jeudi 30 juin 2016 - par Luca V. B.

Qui a tué le dernier des Mohicans ?

Réflexion sur la migration et le terrorisme contemporains

Ces dernières années, la question « terroriste » a régulièrement volé le devant de la scène à un problème beaucoup plus dérangeant et plus profond... celui de la migration de masse. Cependant, ces deux crises peuvent et – je dirais même – doivent être intrinsèquement connectées. Non pas dans le sens où le terrorisme est le résultat de la migration (ce qui est un grave amalgame), mais dans le sens où ces deux problématiques sont issues d’une logique qui les lie, les dépasse et les englobe. Il sera alors question de mettre en lumière les « dommages collatéraux » qui sont à l’origine de la fuite des « personnes en situation de migration », mais également de la haine des « personnes en situation de terrorisme ». Ces « dommages collatéraux » - sur lesquels on reviendra au fil de l’article – sont en lien avec un système qui ne cesse de creuser les inégalités et qui suscite, par simple logique, de la violence, des régimes totalitaires et des guerres.

Dès lors, ce qui motive cet article c’est l’intolérance que je ressens par rapport à la façon qu’ont les médias et le discours politique en général de traiter ces crises comme s’il s’agissait de causes ou d’événements isolés. Alors que celles-ci sont les conséquences directes et indirectes d’une véritable violence que l’Occident fait subir à tout ceux qui refusent de s’aligner à la domination économique du marché. Cela dit, avant de poursuivre, je vais donner ma définition du terrorisme :

Terrorisme : acte par lequel un individu ou un groupe impose, par la violence (1), sa vision du monde.

Sur cette base, ce sont toutes les « guerres d’agression (2) », mais également la manipulation médiatique ou le chantage économique qui prennent des formes de terrorisme, dans le sens où ils modèlent une certaine conception du monde en usant un certain type de violence. Il faut pourtant encore distinguer deux types de terrorisme : le « terrorisme sauvage » du « terrorisme d’État ». Par ce dernier terme, j’entends une politique de terreur exercée par un État contre un groupe ou une autre nation. Mais surtout, ces deux terrorismes ne peuvent absolument pas être mis sur la même échelle, puisque le terrorisme d’État fait énormément plus de victimes que le premier. Malgré cela, c’est l’autre forme qui concentre sur elle toute l’attention en « légitimant », ensuite, le terrorisme d’État. Or, le terrorisme d’État ne se limite pas aux bombes et aux attaques sur terrain étranger, il se trouve également dans les médias et dans le discours politique, lorsque ceux-ci promeuvent des images et des propos qui favorisent les sentiments d’insécurité. Des sentiments qui, forcément, cassent les liens sociaux en renforçant le repli sur soi et le refus de l’autre. Ensuite, ce sont ces mêmes sentiments que l’on retrouve dans le résultat des votations ou dans certains propos et comportements qui, par la suite, font naître le cynisme, c’est-à-dire l’abandon de toute confiance vis-à-vis de l’humain.

Il faut pouvoir identifier notre terrorisme, avant de dénoncer celui des autres. Effectivement, on ne saurait s’arrêter au fait, sans aller chercher les causes. Il faut alors pouvoir sortir de la victimisation dans laquelle le discours politique et les médias nous tiennent pour concevoir nos culpabilités historiques. Revenir en arrière pour voir comment des sociétés et des communautés qui n’étaient, initialement, pas orientées vers l’économie de marché se sont laissées emportées par le chant des nations qui leur promettaient croissance, prospérité et liberté. Des nations qui, par la séduction et la (ir-)rationalité commerciale qu’elles détenaient, les ont, le plus souvent, exploités tout en les endettant. Cet emportement vers l’économie de marché n’a pourtant jamais véritablement été une sonate. On n’a qu’à penser à la stratégie britannique aux origines des guerres de l’opium et aux traités inégaux (1839-1864) qui ont fait d’un empire historique (la Chine) un gâteau à partager. Mais surtout – ce que je veux dire – c’est que ces stratégies ont eu de fortes répercussions sur les populations qui ont été, d’une certaine manière, prises en otage.

