mardi 22 septembre 2015 - par Albert Ricchi

Réforme du code du travail ou comment François, Manuel, Jean-Denis et les autres vont précariser l’emploi...

 Le code du travail est trop compliqué, illisible. Il faut donc le "simplifier" et ce dans l’intérêt même des salariés.

C’est en tout cas ce que préconise le rapport de Jean-Denis Combrexelle, rapport remis au gouvernement et qui consiste à renvoyer le plus possible la négociation au niveau de l’entreprise, au détriment de la loi et des négociations nationales...

Ainsi donc, le chômage en France s'expliquerait par la complexité tatillonne et tracassière du droit du travail. Le code du travail se serait mué en épouvantail, effarouchant les employeurs qui veulent embaucher.

C’est le "bon sens" proclamé en cette rentrée par Emmanuel Macron à l’université d’été du Medef, Manuel Valls à l’Université d’été du PS, François Hollande qui en a rajouté une couche lors de sa dernière conférence de presse, Laurent Berger de la CFDT, Robert Badinter et Antoine Lyon-Caen qui affirment dans leur récent ouvrage « Le travail et la loi » que « la vision d’un droit du travail perçu comme une forêt trop obscure et hostile pour qu’on s’y aventure joue contre le recrutement des salariés complémentaires dans les petites et moyennes entreprises ».

Tous en chœur, ces chers « démocrates » reprennent le besoin d’inverser la hiérarchie des normes : priorité à la base, c'est-à-dire à l’accord d’entreprise, qui doit primer sur la loi avec tous les risques que cela comporte. Mais ils oublient que la primauté de la loi répond à la mise en œuvre du principe républicain d’égalité : garantir un minimum de droits entre les salariés tout en assurant une régulation économique en termes de concurrence.

 

Les grosses ficelles

L’idée de M. Combrexelle n'est pas nouvelle car elle a été portée durant tout le XXème siècle par les apôtres du libéralisme. Elle a été reprise en 1999 par le Medef dans son projet de « refondation sociale » réclamant moins de lois et plus d’accords et de contrats. En Russie, dans les années 1990, on a même vu des syndicalistes « libres » dénoncer les conventions collectives en demandant de rajouter au texte de loi "le salarié est payé à la fin du mois" la phrase "si c’est possible"…

Or, l’entreprise, ce n’est pas obligatoirement la démocratie. Dans la négociation d’entreprise, l’employeur pèse autant que ses dizaines, centaines ou milliers de salariés qui lui sont juridiquement soumis. La négociation est souvent un rapport de forces défavorable aux salariés en période de crise, particulièrement en France où depuis trente ans, le nombre de salariés syndiqués a été divisé par deux avec aujourd'hui, seulement 7,7 % de la population active faisant partie d'un syndicat.

Les tenants de la "simplification" du code du travail omettent en outre de signaler que ces accords et conventions peuvent être complexes et soumis également à interprétations, à recours et enfin à jurisprudence. 

Se concentrer sur le droit du travail en affirmant que les protections qu’il accorde aux salariés sont à la racine du chômage est sans doute une manière de faire diversion en escamotant les effets économiques des politiques libérales menées depuis plus de trente ans dans les États membres de l'Union européenne, en particulier ceux de la zone euro, ainsi que ceux de l'organisation de la division internationale du travail.

Tous les pays qui ont mené, ou qui ont été obligés par les institutions européennes de faire ce mouvement ont vu la négociation collective s’affaiblir, le nombre d’accords s’effondrer à tous les niveaux, ainsi que le nombre de salariés couverts par une convention collective (Allemagne, Italie, Espagne, Portugal, sans parler de la Grèce...). Mener des « réformes structurelles » du marché du travail qui s'attaquent à la législation protectrice de l'emploi permet en outre aux dirigeants politiques d'afficher un volontarisme face au chômage sans engager d'importantes dépenses publiques qui constitueraient autant d’entorses à l’austérité.

Aucune étude économique, y compris celles portées par des institutions les plus libérales comme l’OCDE, n’a réussi à montrer un quelconque lien entre le niveau de la législation protectrice de l’emploi et le niveau du chômage. Si le code du travail s’est un peu « épaissi » ces 30 dernières années, c’est sous l'influence du dogme libéral, le législateur ayant introduit de multiples régimes dérogatoires (notamment sur le temps de travail ou sur les types de contrats de travail) pour satisfaire les employeurs. Cela bien sûr sans obtenir aucun des bénéfices attendus sur l'emploi !

