jeudi 14 décembre 2006 - par Paul Villach

Quelles chances M. Sarkozy a-t-il de devenir président ?

Un sondage chasse l’autre. Le corps électoral français croule sous les « photographies de l’opinion à l’instant t » qui se chevauchent et bégaient. Les deux favoris des sondages se disputent un point d’écart pour passer, d’une semaine à l’autre, l’un devant l’autre.

Chacun sait qu’un écart si minime n’a aucun sens, et que des préférences fantasmées et souvent exprimées dans des conditions les plus approximatives puis corrigées des « variations saisonnières » ou structurelles diffèrent du choix qu’opère l’électeur mis en demeure de glisser le bulletin dans l’urne face à un éventail officiel de candidats. Qu’importe !

Le leurre de la pression du groupe

Cette noria sondagière appartient à ces campagnes publicitaires incessantes où il s’agit de fragiliser l’individu et d’arracher son adhésion en le mettant en présence d’une opinion majoritaire qui puisse exercer sur lui une pression, à son insu, surtout s’il est incertain : "Déjà cinq millions de spectateurs ont vu ce film ! Déjà un million d’exemplaires de ce livre ont été vendus !" Le leurre est si efficace qu’il est exploité à fond. Solomon Asch, professeur à l’Université de Pennsylvanie (USA) a montré, en effet, entre 1953 et 1955, que face à l’opinion unanime du groupe, l’individu était terriblement vulnérable : ou il adoptait l’opinion du groupe (36,8 % des sujets étudiés) même si son absurdité manifeste contredisait sa propre et saine vision selon laquelle un segment de dix centimètres ne pouvait, en aucun cas, être égal à un segment de trente centimètres ; ou il maintenait sa perception et son opinion personnelle, mais au prix d’un trouble profond et déstabilisateur, persuadé de ne pouvoir avoir raison tout seul face à ce groupe qui se tromperait. D’autres opérations ne vont pas manquer, comme les prévisions astrologiques, puisque c’est la saison au seuil d’une année nouvelle

. « Le médium est le message »

Dans ce fatras de prévisions aussi fantaisistes, l’étude du Cléopâtra’s Nose Institute n’est pas plus extravagante . - D’abord, son ancienneté lui confère autorité : Blaise Pascal, au XVIIe siècle, en est le fondateur en formulant dans un aphorisme célèbre le principe de sa méthode : « Le nez de Cléopâtre : s’il eût été plus court, toute la face de la terre en eût été changée. » Il affirmait ainsi la primauté du « médium » sur « le message » : la beauté de la reine d’Égypte aurait bouleversé la politique romaine, celle de César contre Pompée, puis celle d’Antoine contre Octave . - Dans Pour comprendre les médias, M. Mac-Luhan a systématisé cette règle fondamentale : « Le médium est le message », a-t-il énoncé. Parmi les diverses applications de cet adage, on peut glisser la fascination qu’exerce l’apparence physique sur autrui, au point qu’une jolie femme ou un bel homme, sexuellement attirants, puissent énoncer des balivernes sans que l’attraction qu’ils exercent en soit le moins du monde contrariée : leurs auditeurs connaissent une transe qui les rend insensibles à toute objection de l’esprit. Leurs balivernes en tirent même un crédit incontestable. Inversement, Pascal, dans les Pensées, pariait la perte de gravité de son sénateur venu écouter dévotement un sermon, dès lors que le prédicateur aurait « la voix enrouée », « le visage mal rasé », voire « barbouillé », « quelques grandes vérités qu’il (annonçât) » !

Une morphologie présidentielle préférée de la majorité des électeurs

On a vu dans un précédent article sur « l’énigme de Mme Royal » que l’on tenait peut-être avec « cette loi médiatique » une des raisons de son succès. Qu’en est-il pour M. Sarkozy ? L’étude du Cléopatrâ’s Nose Institute propose d’observer la galerie de portraits des présidents sous la Ve République et d’y adjoindre M. Sarkozy, comme s’il était élu. On obtient donc la liste suivante : Charles de Gaulle, Georges Pompidou, Valérie Giscard d’Estaing, François Mitterrand, Jacques Chirac et Nicolas Sarkozy. Le jeu consiste à chercher l’intrus du point de vue de la loi énoncée plus haut, « le médium est le message ». En résumé, qu’ont en commun tous ces hommes politiques sauf un ? Une apparence physique qui, pour se répéter avec régularité, semble correspondre au « médium » médian qui fascine les Français : ou ils sont grands comme de Gaulle, Giscard ou Chirac, ou ils sont ronds, comme Pompidou et Mitterrand. Or, Sarkozy n’est ni grand ni rond.

