vendredi 27 décembre 2013 - par Olivier Perriet

Rapport sur la refondation des politiques d’intégration : réponse à Mme Khirouni, députée de Meurthe-et-Moselle

Mme Khirouni est députée (PS) de la 1ere circonscription de Meurthe-et-Moselle, élue au Conseil municipal de Nancy et au Conseil de la Communauté urbaine.

Co-directrice du groupe de travail sur l'Habitat et l'intégration dans le cadre de "la refondation des politiques d'intégration", elle a, à ce titre, réagi dans L'Est républicain à la polémique lancée par Le Figaro.

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Est républicain du 15/12

Madame la Députée,

Dans L'Est républicain du 15 décembre dernier, vous choisissez d'ignorer le malaise quasi unanime qu'a entraîné la révélation des rapports des groupes de travail sur la refondation des politiques d'intégration et vous retournez contre l'UMP et Le Figaro l'accusation d'alimenter le communautarisme.

 Je ne nourrirai pas la polémique visant un Premier Ministre qui, comme souvent, est capable d'écouter avec bienveillance à peu près tout, quitte, parfois, à sembler remettre en cause la décision prise la semaine précédente.

 "Ce rapport n'est pas du tout la position gouvernement". Je veux bien vous en faire crédit. Encore qu'il est difficile de croire que ces dizaines de pages aient été noircies pour rien. En témoigne l'exemple du "Rapport sur la compétitivité" présenté par Louis Gallois le lundi à midi, puis décliné en mesures d'application le lendemain, après un examen minuté de…24 heures.

 Cependant, les propositions et les constats fumeux, embrouillés et contradictoires de ce rapport[1] révèlent crûment l'affrontement qui se joue et les interlocuteurs bien particuliers que le gouvernement se choisit avant de légiférer.

 Bousculée, remise en cause, la société française, descendants d'immigrés inclus, se refuse instinctivement au communautarisme et au multiculturalisme. Mais, sauf dans de rares cas (comme ici), elle ne formule pas nettement cette position et n'a que sa force d'inertie à opposer.

 Pompeusement regroupés sous l'étiquette "société civile", des entrepreneurs identitaires aveuglés par les paillettes venues d'Outre-Atlantique[2] en sont réduits à faire le siège du gouvernement pour faire avancer leur cause, qu'ils savent n'avoir aucune chance de faire aboutir en la défendant directement devant les citoyens.

 Cette ambition rencontre le terrible isolement de nos dirigeants qui, depuis le 29 mai 2005, savent qu'ils gouvernent en milieu hostile et cherchent désespérément des notables pour les relayer dans la population. Elle rencontre également l'évolution clientéliste impulsée par les "partis de gouvernement" qui, en bons professionnels, segmentent la société en autant de "niches marketing".

 Mme la députée, vous affirmez que vous craignez l'arrivée du communautarisme.

 Mais comment expliquer qu'un projet de loi sur un sujet aussi sérieux et complexe que "le système prostitutionnel" ait été inspiré unilatéralement par des idéologues pour qui l'homme est intrinsèquement coupable et la femme intrinsèquement victime ?

 Pourquoi "le mariage pour tous" a-t-il été validé sur la seule base des revendications d'associations militantes qui ne représentent qu'elles mêmes ?

 Qu'est-ce qu'imposer des quotas de femmes en politique, si ce n'est ouvrir, pour plus tard, la voie à des quotas de noirs, de jaunes, ou de bleus foncés, même si ce n'est pas précisément de même nature ?

 Comment faire semblant de ne pas voir que chaque gage donné à un "groupe" autoproclamé crée une dynamique qui appelle la mesure suivante, en faveur d'un autre "groupe" qui voudra, lui aussi, obtenir la "reconnaissance" dont il est "injustement privé" ?

 Mme la députée, vous affirmez que vous craignez l'arrivée du communautarisme.

 Force est de constater que depuis 2012, beaucoup de décisions de votre majorité vont effectivement dans ce sens.


[1] Qui, par exemple, regrette l'affaiblissement de l'intégration et décrète son abolition.

[2] Dans le magazine 28 Minutes du 16 décembre 2013 (sur Arte), Khalid Hamdani, co-directeur du groupe de travail "Mobilités sociales" et, apprend-on, directeur de l'Institut "Éthique et Diversité", évoque le plus sérieusement du monde, devant le reste des invités médusés, le film "Le Majordome" comme exemple de la réussite américaine…

 



4 réactions


  • claude-michel claude-michel 27 décembre 2013 16:44

    Mme Khirouni est députée (PS) de la 1ere circonscription de Meurthe-et-Moselle.. ?

    Un sacré handicap pour cette femme...membre du PS le parti de la honte...des menteurs en tous genres...mais qui empêche les prostituées a faire leur travail mais pas a payer des impôts..Je me pose la question...qui est la plus pute d’une femme des rues ou du PS.. ?

  • bluerage 28 décembre 2013 11:38

    Si chaque beur qui a réussi dans ce pays s’amuse à donner des leçons de morale et à pondre des rapports à la con sur l’intégration en revendiquant à mots couverts un communautarisme exacerbé tout en prétendant le contraire comme cette dame, et bien on a du souci à se faire.

    Déjà que l’on est en train de construire des mosquées dans les prisons pour répondre aux revendications des beurs « en voie d’intégration » alors là la coupe est pleine...


    • Olivier Perriet Olivier Perriet 29 décembre 2013 10:44

      C’est précisément ce que je n’arrive pas à comprendre :
      si elle est sincère, comment peut-elle ne pas voir que « son » gouvernement applique ce qu’elle dénonce ?

      Naïveté, hypocrisie, aveuglement, jemenfoutisme ?


  • Ouallonsnous ? 28 décembre 2013 12:20

    « le terrible isolement de nos dirigeants qui, depuis le 29 mai 2005, savent qu’ils gouvernent en milieu hostile et cherchent désespérément des notables pour les relayer dans la population. Elle rencontre également l’évolution clientéliste impulsée par les »partis de gouvernement« qui, en bons professionnels, segmentent la société en autant de »niches marketing« .

    Effectivement, ils recherchent des »notables potiches" dans la société, pour récupérer un peu du crédit qu’ils ont abandonné en 2007 et en approuvant le traité de Lisbonne, c’est à dire en foulant aux pieds la voix du peuple exprimée en mai 2005, mais qu’ils ne se fassent pas d’illusions, les français n’oublient pas leur forfaiture et l’infamie qui se poursuit de légiférer sur les directives de l’UE colonialiste anglo-yankee !

    Qu’ils ne s’illusionnent pas, ils savent que nous ne les reconnaissons pas et qu’ils ne nous représentent pas, quoi qu’ils feront ils leur restera à rendre des comptes devant la Nation !


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