Aujourd’hui, ceux qui veulent démultiplier les normes pour les « adapter à chaque contexte », au nom du « dynamisme économique » vont en réalité aggraver considérablement la course au moins-disant social entre les régions, les branches, les entreprises, avec à la clé une nouvelle détérioration de la situation des travailleurs et une accélération des inégalités...

 

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32 réactions


  • Spartacus Lequidam Spartacus 22 septembre 2015 19:10

    L’appologie du code du travail n’est le fait que des insiders contre les outsiders du marché du travail....



    Les employeurs doivent anticiper tant bien que mal l’état futur de leur environnement, alors que les salariés sont assurés d’une rémunération.

    Le salaire est une avance de l’entreprise sur le fait que la production du salarié soit vendue ou pas.

    Les employeurs ne sont pas tout-puissants car d’une part ils sont soumis aux aléas de la demande, et d’autre part les facteurs de production qu’ils utilisent qui ne sont pas infinis. 

    Ainsi les salariés peuvent faire jouer la concurrence entre employeurs et disposent du pouvoir. 

    En augmentant les contraintes légales sur le travail « à l’avantage des salariés », les employeurs embauchent moins, et la concurrence entre employeurs diminue tandis qu’augmente celle entre salariés


    Le Code du travail par son partis pris pro-employé réduit le champ des opportunités, en particulier pour les précaires et les exclus du travail

    Il nuit in-finé à tout le monde. 

    Décourage la mobilité, enferme les tenants d’avantages dans des professions qu’ils n’aiment pas, et de l’autre excluent les demandeurs de travail.


    • Samson Samson 22 septembre 2015 22:31

      @Spartacus
      De toute manière, çà continuera à favoriser prioritairement les multinationales qui pourront d’emblée mettre en balance les tarifs de main d’œuvre en vigueur à Hong-Hong, Singapour ou Dehli. Et ce sont précisément les mêmes qui du fait de leur avantage concurrentiel d’échelle acculent déjà massivement PME et artisans, soit la plupart des employeurs, aux dépôts de bilans.
      Suffit de voir l’état des éleveurs et agriculteurs croulants sous d’incouvrables dettes, baisés par 50 ans d’investissements dans un modèle de productivisme agro-alimentaire organisé pour les tuer.
      Il serait temps de vous poser des questions sur l’efficacité de votre doxa !


    • Robert GIL Robert GIL 23 septembre 2015 09:13

      @Spartacus
      le jour ou l’etat arrete de subventionner le privé ... tout se casse la gueule. Les milliards qu’il empoche ne sert qu’a augmenter les marges, augmenter les dividendes, compresser le personnel et diminuer les salaires ... y’en a marre de cette classe d’assistés sociaux ! il est temps de mettre fin a ces priviléges d’etats qui coute cher aux contribuables sans aucun service derrierre !
      .
      voir : LES VOLEURS DE PLUS VALUE
      .
      sans oublier : BUDGET DE L’ÉTAT : 280 milliards d’euros . CADEAUX AUX ENTREPRISES : 230 milliards d’euros !


    • Spartacus Lequidam Spartacus 23 septembre 2015 09:27

      @Robert GIL


      Que l’état arrête de subventionner tout le monde......A commencer par ta caste....

      Mais de quoi te plaint tu ?

      Ta caste d’obligés de l’état ne dépens pas du code du travail !

      Quid des articles du code sur les carences des fonctionnarisés ?
      Quid des temps de travail pour ceux qui sont en dessous des 35h ?
      Quid des articles sur les cotisations employeur pour les statutaires ?
      Quid des articles sur le licenciement pour la caste des employés à vie ???

      Elle est quand même forte celle là.....
      Cette caste de statutaires qui veut imposer aux autres des codes qui ne s’appliquent pas pour eux......

      C’est beau l’apologie d’un code qui ne s’applique pas à soi-même et sa caste.......

      Le concept des favorisés qui donnent des leçons de morale.....

      Comme le maître nageur qui apprend à nager aux autres mais ne sait pas nager lui même et ne fait aucun effort pour savoir....

    • TOUSENSEMBLE OU L ECUREUIL ROUGE TOUSENSEMBLE OU L ECUREUIL ROUGE 23 septembre 2015 10:08

      @Robert GIL

      AU MOINS C EST CLAIR :

      aux mains des economistes de droite et de la finance internationale judeo-chretienne les politiques

      sont aussi manipulés que nous surtout ceux qui« auraient une carte ») des RIPOUXBLICAINSFN  !!!!


