mardi 11 septembre 2018 - par Coeur de la Beauce

Quand Roland Joffé démystifie la guerre d’Espagne...

Ce film est passé quasiment inaperçu en France à sa sortie en 2017. Comme l'autre film "chrétien" sur les Cristeros, avec Andy Garcia dans le rôle principal, qui relatait les persécutions maçonniques à l'égard des croyants mexicains, There be dragons est un opus qui remet les choses à leurs places. Au prix du sang dans sa version française n'a pas été réalisé par un mystique forcené mais par le talentueux Roland Joffé (Mission, la déchirure).

L'histoire relate les passions de deux hommes sur le fond de la guerre civile espagnole de 1936. L'un, José Maria, est un jésuite qui fondera l'opus dei et finira canonisé. L'autre, Manolo, défroqué et fils de grand propriétaire décédé après une émeute ouvrière communiste, s'engage dans la phalange et infiltre une brigade républicaine. Traitre et amoureux d'une belle hongroise idéaliste promise au chef de la troupe, il se verra dans l'obligation de l'éxécuter. Quarante ans après, le fils de Manolo enquête sur le passé de son père et du jésuite rescapé, de son côté, aux persécutions anti-prêtres dans la zone républicaine du conflit.

L'originalité du récit tient dans la lucidité et l'absence de parti pris concernant la guerre d'Espagne. Pas de leçon de "révolution" à la Ken Loach ou de caricature grotesque à la Trintignant (le ridicule Fiesta). Ici, les faits sont rétablis. L'ultra-gauche espagnole veut sa révolution, incendie les églises, tue les curés et viole les bonnes soeurs. Une réalité qu'il n'est pas inutile de rappeler. Ses milices font la chasse aux "ennemis du peuple" dans les rues. En face, la bourgeoisie et l'armée ne supportent plus la république et ses débordements. La tuerie éclate, et fera autant de victime dans un camp que dans l'autre, dans une Espagne archaique et analphabète dans sa grande majorité. Difficile d'imaginer que la population devait s'épanouir dans la Madrid et la Barcelone occupées par les milices rouges qui éxécutaient les bourgeois qui osaient porter des lunettes, par exemple (signe de richesse à l'époque).

Ce film a été remastérisé et vient de ressortir en DVD, dans une version plus dynamique que celle de l'an passé. Il est distribué par Saje, une société espagnole. Là-encore, on observera le décalage entre la guerre civile vue par les espagnols et le romantisme des français éduqués à la fable des gentils socialistes face aux affreux fascistes. Une logique qui fait rire jaune les espagnols, à l'image de la réaction des italiens quand une greluche du show-biz' français rendait hommage aux brigades rouges des années 70, il y a quelques temps...

Roland Joffé nous offre donc une oeuvre salutaire pour remettre les pendules à l'heure sur le conflit le plus sanglant de l'Europe de l'entre-deux-guerres, qui annonce déjà la suite : l'horreur nazie, à laquelle répondra les exactions de l'armée rouge dans les territoires "libérés" en 1944-1945 (éxécutions sommaires, détenus des camps de la mort déportés et achevés en Sibérie, deux millions de femmes allemandes violées...). Il nous rappelle une évidence : l'ultra-gauche engendre l'ultra-droite, qu'elle rejoint dans ses méthodes et sa violence. Au prix du sang est bien un film d'anthologie, à collectionner pour comprendre et montrer...

Extrait sur youtube :

 



3 réactions


  • Dom66 Dom66 11 septembre 2018 22:31

    Deux étoiles pour le moment !!! pour moi ce serait 0


    Torche bal d’un nostalgique de fascistes . tout est dit dans ces lignes ci dessous


    « et le romantisme des français éduqués à la fable des gentils socialistes face aux affreux fascistes »


     « horreur nazie, à laquelle répondra les exactions de l’armée rouge dans les territoires « libérés » en 1944-1945 (éxécutions sommaires, détenus des camps de la mort déportés et achevés en Sibérie, deux millions de femmes allemandes violées »


    Sur les Nazis avec le millier d’Oradours particulierement en Russie et les camps d’extermination ETC... 2 mots.............. « horreur nazie »

    sur l’armée rouge 26 mots

    Mon Pôvre


    • placide21 13 septembre 2018 08:22

      @Dom66
      Oui....vite une étiquette au cas ou je commencerais à réfléchir, apparemment il n’y a pas que les GAFA pour le contôle mental. Il semblerait que certains pervers adorent ce site.


  • Francis V. 12 septembre 2018 12:53
    Fouille, fouille camarade.

    La guerre d’Espagne est fut une des « batailles préliminaires » de la seconde guerre mondiale. Une monarchie constitutionnelle en voie d’obsolescence, qui hésitais entre le fascisme et la république. Le monde entier qui pousse a l’escalade, a la confrontation, envoie des troupes, des armes et de l’argent.

    C’étais un affrontement limité qui permetais aux blocs, déja existant, de se jauger et c’est au cours de cette guerre que les allemand se sont dit « putain, les machine de guerre c’est tellement puissant ! Venez on s’empare de l’Europe brutalement, y sont pas prêts »

    ++

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