Des hommes de valeur écartés car non conformes au format

Le Cléopatrâ’s Nose Institute a cherché à vérifier si l’histoire récente confirmait ce format présidentiel. Elle s’est penchée sur plusieurs cas qui viennent à l’esprit de l’observateur le plus distrait de la vie politique française depuis quarante ans. Et, de fait, des hommes politiques, que des qualités éminentes plaçaient nettement au-dessus de leurs rivaux, paraissent avoir été écartés pour n’avoir pas correspondu aux canons qui enchantent le corps électoral français . - Michel Debré, par exemple, premier « premier ministre » du général de Gaulle, n’avait-il pas toutes ses chances pour lui succéder : ce fut Georges Pompidou qui passa devant lui et quand il se présente à l’élection présidentielle en 1981, il ne peut rivaliser avec le concurrent de son camp, Jacques Chirac, dans le vote des Français . - Dans le camp politique adverse, comment expliquer qu’un homme de la valeur de Pierre Mendès France n’ait pu être à la tête d’un gouvernement français plus de six mois et six semaines, entre juin 1954 et février 1955, sans espoir de retour, et qu’après son échec à la présidentielle, en tandem avec Gaston Deferre, en 1969, il ait dû s’effacer devant François Mitterrand ? Un autre homme politique paraît avoir cogné du front, lui aussi, « ce plafond de verre » : c’est Michel Rocard, ni grand ni rond, dont les qualités pouvaient pourtant faire de lui un président de la République. Il est vrai qu’il a trouvé sur sa route un adversaire résolu dans son propre camp, François Mitterrand, qui n’a pas hésité à jouer contre lui un triste sire comme Tapie, lors d’un scrutin électoral, pour faire perdre des voix à son parti, sceller sa défaite à la tête du Parti socialiste et lui ôter toutes chance de seulement tenter sa chance. Élucubrations indignes que tout cela, penseront certains. Est-ce si sûr ? Car combien d’électeurs français font une analyse comparée des programmes incarnés par les candidats en lice et se prononcent en fonction d’intérêts et d’idées clairement identifiés ? Quand on sait que très peu d’entre eux lisent un journal, que leur information vient pour l’essentiel des émissions télévisées, et que nombre d’entre eux se décident au dernier moment... C’est dans de pareilles conditions que « le médium » devenu « message » s’impose à eux : les choix passés montrent alors que leurs préférences vont aux grands et aux ronds, qu’un rond peut l’emporter sur un grand quand un autre grand trahit son camp comme en 1981. Certes, voir la vie politique sous cet angle peut paraître dérisoire ou offensant. Mais à qui la faute, quand tant d’électeurs sont aujourd’hui dans l’incapacité de se former une opinion personnelle ? Faut-il s’étonner que la vie démocratique française tourne autour des grands et des ronds, ne laissant aucune chance aux maigres et aux petits ? Mais - qui sait ? - les élections de 2007 seront peut-être celles de « la rupture ». L’étude du Cléopatrâ’s Nose Institute, que chacun porte en soi, laisse la question ouverte. Paul Villach



52 réactions


  • agosin (---.---.228.146) 14 décembre 2006 12:03

    Je crains que la vraie question ne soit pas, « Quelles sont ses chances ? » car de ce point de vue, Sarkozy ne craint personne, mais plutôt, « Est-ce vraiment une chance de conduire ce peuple, monolithique dans ses exigences mais regardant pour ce qu’il devrait concéder pour les obtenir ? »


    • Sam (---.---.49.224) 14 décembre 2006 16:17

      Agosin

      Remarque, rien ne l’oblige non plus...tu comprends...si M.Sarkozy...pensait...imaginait..supputait...désirait..se...retirer... Eh bien, bon vent. Personne ne l’a appelé et personne ne le retiendra, tra-la-la. smiley


    • agosin (---.---.228.146) 14 décembre 2006 16:36

      C’est vrai qu’il faut un vrai sens de l’état dont gadget Royal n’a jamais fait preuve, pour se lancer dans une bataille dont l’issue est si incertaine et les charges si lourdes.

      Mais les vrais libéraux savent se sacrifier pour la juste cause !

      N’aies donc aucune crainte, Nicolas Sarkozy ne fera pas faux-bond aux Français comme le fit l’icône de gauche : Jacques Delors...(géniteur par ailleurs, de la matrice des 35 heures).


    • (---.---.243.107) 15 décembre 2006 02:42

      Mort de rire... Sarkozy se sacrifier pour quelqu’un ou quelque chose ???

      On aura vraiment tout lu sur ce pauvre Nicolas qui n’en a jamais tant demandé... heureusement le ridicule ne tue pas (quoique en politique smiley )


  • Albator (---.---.227.98) 14 décembre 2006 13:18

    Il a beaucoup trop de chances de le devenir quoi qu’il en soit ! Jean-Marie Le Pen est sans doute moins dangereux que lui à mon avis !


  • LE CHAT LE CHAT 14 décembre 2006 13:20

    miroir , petit miroir , dit-il en se rasant devant l’objet et le miroir lui répond , dans cette histoire il y a déjà 7 nains , on est complets !


  • PASTOR (---.---.171.87) 14 décembre 2006 13:49

    Ni Debré, ni Mendès car ni grands, ni ronds. Admettons. Mais c’est un peu vite oublier le fond du « cher et vieux pays » de l’affaire Dreyfus, de Vichy, du « Blum ! c’est le bruit que font douze balles dans la peau d’un traître » (Maurras). Il y aurait beaucoup à dire sur le jeu de Mitterrand avec le « plus jeune Premier ministre de France » qui s’était déclaré un jour « troublé » par la visite de Jaruzelwsky à l’Elysée, et qui vient d’être mis, quoique grand, quoique rond (la rondeur de la soixantaine) définitivement hors course. Il est arrivé aussi à Badinter de le dire, à sa façon.


  • moebius (---.---.56.150) 14 décembre 2006 15:53

    J’en ai souper de ces élections qui n’en finissent plus et de ces débats... et si ça parle c’est pour s’écouter parler...et une majorité en remplacera une autre que le médium soit équivalent au média ou l’inverse...et ce sont les détails qui comptes comme la cravate d’un tel ou le tailleur d’une autre. les « détails » ont leur importance contrairement à ce que certain paranoiaque prétende. Le monde est constitué d’une infinité moléculaire de « détails » ceci dit je vous souhaite un bon appétit, mes amities au pére noel


    • moebius (---.---.56.150) 14 décembre 2006 15:59

      Ceci dit je reste persuadé que si Chévenement n’est plus présidentiable c’est vraiment parce qu’il ressemble vraiment trop à Mr.Bean, c’est comique


    • LE CHAT LE CHAT 14 décembre 2006 16:24

      AH AH très drole

      dans le même registre , josé bové a du renoncer parce qu’il avait peur qu’on le confonde avec le plombier polonais lech walesa !