    • Robert GIL Robert GIL 23 septembre 2015 13:34

      @Spartacus
      toute ton arnaque c’est de parler de ce que tu ne connais pas ... car tu ne me connait pas, mais tu m’imagine d’après tes haines et tes fantasmes !
      Par contre effectivement la caste que tu defends bec et ongles n’a aucune obligation d’horaires, ni de resultats car quand ils sont licencié il touchent un pactocle de plusieurs dizaine de millions d’euros ( voir dernierement le pdg d’alcatel), ils ont des status de privilegiés a vie et veulent imposer aux autres leurs desirs et leur « ambitions » personnel. Ils ne creent rien, vivent du travail des autres et bien sur ... de l’argent de nos impots deversé a flot dans leur compte en banque par les divers gouvernements !
      .
      plutot que de fantasmer et de repandre la propagande de la pensée unique ... essai de parler seulement de se que tu connait et arrete de caser tes interlocuteurs dans les cases de ton delire !


    • Pere Plexe Pere Plexe 25 septembre 2015 09:08

      @Spartacus
      Une fois de plus par dogmatisme ou ignorance vous employez un mot dont visiblement vous ignorez le sens.
      Caste suppose un caractère héréditaire.
      Ce n’est donc pas le cas de la fonction publique ouverte à tous.
      En revanche ce mot convient assez bien pour les dynasties capitalistes genre Dassault, Mulliez, Peugeot, Gattaz, Bettencourt, Lagardére...


  • Pere Plexe Pere Plexe 22 septembre 2015 19:37

    C’est une constante.

    Partout et en tout temps.
    Tous les mafieux vous expliqueront que les lois nuisent à leurs affaires...

    • aimable 23 septembre 2015 09:58

      @Pere Plexe
      vous tout résumé, ils sont là les nostalgiques du temps ou code du travail était inexistant , cette belle époque ou le travailleur était corvéable a merci


    • Trelawney 23 septembre 2015 10:13

      @aimable
      Depuis que le monde fait du commerce, c’est à dire depuis la préhistoire, il existe un code du travail. Les pharaons avaient un code du travail avec les obligations pour certaines catégories d’esclaves. A cette époque il y a même eu des grèves d’esclaves pendant la construction d’édifices, parce que l’employeur ne respectait pas le code du travail notamment en ce qui concerne le respect des temps de repos.

      Dans tous les pays du monde il existe un code du travail qui doit permettre au salarié d’être respecté dans son intégrité physique et psychique et aussi d’être compétitif et rentable. car la fonction première d’un salarié est de créer permettre à l’entreprise de créer de la richesse. C’est aussi simple que cela. Si la réglementation ne permet plus à l’entreprise de créer de la richesse, cette dernière n’a plus de raison d’être et si vous pensez qu’il faut changer le système pour qu’il n’y ait plus d’exploiteur et d’exploité, je vous répondrais que ça fait plus de 5000 ans que l’humain essaie de le faire sans y parvenir. L’obstination à ce niveau ca devient pathétique.

      Il y a un proverbe qui dit que la mouche en se débattant pour sortir d’un bol de lait a fait, avec ses petites pattes du beurre et est sortie du bol en marchant dessus, mais c’est une légende, un poème. Ca n’existe pas dans la vraie vie


    • aimable 23 septembre 2015 14:44

      @Trelawney
      j’ai connu une époque ou les employeurs paysans s’asseyaient sur le code du travail et je pense que cela n’a pas commencé avec ma naissance
      pour un ouvrier agricole , s’il voulait continuer a nourrir sa famille ou tout simplement travailler , il fallait qu’il ferme les yeux et qu’il la boucle
      un exemple, ils ne payaient même pas les congés payés .


    • Trelawney 23 septembre 2015 15:01

      @aimable
      Donc qu’il y ait un code du travail ou pas ne change rien pour ses gens.

      Il y a beaucoup de pays à travers le monde qui n’ont pas de code du travail et ce ne sont pas des pays sous développés. Le Danemark qui n’a pas de code du travail est l’exemple le plus frappant. La liberté de licencier y est quasi totale et rien que sur le mois de juillet la filiale danoise d’ISS a embaucher 550 personnes pendant qu’elle en licenciait 485. C’est aussi le pays le plus syndiqué d’Europe avec 80% de cotisants. Par contre les lois sur l’émigrations sont très restrictives pour préserver l’emploi uniquement pour les danois. Chaque année prés du tiers de la population salariés danoise changent d’emploi.

