vendredi 4 juillet - par La voix de Kali

Quitter la ville : l’envers d’un rêve d’ailleurs

On rêve souvent d’un ailleurs plus simple, plus vrai, plus lent. Mais que se passe-t-il quand le retour à la nature ne nourrit pas l’être ? Ce témoignage personnel explore l’expérience d’un déracinement intérieur dans une Bretagne aussi belle qu’inhospitalière.

Le rêve d’un ailleurs plus vrai

J’ai quitté Paris il y a quelques années avec un rêve discret mais tenace : celui d’une vie plus simple, plus enracinée. Moins de bruit, plus de ciel. Moins de vitesse, plus de silence. Moins d’agenda, plus de présence.

C’est en Bretagne, dans le Finistère, que j’ai posé mes valises. Un choix assumé, presque un retour à l’essentiel. Je croyais ouvrir une nouvelle page de ma vie, faite de calme, de nature, de liens humains simples et sincères.

Une carte postale sans écho

Pendant trois ans, j’ai habité un lieu idyllique à deux pas de la mer. J’ai intégré une chorale, un club de sport, un groupe de randonnée. Tout semblait parfait. Mais très vite, quelque chose a sonné creux. Ou plutôt : rien n’a vraiment résonné.

Les échanges étaient cordiaux, mais distants. Je me sentais de passage, comme si je “jouais” à la vie locale sans jamais y être réellement conviée. Malgré mes efforts, pas d’amitiés réelles, pas de connivence spontanée, pas de vibration partagée. Une apesanteur sociale difficile à nommer, mais très concrète.

L’étrangeté de ne plus se sentir à sa place

J’ai fini par ressentir une sensation étrange, presque physique : celle d’être décentrée, comme si ma boussole intérieure n’arrivait plus à pointer le nord. Les balades en bord de mer sont magnifiques, mais elles ne suffisent pas à nourrir une vie.

Mes amis me manquaient. Je retournais à Paris tous les deux mois pour maintenir les liens, et même… consulter mon dentiste — faute d’en trouver un disponible dans mon coin breton.

Quand l’élan se retire

Peu à peu, je me suis refermée. J’ai douté. De moi, de mes choix. Un jour, une question m’a traversée : suis-je encore chez moi quelque part ? La réponse s’est imposée doucement : non, pas ici.

Le retour à Paris n’a pas été une fuite, mais un rappel. Un rappel de ce qui m’anime : la densité, la culture, les rencontres impromptues, le tumulte fécond des grandes villes. Et peut-être aussi, un axe invisible qui me relie à moi-même.

Tous les lieux ne nous nourrissent pas

Cette expérience m’a appris que les lieux ne sont pas neutres. Ils nous inspirent ou bien nous éteignent. Et cela, souvent, ne se décide pas sur le papier.

La Bretagne avait tout pour plaire : beauté, simplicité, accessibilité. Mais ce n’était pas mon lieu d’élan. Ce n’était pas mon axe.

J’ai aussi rencontré une femme âgée, installée là depuis trente ans, ex-Parisienne elle aussi. Elle m’a confié qu’elle ne s’était jamais fait un seul ami. Quand je lui ai demandé pourquoi elle n’était pas repartie, elle a murmuré : « J’ai loupé le coche… »

Apprendre à écouter l’intuition géographique

Ce que j’ai vécu là-bas, c’est un désert doux. Un silence sans hostilité, mais sans rencontre non plus. Cette expérience m’a permis de mesurer à quel point la relation humaine, la stimulation, l’ancrage culturel sont pour moi des besoins fondamentaux.

Et j’ai compris qu’il existe un savoir non rationnel, qu’on oublie souvent d’écouter : celui du corps, de l’intuition géographique, de cette sensation irréfutable que “ce n’est pas ici”.

Explorer n’est pas échouer

Je ne considère pas que j’ai échoué. J’ai exploré. Et je suis revenue avec plus de lucidité, plus de fidélité à ce que je suis.

Certains lieux nous accueillent. D’autres nous révèlent. Les deux sont utiles, mais pas de la même manière.

Aujourd’hui, je n’idéalise plus les ailleurs. Je les écoute. Et je m’écoute en eux. J’accueille aussi avec plus de tolérance les défauts de la ville, car nul lieu n’est parfait. Peut-être faut-il, avant de chercher un ailleurs meilleur, commencer par se retrouver soi-même.



