jeudi 30 janvier 2014 - par G.L.

Réformer le travail pour résorber le chômage

En annoncant son pacte de responsabilité le 14/01/14, François Hollande se doutait bien que la courbe du chômage ne s'inverserait pas. Sinon pourquoi baisser les charges sociales en faveurs des entreprises, baisser le coût du travail dans la perspective de relancer l'offre et permettre la création d'emplois ?

Si on peut estimer les demandeurs d'emplois de manière fidèle en se basant sur les chiffres de Pole Emploi, on ne pourra pas estimer avec sérieux le nombre de création obtenu suite au « Pacte de Responsabilité ». C'est l'erreur d'une vision socialiste déterministe et planificatrice de l'économie. Il n'y a pas d'équation pour répondre à cette question.

Pour autant c'est un pari audacieux et sensé. Le gouvernement se confronte à la réalité : ce sont les entreprises qui crée des emplois. Et la baisse de ces charges en leur faveur, si elles aboutissent concrètement avec en corollaire une baisse de la dépense publique (et nous espérerons une baisse sensée et ciblée) devra aussi concerner les salariés actuels et futurs. Oui, j'apprécierais bien que l’État renvoie la balle aux salariés en leur remboursant une part de leurs charges sociales (payés par l'employeur).

Sur cet acte de bonne volonté, les syndicats salariaux et patronaux vont se saisir du pacte. Ce sera un dialogue social tripartite puisque le gouvernement en l'initiant ne pourra en être écarté. Ce sera contrat moral qui ne devra pas tomber dans le piège du déterminisme. Nous ne saurons pas combien d'emplois seront crées suite à cela. Ce qui devra être discuté, c'est comment ces marges vont être réemployé pour les entreprises actuelles et comment elles pourront sécuriser leurs activités. Il nous faudra aussi penser à comment cela va encourager la création d'entreprises qui elles-mêmes créeront les emplois, à commencer par celui de l'entrepreneur, l'initiateur du projet.

Le Social-démocrate François Hollande avec cet acte social-libéral nous donne l'espoir d'une refonte de la MENTALITE DU TRAVAIL. Notre rapport au travail, à l'économie de marché, à notre place dans la société civile reste malsain, malheureux, fataliste. Nous voulons travailler, entreprendre, dans l'épanouissement, comment traduire ça dans le Code du Travail ? Ou plutôt comment se débarrasser de toutes ces entraves idiotes, de ces barrières dangereuses pour les travailleurs. Et par travailleurs j'entends salariés ET entrepreneurs.

La Puissance publique n'a pas les moyens de mener une politique Keynesienne. Et les circonstances n'y sont pas favorables. Cessons cette politique dirigiste et planificatrice. Par contre son rôle doit être de légiférer pour un environnement économique propice à la croissance, l'emploi et l'entreprenariat. C'est un fait, nous vivons dans l'incertitude, c'est effrayant mais aussi excitant. Nous devons regagner notre liberté économique.

Les Français accordent de l'importance au travail et veulent changer cet état d'esprit. Mais à croire ceux qui nous représentent, partis politiques, syndicats, médias et autres comédiens d e la scène médiato-politique (du moins une grande partie d'entre eux) nous vivons une lutte de classes où il devrait avoir un vainqueur et un vaincu. Reprenons nos vies en mains, nous ne sommes jamais si bien servi que par soi-même. Ils nous faudra, nous tous concernés, nous saisir du problème de la manière la plus démocratique et la plus ferme qui soit et faire pression pour que ce soit engagé de véritables réformes :

De la législation du travail : oui aux cycles de création/destruction d'emplois, (mieux vaut perdre 10 fois son emploi en retrouver un 11 fois plutôt que de le perdre 1 fois mais pour de bon.) Flexicurité ! Il nous faudra trouver l'audacieuse formule du compromis entre flexibilité et sécurité . Que l'on redonne un nouveau souffle à la formation professionnelle continue à destination des adultes (les 26ans et +). Pole Emploi doit être un trampoline sur lequel rebondir vers de nouvelles aventures et non un piège à éviter à tout prix. Sortons de l'immobilisme et du carcan juridique pour lui substituer plus de convention collective et de dialogue social.

