lundi 11 septembre 2017 - par VICTOR Ayoli

Scandale EPR Flamanville : derniers jours pour soutenir l’ASN contre le lobby nucléocrate

 

Derniers carats pour refuser que des fous volent l’avenir de nos enfants. C’est mardi 12 septembre que s’arrête la « procédure de participation du public » confidentiellement lancée par l’Autorité de Sûreté Nucléaire (ASN) concernant une sérieuse anomalie de la composition chimique de l’acier de la cuve du réacteur EPR de Flamanville, pouvant conduire à dégrader sa capacité à résister à la propagation d’une fissure. Autrement dit risquer une rupture de la cuve et une catastrophe du genre Three Miles Island, voire Tchernobyl ou Fukushima. Vous pouvez approfondir votre connaissance du dossier et donner votre avis sur le site de l’ASN :

 

ICI

 

La cuve est le récipient dans lequel se passe la réaction nucléaire. C’est une pièce cylindrique de 11 mètres de hauteur, de 7 mètres de diamètre, avec un fond et un couvercle (calotte) soudés. Elle ne doit en aucun cas se rompre sous peine de catastrophe genre Tchernobyl ou Fukushima. L’acier qui la compose se doit donc de répondre à des critères métallurgiques précis. Or ce n’est pas le cas. Les pièces ont échoué aux tests de résilience, qui mesurent la capacité de l’acier à encaisser un choc sans se rompre en cas de choc de température chaud ou froid.

Les industriels ont déjà englouti 10,5 milliards dans cette réalisation d’un autre âge. Plutôt que d’interrompre le projet le temps de réaliser tous les tests et de s’assurer de la bonne tenue des pièces défectueuses, EDF et Areva se sont dépêchés de poursuivre les travaux, mettant ainsi l’ASN devant le fait accompli. Embrouille bien dans la ligne de tous les magouillages, de toutes les connivences, de tous les maquillages de documents toujours présents dans ce redoutable dossier, comme dans tout ce qui touche au nucléaire d’ailleurs.

Le fond de cuve et le couvercle ont été fabriqués par les forges du Creusot, entreprises n’ayant pas les capacités technologiques pour réaliser un travail aussi complexe et délicat dans la précision des dosages des alliages utilisés. Ces entreprises (coulage, forge, usinage) ont été des fleurons de l’industrie française mais, de manque de modernisation en rachats douteux dans lesquels on trouve un Bolloré, elles ont perdu bien de leurs capacités.

Le coulage de ces pièces a débuté en 2005, la réalisation impliquant trois sites industriels Industeel (Arcelor) Creusot Forge (pour les opérations de forge proprement dite) et Creusot Mécanique (pour l’usinage de la pièce). EDF, comme Areva connaissaient ces problèmes et la pièce aurait dû être refusée. Mais, d’atermoiements en dissimulation, il a fallu attendre dix ans pour que l’ASN puisse décide. Et voilà qu’arrive très opportunément une dérogation à la réglementation qui fait que l’ASN, malgré ses réticences, doit émettre un avis favorable à la mise en service de la cuve de l’EPR, sous certaines conditions elles-mêmes discutables.

Pourquoi une telle dérogation ? Parce que EDF a créé une situation irréversible en installant la cuve qu’elle savait défectueuse mais dont le remplacement coûterait deux bras et engendrerait de nouveau des retards considérables. Pas bon pour « la filière nucléaire » ça, Coco ! Alors roule…

Une telle dérogation n’est pas acceptable car elle porte sur deux éléments de la cuve du réacteur, dont la rupture pourrait provoquer un accident grave, voire majeur.

La France fait dès à présent figure de dinosaure ringard en Europe avec son industrie du passé ! Nous gaspillons des montagnes de pognon à maintenir en place un parc de centrales nucléaires dépassées, vieilles, devenues très dangereuses comme l’a révélé Fukushima. Nous construisons à coups de milliards toujours plus nombreux un EPR ringard puisque n’étant que le prolongement technologique même pas amélioré des centrales existantes. Tout le pognon que notre pays jette dans le gouffre du nucléaire ne serait-il pas plus utile en matière d’éoliennes, de photovoltaïque, de géothermie, d’économie d’énergie, de bâtiments à bilan énergétique neutre, etc. ! Toutes matières neuves, d’avenir, pourvoyeuses d’emplois et de devises à l’exportation. C’est le choix qu’ont fait les Allemands depuis des années. Et nous nous essoufflerons à leur courir après dans l’avenir à cause de la lâcheté de gouvernants inféodés au lobby des nucléocrates…