      S’ils ont refusé l’euro c’est uniquement pour préserver ce mode de vie


    • Trelawney 23 septembre 2015 15:02

      @aimable
      J’oubliait de vous dire, au Danemark il n’y a aucune indemnité de licenciement et le préavis est de quelques jours (pas plus de 5)


  • Captain Marlo Fifi Brind_acier 22 septembre 2015 20:22

    Tout ce que fait ce gouvernement, ne vient pas de lui, mais de la Commission européenne -article 121 du TFUE - qui lui donne le droit d’élaborer les GOPé, les Grandes Orientations de Politique économique, publiées chaque année en Juin, pour l’année suivante, et pour les 28 pays européens.
    Feuille de route de Matignon.


    On y trouve en bonne place, la réduction des dépenses publiques- d’où les Universités qui sont surpeuplées, les Communes qui n’arrivent plus à boucler leur budget, les services des urgences débordées, ou l’absence de prise en charge des enfants avec handicap etc... 

    ET LA REFORME DU TRAVAIL.
    Le MEDEF attend ça depuis 1945, c’est vous dire s’il est content, content... le Medef !
    L’Union européenne détricote le modèle social français, jour après jour. Il est temps d’en sortir ! Rejoignez l’ UPR ! Programme de Libération Nationale.

  • Samson Samson 22 septembre 2015 21:55

    Le rôle d’épouvantail assigné au « chômage » par nos « responsables » passés et présents manifeste en fait toute l’étendue de leur cynisme.

    La mécanisation, la robotisation, l’automatisation et l’informatisation des tâches ont permis d’optimiser et de maximiser à des niveaux jamais atteints la rentabilité des processi productifs, tout en faisant l’économie de la plus large part de la main d’œuvre qui y était traditionnellement associée.
    La variable d’ajustement du « chômage » est structurelle depuis bien longtemps mais, en occultant l’exclusion du travailleur de tout le bénéfice de cette évolution technologique qui lui substitue des robots et des logiciels, elle justifie la toute puissance de quelques grands acteurs transnationaux à programmer notre appauvrissement et notre asservissement généralisés.
    Arguer de la lutte contre le « chômage » pour détricoter le code du travail n’est qu’une arnaque de plus de nos $ociali$tes en version 2.0 et de leur hidalgo pour fancy-fair !
    Car si ces mesures prétendent, comme à l’accoutumée, soutenir PME, indépendants et artisans, elle les exposent en fait toujours plus au rouleau compresseur d’une concurrence mondialisée et massive de ces grands acteurs transnationaux qui dictent leurs lois et standards aux instances de l’Union €uropéenne et de ses états membres, ...pour le plus grand malheur de nos villes et campagnes !


  • franc tireur 22 septembre 2015 22:30

    ne vous inquietez pas comme d’habitude ils ne réformeront pas grand chose , comme la loi micron ou la formation professionnelle . c est la marque de fabrique francaise : on annonce de grandes choses pour faire croire au mouvement ,il en sort des mesurettes pour maintenir le statu quo indispensable a la paix sociale et politique.

    ce gouvernement est d inspiration plutot libérale mais il n’a ni le courage ni la majorité pour le concretiser. le code du travail francais reste symtomatique du système francais : labyrintique ,politisé et favorisant les grandes structures . 

    • Captain Marlo Fifi Brind_acier 23 septembre 2015 08:00

      @franc tireur
      Cela ne va pas assez vite ? Vous regrettez que la France ne ressemble pas au Bangladesh ?
      Patience, ils s’en occupent.


  • Robert GIL Robert GIL 23 septembre 2015 09:07

    Nous le savions, le patronat est contre l’ordre public social, contre l’état de droit dans les entreprises, contre le code des lois essentielles qui protègent les salariés dans notre République. Mais là Gattaz dit sa vérité : c’est le retour au travail sans droit et sans horaire qu’il veut.

    Nous avons une des directions du patronat dans le monde, les plus anti sociales, la plus exploiteuse, la plus féroce. C’est ce qui explique les retards de la France et l’ampleur de sa crise. Si on a tant de chômeurs et si ce que fait le gouvernement en leur donnant des dizaines de milliards ne sert a rien, c’est à cause de ce patronat typique rétrograde. C’est eux le fléau du pays.

