vendredi 2 novembre 2007 - par Georges Yang

Sociologie d’un buveur de prune au comptoir d’un bistro parisien

Bientôt, dès le premier janvier 2008, il ne sera plus permis de fumer dans les bars, restaurants et autres bistros. Le sujet a été débattu jusqu’à plus fumer et je ne reviendrai pas sur le bien-fondé ou non de cette décision, même si elle peut sonner pour certains le glas de la dernière gorgée de bière accompagnée de volutes. Mon propos est plutôt de cerner comment trois groupes sociaux à la psychologie et aux comportements bien tranchés vont devoir cohabiter après cette date fatidique. Je ne veux pas parler du dualisme fumeurs et antitabac, mais des consommateurs au zinc, en salle et en terrasse, qui jusqu’à présent ne se côtoyaient guère.

Certes, les catégories de consommateurs ne sont pas tranchées net ; quelques nomades inclassables vont d’un endroit à l’autre sans prédilection et ne sont pas représentatifs d’un groupe spécifique de clients. Mais si les trois communautés citées existent bel et bien quel que soit l’établissement, elles ne se ressemblent et ne se rassemblent pas. Les touristes et les provinciaux, on en croise bien sûr un peu partout dans les restaurants et débits de boissons, mais ils n’interviennent pas dans ce schéma car ils ne sont que de passage, ce ne sont pas des habitués.

La terrasse est bien souvent l’apanage des m’as-tu-vu, des dragueurs et des jeunes femmes jambes haut croisées attendant une conversation, une consommation offerte, ou une rencontre rémunérée ou non et plus si affinités. On y boit, on y mange, non poussé par la soif ou la gastronomie, mais pour y être vu, écouté, remarqué et pour voir, mater et lorgner. C’est le lieu idéal pour commander une tomate à la mozzarella sur du pain Poilâne, qu’on abandonnera à moitié grignotée. Le fin du fin étant de chipoter dans son assiette, pied nus dans des mocassins, si possible avec un tatouage parant la cheville, arborant au nez des Ray Ban (qu’il faudrait pourtant ménager si l’on veut aller loin, si l’on en croit le proverbe). Le téléphone est vissé à l’oreille répondant sur un ton prétentieux et audible par tous à un correspondant sur un thème qui met en avant. Ce sont d’ailleurs les mêmes individus que l’on retrouve bronzés en été sur la Côte avec le même téléphone et la même suffisance à la terrasse d’un Sénequier, le sourire encore plus carnassier et plein de sous-entendus ! A la table voisine, d’audacieux buveurs de Schweppes, n’arrivant pas à placer l’accent tonique, balbutient des compliments en un anglais hasardeux à des Américaines en vacances.

Quant aux jeunes femmes seules qui attendent le Prince Charmant ou l’opportunité solvable et généreuse qui payerait un demi loyer, elles auront donc bientôt l’embarras du choix pour demander du feu ou une cigarette en guise d’introduction, quand les fumeurs du zinc se seront repliés par nécessité à l’extérieur. Mauvais choix, soit dit en passant, car le fumeur dragueur en quête de rencontre fortuite allait déjà en terrasse avant la menace d’interdiction de fumer. Les arrivants potentiels n’ont pas du tout la même mentalité, ils claquent à bon escient et s’embarrassent peu de chichis.

La salle est plutôt le lieu des familles, des timides et de ceux qui veulent lire, écrire ou discuter au calme ou bien faire des confidences moins tonitruantes que celles des amateurs de terrasse. On y entend des phrases définitives lancées par des mères excédées à des gamins odieux ayant du mal à rester assis :

- Aude (pouvant être avantageusement remplacée par une Vanessa infernale), on ne joue pas avec les frites, pense aux petits Africains qui meurent de faim !

Ou bien :

- Jean Robert, enlève immédiatement ce Play Mobil de ta purée !

Les femmes, avec leur meilleure amie, y disent des choses « époustouflement » graves, parlant de Paul (le petit ami du moment) qui fait la gueule depuis qu’il sait qu’il a été trompé par Brice (son bon copain), même si ce n’était pas important et qu’il devrait comprendre. On parle soldes, gynécologue, vacances et RTT. Et puis, on ne dit, ni au zinc ni en terrasse :

- Tu peux me passer un Tampax, je viens de me faire surprendre. Cela demande un peu de feutré, que seule la salle noyée dans le brouhaha autorise.

