mardi 19 février 2019 - par Dr. salem alketbi

Quarante Ans de Folie révolutionnaire

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Le régime des mollahs en Iran a récemment célébré le 40e anniversaire de la révolution de Khomeiny, ce qui a changé le visage de la région depuis que l’Iran a lancé le slogan de l'exportation de la révolution, et en a fait un objectif prioritaire dans la constitution du pays.

Il y a des années et des décennies, des centres de recherche spécialisés étaient impliqués dans l'étude de l'Iran et de ses périodes fluctuantes entre la révolution et l'État, où une équipe de chercheurs favorisait l'hypothèse de la transition des mollahs de la pensée révolutionnaire à la construction d'un État, tandis que d'autres considéraient que la tendance révolutionnaire dominait toujours la pensée sectaire et non politique des mollahs en Iran. Tous les détenteurs de ces différentes opinions ont utilisé tout ce qu’ils pouvaient constater comme preuves de la validité de leur vision analytique. Les événements historiques survenus, auxquels l’Iran a été associé au cours de la période écoulée ont été en faveur d’une partie par rapport à l’autre, en ce sens que lorsque la situation s’est apaisée et que l’ancien président Mohammad Khatami a été élu, les détenteurs de l'idée de la transformation de la révolution en un État ont clamé victoire pour leur opinion et ont présenté comme preuve les changements formels dans le discours politique iranien reflété par les mots de Khatami. Et lorsque le contraire s'est produit avec l'avènement d'Ahmadinejad, avec toute sa tendance connue à être agressif et téméraire, les partisans de la vision de l'Etat ont perdu leur enthousiasme pour le bénéfice des partisans de l’idée que la révolution domine la pensée des mollahs jusque là !

Le comportement politique iranien a peu changé depuis la révolution de Khomeiny, et tout ce qui s’est passé est qu’il y a des changements formels dans le discours politique du régime iranien, et que le monde se laisse berner et entraîner à la suite de ces changements, oubliant que toute la question ressemble à un jeu de marionnettes, inspiré par l'opinion du régime et de son maître, le sommet de la pyramide du pouvoir représenté par le Guide suprême, qui détient l'autorité réelle en Iran. Il dirige le jeu en fonction de sa vision des choses, apportant des changements au niveau formel du régime, alternant entre certains considérés comme des réformistes, et d’autres perçus par un deuxième groupe comme conservateurs, en fonction des objectifs qu’il souhaite atteindre, principalement la tentative d’échapper au goulet d’étranglement nucléaire par la détention de « la bombe », alors que la vérité est que tous sont des fils loyaux de ce régime et que les différences entre eux sont simplement des différences tactiques sur la réalisation des objectifs du régime et non sur ses principes et objectifs essentiels.

Tout le monde est tombé dans le piège du régime iranien pour occuper les chercheurs et les politiciens avec l'idée de réformistes et de conservateurs, dans le cadre d'un échange de rôles délibéré, et ce régime y a abouti à juste titre. Nous constatons parfois une hausse dans l'optimisme international et les tendances régionales par rapport aux orientations du régime iranien. Et d’autres fois, cet optimisme illusoire est dissipé, alors qu’il a bien marqué certains qui espéraient du bien d’un régime qui cherche constamment à étendre son influence en attisant les dissensions et les troubles dans de nombreux pays de la région, sans mentionner le manque de reconnaissance de tous les principes, lois et coutumes sur lesquels l’ordre mondial actuel a été fondé, à la tête desquels est le respect de la souveraineté des États et l’engagement au bon voisinage entre pays.

