mardi 22 avril - par Giuseppe di Bella di Santa Sofia

Qui montera sur le trône de Pierre ? Les cinq cardinaux en lice pour succéder au pape François

Dans l’ombre de la chapelle Sixtine, où la fumée blanche annoncera bientôt un nouveau pape, cinq cardinaux émergent comme favoris pour succéder à François, mort le 21 avril 2025. Entre luttes doctrinales, ambitions géopolitiques et héritage d’un pontificat audacieux, le conclave s’annonce comme un théâtre d’enjeux cruciaux. Qui sont ces hommes appelés à guider 1,3 milliard de catholiques ?

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Le conclave : une mécanique historique au cœur du Vatican

Le conclave, du latin cum clave ("avec clé"), est un rituel millénaire, codifié par Grégoire X en 1274 après un interrègne chaotique de près de trois ans. Depuis, les cardinaux électeurs, enfermés dans la chapelle Sixtine, délibèrent dans le secret absolu pour désigner le successeur de Pierre. Ce huis clos, où toute communication avec l’extérieur est proscrite sous peine d’excommunication, garantit une élection à l’abri des pressions séculières, bien que les intrigues internes ne manquent jamais. L’histoire regorge d’anecdotes : en 1378, la foule romaine força l’élection d’Urbain VI, dernier non-cardinal devenu pape, sous la menace d’un lynchage.

Aujourd’hui, le processus reste fidèle à ces origines médiévales, mais il s’est affiné. Selon la constitution apostolique Universi Dominici Gregis (1996) de Jean-Paul II, modifiée par Benoît XVI et François, seuls les cardinaux de moins de 80 ans peuvent voter, avec un maximum de 120 électeurs, bien que ce seuil soit parfois dépassé, comme en 2025 avec 135 votants. Les cardinaux prêtent serment de secret, et les bulletins, brûlés après chaque scrutin, produisent la célèbre fumée : noire pour un vote non concluant, blanche pour l’élection. Le conclave de 2013, qui porta François au pontificat, dura deux jours et cinq tours, un délai relativement court comparé aux neuf ans du conclave de Viterbe (1268-1271).

Les préparatifs modernes incluent les congrégations générales, réunions préalables où les cardinaux discutent des défis de l’Église : sécularisation, abus sexuels, dialogue interreligieux, ou encore crise climatique. Ces échanges, souvent tendus, dessinent les factions et les alliances. En 2025, la question centrale sera de savoir si le prochain pape poursuivra l’élan réformateur de François ou optera pour un retour à une ligne plus traditionnelle. Le conclave, prévu entre le 6 et le 11 mai, après les neuf jours de deuil (novemdiales), s’annonce comme un moment décisif pour l’avenir de l’Église.

 

Une Église à la croisée des chemins

Le pontificat de François, marqué par une ouverture aux périphéries géographiques et sociales, a divisé l’Église. Ses réformes, comme Amoris Laetitia (2016), qui assouplit l’accès des divorcés remariés aux sacrements, ou Fiducia Supplicans (2023), autorisant la bénédiction des couples homosexuels, ont suscité l’enthousiasme des progressistes et la fureur des conservateurs. Le prochain pape héritera d’une institution fracturée, confrontée à la sécularisation galopante en Occident, à la montée du catholicisme en Afrique et en Asie, et à des scandales persistants, notamment sur la gestion des abus sexuels. Le choix du successeur de François définira si l’Église reste une force pastorale audacieuse ou se replie sur une identité plus doctrinale.

Géopolitiquement, le conclave est un théâtre d’équilibres subtils. François a diversifié le collège cardinalice, nommant 99 des 135 électeurs actuels, avec une surreprésentation des pays du Sud (Afrique, Asie, Amérique latine). Cette recomposition pourrait marginaliser l’Europe, qui ne représente plus que 40 % des votants contre 60 % en 1978. Un pape africain ou asiatique, une première historique, serait un signal fort d’universalité, mais les cardinaux européens, encore majoritaires, pourraient privilégier un candidat du Vieux Continent pour contrer cette bascule. Les tensions entre l’aile progressiste, favorable à une Église inclusive, et les traditionalistes, attachés à la rigueur doctrinale, seront au cœur des débats.

Humainement, le conclave est aussi un drame intime. Les cardinaux, souvent isolés dans leurs diocèses, se connaissent peu, et les congrégations générales sont leur seule occasion de tisser des liens avant le vote. Les personnalités, les charismes et les réseaux d’influence jouent un rôle clé. Un cardinal trop marqué idéologiquement risque de polariser, tandis qu’un profil de compromis, capable de fédérer, pourrait l’emporter. Comme le dit le proverbe vaticanais : "Qui entre pape au conclave en sort cardinal", rappelant l’imprévisibilité de l’élection.