  • Sam (---.---.49.224) 14 décembre 2006 16:12

    IL Y AVAIT EXACTEMENT TROIS SECONDES, DEUX DIXIEMES ET VINGT-DEUX CENTIEMES QUE LE MOT « SARKOZY » N’AVAIT PAS ETE PRONONCE NI ECRIT.

    POUR LA TREVE ET POUR LA RAISON - IN MEMORIAM


    • meta-babar (---.---.70.249) 14 décembre 2006 16:32

      en effet, je pense qu’à la fin de la campagne, écrire « sarkozy » provoquera le point Godwin deux posts plus tard. On en est déjà pas loin. Ca montrera au moins a quel point il divise les gens, ce qui est dangereux.


    • Sam (---.---.49.224) 14 décembre 2006 16:37

      Méta

      Ya de ça.

      D’ailleurs, je ne suis pas neutre, en la matière. Et toi non plus, j’imagine. Ou peut-être dois-je l’espérer. smiley


    • meta-babar (---.---.70.249) 14 décembre 2006 17:50

      Tu fais bien d’oser :p


    • meta-babar (---.---.70.249) 14 décembre 2006 17:52

      d’oser esperer que je ne suis pas neutre ! (j’ai lu « oser esperer sur ton post au lieu de »dois-je"). Surement la faute de la methode globale quand j’étais en CP :D


    • Sam (---.---.49.224) 14 décembre 2006 21:54

      Meta-babar

      CP, dans l’enfance donc. Tu devrais consulter,à mon avis. Une bonne maîtresse psy. De toute façon, tu ne vas reprendre toute la méthode, même syllabique. smiley


  • (---.---.254.177) 14 décembre 2006 16:38

    je ne suis pas partisan en politique, il y a des idées bien dans tous les partis. mais je trouve vraiment la démagogie de ce type dangereuse, il est d’une arrogance et d’une bêtise affligeante. je ne sais si vous l’avez vu chez arlette chabot, mais son programme est lamentable, complètement à coté de la plaque. mettez le pouvoir et c’est la M...assurée. il ne sait absolument pas comment gérer ses budgets, si ce n’est en taxant encore les gens... enfin, il n’a en rien une politique qui rassemblerait enfin les francais. ses discours ne cessent d’opposer les gens entre eux : diviser pour mieux régner et haro sur le baudet, comme dirait mon grand-père, c’est à dire tirer à boulets rouges sur les plus faibles qui osent se révolter et non attendre la carotte d’une vie de misère qui les verra sagement grimper l’échelle sociale pour s’en faire jeter quand nos entreprises ; soumises à la mondialisation, n’en voudront plus... alors TOUT, sauf sarkozy ! il n’est ni pour les employés, ni pour les agriculteurs, ni pour les petits et moyens patrons, ni pour les fonctionnaires, ni pour les artisans...pour le medef, par contre...et le medef, ca représente QUI chez les francais ????


    • agosin (---.---.228.146) 14 décembre 2006 17:27

      Vous vous trompez de siècle, (IP:xxx.x67.254.177)

      Au milieu du vide-grenier que présente votre message, je n’ai réussi à déceler aucune recette ou proposition qui viendrait donner du poids à vos critiques, tellement « y a qu’à » ceci ou cela...

      Comme l’a si justement dit John Kennedy, arrêtez de vous demander ce que la Fance peut faire pour vous et commencez à vous interrogez sur votre apport à la société française...

      Après votre bilan, ne vous découragez pas, je comprends que vous ayez tout à coup l’impression d’un grand néant, mais il faut continuer à croire aux miracles.

      Et sinon, il reste toujours la méthode d’autosuggestion Coué :

      Go ! Go ! Go ! Ségolène !Go ! Go ! Go ! Ségolène !Go ! Go ! Go ! Ségolène !Go ! Go ! Go ! Ségolène !Go ! Go ! Go ! Ségolène !Go ! Go ! Go ! Ségolène !Go ! Go ! Go ! Ségolène !


    • Citoyen ordinaire 14 décembre 2006 20:20

      Je rajouterais, tout en mesurant le caractère simpliste mais oh combien réaliste du propos, que nous sommes nombreux à attendre le jour de la sanction des urnes.

      Les automobilistes et motards traqués et rançonnés.

      Ceux dont la liberté d’aller et de venir, avec parfois plus grave, leur emploi même, ont été amputés par la suppression de leur permis de conduire.

      Les fumeurs surtaxés et mis au ban de la société bien pensante.

      Les victimes de la révolte des banlieues générée par des provocations dont on se demande encore si elles étaient tactiquement préméditées.

      Les quinquas licenciés par leur entreprise car trop vieux et trop chers.

      Les jeunes exclus du monde du travail parcequ’ils sont en marge de la société qui compte.

      Et tous ceux qui n’ont pas apprécié l’ironie de l’arrogante aumone du CPE.

      A bientôt pour recevoir les remerciements de ceux qui ont encore de la mémoire. A bientôt donc !


    • agosin (---.---.74.153) 14 décembre 2006 22:35

      N’ayez crainte, tout cela n’arrivera pas puisque la gadget Royal ne sera pas élue.