Certains pourraient argumenter par rapport à ce sujet. Mais objectivement, est il sensé qu’après quarante ans d’une révolution qui soulève des slogans islamiques, ses dirigeants continuent d'occuper le territoire d'un pays arabe voisin, à savoir l'occupation iranienne des trois îles des Émirats arabes unis (Grande Tunb, Petite Tunb et Abou Moussa) et rejettent tous les moyens de régler la question de manière pacifique, soit par le biais de négociations sérieuses directes, soit en renvoyant l'affaire devant un arbitrage international ? Est-il concevable que quatre décennies après une révolution qui soulève des slogans islamiques, ses dirigeants se vantent de l'occupation de quatre capitales arabes et du déplacement de millions de citoyens arabes de leurs foyers et les incitent à recourir au déplacement ? Est-il concevable que des milices sectaires contrôlées par un régime sectaire continuent d'occuper les régions et les États voisins et s'engagent à ne pas se retirer de ces pays ?

« L'ennemi ne peut pas nous demander de quitter la région, ce sont eux qui devraient partir, nous aiderons tous les musulmans du monde », a déclaré le brigadier général Hussein Salami à l'occasion de l'anniversaire de la révolution. Nous voulons savoir quelle est la nature de l’ide que des Gardiens de la révolution aux millions de musulmans qui ont été déplacés en Syrie et en Irak et expulsés de leurs villes en raison d'un projet de restructuration de la démographie iranienne dans ces villes pour qu’elles deviennent des zones chiites ? Et de quoi des millions de Yéménites ont bénéficié suite au chaos et aux troubles causés par les milices houthies dans le pays incitées par l’Iran ?

Je ne pense pas que 40 ans après la révolution, une personne sensée pourrait attendre de ce système d’atteindre sa maturité politique. Ce qui a déjà eu lieu a été suffisant pour rationaliser les comportements politiques, mais cela ne s’est pas produit et il n’ya aucun signe à ce que cela se produise. Les mollahs iraniens ne reconnaissent pas la logique de l’Etat pour construire un Etat réel. Ils ont été des révolutionnaires et leur pensée restera une pensée de révolution. Et si le peuple iranien seul a le droit de réagir aux exactions commises à son encontre, il n’est pas juste que ces mollahs propagent cette énorme quantité de chaos et de troubles dans la région sous de faux slogans, et le monde doit les traiter avec la détermination qu’ils méritent.



25 réactions


  • Rantanplan Paracétamol 19 février 2019 08:36

    Exercice de sémiologie

    Dans la phrase :

    « Et si le peuple iranien seul a le droit de réagir aux exactions commises à son encontre, il n’est pas  »Et si le peuple iranien seul a le droit de réagir aux exactions commises à son encontre, il n’est pas juste que ces mollahs propagent cette énorme quantité de chaos et de troubles dans la région sous de faux slogans, et le monde doit les traiter avec la détermination qu’ils méritent.« 

    Remplacez les mots  »peule iranien«  et  »mollahs" par d’autres formules et testez la pertinence du nouveau message sur vos amis avant de l’utiliser dans votre rédaction.


  • Christian Labrune Christian Labrune 19 février 2019 10:53

    Excellent article.

    Tant que la théocratie iranienne n’aura pas été balayée, rien ne pourra changer en Iran. Rohani, pour un certain nombre de crétins occidentaux toujours désireux d’être dupes, devait être un « modéré », comme probablement Morsi en Egypte et Erdogan en Turquie ! Mais sous la présidence de ce « modéré », la répression s’est accentuée, le nombre des pendaisons a encore augmenté ces dernières années, le pacifisme iranien travaille à augmenter la portée de ses missiles et, probablement, à l’abri des regards de l’AIEA, à mettre au point sa bombe atomique.

    Le danger que l’Iran représente dans le monde actuel est tout à fait comparable à ce que fut celui du Reich hitlérien. On aurait pu croire longtemps que le nazisme était tout à fait mort, mais le régime de Téhéran est son ultime avatar.

    Même politique vis-à-vis des états voisins : les envahir ou les annexer en comptant sur la complicité d’une fraction de la population. L’Allemagne annexe les Sudètes, l’Autriche, pays de langue allemande, avant d’envahir pas mal d’états européens dont la Pologne et la France.