De la fiscalité  : cessons d'être punis dès lors qu'on travaille, on consomme, on réussit. Cessons aussi l'hypocrisie, le clientèlisme, la magouille des niches fiscales. Quelques impôts, clairs, réellement progressifs mais plafonnés, imposables à tous. De l’Égalité et de la Justice fiscale. Moins de ponction fiscales, c'est moins de dépenses publiques, c'est moins de gaspillages et de superflus.

De la protection sociale : financé par notre travail (salariés et entrepreneurs). Il nous faut la réformer si nous voulons préserver son essence essentiel. Car en ne changeant rien, on l’anémie doucement mais sûrement. Il nous faut un régime de protection équilibré, ni boulimique, ni anorexique qui engage tout le monde à en être responsable. Nous devrions même avoir le choix de souscrire et bénéficier à ce système de protection social. Oui, la confronter à la concurrence, c'est garantir son efficacité. Sans parler de ces emplois crées par le secteur privé concurrentiel.

Jean Marc Ayrault, sûrement inspiré par les J.O. à venir, l'a dit ce 27/01/2014, « il faut aller plus loin, plus vite et plus fort. » Et bien prenons au mot le 1er ministre ! Actons pour plus loin pour d'avantages de réformes, plus vite pour rattraper notre retard et plus fort dans la réduction des dépenses publiques !



31 réactions


  • Buddha Marcel. 30 janvier 2014 10:44

    le chômage est une volonté et une nécessité économique , politique ,c’est fait exprès....comme tant d’autres chose..point barre..demain matin le chômage peut avoir disparu, il suffit de le vouloir......sur 100 % de travail à faire ,tout en supprimant les parasites qui sont quelques millions , il est clair que chaque personne ou famille doit bénéficier d’une activité pour sa propre survie...

    ce que les gens la haut ne veulent pas que ceux d’en bas comprennent, c’est que c’est la base donc un vrai travail collectif qui fournit le vrai travail.....certains veulent plus sans aucune justification ...au debut ce fut le vol violent pur et simple, puis avec le temps le système s’est amélioré ,et a donc créé l’ argent, la valeur a certains métiers, a certaines capacités,BUT faire disparaitre le fait incontournable que sans collectif il n’y a pas de particulier et rien ne se fait l’humain a disparu depuis des milliers d’années....l’argent n’existe pas en fait la preuve il n’a jamais rien fabriqué, il permets toujours de voler, mais beaucoup plus en amenant les gens à hypothéquer les 30 prochaines années de travail de leur vie, pour remonter vers le haut de la pyramide le pognon pour le vrai fainéant qui la haut lui se contente d’imprimer ses faux billets.....

    une pyramide se construit par la base, et la pseudo élites nous dit : non , non elle se construit par le sommet....grâce au sommet vous survivez, ce qui est exactement l’inverse du réel

    le vrai drame est que des milliards de personnes croient le mensonge , mais pas la vérité de la pyramide qui se construit toujours par la base et du fait que c’est le berger qui a besoin du troupeau et pas le contraire


  • Robert GIL ROBERT GIL 30 janvier 2014 10:49

    Pour créer de l’emploi il ne faut pas alléger les charges des entreprises, qui ne sont d’ailleurs que des cotisations sociales, mais au contraire instaurer un impôt sur les sociétés indexé sur le nombre de chômeurs. Plus le nombre de chômeurs augmente, plus l’impôt augmente, le nombre de chômeurs diminue, l’impôt diminue et si le chômage disparaît, l’impôt disparaît ! Il faut que le MEDEF et le patronat n’ait aucun intérêt à ce qu’il y ait du chômage........

    voir : CREER DE L’EMPLOI OU DES RICHESSES ?


