samedi 6 avril 2019 - par Marcel MONIN

Qui va « en prendre une » ?

Qui va « en prendre une » ?

 

Chacun connaît le contenu des règles « de base » des traités dits « européens ».

La liberté de faire ce que l’on veut en matière financière, commerciale et économique est proclamée. Elle est mise en œuvre par des organismes indépendants (du genre « Haute Autorité », « Commission », « BCE ») …des Etats.

Les Etats perdent leur pouvoir de s’immiscer dans ces affaires et sont même obligés de recourir à l’emprunt auprès des détenteurs de capitaux privés pour financer leur fonctionnement (1). Avec tout ce qu'on peut tirer de la « dette », pour tailler en pièces les services publics, la solidarité, etc … Traités « européens » qui n’ont en réalité rien de proprement européen au sens matériel.

Et qui sont des dispositifs juridiques imaginés outre Atlantique par des malins qui ont eu l’astuce, en utilisant des relais locaux (avec au départ Robert Schuman ou Jean Monnet), de faire entrer ces textes dans le droit des Etats par l’entremise de politiciens acquis qui ont signé les textes en question. 

Textes dont le contenu intéressait les affaires des financiers et des industriels d’Outre Atlantique qui avaient besoin d’un « hinterland » (et accessoirement les financiers et les industriels de l’ouest européen). 

L’origine et l’objet véritables de ces règles furent camouflés de ce côté-ci, par l’usage systématique du label « européen » (communauté « européenne » - du charbon et de l’acier, - de l’énergie atomique, … , « union « européenne », … ).

Avec l’argument que ces traités empêcheraient l’Allemagne de refaire la guerre à ses voisins.

Et, pour couronner le tout, avec un verrouillage pour empêcher la sortie du protectorat (1).

Le tout fut complété par la mise en œuvre (acceptée passivement par les mêmes politiciens acquis à la cause) de l’exterritorialité de la loi américaine et par l’intégration (acceptée activement par les mêmes) de la zone géographique dont on parle dans le dispositif militaire de l’OTAN. Qui, matériellement, permet de préparer une confrontation économico-militaire avec les blocs économiques et financiers concurrents (le bloc russe pour commencer, puisque c’est celui qui touche la partie occidentale du continent européen, puis le bloc chinois qui s’y introduit).

 

Sans que l’on s’en soit beaucoup rendu compte (rares sont les auteurs qui ont écrit sur ce sujet ; encore plus rares les politiques qui y ont pensé) ces mécanismes ont transformé les « fondamentaux » de la société.

La poursuite de l’enrichissement personnel a été substituée à la recherche de l’intérêt général, à l’idée d’égalité, de droit au bonheur.

Les prosélytes de cette sorte de religion (2) , dans laquelle le libre jeu du marché serait le fondement de la cohésion sociale, ayant à leur disposition de multiples relais d’ « endoctrinement » : leurs « thinks tanks » (3) ; leurs médias et même certaines universités et écoles à la mode dont l’enseignement (2) traduit le dogme en théories et trouve des algorithmes pour sa mise en oeuvre.

 

Le rôle des politiciens a été, et continue aujourd’hui encore plus qu’hier (avec leurs nouvelles annonces), à être double :

1. Casser tout ce qui dans la société s’oppose au dogme (communautarismes contre les valeurs communes, émiettement des pouvoirs de l’Etat entre divers organismes indépendants de lui (publics et privés), dépeçage des biens et des services de l’Etat au profit d’opérateurs privés, abandon du concept d’intérêt national au profit de la mise en œuvre du « tout vendre, tout acheter sans entraves » , enrichissez-vous quelles qu’en soient les conséquences, etc…)

2. Faire subir ce changement de civilisation aux citoyens (sans qu’on leur demande s'ils le veulent, et sans que ces derniers s’en rendent compte) , notamment en leur faisant croire que l’élection légitime ce que leurs « responsables » font, et qu’il n’y a rien d’autre à faire ( … « c’est la mondialisation, que voulez-vous ! »).

A cet égard la vente d’Alstom (entreprise qui intéresse au plus haut point la souveraineté), comme la vente des aéroports, font se demander ( après que même des services régaliens comme la police ont commencé à subir leur démembrement au profit de sociétés commerciales) quand la Tour Eiffel sera vendue à des ferrailleurs ou quand Notre Dame sera transformée en carrière de pierre.

 

Bref, il y a dans nos sociétés des individus qui acceptent de faire cette besogne.

