samedi 11 décembre 2021 - par Le Cri des Peuples

Si Assange avait révélé des crimes chinois ou russes et non américains, il serait Prix Nobel

Par George Galloway

George Galloway a été membre du Parlement britannique pendant près de 30 ans. Il présente des émissions de télévision et de radio (y compris sur RT). C'est un cinéaste, écrivain et orateur de renom.

Source : RT, 10 décembre 2021

Traduction : lecridespeuples.fr

Si Julian Assange était un journaliste et éditeur chinois, il aurait reçu le prix Nobel, serait la pièce maîtresse de la Journée internationale des droits de l'homme célébrée ce 10 décembre, et cette semaine, son portrait aurait figuré en proue du sommet sur la démocratie du Président Joe Biden.

Le nom d'Assange aurait été le premier sur la liste du secrétaire d'État américain Antony Blinken de 350 journalistes menacés, publiée, sans ironie, le jour où son administration a cherché à extrader Assange pour qu'il soit incardcéré 175 ans dans une super-prison de très haute sécurité.

Si des crimes chinois [ou russes] plutôt que des crimes américains avaient été révélés par Assange, il serait désormais l'affiche de la campagne de boycott des Jeux olympiques d'hiver qui doivent se tenir à Pékin en février 2022.

Chaque bulletin d'information d'aujourd'hui commencerait en rappelant son triste sort, chaque presse encore tournante aurait déploré avec indignation l'écrasement de ce papillon supplicié sur la roue.

Pauvre Julian, si seulement il était né Chinois.

Son « crime », cependant, est d'avoir dénoncé, entre autres, les crimes de guerre des États-Unis en Irak, y compris des assassinats et plus de 15 000 morts non signalées de civils ; la torture d'hommes et de garçons âgés de 14 à 89 ans, à Guantanamo ; le fait que les États-Unis espionnent illégalement les secrétaires généraux de l'ONU et d'autres diplomates ; le coup d'État militaire initié par la CIA au Honduras en 2009 ; et la guerre secrète des États-Unis contre le Yémen au cours de laquelle des dizaines de milliers de personnes ont été tuées.

https://www.youtube.com/watch?v=xvTEZk3rYA4

Dans toute sa splendeur à perruque, la Haute Cour de Londres vient de porter un coup mortel, non seulement aux fragments, aux lambeaux, de la justice britannique, mais ils ont assassiné le journalisme lui-même. Et, étant donné que le quatrième pouvoir, en théorie, est une sentinelle de la démocratie elle-même, ils ont tué le prétexte que le Royaume-Uni est même une démocratie. Pendant toute la semaine, ces « démocraties » auto-proclamées ont masturbé leur supériorité sur les autres.

L'affaire Assange aurait dû s'effondrer au premier obstacle, sans parler des dizaines d'obstacles surgis depuis. Au vu même du traité d'extradition entre le Royaume-Uni et les États-Unis, il est spécifiquement exclu qu'une personne puisse être extradée de l'un à l'autre pour faire face à des accusations politiques.

Ironiquement, c'était pour que les États-Unis puissent protéger la possibilité que des fugitifs irlandais républicains aux États-Unis soient extradés pour faire face à des accusations politiques en Grande-Bretagne. Aucun Président américain – même Obama – n'est sans un lointain ancêtre irlandais perdu depuis longtemps. Avec 30 millions de votes irlandais américains en jeu, aucun risque ne pouvait être pris avec des criminels politiques présumés.

Lorsque j'ai personnellement défié le ministre de l'Intérieur de l'époque, David Blunkett, qui a secrètement conclu le traité, sur la possibilité que de nouveaux Nelson Mandela soient envoyés pour faire face à des accusations politiques, il m'a personnellement assuré que rien de tel ne pourrait jamais arriver.

Des assurances désormais aussi élimées qu'une tapisserie médiévale de la Chambre des Lords.

Des violations flagrantes presque innombrables de la procédure régulière auraient dû tuer la moindre chance d'extradition d'Assange. Permettez-moi d'en souligner trois.