73 réactions


  • placide21 4 juillet 16:49

    Un rêve d’ailleurs , ce n’est pas en Bretagne mais c’est bien dit : https://youtu.be/kiR7JokeAoI


    • Seth 4 juillet 17:04

      @placide21

      Il paraît qu’on trouve plein de trucs là bas.  smiley

      Mais la bouffe est très bonne. A condition de supporter le piment.  smiley


    • Plus robert que Redford 4 juillet 19:50

      @placide21
      J’ai bien regardé la vidéo…
      Champion le gars !
      Une bonne claque dans la gueule à tous les râleurs, rêveurs, échafaudeurs d’un ailleurs miraculeux qui porterait en lui la solution de tous leurs problèmes de mal-être.
      Ca s’applique parfaitement à l’autrice de l’article qui nous est livré ci-dessus.
      C’est typiquement une urbaine CSP+, précieuse mais pas forcément ridicule, un « chien de salons » comme on dit chez nous…
      Je la suppose même du genre ecolo-bobo parce qu’on sent pointer un soupçon de mépris vis à vis de ces « populations locales » qui n’ont pas su apprécier ses qualités intérieures, sa générosité à partager des plaisirs intellectuels socialement valorisants…
      Allez, retournes-y dans ton Paris têêllement épanouissant.


  • Seth 4 juillet 17:02

    Ce n’est pas tous les jours qu’on lit une constatation et une analyse aussi justes.

    Il est plus facile de déménager dans un autre pays où on a l’intérêt d’être « exotique » que dans une autre région. C’est la raison sans doute pour laquelle certains préfèrent les résidences secondaires plutôt que les définitives.

    Je vis en Périgord (comme d’autres ici, coucou les mecs  smiley) mais je me suis contenté de revenir dans ma région de naissance où tout est facile pour moi : le contact, les connaissances et amis, des facilités pour n’importe quoi : tous pbm trouve réponse, tout service me coûtera 2 fois moins cher qu’à un « implanté », le blabla dans le moindre endroit où je vais : je suis chez moi épicétou.

    Sinon les gens ne sont pas méchants mais s’arrêtent à du formel qui pour ne pas être glacial n’en est pas moins un rapport artificiel et juste poli, c’est pas très chaleureux au fond et on n’en retire rien.

    Moralité : il vaut mieux rester où l’on se sent bien, fut-ce en ville, plutôt que de prétendre aller s’épanouir ailleurs. En plus vous pouvez être sûre que si on est sympa avec vous, derrière votre dos on blablatera et pas forcément dans les meilleurs termes. La France est éminemment régionaliste et arriver à se faire accepter ailleurs, pour aussi ouvert que l’on soit, relève du miracle. Comme on dit chez nous, n’écoutez pas les cancans.


    • Seth 4 juillet 17:07

      @Seth

      Et en plus si vous vous nommez Kali, devez être achtement sanguinaire.  smiley


    • Fergus Fergus 5 juillet 09:17

      Bonjour, Seth

      « Ce n’est pas tous les jours qu’on lit une constatation et une analyse aussi justes »
      Ah bon ?
      En réalité, les expériences différent énormément d’une personne à l’autre.
      Comme l’autrice, mon épouse et moi  elle originaire de Gironde et moi d’Auvergne avons quitté Paris et notre appartement pour une vieille maison en granit dans le Finistère (à Ploujean, près de Morlaix). Et d’emblée nous y avons noué, sans avoir connu le moindre problème de « distance », des rapports étroits avec d’autres personnes de la région.

      « Moralité : il vaut mieux rester où l’on se sent bien »
      C’est pour cela que, depuis notre arrivée il y a 27 ans, nous n’avons jamais quitté la Bretagne où nous sommes si bien enracinés.


    • Fergus Fergus 5 juillet 11:25

      J’ajoute qu’il existe aussi des gens qui n’ont ni amis ni relations privilégiées là où ils habitent alors qu’ils sont bel et bien nés sur place ! Ce n’est pas une question d’origine mais d’empathie.

      Notez d’ailleurs  je ne doute pas que ce soit également le cas dans le Périgord  qu’il y a des exemples de personnes qui sont tellement bien intégrées qu’on les a sollicités pour assurer des responsabilités.