 

Les preferiti : portraits des cinq "papabili"

1. Pietro Parolin : le diplomate de l’ombre

 

 

À 70 ans, le cardinal italien Pietro Parolin, secrétaire d’État du Vatican depuis 2013, est le favori des bookmakers et des observateurs. Surnommé le "Premier ministre" du Saint-Siège, ce Vénitien à la voix douce et au tempérament discret a été le bras droit de François, gérant les relations diplomatiques avec des puissances comme la Chine ou les États-Unis. Polyglotte, rompu aux arcanes de la Curie, il incarne la continuité d’un pontificat réformateur tout en rassurant les conservateurs par son profil modéré.

Pourtant, Parolin n’est pas sans reproches. Certains lui reprochent un manque de charisme ou une trop grande prudence, notamment sur la question des abus sexuels, où il a évité les prises de position tranchées. Sa gestion de l’accord sino-vatican de 2018, critiqué pour ses concessions à Pékin, reste controversée. Mais dans un conclave où l’Italie, avec 22 électeurs, pèse lourd, Parolin pourrait fédérer les suffrages comme un choix sûr, presque inévitable. Sa ressemblance avec Jean XXIII, le "bon pape" réformateur, lui vaut même le surnom de "Jean XXIV" dans certains cercles.

Humainement, Parolin est un homme de l’ombre, peu enclin aux éclats. On raconte qu’il préfère les longues marches dans les jardins du Vatican aux mondanités romaines. Sa capacité à écouter, à négocier et à désamorcer les conflits pourrait faire de lui le pasteur d’une Église en quête de stabilité. Mais saura-t-il inspirer au-delà des couloirs du Vatican ?

 

2. Jean-Marc Aveline  : l’outsider français

 

 

À 66 ans, le cardinal Jean-Marc Aveline, archevêque de Marseille, est une étoile montante. Né en Algérie dans une famille de pieds-noirs, créé cardinal en 2022, il incarne un catholicisme méditerranéen, ouvert au dialogue interreligieux et à l’accueil des migrants. Sa visite réussie de François à Marseille en 2023 a renforcé sa stature, et son élection en avril 2025 comme président de la Conférence des évêques de France lui confère une visibilité accrue.

Théologien et linguiste, Aveline a fondé l’Institut de Science et Théologie des Religions, prônant un "christianisme d’accueil". Sa simplicité, son humour et sa proximité avec les fidèles séduisent, mais son manque de maîtrise de l’italien et son expérience limitée à la Curie pourraient freiner ses chances. Un pape français, le premier depuis Grégoire XI au XIVe siècle, serait une surprise historique, mais Aveline, souvent comparé à François par sa chaleur humaine, pourrait rallier les progressistes.

Dans les ruelles de Marseille, on le voit encore discuter avec des imams ou des jeunes des quartiers nord. Cette capacité à tisser des ponts humains fait d’Aveline un candidat crédible, mais son profil audacieux risque de heurter les cardinaux conservateurs, qui pourraient voir en lui un "François bis". La France, avec seulement cinq électeurs, pèse peu, mais Aveline pourrait émerger comme un compromis inattendu.

 

3. Luis Antonio Tagle : l’espoir asiatique

 

 

Surnommé "Chito" et souvent qualifié de "François asiatique", le cardinal philippin Luis Antonio Tagle, 67 ans, est une figure charismatique. Créé cardinal par Benoît XVI en 2012, il dirige le Dicastère pour l’Évangélisation depuis 2019, un poste clé. Défenseur des pauvres et des migrants, il partage la fibre sociale de François et jouit d’une popularité mondiale, notamment en Asie, où le catholicisme croît rapidement.

Tagle, avec son sourire juvénile et son énergie communicative, est un habitué des médias. Sa participation au conclave de 2013, où il fut déjà considéré comme papabile, lui confère une expérience précieuse. Cependant, son jeune âge et son style parfois jugé trop extraverti pourraient rebuter les cardinaux européens, qui dominent encore le vote. Un pape asiatique serait une révolution, mais Tagle devra convaincre au-delà de son charisme.

On raconte qu’à Manille, il prenait le bus pour visiter ses paroisses, un geste qui rappelle la simplicité de François. Son engagement pour la justice sociale et le dialogue interreligieux en fait un favori des progressistes, mais sa relative inexpérience curiale et les rivalités régionales (l’Asie compte seulement 17 électeurs) pourraient limiter ses chances.