    .

    Voir : SELON GATTAZ : « le code du travail est le fléau N° 1 des patrons français »


    • Trelawney 23 septembre 2015 09:37

      @Robert GIL
      le patronat... blablabla.... C’est eux le fléau du pays.

      ne soyez pas si impatient GIL (vous ne seriez pas de Binches par hasard), ils commencent tous à quitter le pays avec leurs outils de travail. Encore 5 6 ans et vous en serez débarrassé


    • Spartacus Lequidam Spartacus 23 septembre 2015 09:39

      @Robert GIL

      Dans ton monde meilleur .......


      Pourquoi certaines caste devraient avoir un code du travail et les autres des régimes spéciaux...

      Fait donc un exposé qu’on se marre....

      Vos castes plus proches de l’état défendent des positions de favoritisme aux dépens des contribuables....
      Accuser les patrons, les autres ne dédouane pas votre mentalité d’accaparation sociale des proches de l’état.....

      Vous être les plus mal placés pour défendre les employés du privé....

    • TOUSENSEMBLE OU L ECUREUIL ROUGE TOUSENSEMBLE OU L ECUREUIL ROUGE 23 septembre 2015 10:11

      @Robert GIL

      lu et approuvé TOUT A FAIT EXACT !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!


    • Robert GIL Robert GIL 23 septembre 2015 13:45

      @Spartacus
      dans mon monde effectivement certaines castes de parasites ne devraient plus avoir de statuts de privilegiés ni de statuts speciaux cette caste d’assistés sociaux qui defends ces acquis avec la complicité des politiques et s’accaparent le fruit de notre travail et l’argent de nos impots devrait etre traduite devant un tribunal . Mais elle profite de favoritisme et fait voter des lois sur mesure pour nous depouiller ... mais a force de tirer sur la corde ... un jour ou l’autre nous mettrons cette bande de branleur dehors !

      Qu’est-ce qu’un patron sans salarié ? Rien, zéro + zéro. Un patron ne donne rien à un salarié. Il lui achète sa force de travail le moins cher possible pour en tirer la plus-value la plus forte possible. Là, Gattaz exige de pouvoir le faire sans entrave, sans loi. Il veut des salariés soumis sans résistance. Car Gattaz comme ses congénères du Medef, ne cessent d’augmenter leurs biens en même temps que le chômage de masse, ils ne veulent partager ni les richesses qu’ils accaparent, ni le travail de ceux qu’ils exploitent. Tout ce qu’ils appellent « crise » est là.

      Quand je vois certains, à droite, parler d’assistanat alors que des gens sont au RSA, que des gens galèrent au chômage, c’est une honte. Parce que la vraie facture de l’assistanat en France, c’est celle de l’assistanat des entreprises, ce montant représente l’équivalent de l’impôt sur les sociétés, plus l’impôt sur le revenu, plus les charges sociales patronales. C’est cette manne d’assistanat qu’il faut reprendre, pour remettre le patronat au travail si j’ose dire.

      .

      voir : SELON GATTAZ : « le code du travail est le fléau N° 1 des patrons français »



  • Trelawney 23 septembre 2015 09:32

    Le code du travail : la saint bible (évangiles compris) du syndicalisme.

    Vous pouvez ou non réformer le code du travail et cela à la manière que vous voulez, ça ne changera pas grand chose au monde du travail. Mais bon si ça vous fait plaisir que l’on n’y touche pas et bien on n’y touchera pas. De toute façon il est bien là où il est, c’est à dire sous une étagère pour la caller.

    Avec ses articles d’après guerre qui différencient le commerce non alimentaire et le commerce agro alimentaire, où il faut encore prévoir la salle d’allaitement, le coin restauration ; la demi heure « femme enceinte » qui leur permet d’arriver plus tard ou de partir plus tôt ; les deux heures de recherche d’emploi, jusqu’à la quantité et la qualité du papier toilette à mettre dans les WC, le code du travail est devenu indigeste. Mais après tout si ça vous fait plaisir de tout normaliser, pourquoi pas. Cependant s’il existe des articles pour des domaines futiles, il existe des articles extrêmement imprécis dans des domaines véritablement importants et qui ouvre la porte à toute les jurisprudences possibles et qui sont un frein essentiel à l’embauche.