Les timides restent seuls à leur table le nez dans le journal, devant un café qui refroidit, ils ne se plaignent pas des fumeurs, car ils ne se plaignent jamais de rien. Ils attendent l’improbable qui ne se produira jamais ici au bistro ou ailleurs. Ils se suicident en silence et à petit feu dans l’indifférence totale. Personne ne se souviendra d’eux quand ils ne reviendront plus à leur place habituelle et resteront chez eux abrutis par les tranquillisants et les séances de psy.

Le zinc est le lieu des habitués, des collègues buveurs d’anisette à la sortie du bureau, des piliers de bistro à l’imper fripé et au pantalon maculé de taches équivoques lançant de tonitruants « remettez-nous ça, Patron ! » Les buveurs de rouge n’ont pas attendu l’engouement pour les bars à vin pour écluser au bar, même si les plus fauchés attendent maintenant les happy hours pour y lever le coude. Le comptoir est l’endroit de prédilection des brèves du même nom. On y parle fort, on ne se prend pas au sérieux et on fume. Tout y est possible, de la blague triviale ou bien graveleuse au propos pseudo philosophique se voulant doctoral :

- Elle habite rue Taillebourg, elle me la taille et je la bourre !

Ou de plus graves considérations sur un Loto ou un tiercé presque gagné mais hélas non joué du fait de circonstances obscures ou encore de réparation de placards à portes coulissantes du côté de Cergy ayant nécessité l’aide d’un beau-frère menuisier du dimanche. Le comptoir est le lieu des propos approximatifs et des émois prolétariens du genre :

- Il a osé me traiter de pédagogue ! Moi, un père de famille irréprochable !

Suivi d’une main plaquée sur une épaule et d’un apaisant :

- Ne t’en fais pas, il a pas dit pédophile !

Rien à voir avec les appels téléphoniques à Megève, les exclamations sur les stock-options ou les castings imminents des gens qui se pavanent à la terrasse ! On est vraiment dans trois mondes différents. Une blonde aux cheveux ternes et au manteau élimé ne sortira jamais au zinc :

- J’ai oublié mon press-book dans un taxi, va falloir refaire toutes les photos !

Elle dira plutôt :

- Merde, j’ai filé un bas dans le métro ! Robert, la même chose !

Ces mondes vont se côtoyer sous peu. Comment vont-ils arriver à se supporter, au début, se fréquenter ou s’éviter ensuite ? La Guerre de Troie aura-t-elle lieu derrière un cigare et une prune bien tassée ?

La salle est l’endroit des gens qui ont faim, qui ont envie d’être à l’aise, non dérangés par les bruits de la rue et le regard atone ou bovin des passants regardant dans leur assiette ou reluquant les cuisses de leur compagne. On y commande des plats chauds, des garbures, des choucroutes, des cassoulets et éventuellement des steaks-frites. On y boit un thé ou un chocolat chaud, c’est aussi le temps d’un kir à siroter en attendant les plats. Le kir se boit rarement debout à l’inverse du Ricard ! Quelques femmes soucieuses de leur ligne y consomment des salades océanes ou nordiques non pour se démarquer, mais pour ne pas encore grossir. Avec quelques kilos en moins, elles reviendraient bien en terrasse, mais là, pour l’instant et vu l’embonpoint trop visible, il serait excessif d’y parader. On est loin de ceux de la terrasse qui en dehors de la mozzarella préfèrent le carpaccio et le plat léger prétentieux avec garniture de salade au roboratif accompagné de haricots tarbais.

Quant à ceux du comptoir, quand ils y mangent, ils se contentent de jambon beurre cornichons et de sandwichs au pain ordinaire, quelquefois de saucisses avec des frites, les effluves du moutardier leur remontant au nez et le cendrier à portée de la main quand ils ne jettent pas leurs mégots au sol, faute de réceptacle.

Au comptoir, on boit sec. D’abord parce que c’est moins cher et plus convivial. L’argument économique n’est pas négligeable quand on compare les tarifs. La différence se fait sentir très vite dès la deuxième consommation, surtout pour les smicards et les rmistes ! Le zinc est l’apanage du pauvre qui a soif ; mais bien sûr, on y croise aussi quelques radins et d’incontestables aficionados de l’endroit. Avec l’interdiction de fumer, les accros à la cigarette vont être doublement pénalisés par le prix à la fois du tabac, mais aussi des consommations bien plus chères en terrasse. Et dire que certains antifumeurs osent encore dire non à la double peine !