Une fois qu'il est apparu que le gouvernement américain avait enregistré secrètement sur vidéo chaque rencontre juridique entre Julian Assange et ses avocats compétents et éminents pendant plusieurs années, l'affaire aurait dû être rejetée par tout juge qui se respecte, dans n'importe quelle démocratie.

Une fois qu'il est apparu que le témoin clé contre Assange était un voleur islandais, un fraudeur et un menteur condamné pour pédophilie, qui admet en outre maintenant librement que son témoignage (sur lequel les accusations sont basées) était un paquet de mensonges, tout vrai juge se serait prononcé contre le gouvernement américain. .

Et une fois qu'il est apparu que le gouvernement américain avait élaboré des plans minutieux pour kidnapper Assange à Londres et, si nécessaire, l'assassiner devant Harrods dans les rues autour de l'ambassade équatorienne, la valeur de toute « assurance » américaine sur ce qui arriverait à Assange a touché le fond. On ne pouvait pas s'y fier. Et l'extradition ne pouvait pas être approuvée.

Cependant, les presses à imprimer ne roulent pas pour Assange, qui est tranquillement tué dans la prison de Belmarsh.

Les « journalistes » occidentaux, à la manière des hôtesses de l’air, payés grassement pour leurs compétences en lecture de prompteurs, se taisent sur son sort et sur le sort de leur « métier ». Ils savent que si cela arrive à Assange, cela pourrait leur arriver, mais, comme la flèche qui vole dans la nuit, ils ont eux-mêmes tué il y a longtemps cette possibilité. Il n'y aura pas de matin heureux et confiant pour eux. Seulement de la servitude et des pièces d'argent.

Et c'est ainsi que le mastodonte américain écrase une nouvelle fois la justice dans un quasi-silence. C'est ce qui se passe quand on broie un papillon en le suppliciant sur la roue. Personne ne peut l'entendre crier.

***

En France, Le Monde et Mediapart sont de beaux exemples de cette fausse gauche atlantiste, qui a soutenu les groupes terroristes en Syrie (en les présentant comme des « rebelles », démocrates ou autres), diffamé et abandonné Assange après avoir profité des révélations de Wikileaks et porte le folliculaire Navalny aux nues. Cf. par exemple cet éditorial du Monde suite à l’arrestation d’Assange et à son inculpation par les Etats-Unis, développements qui lui donnaient entièrement raison : au lieu de faire son mea culpa, Le Monde s’enfonce ignominieusement :

« Julian Assange est un justiciable comme les autres. Ses démêlés avec la police ont commencé parce qu’il a refusé de se rendre à une convocation de la police suédoise qui souhaitait l’entendre après les plaintes de deux femmes pour agression sexuelle, au motif fantaisiste, à l’époque, qu’il craignait que la Suède ne le livre à la CIA. Il a eu tort de refuser de s’expliquer sur ces graves accusations. »

Comme l’établit le rapporteur de l’ONU sur la torture, Nils MELZER, lorsqu’il était réfugié à Londres, la Suède a refusé d’interroger Assange à l’ambassade d’Equateur ou via vidéo (alors que durant la même période, de tels interrogatoires de suspects entre la Suède et l’Angleterre ont eu lieu dans 44 autres cas) et de lui garantir qu’il ne serait pas extradé :