    Je ne citerais qu’un exemple qui est la cause de 50% des demandeurs d’emplois que nous avons.

    Tout licenciement pour motif personnel doit être motivé et justifié par une cause réelle et sérieuse.

    Qu’est-ce qu’une cause réelle est sérieuse ? ca n’est pas définit dans le code du travail et c’est laissé à l’appréciation des juristes. Et vous avez là la principale raison pour laquelle des artisans, commerçants, petites PME n’embauchent pas. Elles ne sont pas suicidaires au point de risquer la pérennité de leurs outils de travail pour un risque d’indemnité grave en cas de licenciement de la personne si l’expert ou le juriste au tribunal des prudhomme a décidé en son âme et conscience (parce que pas de définition réelle) que le licenciement n’a pas de cause réelle ou sérieuse.

    Aussi pour éviter ce genre de bévue, l’artisan, le commerçant ou la petite PME apprend à faire sans salarié ou avec une mains d’œuvre qui ne dépend pas du code du travail. Je pense par là à des auto-entrepreneurs, des stagiaires, des CDD ou des intérimaires des pays de l’est. Ou des fois même délocalise.

    Il faudrait supprimer le code du travail pour le remplacer par le code du chômage. Ca serait plus dans l’air du temps


  • flourens flourens 23 septembre 2015 14:38

    il faut être sérieux, sans code du travail (car il en existe un la bas) Wolkswagen n’aurait pas été obligé de mentir, car si il l’a fait ce n’est que pour donner du travail aux assistés qui bossent sur les chaines, pas capable de créer leur propre boite et s’en remettant aux pauvres patrons qui sont obligés à de telles extrémités, le mensonge donc c’est pour les salariés et non pas par cupidité, oui le PGD devait bien toucher un % sur chaque tire mais il le mérite
     supprimons vite cette entrave intolérable à la liberté
    spartacus, j’ai bon là


    • bourrico 7 23 septembre 2015 14:55

      @flourens

      Ah ça c’est sur, sans lois, sans règles, sans entraves d’aucune sorte, les nuisibles n’ont plus aucune raison de se dissimuler.
      Vivement la nuit éternelle et le règne des vampires.

      Allez, retourne sucer ta tétine au lieu d’essayer de jouer aux grands. smiley

  • tashrin 23 septembre 2015 14:44

    On peut reformer le code du travail sans pour autant le vider de toute substance
    Le simplifier, c’est une évidence. Personne, même les juristes chevronnés, n’est en mesure de le connaitre et de le maîtriser efficacement. Comme ca a été souligné, trop tatillon jusqu’au risible sur certains points devenus pour certains obsoletes, et trop vague sur d’autres qui mériteraient un approfondissement.

    Après, le droit du travail existe pour de bonnes raisons. Contrairement au droit classique des contrats qui régit les relations entre deux acteurs de même « niveau » (en theorie), le contexte du salariat induit une dissymétrie intrinseque : l’employeur est juridiquement et surtout économiquement en position de force, l’employé n’ayant qu’un pouvoir de negociation très limité... Vous avez remarqué d’ailleurs que le « marché » du travail est le seul marché qui ne se regule que dans un sens ?

    Ceci est malheureusement dû à la nature humaine. Donnez une bribe de pouvoir à quelqu’un, il en abusera s’il n’est pas encadré... rajoutez à cela l’intérêt financier... Or la période de crise économique rend encore plus flagrant le déséquilibre de départ... donc encore plus nécessaire la protection de l’acteur le plus faible.

    Si nous nous trouvions au coeur des trente glorieuses, les entreprises aux carnets de commande pleins embaucheraient nécessairement. sous peine de perdre de l’activité... C’est pas le contexte legal qui decide d’une embauche, mais les besoins économiques. Le reste c’est du flan opportuniste et de la litterature visant à profiter du bourbier actuel pour tirer la couverture vers soi... Si le Medef avait le moindre pouvoir de créer des emplois, ca se saurait. Si les politiques avaient le moindre moyen de l’y contraindre, ca se saurait aussi...

    quant au discours de l’employeur de mauvaise foi, qui explique que s’il n’embauche pas c’est par peur de ne pouvoir de séparer d’un salarié en cas de diminution de son activité... C’est surtout que c’est beaucoup plus simple de recourir au salariat déguisé et de faire pression sur le pauvre petit autoentrepreneur du coin qui n’y connait pas grand chose, qu’on va pressurer autant que possible et qu’on va laisser se démerder avec ses cotisations sociales... Modele economique d’ailleurs en plein essor (uber, airb&b et consorts). Comme il yen a plein les rues, une fois qu’il se rend compte du truc on en prend un autre et basta... Le court-termisme et le chacun pour sa gueule érigé en devise indépassable...