 

4. Matteo Zuppi : l’humaniste italien

 

 

À 69 ans, le cardinal Matteo Zuppi, archevêque de Bologne et président de la Conférence épiscopale italienne, est un autre Italien en lice. Proche de la Communauté de Sant’Egidio, connue pour ses missions de paix, Zuppi incarne une pastorale active, tournée vers les pauvres et les périphéries. Sa médiation dans des conflits comme celui du Mozambique et son engagement pour les migrants lui valent un respect universel.

Zuppi est perçu comme un continuateur de François, mais son style conciliant pourrait séduire les modérés. Contrairement à Parolin, il n’est pas un homme de la Curie, ce qui peut être un atout pour les cardinaux lassés des intrigues romaines. Toutefois, son lien étroit avec Sant’Egidio, parfois vue comme une organisation trop influente, pourrait susciter des réticences. Un pape italien, après quatre pontificats non italiens, serait un retour aux sources pour beaucoup.

À Bologne, Zuppi est connu pour ses homélies vibrantes et ses visites aux sans-abri. Cette proximité pastorale, alliée à son sens du compromis, fait de lui un papabile crédible. Mais dans un conclave où les factions s’affrontent, saura-t-il dépasser les clivages pour rassembler les deux tiers des voix nécessaires ?

 

5. Péter Erdő  : la voix conservatrice

 

 

À 72 ans, le cardinal hongrois Péter Erdő, archevêque de Budapest, est le champion des traditionalistes. Intellectuel brillant, ancien président du Conseil des conférences épiscopales d’Europe, il est respecté pour sa rigueur doctrinale et son opposition à certaines réformes de François, notamment sur les divorcés remariés. Sa vision d’une Église ancrée dans la tradition séduit les cardinaux d’Europe centrale et les conservateurs africains.

Erdő, fervent marial, est un homme discret, peu porté sur les mondanités. Son expérience internationale, notamment ses liens avec les évêques africains, pourrait lui attirer des suffrages inattendus. Cependant, son profil conservateur risque de polariser un collège majoritairement façonné par François. Un pape est-européen, après Jean-Paul II, serait un symbole fort, mais Erdő devra adoucir son image pour convaincre les modérés.

À Budapest, on le voit souvent prier dans des églises quasi désertes, un signe de son attachement à une foi dépouillée. Son sérieux et sa profondeur théologique impressionnent, mais dans une Église en quête de renouveau, son rigorisme pourrait être un frein. Erdő incarne l’ordre, mais l’Église veut-elle un gardien ou un visionnaire ?

 

Les dynamiques du conclave : un jeu d’alliances et de surprises

Le conclave de 2025 s’ouvrira dans un climat d’incertitude. Les 135 cardinaux électeurs, venant de 79 pays, reflètent la diversité voulue par François, mais aussi ses tensions. Les Européens, avec 54 votants, restent le bloc le plus puissant, suivis par l’Amérique latine (24), l’Afrique (18), l’Asie (17) et l’Amérique du Nord (14). Les alliances régionales joueront un rôle clé : les Italiens, divisés entre Parolin et Zuppi, pourraient se rallier à un compatriote pour récupérer le pontificat, tandis que les Africains, portés par des figures comme Fridolin Ambongo, pousseront pour plus de visibilité.

Les congrégations générales, qui débuteront après les funérailles de François, seront cruciales pour sonder les intentions. Les cardinaux y débattent des priorités : évangélisation, gouvernance, ou encore dialogue avec l’islam et les autres Églises chrétiennes. Ces discussions, souvent marquées par des discours enflammés, permettent aux papabili de se distinguer. Mais le vote lui-même, dans le silence de la Sixtine, est un moment de vérité. Les cardinaux, seuls avec leur conscience, peuvent déjouer les pronostics, comme en 1978 avec l’élection surprise de Jean-Paul II.

L’histoire montre que les conclaves réservent des surprises. En 1958, Angelo Roncalli, un quasi-inconnu, devint Jean XXIII, lançant le Concile Vatican II. En 2025, un outsider comme Aveline ou un cardinal moins médiatisé pourrait émerger si les favoris s’annulent mutuellement. Le Saint-Esprit, disent les croyants, guide les votes, mais les ambitions humaines et les jeux de pouvoir ne sont jamais loin.

 

Quel pape pour quel avenir ?

Le prochain pape héritera d’une Église à un tournant. La sécularisation en Europe, où les églises se vident, contraste avec la vitalité du catholicisme en Afrique et en Asie. Les scandales d’abus sexuels, malgré les efforts de François, continuent d’entacher la crédibilité de l’institution. Le dialogue interreligieux, priorité d’Aveline et de Tagle, sera crucial dans un monde marqué par les tensions religieuses. Enfin, la question écologique, portée par Laudato Si’ (2015), impose au futur pontife de s’engager sur la crise climatique.