    • spartacus spartacus 30 janvier 2014 11:24

      Idée venant de Gil, un ancien de EDF, salarié qui n’a jamais payé de sa vie une cotisation chômage !

      Ubuesque.

    • Robert GIL ROBERT GIL 30 janvier 2014 13:45

      sacré sparagus toujours a divaguer, y’a pas longtemps tu me traitait de fonctionnaires (apparement en activité) et maintenant je suis agent edf a la retraite...tu me dira sur ce site on m’a tour a tour traité de communiste, de sioniste, de fasciste, d’agent payé par la mafai europeenne ...et j’en oublie !

      voir : LES COPAINS DE SPARAGUS


    • trevize trevize 30 janvier 2014 16:04

      Je vous trouve bien violent, vous croyez convaincre qui avec ce genre de méthodes ? Ce n’est pas parce que vous avez des opinions différentes de l’auteur que vous avez le droit de l’insulter. Ce n’est pas parce que vous croyez avoir tout compris au monde qui vous entoure que ceux qui pensent différemment sont des abrutis qu’il faudrait envoyer au goulag ou en camp de redressement mental, ça s’appelle du totalitarisme.


    • anomail 31 janvier 2014 16:13

      « Le pire reste qu’ils le font CONTRE leurs propres intérêts, ces abrutis-là... »

      - C’est utiliser son intelligence à ses dépens (Coluche, « La misère »)


  • anomail 30 janvier 2014 12:41

     Les gens disent « on veut du boulot ». Mais c’est faux, de l’argent leur suffirait !
    (Coluche)

    Et bien c’est exactement ça.
    Cette histoire de travail est un rideau de fumée. Le vrai problème est la redistribution des richesses.

    Compte-tenu des ressources que nous procure la nature, tout le monde devrait pouvoir vivre décemment.

    Malheureusement une élite qui représente une fraction infime de la population humain planétaire s’approprie quotidiennement la quasi-totalité des richesses extraites de la terre par les autres grâce au système monétaire qu’ils ont mise en place.

    Dans un monde ou la productivité a été multipliée par 10 en 40 ans, notre niveau de vie a bien augmenté un peu mais bizarrement il nous est toujours nécéssaire de travailler plusieurs dizaines d’heures par semaine pour vivre décemment (quand on a de la chance), et nos maîtres apatrides veille à maintenir une compétition inutile entre les peuples ne parlant sans cesse de « croissance », « compétitivité », « coût du travail » (le bel oxymore).
     
    Dans le même temps, ils entretiennent soigneusement une idéologie nauséabonde : Si vous ne travaillez pas vous êtes un fainéant, il est donc normal que vous creviez la bouche ouverte.

    Encore dans nos pays Occidentaux nous ne sommes pas les plus mal lottis. Je n’aimerais pas être né dans un de ces pays du sud dont ce même système pille impunément les ressources naturelles.


    • zelectron zelectron 31 janvier 2014 10:05

      « Le vrai problème est la redistribution des richesses » et qui selon vous doit produire les richesses et lesquelles ?


  • claude-michel claude-michel 30 janvier 2014 15:46

    Aberrant de voir les idées farfelues de certain...Y a pas de boulot..les usines ferment et le chômage augmente...ça devrait suffire a ces experts de salons.. ?
    Ben non..ils en rajoute une couche bien lourde qui n’est qu’un cul de sac...Depuis plus de 50 ans ces experts planchent sue la façon de trouver du boulot pour tout le monde...Résultat ils se sont tous planté...mais y en a toujours un sorti de derrière les fagots avec une recette miracle.. ?
    Il n’y a pas de solution..notre société est en fin de course...comme une vieille bouteille de lait périmée... !


    • jaja jaja 30 janvier 2014 15:58

      La solution c’est de partager le temps de travail pour travailler tous...et moins longtemps....
      Puis de partager les richesses de façon égale entre toutes et tous....