      En revanche, ça ne me dérangerait pas que :

      - Les chauffards soient traqués et condamnés.

      - Les fumeurs de touts bords soient tenus à l’écart et privés d’assurance maladie collective.

      - Les racailles, fauteurs de troubles et dealers des banlieues, soient jugés et si nécessaire écroués.

      - Les quinquas bénéficient d’une retraite à la carte.

      - Les voyous pilleurs, soient internés et rééduqués.

      Finalement votre menu pourrait être appétissant, tout est affaire de présentation.


  • chimel56 (---.---.28.56) 14 décembre 2006 17:48

    Mettre dans le même texte Mendès France et Sarko, j’avoue que je n’y aurai pas pensé...C’est comme comparer une Rolls Royce avec une dodoche. Ceci dit, l’article ne manque pas d’intérêt. Et certainement qu’il y a un peu d’anthropomorphisme politique dans le choix de certains électeurs. Dans le cas d’une victoire de Ségolène Royal, l’étude tombe un peu à plat car l’intrus(e) ne serait ni grand ni rond...Aïe, ma tête...Je sens que je vais encore faire des insomnies. Bravo quand même ! Kénavo !!!


    • dionysos (---.---.232.178) 14 décembre 2006 18:27

      l’article ne parle pas de pimprenelle, parce qu’elle ne sera pas au second tour...


  • (---.---.134.59) 14 décembre 2006 19:42

    Au moins vous vous focalisez sur des questions importantes !

    Mais vous oubliez un parallèle physique intéressant : Sarkozy ressemble beaucoup à Bonaparte !

    Que Mendès et Debré n’aient jamais été élus était un bon signe pour notre démocratie, qui se refusait aux technocrates. On a vu avec Jospin où pouvait nous mener la technocratie !

    Avec Sarko et Ségo, on retrouve cette méfiance très gaulliste à l’encontre des technos qui nous plaît beaucoup pour notre part !


    • (---.---.243.107) 15 décembre 2006 02:47

      Détrompez moi, mais ce petit Napoléon n’a jamais été élu par quiconque non plus... il a fait un coup d’état smiley


  • PIMPADA (---.---.56.180) 14 décembre 2006 19:46

    Royal-Le Pen au second tour, qui dit mieux ?

    Sarkozy n’a aucune chance face à Segolene. Il risque de revivre l’humiliation électorale et politique qu’a connue Jospin.

    Il est étonnant que les médias dominants ne fassent (pas encore) le parallèle avec le « coup de théâtre » du 21 avril 2002. On sait tous qu’au-delà du débat d’idées des militants et des intellectuels, la réalité des urnes appartient à la majorité des électeurs qui votent avec leurs tripes ou leurs feelings. Contrairement à tout ce que peuvent raconter les sondages, comme en 2002, Sarkozy n’a aucune chance face à Segolene, et il risque de revivre ce qu’a connu Jospin, l’humiliation électorale et politique. En dépit de ses erreurs de « débutante », Segolene Royal apparaît comme une conservatrice paisible. Malmenée par Fabius et DSK, elle les a écrasés (60% de voix contre 40% à eux deux). Malmenée par Sarko, elle va aussi l’écraser... peut-être même passer au premier tour, qui sait ? Qu’ils sont nombreux les citoyens qui attendent sur leur starting-block le grand jour où ils sanctionneront l’insolent Sarkozy. Le vote-sanction anti-sarko sera dominant au 1er tour. Jospin avait perdu son destin présidentiel en se faisant caillasser en Palestine. Il avait terni l’image de grandeur de la France. Sarkozy l’a perdu en allant faire allégeance à Bush et en critiquant « l’arrogance française » de Chirac et Villepin. Ce faisant, Sarkozy entretient cette image irrévérencieuse de judas, d’Iznogoud qui veut toujours être calife à la place du calife. En prônant la rupture, tranquille ou pas, Sarkozy fait partie des politiciens fast-food à la sauce américaine, sous influence américaine, adepte de l’agitation médiatique. Sarkozy est un aventurier agité prônant la rupture vers des horizons guerriers. Il prône l’état de guerre permanent en banlieue, comme fait Bush contre « l’axe du mal ». Après la guerre aux « voyous » des banlieues, il fera la guerre aux « Etats-voyous », formule buschienne. On le voit arriver avec ses gros sabots sous mimétisme américain. Il n’hésiterait pas une seconde à aller bombarder l’Iran. Après les banlieues, c’est la planète qu’il voudra nettoyer au karcher. Il a toujours voulu se la jouer à l’anglo-saxonne en exhibant sa femme. Manque de chance, Cecilia l’a cocufié au vu et au su de tout le monde, et il a tout fait pour la récupérer. Quelle gaffe ! Tout en se vengeant d’un auteur, d’un éditeur et d’un redchef, entre autres. Passer sa campagne à dire « c’est la faute aux immigrés », ça fait plaisir à quelques vieilles dames, mais ça fait fuir les travailleurs, les agriculteurs, les enseignants, les patrons, etc... N’oublions surtout pas que Sarko, catalogué ennemi des immigrés, est lui-même fils d’immigré. Le comble c’est bien qu’aucune « racaille d’immigré » ne votera pour lui. Quant à ceux qui détestent les immigrés, ils voteront Le Pen, comme d’habitude. L’original vaut bien mieux qu’une mauvaise copie. Comment la droite ne s’en rend-elle pas encore compte qu’elle court à sa propre perte avec Sarkozy ? S’il y en a au moins une qui l’a compris, c’est Michelle Alliot-Marie. Elle est un personnage à part dans l’état-major de la droite. Elle ne sort pas de l’ENA, et a été la première femme française présidente d’un parti politique, le RPR de 1999 à 2002, ainsi que la première femme ministre de la Défense. Lorsqu’au dernier au Conseil national de l’UMP, elle avait critiqué la discrimination positive, sous les huées du public, Sarkozy lui avait répondu que « le combat c’est contre nos adversaires, à l’extérieur de notre famille politique ». L’Umpereur, comme le nomment des internautes, n’admet pas la critique interne. Et Chirac dans cette histoire ? Soit il laisse faire avant de se relancer pour un troisième mandat et mourir au pouvoir, comme les dictateurs du tiers-monde. Tout est possible. Soit il se délecte en se disant « après moi, le déluge ». Il laisse Sarkozy se démener et perdre l’élection en entraînant la droite dans sa chute. Une dernière vengeance en somme, après celle de la fameuse dissolution. Et oui, ce n’était pas une connerie de plus. Il l’avait fait exprès pour se venger de ses « amis du RPR » qui avaient préféré soutenir Balladur. Villepin était (déjà) son complice, comme il l’est encore maintenant avec ses silences.