    Le général Aoun au Liban, el-Assad en Syrie, ressemblent au Maréchal Pétain en France. Entièrement à la botte des mollahs, ces deux-là s’appliquent à réduire en esclavage des populations entières. Le Hezbollah au nord et Gaza au sud, à la dévotion de l’Iran, prennent en tenaille Israël, Resterait à faire de l’Irak et du Yémen deux autres satellites. C’est toute la péninsule arabique qui se trouverait alors elle aussi prise en tenaille et à la merci des mollahs. Cette stratégie est très lisible, très évidente, mais les Européens, apparemment, ne l’ont toujours pas comprise. A quel obscur chantage exercé par son petit copain Zarif, Mogherini est-elle en tain de céder ?

    La chance a tourné pour l’Allemagne nazie à partir du plan Barbarossa. La Russie était un trop gros morceau et il fallait être le jouet d’un véritable délire pour imaginer que cela pourrait jamais réussir.

    La même chose risque fort d’arriver avec l’Iran. Les mollahs finiront par vouloir s’attaquer à plus fort qu’eux et ce sera la cause de leur déroute. L’opposition iranienne n’est pas assez organisée pour renverser immédiatement un régime pourtant exécré par plus de 80% de la population, mais les ayatollahs sont condamnés, du fait de la nature totalitaire et délirante de leur idéologie, à une fuite en avant permanente qui les conduira vite à une espèce de Stalingrad. 


    • Rantanplan Paracétamol 19 février 2019 11:49

      @Christian Labrune

      Une idée fixe est une préoccupation mentale tellement forte qu’il est impossible de la modifier. Bien que le terme ne soit pas utilisé pour dénoter un trouble spécifique en psychologie, l’idée fixe est souvent utilisée pour décrire un trouble. Le terme est également employé dans la littérature.


    • Christian Labrune Christian Labrune 19 février 2019 12:09

      Une idée fixe est une préoccupation mentale

      =========================
      @Paracétamol

      La psychanalyse, pour ceux qui en sont atteints, devient effectivement une obsession. Certains doivent même avoir le portrait de Sigmund Freud au-dessus de leur plumard et la Traumdeutung ouverte sur leur table de nuit, pour le cas où un rêve les réveillerait.

      Je suis un vieux rationaliste ennemi de tous les obscurantismes et je n’ai évidemment jamais cru à l’inconscient, mais cela ne m’empêche pas de connaître fort bien la théorie psychanalytique. Beaucoup plus qu’il n’est nécesssaire en tout cas pour vous faire observer qu’il y a plus grave que l’idée fixe en psychanalyse : la cause de toutes les névroses, c’est le REFOULEMENT. La question de l’Iran, en Europe, fait actuellement l’objet d’un refoulement susceptible de durer encore un peu mais, comme vous devriez le savoir aussi bien que moi, le RETOUR DU REFOULE peut être terrible. Quand la névrose s’est déclarée, elle peut vite conduire au suicide. L’ouvrage Mensonges freudiens de Jacques Bénesteau fournit des statistiques sur le nombre des suicides à Vienne dans l’entourage de Freud comparé à celui qu’on observait dans le reste de la société. Si cela vous intéresse, je peux retrouver ça en dix minutes, mais je n’en ai pas le courage immédiatement. En tout cas, c’est hallucinant !


    • Christian Labrune Christian Labrune 19 février 2019 12:30

      ADDENDUM
      Laplanche & Pontalis, Vocabulaire de la psychanalyse, page 396 :

      REFOULEMENT ORIGINAIRE :
      Processus hypothétique décrit par Freud comme premier temps de l’opération de refoulement. Il a pour effet la formation d’un certain nombre de représentations inconscientes ou « refoulé originaire ». Les noyaux inconscients ainsi constitués collaborent ensuite au refoulement par l’attraction qu’ils exercent sur les contenus à refouler, conjointement à la répulsion provenant des instances supérieures« 

      Plus bas :
       »Pour obscure (1) que soit la notion de refoulement originaire, elle n’en est pas moins une pièce maîtresse de la théorie freudienne du refoulement et se retrouve tout au long de l’oeuvre de Freud depuis l’étude du Cas Schreber.