Le choix entre continuité et rupture définira le conclave. Un profil comme Parolin ou Zuppi, proche de François, pourrait consolider les réformes, mais un Erdő ou un cardinal africain conservateur, comme Robert Sarah, pourrait recentrer l’Église sur ses racines doctrinales. Un pape jeune, comme Aveline ou Tagle, offrirait une vision à long terme, tandis qu’un vétéran comme Parolin garantirait une transition apaisée. Quel que soit l’élu, il devra naviguer entre les attentes des fidèles et les pressions d’un monde en mutation.

Dans les ruelles de Rome, les conversations vont bon train. Les Romains, habitués aux intrigues vaticanes, scrutent les signaux : un regard échangé entre cardinaux, une phrase glissée dans une homélie. Bientôt, la fumée blanche s’élèvera, et le cardinal protodiacre, Dominique Mamberti, proclamera "Habemus Papam". Le monde retiendra son souffle, car ce choix ne concerne pas seulement les catholiques : il façonnera le rôle de l’Église dans un siècle incertain.

 



31 réactions


  • Mustik 22 avril 18:18

    Che Sarah Sarah !

     smiley


    • @Mustik

      Le cardinal guinéen Robert Sarah est papabile mais il est beaucoup trop clivant, beaucoup trop conservateur. De plus, il va atteindre la limite d’âge  80 ans  pour pouvoir être élu pape dans deux mois. Il est beaucoup trop âgé. Les médias africains misent sur lui, bien entendu, et je peux tout à fait le comprendre.


    • Fergus Fergus 23 avril 15:01

      Bonjour, Giuseppe di Bella di Santa Sofia

      « beaucoup trop clivant, beaucoup trop conservateur »
      En effet, son élection marquerait un terrible retour en arrière et aggraverait la déconnection de l’Eglise de la société contemporaine.


    • V_Parlier V_Parlier 23 avril 21:03

      @Fergus
      Laissez aux croyants l’appréciation du niveau de « déconnexion de l’Eglise ». Ca ne concerne pas les autres, puisqu’ils ne sont pas obligés de suivre les recomandations. Moi je constate que plus elle se « connecte » et moins il y a de fidèles. Si c’est pour faire une ONG politiquement correcte et branchouille, c’est mieux d’aller à une manif LGBT ou pro-clandos.


    • Fergus Fergus 24 avril 09:03

      Bonjour, V_Parlier

      Merci d’avoir corrigé ma faute d’orthographe. 

      « Ca ne concerne pas les autres, puisqu’ils ne sont pas obligés de suivre les recommandations »
      Si, cela concerne les autres car il y a interaction avec le reste de la société.

      Pour ne citer qu’un exemple : l’hypocrisie de l’Eglise sur la vie sexuelle des religieux a clairement été à l’origine de multiples dérapages dans l’éducation des enfants, au point que des milliers ont été traumatisés à vie par les violences de toutes natures subies de la part de ces hommes frustrés !


  • Seth 22 avril 18:58

    Il y a une constante chez les papabile : la mocheté, ça pue la moisissure de sacristie.  smiley


    • @Seth

      Voud êtes dur avec eux. smiley

      Le cardinal hongrois n’a pas l’air très commode, c’est vrai. Mais je trouve que les autres ont une tête sympathique. Le cardinal français est mon préféré.


    • Correction : « Vous êtes dur avec eux ».


    • Seth 22 avril 20:11

      @Giuseppe di Bella di Santa Sofia

      Le Magyar ? Il a l’air d’un goret ! Zuppi a une tête d’usurier.

      Et pour le français, il doit suivre le même régime que Larcher.  smiley


    • La Bête du Gévaudan 22 avril 23:55

      @Seth

      à la base, ils ne sont pas là pour enflammer vos sens... enfin, il me semble, non ?

      Et puis ce sont de vieux messieurs...

      je n’ai pas vu que les vieux marxistes boomeurs qui arpentent les travées de la Fête de l’Huma soient particulièrement ragoutants avec leurs sandales, leurs traits ahuris et leurs bedaines flasques... ça ne les empêche pas de se prendre pour « l’avant-garde du prolétariat révolutionnaire »...


    • Seth 23 avril 13:39

      @La Bête du Gévaudan

      Les vieux marxistes boomers (dont je suis finalement un mais sans sandales ni bedaine flasque) ne prétendent pas être le pape.  smiley


  • Gollum Gollum 22 avril 19:05

    Le monde retiendra son souffle

    Ah ? Ben pas moi... C’est un non événement..


    • Seth 22 avril 19:46

      @Gollum

      C’est vital !