Pour illustrer ces propos, permettez-moi de prendre un exemple issu du cinéma. J’ai en tête un Western (3) que j’ai vu dernièrement et qui illustre parfaitement bien le décalage entre une réalité historique et sa réinstrumentalisation idéologique par les médias. Cette fiction a pour scène initiale un crime particulièrement affreux et lâche commis par les Amérindiens (Indiens d’Amérique) à l’encontre des cow-boys. Vous voulez savoir la suite du film ?... Un génocide ! Un génocide qui a des allures de divertissement et où la mort des braves cow-boys est traitée tragiquement tout en musique et en pleurs, tandis que le meurtre des Amérindiens – comme celle des animaux du reste – n’importe peu ; ce n’est qu’un détail esthétique, le poids par terre de simples poupées sans âme. Assurément, tout est fait pour renforcer la haine du spectateur contre cet ennemi désigné, ce sauvage. Cette fiction n’est pourtant pas juste un divertissement, elle représente le conditionnement dont nous sommes victimes et coupables à la fois. Un conditionnement que l’on retrouvera dans énormément de productions hollywoodiennes et qui aura un rôle important à jouer lorsque, ensuite, le spectateur sera appelé à interpréter des événements de la vie réelle.

En ce sens, ce western est un élément concret qui montre comment il est facile d’occuper le spectateur avec des artifices pendant que « la réalité » et « l’histoire » prennent des rôles de figurants, sans importance. Du reste, les producteurs de ces divertissements le savent bien : ce qui compte ce n’est pas les faits, c’est l’interprétation de ceux-ci. C’est l’interprétation qui inscrit les événements dans la mémoire et qui, subséquemment, dirige nos pensées et nos propos. Par conséquent, le fait que la télévision se trouve au cœur du lieu où se situent l’intime et la famille est assez caractéristique d’un modèle économique de domination qui transforme l’information en marchandise prémâchée, en spectacle à sens unique.

Cette transformation n’a rien d’anodin : la télévision détruit l’information sérieuse en laissant la place à ce qui divertit. Elle est le diapason sur lequel tout ce qui recherche la reconnaissance doit s’accorder. De la politique à la culture en passant par l’économie : tout doit être divertissant. Pourvu qu’on n’arrête pas d’avancer.

Enfin, la télévision forme au relativisme. Elle est la plaque de chocolat devant l’enfant à qui l’on demande de choisir entre ce plaisir éphémère et un cours d’éducation civique. Ainsi, on peut le dire : elle est l’ultime terrorisme. Celui que l’on ne voit pas, parce qu’il est ce qui voit. Pouvons-nous agir sans voir ?...

© Luca V. B. * Doctorant en philosophie politique et sociologie clinique

* À paraître prochainement : Narcissisme-critique aux éditions Hélice Hélas.

 

(1) Force agressive exercée contre un corps organique ou inorganique pouvant provoquer de la douleur morale ou physique, de la peur ou de la destruction.

(2) La guerre d’agression est à distinguer de la guerre défensive qui peut être considérée comme étant de la légitime défense de la part d’un pays ou d’une communauté attaquée. Quant à la guerre d’agression, aucune justification ne devrait jamais pouvoir déguiser le fait qu’il s’agit véritablement d’un crime contre la paix et contre l’humanité ; d’un crime qui appelle jugement et condamnation. À l’instar du meurtre, rien ne justifie la guerre d’agression. Ainsi, s’il y a bien une seule règle internationale à mettre en place c’est assurément celle qui institue le devoir pour toute nation de défendre celle qui se fait attaquer sur son terrain. À côté de cela, si l’on voulait véritablement abandonner toute hypocrisie à ce propos, il faudrait commencer par interdire l’exportation et le commerce des armements.

(3) La Prisonnière du désert (The Searchers), John Ford, 1956.



16 réactions


  • Massada Massada 30 juin 2016 17:00

    @auteur


    vous écrivez :
    « Terrorisme : acte par lequel un individu ou un groupe impose, par la violence (1), sa vision du monde. »

    J’ai une définition différente.

    Un terroriste est un individu armé qui s’attaque à des civils. 
    Cette définition du terrorisme, s’applique à tous les individus, quels que soient les terroristes et leurs victimes, indépendamment de la nation à laquelle ils appartiennent, de la foi qu’ils professent ou de la cause qu’ils revendiquent.