Et qui, à ces fins, cherchent à accéder aux postes qui leur permettront de le faire en contrepartie d’avantages directs ( train de vie lié à l’exercice des fonctions) et indirects ( tirés de l’exploitation des réseaux tissés dans les palais nationaux). 

Soit en se faisant nommer par ceux qui sont en place, soit en se faisant élire (parfois après avoir été choisis et financés par les bénéficiaires de la mise en œuvre de l’ idéologie sociétale).

 

D’où la question posée de manière abrupte dans le titre.

 

Alors même que tous ces gens ont agi parfaitement « légalement » ; alors même que les « chefs » ont été mis en place par des élections, tous ces gens ont été et sont les acteurs de la substitution d’une société à une autre. Ils ont modifié le droit dans le sens, en réalité, d’une forme de destruction (le droit constitutionnel devenant le droit qui prive les organes de l’Etat de leur pouvoir de décision : l’autorité judiciaire s’effaçant de plus en plus devant l’arbitrage, les services publics étant soumis à la logique de la compétitivité, les salariés (quand il y a matière à en avoir) du secteur privé et du public ne devant, aujourd'hui plus encore qu'hier, leur salaire qu’à la satisfaction des intérêts des spéculateur. 

Certains ont même utilisé les dispositions constitutionnelles pour faire participer leur pays à des « sanctions » contre des Etats pour que les malheurs subis par les populations poussent ces dernières à de débarrasser de dirigeants qui avaient précisément tenté de s’intéresser à elles. Voire à des opérations militaires pour l'élimination plus directe des dirigeants, lorsqu’il n’était pas possible d’obtenir de la population qu’elle le fasse. Toujours pour le même objectif.

 

Question, qui peut être posée également sous cette forme : certains penseurs et propagandistes finiront-ils (pas pour les mêmes raisons et … mutatis mutandis) comme Brasillach ? Des chefs d’Etat ou de gouvernement finiront-ils (pas pour les mêmes raisons, et…) comme Pétain, Laval ou bien d’autres qui ont été frappés « d’indignité nationale » ?

Cette question se pose, même si on ne pense pas encore, actuellement, à la poser. 

Parce que la page de ces gens et de leur idéologie n’est pas, faute de grand « chambardement », tournée.

Et parce que les dirigeants en place, raisonnant dans le cadre des protections juridictionnelles de l’instant, croient et font croire que ces protections seraient éternelles.

 

Ce qui nous paraît être une erreur. Surtout, s’agissant de notre pays – on pourrait en évoquer d’autres –, après que l’on a constaté que s’y développe une prise de conscience d’assez mauvais augure pour quelques dirigeants. Qui « tiennent » ostensiblement par des techniques de manipulation. Lesquelles sont d’autant moins efficace qu’elles sont de plus en plus connues et qu’elles sont pratiquées de manière assez peu subtile.

Prise de conscience qui a commencé par se concrétiser à travers les citoyens qui ont osé le faire à visage découvert et qui ont porté un gilet jaune. 

Prise de conscience, qui, faute d’aucune solution envisagée et envisageable, (pas de changement d’idéologie des dirigeants ; pas de marge de manœuvre - ni financière, ni juridique du fait des traités-) peut déboucher sur une forme de « chambardement ».

 

C’est la raison pour laquelle il nous paraît tout à fait envisageable que des dispositions équivalentes aux ordonnances de 1943 et de 1944 du Gouvernement provisoire de la République française relatives à l’épuration puissent être introduites à terme dans le droit.

Sans compter que les textes existants suffisent. Et que le juges peuvent décider, en s’inspirant de la responsabilité pécuniaire de l’administration et de ses agents, que les privilèges et immunités dont jouissent certains « responsables » (comme le président de la République, ou les ministres) ne valent que pour autant que les faits par eux commis, ne sont pas détachables de leurs fonctions en raison de leur nature ou de leur gravité au regard des règles élémentaires de la fonction.

Dispositions qui seront, le cas échéant, mises en œuvre comme il est d’usage quand les gens en place perdent la main, tant par les juges que par les fonctionnaires.

Par les juges qui trouveront cent raisons de pouvoir les mettre en application ou qui estimeront simplement que le fait d’utiliser l’élection contre le principe même du « gouvernement du peuple, par le peuple, pour le peuple » leur ouvre en grand la possibilité d’entrer en voie de condamnation. 