Même si notre avis risque de ne pas peser lourd face aux « intérêts de la filière nucléaire » et aux lobbies de la mafia des nucléocrates, donnons notre avis à l’ASN qui a besoin de nous pour résister :

 

ICI

 

Sources :

https://www.dropbox.com/s/ai35jjjhioyv965/Note%20ASN%20en%20vue%20de%20la%20r%C3%A9union%20du%2023%20mars%202016%20avec%20le%20HCTISN.pdf?dl=0

 

https://www.lalettrea.fr/strategies-d-entreprise/2016/09/29/un-bollore-derriere-les-cuves-defaillantes-de-l-epr-normand, 108183321-ARL

https://www.asn.fr/Reglementer/Participation-du-public/Consultations-du-public/Consultations-du-public-en-cours/EPR-projet-d-avis-de-l-ASN-relatif-a-l-anomalie-de-la-composition-de-l-acier-du-fond-et-du-couvercle-de-la-cuve#commentbloc

https://blogs.mediapart.fr/jfvictor2icloudcom/blog/140817/epr-ces-responsables-du-desastre-que-lasn-evite-de-designer

 

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31 réactions


  • Trelawney 11 septembre 2017 10:22

    C’est tout le problème entre prévision et réalisation. Mais en règle générale, lorsqu’un produit est compliqué à fabriquer, il devient trés vite obsolète.

    C’est le cas pour cet EPR qui est une évolution des anciens réacteurs nucléaires, créer et mis en chantier uniquement pour que la filière nucléaire nous dise : « On n’est pas encore mort ! »

    Mais tout le monde sait que si elle n’est pas encore morte, son extrême onction lui a été donné depuis déjà longtemps. 


    • exocet exocet 11 septembre 2017 21:04

      @Trelawney
      « ...mis en chantier uniquement pour que la filière nucléaire nous dise : « On n’est pas encore mort ! »

      Mais tout le monde sait que si elle n’est pas encore morte, son extrême onction lui a été donné depuis déjà longtemps. »
      .
      -Le problème, maintenant, ce sont tous ces gens, salariés d’EdF, d’Areva, et plus généralement de toute la filière nucléaire, chercheurs compris. Avec les énergies renouvelables qui deviennent de plus en plus compétitives, et la filière nucléaire française qui n’est plus au top, investir au long terme dans le nucléaire n’est plus justifiable dans notre Pays (L’EPR c’est un investissement sur 60 ans...)

      -Ces gens et leurs compétences sont en passe de devenir inutiles. Ils ne l’acceptent pas, et c’est tout un secteur qui est pret à faire n’importe quoi pour ne pas disparaitre.
      Avec la gestion par Areva et EdF des malfaçons généralisées de l’usine du Creusot, avec la gestion de ces problèmes de cuve et couvercle des EPR, on voit qu’on s’enfonce de plus en plus dans le n’importe quoi.
      .
      -ça peut même devenir franchement dangereux, pour la santé de toute une population, et pour les finances de tout un Pays, le nôtre.


    • VICTOR Ayoli VICTOR Ayoli 12 septembre 2017 08:33

      @exocet
      Les gens de la filière nucléaire ne seront pas inutiles et mis au chômage. Au contraire, leur expertise sera indispensable dans ces énormes chantiers que vont être la déconstruction du parc nucléaire non seulement français mais mondial. Ils auront du boulot pour des décennies.


    • Trelawney 12 septembre 2017 09:46

      @VICTOR Ayoli
      On ne va jamais déconstruire une centrale nucléaire. On va se contenter de financer sa surveillance et l’entretien des clôtures qui vont autour. On va même pouvoir se servir de la zone du réacteur pour stocker des déchets ultimes.

      Ce qui fait que les voisins n’auront plus une centrale nucléaire, mais une poubelle nucléaire

    • JMBerniolles 12 septembre 2017 10:06
      @VICTOR Ayoli

      Vous pouvez décrire en quoi consiste des travaux de soi-disant « haute technologie » sur le démantèlement des réacteurs nucléaires (une fois que le combustible nucléaire est retiré, ce qui représente la très grande majorité de l’activité résiduelle) ?

