vendredi 21 septembre 2007 - par Olivier Perriet

Sarko : populo ou aristo ?

C’est un fait, le style de Sarkozy est populaire, et lui-même se veut sensible aux douleurs des humbles. Bien que tout ne soit pas négatif dans cette démarche, son érection en pièce centrale de son rapport avec les Français pose la question de sa sincérité. Et si cette façon de communiquer n’était que le nouveau déguisement de la méfiance qu’éprouvent, depuis des années, les « élites » pour ledit « peuple » ?

Le succès de Nicolas Sarkozy repose en bonne partie - mais pas seulement - sur le fait qu’il a réussi à "faire peuple", et donc à capter les suffrages de nombre d’électeurs modestes (chômeurs, smicards, employés, etc.). Cette revendication du "populaire", qui se retrouve symboliquement dans le nom du parti présidentiel, "UMP" ayant fini par être traduit par "Union pour une majorité populaire", se veut une réaction contre la coupure élite-peuple qui a connu son apogée avec le rejet sans appel de la Constitution européenne en mai 2005. Manifestation éclatante de ce phénomène, le fameux "Je ne vous comprends pas", qu’avait lancé Jacques Chirac à un panel de "jeunes" lors de la campagne référendaire. Pour combler ce fossé, Nicolas Sarkozy, donc, a érigé le "parler peuple" en système de gouvernement dès son accession au ministère de l’Intérieur[1].

Constitué de mots ou d’adjectifs forts, porteurs de jugements définitifs ("racailles", "assassins", "voyous", puis "patrons voyous"...), d’images terre à terre évoquant la vie quotidienne ("la France qui se lève tôt", "nettoyer au kärcher"...), jouant fréquemment la carte de l’émotion, ce langage "populaire" en dit finalement plus sur la façon dont Sarkozy perçoit son auditoire que sur le public auquel il est destiné.

Entendons-nous bien. Il n’est évidemment pas interdit aux politiques d’utiliser ce style, et Lionel Jospin paya fort cher cette lacune en n’offrant aucune réponse forte, ne fut-ce qu’en paroles, à l’emballement médiatique sur le thème de l’insécurité en 2002. De même la présidence effacée de Jacques Chirac, y compris hors cohabitation, a pu laisser penser que le pilote laissait les passagers se débrouiller tout seuls : il fallut ainsi plusieurs semaines de violences en banlieues, en novembre 2005, pour que le président consentît à s’adresser au pays et à dire ce qu’il en pensait. Depuis longtemps on sait que dire c’est (un peu) faire, surtout en politique.

Mais, si l’on ne prend que le plus célèbre fait d’arme du sarkozysme, le "On va vous en débarrasser de ces racailles" qui a déclenché les violences déjà évoquées, ce qui choque, ce n’est pas, bien sûr, "l’insulte" faite aux intéressés (qui d’ailleurs se qualifient eux-mêmes ainsi). C’est, d’une part, le fait qu’un homme d’État se rabaisse au niveau de ceux qu’il prétend combattre. Et, d’autre part, le fait qu’il a nettement montré, en faisant ainsi une mise en scène martiale avec moult caméras, qu’il se préoccupait plus de son image d’homme à poigne que des populations concernées par l’insécurité.

Au fond, avec ce langage "populaire" employé systématiquement, le peuple comme démos, ensemble de citoyens - éclairés - censés participer à la vie de la République, est évacué au profit d’une sorte de masse instinctive plus ou moins menaçante, qu’il s’agit de dompter plutôt que de tirer vers le haut. En parlant avec "les mots du peuple", N. Sarkozy tend donc à ce dernier un miroir déformant et anesthésiant, manière de le laisser à sa place - en bas - en lui disant "Faites-moi confiance, je vous ressemble, je suis vous". Le pessimisme et la crainte, dans le meilleur des cas, ou le mépris, dans le pire, qui sous-tendent ce discours politique ne sont finalement pas moindres (à moins que l’on ne croie aux pouvoirs de l’auto-persuasion) que chez les adeptes de "la pensée unique" qui prétendent "qu’il n’y a qu’une solution possible", "qu’il faut se résigner", que "les politiques doivent abdiquer", etc. "Pensée unique" qui s’était un temps incarnée en la personne d’Édouard Balladur.

Est-ce un hasard si, depuis 2002, Nicolas Sarkozy s’est attiré la sympathie de nombre de commentateurs grâce à ses piques répétées contre Chirac, prenant ainsi la suite de Jospin et du même Balladur ? De sorte que le quinquennat 2002-2007 fut largement présenté comme l’irrésistible marche victorieuse de Sarkozy sur l’Élysée, hormis l’intermède Villepin qui lui fit si peur, en vue de bouter le chiraquisme hors du pouvoir.