    Mais il n’existe pas de définition juridique universelle du « terrorisme », les Nations Unies ont plusieurs fois tenté d’adopter une définition commune mais n’y sont pas arrivé.

    vous écrivez :
    « le terrorisme d’État ne se limite pas aux bombes et aux attaques sur terrain étranger, il se trouve également dans les médias et dans le discours politique, lorsque ceux-ci promeuvent des images et des propos qui favorisent les sentiments d’insécurité. »

    Non, ça c’est de la manipulation, l’expression « terrorisme d’État » désigne des rafles dans les milieux opposants, des exécutions extrajudiciaires ou des tentatives d’intimidation. 


    • gaijin gaijin 30 juin 2016 17:23

      @Massada
      « Un terroriste est un individu armé qui s’attaque à des civils. »
      par conséquent les bombardements de dresde ou d’hiroshima = terrorisme ?


    • Massada Massada 30 juin 2016 17:36

      @gaijin

      Il n’y a pas de réponse simple pour certains c’est un crime de guerre pour d’autres tous les moyens devaient être utilisés pour mettre fin le plus rapidement à la guerre et en définitive, épargner des vies humaines.


    • Dimistri (---.---.201.70) 1er juillet 2016 02:17

      @Massada

      Un terroriste est quelqu’un qui applique une stratégie de terreur. Quant un propriétaire expulse une personne qui refuse l’augmentation d’un loyer, Quant un professeur détruit l’avenir d’un jeune qu’il estime déviant, Quant un juge condamne pour l’exemple... c’est du terrorisme.

      Si la raison pour la quelle on t’obéit est la peur, tu est un terroriste. Si la raison pour la quelle tu fait quelque chose, c’est pour éviter les représaille, tu est terrorisé. Que ce sois « fait sinon » ou « ne fait pas sinon », ou « ne fait rien sinon », c’est pareil, c’est « jouer de la peur ».

      ++


    • Le p’tit Charles 1er juillet 2016 06:41

      @Massada......(Un terroriste est un individu armé qui s’attaque à des civils. )

      Enfin quelqu’un qui ose dire que les juifs de Palestine sont bien des terroristes....Merci, et revenez quand vous voulez.. !


    • Zolko Zolko 1er juillet 2016 11:54

      @Massada
       
      « Un terroriste est un individu armé qui s’attaque à des civils. »
       
      je suis bien d’accord avec cette définition, à la condition qu’il ne le fasse pas pour un gain personnel (un bandit ou un violeur ne sont pas des terroristes.)
       
      Et oui, les bombardements de Dresde et de Hiroshima étaient des actes de terrorisme, revendiqués d’ailleurs par les états qui les ont perpétrés. Et c’est aussi vrai des opérations Israéliennes contre Gaza (même si ils tuent aussi quelques combattants, tout comme l’était le cas à Dresde et Hiroshima)


  • JBL1960 JBL1960 30 juin 2016 18:08

    @L’auteur = Sans doute faite vous allusion à la bataille de Little BigHorn ? Précisément cet épisode est pour le moins questionnant. L’analyse de cette bataille est entièrement retranscrite ici = https://jbl1960blog.wordpress.com/2016/02/03/qui-massacre-qui/&nbsp ;&nbsp ;&nbsp ; Et on apprend que : Cet épisode cruel des guerres indiennes va profondément bouleverser l’opinion américaine en raison de la mort, non des Indiens mais de ceux qui avaient mission de les tuer. En fait, l’horreur vient du fait, que ce ne sont pas ceux qui devaient logiquement mourir ce jour-là, qui furent décimés. Je suis tout à fait d’accord avec vous qu’il est besoin de questionner le passé. C’est Frederich Nietzche qui avait dit « Féconder le passé en engendrant l’avenir, tel est le sens du présent » et Achille Chavée un poète belge a dit « Je suis un vieux peau-rouge qui ne marchera jamais dans une file indienne ». Cependant que le dernier des Mohicans n’est pas mort...


