroline du Nord (...)’’
      (3) -> sur l’absence de génome complet du coronavirus COVID-19, je cite l’article ci-dessus : à la question ’’ Pourquoi la CHINE n’a-t-elle jamais fourni le génome complet du virus à l’OMS ou à d’autres pays ? Joseph TRITTO répond : Parce que fournir le ’’ virus maître’’ aurait signifié reconnaître que le SARS-CoV-2 a été créé en laboratoire. En fait, dans le génome incomplet mis à disposition par la CHINE, il manque certains inserts codant pour des acides aminés du SIDA, qui agissent comme une preuve irréfutable’’.
      (4) -> l’article ci-dessus dit qu’il faudrait, je cite : ’’obtenir la matrice du virus pour développer un vaccin universel » : mais la CHINE ne l’a pas fourni. L’article conclu, je cite ; ’’Il est improbable de trouver un vaccin unique pour bloquer le virus, étant donné les nombreuses mutations du SARS-CoV-2. À l’heure actuelle, 11 souches différentes ont été identifiées : la lignée génétique A2a développée en Europe et la lignée B1 qui a pris racine en Amérique du Nord sont plus infectieuses que la souche 0 originaire de Wuhan. Je pense donc que nous pourrions tout au plus trouver un vaccin multivalent, valable pour 4-5 souches et capable de couvrir 70-75% de la population mondiale ».

      La CHINE a empêché depuis un an, depuis janvier 2020, qu’une mission de scientifiques et d’épidémiologistes puisse auditer et expertiser la ville de WUHAN, son marché et ses laboratoires, alors que les autres pays du monde veulent connaître la cause de l’épidémie et le génome du virus originel : c’est en janvier 2021 qu’une mission de l’OMS a été autorisée, près de 15 mois après l’éclatement de l’épidémie en CHINE mais les experts sont encadrés et canalisés par les autorités chinoises qui ont eu le temps de cacher les preuves gênantes.

      Voir la suite de mon propos et les détails qui méritent une lecture attentive.



    • Renaud Bouchard Renaud Bouchard 22 avril 2021 08:20

      Renaud Bouchard.
      Suite

      es Editions Cantagalli, Sienne viennent de publier le livre du Pr Tritto « Cina COVID 19. La Chimera che ha cambiato il mondo »  « Chine Covid 19. La chimère qui a changé le monde ». 272 pages.

      A propos de l’auteur : Le professeur Tritto est docteur en urologie, andrologie, microchirurgie de l’infertilité, et professeur en micro technologie et nanotechnologie au Royaume-Uni et en Inde. Il est professeur invité et directeur de la nano-médecine à l’Université Amity de New Delhi (Inde). Il est président de l’Académie mondiale des sciences et technologies biomédicales (WABT), une institution non gouvernementale fondée en 1997 sous les auspices de l’UNESCO.

      Pour le Pr Tritto, Covid-19 qui infecte et tue à travers le monde, n’est pas un virus naturel. Il affirme qu’il a été créé à Wuhan, dans un laboratoire de biosécurité de niveau 4. Non seulement les scientifiques chinois, mais aussi français et américains ont contribué à la production de cette « chimère ». Le professeur Tritto explique clairement les origines du virus, nées de la tentative chinoise d’étudier des vaccins contre le SRAS, en insérant des génomes du VIH dans des organismes (ce qui les rend plus agressifs), en ajoutant des éléments de coronavirus découverts chez les chauves-souris fer à cheval, selon une méthode appelée système de génétique inverse 2.

      Le professeur Shi Zheng Li, chef du laboratoire de Wuhan, est présenté comme la figure de proue de ces expériences de génie génétique, le laboratoire a reçu l’aide du gouvernement français et de l’institut Pasteur, dont les Chinois ont appris à utiliser les génomes du VIH.

      Certains scientifiques américains ont également aidé, notamment le professeur Ralph S. Baric, de l’Université de Caroline du Nord, avec des fonds de l’Agence des États-Unis pour le développement international (USAID). Les scientifiques américains étaient intéressés par l’étude des coronavirus, interdits dans leur pays jusqu’en 2017 en raison de leur dangerosité.