      Vous allez apprendre aux techniciens du nucléaire ce que représente le démantèlement ?

  • JMBerniolles 11 septembre 2017 12:47

    Un article maniant la logique de l’absurde et le sophisme ne peut qu’attirer des commentaires idiots. Tous ceux qui ont reçu l’extrême onction auraient bien aimé y survivre aussi longtemps que L’EPR.

    L’accident grave de référence pour un REP ou un EPR est TMI. Absolument pas Tchernobyl ou Fukushima Daiichi. Une fissuration importante de la cuve, qui ne se produira pas, conduirait à un scénario du type TMI mais avec les défenses de L’EPR cela n’occasionnerait pas la fusion du cœur (partiel dans TMI)

    Contrairement à ce qu’affirme l’auteur, cette affaire qui aurait dû être réglée rapidement se traduit par un délai de deux ans environ sur le chantier de L’EPR de Flamanville. Soit plus d’ un milliard d’euros sans doute.

    La seule chose que traduit bien l’auteur est que cette manœuvre de L’ASN vise à utiliser les mouvements anti nucléaire. On comprendra que ceci est complètement hors du champ d’action de cet organisme soi-disant indépendant. Et que cela montre qu’il est sous l’emprise d’une mouvance anti nucléaire interne et ex ter.


    • scorpion scorpion 11 septembre 2017 14:45

      @JMBerniolles

      L’expert que vous êtes devrait prendre des vacances bien méritées sur les plages de sable fin de Fukushima. Et puis à nous aussi, votre absence nous ferait de bonnes vacances.

    • JMBerniolles 11 septembre 2017 17:41
      @scorpion

      Vous avez raison c’est un peu gênant un point de vue d’expert. 

      Mais nous sommes à la fin de cette consultation un peu grotesque, dont pas un de vos semblables n’ose reconnaître que c’est un fiasco à tout point de vue.

      Nous sommes dans un pays en pleine déliquescence morale et patriotique notamment, où les gens élisent des représentants dont le programme est la destruction de notre pays. La liquidation de notre Industrie nucléaire en fait partie. Les chinois vont faire démarrer à Taishan des EPR dont les cuves primaires ont été forgées par Areva, les anglais nous ont commandé 4 EPR au moins, tout en regardant attentivement ce qui se passe à Flamanville.

      Toute cette campane anti EPR en France n’arrêtera pas le nucléaire dans le monde, mais permettra aux chinois de prendre la position dominante. 

      Le sabotage criminel de Super Phénix a permis au russes d’être maintenant les leaders sur les rapides à sodium une filière que les experts du monde entier reconnaissent comme d’avenir.





    • exocet exocet 11 septembre 2017 20:29

      @JMBerniolles

      L’ASN subit d’énormes pressions politiques

      EdF exerce par le bais de politiques - dont beaucoup ont casé le fiston à EdF - d’énormes pressions sur l’ASN....
      Malheureusement l’ASN est devant un dilemme : et vous le savez : ou bien refuser le couvercle et la cuve de l’EPR alors que la cuve est déja installée et coulée dans des centaines de tonnes de béton), ....et donc couler l’EPR et peut-être par le même coup achever économiquement EdF et par ricohet aussi Areva......ou bien, la mort dans l’âme et priant pour que l’accident n’arrive pas, accepter ce réacteur défectueux.

      ..."À peine le problème de Flamanville réglé, les regards se tournent vers la Chine. L’industriel CGN construit à Taishan, au sud-est du pays, deux EPR avec EDF. Ces deux cuves ont été fabriquées en France, dans l’usine du Creusot, comme celles de Flamanville. Et présentent manifestement les mêmes défauts de fabrication..."
      ..

      C’est aussi certainement une des raisons qui a forcé la main à l’ASN pour accepter la cuve de l’EPR de Flamanville : si elle était refusée, les Chinois se seraient méfié et auraient refusé eux aussi leurs 2 cuves d’EPR.
      .
      Donc ça aurait fait à EdF non pas une, mais trois cuves d’EPR installées et bétonnées en place à démolir et remplacer, chantier titanesque....