      Tu trouveras à la fin de cette déclaration archi-épiscopale une question majeure sur la question du sesse restant encore sans réponse :

      https://www.youtube.com/watch?v=VOG2b1x4ngI

      Le fait que le monde entier retienne son souffle jusqu’au habemus papam qu’ils n’ont que peu de chance d’entendre à force de manquer d’oxygène - n’est pas forcément négatif : ça devrait débarrasser de pas mal d’êtres humains cette terre surpeuplée.  smiley


    • La Bête du Gévaudan 22 avril 23:49

      @Gollum

      en effet... il faudra qu’on m’explique pourquoi les médias surtout la presse gauchiste cathophobe se passionne pour le Pape, les soutanes et les missels... A mon avis il y a un problème psychanalytique non-résolu chez les bouffeurs de curés et les anti-papistes...

      Normalement, la conquête des libertés civiles (et religieuses) acquise depuis fort longtemps aurait dû produire une forme d’indifférence et d’apaisement au passé catholique... c’est le cas chez les libéraux ou les gens de droite... mais chez les athées et les gauchistes, on a l’impression que l’épreuve de la liberté de conscience est insupportable... du coup, ils ont besoin de continuer à se battre continuellement contre « les curetons »... même quand il n’y en a plus...

      C’est un phénomène de névrose propre aux gens immatures qui sont nombreux à gauche... on peut d’ailleurs observer comment ces laïcards anti-papistes se vautrent dans les djellabas des islamistes et se prosternent devant les tyrans rouges... ce paradoxe devrait les pousser à s’interroger... Même « l’auto-critique », chère aux marxistes, a pris la suite des confessions et des séances de repentir public.


    • Gollum Gollum 23 avril 10:52

      @La Bête du Gévaudan

      mais chez les athées et les gauchistes,

      Je ne suis ni l’un ni l’autre.. Plouf !

      ils ont besoin de continuer à se battre continuellement contre « les curetons »... même quand il n’y en a plus...

      Il y en a qui sont encore visiblement sous influence..

      Sinon quelle belle caricature votre diatribe.


    • V_Parlier V_Parlier 23 avril 21:08

      @La Bête du Gévaudan
      C’est assez juste. Mais pour ce qui est des libéraux de droite je me méfie. L’Eglise c’est bien tant que ça pense mondialiste et que ça fait juste semblant d’être un peu conservateur. Sinon les libéraux sont plus sournois que les gauchistes.


  • ETTORE ETTORE 22 avril 23:36

    J’attends avec impatience, qu’un mouvement écologiste italien, interdise, tout feu de bois, ( ou autre composé organo-chimique) que la fumée soit blanche, ou, noire. ( à moins de positionner, déjà à l’avance, un corps d’élite dei vigili del fuoco, toutes échelles et lances, pré-déployées, et braquées, sur la cheminée, prêtes à noyer la nuée ardente, qui doit guider les chrétiens.

    Et que cette association de défense, en charge de la zone respirable, du pays Vatican, demande expressément, à ce que soit produit, et dans les plus brefs délais, une attestation de ramonage, avant toute crémation de documents, ou , création fumeuse de signaux indiens, réalisés, avec des produits chimiques, qui ne seraient pas soumis à la vignette Crit’air papale .

    Ah zut, c’est vrai, c’est en Italie,Ca passeras comme un expresso al bar

    Ce processus à emmerdes,.... ce serait si, cela était......En France .


    • Seth 23 avril 10:43

      @ETTORE

      Pas du bois, malheureux !  smiley

      Il paraît que la fumée est produite pas la combustion des bulletins des zélections cardinalices.

      Comment le même matériaux peut produire des fumées de couleurs opposées, voilà qui dépasse le pauvre entendement humain, mais tout cela étant dans la main de Dieu, on doit donc l’accepter sans discuter.  smiley

      Me ferez 2 Patères et 1 Navet.  smiley


  • La Bête du Gévaudan 23 avril 00:27

    je n’y connaît rien, mais je ne suis guère convaincu par le radotage des médias... on nous sort même un « outsider français »... ouhais... ça serait intéressant de savoir si dans les autres pays, ils n’ont pas aussi chacun leur « outsider national »

    Il y a aussi un point particulièrement comique : pourquoi la masse plus conservatrice des catholiques du tiers-monde devrait-elle subir les « réformes » des gauchistes occidentaux, qui en plus ne sont plus chrétiens ? Si quelqu’un peu me répondre.


    Les gauchistes occidentaux continuent de considérer l’Eglise comme « leur chose »... Un bon instinct de possession héréditaire bien suprémaciste. 

