mardi 2 novembre 2010 - par eric

Sous la plage, les pavés !

Mobilisation sociale« Vacanciers » en « grèves » et rupture de l’égalité républicaine ? Aujourd’hui en France, il semble bien que nombre de « grévistes » et manifestants, soient en réalité des retraités et des vacanciers. Dans le second cas, et si le fait est avéré et général, il y aurait une conquête sociale assez largement ignorée et dont on pourrait souhaiter qu’elle soit généralisée, ne serait ce qu’au nom de l’égalité républicaine.

De passage en France, je conduis mes enfants sur toutes les manifs pour leur donner une idée des réalités sociales françaises. À Moscou en effet, la manif type, qui a lieu en général près de chez nous, se résume à une dizaine d’inconscients ou de héros, encadrés par plusieurs centaines de personnes appartenant à tous les corps de force de l’ordre possible, dotés d’uniformes variés, qui donnent un aspect coloré et une inimitable couleur locale aux mobilisations sociales et à la démocratie moscovites

Manifs devant le Sénat, 50 à 100 m de long de sit-in. À n’en pas douter, les 300 000 participants habituellement revendiqués sont là.

Mais qui sont-ils ?

Leur faible nombre permet une évaluation qualitative.

Nombre de retraités, en particulier des syndicats enseignants si on en juge par les autocollants des petites dames d’un âge certain qui s’agitent en papotant un peu partout.

Mais sous les banderoles, essentiellement des fonctionnaires territoriaux de municipalités de gauche, rangés par bataillons compacts, entre collègues, visiblement heureux de se retrouver ensemble.

Pour l’anecdote, ces braves gens, assis, criaient essentiellement, "on n’est pas fatigués et on va continuer". Dont acte.

Mais au-delà du réflexe facile et un peu réactionnaire, qui consisterait à se dire que s’ils travaillaient un peu, ils le seraient peut-être plus, se cache semble-t-il une autre vérité plus préoccupante encore.

C’est pour moi une découverte que cette mobilisation prioritaire de cette partie de la fonction publique. Dans ma jeunesse, cheminots, postiers, enseignants formaient le gros des troupes.

Enquête terrain dans une municipalité rurale où j’ai des amis. Équipe municipale, union de toutes les gauches.

Mairie en grève, fermée. Manifestation (40 personnes, mais pour un petit bourg rural, ce n’est pas rien même si cela représente, et cela doit –être noté, une très faible part de l’emploi public local).

Que s’est-il passé ?

Les employés disposés à faire grève ont été autorisés à se mettre en RTT. Ceux qui ne le souhaitaient pas y ont été conviés.

On salue au passage ces personnels courageux qui osent résister à l’amicale pression de leurs collègues, mais également de leur employeur...

Ceux qui ont refusé malgré tout, tels de véritables héros moscovites, se sont vus adjuger un jour de repos exceptionnel ! À ce prix, la Mairie a pu être fermée.

Prix modique bien sur, puisque l’embauche n’étant pas exempt d’un certain favoritisme idéologique, voir parfois d’un certain népotisme, les non-grévistes potentiels étaient rares.

Malgré le principe républicain d’égalité d’accès aux emplois publics, il semble en effet que la territoriale permet une plus grande latitude de choix politique à l’employeur.

On comprend bien que les retenues sur salaires pour fait de grève ne font plaisir à personne. Après tout, sacrifier ses "vacances" est aussi une forme d’engagement, même si battre le pavé parisien par beau temps avec ses collègues peut avoir des aspects aussi festifs que revendicatifs. Surtout si c’est la mairie ou le syndicat qui payent le transport.

Il n’est pas interdit de joindre l’utile à l’agréable. Mais avec quelques semaines de congés payés plus les RTT, cela déséquilibre un peu le rapport de force social entre grévistes, non-grévistes employeurs et pouvoirs publics et le tout avec notre argent, l’argent public.

La contrepartie d’un inaliénable droit de grève est aussi que cela coûte quelque chose, car si on peut être en grève à l’année en touchant sa rémunération.....

Ceci pose de nombreuses questions :

  • À quel point cette situation est-elle généralisée ? Quelle est la part des territoriaux dans les manifs. Au cas cité, ils semblaient bien constituer l’écrasante majorité. Étaient ils tous en RTT ?
  •  Si oui, est ce bien légal ?