    • exocet exocet 11 septembre 2017 20:33

      @JMBerniolles

      Il faut abaisser la puissance de ce réacteur

      Les défauts métallurgiques de la cuve et du couvercle consistent en des parties de l’acier trop carboné, induisant une résilience trop faible (résistance au chocs mécaniques ou thermiques trop faible par rapport à la norme minimale, et extrèmement faible par rapport à ce que savent faire les forges Japonaises avec des aciers comparables).
      .
      Alors certes on parle de chocs mécaniques ou thermiques, donc le danger principal, outre la chute d’un pont roulant de chargement sur le couvercle, peut aussi être de trop violents et rapides changements de température.
      Mais la contrainte mécanique principale sur la cuve reste bien la pression interne, d’environ 150 bars grosso modo sur les anciennes générations, plus pour l’EPR.
      .
      Et c’est d’ailleurs cette contrainte de pression et les températures atteintes maximales qui sont les bases du calcul de dimensionnement de la cuve.
      .
      Donc je maintiens qu’en baissant la puissance maximale du réacteur par abaissement de la température et donc pression interne à la cuve, on peut trouver un domaine de fonctionnement sur pour les caracteristiques des pièces en question.
      .
      En Angleterre, sur le site des futurs EPR, un ancien réacteur nucléaire fonctionne encore, à puissance réduite, par précaution, car il est vétuste.
      Il faut réduire la puissance de l’EPR de Flamanville, et aussi de certains anciens réacteurs Français dont on a prolongé le fonctionnement, malgré leur vétusté.

      A croire qu’a EdF ils ont embauché toute une tripotée de flambeurs accros du jeu, ou que l’entreprise est tellement malade qu’ils n’ont plus que cette possibilité, jouer leur va-tout en faisant politiquement pression sur l’ASN pour accepter un réacteur défectueux en l’état..


    • student 13 septembre 2017 20:02
      @scorpion
      L’intégriste antinucléaire que vous êtes devrait au contraire prendre des cours sur le fonctionnement des réacteurs pour éviter d’écrire d’aussi grosses c.. bêtises que l’auteur de l’article.
      Cela permettrait à notre pays qui possède (pour une fois) une filière industrielle performante de continuer de profiter d’un kWh deux fois moins cher qu’en Allemagne, et d’éviter de se retrouver prochainement dans une impasse avec ses éoliennes hors de prix et incapables de s’adapter aux besoins des consommateurs. 
      Pour commencer votre éducation, je vous recommande le tout dernier rapport de France Stratégies sur la Transition Energétique Allemande. Lisez-le si cela vous chante sur les immenses terrils de lignite des plaines de la Ruhr.

  • alain_àààé 11 septembre 2017 14:20

    je voudrais dire que je suis d accord avec l auteur car j ai travaillé dans les aciers spéciaux a une période de ma vie et je peux vous dire que ceux que vous citez ne sont pas plus compétent que la ségoléne royale.j ai vu comment il y a lontemps les russes et les américains venaient en france acheté de l acier avec des appareils a rayon x et dont toutes lesrails les plaques etc ...passaient au rayon X.ils faisaient entre ce qui avaient un défaut ,et le reste, étaient éliminé.je serai un habitant prés de l EPR j avertirais HULOT avant qu il ne porte le chapeau du désastre qui va arrivé en france. C EST a dire l explosion de cette centrale nucléraire.


  • JMBerniolles 11 septembre 2017 17:57
    Du point de vue de projets soient-disant dépassés, il faut considérer la véritable échelle de temps de mise au point d’une filière nucléaire.

    Par exemple une filière au Thorium dans des réacteurs nucléaires à sels fondus, une solution intéressante à beaucoup de point de vue, nécessiterait au moins une quarantaine d’années pour son lancement au stade industriel.

    Super Phénix était un réacteur nucléaire de quatrième génération alors qu’il y a pas de réacteurs de troisième génération actuellement en fonctionnement dans le monde. l’EPR et l’AP1000 de Toshiba/Westinghouse sont des réacteurs de troisième génération. D’une manière notable il y a également un projet de BWR de troisième génération par General electric. Par qui les traitres qui nous gouvernent ont laissé acheter Alstom énergie.

