jeudi 23 avril 2009 - par L’enfoiré

Sucer mais pas avaler (1)

Le 15 avril, je lisais un article du journal l’Echo qui annonçait les élections en Inde pour le lendemain. Le titre était « L’instabilité politique menace l’Inde ». Voici, les tenants et aboutissants de l’affaire extrapolés ensuite à la mode de chez nous.

20090417Elections Indiennes.jpgJ’ai déjà eu l’occasion de vous parler de l’Inde d’aujourd’hui sous les notes d’une "Symphonie indienne". Nous voici dans des temps plus difficile. Entre 2004 et 2008, la croissance moyenne s’élevait à 9%. Le top de toutes les démocraties. Depuis fin 2008, ce pourcentage tombe à 7% à cause de la crise.

Deux partis "colosses" se présentent aux élections du 16 avril pour les élections démocratiques très "british" à cause de son passé historique. Mais, une myriade de petits partis fait un troisième "larron" assez communiste et régional et inquiète. Plébisciter par le scrutin devient plus aléatoire que de normal. Plus d’un millier de partis régionaux avec la caste des "intouchables" rendent le résultat instable avec des risques dignes du jackpot. Un système de quotas pour cadenasser trop de zèle. La crise a aussi touché ce continent et dix millions d’emplois assignés au domaine de l’exportation sont passés à la trappe. Chacun des candidats plus populiste que l’autre s’apprête à "améliorer le sort des masses", avec des "vertus sociales" dont ils ont le secret, tout en sachant qu’il devra rivaliser avec de futurs alliés très capricieux sans même avoir les résultats du vote. L’Inde, un véritable continent. Rien que l’Uttar Pradesh, avec ses 9% de la population globale, double la population de l’Allemagne.

Tous les principes pour attirer les électeurs sont bons. De la discrimination positive, la population n’en connaît pas trop la signification de ces mots mais vont devoir choisir en fonction d’éléments très spécifique à chacune des "conditions humaines" qui sont très embourbés en castes si pas castrées. Il faudra y aller de l’opportunisme au populisme de bon ou de mauvais aloi. Ce qui est proposé est d’ailleurs sujet à beaucoup de réflexions aux yeux des occidentaux avec ses besoins très différents et spécifiques.

Les problèmes sont nombreux même pour les bras de Shiva. Cela commençait très mal d’ailleurs. Un relent de terrorisme, le souvenir des attentats de Bombay que l’on temporise et des tendances séparatistes font partie de ce pays immense. Partage entre Sikhs, Tamouls, problèmes communautaires et religieux, tendus entre hindous, musulmans et chrétien. Un développement rural qui s’est perdu dans le choix de la "révolution verte" qui a mené les paysans au suicide, la corruption, crimes gratuits et statut des femmes toujours en suspens, le Pakistan, voisin difficile, avec l’éternel Cachemire comme pomme de discorde. L’Inde est en fait plus représentative en parlant des Indes. Cela fait du monde à toucher par la "bonne parole".

Le Parti du Congrès imagine s’attirer les pauvres en leur faisant miroiter l’accès à 25 kg de riz ou de blé par mois comptabilisés à 3 roupies le kg. Les électeurs, au niveau de la ruralité, l’annulation des charges des emprunts agraires. Pour les entreprises et la classe moyenne, des responsabilités fiscales pour s’opposer aux privatisations.

Le Parti BJP, lui, propose aux les pauvres 35 kg de blé ou de riz par mois à 2 roupies le kg, l’annulation des dettes des fermiers et l’exonération des impôts pour les classes moyennes. Du côté des infrastructures, il voudrait augmenter les investissements massifs dans l’énergie électrique, mais interdire les investissements étrangers dans la distribution et les technologies de l’information.

20090311Baril.jpgLe patronat préfère, d’après les sondages, préfère le BJP mais soutient le parti du Congrès en préconisant de "voter pour la continuité" à 68% de cet électorat. Veiller à conserver l’image de marque de l’Inde oblige.

La crainte pour les affaires avec l’étranger de l’"hindouisation" autoritaire de la société est bien présente.

Si le budget des élections n’est pas comparable avec celui des États-Unis, il n’en est pas moins vrai que la démesure dépasse tous les shows médiatiques. Le dépouillement aura lieu le 16 mai. Élection à la majorité à un tour, la coalition n’en sera pas plus facilitée et les risques de dérapage monopolisaient déjà les plans des polices locales.