« Assange n’a pas cherché à se cacher de la justice. Par l’intermédiaire de son avocat suédois, il a proposé aux procureurs plusieurs dates possibles d’interrogatoire en Suède. Cette correspondance existe. Ensuite, les événements suivants se sont produits : Assange a eu vent du fait qu’une affaire criminelle secrète avait été ouverte contre lui aux États-Unis. À l’époque, cela n’a pas été confirmé par les États-Unis, mais aujourd’hui nous savons que c’était vrai. À partir de ce moment, l’avocat d’Assange a commencé à dire que son client était prêt à témoigner en Suède, mais il a exigé l’assurance diplomatique que la Suède ne l’extraderait pas aux États-Unis. [Ce risque était tout à fait réel, car] quelques années auparavant, le personnel de sécurité suédois avait livré à la CIA deux demandeurs d’asile, tous deux enregistrés en Suède, sans passer par la moindre procédure judiciaire. Les abus ont commencé à l’aéroport de Stockholm, où ils ont été maltraités, drogués et transportés par avion en Égypte, où ils ont été torturés. Nous ne savons pas s’il s’agit des seuls cas de ce type. Mais nous sommes au courant de ces deux cas car les hommes ont survécu. Tous deux ont par la suite déposé plainte auprès des agences des droits de l’homme de l’ONU et ont obtenu gain de cause. La Suède a été obligée de payer à chacun d’eux un demi-million de dollars en dommages et intérêts. Les avocats d’Assange affirment que pendant les près des sept ans au cours desquels leur client a vécu à l’ambassade d’Équateur, ils ont fait plus de 30 offres pour organiser la visite d’Assange en Suède, en échange d’une garantie qu’il ne serait pas extradé vers les États-Unis. La Suède a refusé de fournir une telle garantie en faisant valoir que les États-Unis n’avaient pas fait de demande formelle d’extradition. »

Voir également l’infâme article de Mediapart Julian Assange, l’histoire d’une déchéance, qui prend au sérieux les accusations de viol et valide sans l’ombre d’une preuve la thèse de la collusion avec la Russie (réaffirmées dans l’article de Mediapart sur les projets d’enlèvement et d’assassinat d’Assange par la CIA, commodément attribués à Trump, comme s’il ne s’agissait pas du modus operandi de la CIA depuis des décennies) :

[…] Depuis Londres, le fondateur de WikiLeaks annonce qu’il refuse de se rendre en Suède au motif que cette procédure n’est qu’un prétexte. Selon lui, dès qu’il foulera le sol suédois, les États-Unis demanderont son extradition pour être jugé pour espionnage, crime passible de la peine capitale. Sous le coup d’une procédure d’extradition accordée par la justice anglaise, Julian Assange va tout d’abord mener une bataille juridique pour en obtenir l’annulation. Une fois tous les recours épuisés, il se réfugie, le 19 juin 2012, dans les locaux de l’ambassade de l’Équateur qui lui accorde l’asile politique. Il y restera cantonné dans une pièce de l’immeuble sans pouvoir sortir au risque d’être immédiatement interpellé par les policiers britanniques qui le surveillent en permanence.

Avec ces accusations sexuelles, Julian Assange tombe de son piédestal. Son image de chevalier blanc se fissure et, même au sein de WikiLeaks, des langues se dénouent, dévoilant un tout autre visage. De nombreux témoignages décrivent un homme égocentrique, intransigeant et exigeant de ses collaborateurs une obéissance absolue.

Dès septembre 2010, plusieurs membres de WikiLeaks quittent l’organisation en raison d’un désaccord sur la manière dont Julian Assange gère la publication des « leaks » et son refus de toute critique. Selon le site Wired, six volontaires ont quitté l’organisation à ce moment-là. Sur le tchat interne de l’organisation, Julian Assange leur aurait lancé : « Je suis le cœur de cette organisation, son fondateur, philosophe, porte-parole, codeur original, organisateur, financeur et tout le reste. Si vous avez un problème avec moi, faites chier. »

Parmi les défections, figure celle de Daniel Schmitt, porte-parole de WikiLeaks, qui annonce sa démission dans les colonnes du Spiegel. « Julian Assange réagit à toute critique avec l’allégation que je lui ai désobéi et que j’ai été déloyal vis-à-vis du projet. Il y a quatre jours, il m’a suspendu – agissant comme le procureur, le juge et le bourreau en une personne », accuse-t-il. Daniel Schmitt racontera en détail son conflit avec Assange dans un livre paru en 2011, Inside WikiLeaks. Dans les coulisses du site internet le plus dangereux du monde (Grasset, 2011).