    • claude-michel claude-michel 30 janvier 2014 16:56

      Par jaja....Bien sur....mais aucun riche n’en veut...ils préfèrent des salaires de misères en travaillant plus..Pourquoi ils délocalisent.. ?


    • jaja jaja 30 janvier 2014 17:08

      Les riches il faudra les exproprier, les contraindre à faire comme nous, travailler pour vivre....Il faut abattre le système capitaliste et les travailleurs doivent s’emparer de tout...


    • francesca2 francesca2 30 janvier 2014 17:29

      Toujours la même ritournelle depuis mille ans...

      L’expropriation... ! Les travailleurs n’en demandent pas tant, ce qu’ils demandent c’est du travail, il est temps de le comprendre maintenant !

    • Ruut Ruut 30 janvier 2014 17:33

      Il y as plusieurs solutions au problème du chômage national.
      a. Des taxes douanières sur les produits importés qui les mettes aux mêmes prix que les produits identiques locaux.

      b.1. Un salaire plafoné a 10 % du salaire le plus bas (sous traitants au niveau mondial inclus pour le salaire max)

      b.2. Le salaire du président et de tous les élus et fonctionnaires plafonné a 10 % du SMIG.


    • jaja jaja 30 janvier 2014 17:34

      L’expropriation des capitalistes, la répartition égalitaire des richesses ça les fait profondémment chier les « anti-systèmes » d’extrême droite... smiley


    • francesca2 francesca2 30 janvier 2014 17:43

      Les principes républicains ça les fait profondement chier les « antifaf » d’extrême gauche...


    • jaja jaja 30 janvier 2014 17:53

      tout à fait... je ne suis pas républicain tricolore interclassiste mais partisan de la démocratie directe et de l’égalitarisme économique et mes drapeaux sont rouges et noirs... je conchie le drapeau bleu-blanc-rouge du système défendu par tous les partis politiques et par toutes les armées et polices de nos exploiteurs.
      Es-ce clair ?


    • francesca2 francesca2 30 janvier 2014 18:06

      Très romantique.

      C’est juste que tenir ces propos et se présenter aux éléctions après ça fait profondement ridicule.
      Mais, comme on dit, le ridicule ne tue (malheureusement) pas.

    • Ruut Ruut 30 janvier 2014 18:14

      mes excuses erreur de typo

      b.1. Un salaire plafonné a 10 fois le salaire le plus bas (sous traitants au niveau mondial inclus pour le salaire max)

      b.2. Le salaire du président et de tous les élus et fonctionnaires plafonné a 10 fois le SMIG.


    • L'enfoiré L’enfoiré 31 janvier 2014 10:36
      jaja,

      « La solution c’est de partager le temps de travail pour travailler tous...et moins longtemps.... »

      Facile à dire. Problème de compétence. Aujourd’hui, l’expérience a plus d’importance que les diplômes.

      ’Puis de partager les richesses de façon égale entre toutes et tous....’

      Et vous croyez que ceux qui auront ces compétences, vont le mettre au rabais

      « Les riches il faudra les exproprier, les contraindre à faire comme nous, travailler pour vivre.... »

      Je crois que vous avez une idée périmée de ce qu’est la lutte entre sociétés entrant en compétition.

      « Il faut abattre le système capitaliste et les travailleurs doivent s’emparer de tout.. »

      Si vous ne le savez pas, le collectivisme et le capitalisme arrivent en général au même point : la dictature du pouvoir.