      Un exemple parmi d’autres : Kofi Yamgnane, un Togolais marié à une Bretonne qui est devenu maire de Saint-Coulitz. Il a même été élu « Breton de l’année » par Armor Magazine ! smiley

      Autres exemples : lorsque j’étais administrateur d’un cinéma finistérien, le président de l’association était un Anglais. Et à cette époque l’une des membres les plus populaires d’une association d’artistes à laquelle j’avais été intégré  au temps où je peignais  était une Américaine !


  • pemile pemile 4 juillet 17:05

    Le problème du Finistère, c’est que les amis parisiens n’ont jamais le courage de venir dire bonjour !


    • Seth 4 juillet 17:07

      @pemile

      Pourquoi, t’es du Fergusistan toi-aussi ?


    • Seth 4 juillet 17:10

      @pemile

      A bonjour on répond par bonjour et alors ? Ça s’appelle de la comm phatique. On n’a pas avancé d’un pas.


    • pemile pemile 4 juillet 17:12

      @Seth «  Pourquoi, t’es du Fergusistan toi-aussi ? »

      Je suis de nulle part et donc de partout. 

      Et n’adhère pas à ton « une constatation et une analyse aussi justes » !


    • pemile pemile 4 juillet 17:15

      @Seth «  A bonjour on répond par bonjour et alors ? »

      Dans les mégapoles y’a pas de bonjour et en Bretagne ils sont tellement bavard que ça peut durer des heures !


    • Seth 4 juillet 17:26

      @pemile

      Ici aussi, je ne sais jamais combien dureront les courses en ne perdant pas de vue que mon chien ne supporte pas la solitude.  smiley

      Mais ce n’est jamais avec des implantés. Aves des Anglais oui mais comme je le dis, ce sont des « exotiques », pas des parigots qui font ièche, augmentant les prix de tout et n’ont rien à apporter.

      Et on n’est jamais de partout, certainement pas moi. Si on emploie des mots « patois » John et moi on se comprend. Donc le ressenti est différent.

      J’approuve d’autant plus l’article de Kali qu’elle n’est pas la première que j’entends à dire cela. Oh !... on sort du trou !


    • pemile pemile 4 juillet 17:33

      @Seth « Mais ce n’est jamais avec des implantés [...] pas des parigots qui font ièche et n’ont rien à apporter  »

      C’est un façon inconsciente de donner raison à l’article de Kali ? smiley


    • Seth 4 juillet 17:34

      @pemile

      De toute façon le P1000 est connu pour trouver à redire sur tout ce que disent les autres et pour détenir la Vérité (et non la Etirev).  smiley

      Sans doute parce que la M1000 ne lui donne pas du plaisir chaque nuit et que ça le rend hargneux.  smiley


    • pemile pemile 4 juillet 17:37

      @Seth «  Et on n’est jamais de partout »

      Uniquement si on cherche une herbe plus verte ?


    • Seth 4 juillet 17:39

      @pemile

      C’est un façon inconsciente de donner raison à l’article de Kali ?

      Mais je donne raison à et je comprends Kali. Il en va ainsi pour tous ceux qui ont confondu zone de vacances avec lieu de vie à leur détriment. On ne vit pas dans monde de bisounours.

      Tu ne vas tout de même pas lui refuser le droit d’exprimer son ressenti à elle ?

      Mais il est vrai qu’avec la ratelle que tu as, tu dois tchatcher partout et à perte de vue mais tout le monde n’a pas tes « qualités ».


    • pemile pemile 4 juillet 17:45

      @Seth «  le P1000 est connu pour trouver à redire sur tout ce que disent les autres »

      Non, t’es pas objectif, juste ce que je pense sans chercher à plaire !

      Et M1000 comble mes jours et mes nuits, ce qui fait que c’est pas par manque que je trace ma route et que ça me permet de rencontrer partout de belles personnes ?


    • pemile pemile 4 juillet 17:46

      @Seth «  On ne vit pas dans monde de bisounours. »

      Et vivre dans une bulle dans une mégapole serait protecteur ?


    • Seth 4 juillet 17:56

      @pemile

      Oui si c’est la bulle qu’on a choisie. Quant au terme « bulle » c’est toi qui a décidé d’utiliser ce terme.


    • Seth 4 juillet 17:57

      @pemile

      Et M1000 comble mes jours et mes nuits,

      Ouais... j’ai tout compris.  smiley


    • pemile pemile 4 juillet 18:04

      @Seth «  Oui si c’est la bulle qu’on a choisie »

      Oui, mais en partir pour s’en assurer me pose alors question, l’article parle bien d’un « rêve d’un ailleurs plus vrai » non ?