En début d’année 2011, un autre collaborateur de WikiLeaks, Julian Ball, claque la porte de l’organisation trois mois après y être entré. Il rejoint le Guardian et décrit, dans un article publié en septembre 2011, un Julian Assange tyrannique, plus préoccupé par sa propre défense que par les idéaux de WikiLeaks. En 2014, c’est Andrew O’Hagan, l’auteur d’une Autobiographie non autorisée publiée en 2011, qui se répand dans la presse. « Il voit chaque idée comme une simple étincelle venant d’un feu dans son propre esprit. Cette sorte de folie, bien sûr, et l’étendue des mensonges de Julian m’ont convaincu qu’il était probablement un petit peu fou, triste et mauvais, malgré toute la gloire de WikiLeaks en tant que projet », affirme-t-il.

Beaucoup s’interrogent également sur la ligne éditoriale de Julian Assange. Le rédacteur en chef de WikiLeaks est notamment accusé d’être trop indulgent, voire trop proche, de la Russie, pays sur lequel l’organisation n’a publié que peu de documents. Plusieurs interventions de Julian Assange surprennent, comme lorsqu’il assure, durant quelques mois en 2012, une émission de géopolitique sur la chaîne Russia Today (RT), The Julian Assange Show. Ou lorsque, à l’occasion d’une table ronde organisée pour les dix ans de RT, il livre un discours dans lequel il appelle « à oublier le concept de liberté individuelle, qui n’existe plus ».

La question de la proximité de WikiLeaks avec la Russie va devenir centrale avec la publication, en 2016, des DNC Leaks. Le 22 juillet, trois jours avant l’ouverture de la convention annuelle du Parti démocrate, WikiLeaks publie 19 252 mails piratés dans les ordinateurs de sa direction, le Democratic National Committee (DNC). La convention doit justement entériner l’investiture d’Hillary Clinton comme candidate démocrate à l’élection présidentielle américaine. Or, les mails révèlent une collusion dans la direction du parti visant à défavoriser son principal concurrent, Bernie Sanders.

Les DNC Leaks vont empoisonner la campagne d’Hillary Clinton et faire le délice de son adversaire républicain Donald Trump qui ira jusqu’à déclarer : « I Love WikiLeaks. » Le malaise est encore accentué par les déclarations de Julian Assange qui assume avoir publié ces « leaks » afin de nuire à Hillary Clinton, qu’il voit comme « un problème pour la liberté de la presse », et reconnaît avoir volontairement fait coïncider leur publication avec la convention démocrate. […]

WikiLeaks s’isole encore plus lorsque l’enquête sur le piratage des mails de la direction du Parti démocrate révèle que celui-ci a été réalisé par un groupe de hackers, Guccifer 2.0, lié aux services secrets russes, le GRU. Julian Assange démentira formellement que sa source soit des hackers et les différentes enquêtes ne permettront pas d’établir un lien direct entre WikiLeaks et Moscou. Mais pour beaucoup, la ficelle est trop grosse. Que Julian Assange se soit rendu complice, même à son insu, d’une opération de déstabilisation russe est la goutte d’eau qui fait déborder le vase. […]

Pour ne rien arranger, Julian Assange multiplie les prises de position polémiques, voire parfois difficilement compréhensibles. En septembre 2017, il affirme par exemple, chiffres à l’appui, que le capitalisme, l’athéisme et le féminisme sont responsables de la stérilité de nos sociétés qui, elle-même, est la cause de l’immigration. […]

Voir notre dossier sur Assange.

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37 réactions


  • mac 11 décembre 2021 10:51

    C’est scandaleux ce qui se passe avec Assange et nos droit-de-l’hommistes de gauche sont curieusement silencieux sur le sujet.


    • pierre 11 décembre 2021 10:57

      @mac
      oui et aussi amnesty et hrw et rsf etc.... smiley


    • mac 11 décembre 2021 11:01

      @pierre
      Ils auraient aussi des indignations à géométrie variable ?


    • pierre 11 décembre 2021 11:05

      @mac
      de toute évidence


    • yakafokon 11 décembre 2021 15:04

      @mac
      De la part de la Grande-Bretagne, qui soutient à bouts de bras les nazis ukrainiens, et qui a « empoisonné » au Novitchok en accusant la Russie ( qui s’appelle en réalité du 3-dinuclidinyl benzilate ou BZ, un agent neurotoxique non létal équipant les forces de l’OTAN, fabriqué au pays de sa très gracieuse Majesté ), les Skripal père et fille qui ont miraculeusement ressuscité...avant de disparaitre à nouveau, il ne faut s’étonner de rien ! Ce n’est pas pour rien que ce pays a été surnommé « la perfide Albion » !
      Quand leurs lois ne les arrangent pas, les politiciens s’assoient dessus sans le moindre état d’âme ! ( Dieu et mon droit, est la devise de la Grande-Bretagne ).


