lundi 4 juin 2012 - par ZEN

Roosevelt revient...

Provoquer un sursaut  !

"Les systèmes tiennent souvent plus longtemps qu'on ne le pense, mais ils finissent par s'effondrer beaucoup plus vite qu'on ne l'imagine." Kenneth Rogoff, ancien chef économiste du FMI)
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Ni un nouveau parti, ni une nouvelle secte.
Juste un mouvement pour contribuer à une prise de conscience, une sortie de la résignation et de l'intoxication.
En référence à celui qui, invité lors de la campagne présidentielle, contribua de manière rapide et décisive à la sortie d'une crise considérée comme inéluctable, en réglementant notamment les pratiques bancaires dévoyées.
L'urgence s'impose, les promesses des G20 n'ayant pas connu un début d'application, en matière de pratiques bancaires, de paradis fiscaux, de réformes fiscales, etc...Le système bancaire n'a rien compris, même en ce qui concerne son propre intérêt à long terme.
____C'est plus grave que ce qu'on vous dit, mais...le fatalisme aggrave la situation.
L'aveuglement de Bruxelles est manifeste et inquiétant.
La solution des eurobonds ne convainc pas et ne fait pas l'unanimité, retardant les vraies solutions.
 La croissance, invoquée comme une urgence nécessaire, paraît être plus une invocation magique qu'une solution possible et durable, dans les circonstances actuelles.
Laurence Parisot amuse la galerie...
 La reine flotte superbement pour faire oublier les décombres du royaume.
___Hollande a été comparé à Roosevelt et à son New Deal.
Il faut aider le soldat Hollande à dépasser un réformisme sans radicalité transformatrice, qui ne ferait que retarder une chute brutale. "Reconnaître l’extrême gravité de la crise que nous vivons sans désigner le visage de l’adversaire revient à se condamner à l’impuissance et à tromper ceux qui veulent agir pour le salut commun." ( Roosevelt)
On attend des mesures radicales semblables à celles de l'ancien Président des USA (car notre situation, malgré les différences, n'est pas sans analogies avec celle de son époque), qui renverseraient un cercle vicieux qui se renforce avec le temps, rendant les interventions, européennes notamment, de plus en plus chaotiques et sans effet. La chimiothérapie liberale est sans issue. L'aveuglement est parfois mortel.
Deux stratégies possibles pour le nouveau Président : "soit il pense que la crise est bientôt finie et qu'il suffit d'une bonne gestion des finances publiques pour passer les quelques mois difficiles qui nous séparent de l'embellie.
Soit il pense au contraire qu'il ne reste qu'un temps limité avant un possible effondrement du système économique, et il doit "faire du Roosevelt" : organiser un nouveau Bretton Woods dès le mois de juillet 2012, mettre fin aux privilèges incroyables des banques privées dans le financement de la dette publique, lutter frontalement contre les paradis fiscaux et agir avec force contre le chômage et la précarité en lançant dès le mois de mai des états généraux de l'emploi : trois mois de travail avec l'ensemble des partenaires concernés pour construire un nouveau contrat social, comme l'ont fait en 1982 les Néerlandais avec les accords de Wassenaar.
Quel est le rôle historique de la gauche européenne ? Gérer l'effondrement du modèle néolibéral, quitte à mourir dans les décombres, ou accoucher d'une nouvelle société avant que la crise, comme dans les années 1930, ne débouche sur la barbarie ?" _Larrouturou
_____Une action en marche 
Yes, we can ?..


20 réactions


  • Le Yeti Le Yeti 4 juin 2012 12:55

    En sommes nous encore là ?

    (Je respecte [et admire l’initiative] Agoravox donc je ne donnerait pas de liens mais ils existent d’autres sites d’info ou de revue de presse très édifiants. Âmes sensibles, restez sur BFM ! )


  • titi titi 4 juin 2012 14:18

    C’est marrant qu’on nous ressorte du Roosevelt par ci, Roosevelt par là...

    Alors que fondamentalement, le New Deal a été un échec.

    Ce qui a sorti les USA de la crise de 29 c’est la guerre. Pas le New Deal...