Par les fonctionnaires qui auront la bonne raison d’avoir à conserver leur emploi.

 

Avec, pour les politiciens les moins « mouillés » et les plus mous, l’adaptation au sens du vent (v. La citation d’Edgar Faure « ce n’est pas la girouette qui tourne, c’est le vent ») et la signature de CDI supplémentaires, avec les nouveaux leaders. Comme notre histoire ancienne et contemporaine l’enseigne,

 

Les organisateurs de débats à la télévision, s’il restent en place et si on leur demande de continuer à « meubler », pourront quant à eux poser la même question : «  que va-t-il se passer demain ? »

On entend déjà les « spécialistes » répondre : « Les plaques de rues portant le nom des « pères de l’Europe » et de certains politiciens ayant exercé d’éminentes fonctions dans l’Etat disparaîtront. Le public fréquentera les mêmes établissements qui changeront eux-aussi de nom ».

Sur les vivants, on entendra dire, que « ceux qui échapperont à l’emprisonnement (soit parce qu’ils sont âgés, ou soit parce qu’ils auront donné aux « restaurants du cœur »), vivront plus chichement ».

 

Et il restera, comme d’habitude, à imaginer des garde fous, qui empêcheront que les mêmes causes (humaines) reproduisent … trop rapidement, les mêmes effets (sociaux) .

 

Marcel-M. MONIN

m. de conf. hon. des universités

 

 

(1)

https://www.google.fr/url?sa=t&rct=j&q=&esrc=s&source=web&cd=4&ved=2ahUKEwjtssrWtqfhAhVIlxoKHXUDBGcQFjADegQIABAB&url=https%3A%2F%2Feur-lex.europa.eu%2Flegal-content%2FFR%2FTXT%2F%3Furi%3DCELEX%3A12007L%2FTXT&usg=AOvVaw2zR-1TeTV82b6qBcuGvnxu

(2)

Voici comment Milton Friedman, maître à penser dans certaines universités et écoles à la mode qui forment les esprits (v. la liste et le contenu des cours) à ses théories économiques, enseigne (aux spectateurs d’une série télévisée américaine « free to choose », comme au catéchisme (où avec d’autres métaphores, on traite de la virginité de Marie qui va de soi, ou de l’évidence la Sainte Trinité), que l’économie de marché est essentielle pour promouvoir l’harmonie et la paix entre les peuples du monde . http://www.youtube.com/watch?v=47lazI9h_SE « Le bois dont ce crayon est fait vient peut être d’un arbre coupé dans l’état de Washington. Pour couper cet arbre, il a fallu une scie. Pour faire la scie, il a fallu de l’acier. Pour faire de l’acier, il a fallu du minerai de fer. Le centre noir, […], la graphite, je pense qu’elle vient de mines en Amérique du Sud. La gomme, un bout de caoutchouc, vient probablement de Malaisie, d’où les arbres à caoutchouc ne sont même pas originaires. Ils y ont été importés d’Amérique du Sud par des hommes d’affaires, avec l’aide du gouvernement britannique. […] Il a fallu que littéralement des milliers de gens coopèrent pour fabriquer ce crayon. Des gens qui ne parlent pas la même langue, n’ont pas la même religion, qui se haïraient peut être s’ils se rencontraient. Quand vous allez au magasin et que vous achetez ce crayon, en pratique, vous échangez quelques minutes de vos temps contre quelques secondes du temps de ces milliers de gens. Qui est-ce qui a poussé tous ces gens à collaborer ? Pas un commissaire envoyant des ordres d’un quelconque bureau central. C’est la magie du système des prix. C’est l’opération impersonnelle des prix qui les a rassemblés pour faire ce crayon et pour que vous puissiez l’avoir pour une somme modique. C’est pourquoi l’opération du marché libre est si essentielle – pas seulement pour promouvoir l’efficacité productive, mais encore plus, pour promouvoir l’harmonie et la paix entre les peuples du monde. » Le concept du « gouvernement mondial », dont les trois derniers chefs d’Etat français annoncent avec conviction et ferveur l’avènement ( v. notre article sur Agoravox : « déjà le gouvernement mondial » ; v. la note 3 ci-dessous) s’inscrit exactement dans cette logique.