    • cassandre4 cassandre4 11 décembre 2021 22:58

      @yakafokon<<Dieu et mon droit>> mais cette devise est rédigée en Français !.. (çà relativise la perfidie des Anglais !..)


    • Lynwec 12 décembre 2021 07:36

      @pierre
      Les sponsors ont dit que ce n’était pas un cas à défendre. Conséquemment... circulez...


    • Nowhere Man 12 décembre 2021 20:03

      @pierre
      RSF était financé indirectement par la CIA quand Ménard en était président. Son orientation atlantiste n’a pas varié.


    • roby roby 13 décembre 2021 12:14

      @yakafokon
      La perfide Albion mérite bien son nom j’y ajouterai le club des anglo-saxons Australie Nouvelle zélande sous l’égide de l’oncle SAM


  • Lynwec 11 décembre 2021 12:19

    Le même principe était appliqué il y a 80 ans, selon l’angle de vue, la même personne pour les mêmes actes était étiquetée « terroriste » ou « résistant ».

    Rien n’a changé. L’hypocrisie reste une constante chez l’humain, difficile de s’y soustraire.


    • Clocel Clocel 11 décembre 2021 12:31

      @Lynwec

      Exact.

      Les humains emploient l’essentiel de leur « talent » et de leur « énergie » à tenter de justifier leurs assignations et leurs inconséquences.

      Du bétail...


    • Clark Kent Schrek 11 décembre 2021 14:22

      @Lynwec

      selon l’angle de vue et la date de l’étiquetage
      de nombreux actes ont été requalifiés par ceux qui s’autorisent à qualifier
      l’histoire est réécrite régulièrement et le pouvoir en place n’a même pas besoin de donner des directives à ses larbins médiatiques champions du transformisme : leur zèle dépasse les espérances
      les croquettes sont bonnes d’où qu’elles viennent, mais en plus, l’objectif de devenir chef de meute les pousse à traquer le gibier préféré du seigneur, et si le seigneur leur dit qu’un agneau est un loup, ils feront une battue aux agneaux, et partageront leurs croquettes avec es loups


  • Octave Lebel Octave Lebel 11 décembre 2021 16:46

    Merci pour cet article.

    Nous aurions besoin d’une véritable réflexion sur la démocratie, les droits de l’homme, la liberté d’expression, les fonctionnements des médias entre autres puisque nous recevons par les ondes ou la voie électronique une petite leçon de catéchisme quasi quotidienne. Mais ce ne sont pas des sujets pour des enfants.

    Déjà que nous avons les sondages, les enquêtes d’opinion, les éditorialistes, les matinales, les experts de plateau, les chaînes « d’information », des débats organisés par Léa Salamé, les réseaux sociaux et les algorithmes et par-dessus le marché des représentants que nous élisons (de justesse mais quand même), ne jouons pas les enfants gâtés.


    • DLaF mieux que RN ou Z / Ukraine nemesis 11 décembre 2021 22:39

      @Octave Lebel

      heureusement que la majorité de la population ne se fait aucune illusion sur les « journalistes ».
      Après toutes les casseroles de Talonnettes, ils ne cessent d’évoquer son nom à propos de la Campagne électorale.
      Si le ridicule tuait, on aurait un « bon débarras » !

      Le problème de Salamé ( que j’ai surnommé « la pastèque » ) est de ne pas être née juive alors, elle fait tout ce qu’elle peut pour se hisser au niveau ou du moins ce qu’elle croit...


  • Xenozoid Xenozoid 11 décembre 2021 16:50

    que ceux qui encore croient en la démocratie et la liberté de la presse , aillent se faire vacciner


  • Krokodilo Krokodilo 11 décembre 2021 17:51

    On attend toujours qu’un de nos candidats à la présidence mette à son programme l’asile politique pour Assange.