Comme si le souvenir de l’ancien président, finalement peu aimé des milieux autorisés (sauf entre le 21 avril et le 5 mai 2002), devait être évacué au plus vite, lui qui mit si souvent en porte-à-faux le peuple et ses élites, fût-ce par intérêt ou par erreur à défaut de l’être par conviction. Se faisant élire sur "la fracture sociale" en 1995, dissolvant l’Assemblée en 1997 (mesure "tactique" qui a précipité le retour de la gauche au pouvoir), refusant la guerre en Irak en 2003 (ce qui rencontra l’appui quasi unanime de "l’opinion", mais pas des élites plutôt atlantistes), et organisant un référendum sur le TCE en 2005, la barque de l’ancien président était devenue beaucoup trop chargée. Pour certains, ces états de service étaient donc à expier dès que possible, et l’élection de N. Sarkozy en fut l’instrument. Avec lui, en effet, les risques "d’erreurs" sont limités au maximum.

Raison de plus pour exalter un "peuple", confiné à l’émotion et au terre-à-terre, à qui on ne fait guère confiance pour les affaires sérieuses.



[1] Ségolène Royal, elle, a choisi "l’expertise citoyenne" ou les "débats participatifs" pour réduire cette fracture.



40 réactions


  • tvargentine.com lerma 21 septembre 2007 11:37

    Vous reconnaissez (mais vous le l’acceptez pas !) que Nicolas Sarkozy est populaire car il répond aux attentes des citoyens français dans des domaines économiques,sociales mais aussi de sécurité.

    Mais ensuite,vous nous faites un dérapatage dans du TSS primaire eb stigmatisant son électorat mouveau

    « (capter les suffrages de nombre d’électeurs modestes (chômeurs, smicards, employés, etc.). »

    Ainsi donc,« la populasse » n’aurait pas d’autre solution que de voter pour un candidat de la LCR,du PC,des VERT ?????

    Le reste de votre article ne fait que démontrer le peu d’argument crédible que vous avez à opposer au nouveau président élu par les français pour 5 années !


    • Olivier Perriet Olivier Perriet 21 septembre 2007 19:20

      « Ainsi donc, »la populasse« n’aurait pas d’autre solution que de voter pour un candidat de la LCR,du PC,des VERT ????? »

      Disons que je fais le pari que l’expression de NS est forcée pour capter cet électorat justement...


    • IAMES IAMES 21 septembre 2007 20:41

      M. Lerma fidèle à vous même, on a osé toucher à votre icône Saint Sarkosy. Comment expliquez-vous qu’un homme qui a participé aux gouvernements de ces 5 dernières années, ait réussi à se faire passer pour un homme nouveau ? Un homme que est là pour dire la vérité aux français, la FRANCE est en état de faillite !!!!!! Mais qui était ministre des finances, qui était ministre de l’intérieur et assistait donc à tous ces conseils des ministres qui ont mis la FRANCE en FAILLITE !!!!!!!!

      Mais heureusement que Dame Communication est venu au secours de Saint Sarkosy et en a fait un homme nouveau, neuf pour sortir la FRANCE de l’ornière où l’ont mis les gouvernements précédents ?


    • Cyril de Guardia Cyril de Guardia 21 septembre 2007 23:20

      Encore les mêmes discours convenus sauce Lerma...vous ne feriez pas du RSS systématique (Rien Sauf Sarkozy) ?


  • non666 non666 21 septembre 2007 11:38

    Sarkozy n’est pas si different de chirac que cela.

    Demago, opportuniste, pret a toutes les trahisons pour se faire reelire.

    Chirac avait amené le mouvement gaulliste, la droite nationale respectable vers une copie de la chretienne democratie pro-europeenne, un clone de l’UDF. Sarkozy lui l’a tranformé en version autoritaire d’un liberalisme a la Bloomberg.

    Mais son « hyperactivité » qui est surtout de « l’hyperparaitre » ne repose que sur l’analyse des sondages qui lui indiquent sur quel sujet hurler avec les loups, (en l’occurence nous) avant que la contestation ne cible le gouvernement.

    Il par donc en croisade verbale sur tous les sujets qui nous preoccupent a un instant donné , mais comme ces predecesseurs, il ne fait rien de concret.

    Le nettoyage des racaille au Karcher ? Si seulement c’etait vrai ... Quel est son bilan sur ce sujet ? NUL

    Le renvois des immigrés clandestin chez eux ? Moins de 10% des entrant en 2006 et cet objectif ne sera pas atteint par SON gouvernement de vassaux.

    Les regimes speciaux des retraites ? On ne vise que les plus enormes et on les aligne sur ceux ... de la fonction publique qui se fait subventionner par nous...

    Bref du brassage d’air, il montre les injustice et ne les resout pas plus que ces predecesseurs. Comment le pourrait il alors qu’il est celui qui s’est couché comme carpette devant la CGT d’EDF quand il etait ministre des finances...

    Mais a force de brasser de l’air, de faire passer ses propres ministres pour des cretins et des incompetents, devant les journalistes et les decideurs etrangers, il va forcement finir par devoir payer seul l’addition.

    Car le changement de premier ministre , dans son cas, de servira pas de fusible puisqu’il est toujours en première ligne, (quand il y a un succès mediatique a glaner, il est vrai). A un moment, les faits seront accablants.

    Les citoyens lucides savent deja qu’il peut difficielement s’exonerer de l’echec du gouvernement precedent :

    Il etait le chef du parti majoritaire, le numero 2 du gouvernement(premier ministre bis).

    Attendons juste que finisse de pourrir le faisan !