      remarques personnelles :

      (1) là, je rigole !
      2 Si j’étais freudien, pour éclairer la question du refoulement touchant à la question de l’Iran, je renverrais à un article tout récent d’Agoravox qui présente un tableau clinique tout à fait comparable à celui du Cas Schreber :
      https://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/syrie-guerre-et-paix-partie-ii-la-212696#forum5430514


    • Francis, agnotologue JL 19 février 2019 12:51

      @Christian Labrune
       
       ’’les ayatollahs sont condamnés, du fait de la nature totalitaire et délirante de leur idéologie, à une fuite en avant permanente qui les conduira vite à une espèce de Stalingrad. ’’
       
      A propos de nature totalitaire et délirante, celle du gendarme du monde est pas mal non plus : https://fr.wikipedia.org/wiki/Interventions_militaires_des_%C3%89tats-Unis_dans_le_monde
       
      Les ayatollahs ne sont que la conséquence puisque les seuls régimes admis de l’allergie dont souffre le gendarme envers tous les régimes qui sont peu ou prou socialistes.
       
       Je me rappelle avec quelle gourmandise les « Bernard Guetta » du temps de VGE, nous parlaient de celui qu’ils appelaient alors, le « Sage de Neauphle le Château ».


    • Christian Labrune Christian Labrune 19 février 2019 13:13

      A propos de nature totalitaire et délirante, celle du gendarme du monde est pas mal non plus :

      ==========================
      @JL
      Vous vous sentez vraiment, comme moi, très menacé par les missiles du Pentagone ?
      Il paraît qu’en ce moment des foules d’Américains se pressent sur les routes menant au Mexique pour essayer de s’enfuir de la dictature de Trump avant la construction d’un mur destiné à leur interdire toute évasion.
      Il faudrait faire quelque chose et empêcher que le totalitarisme US ne recommence ce qu’il avait fait à Berlin (autre mur !) afin d’empêcher à tout prix les Berlinois de passer à l’Est pour y jouir enfin de la liberté.


    • Francis, agnotologue JL 19 février 2019 13:26

      @Christian Labrune
       
      ’’ Vous vous sentez vraiment, comme moi, très menacé par les missiles du Pentagone ? ’’
       
      Vous je ne sais pas ; moi oui !
       
      Bis repetita placent
       
       Je me sens menacé par les conséquences de ça : https://fr.wikipedia.org/wiki/Interventions_militaires_des_%C3%89tats-Unis_dans_le_monde


    • Rantanplan Paracétamol 19 février 2019 13:58

      @Christian Labrune

      Moi je dis ça, c’est pour vous, hein, pour vous aider car vous devez souffrir.

      Les idées envahissantes s’imposent généralement à unepersonne, à la faveur d’un moment chargé d’émotion, positive ou négative. Elles peuvent occuper une part importante de notre temps et carrément nous pourrir la vie.

      Le contenu de ces pensées obsessionnelles est très variable. Il peut s’agir par exemple de :

      – ruminations obsédantes autour d’une chose qu’on aurait voulu dire ou faire. Par exemple : ne pas avoir réussi à imposer son point de vue quand quelqu’un nous a contredit et par la suite, ruminer sans arrêt ce qu’on aurait dû dire.

      – pensées envahissantes revenant sur un acte qu’on regrette d’avoir fait… ou pas fait, comme la participation à une action réelle plutôt qu’à des débats stériles.

      – envies impérieuses et impulsives, de faire un acte aberrant, absurde. Très souvent, ces envies sont de nature agressive, injurieuse, amorale ou sexuelle. Par exemple, l’idée absurde de cracher sur quelqu’un sans raison.

      – obsessions qui reviennent de façon récurrente. Elles peuvent n’être pas désagréables en soi, mais apparaître à des moments où elles ne sont pas bienvenues.

      – montées brusques de tension interne, souvent accompagnées de l’impulsion irrésistible de crier ou de participer à un forum sur le web… généralement pour dire une injure, ou un mot méchant.