 Une amie retraitée des télécoms me dit qu’ils avaient, eux, interdiction de déposer des jours de congés pendant les périodes de grève. Cela reste-t-il vrai pour le reste de la fonction publique ? Pour les territoriaux ? Seuls ceux-ci ont-ils le droit à « l’action sociale vacancière » ?

  • Quid de la continuité du service public pour la fonction publique territoriale, dès lors que ceux, mêmes, qui souhaiteraient travailler, en sont efficacement dissuadés ?
  • Peut-on parler de "grève" au sujet de "vacanciers" ?
  •  Peut-on parler d’indépendance syndicale quand c’est l’employeur, par nature politique, qui organise la fermeture de son institution et la revendication sociale ?
  •  Est-il normal que des "grévistes" soient rémunérés pour faire la "grève".
  •  Que des non-grévistes le soient pour ne pas travailler ?
  •  Un élu est-il dans son rôle en organisant ainsi aux frais du contribuable la contestation d’une politique qui ne lui plait pas ?
  •  L’explosion sans précédent du nombre d’employés dans les collectivités territoriales de gauche correspond elle toujours à la satisfaction de vrais besoins de la population ou vise-t-elle à recruter des vacanciers grévistes supplémentaires ? Des militants ?

Mes souvenirs de droit administratif sont un peu lointains pour répondre.

En revanche, deux questions demeurent qui à mon avis ne souffrent pas contestation.

En accordant des jours de congé supplémentaires à titre gracieux aux seuls non-grévistes, ne se livre-t-on pas à une grave rupture de l’égalité républicaine ?

Les hommes étant des hommes et les français malins n’existe-t-il pas un risque supplémentaire d’effet d’aubaine ? S’il suffit de se déclarer non-gréviste pour bénéficier d’un jour de congé à titre gracieux et manifester quand même, n’est-il pas envisageable que d’aucuns ne joignent l’utile à l’agréable ?

Pour éviter de tels excès, ne devrait-t-on pas accorder indistinctement des congés spéciaux à tous ceux qui veulent ou ne veulent pas faire grève dès lors que grève il y a ?

Qui contrôle tous cela ? quelle est la responsabilité des élus ? Le comptable qui accepte la décision de l’ordonnateur a-t-il une responsabilité ?

On comprend mieux le slogan, "on n’est pas fatigué et on va continuer". Une saine fatigue peut exister pendant les vacances, après une randonnée par exemple, mais qui ne souhaiterait qu’elle dure ?

L’analyse qui consiste à dire que la fonction publique fait grève par procuration pour les employés du privé prend aussi un sens nouveau. Il n’est pas impossible :

  • Que l’argent du contribuable soit utilisé au moins en partie pour financer les conflits sociaux « durables ».
  • Que la territoriale, grâce à des employeurs particulièrement compréhensifs, soit en passe de représenter l’ensemble de la fonction publique par procuration

Nous aurions donc, sans vraiment le savoir, et sans qu’à ma connaissance, on nous ait demandé notre avis, un "service public territorial de revendication sociale", manifestation et "grève" à l’appui, financé par nos impôts, qui nous permettrait au reste de la population, autres fonctionnaires compris, d’avoir droit à des conflits sociaux « durables » sans pertes salariales.

Si c’est le cas, cette grande conquête sociale est mal connue et insuffisamment valorisée. Elle devrait être mieux porté à la connaissance de l’électorat pour qu’il puisse la défendre en toute connaissance de cause.

 Peut-être aussi à celles du juge administratif et du juge financier pour que l’on sache si on est bien dans la légalité.

Cela permettrait enfin le cas échéant de généraliser un "droit" qui semble bien exister, même si on lui fait peu de publicité.

D’un autre coté, on assisterait à une division du travail assez efficace et assez satisfaisante pour l’esprit lors des « conflits sociaux durables ». Les fonctionnaires d’Etat défileraient par procuration les week-ends, les territoriaux prendraient leurs " congés revendicatifs " par procuration pour nous et pour les précédents les jours ouvrables.

Nous, les employés du privé, touchés par les conséquences économiques « chômerions par procuration » pour le reste de la population. Étant en effet les seuls à être exposé au risque et à participer à la solidarité avec les chômeurs sans du reste, que les syndicats de la fonction publique n’aient jamais beaucoup lutté pour participer à cet effort de solidarité civil civique citoyen et social.

À termes, ce type de situation pourrait conduire à ce que sous la « plage revendicative » les salariés du privé ne redécouvrent le pavé du vrai social….