    Finalement, dans la tête des gauchistes : 

    la séparation de l’église et de l’état n’a pas eu lieu (l’église doit appliquer la ligne politique de l’état)

    l’église n’a pas été décolonisée : les Occidentaux y imposent leur ligne au tiers-monde 

    les athées blancs ont le droit historique de diriger la conscience des chrétiens racisés. 

    Je me suis toujours dit qu’il y avait un fond véritablement répugnant dans l’inconscient gauchiste, et il apparaît dans ce genre d’occasion. Mais bien sûr, tout cela c’est « au nom du bien »...


  • Julian Dalrimple-sikes Julian Dalrimple-sikes 23 avril 09:12

    Certains attendent un pape depuis la mort du dernier pape qui fut Benoît XVI

     le 31 12 2022..

    cet imposteur issu d’un coup d’état ou révolution de couleur fut la marionnette du mondialisme à la Soros


  • Dedéfensa.org
    Son Église-Woke de l’effondrement

    Il était censé être intraitable et aussi dur qu’une arête de granit. Le successeur de Pierre. Ce que nous avons eu, c’est un glissement, un soupir, une douce décomposition vêtue de blanc. Le Vatican a cessé d’être une forteresse pour devenir un camp de réfugiés, les portes grandes ouvertes pour chaque étranger, chaque non-croyant, chaque voix exigeant l’entrée avec protestation et un bruit moralisateur. Le pape François s’est exprimé en hashtags et en slogans, s’excusant pour les péchés de l’Occident auprès de ceux qui ont incendié ses cathédrales. Le péché s’est dissous dans la souffrance. L’ordre s’est effondré dans l’empathie. L’Évangile du Christ s’est transformé en manuel de ressources humaines pour le Sud global, distribué comme des tracts lors d’un déjeuner à Davos. Le pape François s’est agenouillé devant la caméra. Il a pleuré pour les « sans-papiers » tandis que les enfants à naître étaient oubliés. Le berger de la tradition s’est détourné des archives sacrées. Les messes latines ont été restreintes. Les ombres baroques de l’encens et de la culpabilité se sont dispersées. À leur place flottaient des drapeaux arc-en-ciel sur la place Saint-Pierre. Il prononçait des discours sur « l’inclusion », prêchait la « tolérance » et insistait pour que l’Église « accueille » ceux qui la détruiraient. Ses propos sur le climat ressemblaient à ceux des bureaucrates de Bruxelles. Ses opinions sur le capitalisme faisaient écho à celles des dirigeants syndicaux de Buenos Aires. Sur les frontières, il parlait comme si les verrous et les seuils n’avaient jamais existé. Ses encycliques reflétaient les livres blancs de l’ONU. Dans son encyclique Fratelli Tutti (« Tous frères »), chaque frère était rendu identique, chaque âme comprimée dans l’uniformité. Le divin devenait équité. Le Corps du Christ était disséqué en ONG et en quotas de migrants.

    Fratelli Tutti était sa lettre d’amour au monde, non pas au monde meurtri des saints et des martyrs, mais au flou sans frontières des bureaucrates narquois et corrompus. Pas de sang, seulement la fraternité telle qu’envisagée par la Révolution française. Le texte saignait l’empathie, désarmait toute défense, baptisait l’étranger dans le sirop et la théorie. Il n’y avait plus de nations, juste des «  voisins » s’étendant à travers les déserts et les océans comme une prière devenue sauvage. Souveraineté ? Une hérésie. Identité ? Un inconvénient. La guerre était un péché, la hiérarchie était un péché, le capitalisme était un péché – mais la dilution du sacré ? C’était de la miséricorde. Le pape François marmonnait l’unité et effaçait le nom de tous ceux qui s’étaient agenouillés devant les croix sculptées par leurs ancêtres. Il appelait cela la fraternité, mais cela sentait la reddition.