    • Graindesable (---.---.150.138) 14 décembre 2006 20:22

      Je suis toujours assez bluffé par l’assurance avec laquelle certains affirment que untel sera ou ne sera au second tour ou qu’untel battra ou sera, à coup sûr, battu(e) par trucmuche. Ils ont copié les tics des différents vendeurs de sondages que l’on voit en permanence dans les débats politiques. Ca joue les experts sur des bases toujours solides et volatiles. A tous ces gens je dirais qu’un truc : RIEN n’est joué d’avance. L’actualité, les « performances » en campagne de chacun dans les débats, la maniére dont se tient une campagne, tous ces éléments devraient faire réfléchir (et s’ils ont assez de mémoire pour se souvenir des élections précédentes) tous les Paco Rabanne et Elisabeth Tessier du net qui remplissent des tartines à Agoravox avec leurs théories forcément subjectives et forcément en faveur de leur poulain. Une vaste blague, à chaque fois...


    • 14 décembre 2006 20:40

      C’est vrai que Sarkozy a un côté anglo-saxon : mais quand on regarde les pays qui ont réussi à se sortir de la mouise des années 70, il faut bien avouer que ce sont les anglo-saxons qui l’ont fait ! Et Ségo aussi a dit son admiration pour l’Angleterre.

      Moi je suis très fier d’être français, mais je trouve que nous avons besoin d’autorité, d’indépendance, d’originalité. Nous avons aussi besoin de sortir de cette chape de plomb qui pèse sur le pays et qui interdit de dire ce qui se passe, et notamment que les mieux placés doivent travailler plus dur pour créer un peu d’activité, qui pourra seule réduire le chômage.

      A force de vivre sous cette chape de plomb d’intolérance et de morgue, qui écrase les plus faibles et les nouveaux arrivés, et profite aux salauds, on s’y est habitué, si bien que 25% des français sont prêts à voter Le Pen : c’est incroyable dans le pays de Voltaire !

      Mais pour nous, le nombre de gens qui souffrent de la chape de plomb est bien plus important que celui de personnes qui en redemandent, et ceux-là savent que Ségo ou Sarko vont changer les choses. Alors Le Pen et Laguiller peuvent aller se rhabiller. Vive le duel entre Ségo et Sarko ! Même si nous ne le méritons peut-être pas.


    • Citoyen ordinaire 14 décembre 2006 21:53

      Un seul mot PIMPADA et un seul pour honorer ton analyse visionnaire : Bravo !


    • Citoyen ordinaire 14 décembre 2006 21:55

      Un seul mot PIMPADA et un seul pour honorer ton analyse visionnaire : Bravo !


    • agosin (---.---.74.153) 14 décembre 2006 22:37

      Après une telle masse d’incohérences, j’hésite à vous donner la réplique... Je me contenterai donc de relever quelques inexactitudes.

      1) Les médias, mais pas seulement eux, ont déja relevé le risque de parallèle avec l’élection de 2002, avortée grace à l’inaptitude de Jospin, l’éternel « loser ». On ne vous a donc pas attendu pour constater l’évidence.

      2) Les électeurs qui votent avec leurs tripes ne sont heureusement pas majoritaires. Il en existe beaucoup qui votent avec leur intelligence et ce sont ceux qui décident de leur destin par opposition à ceux qui le subissent.

      3) Vous parlez du gadget Royal comme on parle d’une locomotive... Ainsi, elle aurait écrasé Fabius et DSK et s’apprêterait à faire de même avec tous les téméraires qui se dresseraient sur sa route... Vous prenez vos désirs pour des réalités ou alors, vous jouez trop au train... Essayez la lecture.

      4) Votre haine de l’anglo-saxon transpire de votre texte, à tel point qu’elle empeste. On craint souvent ses maîtres mais les moins bornés d’entre nous savent tirer un enseignement positif et mettre de côté les rancoeurs que ressentent les éternels envieux.

      5) Sarkozy est en effet fils d’immigrés et c’est grâce au sang nouveau que ces gens ont apporté, entre autres, à la France que nous ne sommes pas tous des trisomiques victimes de la consanguinité. Vous devriez être reconnaissant même si ignorant.

      6) Puisque les vraies intentions de Chirac et Villepin semblent n’avoir pas de secrets pour vous, pouvez-vous, Madame, nous donner les résultats du quinté plus de Dimanche prochain ?

      Adieu.


    • Antoine Diederick « the Contrarian » from Brussels. (---.---.190.246) 14 décembre 2006 22:43

      A mon avis Chirac va se représenter et il va être président encore un fois...c’est un fameux chanceux ce mec.