  • plancherDesVaches 4 juin 2012 15:04

    Bonjour Zen.
    En effet, ce qu’à fait Roosevelt pour redresser les US avant guerre est COMPLETEMENT éludé dans les cours d’économie même à des niveaux poussés.
    Tout simplement car il a tué le liberalisme. Et là, ça gêne les plus riches, donc plus puissants, car il a réussi à bloquer la descente de la planète et, surtout, de son pays.

    Pour ce qui est de ce « comité » Roosevelt, tu pourras aisément constater qu’ils n’APPLIQUENT PAS les mesures les plus radicales de ce Président américain, soit, ce qu’ils proposent est un cataplasme sur une jambe de bois.
    Voyons tous la vérité de l’Histoire : c’est soit 100% ou rien. Et encore, Tobin fut bloqué, à l’époque.

    Soit, le système va aller dans le mur, nous entrainant forcément. TINA.


    • John_John John_John 4 juin 2012 16:10

      Je crois qu’il va sérieusement falloir que vous ouvriez un livre d’histoire ! Le New Deal a été un échec, de même que les mesures keynésiennes de hoover en 30. 



    • plancherDesVaches 4 juin 2012 17:51

      J’ai « encore » péché un libertarien... smiley

      Une des composantes de ce genre d’individualiste : « revisiter » l’Histoire à (aussi) leur avantage...

      Tant que nous y sommes : il n’y a pas de crise économique, puisqu’il y a de plus en plus de milliardaires... smiley


    • John_John John_John 4 juin 2012 18:47

      Ça n’a rien à voir avec ce que je pense, on parle d’Histoire purement factuelle ici. Le keynésianisme n’a jamais rien sauvé du tout, Roosevelt y compris, et les chiffres le confirment à chaque fois. Que ça me plaise ou non, c’est la réalité, et vous n’expliquerez pas le contraire.


      Quant à la crise, oublieriez vous que ce sont les autrichiens qui l’annoncent depuis les années 90 ? Oublieriez vous qu’elle résulte d’une collusion parfaitement illibérale entre élites politiques et élites bancaires et d’un interventionnisme étatique sur la masse monétaire ? Je le crains !

    • chantecler chantecler 4 juin 2012 21:07

      Faux !
      le New Deal a donné de très bons résultats jusqu’en 1937 date où les Républicains ont repris la main et poussé Roosevelt à revenir en arrière .
      Ce qui a redéclenché une minicrise .
      Et effectivement c’est l’industrie de guerre qui a stoppé enfin la débâcle de 29 .
      Crise de 29 largement favorisée par la déréglementation libérale sous Edgar Hoover et la surspéculation en bourse à laquelle participait n’importe quel quidam qui empruntait aux banques pour pouvoir miser sans garantie .
      Quand la bourse a dévissé, c’est à dire quand le cours des actions a commencé à chuter ,les banques se sont effondrées .


    • John_John John_John 4 juin 2012 21:51

      Mais bien sur, et la marmotte... elle regarde ça :  http://www.dailymotion.com/video/xe55jz_le-new-deal-3-3_news , elle lit ça, et ça. 


      Et puis ensuite, elle se renseigne sur la crise de 21, et elle arrête de raconter des poncifs socialistes déconnectés de la réalité.

    • bobbygre bobbygre 5 juin 2012 11:55

      Les libéraux utopistes me font vraiment penser aux communistes. Persuadés de détenir la vérité et que rien ne s’oppose à leur dogme, sinon des mensonges et de la propagande (forcément « socialiste » pour le coup)

       

      Il existe de nombreuses lectures de la crise de 29 et du New-Deal. J’ai déjà lu plusieurs argumentations contestant l’efficacité du new-deal mais il existe aussi de trés bonnes argumentations démontrant l’inverse. Bref, c’est un travail d’historiographie qu’il faudrait faire sur cette période. Chose qui ne pourra être faite que lorsque cette question ne sera plus politique, comme elle l’est en ce moment, surtout à notre période historique.

      En tout cas, votre conviction aveugle fait un peu peur aprés les grands succés de l’époque actuelle trés déreglementée (au niveau des capitaux je précise !), mais comme vous le dites où tous les pouvoirs sont mélés (politiques et financiers notamment). Comment pourrait-il en être autrement dans un système qui n’interdit rien ?


  • Soi Même 4 juin 2012 20:47
    Roosevelt revient... et bien cela ne réjouit pas !