      –pensées centrées sur des événements tristes, une culpabilité supposée, ou un événement redouté.

      – pensées centrées sur des choses que nous avons à faire en rapport avec de la logistique, des choses à organiser, des manifestations, des contre-révolutions, etc…

      Les personnes qui connaissent ce genre d’idées en éprouvent généralement de l’angoisse ou de la honte.

      De l’angoisse, parce qu’elles redoutent d’effectuer l’acte ou le cri redouté… bien qu’en général la personne n’accomplisse jamais l’acte redouté.

      De la honte ensuite, car la nature des actes redoutés est très souvent répréhensible ou moralement condamnable. Du coup, la personne a l’impression qu’elle est réellement amorale. En réalité, même des pensées objectivement amorales n’ont aucune signification particulière sur la valeur morale de la personne chez qui elles apparaissent.

      Ce qui est sûr, c’est qu’il est généralement très difficile de s’ouvrir à son entourage de l’existence de ces idées. Si elles deviennent vraiment envahissantes, générant beaucoup de souffrance ou faisant perdre beaucoup de temps, le mieux est de consulter un professionnel.

      Quand ces obsessions sont mal vécues ou entraînent des conséquences pour la personne ou son entourage, il est alors recommandé d’en parler avec un psychiatre qui pourra permettre de poser un diagnostic.

      Mais si ça peur vous soulager, continuez à intervenir dès que vous lisez le mot « Iran », ça libérera un peu de pression et votre entourage s’en trouvera bien.


    • Alren Alren 19 février 2019 19:32

      @Christian Labrune

      L’Iran est moins un danger pour le monde que son ennemie l’Arabie saoudite laquelle a attaqué le petit Yemen et y tue préférentiellement des civils dans le silence complice des merdias capitalistes.

      Les prince saoudiens ne tiennent leur pouvoir que des USA.
      Bien que je le regrette, moi l’athée, les ayatollahs bénéficient du soutien de la population, la partie la moins évoluée. Ils n’ont eu besoin de l’aide de personne pour conserver le pouvoir et les Iraniens sont morts en lasse pour la patrie et le régime lors de la guerre contre l’Irak, au temps où Saddam Hussein était un bon pion de l’Occident ... avant de devenir un affreux dictateur quand il a voulu des paiements du pétrole avec d’autres monnaies que le dollar.


  • phan 19 février 2019 12:29
    Les anciens villages identifiés sont regroupés à la croisée des routes de la soie et les 4 villages du nord de la Turquie portent le nom de Iskenaz, Eskenaz, Ashanaz et Ashkuz. Le Dr Eran Elhaik du Département des sciences animales et végétales de l’Université de Sheffield avance donc que le mot Ashkenaze peut dériver de cette étymologie. « La langue, la géographie et la génétique sont tous connectés ». Les chercheurs ont supposé que la langue Yiddish avait pu être inventée par les juifs slaves et iraniens qui commerçaient sur la route de la soie vers le 9e siècle.
    Bientôt il y aura une loi en France : anti-Turquie ou anti-Iran doit être sanctionné au même titre que l’antisémitisme.

    • JC_Lavau JC_Lavau 19 février 2019 19:40

      @phan. Langue secrète de commerçants.
      Mais plus élaborée qu’ont pu l’être le louchébème et le javanais.


  • Massada Massada 19 février 2019 12:56

    Le recul économique de l’Iran s’accompagne, inévitablement, d’un déclin militaire.

     

    La République Islamique a dépensé des milliards d’euros pour financer ses satellites au Moyen-Orient – Hezbollah, Hamas et Houthis – et son installation directe sur le territoire syrien.

     

    Elle n’a strictement rien obtenu en échange : ni contrôle du Yémen, ni la moindre attaque réussie contre Israël. Et elle a perdu des centaines d’hommes, des armes pour des centaines de millions d’euros de valeur, dans les frappes d’Israël et de ses alliés divers et variés.