    • Miona Miona 13 décembre 2021 14:55

      @Krokodilo
      Le mettre à son programme, pourquoi pas... mais qui permettrait que ce droit d’asile devienne effectif ?
      Les Américains ou les Anglais (qui ne sont plus liés à la France par les traités européens) le laisseraient partir en France, alors qu’ils le détiennent et veulent faire passer sur lui le rouleau-compresseur de leur Justice (pas la Justice de la France) ?


  • goc goc 11 décembre 2021 18:05

    Et le pire, c’est que les ricains et leurs valets ont décidé de boycotter les JO d’hiver de Pékin, au motif (entre autre) qu’une tenniswoman chinoise serait introuvable.

    par contre visiblement qu’un ressortissant australien soit torturé et envoyé en prison aux USA avec un risque de condamnation à mort, ne dérange personne parmi les « défenseurs des droits de l’homme »


  • DLaF mieux que RN ou Z / Ukraine nemesis 11 décembre 2021 22:34

    Il est quand même assez révélateur de constater que :

    cet homme valeureux qui a donné des preuves des turpitudes de la CIA n’est pas soutenu par des Associations planétaires,

    les Yankee osent demander son extradition pour avoir dévoilé la Vérité

    et on ose utiliser le mot « Démocratie » à tout propos ;

    Quelle cohérence entre l’indifférence populaire vis à vis du sort de Julian Assange et le souci des campagnes électorales ?


  • agent ananas agent ananas 12 décembre 2021 08:23

    Assange sera hélas extradé vers les US.

    La CIA posséderait un dossier long comme le bras sur les actes de pédophilie du Prince Andrew pour faire chanter la couronne ... Je n’ose imaginer si les vidéos secrètes de Jeffrey Epstein le concernant seraient inopinément fuitées et rendues publiques ... La monarchie s’en remettrait sans doute pas !

    Par ailleurs Georges Galloway devrait demander à Keir Starmer, le leader de parti travailliste, quel était la raison de ses rencontres à Washington en 2011 avec Eric Holder le ministre de la justice d’Obama d’alors. Keir Starmer était à l’époque à la tête du Crown Prosecution Service, autrement dit le procureur général de Grande Bretagne. Et c’est aussi l’époque où les déboires judiciaires d’Assange ont commencé.


    • Eric F Eric F 13 décembre 2021 12:15

      @agent ananas
      L’« influence » étasunienne sur les britanniques est bien plus prégnante que le simple chantage de vidéos privées sur un membre de la famille royale, celle-ci n’a pas de pouvoir politique et moins encore sur la justice. De toute façon Andrew est déjà grillé, et convoqué devant la justice américaine.


    • agent ananas agent ananas 14 décembre 2021 05:59

      @Eric F

      Vous vivez dans le monde des bisounours. Dans les parties de poker menteur entre les états, la fin justifie souvent les moyens et le « kompromat » est un des outils pour y parvenir.
      Quant à la famille royale, elle a bien plus de pouvoir que vous l’affirmez, notamment les prérogatives royales dont le pardon (Royal prerogative of mercy).
      Par ailleurs il est estimé que depuis son accession au trône, plus de 1000 actes législatifs ont été audités par la reine avant d’être votés par le parlement ...
      https://www.theguardian.com/uk-news/2021/feb/08/royals-vetted-more-than-1000-laws-via-queens-consent
      ... et a utilisé son droit de veto au moins 39 fois
      https://www.telegraph.co.uk/news/uknews/theroyalfamily/9801835/Queen-and-Prince-Charles-using-power-of-veto-over-new-laws-Whitehall-documents-reveal.html
      notamment contre l’autorisation d’un raid aérien en Irak en 1999.
      https://www.firstpost.com/fwire/elizabeth-vetoed-bill-on-iraq-air-strike-in-1999-589681.html
      Enfin si Andrew est grillé, il ne sera pas inquiété par la justice US. La cour ayant étrangement décidé d’ignorer son accusatrice, Virginia Giuffre https://www.cnbc.com/2021/11/23/prince-andrew-accusations-left-out-of-epstein-maxwell-case.html
      Ainsi, en contrepartie on peut mieux comprendre l’acharnement judiciaire contre Assange qui ne repose sur rien. God Save The Queen ? En cette fin de règne il en va de la dynastie des Windsor.
      https://www.express.co.uk/news/royal/1534955/Queen-warned-Royal-family-fears-fall-house-of-Windsor


    • agent ananas agent ananas 14 décembre 2021 06:10

      Suite ...