    Il y a une contradiction qui ressort de l’absurde absolu à protester contre les ordonnances qui vont liquider notre code du travail en même temps que l’on milite pour la liquidation de notre industrie nucléaire, tout en se faisant l’agent commercial du business vert. 

    • exocet exocet 11 septembre 2017 20:27

      @JMBerniolles

      rentabilité future de l’EPR de Flamanville

      Je me demande même, malgré toutes les entorses à la sureté nucléaires faites pendant la fabrication, malgré l’emploi massif de travailleurs « importés » à très bas cout sur le chantier, malgré tout celà, je me demande si cet EPR sera rentable...

      -cout investissement 10,5 milliards d’euros (c’est un minimum évalué déja il y a plusieurs années, ce serait plutôt 12 milliards actuellement....), cout de fonctionnement sur 60 ans 15 milliards d’euros (encore un minimum....), cout de démantèlement dans 60 ans 5 milliards d’euros.
      -Total cout de revient plus de 30 milliards d’euros sur 60 ans.
      -Production 1600 MWH X 24 heures par jour X 365 jours par an X 0.85 disponibilité X 60 ans X 40 euros le MWheure prix de gros actuel= 28.6 milliards d’euros de production en 60 ans......si tout va bien....perte plus de 1 milliard d’euros.
      Si la cocotte-minute défectueuse a des ennuis, là la perte pourrait être infiniment plus salée.....On part perdants dès le début.


    • exocet exocet 11 septembre 2017 20:48

      @JMBerniolles

      « Super Phénix était un réacteur nucléaire de quatrième génération ... »

      Extraits du rapport du Sénat établi en 1998 :

      « Le coût de construction et de fonctionnement de Superphénix a dépassé les estimations initiales. Dans son rapport de janvier 1997, la Cour des Comptes l’a évalué à 60 milliards de francs répartis entre les partenaires du consortium européen NERSA43(*) à concurrence de 51 % pour EDF, 33 % pour l’électricien italien Enel et 16 % pour le consortium SBK, qui regroupe les électriciens allemands RWE, néerlandais SEP et belge Electrabel. En réalité, compte tenu de la valeur de l’électricité fournie au réseau par le réacteur, les dépenses s’élèveraient, selon elle, à 40,5 milliards de francs24. » (=perte totale dans l’operation de ce délire de polytechniciens)

      Bilan de la productionLa production électrique du réacteur à neutrons rapides français Superphénix est restée beaucoup plus faible que les prévisions théoriques des ingénieurs d’EDF... Or la production d’électricité totale sur toute la période de fonctionnement, de 1985 à 1996, a atteint 8,2 TWh selon Wise-Paris28, et 7,5 TWh selon l’AIEA29. Cela représente donc un facteur de charge moyen (sur la période 1985-1996) de 6,3 à 6,8 %.
      Source Wikipedia

  • Matlemat Matlemat 11 septembre 2017 18:46

    @JMBerniolles, il n’y a pas de quoi être fier de notre industrie nucléaire. De l’extraction de minerai aux déchets ce n’est que pollution durable de l’environnement, et qu’est ce qui vous permet de décider pour nous et nos enfants que les faibles doses sont inoffensibles ? Les radiations naturelles sont largement suffisantes .


    • JMBerniolles 11 septembre 2017 19:21

      @Matlemat Vous ne parlez pas du charbon là ?

      Vous voulez répéter comme un perroquet la propagande de Greenpeace une organisation étrangère au fonctionnement autoritaire et aux actions commandos ?

      Le Groupe d’études du Nord Cotentin a démontre au début des années 2000 que l’impact sanitaire (spécifiquement la Leucémie) des activités nucléaires du Nord Cotentin, La Hague, Flamanville, un stockage Andra et la base de sous marins de Cherbourg, était bien moindre que le rayonnement cosmique.

      Cette étude a d’ailleurs été cachée au public sous la pression de la CRIIRAD et de L’ACRO


    • exocet exocet 11 septembre 2017 21:16

      @JMBerniolles
      « Le Groupe d’études du Nord Cotentin a démontre... »
      .
      Ah, quel plaisir de se baigner dans les eaux de la Hague, et puis c’est si bon pour la santé....