On ne lit pas non plus la même chose. Accoudé au bar, on parcourt surtout Le Parisien ou un journal de course. En salle les choix de lecture sont beaucoup plus variés. Des étudiants révisent leurs cours, certains cadres leurs dossiers avant de retourner au bureau ou à un rendez-vous. D’autres sont plongés dans la Critique de la raison pure, le dernier Ohran Pamuk ou un polar de série noire où fleurit la langue verte. Par contre, en terrasse, on se doit de lire quelque chose de connu et dont on a récemment parlé à la télévision, pour se faire remarquer. Longtemps, le Da Vinci Code a tenu en haleine, mais aujourd’hui, Angot, Beigbeder ou Les Bienveillantes peuvent faire l’affaire. Les enthousiasmes passant aussi vite que les goûts vestimentaires, les consommateurs qui veulent se placer et avoir l’air d’initiés sont quelquefois dépassés par la mode. On lit donc, en délaissant un chèvre chaud qui refroidit sur un lit de roquette et de mâche nantaise un peu défraîchie, en humant les gaz d’échappement des véhicules passant bruyamment dans la rue. Seuls les plus impliqués dans le thème de la terrasse savent reconnaître celles qui sont placées dans des rues piétonnières pour avoir le plaisir d’y respirer écologiquement d’autres miasmes qu’automobiles. En plus léger, si on a de beaux genoux et un maquillage à la limite du vaporeux sans vulgarité excessive, on peut se plonger sans conviction dans le dernier Marc Lévy en l’attente de la rencontre qui va changer la vie. Le seul texte qui ne sera jamais lu ni en salle, ni en terrasse et encore moins au comptoir même après cinq pastis, c’est bien la lettre de Guy Môquet !

Quand les fumeurs seront dehors, le paysage bistrotier va changer radicalement. Certains ne viendront plus soit pour des raisons financières, soit par idéologie. Peut-être iront-ils acheter un pack de bières dans une supérette et iront-ils boire sur un banc public avec les clodos ! Ils ne tiendront pas très longtemps avec les riverains, la police qu’elle soit de proximité ou non, car ils seront mal vus du fait de tapage diurne ou nocturne qu’ils pourront occasionner. Même si les buveurs de rue ne sont pas ivres et ne troublent pas l’ordre public, les mentalités ne sont pas prêtes à les supporter. Sauront-ils s’imposer et boire en fumant dans les rues ? Personnellement j’en doute, mais on peut encore rêver d’un monde non normatif. Il ne restera plus que les parcs et jardins pour y boire en fumant et encore, car il y a des enfants qui jouent !

Par contre fumer en terrasse va déplacer les hostilités. D’abord, les antitabac vont vouloir s’approprier l’endroit et évincer les fumeurs de la terrasse, au début en la coupant en deux zones ensuite en essayant d’éliminer la cigarette de ces lieux en invoquant le principe de précaution. Les voisins ayant un appartement surplombant les bistros et restaurants s’en mêleront et obligeront les propriétaires des bars et restaurants à installer des auvents ou une toiture afin d’éviter la remontée des fumées qui pourrait incommoder les habitants en étage quand ils ouvrent la fenêtre. Dépenses supplémentaires, travaux, augmentation de tarifs, seuls les plus aisés pourront se permettre de prendre une bière, un café et surtout une prune double avec un cendrier à portée de la main.

Et puis, les bourgeois bohêmes venus à vélo et les jeunes gens dynamiques au cachemire mordoré et aux bottes en lézard, qu’ils soient fumeurs ou non, supporteront-ils longtemps les fumeurs éméchés répétant jusqu’à plus soif :

- Le sens interdit, je te jure, j’l’avais pu vu ! Merde, quatre points, c’est lourd ! Heureusement j’avais pas encore picolé, sinon, bonjour l’alcootest !

La grande question est donc : que va-t-il rester de l’esprit de Café-Bar-Restaurant quand plus personne n’y sera pour fumer un verre à la main ? Peut-on espérer un retour à la convivialité et aux soirées entre amis au domicile de l’un d’eux qui subira (?) le lendemain les odeurs de tabac froid et les mégots écrasés dans les assiettes à côté des restes de merguez et de salade décomposée ?

Mais peut-être verra-t-on un jour, pas si lointain, des fumeurs passant le dos courbé et la tête basse devant un débit de boissons qui leur sera dorénavant interdit d’accès car sans tabac, cachant honteusement de la main la cigarette jaune qui sera cousue sur leur veste.