  • Gazi BORAT 21 septembre 2007 12:57

    « Sarkolangue »

    Mr Sarkozy, ci-devant Maire de Neuilly, cherche désespérément à « faire peuple ».

    Pour cela, il n’hésite pas à abandonner ce qui est des us et coutumes langagières de son milieu d’origine et à se livrer, avec plus ou moins de bonheur, à la contrefaçon, voire la caricature.

    Premières victimes : la négation.

    Mr Sarkozy n’utilise pas le « ne » à la forme négative. Comme récemment à Strsbourg :

    « Celui qui travaille pas, eh ben les autres ils paient pas pour lui.. »

    Retrouvée dans d’autres déclarations « J’ai pas été élu pour.. » cette omission aussi systématique amuserait mais finit par choquer tant elle est en général accompagnée d’une pensée toute aussi simplifiée..

    Vous me direz : il se met au niveau de ses électeurs.. mais que penserait-il d’un professeur de Français en ZEP qui parlerait verlan ?

    Est ce cela, l’excellence à valeur exemplaire qu’il préconise par ailleurs ?

    gAZi bORAt


  • TSS 21 septembre 2007 13:11

    mr Sarkhozy de nagy bocsa est le VRP de ses copains Lagardère,Bouygues,Arnault,Pinault etc...tout le reste n’est qu’habillage !!!!


    • forum123 21 septembre 2007 13:26

      Sarko est sa grande famille ont réussit là ou la droite avait échoué auparavant : ramasser les voies du FN

      Pour cela l’ancien maire de Neuilly a fait des amalgames douteux relayé/amplifié par sa grande famille médiatique !

      Aujourdhui SARKO l’agité, remercie sa grande famille, à savoir :

      - Le milieu affairiste : smig+2%, tva sociale,visite MEDEF ...
      - les pro USA-Israel : Iran, écran fumée Darfour * , Bush, ONU en IRAK
      - Médias : lois p2p, brevet logiciels ...

      * avec Kchnr, BHL peut enfin prendre des vacances


  • wiztricks 21 septembre 2007 13:49

    On ne peut nier que le bonhomme change suffisament la donne pour obliger un peu tout le monde à retrouver ses marques avec la fonction qu’il incarne.

    Nous sommes beaucoup dans le spectacle : plaire et occuper le devant de la scène semble primer avant tout. J’ai l’impression qu’on survole les problèmes en changeant de sujet dès que les questions commencent à devenir désagréables.

    En allant trop vite les différents interlocuteurs et partenaires sociaux n’ont pas le temps de prendre la mesure des implications possibles.... Et se retrouvent dans des situations ou ils ne peuvent que « laisser faire ».

    Le réveil risque d’être désagréable.


  • Marsupilami Marsupilami 21 septembre 2007 13:57

    Il y a eu un bien meilleur article sur ce sujet sur Agoravox : Sarkozy ou la droite bling-bling. Sarko n’est ni populo ni aristo, il est simplement vulgaire.


  • Al 21 septembre 2007 14:02

    Pour reprendre le Grand Michel Audiard :

    « Patricia, mon petit, je ne voudrais pas te paraître vieux jeu et encore moins grossier... L’homme de la pampa parfois rude, reste toujours courtois... Mais la vérité m’oblige à te le dire : ton Nicolas commence à me les briser menu !


  • arturh 21 septembre 2007 14:24

    En fait, ce qui vous choque chez Sarkozy, c’est que contrairement à ses adversdaires du TSS, Chirac, Juppé, de Villepin, Jospin, Hollande, Royal, etc, il n’est pas haut Fonctionnaire.

    Ce qui vous choque, c’est que pour la première fois dans l’histoire de la Vème République, les français on choisi un membre du Tiers Etat. Et évidemment, la Noblesse d’Etat, dont de Villepin est le plus magnifique exemple, trouve ça « vulgaire ».

    Sarkozy, c’est le « vulgaire », le « vilain », au sens réèl de ces mots.


    • Totor 21 septembre 2007 14:31

      @arturh

      Un avocat spécialisé en expropriation c’est pas non plus le prolétaire incarné !


    • non666 non666 21 septembre 2007 15:20

      Ce a quoi on rajoutera : Un avocat specialisé dans les expulsions , dans le departement de pasqua et qui devait sa reussite exceptionnelle a la connivence avec l’ancien patron du 92.

      Va faire expulser des squatteurs dans un immeubles qui t’appartient si tu n’es pas en cheville avec la police...


    • wiztricks 21 septembre 2007 15:27

      Sarko fait partie de la noblesse d’épée (hongroise). Il n’appartient certes pas à la noblesse de robe (Villepin) et encore moins de la noblesse française. Il est peut être impropre de le qualifier de vilain ou vulgaire...

      « Bling bling » (merci pour le pointeur) me semble plus approprié...


    • samy31500 21 septembre 2007 16:37

      Euh Arturh tu vas un peu loin dans les intentions que tu nous prêtes ... Je crois que tous le monde s’en fou qu’il fasse parti ou pas de la « noblesse d’Etat ».

      On a un pantin au service des intérêts des plus forts qui est seulement animé par ce que lui peut retirer de sa position.