Première réaction : Qui est considéré comme pauvre ou riche ? Quels sont les critères ? Qui sera catégorisé au milieu dans la classe moyenne ? Les frontières sont floues et subjectives avec des sauts d’élastiques qui ferait pâlir de stupeur l’occidental par les ambitions indiennes au raz des pâquerettes. Le bengi du pouvoir d’achat de l’Indien est manifestement plus court et fluctue à plus petites vitesses dans un temps et un espace bien plus étroit. Le big bang de Bangalore, la vitrine de la réussite technologique et les frasques féeriques de Bollywood opposées à la jungle du Bihar. Le film aux 8 oscars « Slumdog millionaire » n’est qu’une représentation de cette différence.

Mais, passons à un autre continent. Plus précisément en Afrique du Sud. Coïncidence, le championnat Indian Premier League de cricket s’y jouait le 18 avril. Ce sport-business, opium et religion du peuple brassait des centaines de millions de dollars pour s’expatrier, pour fuir le terrorisme et les élections. Tout transposer à 9.000 kilomètres et pas de problèmes financiers. Bizarre comme une délocalisation avec des frais gigantesques arrange plus que ne soigne. Etre vu par ses fans d’un sport pratiqué de toutes pièces et qui se retrouve uniquement à la télé. Renoncer aurait été encore plus couteux. Les affaires délocalisées, offshorisées, passe encore, mais le sport !

Le 22 avril, c’est au tour de l’Afrique du Sud de passer au vote après la démission du Président Thabo Mbeki, trop technocrate ou distant. La pauvreté pendant son mandat a pourtant régressé très fort avec des aides sociales, une transformation urbaine. On est loin de l’euphorie à l’époque de Mandela avec l’abolition de l’Apartheid en toile de fond. Cette fois, on reconnait la corruption et l’incompétence qui planent au dessus des têtes, les pronostiques restent clairs, l’ANC, se verra dégringoler de 64% à 60% d’après les extrapolations et les tendances. Un nouveau statu quo ? Les "mauvaises langues" disent même que l’enjeu des élections pour son challenger résiderait chez à lui garder une chance de de garder son immunité dans une lutte de pouvoir sans merci. Zoulou, plus populaire, plus charmeur mais inculpé par deux fois, pour une affaire de viol et une autre de corruption avec acquittement et non lieu. Quels seront les sucres d’orge qui seront distribués ? Seront-ils sous forme de riz en grains distribués par ses quatre femmes et dix sept enfants ? Deux philosophies de gestion complètement : l’une charismatique et distante, l’autre populaire. Un kilo de plumes contre un kilo de plomb ?

Comme partout, quand il faut voter, il faut se rappeler du lien étroit entre prix et performance et surveiller de très près les programmes. Promettre c’est bien, arriver à ses fins, c’est encore mieux. Les différentiels ne se retrouvent pas uniquement dans le roulement des mécaniques. Ajuster, personnaliser le citoyen est souvent bien plus ardu que prévu.

Et si on partait à l’Occident, toute. Nous y sommes bientôt à nos élections de juin.20081127PS Sego.jpg

La France virera-t-elle toujours à tribord pour réformer à la méthode révolutionnaire ?

On en arrivait même à regretter Chirac. Des gaffes sont du parcours.

Les États-Unis se sont données un Président, disons, "original". Il s’attaque à la politique par l’autre bout. Il doit se protéger contre les racismes et les extrémismes. Il laisse publier le mode d’emploi de son prédécesseur.

20090123Guantanamo ferme.jpgIl ferme Guantanamo. Il a eu l’idée d’augmenter les taxes des riches pour en retrouver mille dollars dans les poches des classes moyennes.

La Belgique ne compte pas vraiment de révolutions dans ses votes. Quelques arbitres "huilent" les résultats en alliances opportunes. Une évolution par tassements, par remontées, oui, que le CRISP explique, sans beaucoup de surprises, après coup. Une ressemblance fictive avec l’Inde, les problèmes communautaires, on connaît. Les surprises ne confirment que les règles de la simple conformité. Il y a des percées pour précéder ou accompagner des résultats lissés par le vote à la proportionnelle. Air du temps, le Parti Ecolo pourrait rapporté quelques voix de contras, serait prédit. Sucer les sucettes à l’anis en vert, en orange, en bleu ou en rouge, du moment que cela reste toujours "acidulé".

20090416Californie.jpgUn profond malaise ou désaccord se creuse entre la démocratie et le citoyen. Le vote en Belgique est obligatoire, mais, pour 35% des électeurs, les Belges se disent non intéressés par le vote. Mal parti pour les partis.

Ce 15 avril, revenait la délégation des Parlementaires d’une mission en Californie pour les uns, d’un voyage touristique pour les autres. Tollé qui a fait les manchettes, si pas les manches entières des quotidiens. Deux députés étaient invités pour en parler franchement sur notre antenne radio. Les commentaires allaient bon train en période de crise et de fins de législature. La mission parlementaire sortait par la petite porte dans le même temps. Sucer était-il nécessaire quand il n’y avait plus rien à avaler ? Mais,on assume.20090414Délégation wallonne.jpg

"Chez ces gens là, Monsieur, on ne s’en va pas..." chanterait, encore une fois, Jacques Brel.

