jeudi 15 février 2018 - par

Saint Valentin politique

Note liminaire : Cet article pourrait bien être un rien ironique, difficilement compréhensible pûr les esprits chagrins, sur certains points dont l'illustration (Cupidon touché en plein vol)

J'ai passé une bonne partie de ma journée d'hier, la saint Valentin, en galante compagnie. J'étais en effet de par mes obligations professionnelles à échanger -toute une après-midi avec une jeune femme dont les opinions étaient strictement à l'inverse des miennes. J'étais même, je peux le dire, avec une gardienne du temple tout ce qu'il y a de plus orthodoxe, tout ce qu'il y a de plus dur. Je commis plusieurs gaffes, bien malgré moi, tu me connais ami lecteur, et malheureusement pour moi cela ne se termina pas aussi romantiquement que cela aurait pu.

 

Certes, pour être tout à fait de bonne foi, considérant les diverses névroses dont cette pauvre femme semblait atteinte, je dois avouer bien sincèrement que je n'avais pas d'intentions libidineuses ou sentimentales avec elle...

 

J'émis des doutes sur l'objectivité des membres du "Décodex", ces nouveaux inquisiteurs, journalistes de "le Monde" guidés surtout par leurs convictions. Je moquais le sondage présentant 79% des français comme des "complotistes" avérés, des "conspirationnistes" suspects d'on ne sait quel racisme (toujours le même bien sûr, le plus grave (voir à ce lien). Tout cela pouvait entrainer le retour de la "bêtimmonde", des "z-heures les plus sombres de notre histoire", le devoir de mémoire et tout le saint frusquin. J'osais suggérer que les promoteurs de ce sondage avaient surtout en tête de se trouver une excuse pour limiter beaucoup plus l'expression des internautes sur les forums politiques.

 

Et justifier la loi sur les "fake news", entre autres...

 

J'eus beau essayer de lui démontrer que la méthode employée pour ledit sondage ainsi que les questions étaient largement biaisées, rien n'y fit. Avant de pouvoir simplement envisage de nous ébattre ensemble nous étions fâchés par avance. J'en étais désolé, sincèrement. Ou pas me direz-vous, mais j'ai été bien éduqué, j'ai quelques restes de cette bonne éducation qui impose de bien traiter les femmes, toutes les femmes. Elle passa à autre chose, provocatrice, et se voulant sans doute séductrice, et aborda l'absolue nécessité selon elles de faire participer les jeunes, collégiens et lycéen aux blogs de "Médiapart", média bien connu pour son objectivité (voir à ce lien). Là encore, je commis un grave impair. Et alors qu'elle avait adopté dés l'abord un ton péremptoire et sans discussion possible, je vis se dessiner sur son visage le masque affreux de la mythique harpie.

 

Ce ton est l'apanage de tous ceux qui savent. C'est comme ça et puis c'est tout, ils ne ressentent même pas le besoin d'argumenter ! On ne peut pas discuter une seconde leurs oukases. Ils ont raison, ils savent, ils ont raison, il sont dans le secret des grands, ils faut expurger la pensée du peuple de toute contradiction à leur bonne parole. Le plus ironique là-dedans est que la plupart d'entre eux sont persuadés d'être des parangons de tolérance et à la pointe du progrès en matière de respect des libertés.

 

C'est aussi pour eux juste une manière de se mettre en avant, que l'on parle d'eux, que l'on flatte leur grandeur d'âme afin de les consoler de leurs divers complexes. Sans nul doute, assurément ils se voient tels des héros, des héroïnes !

 

Il n'y eut pas ce jour de miracle de la Saint Valentin, pauvre de lui foudroyé en plein vol. Hélas, cela ne finit pas comme dans les contes...

 

illustration empruntée ici

Sic Transit Gloria Mundi, Amen

 

Amaury - Grandgil




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