    • Gilles Gilles 22 septembre 2007 08:27

      Et encore mieux. Un gars qui a passé son enfance dans un hôtel particulier à Paris, puis à Neuilly, avec résidences secondaires cossues, écoles privées.... c’est pas tout à fait le prolo de base

      En plus tout dans l’attitude et les gestes de Sarkozy montre son envie de proximité avec la jet set, des peoples, de la célébrité, des riches, des voyages clinquants et ridicules

      .... un vrai prolo je vous dis ! Ben oui le prolo ne pense qu’à ressembler à ces gens qu’il voit dans les magazines cheap et aimerait envoyer ses gosses à l’école privée... c’est bien connus !


  • Daniel Roux Daniel R 21 septembre 2007 18:31

    Vous dites « Sarko est populaire ». Ah bon ? Comment le savez-vous ?

    Par les journaux télévisés ? Plus personne ne peut sérieusement croire la propagande éhontée qui coule à jet continu du petit écran.

    Par les groupes de presse ? Les financiers propriétaires et frères de fric de Sarko ne laissent passer aucune information montrant la faiblesse du président sur la scène internationale et sur le rejet de la population de son programme anti-français.

    Par les sondages ? Les financiers propriétaires et frères de fric de Sarko font publier ce qu’ils veulent. Il n’existe aucun contrôle sur la manipulation des résultats qualifiée officiellement d’ajustement. L’incroyable succession de sondage favorable à 72% sur tout et n’importe quoi devrait vous faire réfléchir.

    Alors il ne reste que la rumeur. Et la rumeur dit : « Ca va mal finir ! ».


    • Olivier Perriet Olivier Perriet 21 septembre 2007 19:46

      Ah, désolé, j’avais cru comprendre qu’il avait été élu largement et qu’il avait rassemblé 30% des voix au 1er tour. J’ai dû me tromper.


    • Daniel Roux Daniel R 21 septembre 2007 22:01

      Ce n’est pas grave, cela m’arrive aussi. N’est pas Sarko qui veut.

      Elu (il en faut bien un), et populaire ne veulent pas dire la même chose.

      Jacques Martin était populaire, mais il n’était pas élu.


  • La Taverne des Poètes 21 septembre 2007 20:28

    Je ne saurais répondre à la question posée mais je dirai que ce qu’il nous faut absolument éviter c’est le remake en 2012, « L’Age de grâce 2 ».


  • ddacoudre ddacoudre 21 septembre 2007 21:36

    Bonjour olivier pour un jeune âge l’analyse est excellente.

    naturellement notre président n’est pas sociologiquement un homme du « peuple » dans sa connotation d’homme de labeur. il a fait un choix stratégique sur la base du désir exprimé par les français dans une enquête CCA, 1999.

    en bref :"Dans la vie de tous les jours les Français disent compter sur leur famille et amis pour 82%, sur eux-mêmes 68%, tandis que seulement 2% accordent leur confiance aux partis politiques. Dans le même temps les Français attendent de l’État qu’il agisse moins pour l’ensemble de la collectivité, mais qu’il prenne en compte la singularité de chaque citoyen. Pourtant ils attendent de l’Entreprise, considération, restauration de liens sociaux par la convivialité et qu’elle invente des solutions aux problèmes contemporains". ceci indique ceci indique clairement certain comportement du ministre de l’intérieur proche des préoccupations des français et la confirmation d’un capitalisme d’entreprise du président devant le MEDF.

    Quand on a eu connaissance de cette enquête, les choix depuis 2002, et même avant, deviennent plus clair. Un sociologue Gérard Mermet à qualifié cette tendance « d’égologie », tu es pardonnable tu n’avais que dix huit ans.

    Hier à la suite de l’intervention du président j’ai rédigé à chaud un article pour agoravox, je te le joins ci-dessous.

    A l’instant se termine l’intervention du président de la république. Une excellente prestation destinée à la population française, je dirais sans être péjoratif populiste. Il reste conforme aux axes qui sont les siens jouer sur l’affect pour essayer de paraitre parler vrai.

    Sont objectif est tenu, s’il était possible de sonder à l’instant les auditeurs il atteindrait des sommets.

    Pourtant ce fut un monologue très certainement préparé avec application, il ne s’agit pas en cela de lui en faire le reproche, la démarche est totalement louable. Il ne s’agit pas de lui reprocher de vouloir paraitre foncièrement juste est honnête puisqu’il s’adresse en direct à la télévision, qui aurait une démarche différente ?

    On a entendu le président Chirac déclarer son amour aux français il n’y a pas si longtemps.

    Peut-on lui reprocher de faire humble de vouloir ressembler à monsieur tout le monde sans tenu et tenue ostentatoire à laquelle nous ont accoutumé ses prédécesseurs.

    C’est un jeu, celui qu’il a choisi parce qu’il sait que les français depuis longtemps veulent un président proche d’eux pour s’occuper d’eux, presque à titre personnel. A mon sens il a réussi sa représentation.

    Naturellement cela ne trompera pas les habitués de la politique, mais ce n’est pas eux qui étaient ciblés.