33 réactions


  • Alake Alake 2 novembre 2007 09:02

    En Italie il est interdit de fumer depuis plus d’un an maintenant et ça ne casse pas l’ambiance dans les bars, discothèques et restaurants. L’ambiance est créée par les gens et non par les cigarettes...


  • Alake Alake 2 novembre 2007 09:18

    En Italie il est interdit de fumer depuis plus d’un an maintenant et ça ne casse pas l’ambiance dans les bars, discothèques et restaurants. L’ambiance est créée par les gens et non par les cigarettes...


    • Alake Alake 2 novembre 2007 09:19

      désolée pour le doublon smiley


    • Sigefroid 2 novembre 2007 15:01

      en Italie, on a ouvert pas mal de clubs privés interdits aux non-fumeurs ... je trouve cela très bien d’exclure au moins d’un endroit tous les censeurs et les gémisseurs en tout genre ! Si en plus il y avait des clubs privés pour la liberté d’expression, succès assuré en France !! ... et en Belgique aussi d’ailleurs je suppose !!


  • haddock 2 novembre 2007 09:30

    Alake

    c ’est pas grave smiley


  • TALL 2 novembre 2007 09:49

    Sympas, ces portraits de zinc smiley


  • tvargentine.com lerma 2 novembre 2007 10:03

    Voila une très bonne loi qui devra etre mise en application et l’avantage est énorme.

    Enorme pour le consommateur non fumeur,qui prend un café,qui prend un casse-croute le midi et qui sort du café avec des ordeurs qui s’impregnent dans les cheveux et les vétements,sans parler des rhums que l’on attrape ,car les fumeurs (et buveurs ,ce sont les mêmes !) sont souvent grippés et sales.

    Ensuite,pour le café,dont les odeurs,ne colleront plus sur les murs et nous pouvons nous attendre à voir la modernisation de cafés afin d’attirer la clientèle qui n’osait plus rentrer dans les cafés.

    C’est donc une véritable révolution pour les cafés de pouvoir saisir une nouvelle clientèle et l’expérience démontre que cela fonctionne très bien et en plus,il n’y aura plus de paquets d’ordures au pied du bar (paquet de cigarette,mégos,....)

    Une vrai modernisation et une question de santé publique


    • Alake Alake 2 novembre 2007 10:10

      « car les fumeurs (et buveurs ,ce sont les mêmes !) sont souvent grippés et sales. »

       smiley smiley smiley


    • Sigefroid 2 novembre 2007 14:14

      On sent en vous une pensée profonde à laquelle on ne peut qu’adhérer : ajouter l’interdiction à toutes les véhicules dans les rues (c’est mauvais pour les bronches et les enfants en souffrent au raz des pots déchappements dans leur splendide 4x4 poussés pas leurs mères), celle des parfums chers ou bon marché qui provoquent des effluves et qui gênent les narines des pauvres allergiques ; imposer l’obligation de douche pour tous, tous les matins, et l’utilisation de déodorants (sans parfun !!) pour que tout ce qui sent mauvais dans les transports publics cessent d’indisposer ; imposer le brossage des dents 5x par jour pour ne pas imposer la mauvaise halein et réduire les coûts dentaires ; interdirr la mal bouffe dans les fastfood, les sucreries en tous genres qui font des obèses et dont les coûts sont gigantesques pour les minces ... interdire l’alcool, les vins, le café (dangereux la caféine), la came en tout genre bien évidemment ... Interdire tout ce qui n’est pas vous en fait et il ne restera que vous, merveille des merveilles dans un monde aseptisé ... Sans doute ne fumez vous pas ... ! C’est votre tord ! Einstein fumait et aussi Sarte, Camus, de Beauvoir, Freud, Lemaître (qui a découvert le big bang)et même Sherlock Holmes ou bien le professeur Aronax dans 20 000 lieus sous les mers et Séraphin Xirdal ! Mais qui sont ces gens allez vous me dire ? Des penseurs, des intellectuels, des écrivains ... ça vous dit cette catégorie sociale ? Sans doute non ! Il y a pourtant beaucoup de façon de faire cohabiter des différences ... Faut-il pour cela un peu d’esprit et d’intelligence ... Et de ça, comme disait Cyrano, beaucoup en sont dépourvus et en particulier les frustrés qui jouissent des interdits imposés à autrui car ils sont sans personnalité et ne jouisse d’aucun pouvoir !Les médiocres en fait ! Je suppose que vous devez bien les connaître ... !