    • pemile pemile 4 juillet 18:06

      @Seth «  Ouais... j’ai tout compris. »

      Elle pratique l’hypnose et la supervision !


    • Seth 4 juillet 18:09

      @pemile

      Et j’ai oublié de te dire qu’en occitan les termes bonjour et au revoir ne sont pas utilisés, on utilise d’autres formules suivant la personne et le moment.

      Et le fameux adichats (qu’il plaise à Dieu) ne s’emploie que pour saluer quelqu’un qu’on n’est pas sûr de jamais revoir. Mais tu dois le savoir sans doute.  smiley


    • pemile pemile 4 juillet 18:10

      @Seth

      Le postulat de départ est pertinent, non ?

      un rêve discret mais tenace : celui d’une vie plus simple, plus enracinée. Moins de bruit, plus de ciel. Moins de vitesse, plus de silence. Moins d’agenda, plus de présence.


    • pemile pemile 4 juillet 18:13

      @Seth «  Mais tu dois le savoir sans doute. »

      Non, et j’ai jamais été fan des langages de connivence, 20 ans en bretagne et jamais utilisé kenavo !


    • Seth 4 juillet 18:29

      @pemile

      Le postulat de départ est pertinent, non ?

      Pour aussi « pertinent » qu’il soit c’est un postulat. Or un postulat est accepté, c’est une base de calcul jamais démontrée, c’est possiblement faux.


    • Seth 4 juillet 18:32

      @pemile

      Ce n’est pas parce que tu n’a jamais utilisé kenavo que tu ne saisis pas la façon particulière de parler et de raisonner du bled. Ou que tu ne l’as pas apprise et alors tu as de la chance...

      Bon on arrêtre là. Quand on lit tes ratiocinations sans objet, même ici on lève les yeux au ciel et disant Ma Doué Beniguet !  smiley


    • pemile pemile 4 juillet 20:04

      @Seth «  Pour aussi « pertinent » qu’il soit c’est un postulat. »

      Oui, mais il exprime bien un manque non ?


    • pemile pemile 4 juillet 20:05

      @Seth «  Quand on lit tes ratiocinations sans objet »

      Dont tu bloques sur l’objet !


    • John John 5 juillet 07:32

      Salut Pemile !

      « ça me permet de rencontrer partout de belles personnes ? »

      Oui et le meilleur du meilleur de l’ultra meilleur reste à venir ... Il te faut juste quelques petites pièces ... smiley ...

      Salut Seth !

      Pour info je ne suis ni de Tocane ni de Saint-Apre ... J’y passe parfois ... 

      Sinon ... Puti, Miladiou qué chey gichable quio brouton .... Pouuuu ! smiley ...


    • Seth 5 juillet 08:29

      @John

      ... un dejalu !  smiley


    • Seth 5 juillet 08:55

      @John

      Je te croyais de Tocane. Bon, c’est pas grave du moment que tu n’habites pas à Angoisse...  smiley

      Sinon chez nous c’est la Felibraiada avec contreplaqué et fleurs en crépon tout partout.  smiley


    • John John 5 juillet 09:24

      Seth,

      « du moment que tu n’habites pas à Angoisse... » 

      Puis en plus ils ont poussé le truc jusqu’au bout ... Les habitants se sont des angoissais ... Du style ... Il est sarladais lui ? Non non lui il est angoissais ... 


    • Fergus Fergus 5 juillet 09:32

      Bonjour, pemile

      « en Bretagne ils sont tellement bavard que ça peut durer des heures ! »
      Oui, et il ne faut pas être surpris si, dans les Monts d’Arrée, le patron d’un petit bistrot saluent l’arrivant d’une poignée de main et s’adresse à lui comme s’il était une vieille connaissance. Pas plus qu’il ne fait s’étonner si, en balade, un habitant vous invite à boire un café et engage une discussion prolongée comme cela m’est arrivé du côté de Brennilis.


    • Fergus Fergus 5 juillet 09:36

      @ Seth

      En Gironde et dans les Landes, « adichat » se dit tout aussi bien à une personne que l’on voit tous les jours. C’est le cas dans la famille de mon épouse et pas mal d’habitants des villages où ils vivent.


    • Seth 5 juillet 11:25

      @Fergus

      Pas chez nous ou c’est en riant. Un ami de mon père disait « tiens toi droit » c’est à dire « porte-toi bien ».