    C’est l’air ambiant... jusqu’à la chute


  • BA 24 septembre 2015 18:38

    Chômage en août 2015 : record historique battu.

    Chômage : catégories A, B, C, D, E :

    France métropolitaine :

    6 116 300 inscrits à Pôle Emploi.

    France entière, y compris l’outre-mer :

    6 452 100 inscrits à Pôle Emploi.

    Variation sur un mois : + 0,3 %

    Variation sur un an : + 6,2 %

    http://travail-emploi.gouv.fr/IMG/pdf/PI-Mensuelle-BVNMK3.pdf

    Vous vous rappelez toutes les belles promesses au moment du référendum sur le traité de Maastricht ?

    - « Quand on dit que l’Europe de Maastricht créera des emplois, ça reste vrai. Il se trouve que le traité de Maastricht n’est pas encore appliqué. Lorsqu’il le sera, il est évident qu’il y aura une très forte croissance qui en découlera, car nous aurons un grand espace économique avec une monnaie unique. » (Jacques Attali, sur France 2, débat télévisé « Polémiques » animé par Michèle Cotta)

    - « Si le traité de Maastricht était en application, finalement la Communauté européenne connaîtrait une croissance économique plus forte, donc un emploi amélioré. » (Valéry Giscard d’Estaing, 30 juillet 1992, RTL)

    - « L’Europe est la réponse d’avenir à la question du chômage. En s’appuyant sur un marché de 340 millions de consommateurs, le plus grand du monde ; sur une monnaie unique, la plus forte du monde ; sur un système de sécurité sociale, le plus protecteur du monde, les entreprises pourront se développer et créer des emplois. » (Michel Sapin, 2 août 1992, Le Journal du Dimanche)

    - « Maastricht constitue les trois clefs de l’avenir : la monnaie unique, ce sera moins de chômeurs et plus de prospérité ; la politique étrangère commune, ce sera moins d’impuissance et plus de sécurité ; et la citoyenneté, ce sera moins de bureaucratie et plus de démocratie. » (Michel Rocard, 27 août 1992, Ouest-France)

    - « Les droits sociaux resteront les mêmes – on conservera la Sécurité sociale –, l’Europe va tirer le progrès vers le haut. » (Pierre Bérégovoy, 30 août 1992, Antenne 2)

    - « Pour la France, l’Union Economique et Monétaire, c’est la voie royale pour lutter contre le chômage. » (Michel Sapin, 11 septembre 1992, France Inter)

    - « C’est principalement peut-être sur l’Europe sociale qu’on entend un certain nombre de contrevérités. Et ceux qui ont le plus à gagner de l’Europe sociale, notamment les ouvriers et les employés, sont peut-être les plus inquiets sur ces contrevérités. Comment peut-on dire que l’Europe sera moins sociale demain qu’aujourd’hui ? Alors que ce sera plus d’emplois, plus de protection sociale et moins d’exclusion. » (Martine Aubry, 12 septembre 1992, discours à Béthune)

    - « Si aujourd’hui la banque centrale européenne existait, il est clair que les taux d’intérêt seraient moins élevés en Europe et donc que le chômage y serait moins grave. » (Jean Boissonnat, 15 septembre 1992, La Croix)


  • elpepe elpepe 27 septembre 2015 20:00

    la bonne chose est que du Travail en france il y en a plus donc le PS et Macron ne risquent pas de le precariser.
    Tout personne eduquee, capable d aligner 2 neurones, avec un diplome decent, a deja pris les jambes a son coup et partie travailler a l etranger
    En final ce qui se passe en France on s en fout comme de notre derniere chaussette, heureusement d ailleurs sinon on n aurait du souci a se faire ...
    maintenant si j ecris ces lignes c est qu a priori je ne m en fous pas completement, mais soyons serieux 30 sec avec le PS et les socialistes, Hollande, serieusement vous vous attendiez a autre chose ?

    il y a 3 ans j aurais pu vous dire decrire tout cela, mot par mot, decrets par decrets, alors la premiere chose que l on resent dans mes chaussures, c est une grande lassitude ...


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