Si Hillary Clinton avait été élue...
Personne n'a le pouvoir de changer le cours de l'Histoire. Ecrire que Si Hillary Clinton avait été élue, l'accord sur le nucléaire iranien n'aurait pas été déchiré par Donald Trump, ne sert plus à rien et personne ne connait le futur. Mais, toujours avec des si, la Présidente des Etats-Unis aurait-elle rencontré Kim Jong-un ? Sinon quel autre scénario envisager ?
Le choix des électeurs Américains doit être respecté, même si Clinton a obtenu 3 millions de voix de plus que le Président Trump ; c'est ainsi.
Oui, il est impossible de refaire l'élection mais un petit retour en arrière n'est pas inintéressant, avant de revenir sur les dernières déclarations d'Hillary Clinton au sujet de l'Iran et de la Corée du Nord. Revenons sur "ce mardi matin 8 novembre en Iran, quelques heures avant l’ouverture des bureaux du vote aux Etats-Unis". La presse iranienne s'interroge et sonde l'opinion des Iraniens.
Le quotidien conservateur Farhikhtegan pose cette question « Lequel est mieux pour nous ? ». Car pour lui, la différence entre les deux candidats à la présidence est une évidence et peut changer la donne. Ce qui n'est pas l'avis de tout le monde en Iran. Le journal explique ensuite sa position...
Même pour « les ennemis et les adversaires des Etats-Unis », « il vaut mieux qu’un personnage normal et prédictible [Hillary Clinton] soit élu président ». « Jouer aux échecs avec quelqu’un qui connaît les règles est beaucoup plus tolérable qu’avec quelqu’un qui serait capable d’avaler les pions ou de vous en jeter à la figure ».
Selon un sondage publié par Shahrvand , 52% des Iraniens considéraient que l’élection de l’un ou l’autre n’aurait aucun effet sur l’Iran. La majorité des sondés a certainement changé d'avis aujourd'hui. "Parmi les 1 600 sondés, autant d’hommes que de femmes, avec une moyenne d’âge de 38 ans, 35% préfèrent Hillary Clinton, au vu des intérêts de l’Iran, à Donald Trump (5% le préfèrent à la démocrate)".
Quant au quotidien gouvernemental Iran, il estimait que la candidate des démocrates serait « moins mauvaise » puisqu'elle suivrait la même ligne que Barack Obama. Alors qu"avec Donald Trump « les tensions pourraient monter » et il serait « plus probable que le républicain sabote l’accord ».
Plus d'infos sur le blog Nouvelles d'Iran
Après une campagne électorale particulièrement violente et malgré les coups, les plaies et les bosses reçus et donnés. L'ex candidate à la Maison-Blanche est encore vivante. La preuve, elle cause toujours de politique et donne ses impressions sur l'Iran et la Corée. Bien sûr, il est toujours plus confortable de se placer en tant qu'observatrice et oublier le passé pour se concentrer sur la critique de son vainqueur à l'élection présidentielle.
Voici quelques-unes de ses déclarations sur la situation en Iran
"Sortir de l'accord nucléaire iranien est une grosse erreur. Cela rend l'Amérique moins sûre et moins digne de confiance. L'Iran est maintenant plus dangereux. Quel est le plan B ? Quiconque pense que le bombardement est la réponse est terriblement mal informé".
"Il serait beaucoup plus difficile ( de discuter avec l'Iran) une seconde fois maintenant que notre crédibilité est atteinte".
"Il sera également plus difficile de faire face à d'autres menaces telles que les missiles balistiques et le terrorisme. Maintenant, nous n'avons aucun moyen de pression et l'Iran est libre de faire ce qu'il veut..."
Sur la Corée du Nord, avec un président qui "ne voit pas le danger"
"Si vous voulez discuter avec Kim Jong-un de ses armes nucléaires, il vous faut des diplomates expérimentés","Il faut des gens qui connaissent bien les dossiers et qui savent déchiffrer les Coréens du Nord et leur langage . Vous ne pouvez pas avoir de diplomatie sans diplomates" et "le danger n'est pas reconnu par le gouvernement Trump".
"J'ai beaucoup d'espoir de voir la diplomatie en Corée, mais nous devons rester lucides sur la dureté de ces négociations et sur la fréquence à laquelle la Corée du Nord a rompu ses promesses".
"Nous devons donc veiller à ne pas conférer trop de prestige ou de légitimité à Kim Jong Un sans voir des concessions concrètes, et encore moins faire des concessions de notre part".
"Il est crucial que les troupes américaines restent sur la péninsule coréenne et que les Etats-Unis restent une puissance du Pacifique."
Autrement dit, Hillary Clinton redoute que Donald Trump se fasse rouler dans la farine par "le petit gros". Mais si l'homme avec le "gros bouton qui fonctionne" se faisait piéger par Kim Jong-un, cela ne devrait pas déplaire à celle qui aurait pu être la première femme présidente des Etats-Unis. Mais avec des si !