15 réactions


  • foufouille foufouille 2 novembre 2010 12:55

    et il est paye au smic russe ?


  • Bovinus Bovinus 2 novembre 2010 15:43

    Foufouille, vous êtes très fort. En seulement quelques mots, vous réussissez à asséner un préjugé de bar PMU, soulever une question totalement HS, agresser les lecteurs avec votre orthographe et votre typo, tout en ne disant à peu près rien d’utile. Peut-être devriez-vous vous demander la prochaine fois si vous feriez pas mieux de garder votre spam pour vous ?


  • foufouille foufouille 2 novembre 2010 16:36

    c’est tabou son salaire de bobeauf ?
    encore un larbin UMPS bien nes


  • eric 2 novembre 2010 16:51

    Foufouille, de mémoire, vous êtes inactif, bénéficiant d’une allocation pour raison de santé. C’est en tout cas ce que vous me disiez à l’occasion. D’après l’OCDE, le système de redistribution français a le cout de fonctionnement le plus élevé des pays développés. Un euro de cout pour un euro redistribué. SI l’efficacité de la gestion de vos allocations augmentait de moitié, votre pension pourrait aussi augmenter de moitié. Aujourd’hui, le type qui s’occuppe de vous verser votre pension coute aussi cher que votre pension elle même. Et si on lui demande de travailler mieux, différemment, il explique, comme vous, que « tous cela est la faute de l’UMPS ». Vous êtes libre de le croire, d’autant que c’est de l’argent qui vous est destiné qu’il vit.


    • Bodhi 2 novembre 2010 17:58

      D’après l’OCDE :

      source :« La faisabilité politique de l’ajustement » Cahier de politique de l’OCDE, n°13, 1996.

      " Si l’on diminue les dépenses de fonctionnement, il faut veiller à ne pas diminuer la quantité de service, quitte à ce que la qualité baisse. On peut réduire, par exemple, les crédits de fonctionnement aux écoles et aux universités, mais il serait dangereux de restreindre le nombre d’élèves ou d’étudiants. Les familles réagiront violemment à un refus d’inscription de leurs enfants, mais non à une baisse graduelle de la qualité de l’enseignement.

       Cela se fait au coup par coup, dans une école et non dans un établissement voisin, de telle sorte qu’on évite un mécontentement général de la population."

      Et il en existe plein d’autres des comme ça.... Il y a même dans le rapport, publié à Bruxelles de l’OCDE, datant du 10 octobre 2005 qui traite de la méthode à utiliser pour démontrer les systèmes publics de retraites.

      Donc nous sortir les rapports de l’OCDE pour défendre une quelconque amélioration du système social français est une aberration sachant que l’OCDE a pour objectif fixer de détruire les services publics.

      Changez vos sources si vous voulez convaincre quelqu’un.


  • foufouille foufouille 2 novembre 2010 17:00

    et le rapport avec ton salaire ?
    note que je pourrait gere ca moi meme
    mais faut pas rever
    meme si la caf et la secu est rempli d’incompetent, le prive est pareil genre les assurances
    avec les nactionnaires en plus

    si on regardes bien on pourrait supprimer la gestion de nombreux versements en versant une allocation universelle decente a tous


  • juluch 2 novembre 2010 19:54

    je vais faire râler, mais je suis assez d’accord avec l’article.


    Il y a eu peu de salariés du privé dans les manifestations, par contre un sacré paquet de fonctionnaire en tout genre.....

    Ils auraient prix des RTT pour défiler ?? Je ne sais pas....

    Contre.....non !  je comprend assez.....

    Mais, dans le privé c’est une autre affaire.....c’est pas nouveau !!

    Faire grève dans le privé est assez problématique !! Surtout pour mobiliser !!

    Sans parler quand dans une boite, les organisations syndicales ne sont pas d’accord....pffff !!!!

  • eric 2 novembre 2010 21:16

    Il faut dire aussi que dans le privé :
     le dialogue social c’est quand même en général autre chose que dans les administration,
    Que les employés ont quand même conscience d’une solidarité de destin car personne ne payera pour eux si la boite s’effondre.
    Que les gens sont moins disposés à des grèves polticiennes dans des perspectives électorales
    Que l’employeur offre rarement des jours de congés popur manifester


  • TSS 3 novembre 2010 10:04

    Eric travailleur emigré en Russie....restez y... !!

    prendre sur ses congés pour manifester n’a rien d’illegal et ce n’est pas le patron qui vous les

    offre ,ils sont gagnés !!

    bonjour à Medvedev et Poutine« jusque dans les chiottes » les deux grands humanistes qui

    dirigent la Russie... !!


