mardi 17 avril 2018 - par ddacoudre

Se réapproprier le libéralisme de la main invisible

 

Parmi tous les auteurs du libéralisme une préférence va vers Adam Smith et son célèbre axiome.

Cet axiome est à revisiter pour un mode meilleur qui appartient à la pensée et non au plan comptable.

Ensuite notre intelligence devra comprendre les dangers de l’axiome libéral fondateur de notre économie pour l’adapter au 21 siècle avant d’être capable d’imaginer un autre monde qui en sortira forcément.

« Chaque individu met sans cesse tous ses efforts à chercher, pour tout le capital dont il peut disposer, l’emploi le plus avantageux : il est bien vrai que c’est son propre bénéfice qu’il a en vue, et non celui de la société ; mais les soins, qu’il se donne pour trouver son avantage personnel, le conduisent naturellement, ou plutôt nécessairement, à préférer précisément ce genre d’emploi même qui se trouve être le plus avantageux à la société… », « A la vérité, son intention en général n’est pas en cela de servir l’intérêt public, et il ne sait même pas jusqu’à quel point il peut être utile à la société…. », « Il ne pense qu’à son propre gain en cela, comme dans beaucoup d’autre cas, il est conduit par une main invisible à remplir une fin qui n’entre nullement dans ses intentions ; et ce n’est pas toujours ce qu’il y a de plus mal pour la société, que cette fin n’entre pour rien dans ses intentions. Tout en ne cherchant que son intérêt personnel, il travaille souvent d’une manière bien plus efficace pour l’intérêt de la société, que s’il avait réellement pour but d’y travailler. » (A. Smith, Recherche sur la nature et les causes de la richesse des nations.)

Adam Smith est naturellement pardonnable, à son siècle tout devait être vu comme inépuisable et non polluant. Mais les enfants de Smith le sont moins, car c’est en toute connaissance de causes qu’ils continuent à agir en ce sens en pensant que l’intérêt individuel concourt inévitablement à celui de la société, comme si c’était un bien de respirer du monoxyde de carbone, ne plus trouver d’eau potable, et ne répondre à l’exclusion que par la répression.

 Aujourd’hui nous avons d’autres moyens que ceux dont il disposait afin de mesurer notre activité polluante et incidente. Nous pouvons donc nous rendre compte que si cet axiome avait tout son sens à son époque, il ne l’a plus aujourd’hui, si nous le cantonnons au seul domaine de la production de biens, et continuons à nous y référer aveuglément en ce sens. C’est d’une certaine manière aller au suicide à long terme, non parce qu’il en est ainsi par une quelconque fatalité ou « main invisible », mais seulement pour être resté dans une utilisation étriquée de notre intelligence, en référence à un passé qui n’est plus.

En revanche je modifierai un peu cet axiome de la manière suivante. « chaque individu met ses efforts à chercher, pour tout son capital, dont il peut disposer, l’emploi le plus avantageux à développer son intelligence tout au long de son existence ; il est bien vrai que c’est son propre bénéfice qu’il a en vue et non celui de la société ; mais les soins qu’il se donne pour trouver son avantage personnel le conduisent naturellement à préférer ce genre d’emploi même, qui se trouve être le plus avantageux pour la société. »

Allez ! Un clin d’œil, certains ont tellement d’argent qu’il leur faudra plusieurs vies pour l’utiliser à développer leur intelligence, mais comme je dis que nous devons rémunérer les hommes pour apprendre pour donner un revenus à tous en échange de l’effort de recevoir un enseignement qui déterminera notre futur, peut-être iront-ils apprendre, mais je ne le crois pas car dans notre monde, c’est l’épaisseur du portefeuille qui confère l’intelligence.

Je dis aussi qu’un être qui ne reçoit rien de l’extérieur meurt, pareil pour une société, et il en est de même pour notre monde. Si s’ouvrir pour recevoir, est vivre, vers quoi l’espèce va donc pouvoir se retourner pour recevoir ? Nous nous y préparons MARS, mais il y a mieux.