    • agosin (---.---.74.153) 14 décembre 2006 22:44

      @ IP:xxx.x31.134.59)

      Un seul mot : Bravo !

      Je n’en dirai certainement pas autant pour les propos creux de pimpada.


    • patrick patrick 14 décembre 2006 22:58

      pipo.. je ne sais quoi travaille en stereo !

      elle distile sa bile sur plusieurs fil à la fois !

      j’ai repondu une fois à ce tissus de haine et betise , ca suffit pour moi !

      je vous oublie madame


  • wiper4 (---.---.32.221) 14 décembre 2006 23:00

    finalement Sarko est en rupture totale pas tranquille


  • (---.---.229.236) 15 décembre 2006 06:38

    Bon, on s’adresse au peuple, des incompétants notoire qui ne pense qu’a leur petit interet personnel..

    Quand on connait un peu les dossiers et qu’on écoute les critiques et autre discours du « peuple », ca fait bien rire. Les mec planent complétement. Ils veulent des Rolls, avec des ailes pour voler et au prix d’un logan...

    Donc, évidement, il ne faut pas entrer dans les détails concrets, mais rester dans les abstractions sans signification, comme « Justice Social » et autre « Développement durable ». Chacun y met ce qu’il veut, et vogue la galére !

    Il faut faire voter pour des valeur, qui produise un reflexe identitaire, pas sur des objectifs. Surtout à gauche, qui sont avant tout des religieux qui recherchent un moyen de se deculpabiliser.


  • www.jean-brice.fr (---.---.44.172) 15 décembre 2006 08:13

    Il reste l’inconnue chirac qui se dévoilera au dernier moment à moins que les circonstances ne l’obligent à se dévoiler avant ... Les cartes risquent d’être redistribuées et nous risquons d’avoir des surprises !


    • agosin (---.---.228.146) 15 décembre 2006 08:59

      Chirac n’hésite pas, il fait comme les autres, il négocie le pardon de ses fautes contre un support de dernière minute au candidat le mieux placé.

      Bernadette a beau s’accrocher aux lambris élyséens, de tous ses ongles, la justice rattrapera son rapace de mari dès que Sarko sera Président... (du moins, je l’espère...)


  • Frédéric Mahé Frédéric Mahé 15 décembre 2006 08:41

    A Paul Villach

    Une question que personne n’a encore posée, et qui manque cruellement, tant pis, je surmonte mon anxiété d’être le seul à la poser : vous faites allusion à une étude du Cléopatrâ’s Nose Institute, que je ne connais pas, et que je ne retrouve nulle part... Est-ce un gag ? Vous avez une référence SVP ?


    • Marsupilami Marsupilami 15 décembre 2006 08:49

      @ Frédéric Mahé

      Ben... un article pareil sent le gag à plein nez, non ?


    • (---.---.34.145) 15 décembre 2006 11:21

      Bienvenue au « Cléopâtra’s Nose Institute » - « l’Institut Nez de Cléopâtre »...

      Bien sûr, le « Cléopâtra’s Nose Institute » sent la parodie « à plein nez » ... de Cléopâtre. Mais, si vous me lisez bien, j’ai pris soin de vous y faire croire tout en instillant le doute et en finissant par vous en donner la clé.
      - Je commence par dire que ce « Cléopatra’s Nose Institute » a une ancienneté qui lui donne autorité et je me réfère à Pascal (17ème siècle) comme fondateur de cet « institute », avec son aphorisme : « Le nez de Cléopâtre, etc. » qui met sur la voie d’une sorte de « loi médiatique » : le médium est le message, comme je l’explique après.
      - Enfin, la dernière phrase vous donne le fin mot de ce curieux « institute » : chacun de nous le porte en soi, s’il n’y prend pas garde. Qui, en effet, peut prétendre se soustraire facilement à l’emprise du médium (une femme ou un homme qui parlent d’abord avec leur aspect physique) pour ne s’intéresser qu’à ses idées et ses raisonnements, sans être parasité par l’apparence physique de ces personnes qui les soutiennent ? J’ai voulu attirer l’attention sur cette donnée importante de « la relation d’information » : le langage analogique qui accompagne et parasite souvent le langage verbal.
      - Quant à la traduction anglo-américaine « Cléopâtra’s Nose Institute », c’est pour parodier le sabir en honneur aujourd’hui dans les médias en particulier, qui vaut argument d’autorité absolue pour celui qui en use, car superbement adossé à la super-puissance scientifique mondiale. En somme, il suffit de se prévaloir de quelques américanismes pour « jeter de la poudre aux yeux » : voyez leurs « prime-time », « morning », « loft-story », « talk show », « gap », « off », « outing out », « jingle », « single », « coach », « people », etc. Le comble est que les plus ignorants qui ne mémorisent pas les mots de leur langue française, retiennent avec une facilité étonnante ce sabir indigeste, tant ils sont persuadés qu’il suffit d’exhiber cette piètre colonisation linguistique pour paraître cultivé et crédible ! Ma démarche s’apparente à celle de l’émission de la RTBF du 13 décembre dernier qui, elle, a montré une fois le plus le degré d’adhésion compulsive des téléspectateurs à l’autorité des images diffusées par une chaîne de télévision, comme l’avait fait, il y a 16 ans, une émission italienne de RAI 2 sur laquelle j’espère revenir. Paul VILLACH


    • Frédéric Mahé Frédéric Mahé 15 décembre 2006 11:42

      Merci de la confirmation, je trouvais ça très louche, mais je ne voulais pas y aller trop bille en tête quand même... Quelques restes de courtoisie, la vieille éducation, tout ça...