  • JBL1960 JBL1960 30 juin 2016 18:09

    Je vous remets le lien car il y a eu un petit souci = https://jbl1960blog.wordpress.com/2016/02/03/qui-massacre-qui/


  • Raoul-Henri Raoul-Henri 30 juin 2016 18:17

    Merci pour l’article.
    « sociologie clinique » : j’adore :)
    Votre image de profil aussi. Faire de l’argent avec sa bouche : un archétype oublié.


  • Paul Leleu 30 juin 2016 18:46

    bien sûr qu’il y a un terrorisme des dirigeants contre les peuples actuellement. 


    C’est lié au fait que les pouvoirs politiques ne répondent plus aux problèmes des peuples (ça ne concerne pas que le petit « occident »). Ces pouvoirs sont donc illégitimes. Et ils se sentent menacés. C’est la raison pour laquelle on voit autant d’idéologies et de confrontations actuelles (à commencer par l’islamisme financé par « l’or noir »). Il s’agit de diviser les peuples, de les terroriser. Afin de les empêcher de s’unir contre la petite clique de dirigeants mondiaux. 

    Dans ce contexte, il faut s’interoger sur la « culture ». La culture n’est pas la suite muséifiée des « grands hommes »... chaque civilisation va nous la ramener avec son « roman national » et son « panthéon de gloires ». 

    La culture doit repartir du réel du peuple. Y compris dans ce qu’il a de plus trivial en apparance. Mais de bien vivant. Car il y a une chose à ne pas perdre de vue. Si la « culture formelle » est morte, les humains sont toujours vivants ici et ailleurs. Hors tout humain se fonde (même inconsciemment) sur une culture pour vivre. C’est cette culture qu’il faut chercher et mettre en lumière. C’est cette culture qui va nous sauver, et qui va permettre au peuple de la terre de reformuler sa démocratie. 

  • Mohammed MADJOUR (Dit Arezki MADJOUR) Mohammed MADJOUR 30 juin 2016 23:20

    La définition exacte et aussi large que l’on peut supposer est donnée ici :




    Le terrorisme en tant qu’idéologie met à nu la Nature humaine... Le terrorisme ne se voile plus la face en exhibant aujourd’hui sa barbarie de la domination totale. Cette idéologie vient après l’épuisement de l’intelligence politique (et ses moyens classiques) qui exploite asservit et avilit les masses en ...douceur.

    Aujourd’hui que l’intelligence se retrouve en dehors des appareils, des systèmes, des institutions officielles et CARRÉMENT EN DEHORS DES ETATS, « Gouvernance » rime avec « Terrorisme » ...« Nécessairement » ! 

    C’EST UNE LUTTE INÉDITE QUI ATTEND LES PEUPLES DU MONDE, OU BIEN LES RESPONSABLES POLITIQUES ABANDONNENT LEURS 
    COMPORTEMENTS NAUSÉABONDS ET ACCEPTENT DE SERVIR HONNÊTEMENT LES INTÉRÊTS COLLECTIFS OU BIEN ILS PERSISTENT DANS LA TERREUR, LE TERRORISME, LA CORRUPTION ET DANS CE CAS ILS N’AURONT PLUS BIENTÔT BEAUCOUP D’INDIVIDUS A DOMINER : Le monde deviendra totalement ingouvernable !

    On ne peut parler de terrorisme sans raconter l’histoire barbare de l’Occident. L’erreur des peuples d’Europe est qu’ils pensent naïvement qu’ils seront épargnés par le terrorisme de leurs propres gouvernants qui sévit d’abord « à l’extérieur » mais qui accomplira INÉVITABLEMENT sa mission finale « à l’intérieur » !

    J’ai dit dans mes précédents écrits qu’il ne fallait pas parler de « réfugiés » mais de « terrorisés » et si ces millions « D’ovnis » affluent chez leurs propres fossoyeurs cela ne devrait pas réjouir ceux qui avaient déclenché cette réaction humaine des plus insolite...

    Disons que comme d’habitude... J’ai parlé pour moi-même.