    • Xenozoid 31 janvier 2014 10:43

      Si vous ne le savez pas, le collectivisme et le capitalisme arrivent en général au même point : la dictature du pouvoir.

      sauf que TOUS les pouvoirs sont dictatorial par nature


    • Xenozoid 31 janvier 2014 10:49

      dictatoriaux......correction


  • trevize trevize 30 janvier 2014 16:52

    La mobilité dans l’emploi est quelque chose que nous devons (re)trouver au plus vite effectivement.
    Le monde évolue constamment, et même si au cours des siècles passés un emploi à vie dans la même entreprise était la règle, et même un besoin, ce n’est absolument plus le cas aujourd’hui. Autres temps, autres modèles, notre organisation doit évoluer en parallèle de nos besoins, au nous en arrivons à des situations catastrophiques, comme celle de la France aujourd’hui.
    Un pays crispé, figé, cramponné sur des vieux modèles, dans le déni total de la réalité, où, au nom de la sauvegarde des emplois, on empêche d’autres personnes d’y accéder, et on se refuse à utiliser des nouvelles technologies qui pourraient apporter un réel bénéfice à toute la population.
    Dès qu’on veut changer quelque chose dans ce pays, on a une levée de boucliers d’une corporation ou d’une autre, et on finit par ne rien faire, ou plutôt on subit le changement , au lieu de l’accompagner pour en profiter au mieux, on pâtit de ses mauvais côtés.

    Si vous voulez des exemples, j’en ai à la pelle :

    -libération des chauffeurs de véhicules de tourisme empêchée par les conducteurs de taxis. Résultats : pas assez de taxis, des tarifs élevés, des chômeurs qui restent au chômage, et d’autres qui font le boulot au noir, sans payer leur part à la société, et autres abus.

    -les photographes qui ont empêché la mise en place des appareils photo numériques au sein des mairies pour les photos d’état civil. Résultat : on fait la queue, on paie 5 euros pour des photos qui ne sont même pas toujours utilisables etc.

    -les pharmaciens qui bloquent la libéralisation de la vente de médicament

    -les ophtalmos contre la vente de lunettes en ligne

    -les lois de protection des petits libraires versus amazon qui font qu’on paie tous nos livres plus chers (voire même on n’achète même plus de livres)

    Et encore, tout ça n’est rien quand on y réfléchit de plus près ; car la part de travail administratif qui pourrait être automatisée, dans un pays comme le notre est juste phénoménal. La quasi-totalité de notre administration (celle de l’état comme celle des entreprises) est obsolète, leur boulot pourrait être effectué par des machines.

    Seulement voilà, ça met les gens au « chômage » ça « détruit des emplois »

    Je ne blâme pas les travailleurs du bas de l’échelle d’avoir peur de ces changements, leur tort est plutôt de ne pas chercher à comprendre ce qui est en train de se produire, et de camper sur une position défensive et nostalgique, « c’était mieux avant » et rétrograde « toutes ces nouveautés sont diaboliques »

    Le vrai tort revient à tous ces gens en haut de la pyramide, qui essaient de nous faire croire que « vacances » et « chômage » ne sont pas deux mots synonymes, alors qu’en fait ils le sont. Nous (humains) sommes une grande famille, comme dans toute famille, il y a des tâches à effectuer, si il y a des gens au « chômage », alors c’est que tout le travail est accompli, que chacun a un toit au dessus de sa tête, à manger dans ses placards, et que notre milieu de vie est propre et sain. Or, ce n’est pas du tout le cas. Ils veulent qu’on soit mobiles, et oui c’est une priorité pour nous de le devenir, mais pour augmenter la mobilité, il faut un vrai filet de sécurité, surtout sachant les montagnes de richesses à notre disposition ; si tous les travailleurs avaient la garantie d’avoir au moins le minimum pour vivre, ils seraient certainement prêts à bouger un peu plus, changer de boulot pour apprendre quelque chose de neuf, prendre quelques risques et monter leur propre entreprise...

    Les torts sont partagés, ils ont le pouvoir et l’argent, et le laissent croupir dans les coffres au lieu de le faire circuler pour nous permettre de nous activer à des tâches réellement utiles. Et nous, en bas de l’échelle, on voudrait simplement qu’ils partagent leurs richesses pour qu’on puisse glander, continuer à tourner en rond avec nos occupations minables (pas tous heureusement), remuer de la paperasse à longueur de journée, mettre des antivols sur des fringues et les enlever pour recommencer le lendemain.