 

Alors, on lèche et on compte les points.

Alors, si on imaginait les partis qui réagiraient en équivalent occidental à la sauce indienne ou sud africaine ?

20090418Pauvres.jpgLe citoyen est-il tellement différent ? Georges Frêche qui disait « J’ai toujours été élu par une majorité de cons » semble dire le contraire et se conformer aux gagnants pour être dans le coup.

Chez nous, en Belgique, ce n’est pas deux partis mais quatre partis traditionnels principaux dans toutes les directions, qui sont multipliés en nombre par des communautés linguistiques, mais, qui sous les mêmes couleurs, ne se confondent pas. Imaginons. Rêvons.

Dans cet exercice de fiction, le pauvre se verrait attribué des "bons pour" par mois, avec quelques dizaine d’œufs au lard, des kilos de patates puisque, comme disait J.P. Coffe, on fait de bons gâteaux pas chers avec elles, quelques boîtes de pâtes fraiches pour varier les menus, des services d’aides pour les jours de déprime, une peu de matériel de cuisine pour se rappeler qu’on est au 21ème siècle.

Le rural, une machine à traire, une motivation pour pouvoir cultiver ses champs et produire la nourriture du premier.

20090219VacancesSans Voiture.jpgLa classe moyenne s’amuserait avec l’ordinateur de bonne facture offert généreusement pour suivre les résultats des ... élections, accompagné du GSM pour garder le contact avec les copains, quelques litres de pétrole pour assurer le changement de petite auto devenue trop grinçante par endroit et pour conserver quelques vacances au soleil, une promesse de sécurité d’emploi et de bonne santé, de travail, sans excès. Qui oserait obtenir un droit à la reconnaissance de ses chefs et cela de la "cave au grenier" en suivant l’échelle sociale de son entreprise ?

La catégorie "nantie", elle, pour finir, se verrait octroyer, par mois, quelques dîners avec madame, souvent oubliée, un voyage aux Bermudes pour garer quelques rentrées, un droit de penser à autre chose. Aura-t-il prévu une visite de son personnel pour se rendre compte de visu sur site ? Pensera-t-il à son droit de passer du trop plein au seulement bien rempli, sans excès non plus, en lâchant la bride et laissant un peu fuir la soupape de sécurité avec des parachutes plus souples, en feuilles d’or mais plus en lingots, décidément trop lourds ?20081028Parachute doré.jpg

20090311Salaire.jpgUn rêve ? Est-ce la classe moyenne en cause ou pas plutôt son extension qui n’a pas été à la mesure de la tâche pour être encore plus « moyenne » ? Il est vrai que le fossé entre riches et pauvres s’est creusé de façon abyssale : les uns croulent sous le travail et les autres n’en trouvent pas.

Mai 68 est mort. L’année passée on fêtait son 40ème anniversaire. Je tentais une comparaison d’époque comme si c’était des révolutions en parallèles ?

La réalité, elle, se contente de chiffrer tout cela. On parlait d’index de crise, de récompense à la performance. En 2008, en Belgique, on lisait que les salaires avaient augmenté, curieusement, de 6,1%, hors index, à un 2,3%. Qui s’en souvient ? Certains prix se sont tassés. D’autres ont continué à prendre du gallon. Perdre son emploi reste la hantise. Les horaires largement dépassés et la flexibilité tout azimut étaient demandés comme "la" vache à lait d’une vie concurrentielle en entreprise pour rester "breack-even" avec les voisins. Ils nous em... ces voisins. Les desiderata des travailleurs de 30 à 45 ans étaient pourtant complètement différents de ceux qui devaient tenir le cap ensuite jusqu’à 60 ou 65 ans, espérant l’âge d’une retraite sans "trou d’air". Il n’était toujours nulle question d’instaurer une vie démocratique dans les murs de l’entreprise. On a oublié que le patron avait ses raisons que la raison a du mal à toujours comprendre. Les informations, elles, ne circulaient que, souvent, filtrées à la limite de la bienséance.

Tout le monde se sentait coincé quelque part et se regardait en chien de faïence en espérant que la faïence change de main. Après les crises du pouvoir d’achat, des banques, de la finance, voilà celle de la politique.

Je n’irai pas chercher le bon mot de la fin de Madame "on ne vous dit pas tout" même sans le verre à la main de radio bistrot. Gardons l’humour.

La politique est, il est vrai, un sacré problème qui avale le politicien tout en suçant l’électeur.