      Mais les Landes et ici, ce n’est pas la même occitan.


    • Fergus Fergus 5 juillet 11:37

      @ Seth

      « les Landes et ici, ce n’est pas la même occitan »
      Disons à des nuances près. Et des pratiques dans les rapports aux autres qui différent d’une région à l’autre. Par exemple entre la Dordogne du Sarladais et l’Aveyron de l’Aubrac. 


    • Seth 5 juillet 12:57

      @Fergus

      Il s’agit d’une langue dialectale : le vocabulaires, les expressions, les constructions, les conjugaisons, les prononciations diffèrent plus ou moins. Le dialecte diffère à 20km de distance, voire moins. 

      Mais ça n’empêche pas que nous nous comprenions.

      Bien qu’habitant dans une région de languedocien, je parle essentiellement en limousin qui a un fort accent et une prononciation moins claire. Mais bon, on fait avec. Dans les Landes ils parlent le gascon.


    • Fergus Fergus 5 juillet 13:12

      @ Seth

      Très largement d’accord avec vous sur ces considérations linguistiques. Je suis moi-même beaucoup plus familier des parlers d’Auvergne et du nord-Lozère.


    • John John 5 juillet 13:26

      Salut Fergus !

      « Disons à des nuances près. »

      Par exemple dans le limousin ils disent faire chabrot et en Dordogne nous on dit faire chabrol ... 

      Pareil pour chautoreil et chautoreila ... Par chez moi on dit chautoreil et vers sarlat ils disent chautoreila ... 

      qué chi continoua au faire to comeille vaut te prende uno chotoreil ... (si tu continus à faire ta comédie tu vas te prendre une gifle) ...


    • Seth 5 juillet 13:52

      @John

      Ils ont de l’humour à Angoisse. Tout le monde rigole en se demandant pourquoi ils n’ont pas préféré angoissois. Bon c’est pas génial non plus mais c’est moins pire.

      Mais quand on traverse le bled dans son grand virage, on comprend leur état dépressif.

      Sur les gentilés bizarres, j’ai trouvé CELAsmiley


    • Seth 5 juillet 13:59

      @John

      vaut te prende uno chotoreil

      prendrà un tira t’en laï.  smiley


    • pemile pemile 5 juillet 14:00

      @John

      L’ABS sur l’Opel de ta fille, t’as résolu le problème ?


    • Seth 5 juillet 14:00

      @Seth

      Ou encore ; te vaï clampar !


    • John John 5 juillet 16:04

      Pemile,

      Non ! Je ne m’en suis pas encore occupé ... Il y a un boulon antivol sur chaque roue ... Ma fille l’a oublié et elle doit me l’amener ce soir ... Je me pencherais du coup maintenant lundi sur ce blem .. J’ai fait un peu le tour sur le net au niveau des capteurs ... J’ai vu que l’on pouvait les démonter pour les nettoyer avec du savon ... Par contre le voyant de défaut ABS ne s’allume pas sur le tableau de bord ... Ce qui voudrait dire qu’il n’y a pas de mauvais fonctionnement au niveau ABS ... Soit il n’y a pas de problème au niveau de l’ABS ? Soit l’ampoule du voyant est morte ou peur-être un souci au niveau du fusible ... Mais le voyant ne s’allume pas donc logiquement le blem ne viendrait pas d l’ABS ... Par contre je n’ai lu nul part qu’un mauvais fonctionnement des capteurs pouvait engendrer ce blem ... Mais bon je te fais confiance ... Je vais d’abord purger les quatre étriers ... Si ça ne marche toujours pas je re-démonterais les roues et nettoierais les capteurs ... 

      Ma fille ... Ça l’a fait rire quand je lui ai dit qu’en principe c’est beaucoup mieux et beaucoup plus facile quand le boulon antivol est dans la voiture ... Style dans la boite à gants ... 

      Sur ce ... Je vais allumer ma télé et regarder Nando décrocher la pole chez lui ... À moins que Charles la lui rafle .. J’aime bien Charles mais la à Siverstone je préférerais que ce soit Lewis avec l’autre machine rouge qui la décroche ... Ce serait super symbolique pour le 75ème anniversaires ... Le jour du premier Grand-Prix de l’histoire ... Le 13 mai 1950 à Siverstone ... Mais bon Nando reste très rapide et les Mc Laren sont superbement bien affûtées ... 