    Il est temps que les 1% répandent leur manne sur toute la planète, surtout pas pour qu’on se repose sur nos lauriers, mais pour réaliser quelque chose de vraiment grand et beau : apprendre à ressusciter une planète en fin de vie, avant d’aller en coloniser une autre.


    • stepht 30 janvier 2014 18:10

      Posons qu’un écureuil passe environ 8h par jour sur 6 mois par an à accumuler des noix pour passer l’hiver. Imaginons que l’un d’entre eux découvre du pétrole, et invente une méthode lui permettant de récolter la même quantité de noix en y passant 2h par jour sur 6 semaines.
      Combien de noix doit-il vendre la licence d’utilisation de sa méthode ?
      Question subsidiaire : cet écureuil étant en fait un farfelu ayant choisi une distribution libre de sa méthode, peut-on ou doit-on qualifier l’ensemble des écureuils la mettant en oeuvre de fainéants assistés ? Comment faire pour remettre au travail ce ramassis de réactionnaires en plein déni de réalité ?

      « que les 1% répandent leur manne sur la planète »
      Je m’en étrangle encore ! Quelle suffisance ! Quel mépris ouvertement, hostensiblement affiché ! Mais je n’en doute pas une seule seconde : les 1% répandront effectivement leur manne dès lors qu’ils considèreront qu’elle est assez volumineuse pour qu’il puisse en conserver une part assez volumineuse...
      Question subsidiaire bis : ça vaut combien, une manne assez volumineuse ? cent mille euros ? un million ? un milliard ? dix ? cent ? mille ?.... non non non... laissez-moi deviner... on y est presque. Il n’y a qu’à libéraliser 2 ou 3 trucs à la marge : tout ce qui est social, et on y sera.


    • stepht 30 janvier 2014 18:12

      *pour qu’ils puissent


    • trevize trevize 30 janvier 2014 19:20

      Je ne vois pas où est la suffisance et le mépris dans mes propos... peut-être y-a-t-il méprise de votre part ? smiley On ne parle que de ça en ce moment, les 1% qui ne sont d’ailleurs même pas 1% puisque les 85 personnes les plus riches pèsent autant que les 3,6 milliards les plus pauvres. Je dis juste qu’il est temps d’ouvrir un peu la vanne, c’est tout.

      J’aime bien votre analogie avec les écureuils. La différence première avec nous, c’est que ceux qui ont découvert le pétrole n’ont pas choisi d’en faire profiter les autres dès le départ. Et le petit écureuil qui a trouvé le pétrole, peut-être bien qu’il a le goût de l’effort et du travail bien fait, mais qu’il est prêt à partager avec ceux qui sont comme lui. Peut-être bien qu’il est prêt à partager ses noisettes avec ceux qui sont motivés pour aller voir ce qui se passe de l’autre côté de la forêt, mais pas avec ceux qui veulent passer leurs journées à se tourner les pouces.
      Nous, humains, avons besoin d’être actifs, c’est dans notre nature, c’est un fait. Il est hors de question qu’on se repose sur nos lauriers, ça signerait notre arrêt de mort.

      Un état devrait être considéré comme une entreprise, un peu particulière, une entreprise à actionnariat variable, ou chaque citoyen est actionnaire à part égale avec les autres, avec impossibilité de céder ses parts, pour éviter que trop de pouvoir soit accumulé entre les mêmes mains. De cette façon, on aurait des entreprises pratiquant des prix raisonnables, et même si ils étaient trop élevés, en fin d’année nous récupérerions les bénéfices. Et on aurait moins de gaspillage aussi, puisque tout le monde serait gagnant si l’entreprise est rentable. Chacun aurait sa part de boulot à effectuer, et celui qui veut vivre au dessus des autres devrait bosser plus dur.