      Par ailleurs, on trouve tellement de conneries de ci de là...

      En tout cas ça m’a fait bien rire, d’autant que ça fait crédible ! smiley


    • Frédéric Mahé Frédéric Mahé 15 décembre 2006 11:44

      Par ailleurs, il a bien fallu attendre 50 commentaires « sérieux » pour que quelqu’un pose la question... non, finalement, ce n’est pas aussi drôle que ça ! smiley


    • Marsupilami Marsupilami 15 décembre 2006 13:16

      @ Paul Villach

      En tout cas bravo. Ce canular hénaurme et subtil à la fois est passé comme une lettre à la poste. Tu mérites de devenir le dircom-gagman (ouais, je sais, mais j’ai fait exprès) de Ségo ou de Sarko.

      Mais même si tu le devenais, tu ne ferais pas ton coming out, alors... et puis de toute façons je ne voterai pas pour Sarko : j’aime pas son nez.

      En passant et sur un autre registre mais dans la même thématique, un internaute m’avait traité de « raciste » parce que dans chacun de mes commentaires concernant le président de l’UMP, je l’appelais le petit Nicolas Sarkozy. Ce qui m’a rappelé le scandale politiquement correct quand le le chanteur Randy Newman avait sorti son disque Short people. Il y évoquait les minus habentes de l’intellect, et pas les nains (euh, pardon, « personnes de taille inférieure à la normale ») au sens physique du terme.

      J’ai alors repensé à Mitterrand, qui était un homme de petite taille lui aussi. Jamais je n’aurais l’idée, en dépit de ses turpitudes, de l’appeler « le petit François Mitterrand », car il avait une immense stature d’homme d’Etat. Pour Sarko par contre je ne me gène pas de le traiter de nain ou de nabot. Ce petit excité mégalomane ne maîtrisant pas ses nerfs n’a pas la stature d’un chef d’Etat. D’où la non-hésitation à le qualifier de « petit », non par aversion pour les nains même si je mesure 1,82 m, mais par raillerie pour la petitesse de sa conception de la politique qui est à l’aune de sa grandeur moins ses talonnettes.


  • Lartiste (---.---.75.39) 15 décembre 2006 11:26

    Sarkozy a beaucoup de défaut mais certainement des qualités. Il n’est pas réactionnaire et c’est une bonne chose. Il jouit du soutien de nombreux artistes (lol) et c’est aussi une bonne chose.

    Le Gros problème de Nicolas et du peuple français est qu’il oblige ces derniers à voir les élections présidentielles avec appréhension. La crainte d’un deuxième tour comme en 2002 fait froid dans le dos.

    Pourtant le risque reste grand et j’ai le sentiment que le petit Nicolas commence sa campagne en suscitant la calomnie pour donner plus de crédits à ses arguments de campagne encore en gestation.

    Une grande question serait de savoir, quels sont les dangers d’un homme comme N. à la Présidence ? Une femme à la Présidence, je n’imagine rien de mieux, mais la route est encore longue.

    Etant donné que l’autorité Européenne prend de plus en plus le pas sur l’autorité nationale, il semble que la rupture avec les grands et ronds pour laisser la place aux petits soit justifiée.

    Si j’avais été N., j’aurai non pas accès la campagne sur le rupture mais sur le renouvellement des idées et des pratiques visant à leur modernisation, ce qui est en adéquation avec le rôle possible des nouvelles technologies dans la gouvernance. Je suis certain que Ségolène a également son lot de rupture et j’espère qu’avec François ils ont suffisamment d’indépendance pour pouvoir les mettre en oeuvre.


    • agosin (---.---.228.146) 15 décembre 2006 11:55

      Pour une femme, le mot rupture est porteur de catastrophe, d’ailleurs, je note en passant que dans votre dernière phrase vous lui donnez le genre masculin, un lapsus révélateur. Vous devez être une femme.

      Gadget Royal, n’envisage donc pas la rupture, ni avec le parti, ni avec le père de ses enfants, ni avec ses habitudes, ni de ses collants ou de ses ongles.

      Le problème est précisément là car si en temps normal, la France ne devrait pas avoir besoin de rupture, aujourd’hui le pays a atteint un point de non-retour qui nécessite absolument une rupture franche et nette.

      Un peu comme quand Ronald Reagan est arrivé au pouvoir, il n’avait pas de grands projets mais il incarnait la rupture au moment où les Américains, anesthésiés par Jimmy Carter, s’enfoncaient peu à peu dans une faillite nationale à la française. Il a réveillé le pays lors de la première grève des contrôleurs du ciel en les mettant à pied, tous les dix mille, du jour au lendemain...

      Du coup, les gens se sont remis au travail, contents d’en avoir un.


  • Jules Lebenet (---.---.193.121) 15 décembre 2006 12:50

    ATTENTION l’institut de CLEOPATRE.

    SARKOSI n’a vraiment rien à voir ni avec :

    1/ Michel DEBRE (auteur de la V République), 2/ Pierre Mendes France, 3/ N’importe quel mec ni grand, ni gros, ni con

    SARKOSI c’est plutôt un Pinot simple flic qui se fache tout rouge.

    Son truc du moment c’est ratisser large, large ,large, large, .... Comme SEGOLENE.

    En fait SARKOSI et SEGOLENE c’est le fameux PLAN B, dont on nous dit qu’il n’existait pas.