(3)

v. , entre autres, quelques éléments dans : https://www.youtube.com/watch?v=1wzWX5g44pU



6 réactions


  • ddacoudre ddacoudre 6 avril 2019 19:50

    Bonjour

    Long mais interressant, il faut du temps pour s’instruire et acquerir du savoir , c’est la condition sine quanum pour ensuite comprendre et raccourci et dejouer les elemente de langage qui ne sont que des camouflages du fond. Dans ton long historique tu ne tiens pas compte de la pense ?conomique Keneisenne de l’ ?poque et du souci du general De Gaule de pr ?server l’ind ?pendance de la France. Il est clair que la diplomatie americaine a dit son mot, mais le renoncement du droit des citoyens d’emettre de la monnaie je l’ai vecu . Il poursuivait plusieurs, retirer des mains des socialistes et des communistes associes dans un programme commun de disposer du pouvoir ?conomique. Ensuite de r ?cup ?rer les bas de laine au b ?n ?fice des banques pour limiter la theaurisation qui conduisait a une cr ?ation mon ?taire superflus. Enfin a la demande du patronat d’assurer une stabilit ? de l’activit ? ?conomique fragilis ?e lors de chaque ?lection domine par la peur de l’arriv ? au pouvoir des communiste. Cette observation faite je te copie les sources de la situation que tu d ?nonc ?s Je pense que cela apportera de l’eau a ton moulin .

    Ne restons pas soumis ! Je suis ?go ?ste. C’est sur cette observation des comportements humains qu’Adam Smith se base pour concevoir son axiome rest ? c ?l ?bre.

    « L’homme travail dans son seul int ?r ?t et il met pour cela tout en ?uvre, et ce faisant il travaille sans le savoir dans l’int ?r ?t de la nation mieux que s’il avait voulu le faire. »

    Adam Smith est toujours consid ?r ? comme le p ?re du lib ?ralisme. Sauf qu’en son temps l’ ?cologie il ne connaissait pas et aujourd’hui elle lui donne tors. M ?me si cela passe par la conciense de son int ?r ?t individuel.

    Potentiels dominants.

    Quand on parle de l’int ?r ?t individuel l’on pense toujours ? l’ ?go ?sme, comme s’il n’est pas un passage oblig ?. Personne ne peut se nourrir ? la place d’un autre, personne ne peut ressentir l’environnement ? sa place. Sommes nous ?go ?ste pour cela, certainement pas. L’usage de ce mot pour d ?signer l’exces de tout, s’approprier sans partage, rel ?ve d’un comportement inn ? encr ? en nous pour s ?lectionner le meilleur dominant animalier. Celui qui doit disposer des meilleurs g ?nes pour assurer la descendance de son esp ?ce. Si l’on imagine appartenir ? une esp ?ce spontan ?e fa ?onn ?e dans la glaise par des mains divines, se poseront alors d’imaginaires maux venus d’un ange d ?chu. Nous sommes tous de potentiels dominants en comp ?tition.

    C’est de ce que l’on peut se gaver que nous retirerons notre puissance en en privant les autres.

     ?tre pluridisciplinaire.

    Tous nous connaissons l’image du dominant animalier qui se goinfre ? sati ?t ? avant d’en laisser les restes aux autres. En nous civilisant nous avons modifi ? seulement l’objet de notre app ?tit vorace. Pour prendre un raccourci, c’est devenu la monnaie et les dominants son ceux qui se sont inscrits dans l’organisation ?conomique qui c’est structur ? dans une cha ?ne de paradigmes successifs pour en arriver au paradigme actuel, le capitalisme et non le lib ?ralisme. J’esp ?re que sera saisi la diff ?rence. Il n’est pas ?vident de saisir cela si l’on ne s’instruit pas de pluridisciplinarit ?, si nous n’acceptons pas notre monde comme une organisation culturelle c ?r ?brale qui satisfait aux besoins primaires inn ?s.

    Que disons nous aujourd’hui que le monde appartient ? ceux qui ont amass ? de la monnaie. La r ?volution appuy ? sur les « lumi ?res », c’est a dire le d ?veloppement de l’intellect ? partir de la diffusion des savoirs d ?mocratis ?s par l’imprimerie, ? mis le pouvoir politique entre les mains des citoyens.

    Ne pas jeter qu’un noyau.