  • Trelawney 11 septembre 2017 19:38

    Le Groupe d’études du Nord Cotentin a démontre au début des années 2000 que l’impact sanitaire (spécifiquement la Leucémie) des activités nucléaires du Nord Cotentin, La Hague, Flamanville, un stockage Andra et la base de sous marins de Cherbourg, était bien moindre que le rayonnement cosmique.


    Je viens d’apprendre aujourd’hui que le Spritz, l’apéritif à la mode chez les jeunes à base de Campari et de prosecco était dangereux pour les dents. Une effet une étude scientifique sérieuse a démontré que le prosseco qui est un vin champagnisé italien est dangereux pour les caries. Bien sur cette étude n’a rien à voir avec le fait qu’il se vend plus de prosseco que de champagne dans le monde.

    Je viens de lire dans Libération qu’une étude scientifique tout aussi sérieuse et accessoirement financée par nestlé et Mc Do démontre que manger gras est bon pour la santé



    • Trelawney 12 septembre 2017 10:27

      @sarcastelle
      Au lieu de faire le malin contestez ce qui est dit.
      Un rigolo comme moi n’arrivera jamais à faire le malin, cependant le vous fait une liste de fait, à vous de vous en faire une opinion.

      Bien que depuis 1993, il soit interdit d’immergé des déchets nucléaire, est-ce que l’usine de traitement de la Hague en rejette par une conduite ? Oui et c’est seulement  l’évacuation en mer de déchets provenant d’une usine terrestre qui est autorisé.
      Est-ce que dans le canton de Beaumont La Hague il y a un taux anormalement élevé de leucémie ? Oui et c’est le taux le plus élevé dans toute la France et la Grande Bretagne réuni.
      Est-ce que le docteur Viel a écrit un rapport édité dans des revue scientifique internationale sur la corrélation entre l’usine de la Hague et le taux élevé de leucémie autour de cette usine, et aussi sur les iles anglo-normande ? Oui
      Est-ce que pour ce rapport il s’est servi des relevés réalisés devant la canalisation par Greenpeace ? Oui car se sont les seuls relevés réalisés (Areva n’en fait pas).
      Est-ce que pour couper court à toute rumeur, l’ISRN a crée le GRNC (Groupe Radioécologie Nord-Cotentin) pour étudier la question ? Oui
      Est-ce que le GRNC est présidé par Annie Sugier qui a fait toute sa carrière au CEA et à COGEMA qui allait devenir Areva ? Oui
      Est-ce que le GRNC a rendu ses conclusions : « Aucun lien n’a pu être démontré entre l’usine nucléaire de la Hague et l’excès de leucémies constaté » ? Oui
      Est ce que pour cette étude le GRNC n’a retenu que les cas soumis à exposition à savoir : les personnes leucémique se baignant régulièrement et mangeant des fruits de mers ? Oui !

      Quant aux prétendues leucémies de la Hague : c’est le seul fait qui n’est pas sujet à caution 

    • JMBerniolles 12 septembre 2017 19:18
      @Trelawney

      Vous ne démontrez jamais rien parce que vous êtes totalement approximatif sur les faits, que, par ailleurs vous déformez quand cela vous arrange.

      Le Groupe Radiologique Nord Cotentin, GRNC, est une mission gouvernementale. Donc initiée par un gouvernement anti nucléaire militant et par ailleurs incapable puisque le déclin de la France dont les conditions ont été mises en place par Mitterrand, s’est nettement accéléré dans le même temps que ce gouvernement sabotait Super Phénix comme un voyou. Puisqu’il a fait procédé à la détérioration irréversible d’une cuve du réacteur rapide.

      Ce groupe a manipulé un nombre considérable de mesures terrestres et marines sur la radioactivité et les produits radioactifs de l’environnement du Nord Cotentin. Je ne pense pas que l’on puisse prendre en compte la moindre mesure de Greenpeace, une association opaque au financement douteux et aux méthodes partisanes au caractère non démocratique. Cela n’a évidemment pas été fait, par contre des mesures de la CRIRAD, très peu nombreuses ont été considérées et prises en compte. Il y avait des mesures de l’OPRI, de la Marine nationale, du CEA.... et donc quelques mesures de la CRIIRAD et peut-être de l’ACRO.