    • Sigefroid 2 novembre 2007 14:18

      Excusez-moi ! Je n’avais pas lu votre profil ... ! C’est chose faite et tout s’éclaire !Binaire en somme !


    • Sigefroid 2 novembre 2007 14:35

      J’aime bien votre texte ... il y a du Tardi dans tout cela ... Un Paris de Doineau d’avant les censeurs, avec bistrots, fumeurs et ballons à la clé ... Anarchistes, artisans, intello qui rendaient le monde plus intéressant et qui flairait bon la ville « lumières » ... Vous filez vers le Bushisme au pas de course : les censeurs surgissent de leurs caves et le vichisme revient en force à travers d’autres discours, d’autres enjeux mais les mêmes délateurs et la même philosophie ! Sus aux fumeurs, aux libres-penseurs, au politiquement incorrects ... ; bref les ampoules s’éteignent les unes derrières les autres ... Récemment à Mastricht, j’ai déjeuné dans un bistrot et puis fumé une agréable pipe en buvant mon café ... D’autres fumaient une cigarette, d’autres ne fumaient pas mais parlaient, parlaient ... Bon enfant tout cela et personne ne semblait haïr l’autre pour son choix ( et je déteste l’odeur de cigarette !!) . Chez vous tout est fait pour ranimer la haine ordinaire de l’autre et l’exclusion ... Diviser, c’est règner, non ?


    • antochrit antochrit 2 novembre 2007 15:36

      @lerma je ne sais pas si les fumeurs et les buveurs sont souvent malades et sales (vos sources seraient intéressantes) mais vous vous attrappez des « rhums » au bistrot et ça semble assez normal !


    • Zygomar 2 novembre 2007 16:21

      « sans parler des rhums que l’on attrape » : Moi voyez-vous çà serait plutôt des cognacs que des rhums maiqs il m’arrive aussi d’attraper des rhumes !!!!!!

      « car les fumeurs (et buveurs ,ce sont les mêmes !) sont souvent grippés et sales. »

      Je connais également des non fumeurs et non buveurs cons et qui puent aussi.....

      Votre remarque est complètement stupide. Je suppose que vous ne fumez pas et que vous ne buvez pas ?? Triste vie que celle d’un frustré chronique.


  • Gazi BORAT 2 novembre 2007 10:09

    Ce qui m’inquiète plus que la prohibition du tabac dans les cafés, c’est la disparition de ceux-ci..

    Des cafés, même dans des emplacements autrefois très convoités en centre-ville, ferment et se voient remplacés par des magasins ou des banques..

    Sans parler des petits bistrots de quartier, qui vivaient parfois sur une usine, fermée pour cause de délocalisation.

    De plus, avec le remplacement progressif du prolétariat ouvrier industriel par les salariés des services, les bars ont reculé leurs horaires d’ouverture et ne servent plus au petit matin..

    Petit à petit, cette institution de la culture française s’en va.. Quelques grandes brasseries survivront et le « zinc » bruyant sera remplacé par l’atmosphère aseptisée et impersonnelle d’un « starbuck’s caffé » ou autre élément d’une chaîne dont tous les maillons sont semblables..

    gAZi bORAt


    • imrou imrou 2 novembre 2007 18:29

      « ils » feraient mieux de sortir la liste de ce qui est permis, ça serait plus court...je n’ai jamais été un pilier de bistrot, mais un café sans cigarette, c’est comme un italien sans moustache. qu’est-ce qu’on s’emmerde !!!!


  • Yannick J. Yannick J. 2 novembre 2007 11:07

    Cela étant dit, ce sera aussi la petite mort des fameux jeux de comptoir aussi...

    la belote de comptoir, le 421.... aahhh quelle tristesse mes aieux !

    aller patron une dernière pour la route !


  • Nemo 2 novembre 2007 11:17

    @ l’auteur,

    Vous avez certainement une plume, mais quel dommage que vous la mettiez au service d’une misogynie et d’une misanthropie qui transpire de bout en bout dans votre article.

    Quant à votre chute, elle est totalement déplacée.

    Vous rappeler que dans les pays où cette mesure a été mise en place, les gens s’en portent beaucoup mieux semble a priori inutile, puisque vous détestez le genre humain.

    Pourquoi écrire pour des êtres que vous méprisez ?