  • Le péripate Le péripate 4 juin 2012 20:48

    Roosevelt, l’inventeur du capitalisme d’état américain, césariste dans l’exercice du pouvoir, promoteur de l’Amérique impérialiste.
    Bon, c’était l’époque, l’époque des fascismes.


  • ZEN ZEN 4 juin 2012 21:19

    Il fallait aller au-delà du titre, évidemment un peu provocateur, pour s’interroger sur l’avenir d’un mouvement qui revendique un aspect symbolique de l’oeuvre d’un Président qui a au moins mis de l’ordre dans le désordre bancaire de son époque.
    Un mouvement qui peut, s’il se renforce, être un bon aiguillon au réformisme esquissé par un Président qui en reste pour l’instant aux eurobonds, solution critiquée par F.Lordon


  • Annie 4 juin 2012 21:26

    Bonsoir Zen,
    Toujours heureux de vous lire. Le leitmotiv en GB est que l’austérité ne marche pas. Cela j’imagine pas plus qu’en Grèce ou en Espagne. C’est drôle que le Péripate nous ressasse toujours cette idée que le libéralisme, bien appliqué, sauverait le monde. Un peu comme le communisme, d’ailleurs. Le libéralisme par définition implique la liberté de l’utiliser à des fins autres que celles auxquelles il était initialement destiné et comme la démocratie il contient les germes de sa propre destruction. J’aimerai autant voir le gouvernement britannique s’engager dans de grands projets comme Rooselvelt pour relancer l’économie, stimuler la création d’emplois plutôt que de taxer les pasties (chaussons viande et légumes) ou les caravanes http://www.guardian.co.uk/politics/2012/may/28/george-osborne-u-turns-pasties-caravans pour sauver notre économie, sans oublier les baisses d’impôts pour ceux qui gagnent plus de 150.000 livres sterling par an, une priorité pour les deux oxbridge qui nous gouvernent http://www.bbc.co.uk/news/uk-politics-17813706 . On est mal barré.


    • Le péripate Le péripate 4 juin 2012 21:53

      Que l’état se charge d’être juste, nous nous chargerons d’être heureux. Benjamin Constant.

      Je ne sais pas si ceci peut être bien « appliqué » mais c’est effectivement l’esprit libéral. Et je crois qu’il est difficile de parler de « neolibéralisme » à propos de Benjamin.


    • xbrossard 5 juin 2012 11:06

      @le peripate


      le libéralisme « total » est incompatible avec l’état même de salariat puisque l’individu n’y est plus libre ; j’attends votre avis la-dessus...

  • titi titi 4 juin 2012 23:29

    Ce qui est interessant dans la crise de 29, ce n’est pas l’action de Roosevelt, qui finalement n’a pas changé grand chose, mais plutot l’action de Hoover qui les a fait empirer.

    Hoover a augmenté les impots pour équilibrer son budget, rapatrié les capitaux américains à l’étranger, mis en place des barrières douanières pour freiner les importations et protéger son industrie.

    Ca ne vous rappelle rien comme programme ?


  • ykpaiha ykpaiha 5 juin 2012 00:07

    En forme d’élipse ; l« empire va mal, alors c »est la faute a pierre, paul, mohamed, a dieu bref sauf aux vrais responsables.
    Alors comme avant ; on s’enfonce vers un abime de démagogie, qui ne se dure que le temps de l’annoncer.
    Lentement, le discours se durcit, les actes suivent, les gogos prisonniers de leurs quotidien deviennent des complices,
    Le probleme vient que c’a commence a se voir, alors lentement mais surement, la terreur remplace la propagande.
    Je viens de regarder un film..Oh certe pas de la florette M6, mais un film qui pris au second degré laisse songeur ; d’autant qu« en terme de qualité on est loin du Nanard.

    Il s’agit de »iron sky« 

    Sous des airs de comédie il nous montre un affreux glissement, tant dialectique, que politique.
    J’ai retenu vers les 30 minutes l’écriture un discours de réelection (véridique) mis sur un air de thannahauser ; sous l’oeil amusé d’un »conseiller en communication « muni d’un étrange brassard... (je vous le recommande)

    Replacé dans un autre contexte ce discours ressemblerait a du ...mais je vous laisse le voir...ou plutot le »hadopier" car le ton irrévérencieux envers nos immences amis US le condamne chez nous a une diffusion plus que douteuse....surtout en Flambyland,


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