      Cette fameuse tuyauterie de La Hague ne rejette rien.
      Comme toute installation nucléaire de base La Hague a des autorisations de rejets d’effluents liquides et gazeux. Ceux-ci sont naturellement établis en fonction de la radioactivité induite et des doses biologiques susceptibles d’être intégrées.

      L’étude du GRNC a montré qu’effectivement les rejets de toutes les installations nucléaires du Nord Cotentin avaient un impact sanitaire négligeable et ne pouvaient être tenus pour responsable de Leucémie radio-induite. La probabilité que ces rayonnements ionisants entraine une Leucémie était des ordres de grandeur inférieure à celle résultant du rayonnement cosmique.

      Les arguments du Professeur Viel avait été pris en compte puisqu’il y a eu cette étude lourde de plusieurs années, mais ils suffisaient pas pour affirmer avec certitude que cette légère déviation à la norme épidémiologique était due au rejets nucléaires du Nord Cotentin.

      Annie Sugier a fait un travail sérieux et ouvert. Cela a été reconnu. De même que sa patience vis à vis des organisations anti nucléaires, aux raisonnements parfois délirants et aux magouilles assez visibles.

      Que n’importe quel rigolo se permette de mettre cela en cause est malheureusement partie intégrante de notre époque décadente.














    • Trelawney 12 septembre 2017 19:50

      @JMBerniolles

      Cette fameuse tuyauterie de La Hague ne rejette rien.
      Comme toute installation nucléaire de base La Hague a des autorisations de rejets d’effluents liquides et gazeux. 
      Ou comment en une phrase dire tout et son contraire.

      Je n’ai fait que citer des faits vérifiables partout. A vous d’en tirer les conclusions. Si ces conclusions ne sont pas les même que les miennes, c’est votre droit et aussi le mien.

      Le taux de leucémie est anormalement haut dans le nord Cotentin. Il y a des rejets d’Areva dans la Manche. Une commission présidée par un cadre Areva dit qu’il n’y a pas de corrélation entre les deux faits. A nous de la croire ou pas.

      Aux USA toutes les études scientifiques (payés par PGE) ont prouvé qu’il n’y avait pas de corrélation entre le chrome hexavalant dans l’eau potable et les cancers. Cela n’a pas empêché Erin Brockovich d’obtenir 333 millions de $ de dommage et intêret

  • exocet exocet 11 septembre 2017 20:28

    Qualité de fabrication

    Je ne suis pas fondamentalement anti-nucléaire.
    J’y ai même travaillé souvent pour des bureaux d’études sous-traitants.
    .
    Cependant, dans quelque domaine que l’on travaille en conception et en fabrication, il faut tenir compte de la loi dite « de l’emmerdement maximum ».
    loi bien connue des techniciens qui se décline sous une infinité de variantes et qui condamne à l’échec la médiocrité, l’à peu près, le comportement flambeur et prise de risques.
    .
    On le voit dans tous les domaines techniques, mais les effets de mauvaises conceptions ou mauvaises fabrications sont plus redoutés dans les domaines ou la sécurité entre en ligne de compte : chimie organique (très explosive), pétrochimie, engins de levage, aéronautique, naval, ferroviaire......et bien sur nucléaire.
    .
    Dans tous ces domaines d’activité existent des règles strictes de conception et de fabrication, qui sont apparues puis se sont renforcées au gré des catastrophes industrielles.
    .
    Pour le nucléaire, ce qui est inquiétant et qui pose problème c’est qu’en France c’est un puissant monopole entre les mains d’EdF et Areva, deux entreprises en quasi-faillite.
    C’est la fuite en avant, dans le risque et le n’importe quoi.


  • exocet exocet 11 septembre 2017 23:44

    Ce soir sur Arte le film « LE TITANIC »
    .
    Coîncidence....
    .
    Ce géant des mers conçu pour être insubmersible.
    Ses promoteurs disaient : « le Titanic ne peut pas couler à cause de ses compartiments étanches ».
    Le Paquebot a sombré à sa première traversée, après avoir heurté un iceberg.
    .
    Comme il était censé être insubmersible, il n’était pourvu de canots de sauvetage que pour 300 personnes alors qu’il transportait des milliers de passagers.
    Il y a eu des milliers de victimes.
    .
    Il y a quelques années on a exhumé des restes du Titanic, et analysé les tôles endommagées par la collision : ces tôles de la coque avaient un défaut, elles avaient une résilience trop faible, et se sont déchirées au lieu de se déformer, entrainant la perte du navire.
    Encore et toujours, peut-être la corruption, un pactole engrangé par le fournisseur, un gros bakchich pour les représentants du client qui ferment les yeux....
    .
    Celà ne vous rappelle rien ?