    • eric 3 novembre 2010 16:19

      A TSS, qui vous dit que j’ai envie de rentrer ? Que je ne suis pas comme les deux millions de français qui préfèrent déjà gagner leur vie à l’étranger et passer leur vacances dans ce délicieux conservatoire archaïque qu’est la France ? Se mettre en RTT en se prétendant en grève n’est peut être pas illégal, et j’ai reconnu ne pas le savoir. Donner des jours de congés à titre gracieux pour faire croire à une mobilisation sociale, et ainsi, interrompre la continuité du service public me paraît plus limite. Quand à vos amicales salutations à la Russie, ou au moins à ses dirigeants bien que je ne vois pas vraiment le lien avec ce qui nous préoccupe je n’y manquerai évidemment pas si l’occasion s’en présente.


  • Jordi Grau J. GRAU 3 novembre 2010 11:11

    Je suis assez d’accord avec vous, Eric, quand vous écrivez :

    « Il faut dire aussi que dans le privé :
     le dialogue social c’est quand même en général autre chose que dans les administration »

    Effectivement, ce n’est pas évident de faire grève dans le privé, surtout dans une période de chômage de masse. Faisons une comparaison outrancière, mais parlante. Supposons qu’on soit dans une société esclavagiste et qu’il y ait deux catégories d’esclaves : ceux qui sont enchaînés et ceux qui sont à peu près libres de leurs mouvements. Reprocherait-on aux esclaves sans chaînes de se révolter, sous prétexte que leurs camarades enchaînés ne le pourraient pas ? C’est pourtant quelque chose d’analogue que vous faites dans votre article.

    La suite de votre message me convainc beaucoup moins :
     
    « Que les employés ont quand même conscience d’une solidarité de destin car personne ne payera pour eux si la boite s’effondre.
    Que les gens sont moins disposés à des grèves polticiennes dans des perspectives électorales
    Que l’employeur offre rarement des jours de congés popur manifester »

    En ce qui concerne la conscience d’avoir une solidarité de destin, je pense que beaucoup de salariés ont surtout peur de se faire licencier s’ils ouvrent leurs gueules. D’autre part, ne croyez-vous pas que ceux qui font grève ou manifestent ont conscience d’une solidarité de destin entre tous les salariés ?

    Cela m’amène à la phrase suivante : je ne pense pas que les grévistes ou les manifestants, dans leur majorité, aient d’abord une optique politicienne ou électorale. Ils refusent simplement une « réforme » injuste, imposée par des gens qui, à coup sûr, n’ont absolument aucun sentiment de solidarité vis-à-vis de la grande majorité de leurs concitoyens. Je crois que les opposants à la « réforme » ne sont pas naïfs, et qu’ils savent très bien que le PS ne vaut guère mieux que l’UMP.

    Enfin, je ne crois pas que la grande majorité des grévistes de la fonction publique échappera à une diminution de son salaire.

    Conclusion : sciemment ou non, vous mettez en avant une injustice bien réelle (à savoir que certains bénéficient d’une sécurité de l’emploi alors que d’autres sont de plus en plus précarisés) mais vous vous gardez bien de dénoncer une autre injustice bien plus fondamentale : la domination exercée par le gouvernement et ses amis du MEDEF sur la grande majorité de la population. Diviser pour régner, telle a toujours été la maxime des gouvernants. En pointant du doigt les vilains profiteurs des administrations, vous réjouissez à coup sûr tous les amis du gouvernement. Mais peut-être en faites-vous partie, au fait...


  • Redj Redj 3 novembre 2010 11:26

    en fait, vous vivez sur des vieux clichés et fantasmes pour vous poser toutes ces questions !!!


    Les jours de grèves ne sont pas payés, jamais.
    Les gens en vacances ont le droit de manifester, mais ils ne sont pas considérés comme grévistes. Ils prennent sur leur jours de congés point barre. Vous faîtes ce que vous voulez pendant vos vacances, eux aussi...
    Si ce que vous racontez au sujet de cette mairie est vrai, alors c’est un pur scandale et il faut le dénoncer en portant plainte. Mais pour ça il faut des preuves, pas des « on m’a dit » !!