    Naturellement les habitués savent que pour arriver dans ce milieu il faut être un requin, mais une fois que l’on est élu on peut paraitre n’être qu’un homme de conviction, un président de tous les français, qui plus est ouvert à l’opposition.

    Enfin sous réserve qu’elle ne soit pas de l’extrême, qu’elle soit blanc bonnet.

    Si j’avais une note à donner sur la prestation j’inclinerai bien pour un 9 sur 10 car tout est perfectible.

    La question qui m a interpelé durant sa prestation étai de savoir à quoi servait Chabot et D’Arvor, meubler peut-être, car la pièce se distinguer par son austérité.

    Même là la note était juste, être simple exige de ne pas se vautrer dans les lustre de l’Élysée. De même on ne peut pas demander des efforts à la population et se monter dépensier.

    Je disais donc de quelle utilité furent ces deux journalistes. Je n’aime pas Chabot pour raison personnelle qui n’a pas à intervenir dans mon appréciation, mais comme j’apprécie pour la même raison D’Arvor, je me sens donc les coudées franches pour dire qu’il furent les valets d’un faire valoir présidentiel qui n’apportera aucun crédit au métier de journaliste qu’ils représentent.

    Mais à toute fin, s’ils sont Sarkosyste alors ils ont eu raison de participer au succès de leur ami.

    Bien entendu leurs niaiseries ne peuvent apporter aucune valeur technique aux dires du président qui bien évidemment n’en souhaitait pas, puisque sont intervention ne concernait pas les professionnels ni les milieux d’affaires, sauf à les rassurer sur la poursuite de la libéralisation du travail.

    Dans ce domaine un certain nombre de contradictions apparaissent comme les diverses déclarations dans le temps entre la décriminalisation des entreprises et celle des importations.

    Celle concernant la réalisation d’économie dans la fonction publique qui n’est qu’un transfert de dépense.

    son appréciation sur la remise au travail de la FP et sa rétribution au mérite sont relativement désobligeantes pour le personnel de la fonction publique, car il semble confirmer la rancoeur populaire à son encontre.

    Le citoyen n’imagine pas que lorsqu’il s’adressera à un agent de la fonction publique, il ne sera plus un citoyen réclament un service, mais un quota à traiter dans un laps de temps imparti.

    j’ai noté la confusion en parlant de l’impôt pour le versement des Assedic alors que se sont des cotisations salariales.

    La défiscalisation des heures supplémentaires, ne signifie qu’un transfert de consommation, au lieu que ce soit l’Etat qui consomme l’impôt en le retournant dans les ressources des entreprises, se sera directement le salarié mais dans d’autres entreprises puisque leur consommation sont différentes.

    Sur la croissance.

    Pour développer la croissance il faut plus de production de richesse donc plus de création de biens, ce qui s’oppose à l’éventuelle à la grande innovation (puisqu’il n’a rien indiqué) en matière d’écologie.

    Il faut également plus de masses financières qui circulent, il a indiqué la baisse des taux par la BCE, sauf que ce n’est pas le pouvoir politique qui le décide, mais le pouvoir économique qu’il soutient.

    Pour cela il faudrait sortir de l’Europe.

    Sur le travail.

    Pour travailler plus il ne s’agit pas de faire un transfert de personnel c’est-à-dire au lieu d’embaucher un salarié de plus répartir le travail correspondant en HS, mais de faire face à une demande de biens ou de services qui en découlent, sous réserve que l’entrepreneur ait des consommateurs prêts à lui acheter ses produits avec un accroissement du pouvoir d’achat, mais non pas un transfert de capacité d’achat, ou une évasion vers la consommation extérieure.

    Bien que dans le PNB, si ce sont des groupes ou entreprises nationales on retrouve cette évasion, mais pas dans le PIB qui sert de référence.

    Ce ne sont que quelques exemples découlant des sujets économiques abordés par le président qui non de valeur que pour indiquer ce par quoi j’avais commencé, que son intervention était essentiellement populiste mais surtout que l’Etat aura un rôle minimum et surtout pas celui de solidarité envers les laissés pour compte de cette économie de marché qui ne peut rendre tous, riche, sinon la compétition n’aurait plus d’objet.

    Et ces malchanceux sont coupables d’assistanat, un discourt plaisant mais constructeur de misère.

    Son intervention sur les spéculateurs doit les faire sourire il n’a aucun pouvoir sur ceux-ci, ils font partis du système qu’il défend et sans le savoir beaucoup de français en sont par l’intermédiaire des portefeuilles d’actions qu’ils ont.

    il se dit favorable à un capitalisme d’entreprise, c’est cela qui existait au XIX siècle et ça nous a fabriqué trois guerres et le bolchévisme.

    C’est ce que je m’accorde à faire comme observation sur des sujets que je connais bien, j’ai terminé par une carricature car je ne veux pas souhaiter sa réussite.

    Souvent je me suis dans le temps accroché avec des amis quand je leur disais souhaiter que le président réussisse, ou que le gouvernement réussisse, cela même si je n’en étais pas partisan.

    Mais cette fois si non car à mes oreilles sont intervention sonne aussi faux qu’il a été excellent de vérité. La politique ce n’est pas jouer avec l’affection de la population pour servir d’autres intérêts qu’elle.