      Au lieu de ça, notre état ressemble plutôt aux monarchies d’antan, un roitelet à qui on donne tous les pouvoirs et qui gaspille nos ressources d’une façon absolument indescriptible. On en est arrivé là parce qu’on a subi la libéralisations des monopoles d’état au lieu de les accompagner et d’en profiter. Mais on peut encore réparer ça : les services publics qui ont été privatisés ne le sont que pour des durées limitées, et les contrats contiennent des clauses, des obligations de la part des actionnaires qui nous permettent de dénoncer les contrats si elles ne sont pas respectées. En dernier recours il y a toujours la nationalisation forcée, et bien d’autres leviers quand on gratte bien.

      Le fond de mon propos, c’est qu’il y a sûrement des moyens pour qu’on arrive à s’entendre entre riches et pauvres, qu’il faudrait être vraiment aveugle ou borné pour ne pas voir les énormes inégalités de notre monde, et ne pas voir les catastrophes et les gaspillages que ça engendre ; que je suis bien placé pour comprendre que nous, 99%, avons de quoi être très en colère, qu’il faut rétablir un équilibre, mais il faut réfléchir avant à comment le faire, pourquoi et dans quelle direction aller ; leur prendre tout leur pognon pour le répartir équitablement n’aurait pas de sens, puisque sans changer les règles, les déséquilibres auraient vite fait de se remettre en place. A nous de comprendre qu’est ce qui rend notre système si bancal, et d’en créer un autre plus juste plus équilibré et plus efficace. Mais on ne résoudra pas la violence des déséquilibres du capitalisme pas la violence de la spoliation des richesses. Communisme ou capitalisme débridé, les 2 systèmes nous privent de liberté. Dans un cas l’oppresseur c’est l’état tout-puissant qui veut tout contrôler, dans l’autre c’est le patron qui fixe le salaire et le maintient toujours au plus bas.


    • L'enfoiré L’enfoiré 31 janvier 2014 09:54

      Bien d’accord Trévize. smiley


    • L'enfoiré L’enfoiré 31 janvier 2014 10:07

      steph,

       Essayons de répondre à vos questions.

       Posons qu’un écureuil passe environ 8h par jour sur 6 mois par an à accumuler des noix pour passer l’hiver. Imaginons que l’un d’entre eux découvre du pétrole, et invente une méthode lui permettant de récolter la même quantité de noix en y passant 2h par jour sur 6 semaines.

      Combien de noix doit-il vendre la licence d’utilisation de sa méthode ?

      >>> Bonne question. Réponse très simple : il va vendre la licence très chère au début et comme il aura très vite de la concurrence, il devra baisser ses prix. La loi du marché le lui imposera 


      « peut-on ou doit-on qualifier l’ensemble des écureuils la mettant en oeuvre de fainéants assistés ? »

      >>> Non. D’écureuils qui n’ont pas encore compris ce qu’il faut faire.

      « Comment faire pour remettre au travail ce ramassis de réactionnaires en plein déni de réalité ? »

      >>> Quel sont-ils ? Les écureuils en licence ou les autres ?

      « les 1% répandront effectivement leur manne dès lors qu’ils considèreront qu’elle est assez volumineuse pour qu’il puisse en conserver une part assez volumineuse. »

      >>> Comme je l’ai dit plus haut, il faudra qu’ils aillent très vite...

      « ça vaut combien, une manne assez volumineuse ? »

      >>> Ca dépend de la manne, de l’utilité et l’intérêt que les gens y trouveront. Regardez qui gagne des millions dans le sport. Les gens y trouvent-ils leur dus ?

      «  »Il n’y a qu’à libéraliser 2 ou 3 trucs à la marge : tout ce qui est social, et on y sera."

      >>> Là, cela devient amusant. Le social, il existe dans nos pays, mais il entre en concurrence avec les pays où il est moins important et qui rentre comme dans du beurre chez nous. Regardez là où il n’existe pas. Regardez les Etats-Unis par exemple. Les congés pays, cela n’existe pas sur papier.