    Eh bien moi je dis que si, il existait dans les CARTONS déjà, le fameux PLAN B « SEGOLO-SARKOSI »

    Eh les mecs faudrait quand même pas tous nous prendre pour des cons. smiley


  • degueuloir (---.---.49.150) 15 décembre 2006 14:11

    Royal-Le Pen au second tour, qui dit mieux ?

    Sarkozy n’a aucune chance face à Segolene. Il risque de revivre l’humiliation électorale et politique qu’a connue Jospin.

    Il est étonnant que les médias dominants ne fassent (pas encore) le parallèle avec le « coup de théâtre » du 21 avril 2002. On sait tous qu’au-delà du débat d’idées des militants et des intellectuels, la réalité des urnes appartient à la majorité des électeurs qui votent avec leurs tripes ou leurs feelings. Contrairement à tout ce que peuvent raconter les sondages, comme en 2002, Sarkozy n’a aucune chance face à Segolene, et il risque de revivre ce qu’a connu Jospin, l’humiliation électorale et politique. En dépit de ses erreurs de « débutante », Segolene Royal apparaît comme une conservatrice paisible. Malmenée par Fabius et DSK, elle les a écrasés (60% de voix contre 40% à eux deux). Malmenée par Sarko, elle va aussi l’écraser... peut-être même passer au premier tour, qui sait ? Qu’ils sont nombreux les citoyens qui attendent sur leur starting-block le grand jour où ils sanctionneront l’insolent Sarkozy. Le vote-sanction anti-sarko sera dominant au 1er tour. Jospin avait perdu son destin présidentiel en se faisant caillasser en Palestine. Il avait terni l’image de grandeur de la France. Sarkozy l’a perdu en allant faire allégeance à Bush et en critiquant « l’arrogance française » de Chirac et Villepin. Ce faisant, Sarkozy entretient cette image irrévérencieuse de judas, d’Iznogoud qui veut toujours être calife à la place du calife. En prônant la rupture, tranquille ou pas, Sarkozy fait partie des politiciens fast-food à la sauce américaine, sous influence américaine, adepte de l’agitation médiatique. Sarkozy est un aventurier agité prônant la rupture vers des horizons guerriers. Il prône l’état de guerre permanent en banlieue, comme fait Bush contre « l’axe du mal ». Après la guerre aux « voyous » des banlieues, il fera la guerre aux « Etats-voyous », formule buschienne. On le voit arriver avec ses gros sabots sous mimétisme américain. Il n’hésiterait pas une seconde à aller bombarder l’Iran. Après les banlieues, c’est la planète qu’il voudra nettoyer au karcher. Il a toujours voulu se la jouer à l’anglo-saxonne en exhibant sa femme. Manque de chance, Cecilia l’a cocufié au vu et au su de tout le monde, et il a tout fait pour la récupérer. Quelle gaffe ! Tout en se vengeant d’un auteur, d’un éditeur et d’un redchef, entre autres. Passer sa campagne à dire « c’est la faute aux immigrés », ça fait plaisir à quelques vieilles dames, mais ça fait fuir les travailleurs, les agriculteurs, les enseignants, les patrons, etc... N’oublions surtout pas que Sarko, catalogué ennemi des immigrés, est lui-même fils d’immigré. Le comble c’est bien qu’aucune « racaille d’immigré » ne votera pour lui. Quant à ceux qui détestent les immigrés, ils voteront Le Pen, comme d’habitude. L’original vaut bien mieux qu’une mauvaise copie. Comment la droite ne s’en rend-elle pas encore compte qu’elle court à sa propre perte avec Sarkozy ? S’il y en a au moins une qui l’a compris, c’est Michelle Alliot-Marie. Elle est un personnage à part dans l’état-major de la droite. Elle ne sort pas de l’ENA, et a été la première femme française présidente d’un parti politique, le RPR de 1999 à 2002, ainsi que la première femme ministre de la Défense. Lorsqu’au dernier au Conseil national de l’UMP, elle avait critiqué la discrimination positive, sous les huées du public, Sarkozy lui avait répondu que « le combat c’est contre nos adversaires, à l’extérieur de notre famille politique ». L’Umpereur, comme le nomment des internautes, n’admet pas la critique interne. Et Chirac dans cette histoire ? Soit il laisse faire avant de se relancer pour un troisième mandat et mourir au pouvoir, comme les dictateurs du tiers-monde. Tout est possible. Soit il se délecte en se disant « après moi, le déluge ». Il laisse Sarkozy se démener et perdre l’élection en entraînant la droite dans sa chute. Une dernière vengeance en somme, après celle de la fameuse dissolution. Et oui, ce n’était pas une connerie de plus. Il l’avait fait exprès pour se venger de ses « amis du RPR » qui avaient préféré soutenir Balladur. Villepin était (déjà) son complice, comme il l’est encore maintenant avec ses silences.


    • robin (---.---.49.150) 15 décembre 2006 14:13

      REONSE A LA QUESTION...LOL...« AUCUNE CHANCE » smiley


    • robin (---.---.49.150) 15 décembre 2006 14:14

      avec moi.........


    • agosin (---.---.228.146) 15 décembre 2006 16:37

      Votre plagiat de PIMPADA un peu plus haut est typique de ceux qui n’ont rien à dire...copier/coller...c’est tellement plus simple.

      Tant qu’à faire, inspirez-vous de textes intelligents.


  • www.jean-brice.fr (---.---.133.72) 16 décembre 2006 21:50

    SARKOZY entre CHIRAC et LE PEN est mal parti ...


  • natha (---.---.225.93) 19 décembre 2006 15:26

    segolene sera elue presidente et ce n est plus la peine d en parler


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