    Mais peut-être suis-je d’un autre temps.

    cordialement.


  • Forest Ent Forest Ent 21 septembre 2007 22:42

    La démagogie, n’est pas une grande nouveauté depuis 2500 ans. Les mass media l’ont polie. L’art de la réthorique est devenu plus scientifique.

    Les médias ont pris le pouvoir. Que veulent-ils en faire ? Ben la même chose qu’avant : continuer les affaires.


  • moebius 22 septembre 2007 00:13

    ...aprés « la débacle » de 2002 et le succes inattentu de Le Pen au premier tour des élections nos représentants ont admis qu’il pouvait y avoir un réel probléme quand au lien qui était sensé les unir a leurs représentés. Ils ont donc axé leur tactique sur la reconquéte de cet électorat qui leur a échappé. Quid les thémes de campagne des élections de 2007, tout camp confondu, centre y compris. La campagne fabuisienne pour le non aux européenne qui précédait cette échéance allait aussi dans le sens de cette reconquéte (disons interne ici). Le faible taux d’abstention et le retrait du Fn est là pour nous signifier le succès incontestable de cette statégie. Reste maintenant a savoir si « le populisme » et « la démagogie » réussiront là ou les précédents gouvernements s’étaient aussi piteusement plantés. Quels seront les thémes pour la prochaine campagne ? Quel statégie adoptera l’opposition pour une reconquéte ?(mais l’espére t’elle seulement). Tout se joue maintenant, sous des apellations diverses, refondation, rénovation, peu importe...nous ne suivons déja plus... entre partisans d’une surrenchére populiste qui voudront refaire 2002 et gagner cette fois, nobles partisans de l’abandon de ces thémes « nauséeux » et partisans acommodants d’un juste milieu...Le combat dialectique entre démagoque et non démagogue est vieux comme la politique, réthorique... Pronostic ; l’actuel président fera ses deux mandats. Mais prions, l’histoire est faite de rebondissements, que ses hoquets nous favorisent !. J’irais demain bruler des cierges


    • moebius 22 septembre 2007 00:25

      ...bon ! tout ça pour vous dire que savoir si le nabot est sincérement du coté du« peuple » ou si tout ça c’est du flan pour mieux le tromper(« le peuple ») et mieux servir les intéret de ce qui n’est pas « le peuple »... vous etes bien jeunes...


    • arturh 22 septembre 2007 10:48

      Le peuple, ça n’existe pas. Ca n’a jamais existé. Il n’y a que des gens, comme vous et moi.

      Peuple est juste une notion qui ne sert qu’aux idéologies totalitaires, pour prendre le pouvoir « au nom du peuple ». Et la légitimation de cette dictature est toujours de défendre « le peuple » contre « les ennemis du peuple ».

      Avec les conséquences que l’on sait, puisque tous les crimes contre l’humanité ont été justifiés au nom du « peuple ».


    • Harald 22 septembre 2007 11:02

      DÉMOCRATIE, subst. fém. INSTIT. et POL. A.− Régime politique, système de gouvernement dans lequel le pouvoir est exercé par le peuple, par l’ensemble des citoyens. (...)


    • arturh 22 septembre 2007 11:40

      DÉMOCRATIE, subst. fém. INSTIT. et POL. A.− Régime politique, système de gouvernement dans lequel le pouvoir est exercé par l’ensemble des citoyens. Point.


    • arturh 22 septembre 2007 11:56

      DICTATURE, subst. fém. INSTIT. et POL. A.− Régime politique, système de gouvernement dans lequel le pouvoir est exercé au nom du peuple. Le peuple étant impossible à définir en tant que tel, la Dictature défini alors ceux qui n’en font pas partie pour définir l’existence de ce peuple.

      Ceux qui sont désignés comme ne faisant pas partie du peuple varient suivant les dictatures : les tustsis, chiites, patrons d’entreprises, juifs, protestants, financiers, « continentaux », la liste est illimitée. Ils peuvant éventuellement être désignés nommément, notamment au cours d’événements organisés par la Dictature qui peuvent prendre la forme de procès, de rassemblements, de défilés, de discours politiques.... Les dictatures n’hésitent pas à les priver de tout droit civique, voire à les exterminer.


    • Christophe Christophe 22 septembre 2007 23:53

      @Arturh,

      Le principe de la France est : gouvernement du peuple, par le peuple et pour le peuple. (Constitution Française, Titre I, Article 2)

      La notion de peuple n’a strictement rien à voir avec le régime qui s’applique dans la société.


    • arturh 24 septembre 2007 11:06

      Ah bon ? La Constitution de la Vème République est démocratique ?

      La France est une Démocratie ? Depuis quand ?


    • Olivier Perriet Olivier Perriet 25 septembre 2007 13:20

      Mais c’est Sarkozy qui exalte « le peuple », et il ne semble pas que ce soit « le peuple » comme « ensemble des citoyens d’un pays ». L’UMP façon NS n’a décidément aucune chance de devenir le Mouvement des citoyens smiley


  • eric 22 septembre 2007 09:52

    Vous mettez le doigts sur quelque chose d’important pour la gauche.