     

    La population iranienne ne supporte plus que la richesse du pays parte dans des aventures militaires vouées à l’échec : parmi les slogans les plus populaires des manifestations iraniennes figurent « Mort à la Palestine » et « Ni Hezbollah ni Hamas ».


    • Rantanplan Paracétamol 19 février 2019 14:03

      @Massada

      « La population iranienne ne supporte plus que la richesse du pays parte dans des aventures militaires vouées à l’échec  »

      alors que la population israélienne le supporte très bien … enfin, à part Neturei Karta.


    • Massada Massada 19 février 2019 14:14

      @Paracétamol
       
      Neturei Karta secte dont le nombre de personnes est estimé à 5000
      Population d’Israel 8,712 millions
      Votre commentaire est débile smiley


    • Rantanplan Paracétamol 19 février 2019 14:22

      @Massada

      PTDR


  • phan 19 février 2019 13:38
    Fondamentalement, ce qui irrite de nombreux voisins de l’Iran, c’est aussi son indéniable réalité politique de pouvoir du peuple, qui leur manque — que ce soit à l’Arabie saoudite, au Bahreïn, aux EAU, à l’Égypte ou à la Jordanie. Ils craignent que leurs propres peuples, qui renâclent sous leurs régimes autoritaires, ne se fassent trop d’idées sur la place due à la vox populi à cause de l’Iran.

    Le cœur du problème est que le quarantième anniversaire de la Révolution islamique aurait été l’occasion d’enterrer l’hostilité entre les États-Unis et l’Iran, si seulement l’administration Trump avait eu le sens de l’histoire et la prévoyance politique suffisante pour comprendre le rôle de l’Iran en tant que facteur de stabilité régionale. Le président Trump n’aurait pas eu besoin de chercher plus loin que l’Iran pour trouver un partenaire de terrain efficace pour en finir avec les « guerres sans fin » des USA au Moyen-Orient.


    Pour comprendre le contexte de la révolution islamique, lire aussi l’histoire du coup d’État des USA contre le Premier ministre iranien Mohammed Mossadegh en 1953 – dont la victoire du soulèvement populaire, patriotique et religieux persan de 1979 n’a été que le contrecoup : « L’Iran, la Grande-Bretagne, le pétrole et la CIA : 1953, Operation Ajax »


  • Massada Massada 19 février 2019 13:46

    Avec les sanctions Trump sur l’Iran les grandes entreprises ont quitté le pays : le pétrolier français Total et son homologue russe Lukoil, le transporteur naval norvégien Maersk, l’automobiliste Peugeot, les avionneurs Boeing et Airbus, le raffineur de pétrole indien Reliance, le géant de l’ingénierie allemande Siemens…
     
    Puis, avec le deuxième train de sanctions, le 5 novembre, ce sont les dernières entreprises financières qui ont suivi le pas.

     
    L’Iran n’a que des possibilités limitées d’action. Il peut se tourner vers des entreprises chinoises ou russes, mais ni les unes ni les autres ne seront prêtes à s’engager pour les mêmes montants dans une économie déclinante.

     

    Téhéran peut contourner les sanctions en faisant vendre par l’Irak du pétrole iranien sous pavillon irakien… mais là encore, les bénéfices sont limités.

     

    Le pouvoir, certes, tient encore. Mais les Iraniens n’ont plus aucune illusion. Et au fur et à mesure que leur situation se dégrade, leur colère ne peut que continuer à monter pendant que le régime continuera à s’appauvrir.


  • Massada Massada 19 février 2019 13:56

    les forces iraniennes ont arrêté le chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, car il aurait détourné des millions de dollars !

     

    En effet, les forces iraniennes qui le surveillaient tenteraient de le faire avouer à divulguer ce qui était arrivé aux dizaines de millions de dollars que l’Iran avait déposés dans des comptes du Hezbollah.
    Selon les iraniens, Nasrallah et ses complices sont soupçonnés d’avoir détourné l’argent pour leur usage personnel.


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