samedi 18 décembre 2021 - par PETINOS

Revue de Presse turque et chypriote turque / la livre turque baisse encore / pénuries et pauvreté

1. Le président turc Recep Tayyip Erdogan a doublé le salaire minimum. Selon l’agence de Presse officielle turque Ankara Anatolia (17.12.21). Ankara Anatolia écrit que le président turc a annoncé le doublement du salaire minimum en Turquie à partir de l'année prochaine, passant de 2 825 à 4 250 livres turques. « Avec cette augmentation, qui est l'expression de l'Etat de droit démocratique et social, tel qu'énoncé dans la Constitution de la République de Turquie, je pense que nous avons montré notre détermination à ne pas écraser nos salariés face aux augmentations de prix. En cette période difficile que notre pays traverse. Bien sûr, les travailleurs méritent beaucoup plus », a déclaré le président turc.

2. La Banque centrale turque baisse ses taux d'intérêt - La livre turque continue de dégringoler selon Ankara Anatolia (17.12.21) qui écrit que la Banque centrale de Turquie a décidé de réduire son taux d'intérêt directeur d'un point (à 14% contre 15%) tout en disant qu'à un moment elle arrêtera le cycle de réduction des taux d'intérêt. En outre, le site d'information T24 (17.12.21) écrit que l'annonce de la Banque centrale de Turquie a été suivie d'une baisse plus importante de la livre turque. La valeur de la livre turque par rapport au dollar s’établit à 15,74 et à l'euro à 17,84 livres turques

3. Pendant ce temps, Tufan Erhurman (partie occupée de Chypre) déclare : « Si tout est en devises étrangères, alors nos revenus doivent en dépendre. » La chaîne de télévision illégale chypriote turque, Bayrak (du 17 décembre 2021) a rapporté que le chef du Parti républicain turc (CTP – opposition chypriote turque), Tufan Erhurman, a déclaré que puisque tout était en devises étrangères, les revenus devraient également être en devises étrangères. Erhurman a également ajouté que si les événements des 3 dernières années se poursuivaient pendant les 5 prochaines années, « le pays, qui recule chaque jour davantage, deviendra inhabitable ».

Erhurman a déclaré également que « le dernier protocole signé par le gouvernement[1] avec la Turquie » prévoyait le paiement de 3 milliards 250 millions de livres turques (TL), mais jusqu'à aujourd'hui, 950 millions de TL ont été envoyées de Turquie. Erhurman a également déclaré que la Turquie avait imposé à la partie occupée de Chypre (RTCN) une interdiction d'exporter en raison d'un manque de médicaments. Il a précisé et qu'il y avait actuellement une pénurie de médicaments dans les pharmacies. L’économie et la vie dans la partie de Chypre occupée par la Turquie dépend totalement de la volonté d’Ankara. Aucun espace de liberté n’est laissé aux Chypriotes turcs, devenus minoritaires par rapport aux colons amenés de Turquie.

4. Le 17 décembre 2021, 208 Chypriotes turcs ont demandé du travail dans les zones libres du pays. Sous le titre « Porte de l'espoir », le quotidien chypriote turc Diyalog (17.12.21) écrit que les travailleurs chypriotes turcs, qui veulent travailler dans « le sud de Chypre » [zones contrôlées par la République de Chypre], font la queue devant le bâtiment Türk-Sen, un syndicat chypriote turc. Selon les informations du journal, 208 personnes avaient déposé leur candidature à cet effet. Le président du syndicat Türk-Sen, Arslan Bicakli, a déclaré au journal que la majorité des candidatures concerneraient des emplois dans les secteurs de la construction et de l'hôtellerie, ainsi que dans les restaurants. « Les candidats doivent avoir une pièce d’identité chypriote pour pouvoir postuler », a déclaré Bitsakli.

Cette actualité a fait la Une de tous les médias chypriotes turcs. Sous le titre « Cauchemar sans fin », Kıbrıs (17.12.21) écrit que 200 demandes ont été traitées en une seule journée, ajoutant que les conditions économiques du « pays[2] », la dévaluation continue de la livre turque par rapport aux devises étrangères et la réduction du pouvoir d'achat des « citoyens » de la « RTCN » a poussé les Chypriotes turcs à chercher du travail dans le « sud de Chypre ».

 

 

[1] Chypriote turc, illégal.

[2] RTCN, non reconnue par la communauté internationale.



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