    Sarkozy est il sincère ou non ? Lui seul le sait sans doute vraiment. En revanche, il prend soin d’essayer d’être compris par les gens auxquels il s’adresse. Ce langage est il vulgaire, ou non, est il ou non celui d’une majorité de gens au quotidien ? Est il compris ou non ? C’est affaire de jugement personnel, d’experts en linguistique ou de résultats électoraux

    En revanche une chose est claire, le langage utilisé en face est quasi pathologique, fait d’oxymores ou de pléonasmes et pour le coup, parfaitement révélateur des arrières pensées sur le « peuple »

    Un débat participatif est un pléonasme. Si il n’y a pas participation, il n’y a pas débat. Pourquoi alors la préciser ?

    Une expertise citoyenne peut vouloir dire deux choses. Soit seuls les experts sont des citoyens légitimes, ce qui est la négation du concept de citoyen, soit tous les citoyens sont experts ce qui est la négation de la notion d’expert.

    La pratique des fameux « débats participatifs » ou des « militants et autres intervenant sociaux » débattaient entre eux de leurs problèmes laisse penser que c’est la première interprétation qui est la bonne. Mais la tendance naturelle d’une partie de la gauche à penser qu’un acteur militant à plus de légitimité à parler de la balance des payements qu’un banquier ou un ministre des finance montre que la seconde est aussi présente en tendance. Avec chez les jeunes 80 % de bacheliers, il est clair qu’une bonne partie de la population, même en regardant TF1, est parfaitement capable de décrypter ce type de langage. Les « experts citoyens participatifs » vont vous expliquer comment vous devez vivre et vous « pardonnerons parce que vous ne savez pas ».

    Votre titre est donc particulièrement bien trouvé. Entre le populo et l’aristo qui parlaient à peu prêt français au moins dans les régions francophones, breton ou occitan ailleurs, mais la même langue. Le "bourgeois gentilhomme oscillait entre les deux. Nouveau riche de l’époque il cherchait parfois a singer l’aristo tout en conservant une langue populaire de bon sens, mais parlait lui aussi finalement le français.

    Et puis il y avait le bas clergé qui parlait un latin de messe que lui même ne comprenaient pas toujours très bien.

    C’est tellement vrai que quand la gauche s’exprime en externe avec ses termes internes, tous le monde croit qu’elle fait des bourdes. Dans les milieux de gauche les« -tudes » font flores. Bravitude, Mâlitude négritude, etc...

    Qu’elle fasse le choix d’une langue aristocratique ou populaire, il serait temps que la gauche se remette à parler français... !


  • arturh 22 septembre 2007 10:42

    @ samy31500

    Sarko : populo ou aristo ? par samy31500 (IP:xxx.x6.25.118) le 21 septembre 2007 à 16H37

    Euh Arturh tu vas un peu loin dans les intentions que tu nous prêtes ... Je crois que tous le monde s’en fou qu’il fasse parti ou pas de la « noblesse d’Etat ». On a un pantin au service des intérêts des plus forts qui est seulement animé par ce que lui peut retirer de sa position. "

    Tu peux faire semblant de t’en « foutre » qu’il fasse partie ou pas de la « Noblesse d’Etat » constituée par la Haute Fonction Publique. Mais la Noblesse d’Etat, elle, ne s’en fout pas. On peut en avoir l’exemple en ce moment avec les trois camarades de classe de l’ENA de Villepin, Royal et Hollande où c’est le concours de celui qui dénoncera le plus Sarkozy.

    Parce que jusqu’à présent, c’était eux les plus forts, comme avant eux Jospin, Fabius, Rocard, Chenènement, Fabius, Giscard d’Estaing, etc. Tous les mêmes, tous sortis de la même école, pourvus des même privilège, dont le premier : le monopole du pouvoir.

    De ce côté là, du côté de cette aristocratie (par exemple, Ségolène Royal est la troisième génération d’une lignée de Grandes Ecoles/Service de l’Etat, privilèges) Sarkozy, lui ne fait pas partie de cette caste.

    Et le choix n’a jamais été, en France, Aristocratie contre populo. En 1789, c’était aristocratie de privilèges contre le reste de la population, riches ou pauvres. Les révolutionnaires de 1789 étaient aussi bien riches que pauvres, qund il voulaient mettre fin aux privilèges.

    Sarkozy ne fait pas partie du « peuple » cher aux marxistes qui trouvent là l’argument pour trouver une « solution finale » au « riches ».

    Sarkozy fait partie des gens qui, comme la très grande majorité de la population, ne possède pas à vie un Statut, accordé par l’Etat, qui garantit un privilège à vie.


    • ddacoudre ddacoudre 22 septembre 2007 22:23

      Bonjour arturh Rien n’existe en dehors de la définition que nous donnons aux chose, gens n’existe pas plus qu’individu, homme ou femme. Le langage s’accorde de définitions reconnues par les autres pour échanger. Et en l’espèce le peuple n’est qu’un concept au nom duquel des individus parlent et il n’est bien entendu pas le garant de quoi que ce soit comme tu le rapele. La notion de peuple n’est rapportée que par les écrits que les hommes ont posé.

