samedi 13 novembre 2010 - par Clojea

Retraite, Chômage, et Poudre de Perlimpinpin

Sujet à haute tension, tentons d'y voir plus clair

La France : 64,7 millions d’habitants, 27,6 millions d’actifs dont 8 millions d’employés et 7 millions d’ouvriers. Position par rapport au taux de chômage dans l’Union Européenne : En lanterne rouge, entre 9,8% et 18,5% nous avons l’Espagne, l’Irlande, les Etats Baltes, la Hongrie et la Slovénie. En avant derniers, entre 8% et 9,8%, nous avons la France (Cocorico), le Portugal, la Pologne, la suède, la Finlande et la Grèce. En antépénultième, entre 6 et 8%, nous avons la Grande Bretagne, la Belgique, l’Allemagne, l’Italie, la République Tchèque, la Roumanie et la Bulgarie, et enfin en premier, (bravo), la Hollande, la Danemark et l’Autriche.

http://www.touteleurope.eu/fr/actions/social/emploi-protection-sociale/presentation/comparatif-le-taux-de-chomage-dans-l-ue.html

Déjà, nous faisons parti du peloton de tête en ce qui concerne les chiffres alarmant du chômage. Ce n’est pas glorieux du tout, et comme explication un peu d’histoire ;

A partir de 1974, avec l’arrivée de Valéry Giscard d’Estaing, nous sommes entrés en chômage et nous n’en sommes plus sortis. On nous à dit de 1997 à 2002 que le gouvernement avait trouvé la recette miracle, mais les chiffres disent le contraire.

Les chiffres. Il est vrai que cela signifie quelque chose, mais pas tout à fait. S’il est évident qu’une bonne partie des gens au chômage veulent trouver du travail, il y a quand même une partie non négligeable qui aime bien faire la grasse matinée et une autre partie que l’on appelle des saisonniers et qui s’inscrivent en général au mois d’octobre, (fin de saison estivale) ou bien au mois d’avril (fin de saison d’hiver). Ces derniers contribuent, à leur corps défendant, à une hausse des inscriptions à Pôle Emploi non négligeable.

Concernant la partie des gens qui n’ont pas envie de travailler, il faut bien se rendre compte que cette catégorie de gens en augmentation représente un sacré plombage dans notre système économique et un handicap pour les petites PME/PMI. Le système est simple. On travaille trois mois, et hop on s’inscrit au chômage et on touche des sous. Pas belle la vie ? C’est malheureusement réel, et plus souvent que l’on pourrait le supposer. Sans compter les arrêts maladies à rallonges de certains…..

Mais revenons aux chiffres. Depuis 1974, l’emploi marchand, l’emploi dans le secteur privé, n’a pas cessé de baisser et la France est le seul pays occidental avec cette caractéristique. Par contraste, de 1973 à 2000, l’emploi croît de 57% aux USA, de 22% en Grande-Bretagne, et de 11% en Allemagne.

Ce constat permet tout d’abord de s’interroger sur le bien fondé des politiques de l’emploi mises en place par les gouvernements successifs et des budgets considérables qui sont mis en œuvre, puisque le traitement social du chômage représente plus de 3% du PIB et emploie une population de fonctionnaires et para-fonctionnaires qui excède 500 000 personnes. Un peu de cynisme : au moins ça crée des emplois…..

Les économistes ont coutume de dire que le chômage a commencé par le choc pétrolier de 1973. La vacuité de cette explication apparait dès que l’on constate que les USA, la Grande Bretagne ont eu le même choc, mais on vu leur emploi augmenter. Donc tout faux.

L’explication la plus rationnelle est de regarder la création d’entreprises. Dans des économies non totalement étatisées, c’est l’entreprise qui est créatrice d’emplois. Si le nombre de créations ne s’accroit pas, on peut craindre qu’il en soit de même pour l’emploi. Pourtant cela fait plus de trente ans que l’Etat multiplie les agences de chargées de stimuler la création et le développement des entreprises. (l’Anvar, la Sofaris, la Bdpme, l’Apce etc…) Mais plus ces agences se multiplient, moins ils se créent d’entreprises, cherchez l’erreur.

Les politiques françaises de l’emploi ont délibérément ignorées d’utiliser la vigueur de l’initiative individuelle et le dynamisme des entrepreneurs. On a préféré en France confier cette mission à des agences gouvernementales comme si des bureaucraties avaient la capacité à encourager les prises de risque et de faire les bon choix techniques et économiques.