    • pemile pemile 5 juillet 16:45

      @John «  Par contre je n’ai lu nul part qu’un mauvais fonctionnement des capteurs pouvait engendrer ce blem »

      A priori problème de capteur connu sur Opel Corsa, roue qui ne freine pas sans voyant ABS allumé.

      https://pour-ma-voiture.com/probleme-de-freinage-bloc-abs-defaillant/


    • pemile pemile 5 juillet 16:50

      @John «  Je vais d’abord purger les quatre étriers »

      Sage attaque, profite de ta fille quand elle te ramène le boulon de sécu pour mettre la pression


  • ZenZoe ZenZoe 4 juillet 20:16

    Témoignage très intéressant, et bravo à l’auteur, qui a eu le courage d’essayer un ailleurs. Et Paris, c’est pas mal non plus !

    Ceci dit, chacun est différent, et toutes les combinaisons sont possibles. On peut se faire des amis partout et souvent avec des déracinés si on n’y arrive pas avec les gens du coin, comme on peut se sentir chez soi nulle part, même dans sa région d’origine (particulièrement si on y retourne des décennies après et tout a changé, tout le monde est parti, et on se retrouve avec des fantômes...). Certaines régions sont aussi plus accueillantes que d’autres (la Bretagne n’a pas la réputation d’en faire partie, comme l’Alsace).

    A mon avis, la clé est de choisir son ailleurs avec un but bien précis, une passion pour quelque chose, et pas d’y aller en tentant de transposer sa vie actuelle en changeant juste le décor ou les gens qui l’habitent.

    J’ai vécu ailleurs longtemps, et j’ai rencontré plein de gens venus d’ailleurs qui se sentaient au paradis dans leur nouvelle vie. Une copine passionnée par la langue anglaise à Londres, un fada des fonds sous-marins dans le Queensland en Australie, une artiste fascinée par la technique des estampes à Tokyo, un amoureux d’alpinisme dans l’Ile du sud de la Nouvelle-Zélande. etc. etc...

    C’est un intérêt commun qui rapproche durablement les gens, pas des rencontres de circonstance.


    • Fergus Fergus 5 juillet 09:38

      Bonjour, ZenZoe

      « chacun est différent, et toutes les combinaisons sont possibles. On peut se faire des amis partout »
      100 % d’accord !


    • Fergus Fergus 5 juillet 11:14

      J’ajoute : ou ne pas se faire d’amis ! Combien de gens natifs du lieu où ils vivent  à la ville comme à la campagne n’ont quasiment pas de relations avec autrui ? 


  • colibri 5 juillet 10:03

    Qui se ressemble s’assemble , l’auteur découvre qu’on n’a pas d’affinités avec tout le monde , qu’il ne suffit pas de le vouloir pour créer des liens , avec n’importe qui , tout le monde ne se vaut pas ....

    Pour s’installer dans une région , il vaut mieux déjà connaitre des gens sur place ,,

    ce n’est pas le lieu aussi idyllique soit il , qui doit dicter l’endroit ou poser ses valises , mais les contacts humains déjà liés ...

    on peut se trouver seul au milieu d’un groupe de gens même nombreux qui ne nous correspond pas , dans un lieu paradisiaque ...tous les être humains ne sont pas faits pour s’entendre , se lier entre eux , c’est une utopie de croire que partout ou l’on va passer on peut se faire des amis ..et qu’on peut se contenter de la beauté de la nature ...


  • Fergus Fergus 5 juillet 10:13

    Bonjour, l’autrice

    De même que l’on ne choisit pas ses collègues, on ne choisit pas ses voisins. Cela n’empêche pas que l’on puisse nouer des relations d’amitié profondes avec certains.

    Et parfois même d’y trouver l’âme soeur ! smiley


  • mmbbb 5 juillet 11:06

    il fallait lire Candide ou l optimiste , cela vous aurait éviter de telles mésaventures !

    et savoir cultiver son propre jardin !


  • véronique 5 juillet 11:20

    Pour pouvoir s’implanter ailleurs, il faut dejà le vouloir vraiment. Donc ne pas avoir de regrets, d’avoir laissé ses amis par exemple, et ne pas avoir d’a priori. La démarche doit être positive. Cela étant c’est un fait qu’on ne ne se sent pas bien partout. J’ai moi-même changé de région plusieurs fois (ma première étant Paris), ce qu’on ressent d’un lieu à l’autre est différent. Je me suis bien adaptée partout néanmoins. Et je me suis fait des amis partout aussi . Ville ou campagne, peu importe. 