      Selon Wikipédia le terme peuple adopte des sens différents selon le point de vue où l’on se place. Quand il désigne une population entière, c’est la somme des individus qui forment à un moment donné une communauté historique partageant majoritairement un sentiment d’appartenance durable. Ce sentiment d’appartenance peut venir de l’une au moins de ces caractéristiques : un passé commun (réel ou supposé), un territoire commun, une langue commune, une religion commune. En français, le terme de peuple peut avoir aussi une connotation sociale : c’est l’ensemble des individus appartenant aux couches inférieures et éventuellement moyennes de la société, par opposition à l’aristocratie. Le terme a enfin une signification politique : c’est l’ensemble des citoyens dotés des droits politiques. La constitution de la Ve république française indique ainsi que « la république est le gouvernement du peuple, par le peuple, pour le peuple ». En français, les noms des peuples s’écrivent toujours avec une majuscule : les Gaulois, les Francs ; mais pas les adjectifs se rapportant à ces noms : le peuple gaulois, les peuplades franques.

      Ceci précisé, et vivant dans une société d’essence judéo-chrétienne, même si avec une analyse plus fine en sachant qu’il n’y a pas de génération spontanée, l’on y trouve des traces d’autres cultures, puisque le commerce entre l’Égypte et l’Indus existaient avant que ne s’installent des hommes sur cette voie commerciale. Donc avec le judaïsme apparaît la notion de peuple de Dieu, celui avec lequel dieu passe une alliance, mais cela peu ne venir que de traductions successives. Ensuite ce peuple veut un roi comme chez les autres nations mais sous l’égide des garants de l’alliance qu’est la tribu des Lévy. Il faut attendre le christianisme pour qu’elle s’universalise dans un schisme suivit d’autres.

      Sinon il faut remonter au V siècle avec les Athéniens pour trouver la notion de peuple dans démokratia « souveraineté du peuple », mais nous savons que cela ne concerné pas la totalité des athéniens, seulement les citoyens. Les métèques et les esclaves n’avaient pas de droit politiques, comme la notion de peuple ne concernait pas tous les français au moment de la révolution, puisque ne votaient que ceux qui pouvaient payer le cens appelé le suffrage censitaire.

      Donc la différence se faisait par la richesse et naturellement ils parlaient en leur nom, ce qui a fait qualifie cette révolution de bourgeoise. Nous savons que pour désigner tous ce qui n’était pas noblesse et clergé on parlait du tiers état et non pas de peuple.

      Il faut attendre 1848 pour que tous les citoyens masculins votent et 1944 pour celui des femmes.

      Il semblerait qu’apparaît cette notion de peuple à partir du 17 ième siècle, « Le peuple n’a guère d’esprit et les grands n’ont point d’âme »La Bruyère. Si accessoirement un internaute peu apporter une information sur la première utilisation de la notion de peuple en tant que nation entière, merci.

      En l’espèce le président veut se faire comprendre de ceux qu’il estime ne pas disposer d’une connaissance suffisante pour saisir le complexe, il utilise le mimétisme pour qu’ils se reconnaissent en lui et pour expliquer cette attitude il faut bien prendre un concept qui englobe tous les individus du social distinct qui était visé.

      Cordialement.


    • arturh 24 septembre 2007 09:22

      Il y a un trou dans votre analyse. Vous oubliez de parler du plus important pour nous, l’utilisation du concept de « peuple » au 20ème siècle, qui a servi principalement les dictatures, de droite comme de gauche.


    • ddacoudre ddacoudre 24 septembre 2007 22:05

      Bonjour arturh.

      D’accord avec toi les dictateurs ont rarement dit que c’était en leur nom qu’ils voulaient le pouvoir. Pour autant sortir des grandes école n’est pas être un aristocrate. Mais sortir des mêmes écoles c’est avoir le même enseignement et par là apporter les mêmes solutions. Ce que je dis est un peu injuste, mais il est vrai que le pouvoir est passé des notables (car il y avait peu d’ouvriers élus députés, Bérégovoy pour ne citer que lui) aux hauts fonctionnaires, aux hautes écoles, à tous ces gens que nous avons former pour être l’élite du pays. Le seul tors des français c’est de croire qu’il suffit de changer les hommes pour changer de politique. En l’espèce le président ne change pas de politique, il ne fait qu’un changement sémantique, l’emballement médiatique n’est que communication ostentatoire de tous ces faits et gestes. Il n’en demeure pas moins un notable de par sa position sociale et non un homme du peuple à connotation sociale. Ensuite ce que l’on pense de sa politique et affaire de conviction.

      Cordialement.


  • Loïc Decrauze Loïc Decrauze 22 septembre 2007 17:44

    Au coeur de la problématique d’une démocratie que chacun voudrait voir fonctionner dans son sens. A défaut, l’élu est un escroc, un malhonnête, un démagogue, un populiste de la pire espèce.

    Point un fan du sieur élyséen, mais un peu amusé par ce cumul de haine à son endroit.

    A remarquer : la haine venant de gens de gauche s’affiche comme de la résistance salvatrice alors que celle ébauchée par des gens de droit équivaut à du racisme insupportable.

    Pour le reste, souvenir souvenir :

    http://pamphletaire.blogspot.com/2007_06_21_archive.html


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