  • Le Gaïagénaire 30 juin 2016 23:58

    Luca V. B. jeudi 30 juin 2016

    « du « terrorisme d’État ». Par ce dernier terme, j’entends une politique de terreur exercée par un État contre un groupe ou une autre nation. »


    Voici un article qui en parle clairement :

    http://vigile.quebec/Avez-vous-dit-societe-libre-et démocratique

    « Il faut s’y faire, la vérité peut naître du seul exercice de l’autorité. La volonté de la population n’a alors d’autre choix que de se taire et de se résigner. À l’époque de Socrate, les philosophes et dramaturges qualifiaient ce phénomène de « violence ». »

    Vous y êtes : cause et effets. smiley

    Cordialement


  • L'enfoiré L’enfoiré 1er juillet 2016 11:40

    Bonjour, Où commence le terrorisme ? Des qu’il y a tentative d’ingérence dans la pensée de quelqu’un d’autre. Qui l’a pratique ? Celui qui se croit plus fort qu’un autre Comment il l’à pratique ? En créant une idéologie dans laquelle il sera le patron de manière temporelle ou spirituelle. Un peu de charisme, quelques bons coups pour montrer sa bonne foi, à la rigueur agir au nom d’un plus haut encore avec un peu de miracles pour montrer qu’on à des dons vis à vis des autres et puis c’est dans la poche.. Les fidèles vont suivre. Le Dieu en question peut prendre toutes les formes et tous noms... Voilà pourquoi le mot ’croire’ n’existe plus dans mon vocabulaire et est remplacé par ’penser’


  • Bombe Bombe 1er juillet 2016 12:01

    Lu, lu et relu 100 fois.... La télévision conditionne au « padamalgam » et montre une police violente, pas l’inverse... ces émissions où on montre une partie de la réalité sont anecdotiques face aux dizaines de débats entre gens de gauche et gens d’extrême gauche... la réalité de la délinquance est censurée médiatiquement, le dominant gauchiste expliquera qu’il y a moins de délinquance qu’il y a 30 ans alors qu’il y en a 10 fois plus et qu’elle est bien plus extrême, le dominant gauchiste crachera sur l’occident qui n’existe plus depuis 500 ans et prendra systématiquement parti pour « l’autre », pourtant, cet occident d’aujourd’hui, c’est progressisme et multiculturalisme, cet occident que le gauchisme conchie pour ses guerres, c’est le gauchisme lui même.... Sur les westerns pareil.... ça fait 40 ans que l’indien est présenté comme la victime dans les westerns et le blanc comme une pure crapule, mais le gauchiste préférera nous parler des westerns old school que la jeune génération n’a jamais vus... haine de soi, masochisme, racisme, sociologie discipline gauchiste.


    • Luca V.B. (---.---.199.222) 1er juillet 2016 12:19

      @Bombe

      Qu’est-ce que vous entendez par « dominant gauchiste » ? Est-ce le parti socialiste ? Qu’entendez-vous par « soi », lorsque vous parlez de haine de soi ? Pouvez-vous me dire qui êtes-vous en faisant abstraction de tout ce qui vient de l’autre ?

      Par « gauchisme », je crois que vous parlez du parlementarisme, du gouvernement représentatif ? Là dessus, nous sommes d’accord. Bref, je pense qu’on est bien peu à s’identifier à ce que vous nommez « gauchisme ».

      Cela dit, votre amalgame sur le gauchisme est partagé par beaucoup de monde et je pense que cela serait bien de déconstruire cela. Je suis sûr qu’il y a un malentendu et que sur les questions de fond, nous serions d’accord sur beaucoup de chose.

      Un débat entre le populisme d’extrême droite et le populisme d’extrême gauche pourrait être très porteur. En effet, je pense qu’ils sont une minorité, ceux qui soutiennent la dictature ou le totalitarisme, les antisémites et autres haineux de l’étranger. Ainsi, ils seraient vite identifiés et écartés. Puis, à partir des points communs, nous pourrions organiser un nouveau mouvement.

      Enfin, ce que je veux dire, c’est que les dominants se réjouissent de voir tant de division dans le peuple. Il y a confusion. Entre nous, il faut être constructif. Au changement, il faut y croire...


    • Raoul-Henri Raoul-Henri 1er juillet 2016 19:29

      @Luca V.B.
      A cloche pied vont ceux qui écartent d’emblée leur côté droit ou gauche. Ils se nient des sus.


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