    L’immigration clandestine devint sa croisade. Il qualifiait les murs d’antichrétiens. Pourtant, le Vatican en est encerclé. Les portes du Ciel restent fermées aux impurs. Ces enseignements étaient-ils désormais des métaphores ? Les frontières n’étaient-elles plus sacrées ? Il lavait les pieds des migrants, mais jamais ceux des fidèles oubliés. Ses châtiments s’abattaient sur les nations occidentales – celles qui avaient bâti les cathédrales dont il avait hérité. Il s’alliait aux forces qui démantelaient l’Europe. Là où d’autres voyaient l’invasion, il imaginait le pèlerinage. Là où d’autres mettaient en garde contre l’anarchie, il prônait le désir. Tel était le credo de l’universalisme, dépouillé de tout jugement. Le discernement abandonné, le chaos embrassé. Il souriait aux hommes qui portaient du rouge à lèvres et de la dentelle, les accueillait non pas comme des pécheurs en quête de rédemption, mais comme des prophètes incompris d’une nouvelle « inclusivité ». Le pape François – qui avait un jour demandé : « Qui suis-je pour juger ? » – devint le confesseur du monde moderne dégénéré – au lieu d’entendre les péchés, il les effaçait. Sous son règne, les unions civiles de couples de même sexe furent louées, et non seulement tolérées, et l’institution sacrée du mariage se perdit dans une reconnaissance bureaucratique de convenance émotionnelle. Il rencontra des militants transgenres, bénit leurs voyages et, à chaque geste, grignota le vieil autel de pierre. Le catéchisme parlait encore de désordre, mais son ton le couvrait, doux et miséricordieux, celui d’un berger qui mène ses brebis tout droit dans le brouillard de la décadence et du déclin.

    En ligne, ses défenseurs se multiplièrent comme la moisissure dans la crypte d’une cathédrale. Les mèmes saluèrent la bonté papale, l’humilité papale, les tweets papaux. Il devint une marque, un pontife « progressiste » maîtrisant les slogans. Il honorait Greta Thunberg comme une sainte. Le mystère céda la place au spectacle. La liturgie numérique remplaça l’ancienne. Les hashtags s’envolèrent là où naguère l’encens s’élevait. Il était enclin à contourner le credo. L’algorithme le sanctifia. Les caméras l’adorèrent. Les athées recevaient ses interviews avec délectation. Il remettait en question le dogme, jamais l’idéologie. Lorsqu’il parlait du Diable, il nommait le racisme, le sexisme, le capitalisme – jamais la pourriture qui s’insinuait sous les vêtements de l’Église.

    Quand un pape embrasse le monde, l’Église devient sa marionnette. Tel fut son héritage. Il proclama l’inclusion tout en rejetant l’Évangile. Son pontificat se déroula comme une capitulation. Armure tombée. Épée rouillée. Feu éteint. Il présenta des excuses et des compromis. Tandis qu’il pleurait le vent, la cathédrale s’effondra. Maintenant qu’il est parti, la fumée monte encore – incertaine, lourde. Le trône reste occupé, mais profané. L’Église doit se réveiller de son délire. Elle doit se rappeler que l’amour détaché de la vérité est une trahison. Et ceux qui croient encore doivent relever à nouveau le niveau – en faisant face au monde non pas comme il demande à être vu, mais comme il a soif d’être sauvé.

    Constantin von Hoffmeister

  • Rémy Rémy 23 avril 15:15

    Le pape François était ce qu’on appelle un anti-pape depuis 2013, et donc illégitime puisque arrivé par effraction....
    Il ne compte pas dans la liste prophétique de Saint Malachie, ( prophétie avec de fortes suspicions d’avoir été écrite par Michel de Nostredame, Nostradamus ) ce ne serait donc pas le dernier, le prochain semble être celui-là :

    « Dans la dernière persécution de la sainte Église romaine siégera Pierre le Romain qui fera paître ses brebis à travers de nombreuses tribulations. Celles-ci terminées, la cité aux sept collines sera détruite, et le Juge redoutable jugera son peuple. FIN »


    Nous verrons bien dans les semaines qui viennent le lapin surprise qui sortira du chapeau.....ou pas !


  • cevennevive cevennevive 23 avril 15:49

    Bonjour Giuseppe et tous les autres,

    Je me demande :

    Qu’est-ce qui pousse ces Messieurs à vouloir se vêtir de dentelles blanches, de satin rouge, de petits colifichets féminins, alors qu’ils ne veulent pas d’épouse ou de maîtresse, et qu’ils sont fermement opposés à l’homosexualité ?

    Veulent-t-ils rivaliser avec les grands sorciers d’Afrique ou les chamanes ?

    Pourquoi les fidèles ont-ils besoin d’un super père qu’ils peuvent adorer ?

    N’ont-ils pas assez de leurs prêtres, de leurs curés, pour déverser, dans les oreilles de ceux-ci, les turpitudes humaines qu’ils suivent assidument ?

    Si Dieu existe, il devrait être jaloux du pape, non ?

    Bon, c’est une vieille huguenote qui vous parle. Ne l’assassinez pas !

    Pour nous, nos prêtres sont notre conscience. On l’écoute ou on la fait taire. Mais point n’est besoin d’un intermédiaire...