Vers ce que nous avons entrepris depuis déjà bien longtemps, vers le monde infinitésimal, celui qui échappe à notre intelligence, celui qui nous permettra peut-être de remplacer l’épuisement des ressources minières et conserver le confort auquel nous ne voulons pas renoncer, que nous promettons aux autres, et qui sera peut-être le régulateur de notre espèce.

Ce ne sera peut-être pas seulement de la matière, comme celle à laquelle nous sommes habitués, mais quoi que ce soit, cela ne se fera pas sans nous, et ne dépendra que de nous. Si nous avons la charge d’inventer le monde de demain, il n’apparaîtra pas sur un écran de télévision dans le billet gagnant d’un loto ou dans une prière à un dieu. Il naîtra de notre intelligence, parce que nous ne consacrerons pas tout notre temps courbé sur un métier, en balade dans un super marché, suspendu devant un écran de télévision etc.

 

Mais, en consacrant un peu de notre temps au développement de notre intelligence, ou réside notre futur.

Pour un monde meilleur ! Certainement pas, car je ne suis pas assez fou pour vous dire cela. Seulement parce qu’il en va ainsi de l’évolution dans un univers en mouvement, et qu’en toute conscience nous pouvons l’accompagner. Le monde meilleur il est dans notre tête, hier comme aujourd’hui et demain. Je ne suis ni devin ni prophète, je me suis contenté de regarder comment nous vivions et d’en tirer une leçon.

Et quand nous nous observons vivre nous savons que nous pouvons créer un monde meilleur, il n’y a pour cela qu’à se regarder quand nous RIONS.

Alors peut-être faut-il seulement donner un autre but aux hommes que celui d’amasser de la monnaie.

Ainsi l’axiome d’Adam Smith qui fait l’éloge de l’individualisme voire pour ceux qui le portent à l’excès de l’égotisme, correspond à un comportement inné.

Adam Smith voyait dans la division du travail, un moyen d’obtenir des gains de productivité grâce à la spécialisation et de favoriser ainsi la croissance économique stimulée par la recherche de l’intérêt égoïste.

Durkheim dans son ouvrage « De la division du travail social » (1893) précise que la fonction de cette division, n’est pas seulement économique mais avant tout, sociale. . Elle s’inscrit dans l’histoire de l’évolution des sociétés et donc dans la logique du changement social.

 

Le libéralisme se résumer ainsi. Une politique structurelle peut se définir comme une action de L'État pour modifier en profondeur et durablement les structures de l’économie.

L’école classique (fin du XVIII ième siècle, début du XIX ième siècle) considère que L'État (mais personne n’explique, c’est qui l’état ? ) doit éviter toute intervention susceptible de fausser les mécanismes du marché et de contrarier les effets de la « main invisible ». L'État doit donc être un État minimal qui, selon Adam Smith, doit limiter son intervention à trois fonctions : protéger la nation contre les autres nations (armée), protéger les individus contre l’injustice et l’oppression (police et justice) et se charger d’infrastructures qui ne peuvent être rentable pour le privée (routes, canaux…). Monnaie, armée, justice, police, étant les fonctions régaliennes de L'État.

L’école néoclassique affirme aussi que L'État a comme rôle de faire respecter l’ordre naturel du marché. En effet, si les conditions de la concurrence pure et parfaite sont respectées, l’économie est à l’équilibre et l’optimum est atteint. L'État doit respecter cet ordre naturel (j’attends encore que l’on m’explique ce qu’est l’ordre naturel) car toute intervention de sa part risque de perturber. L'État a toutefois un rôle économique à jouer.

 

  • Il doit faciliter le fonctionnement du marché et donc créer les conditions propices à la concurrence pure et parfaite et veiller au respect de celle-ci (loi antitrust ou libéralisation des échanges, par exemple). Paradoxalement, L'État intervient pour mettre en place les conditions de sa non-intervention.
  • En cas de monopole naturel, L'État doit intervenir, éventuellement en nationalisant, de façon que la tarification soit la plus proche de celle qui résulterait du marché ; il y a monopole naturel quand les coûts moyens d’une entreprise sont décroissants pour tout niveau de production : dans ce cas une entreprise est plus efficace que deux (exemple, le chemin de fer).
  • L'État doit prendre en charge les activités produisant des biens collectifs car cette activité ne peut pas avoir le profit comme objectif.