    Certes cela fut lent et brutal pour en arriver au vote de tous, soit 1944 pour nous. Nous avons ?quilibr ? la repr ?sentation du dominant par le principe r ?publicain signifiant qu’il n’y avait plus de dominants humains en dehors de sa repr ?sentation syst ?mique d’acc ?s pour tous ? l’ ?galit ?. Cela quelle que soit la n ?cessaire r ?partition des t ?ches propres aux besoins, qui se d ?veloppent, conduits par le paradigme du dominant toujours pr ?sent en nous, r ?gul ? dans l’nter d ?pendance de nos vies Dans ce monde culturel chacun poursuit son expression en se valorisant, s’aimant, s ?duisant pour se distinguer et s’afficher comme meilleur, Chacun se chercher une place pour le d ?montrer, m ?me en participant au concours du meilleur jet d’un noyau d’olive. Il vaut mieux cela que la guerre.

    Le capitaliste double sa mise.

    Il devient donc facile d’identifier quand nous passons de l’ ?go ?sme naturel ? celui du dominant refoul ? qui affiche sa puissance en se gavant ou en amassant.

    Il commence par refuser de participer ? la vie publique ? hauteur de ces ressources. Il pr ?tant que c’est par celle-ci qu’il concours aux besoins des autres, alors qu’il lui laisse les restes. J’en ai ?crit plusieurs fois la d ?monstration simplifier, je vais recommencer. Un entrepreneur embauche un employ ? pour l’aider. Il lui vers ? un salaire pour louer sa force de travail. Ensuite il verse ? la collectivit ? des pr ?l ?vements, et se fixe une marge pour retirer son propre r ?venu et les besoins de fonctionnement de son entreprise.

    Il va devoir vendre sa production au prix du salaire + les pr ?l ?vements+ la marge. Le client qui est le salari ?, n’a que son salaire qui est inf ?rieure ? la revente de son travail. Il ne pourra donc pas l’acheter et devra soit consommer moins, soit attendre de cumuler, soit s’endetter. S’il s’endette ils devra emprunter ? ceux qui ont de l’ ?pargne ou des fonds disponibles. Ceux qui ont pu amasser d’une mani ?re ou d’une autre, m ?me la petite ?pargne d ?poser dans les banques de ceux qui aurons d ?cid ? de r ?duire leur consommation ou autre.

    Nous percevons facilement que la monnaie que redistribue l’employeur en salaire il le lui r ?cup ?re, et m ?me plus quand il veut consommer ? la hauteur du travail qu’il a accompli. Cette organisation s’appelle le capitalisme ou l’exploitation de l’homme par l’homme. Nous comprenons par cela que nous ne nous sommes pas ?cart ? de n ?tre inn ?, nous avons seulement d ?velopp ? un paradigme nouveau du dominant et par l’ ?galit ? et le lib ?ralisme ouvert cette capacit ? ? tous. A tous ceux qui par une destin ?e historique sont coopt ?s par la structure en place.

    Ainsi quand nous avons renonc ? au pouvoir du peuple d’ ?mettre de la monnaie pour l’attribuer aux banques et en particulier la BCE, nous avons redonner ? ceux, qui disposaient d ?j ? de ressources, de devenir des dominants financiers en pr ?textant que c’ ?tait leurs richesses qui cr ?ait l’activit ? ?conomique. Leur ouvrant le droit ? dirig ? par leurs comp ?tences

    C’est cela que nous entendons dans les prises de paroles. l’Europe sens ? apporter le bien ?tre en cr ?ant la BCE a renforc ? le pouvoir des dominants. Cela fut possible parce que notre ?go ?sme naturel pensait y trouver son int ?r ?t particulier sans aucun souci de partage pour tenir compte d’une r ?alit ? o ? nos existences sont interd ?pendantes. Et si l’autre ne sera pas nourri par ce que nous mangerons, notre capacit ? de compassion et d’empathie nous permettra de comprendre ce qu’ils peuvent ressentir en ne recevant que les restes. Mais mon raisonnement ? une limite. Il repose sur la perception de la comparaison entre la mis ?re et la pauvret ?.

    La mis ?re

    En France ? l’exception de quelques cas nous ne sommes pas dans la mis ?re. La mis ?re c’est devoir aller sur les d ?charges. Ce n’est pas d ?pendre de la solidarit ? des autres, mais de leurs charit ?s. M ?me si elle repose sur des sentiments louables. Elle ne repose pas sur la compr ?hension complexe de l’Inter d ?pendance de nos existences indispensables pour ?tre nomm ? et reconnu.

    La pauvret ?

