mardi 17 février 2015 - par ALEA JACTA EST

Signalisation routière : l’humour plutôt que la culpabilisation...

Alors que les campagnes de prévention routières sont de plus en plus chocs, la mairie de Saint-Cergues, en Haute-Savoie, a choisi un ton humoristique et décalé. « Le syndrome du champignon » du graphiste Laurent Foucher est la nouvelle campagne de prévention contre la vitesse en voiture de ce village lancée par le maire, Gabriel Doublet : « Les images choc et violentes, ça ne marche plus car les gens en ont trop vu. On utilise l’humour pour essayer d’interpeller les gens sur un mode un petit peu différent. » explique-t-il à RTL aujourd’hui. La majorité des habitants a plutôt bien accueilli cette initiative même si pour certains habitants, « la seule chose qui fait effet, ce sont les gendarmes ».

Voici donc ce que les automobilistes pourront lire en croisant cette charmante bourgade :

 

Bon là on commence en prévenant gentiment...l'automobiliste non averti peut cependant nourrir certains doutes...

 

Plus loin les choses semblent se préciser mais ce n'est pas complètement clair...pendant qu'on s' interroge, on ralentit....

 

Bon là, il n'y a plus de doutes et on peu commencer à rigoler franchement...tout en ralentissant !

 

Ici le Maire sait mettre à profit la richesse de la faune de son village...pas sûr que les vrais amateurs de champignons vont être contents de cet appel.

 

Ici, ne manque que la petite musique de Brassens..." Supplique pour être enterré à St Cergues"....Soyons raisonnables :"mourons mais de mort lente" !!!!!

 

ET LA MEILLEURE LA VOICI.... !!! digne de Michel Audiard

 

 

Eh bien voila une signalisation qui m'a mis de bien bonne humeur ce matin.

Voici un article ainsi qu'une vidéo pour ceux qui veulent en savoir plus :

http://france3-regions.francetvinfo.fr/alpes/2014/11/03/en-haute-savoie-les-panneaux-de-signalisation-font-le-buzz-saint-cergues-583594.html



13 réactions


  • Nicolas_M bibou1324 17 février 2015 14:06

    Excellente idée. De toute façon les traditionnels messages morbides ne sont plus lus par personne.


    • ALEA JACTA EST ALEA JACTA EST 17 février 2015 15:52

      Oui l’ humour ça marche de toutes façons mieux que les injonctions directes...Par ailleurs on peut imaginer des messages un peu longs, ou un peu cryptiques, ou au second degré, de telle manière qu’ il faut ralentir un peu pour avoir le temps de les lire....


      Des phrases écrites dans un style Proustien, par exemple...Pourquoi pas ?

  • njama njama 17 février 2015 17:45

    il serait préférable de supprimer tous les panneaux, tous les feux rouges, ça responsabilise ...


  • njama njama 17 février 2015 17:51

    Aux Pays-Bas, on abolit la signalisation routière
    Plus belle la ville. Imaginez des carrefours sans feux tricolores, panneaux, ni même trottoirs. Les usagers de la route cohabitent à l’amiable. C’est déjà vrai à Drachten. À quand un essai en France ?
    ...
    DRACHTEN. - Bienvenue à Drachten, 50 000 habitants, dans la Frise, province du nord des Pays-Bas. Depuis 2000, la commune réaménage ses carrefours sensibles et leurs abords, selon le principe du shared space (la voie partagée).

    Théorisé dans les années 1980 par l’ingénieur Hans Monderman, décédé au début de l’année, l’idée vise à sécuriser les routes et l’espace public. Comment ? Entre autres en supprimant une grande partie de la signalisation routière.

    À De Kaden-Torenstraat se croisent l’une des rues principales du centre-ville et la minirocade qui l’entoure. Près de 17 000 véhicules, des dizaines de bus et des milliers de cyclistes passent ici chaque jour. À proximité, une église, de nombreux commerces et des rues piétonnes. En 2000, les feux et les panneaux ont été enlevés, les trottoirs démolis. L’asphalte a été remplacé par une grande étendue de briques orange, sans aucun marquage au sol. Seule subsiste la règle de la priorité à droite. Et deux passages piétons, conservés « à cause des craintes des handicapés », précise Nieske Ketelaar, adjointe au maire.

    Résultat : trafic fluidifié, sécurité accrue. Et une circulation basée sur le contact visuel. « Quand vous ne savez pas trop qui a la priorité, expliquait Hans Monderman, vous avez tendance à chercher le regard des autres usagers. » Ce qui n’est possible qu’en dessous de 30 km/h. La voie partagée pousse ainsi les automobilistes à ralentir et à faire davantage attention.

    Moins d’accidents

    Un autre croisement, le Laweiplein, a fait peau neuve en 2003. Fréquentation journalière : plus de 20 000 véhicules. Ici, l’ancien carrefour et ses feux tricolores ont été remplacés par un squareabout, mi-rond-point, mi-place publique (notre photo). Au niveau du giratoire, seul un marquage au sol rappelle la règle du céder le passage. Tout autour, une zone spéciale permet aux cyclistes et piétons de couper par les côtés. Y compris en traversant devant les voitures. Cerise sur le gâteau : 70 fontaines ont été installées dans le but de pacifier l’espace : « Leur puissance augmente en fonction de la densité du trafic afin de couvrir les nuisances sonores », précise Henri Frieswijk, chargé de communication de la ville.