  • Rinbeau Rinbeau 5 juillet 12:26

    C’est lors d’un déménagement par exemple qu’ on peut compter ses amis.. Et non compter sur ses amis.. Et l’on se rend compte que ce sont plutôt des copains.. depuis trente ans.. Combien de gens que je vois s’emmerder par seule prétention de ne pas paraitre seul avec moulte personne et qui n’ont rien en commun.. Si ce n’est les banalités par pure convention..


  • sylvain sylvain 5 juillet 13:25

    Apres le confinement il y avait plus une maison a vendre, tous les citadins rappliquaient chez nous, deux ans après ils sont à peu près tous repartis et ils espèrent revendre leur baraque au moins aussi cher...

    La misère sociale est aussi prégnante en ville qu’à la campagne, mais je suppose que le milieu social de l’auteur n’y est pas tellement représenté, or la plupart des gens n’arrivent pas à dépasser les codes sociaux, que ce soit dans un sens ou dans l’autre


  • Rinbeau Rinbeau 5 juillet 14:45

    Kali.. C’est beaucoup moins champêtre que le pas de Calais.. 


  • mcfr 5 juillet 14:51

    En ville par contre, il y a le problème des canicules Haarp, de plus en plus difficiles à supporter.

    https://ladictatureinvisible.wordpress.com/2025/07/04/canicules-provoquees-par-haarp/


  • La voix de Kali La voix de Kali 5 juillet 15:01

    Merci de tout coeur à tous de ces réactions intéressantes, même les plus chargées de jugement. Prendre le temps de venir mettre un petit commentaire, c’est juste sympa ! J’ai passé un bon moment à les lire. 
    Le propre d’un ressenti est qu’il peut (ou pas) se commenter...J’assume : optimiste, candide, oui et encore pire après le covid, carrément aveugle, je suis partie juste après ! Mais pas ourse car j’ai beaucoup d’amis et ayant déjà vécu à Montpellier je m’y était fait plein d’amis aussi. La Bretagne c’est particulier, les gens détestent les aliens et s’en cachent à peine. Ce fut une erreur utile car je n’ai jamais autant aimé Paris que maintenant. Avant j’arrêtais pas de me plaindre !!


    • Fergus Fergus 5 juillet 16:54

      @ La voix de Kali

      « La Bretagne c’est particulier, les gens détestent les aliens et s’en cachent à peine »
      Mieux vaut lire cela qu’être aveugle !
      Il n’y au contraire pas plus ouverts que les Bretons, foi de non-breton marié à une non-bretonne, tous deux installés en Bretagne depuis près de 3 décennies !

      Une ouverture en grande partie liée à la culture de cette région de grands voyageurs qui ont été confrontés à de nombreuses cultures alternatives, très éloignées de la leur, ce qui leur a ouvert l’esprit.

      Sincèrement, je n’arrive pas à comprendre comment, ayant vécu en Bretagne, vous avez pu ressentir cela : les bras m’en tombent !


    • pemile pemile 5 juillet 17:02

      @Fergus «  Sincèrement, je n’arrive pas à comprendre comment, ayant vécu en Bretagne, vous avez pu ressentir cela »

      Cela dépend de qu’elle appelle « alien » ? smiley


    • Fergus Fergus 5 juillet 17:15

      @ pemile

      Certes ! Mais en général, ce n’est pas aux extra-terrestres que l’on fait allusion  peu ont atterri ces derniers temps entre Commana et Loqueffret , mais aux personnes venues d’ailleurs, autrement dit aux étrangers à la région, gast  ! 


  • Rinbeau Rinbeau 5 juillet 15:47

    Paris.. Rebelle d’un jour.. Bourgeoise toujours..

    Je déteste Paris.. Hausmann.. Quelle horreur d’impersonnalité.. Paris, temple des faussaires depuis toujours.. Ville de la superficialité où des génies musiciens et peintres sont dans l’ombre des fils de.. Paris, grande geôle des ouvriers un temps.. Désert des chômeurs de rues sur les ruines du travail perdu.. Dans Paris, anonyme des anonymes parmi le tumulte des foules.. Montmartre respire la nostalgie dans l’air vicié des souvenirs.. Mais des écrivains de génie y sont venus graver dans le temps des mots intemporels.. 


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