  • Niamastrachno Niamastrachno 2 novembre 2007 12:03

    Euh...

    Je ne suis pas sur d’avoir compris...

    Vous prenez les aficionados des comptoirs pour des cons, les femmes pour des salopes qui n’attendent que de se faire trimer, les mecs pour dire des conneries et s’en mettre plein la gueule ?

    Ca vole pas haut dites-moi...

    P.S : si c’est pour rire, le style et le fond, vous repasserez...


  • Rough 2 novembre 2007 15:15

    Superbe article et belle chute...de ceux qui font que l’on continue de consulter AG en dépit des délires de certains... Je vis en Algérie..ici tout le monde fume !..à fond !..moi ça me fait chier..je suis asthmatique et la fumée me gêne fort...en avion ou en train surtout...mais dans mon bureau l’on fume..L’on fume car le contraire c’est la mort...la fumée me gêne fort..certes...mais interdire la fumée me gêne encore plus... Lorsque l’on arrive à Orly sur le vol du mercredi soir ..tard...personne n’ose faire remontrance...pas même ces mal-blanchis de la PAF...


    • Sigefroid 2 novembre 2007 16:16

      Sympa votre esprit de tolérance ... que l’exemple de la liberté soit au Sud ... ne fait pas briller l’éclat du pays des Lumières (de plus en plus occultées en fait !!) ... Ne vous exposez pas trop quand même ! smiley


  • brieli67 2 novembre 2007 16:20

    Et tout ce beau monde se retrouve « là où l’empereur va à pied » .... pas un mot sur le personnel noir et blanc toujours en intelligence avec la clille.... HA HA la serveuse..... que de rituels et de danses de paons.


  • TALL 2 novembre 2007 20:09

    Un nouveau business pourrait peut-être apparaître, s’il n’existe pas déjà : transformer le zinc en « club privé », ce qui permettrait de fumer. Que dit la loi là-dessus ?


    • Georges Yang 2 novembre 2007 20:59

      J’ai pensé au club privé, ça marche uniquement pour les clients. Mais pour le personnel, il faut qu’il soit associé, sinon les syndicats vont glapir au nom du principe de précaution. En cas de départ, il faudrait vendre ses parts uniquement à des fumeurs. Mais comment résoudre le problème des fournisseurs ? Pour l’entretien, les associés pourraient nettoyer eux mêmes. Bref, beaucoup de complications pour déjouer les ayattollas, mais ça en vaut peut-être la peine.


    • xave 2 novembre 2007 22:02

      @ Tall

      ben vi,

      cotisation 0,01€

      problème règlé.


    • TALL 2 novembre 2007 22:14

      Oui, je crois que ça vaut la peine de creuser. Entre adultes consentants, comme on dit, où est le problème ?

      Ils exagèrent à la fin.


    • xave 2 novembre 2007 23:12

      .... et pareil pour les gîtes ruraux !!!!


  • brieli67 3 novembre 2007 23:21

    il y a les club-houses et les cabanons APP des Associations de pêche ..... vu le volume et les maigres retraites ... des Winstons de contrebande des fins de cuve de brassage de bière en 75cc et de la bibine et Ricard et Picon chez Aldi Métro sans oublier la gniole de derrière les fagots..

    et pourvu que ça doure....


  • Bret 20 novembre 2007 17:22

    Elle est hilarante, la complainte de la liberté perdue... smiley

    Cette liberté depuis longtemps perdue puisque vendue aux grands cigarettiers « Philip Morris », « Reynolds American », « Brown & Williamson » et autres « British American Tobacco » pour le prix de la santé des fumeurs et des victimes du tabagisme passif.


  • Sandro Ferretti SANDRO 1er février 2008 13:48

    @ l’auteur,

    Excellent article. Depuis Céline, il y a longtemps que je n’ai pas vu un médecin écrire si bien et si juste.

    Lachez le sthéto, prenez le stylo....


    • Georges Yang 1er février 2008 15:33

      Tout d’abord merci, même si je ne joue pas dans la même catégorie ue Céline qui est un de mes écrivains favoris avec Tournier.

       


    • Sandro Ferretti SANDRO 1er février 2008 16:26

      Bon, la féerie sera donc pour une autre fois.

      La Faculté (du moins ses membres voxiens) étant bizzarement muette sur mon article un peu provocateur sur le cancer (le crabe aux pinces d’or, edition du 28/2/08), puis-je vous demander votre avis ?


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