      Le laboratoire P4 de WuHan destiné à lutter contre la pathologie se serait progressivement transformé en bureau d’études de bio-ingénierie pour construire des armes biologiques mortelles.

      Ce n’est pas un hasard si, au cours des cinq dernières années, le laboratoire de Wuhan a reçu la plus grande partie du financement de la Chine pour la recherche virologique, le transformant en un centre de recherche avancé sous le contrôle direct de l’Académie chinoise des sciences et du gouvernement chinois.

      Selon le professeur Tritto, le professeur Shi Zheng-Li « n’avait probablement aucun intérêt à faire du travail pour l’armée ou à d’autres fins, à moins qu’elle ne soit contrainte à le faire.

      Le général de division de l’Armée populaire de libération Chen Wei, un expert en armes biochimiques et en bioterrorisme, a été nommé à la tête de l’Institut de virologie de Wuhan, travaillant avec une équipe qui comprend Zhong Nanshan, un pneumologue réputé avec une longue expérience dans les maladies pulmonaires infectieuses.

      Depuis que l’Institut de virologie de Wuhan a été placé sous le contrôle de l’armée chinoise, on ne sait plus rien du professeur Shi Zheng-Li, qui semble avoir disparu.

      Dans le livre du Pr Tritto, les scientifiques ne sont pas présentés sous leur meilleur jour. Poussés par le désir de savoir, ils deviennent avides de pouvoir, d’ambition, de carrière et d’argent.

      Une partie du livre est consacrée à la recherche sur les vaccins, dans laquelle, instituts et laboratoires se font concurrence, non pas pour des raisons médicales et sauver des millions de patients atteints de coronavirus, mais seulement pour être les premiers à vendre des vaccins dans le monde. La Chine est bien placée dans ce domaine.

      Selon le professeur Tritto, Pékin n’aurait publié que des données partielles et n’a pas rendu disponible la structure génétique originale du coronavirus (virus mère). Pourquoi ? Car ce n’est qu’avec la structure originale du virus qu’il est possible de produire un vaccin véritablement universel, efficace partout sur terre. Au fil du temps, les virus mutent et un vaccin produit par un virus muté n’est efficace que pendant une certaine période et dans certaines zones.

      De nombreux héros sont présentés dans cette pandémie. Outre les médecins et infirmières qui ont donné leur vie pour soigner les patients lorsqu’ils sont arrivés en grand nombre aux urgences, il faut citer les premiers médecins qui ont signalé l’épidémie à Wuhan, qui ont été contraints au silence par la police, menacés de renvoi. Le Dr Ai Fen, qui a signalé une « étrange grippe » dès novembre et a été muselé par les autorités hospitalières. Le Dr Li Wenliang, un ophtalmologiste qui a été contraint de se taire puis est décédé de la Cociv-19, infecté par l’un de ses patients. On ne sait actuellement rien du Dr Ai Fen, qui est porté disparu.

      Le livre du professeur Tritto s’intéresse également à l’Organisation mondiale de la santé, qui est devenue, selon beaucoup, une « marionnette » entre les mains de la Chine, complice de son silence sur l’épidémie.

      Le livre n’est pas seulement tourné vers le passé. Le professeur Tritto souhaite voir des règles mondiales adoptées pour la recherche sur les chimères, les laboratoires de biosécurité de niveau 4 et la coopération entre les laboratoires militaires et civils. La Chine et d’autres pays devraient également être contraints de signer la Convention sur les armes biologiques et à toxines (BTWC)


      Lire la suite (Annexe II)

       

       


    • Renaud Bouchard Renaud Bouchard 22 avril 2021 08:22

      Renaud Bouchard
      Suite et fin du commentaire relatif à l’origine du virus

      ANNEXE II : Résultat des travaux de Luc Montagnier et Jean-Claude Perez (traduit de l’anglais)

      Nous sommes confrontés à la prolifération mondiale d’un nouveau coronavirus. Cela fait suite à plusieurs éclosions limitées de virus apparentés à divers endroits dans un passé récent (SRAS, MERS). Bien que l’objectif principal des chercheurs soit d’apporter des solutions thérapeutiques et préventives efficaces à la population mondiale, nous devons également mieux comprendre l’origine de l’épidémie nouvellement induite par le coronavirus afin d’éviter de futures flambées.