    Étant en effet les seuls à être exposé au risque et à participer à la solidarité avec les chômeurs sans du reste, que les syndicats de la fonction publique n’aient jamais beaucoup lutté pour participer à cet effort de solidarité civil civique citoyen et social.

    Là vous faîtes la pleureuse, mais vous que faites vous pour le privé ? 

    Je suppose que si vous travaillez en Russie, c’est parce que le salaire est interressant. Vous faites peut-être partie de ces gens qui ne veulent pas contribuer via leurs impôts aux services publics français, mais qui se précipitent dans leur giron dès qu’un problème se pointe à l’horizon (chômage, santé etc.) ?



    • eric 3 novembre 2010 16:26

      A redj et àfoufouille : peu importe, je serai payé à millions en Russie entièrement défiscalisé, tout en émargeant au RMI en France comme j’en connaît, en exigeant des bourses pour mes enfants, je ne vois pas très bien en quoi cela changerait quoi que ce soit aux questions que je pose : l’ampleur réel de la mobilisation sociale, la légalité du comportement de certains élus, le caractère explosif potentiellement des inégalités sociales à niveau égal entre à peu prêt tous les employés du public par rapport à à peu prêt tous les employés du privé, financées par l’argent commun.


  • sisyphe sisyphe 3 novembre 2010 11:44

    La grève et les manifestations, légitimes, face à une situation et des « réformes » de plus en plus iniques, approuvées par plus de 70% de Français, de toutes conditions, vues par un petit commissionnaire du Medef ; de plus, émigré en Russie ! 

     smiley smiley 

    Ça pourrait être franchement risible, tellement c’est grotesque, mais ça ne l’est pas, puisqu’il s’agit d’une injure faite aux millions de travailleurs, qui prennent sur eux, renoncent à une partie de leur salaire (rappelons une fois pour toutes que les jours de grève NE SONT PAS PAYES), pour défendre les intérêts de TOUS ; travailleurs du public, comme du privé. 

    Le petit billet d’un jaune, d’un lâche, d’un parfait petit kollabo, à la solde du Medef, qui vient baver sur ceux qui ont les c..... de se battre pour défendre leurs droits ; le genre de billet qui aurait paru, sous l’occupation, dans des revues comme « Je suis partout », avec un bon petit emploi de kapo à la clef... 

    Les pavés, c’est dans la gueule que vous auriez mérité d’en prendre, si les manifestants, à votre image, avaient perdu toute dignité. 

    Allez, retournez en Russie ; les milices poutiniennes ont besoin de vous ; débarrassez nous de votre prose de propagande, et de votre tempérament de délateur ; on en a tondu pour moins que ça ... 



  • eric 3 novembre 2010 16:45

    Sisyphe, je m’inscrit en faux contre votre propagande grossièrement Sarkoziste. Il est absolument évident que 100% des gens sont, dans l’absolu, contre l’idée de travailler plus longtemps pour gagner autant.
    Que beaucoup d’ employés du public ne se battent nullement pour les intérêts de tous les travailleurs mais bel est bien pour les seuls employés du privés dés lors que nombre d’entre eux ne sont pas concernés par les réformes en cours et que celle-ci ne visent malheureusement pas à rétablir un peu d’égalité citoyenne dans la répartition de l’argent commun. Le discours des syndicats est quand même bien, il est hors de question de répartir entre nous différemment notre argent à tous ( cotisations et impôts de ménages) tant que l’on aura pas pris l’argent des autres ( les riches) Ou alors, ce serait qu’ils auraient des arrières pensées politiciennes.
    Dénonciation ? Il y aurait donc quelque chose à dénoncer ? Dites en plus. Si c’est le cas, ce ne serait qu’ action civile civique citoyenne non violente. L’argent public n’est il pas sacré et les élus n’ont ils pas vocation à rendre compte de son utilisation aux citoyens ?
    Je ne suis pas du tout étonné de vos fantasmes de tonte et de pavés dans la gueule. Après tout, votre pseudo est celui d’un type qui fait aller en pure perte un caillou d’un point A à un point B, qui tourne en rond donc, ce qui est assez proche de la définition de ce qu’est une révolution en astronomie.
    Sisyphe étati condamné, vous semblez avoir délibérément choisi cette utile occupation. Finalement, le père de Sisyphe était il le dieu du vent ? A vous lire on serait tenté par cette interprétation osée...


Réagir