    Un tableau idyllique ? Une étude réalisée en 2006 souligne le bon fonctionnement du Laweiplein. Aux heures de pointe, le temps d’attente moyen des automobiles est passé de 50 secondes à 30. Le nombre d’accidents a chuté : environ deux chaque année contre une dizaine par le passé. Et de nouveaux comportements ont émergé : « Les cyclistes indiquent désormais leur direction avec la main, ce qui était très rare avant aux Pays-Bas. » Mais, comme l’indique l’étude, ce phénomène traduit en réalité « un sentiment de vulnérabilité ». L’association des cyclistes néerlandais a émis des réserves. Les handicapés, aveugles en tête, restent également sceptiques. Tout comme certains automobilistes qui s’estiment « privés d’informations vitales ».

    Malgré cela, le concept gagne du terrain. Ici, à Drachten, où il ne reste aujourd’hui plus que trois feux tricolores, bientôt appelés à disparaître. Dans la province tout entière, où plus de cent communes l’ont déjà appliqué. Et même au-delà : l’Union européenne soutient depuis 2004 un programme visant à le tester dans cinq pays différents.
    http://www.ouestfrance-auto.com/actu_aux-pays-bas—on-abolit-la-signalisation-routiere_1513.htm


    • ALEA JACTA EST ALEA JACTA EST 17 février 2015 18:03

      Une expérience intéressante et concluante qui mérite largement un POST...Les bonnes idées finissent toujours par s’ imposer aux autres communautés nationales comme l’ extension des ronds-points ( qui à la base s’ étaient surtout imposés en Angleterre) qui évitent les chocs mortels...


    • njama njama 17 février 2015 21:55

      Merci
      je compte sur toi pour faire suivre l’idée en espagnol
      je dirais bien « vous » mais le profil « King Crimson » ...
      (mon espagnol est (encore) beaucoup trop basique quand bien même je me débrouille je pense pas trop mal, c’est juste que ma fille a épousé un mexicain, après 2 ans d’études à Valladolid, puis un an à Lima au Pérou, puis un travail au Mexique, ..alors j’ai appris l’espagnol seul pour pouvoir communiquer avec mi yerno, su familia, y sus amigos ... y ahora mi nieto... quel bonheur ...)
      -
      L’expérience est très intéressante d’un point de vue plus global. Ne pourrait-elle être extrapolée dans d’autres domaines ?
      Par exemple, en légiférant moins, n’obtiendrions-nous pas au final globalement de meilleurs résultats ?


    • ALEA JACTA EST ALEA JACTA EST 17 février 2015 23:19

      Njama

      Si déjà on appliquait les lois existantes ce pourrait être en soi tout un programme électoral...

    • njama njama 18 février 2015 11:14

      derrière les façons de conduire il y a surtout je pense des questions culturelles
      les français ont tendance à rouler vite, les italiens plus encore ... la voiture sportive c’est cultuel
      Au Mexique c’est tout l’inverse ils ont une conduite très soft un peu à l’américaine, vraiment cool ...
      et puis aussi là-bas il y a de bonnes choses, à un carrefour par exemple, quand bien même la priorité est aux véhicules venant de la droite, c’est plutôt la politesse qui fonctionne, chacun passe à son tour, ce qui fait que les files d’attente et les embouteillages sur un carrefour sont rares.


    • ALEA JACTA EST ALEA JACTA EST 18 février 2015 12:09

      D’ accord avec vous, l’ attitude au volant est d’ abord un problème culturel.J’ ai été agréablement surpris en GB de voir que les automobolistes étaient bien plus cools que sur le continent et très respectueux envers les piétons et les cyclistes...Comme par hasard ils ont de meilleures statistiques que nous :proportion de nombre d’ accidents par véhicule, alors que leurs infrastructures routières sont plutôt pires que les nôtres( mais pas leur signalisation en cas de travaux...)


  • paco 17 février 2015 18:00

     Sous le panneau d entrée de la charmante bourgade de Montcuq il faudrait installer une commode...déguisée en radar... smiley


  • juluch juluch 17 février 2015 19:05

    De très bonnes idées ces panneaux !!


    Merci pour le partage... smiley

  • olivier cabanel olivier cabanel 17 février 2015 19:22

    bravo à l’auteur pour cet article réjouissant.

     smiley

  • njama njama 18 février 2015 11:24

    « Les images choc et violentes, ça ne marche plus car les gens en ont trop vu. On utilise l’humour pour essayer d’interpeller les gens sur un mode un petit peu différent. »

    C’est dans les auto-écoles que ce genre d’images devraient être systématiquement montrées à tous les candidats au permis de conduire, même si c’est très « hard » à voir. Faut prendre le problème à la base pour changer les mentalités


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