  • L'enfoiré L’enfoiré 31 janvier 2014 09:49

    Bien d’accord avec le fait qu’il faudra réformer l’idée même du travail.

    La question reste : est-ce que l’homme est fait pour travailler 8 heures par jour ?
    Occuper l’homme. Le motiver à réfléchir et utiliser ses neurones.
    Nous entrons dans une ère des robots. 
    Robots qui remplaceront l’homme dans les tâches les plus diverses.
    Ils ne sont pas les seuls « fautifs »
    Internet est justement pointé du doigt par Avaaz.org 


  • AstreLune AstreLune 31 janvier 2014 11:34

    L’ennui avec l’emploi aujourd’hui, c’est que contrairement aux idées reçues largement propagées, il s’oppose largement au progrès. De même que l’économie monétaire dans son ensemble.

    N’en déplaise au discours bien-pensant. N’en déplaise aux idéaux de croissance infinie et d’emploi pour tous.

    Aujourd’hui, nous avons un potentiel énorme, mais ce potentiel est complètement bridé par les facteurs mentionnés ci-dessus.

    L’exemple le plus criant en la matière est l’automatisation des tâches. Nous entrons dans une ère de la robotique où il devient possible de s’affranchir de certaines tâches répétitives et ardues, on n’admet qu’une partielle automatisation.

    D’un côté on félicite le progrès technique et on l’encourage. On se plait à imaginer un avenir libéré des chaines du travail.

    De l’autre, on crie au chômage et l’on dénonce la supression des postes, la perte de l’emploi...

    Cette façon skyzophrénique de fonctionner trahit une attitude réfractaire au changement réel. Je ne parle pas de mettre un impôt ici ou là. J’parle pas exactement de faire du bricolage à base de taxe.

    Il faudrait se rendre compte que nous avons les moyens techniques d’apporter au monde entier un niveau de vie confortable sans pour autant tirer sur l’opulence.

    Une technologie fait son entrée en ce moment qui permettrait de démocratiser l’artisanat, c’est l’usinage 3D. Ses prousses montrent que l’on pourrait imprimer une maison grandeur nature en quelques heures, sans avoir recours à la main d’œuvre humaine.Bientôt, plus besoin de se déplacer au magasin pour vous imprimer une assiette, une fourchette, une pizza. Vous aurez seulement besoin de matières premières.

    Alors que s’empresse-t-on de faire ? Breveter, imposer des droits d’auteurs sur tout.

    Le fric, le fric, toujours le fric. La condition sine qua none qui prétend créer de l’égalité mais n’est rien de plus qu’une entrave à cette même chose. Une économie chiffrée ne peut être qu’inégale dans l’absolu.

    Je vous propose de vous intéresser à l’idée d’une économie entièrement basée sur la gestion raisonnée des ressources naturelles ; considérant que la monnaie et le productivisme effrené qui en découle (gaspillage compris) n’est plus représentative de notre environnement et ne répond qu’aux désirs mégalomanes d’accumulation de pouvoirs et de (faux) prestiges.

    Pour résumer : aujourd’hui on ne produit pas la nourriture par besoin, mais pour ne pas avoir un bilan déficitaire. Le gaspillage ? La destruction de notre seul habitat connu ? On n’en n’a que faire. Visons encore et toujours la croissance. La corne d’abondance. L’El Dorado. Réveillez-vous... S’il vous plait. Le rêve est terminé. Les trente glorieuses sont mortes.

    Pour que le chômage baisse ? Il faudrait faire en sorte que le travail ne soit plus aussi sacré. Il existe une multitude de façon d’être en dehors du travail rémunéré qui s’avère aussi utile, sinon plus utile.

    Cessons de couper les têtes de l’hydre et considérons le nouveau climat social, ou nous serons dépassés et incapable de nous adapter.


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