    La pauvret ? c’est ne pas pouvoir avec son travail acc ?der ? l’essentiel que l’on produit et ? l’obstentatoire par la recherche de l’agr ?mantation de son existence, et non de se croire riche en se comparant ? ceux dans la mis ?re. Si cela passe par un paradoxe. Celui de pouvoir consentir des efforts pour y parvenir, tout en recherchant ? r ?duire leurs p ?nibilit ?s. Dans cette perspective nous y substituons des animaux, des outils, des machines, des robots. Ce sont l ? les cons ?quences d’une solidarit ? ?go ?ste tenant compte de l’objectif r ?publicain guidant la collectivit ? nationale.

    L’environnement

    Est-ce l’individualisme soutenu par son int ?r ?t qui et la richesse des nations, o ? la soumission au dominant culturel B ?ta, celui qui s’inscrit dans la structure sociale, tel un ?lu, un entrepreneur. En fait ceux qui cumulent les moyens d’un pouvoir sur les autres au nom, non plus d’une force physique, comme chez nos anc ?tres pr ?historiques, mais comme dispensateur, ordonateur, garant de la culture acquise, et de la place sociale qu’il a ?t ? n ?cessaire d’occuper.

    C’est donc l’environnement socio culturel qui d ?terminera la place du dominant « culturel ou syst ?mique » suivant non plus seulement ses m ?rites, mais la place al ?atoire de sa naissance. Ce n’est donc pas en ignorance de la collectivit ? que nous nous d ?veloppons, d’abors pour exciter, ensuite pour vivre en collaboration avec ses semblables vers une finalit ? qui constitue l’attracteur humains. Tu m’auras complet sur mon site.

    Cordialement ddacoudre OverBlog.


  • Odin Odin 6 avril 2019 20:40

    Bonjour et merci pour cet excellent article.

    « (avec au départ Robert Schuman ou Jean Monnet) »

    Je pense que vous auriez pu ajouter Hallstein et Kalergi.

    « Bref, il y a dans nos sociétés des individus qui acceptent de faire cette besogne. »

    Ces renégats, en général, portent régulièrement un tablier et ont toujours le mot laïcité à la bouche.

    « Des chefs d’Etat ou de gouvernement finiront-ils…frappés « d’indignité nationale » ? »

    J’en doute fort mais restons positifs et espérons que ce jour arrive rapidement pour en finir avec ce sectarisme délétère. 


  • Durand Durand 7 avril 2019 10:16

    @Marcel Monin

    .

    Bravo ! Pour parfaire vos connaissances, il ne vous reste plus qu’à écouter jusqu’au bout le très long discours de Philippe Séguin à l’assemblée nationale lors des discutions sur le Traité de Maastricht... Je dis bien, jusqu’au bout... Tout y est..., dans les moindres détails de ce que présageait déjà, il y a 26 ans, le texte de ce traité...

    Ce discours, non seulement n’a pas pris une ride mais le temps passant, révèle toutes les capacités et la hauteur de vue de cet immense homme politique que fut Philippe Séguin : il ne se trompait pas d’une virgule, il avait tout vu et tout compris de la catastrophe à venir que représentait ce traité de reddition définitive de la France à l’Allemagne.

    http://vuaumacroscope3.canalblog.com/archives/2019/04/06/37238834.html

    .


    • cevennevive cevennevive 7 avril 2019 10:26

      @Durand, bonjour,

      Merci de rappeler ce discours de Philippe Seguin que j’ai écouté en son temps et qui, comme vous l’écrivez, fait montre d’une prescience incroyable !
       
      C’est grâce à cela que j’ai voté « non » au traité de Maastricht, persuadée que ce serait exactement ce qui se passerait...

      Bien à vous.


    • Durand Durand 7 avril 2019 10:50

      @cevennevive

      Merci, et surtout, merci pour Philippe Séguin qui nous montre sans fioritures ce que veut dire aimer la France...

      Si je ne dis pas que ce discours lui vaudrait d’être transféré au Panthéon, c’est pour deux raisons : la première, très égoïste, est qu’il est enterré dans mon village,... et la deuxième, c’est qu’il aurait comme voisin quelqu’un d’aussi peu recommandable que Jean Monnet, que le ”franciscain” du Solutré et père de Maastricht a cru bon d’y installer,... et pourquoi-pas le Maréchal de Ville d’Eaux ?!!!

      Bon Dimanche !


    • cevennevive cevennevive 7 avril 2019 11:01

      @Durand,

      Vous en avez oublié ! Au Panthéon, voisinent quelques « malfaisants »... Comme à Saint Denis autrefois.


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