    • ETTORE ETTORE 23 avril 16:52

      @cevennevive
      Eh oui...
      Remarquez, que niveau fonction, les pipolitiques, ne sont pas loin, de la curée inutile.
      Sauf qu’avec eux, c’est le populo qui vote, et qui se prend la fumée blanche et acre des grenades lacrymo, en retour de larmes, récompense aux prières, déjà dans les urnes, ou pour une foi, ( et même plusieurs fois de suite) mal accordée.
      C’est le même bal, des intermédiaires, sauf que l’un, vous promet le paradis sur terre, si vous lui donnez vos voix, et l’autre, le paradis au ciel, si vous lui accordez vos prières. Dans tous les cas, le purgatoire, c’est , ici et maintenant !
      Question jupes et dentelles, et froufrous, vous remarquerez, que la garde robe politique, pratique le culte de la queue de jaquette, souvent levée, et se défend silencieusement, de prétendre aux voies insondables du Seigneur...
      Mais la spéléologie des bas colons, semble devenir un véritable rituel, pratiqué, à genoux pliés, ou, tendu les bras au ciel, cérémonial, pour le moment encore contenu dans certaines alcôves, ou, on ne fait pas dans la dentelle. ni dans la CON-fesse !


    • njama njama 24 avril 15:01

      @cevennevive
      « Puis Dieu dit : Faisons l’homme à notre image, selon notre ressemblance... » Gn 1/26
      Jésus, fils de l’homme qu’il disait, en fut le reflet (en Christ), un second Fils après Adam, et prêtres et curés depuis des lustres, pas les tous premiers siècles, des reflets de reflets...du reflet...
      au fil des siècles en miroir l’image s’est ternie, a perdu son éclat...
      Peut-être que le clinquant de ces oripeaux a vocation à redonner un peu de lustre, et de majesté à la Barque de Pierre...
      des habits pas très pratiques dans la vie ordinaire, pas très prolétaires !


  • Mustik 24 avril 07:17

    Ah, ces petits Français !

    Toujours en train de râler smiley

    Chacun y va de son couplet dans le registre où il pense de sentir à l’aise...

     smiley  smiley

    VV il Papa


  • ETTORE ETTORE 24 avril 13:31

    Le moins que l’on puisse dire, c’est que la cheminée Avox, fume de tout bois, brulant les prés-disposés au trône papal, comme les tickets invalidés, à l’hippodrome de Longchamp !


  • njama njama 24 avril 14:33

    Le pape François a-t-il été le denier pape selon les prophéties, celle de Nostradamus, ou celles de Saint Malachie ou de Baba Vanga...

    ce jésuite argentin fut-il un antipape...

    Toujours est-il que l’influence des Bulles papales depuis des décennies n’a d’égal que les bulles de savon tant au niveau politique que doctrinal... l’Église est en déroute, lente, comme une vieille Dame qui perd son Souffle

    Les deux guerres du XX° siècle auront eu raison des vocations, les autres « foi » étrangères concourantes monothéistes n’y sont pour rien, il ne faut pas chercher ailleurs un bouc émissaire...

    La crise des vocations sacerdotales Évolution du nombre des ordinations sacerdotales en France, de 1900 à 1999

    http://www.eleves.ens.fr/aumonerie/en_ligne/toussaint04/seneve004.html

    Le temps de l’émancipation spirituelle des croyants n’est-il pas venu...

    Le monde a-t-il « encore » besoin d’un Pape pour gouverner les âmes, pour lui tenir la main... d’autant que pas une syllabe des Évangiles ne cautionne cette fonction, ni même un clergé. Jésus ne nous avait-il pas affranchi des discours des docteurs de la Loi dont certains étaient de fieffés hypocrites...


  • njama njama 24 avril 21:09

    Conclave 2025 : Sur les 135 cardinaux électeurs, 108 ont été nommés par le pape François, soit plus de 80 %

    les dés pipés ?...

    L’argentin Bergoglio, était-il progressiste ou conservateur ? pourfendeur de la théologie de la libération comme Benoît XVI... ?

    un agent du mondialisme... ?

    Translate Website pour l’avoir en français (en haut à gauche de la Page)

    Who is Pope Francis ? Jorge Mario Bergoglio and Argentina’s “Dirty War”
    Cardinal Jorge Mario Bergoglio and Argentina’s « Dirty War »

    By Prof Michel Chossudovsky
    Global Research, April 21, 2025
    Global Research 14 March 2013

    https://www.globalresearch.ca/washingtons-pope-who-is-francis-i-cardinal-jorge-mario-bergoglio-and-argentinas-dirty-war/5326675

    Paix à son âme... sûrement a-t-il essayé de faire de son mieux... dans un contexte qui part en cacahuètes...


  • Hector Hector 25 avril 01:10

    Que d’âneries.
    Cessez de regarder le doigt, essayez de voir un peu plus loin.


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