      Si les photos d’Eptein à Balmoral « potentiellement dangereuses pour la monarchie », quid des vidéos du Prince Andrew avec des mineures ?
      https://www.express.co.uk/news/royal/1534149/jeffrey-epstein-case-Ghislaine-maxwell-balmoral-estate-photo-prince-andrew-vn


    • Eric F Eric F 14 décembre 2021 09:37

      @agent ananas
      Je voulais surtout dire que, de manière générale, les USA ont une emprise sur leurs vassaux qui dépasse de loin des questions de scandales privés -même s’il est vrai que des scandales sur la famille royale peuvent entacher l’image du pays-. 

      Assange dérange les USA et l’OTAN, il y a solidarité anglo-saxonne sur le sujet.

      Les pouvoirs de la monarchie sont surtout d’apparence (tout se fait « au nom de la couronne »), leurs interventions effectives sont encadrés par les avis gouvernementaux (dans l’article que vous indiquez, il est écrit : « The palace said royals only use their veto if they are advised to by cabinet members or civil servants ». Voir aussi cet article en français : "ce droit de veto n’aurait jamais été utilisé sans que le gouvernement ait demandé à la reine de se positionner contre un projet de loi. Ainsi, la censure du texte sur la guerre en Irak aurait été commandée par l’administration de Tony Blair").
      Ils n’auraient pas même le pouvoir qu’a eu René Coty en mai 58 de faire appel à un recours extérieur à la majorité parlementaire pour constituer un gouvernement.


    • agent ananas agent ananas 15 décembre 2021 06:53

      @Eric F

      Si vous aviez lu minutieusement les liens que j’ai indiqué, on apprend que le rôle de la reine n’est pas si symbolique depuis que le document de Whitehall a été rendu public et qu’elle joue un rôle de premier plan.
      "There has been an implication that these prerogative powers are quaint and sweet but actually there is real influence and real power, albeit unaccountable« 

       »This is opening the eyes of those who believe the Queen only has a ceremonial role".

      "It shows the royals are playing an active role in the democratic process and we need greater transparency in parliament so we can be fully appraised of whether these powers of influence and veto are really appropriate. At any stage this issue could come up and surprise us and we could find parliament is less powerful than we thought it was."

      Dans un autre article on apprend que si le Prince Charles avait été roi, il aurait tenté de stopper Tony Blair d’intervenir en Irak en 2003 et lui aurait rendu la tâche plus difficile ...
      https://uk.news.yahoo.com/king-charles-done-stop-iraq-war-queen-122705732.html

      Bref la monarchie est le véritable pouvoir et dans le cas Assange, la justice britannique est suspendue aux couilles du prince Andrew.
      Sinon comment expliquer une condamnation pour un crime inexistant ?


  • zygzornifle zygzornifle 12 décembre 2021 09:25

    La Rance le beau pays des droits de l’homme l’aurait expédié chez les ricains depuis bien longtemps et sous sédatif qu’il ne puisse pas parler aux merdias ..... 


  • zygzornifle zygzornifle 12 décembre 2021 09:28

    Rien d’étonnant, ici on a bien crevé les yeux des manifestants et on bien arraché des mains sous les applaudissement du gouvernement et de toute la droite rance ....


  • zygzornifle zygzornifle 13 décembre 2021 09:23

    La Rance est devenue le pays des droits du gnome .....


  • VDob 13 décembre 2021 10:06

    Tout ceci prouve que Delavier avait raison : seule la calorie compte véritablement. La morale n’est qu’une variable fonction de l’état de la calorie.