      La présente évaluation moléculaire consiste à étudier par une approche bio-infomatique les faits relatifs au virus et à ses précurseurs. 

      En fait, l’étude montre comment 16 fragments (gènes Env Pol et Integrase) de différentes souches, à la fois diversifiées et très récentes, des rétrovirus VIH1, VIH2 et SIV sont très probablement présents dans le génome de Covid-19.

      De plus, chacun de ces éléments est constitué de 18 nucléotides ou plus et peut donc avoir une fonction. Ils sont appelés Eléments Informatifs Exogènes (EIE).

      Parmi ces fragments, 12 sont concentrés dans une très petite région du génome de COVID-19, longueur inférieure à 900 bases, soit moins de 3% de la longueur totale de ce génome. En outre, ces empreintes sont positionnées dans 2 gènes fonctionnels de Covid-19 : les gènes de pointe orf1ab et S.

      En résumé, une région contiguë représentant 2,49% de l’ensemble du génome de Covid-19 dont 40. 99% est constitué de 12 fragments divers provenant de différentes souches de rétrovirus VIH-SIV. Certains de ces 12 EIE semblent concaténés. 

      Notamment, la partie rétrovirale de ces régions, qui se compose de 8 éléments de différentes souches de VIH1, VIH2 et SIV couvre une longueur de 275 bases contiguës de Covid-19. La longueur cumulée de ces 8 éléments VIH / SIV représente 200 bases. 

      Par conséquent, la densité de VIH SIV de cette région de Covid-19 est de 72,73% (200/275).

      Une grande partie de ces 16 EIE existait déjà dans les premiers génomes du SRAS dès 2003. Cependant, nous démontrons comment une nouvelle région comprenant 4 HIV1 HIV2 Exogenous Information Elements distingue radicalement toutes les souches de Covid-19 de toutes les souches de SRAS et de chauves-souris, à l’exception de celui de la chauve-souris RaTG13. Nous recueillons des faits sur les origines possibles de Covid-19. Nous avons particulièrement analysé cette petite région de 225 bases communes aux Covid-19 et à la chauve-souris RaTG13. Nous avons étudié l’évolution génétique la plus récente des souches de Covid-19 impliquées dans l’épidémie mondiale. Nous avons trouvé une occurrence significative des mutations et des suppressions dans la zone de 225 bases. Sur les génomes d’échantillonnage, nous montrons que cette région clé de 225 bases de chaque génome, riche en EIE, et la région de 1770 bases SPIKE évolue beaucoup plus vite que le génome entier correspondant (cas de 44 génomes de patients de l’État de WA Seattle, épicentre original aux Etats-Unis). Dans l’analyse comparative de la genèse de SPIKES de Covid-19 et de la chauve-souris RaTG13, nous notons deux faits anormaux :

      1) l’insertion de 4 acides aminés contigus PRRA au milieu de SPIKE (nous montrons que ce site était déjà un site de clivage optimal AVANT cette insertion).

      2) une distribution anormale de codons synonymes dans la seconde moitié de SPIKE.

      Enfin, nous montrons l’insertion dans cette région de 1770 bases SPIKE d’une paire significative d’EIEs de Plasmodium Yolii et d’un possible EIE HIV1 avec une mutation cruciale de Spike.

      Les auteurs sont Jean-Claude Perez, PhD Maths § Informatique Université de Bordeaux, CHERCHEUR INTERDISCIPLINAIRE RETRAITÉ (IBM Émérite, IBM European Research Center on Artificial Intelligence Montpellier), Bordeaux Métropole, France, et Luc Montagnier , Paris, France

      Rappel de la source de cet excellent papier :

      https://www.francesoir.fr/societe-sante/covid-19-lorigine-du-virus-lanalyse-du-pr-tritto-confirme-celle-du-pr-montagnier

      Renaud Bouchard
      22 avril 2021


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