La recherche de la prospérité de nos bureaucraties au détriment des entreprises et de l’emploi ne se limite pas aux quelques agences que j’ai cité plus haut, mais s’étend à beaucoup d’activités de service ou l’Etat a constitué au profit de ses bureaucrates, des monopoles de fait ou de droit fort confortables mais y a interdit le développement d’entreprises privées, beaucoup plus riches en emplois.

Cela a été le cas de la radio et télévision jusqu’en 1981, du transport aérien, des études économiques d’où l’INSEE a éliminé virtuellement tous les bureaux d’études privés, du placement des chômeurs dont le monopole, confié à l’ANPE, interdit l’apparition d’agences privées de placement qui pourraient employer aisément 30 000 personnes.

En conclusion sur ce sujet, sur l’on veut résorber le chômage, il faut redonner la priorité à la création d’entreprises et soutenir la création individuelle.

Les retraites :

Douloureux sujet et idées fausses. La confusion règne sur le nouvel âge de départ à la retraite. L’âge légal est reporté à 62 ans d’ici 2018 et l’âge de départ à taux plein passe à 67 ans d’ici 2023.

La logique démographique est implacable. En 1991, l’espérance de vie était de 72,9 ans pour les hommes et de 81,1 ans pour les femmes. En 2008, respectivement, 77,5 ans et 84,3 ans.

En moyenne, l’espérance de vie augmente entre 2 et 3 mois par an. A ce rythme, le nombre de personnes âgée de plus de 60 ans va connaître un quasi doublement d’ici 2050 : passant de 12,6 millions en 2005 à 22,3 millions en 2050 alors que la population en âge de travailler va rester stable autour de 32 à 33 millions de personnes. Donc, quelle est la solution pour que les cotisations ne deviennent pas insupportables ?

  • Repousser continuellement l’âge de la retraite au fil des années ?
  • Faire travailler un maximum de personnes ?
  • Supprimer ou aligner les régimes spéciaux du style SNCF, RATP, EDF, GDF, Députés, Sénateurs, Ministres ?
  • Obliger à une meilleure gestion certaines caisses privées et notamment celle des commerçants, car 60% des cotisations vont aux frais de fonctionnement et seulement 40% dans les caisses ?
  • Favoriser la création d’entreprises, et par la même la création d’emplois ?

Le débat est ouvert.



3 réactions


  • elec 42 elec 42 13 novembre 2010 10:47

    entièrement d’accord avec vous clojea,mais en france c’est le corporatisme qui prime,quelques loi qui asservissent la majoritée pour le bien être d’une minorité,défendu bec et ongles par les gouvernements successifs et les syndicats.


  • Kalki Kalki 13 novembre 2010 14:05

    Espece d’imbécile

    le travail vous allez le chier : quand la machine fais déjà la plus des travails, et en fera de plus en plus

    L’abondance est inévitable : le partage également

    hxxp ://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89conomie_de_l%27abondance


  • zelectron zelectron 13 novembre 2010 15:42

    « A partir de 1974, avec l’arrivée de Valéry Giscard d’Estaing, nous sommes entrés en chômage »
    A partir de 1974, à la suite du premier choc pétrolier, nous sommes entrés en chômage, ce qui n’excuse en rien ni ses prédécesseurs, ni ses successeurs, ni lui-même, en ce qu’aucun d’eux sous quelque étiquette que ce soit n’a été capable d’endiguer le chômage. Pour ma part je diagnostiquerais qu’aucun n’était ingénieur, technicien, scientifique, manufacturier en quoique ce soit, ce furent et ce sont d’ex-avocats, énarques, médecins, banquiers et autres « conseilleurs » qui ne furent, ne sont et ne seront jamais les payeurs. Notre classe politique y compris celle de gauche est incapable de dessiner une simple vis, encore moins un wagon et quant à une centrale nucléaire n’en parlons même pas. C’est à coup d’esbrouffe qu’ils séduisent les électeurs et utilisent le célèbre propos de Queuille et tant que ce seront des gens comme ça qui conduiront les destinées de notre « beau pays » il ne faudra pas s’étonner du plus que piètre résultat global. (et en ce moment hélas négatif)


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