 

Adam Smith ne serait pas aujourd’hui un ultra-libéral.

 

Deux événements important sont intervenus depuis la mie 20 siècle avec la construction de l’Europe, la perte du pouvoir régalien sur la monnaie des états européens, et la libéralisation de tous les services possibles de l’état qui peuvent être source de profits. On peut donc estimer qu’en ce qui concerne l’analyse du rôle et du poids de l'État dans l’économie, qu’Adam Smith ne serait pas aujourd’hui un ultra-libéral.

Et si grâce au libéralisme l’homme a accédé à cette fonction de « père frère » (pour que le père ne castre pas le fils et que le fils ne doive pas tuer le père) il lui faut arriver à gérer l’obsession de la toute puissance, dont la monnaie fournit les moyens, et l’axiome de Smith la justification incontournable.

Faisons l’effort d’imaginer un monde où les individus disposeraient d’une autonomie et d’un nom qui ne soient pas donné par les autres. Seulement sur la France comment 68 millions de citoyens s’organisent pour générer une société. Les libéraux proposent la « main invisible » dans le développement de son seul intérêt qui conduit, non pas prendre conscience que ce sont les autres qui nous nomment, qui disent qui nous sommes. Mais de retirer de nos relations avec eux, qui nous permette d’exister nommément, de trouver l’estime de soi nécessaire à la vie, le meilleur avantage sans partage, puisqu’ils sont incontournables et que la main invisible du marché se chargera de la répartition. Nous en avons l’exemple avec la liste des fortunes, de France ou du monde, bien loin du sens de la république, égalité fraternité. Je ne mets pas liberté, j’espère que chacun c’est rendu compte avec l’affaire de la Grèce que nous ne l’avons plus.

C’est cette incantation de « main invisible » qui nous dirige encore, car conduit par elle, notre égoïsme collectif permettra à la communauté humaine sociale d’en retirer un avantage.

Et précise, Mieux, que si nous nous faisions une place réfléchie (le contrat) dans la répartition sociale du travail. Cela dure depuis la nuit des temps de la sédentarisation et s’appelle le capitalisme, ou celui qui est le plus fort pour faire valoir son intérêt naturel soumettra les autres, si la faiblesse des autres lui en offre l’opportunité.

Sinon nous passerions notre vie à nous entre-tuer. C’est pour cette raison que la gestion de la violence a été retirée aux individus (loi du talion, droit de l’homme) et confiée à la représentation collective, que ce soit Dieu pour l’humanité des croyants ou les états pour les nations et autres tabous et totems.

 Si donc la main invisible guide nos relation nous devons admettre que tout ce qui en découle, JE DIS BIEN TOUT,  en est le résultat. Il est donc totalement démagogique de considérer, que le communisme, le socialisme, le syndicalisme, le fascisme, le nazisme, Daesh actuellement, toutes les religions du monde, n’en sont pas le résultat. Eh bien, nous sommes si intelligents qu’en plein du début du 21 siècle des hommes instruits nous la servent encore, pour justifier leur hégémonie. En refusant ainsi aux 68 millions de français de vouloir s’organiser collectivement s’ils le souhaitent pour faire ce qu’ils désirent, là ou individuellement ils ne pourraient le faire, et donc trouver leur intérêt individuel dans cette association des énergies individuelles qui ne se suffisent pas suivant le cas et pouvoir, pour ne pas s’auto exploiter l’exercer à but non lucratif.

 Eh bien les puissants appellent cela l’assistanat, et le plus terrible c’est que les citoyens le croient.

Cela n’interdit nullement à un individu de proposer suivant sa fortune, les services ou productions qui apparaissent du fait de nos relations sociales et économiques, mais il n’a aucunement le droit de refuser à ceux qui n’ont pas sa fortune d’associer leurs petits moyens et de leur réclamer une participation si nécessaire, car ils tirent leur fortune des autres qu’ils l’aient mérité ou non qu’elle soit louable ou non. Et ce que j’écris est le produit de la main invisible et je dénie à quiconque de me le contester.

Alors, aux citoyens de se réapproprier le libéralisme et de rejeter le capitalisme, cela sera aussi le résultat de la main invisible

 



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