  • lecoindubonsens lecoindubonsens 13 décembre 2021 12:21

    RIEN A VOIR AVEC CET ARTICLE,

    MAIS QUESTIONS sur le FONCTIONNEMENT de ce site.

    Tout part d’une interrogation sur le seuil de votes qui déclenche la diffusion d’un article, et d’une impression de voir des articles diffusés que je n’avais pas vus dans la liste des articles en modération.

    Ce matin j’ai donc enregistré la liste des articles en attente de modération.

    Et 2 heures après, regardons les 7 articles du 13 dec (les plus récents)


    Les 6 du bas sont bien dans la liste « attente de modération » mais pas celui du haut.

    Alors 2 questions

    1. pour les moderateurs qui ont validé ces articles depuis ce matin, pouvez vous SVP nous informer sur le nombre de votes positifs et ecart positif que vous avez vu s’afficher, afin que nous puissions tous enfin comprendre quel est ce seuil qui permet la diffusion d’un article. Merci
    2. pour le 1er « si Assange », comment expliquer sa parution si pas dans la liste des articles à modérer ?

    • Miona Miona 13 décembre 2021 15:16

      @lecoindubonsens
      Dans ta liste d’articles modérés et publiés ce matin, tu mets cet article daté du samedi 11 décembre... (O_o)
       (@_@) lecoindupresquebonsens (@_@)


    • lecoindubonsens lecoindubonsens 13 décembre 2021 16:14

      @lecoindubonsens
      Bonne remarque, merci.
      Effectivement cela explique donc l’absence dans la liste « a moderer ».
      Reste la question sur la valeur du seuil qui permet la diffusion.
      Esperons que le moderateur qui ce matin a déclenché la diffusion repondra en permettant ainsi a tous de connaitre enfin le mode de fonctionnement de ce site.

      PS : lebonsens, même total smiley, n’empêche pas l’étourderie smiley
      A ma décharge, j’ai demandé un affichage ’le plus récent en tête", et l’article du 11 apparait avant ceux du 13. Tombé dans le piège !


  • Olivier Perriet Olivier Perriet 13 décembre 2021 15:51
    Si Assange avait révélé des crimes chinois ou russes et non américains, il serait Prix Nobel

    C’est pas faux.

    Masi il serait pourchassé par la Chine ou la Russie smiley


    • Eric F Eric F 14 décembre 2021 09:42

      @Olivier Perriet
      « Mais il serait pourchassé par la Chine ou la Russie »


      Dans la lignée du « parapluie bulgare » de l’époque de la guerre froide


  • Réflexions du Miroir Réflexions du Miroir 13 décembre 2021 15:53
    « Si Assange avait révélé des crimes chinois ou russes et non américains, il serait Prix Nobel »

    Bien sûr mais il serait exilé en dehors de la Russie ou de la Chine.


    • Réflexions du Miroir Réflexions du Miroir 13 décembre 2021 17:37

      @l’auteur,
        Connaissez-vous les Américains comme je les connais après 30 ans pendant lesquels j’ai travaillé pour eux ?
        J’y ai été quelques fois pour confirmer en privé mes impressions sur eux.
        En France, vous n’aimez pas les Américains parce que vous n’en recevez que des échos par la presse.
        Les Américains sont pragmatiquement drastiques. « Proud to be American ».
        Vous touchez à leur bien, attendez-vous à recevoir des représailles.
        C’est écrit sur factures.
        Vous parlez de Assange. Il y en a encore d’autres dont vous ne parlez pas.
        Les lanceurs d’alertes ne sont pas les bienvenus.
        En d’autres mots, les Américains ne sont pas comme les Français.
        Ils n’ont pas peur de dévoiler leurs richesses en dollars. 
        Les Français n’aiment pas les riches, « j’en suis fort aise » disait le renard au corbeau dans la fable, vous chantiez et bien danser maintenant. 
        Ils ont compris que sans dollars, on n’est nulle part. Sans aucun potentiels à disposition


  • Claude Courty Claude Courty 14 décembre 2021 18:44

    ... Il y a longtemps qu’il n’occuperait plus la scène médiatique et que son nom aurait été oublié.


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