    • exocet exocet 12 septembre 2017 15:43

      @sarcastelle
      La comparaison entre ce Titanic nucléaire qu’est l’EPR de Flamanville et le paquebot vaut pour les ambitions affichées contrecarrées par la médiocre qualité de fabrication.
      Cette comparaison vaut aussi pour les biais sociologiques présents lors de ces 2 réalisations.
      .
      Je m’explique, comme pour le Titanic, l’EPR de Flamanville est vanté comme étant très sûr.
      .
      Mais comme pour le paquebot Titanic, la corruption qui gangrène le secteur du nucléaire depuis longtemps, fait que la qualité de réalisation souffre de gros problèmes.
      .
      Comme pour le Titanic, dont les tôles de construction de la coque manquaient de résilience, la pièce maîtresse de l’EPR de Flamanville manque de résilience.
      En fonctionnement normal, l’ASN l’a écrit, ça passe.
      .
      C’est en cas d’incident, si par exemple une fuite impose de remplir ensuite d’eau froide la cuve chaude sous pression, que celà peut dégénérer.
      le cas s’est produit à Three miles island, la cuve de bonne qualité a tenu, l’incident est resté localisé....quid si le cas se produit à Flamanville, qui peut le dire ?
      .
      je maintiens que, outre des gens comme Sarcastelle, ou bien JM Berniolles qui se croit expert alors qu’il ne sait même pas ce qu’est la résilience, qui sont des idiots utiles, il existe des décideurs chez Areva et EdF qui savent pertinemment le risque qu’ils font prendre à tous avec cette cuve dont l’acier n’est pas conforme.


  • JMBerniolles 12 septembre 2017 10:20
    Les 60 milliards de francs des années 90 (rapport de Robert Galley) soit 9 milliards d’euros non actualisés, représentent la totalité de l’effort financier sur la filière rapide : Rapsodie/Fortissimo, Phénix, Super Phénix et les études et essais.

    Cela donne une idée de ce des nuls malfaisants au pouvoir à cette époque, puis après et toujours, ont jeté à la poubelle. Qu’ont-ils fait de positif par ailleurs ?

    Cette consultation référendum était vouée à l’échec d’entrée. Un référendum pour être pris en considération doit rassembler au moins 500.000 personnes. Nous sommes évidemment très loin du compte. Même sur ce site un article sur ce sujet n’intéresse pas grand monde.

    En même temps l’ASN a déclaré officiellement qu’il n’y avait pas de problème de tenue de la cuve primaire de l’EPR de Flamanville dans le cadre du fonctionnement.

    Le Groupe Nord Cotentin était une mission gouvernementale liée à une hypothèse du Professeur Veil sur un surcroit (1 cas sur 5 au total) de Leucémie chez des jeunes dans cette région qu’il attribuait aux effets des activités nucléaires. Son rapport final et ses conclusions sont publiques.

    • JMBerniolles 12 septembre 2017 10:30
      @JMBerniolles

      J’ajouterai que j’ai assisté à un exposé complet de la responsable du Groupe d’études, Annie Sugier, (de l’Ipsn/CEA ancêtre de l’IRSN) au cours duquel elle a fait un compte rendu détaillé des travaux et de leurs conditions de transparence puisque la CRIIRAD et l’ACRO étaient associés à ces études expérimentales et théoriques.
      Leur conclusion étaient claires. Malgré cela la CRIIRAD et l’ACRO se sont désolidarisés 
      de ce travail et de sa conclusion qui était qu’il fallait faire la même étude sur la Chimie.
      C’est surtout cette mise en cause de la Chimie que ces associations ont refusé... Les liens, notamment financiers, entre la Chimie et les organisations anti nucléaires primaires, ce que n’est pas l’ACRO, sont connus.


  • exocet exocet 12 septembre 2017 15:45

    L’EPR de FLAMANVILLE le TITANIC DU NUCLEAIRE FRANCAIS


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