 

L’Enfoiré,

 

Citations :

  • "En démocratie, la politique est l’art de supprimer les mécontentements.", Louis Latzarus

  • "La politique est plus dangereuse que la guerre... A la guerre, vous ne pouvez être tué qu’une seule fois. En politique, plusieurs fois.", Winston Churchill



18 réactions


  • LE CHAT LE CHAT 23 avril 2009 14:21

    sont très embourbés en castes si pas castrées

    pas toutes !


    • L'enfoiré L’enfoiré 23 avril 2009 15:29

      Salut Le Chat,
       L’Inde essaye de sortir des castes ?
       Je ne suis pas si sûr. Pour les abolir, il faudrait que tout le monde soit d’accord.
       Car il y a des ressources cachées à trouver derrières les Intouchables. Je ne vais pas dire qu’il y a un honneur à en faire partie, comme je ne dirais pas non plus qu’avoir le titre de « Prince » est à galvauder. J’en ai connu un Prince au boulot. Un Européen ne faisait pas un courbette devant lui. Mais l’étiquette était bien là dans un environnement mono-indien. 
       


  • LE CHAT LE CHAT 23 avril 2009 14:23

    en France , avec le bipartisme de fait vu le scrutin majoritaire , beaucoup de gens votent pour que dalle car la moitié des circonscriptions sont dites de droite ou de gauche , et le PS ou l’UMP peuvent y désigner un singe avec un chapeau qu’il serait élu quand même !


    • L'enfoiré L’enfoiré 23 avril 2009 15:48

      Le Chat,

       2 articles politiques cette fois. Celui-ci n’est que le premier. Successions d’événements qui se suivent du côté des élections. Car dans les démocraties, on fait semblant de changer le monde. Tout n’est que cycles. Mai 68 est mort, aussi bien dans la philosophie intello que dans celle de la rue.
       Est-ce que c’était un moment pour rien ?
       Pas du tout.
       C’était une crise pour le politique à l’époque.
       Nous sommes dans une crise qui touche tous les domaines. 
       Mais comme je l’écrivais dans « Et la raison fut’. Au poids on trouve toujours le contrepoids
       Les crises n’ont pas qu’un côté négatif. Elles permettent de faire un pas en arrière et de voir si on continue sur la bonne route.
       La démocratie est malade. Dire que des parents ou grands-parents sont morts pour elle, n’émeut plus. C’est gênant de se déplacer pour aller voter. La télé va donner tellement de bons moments en remplacement. Nous n’avons pas des cours spécifiques pour faire un citoyen.responsable. Pas de cours pour étudier un programme et pour être assez critique pour l’analyser et le comprendre. La complexité augmente, ce qui n’arrange rien. 
       Alors, il y a les fameux »Droits de l’Homme". Je vais en parler dans l’article numéro 2. Donc je ne pousse pas plus loin cette fois.
       Il y a un grand problème. Cites moi, les cours qui sont normalement destinés à entrer en politique. Le Droit, .... et quoi d’autre. Non, la politique n’est pas faite dès la sortie des cours à part pour certains précoces motivés. Ceux qui sont jeunes sont montrés comme l’exception. Par contre, pour les éléphants, là, tu as du monde qui n’a pas encore trouvé leur cimetière. 
       Petit cours de politique illustré tu y trouves tout mais à des versions complètement différentes en fonction du pays.
       J’étais en République Dominicaine en 1994, en pleine élection de Joaquin Balaguer Ricardo. Il avait 88 ans. presque aveugle.Quel souvenirs. Les jeunes enthousiasmés pour le plébiscité. J’en étais surpris. 
       Chez moi, il y a un âge pour tout. Même pour la politique. Surtout pour la politique. 
       Ai-je été assez clair ? 


  • marcel 23 avril 2009 16:36

     « Georges Frêche qui disait « J’ai toujours été élu par une majorité de cons » semble dire le contraire et se conformer aux gagnants pour être dans le coup. »

    Ces propos témoignent d’une grande « Frecheur » d’esprit.
    Cela me fait penser à 2 partis politiques belges PS et sa succursale socialiste chrétienne : on ne peut mieux dire .

    Remplaçons cons par crétins pour accentuer le mépris à l’égard de ces baltringues .

    Pour l’Inde , ne pourrait-on pas essayer le kit malthusien (stérilisation masculine / féminine
    contre espèces sonnantes et trébuchantes comme l’avait fait un fils Gandhi dans les années 80 si je ne m’abuse ?

    Ce magnifique sous continent ne se porterait que mieux une fois allégé de plus de 50% de sa population et surtout sa biosphère superbe et fragile .


    • L'enfoiré L’enfoiré 23 avril 2009 18:17

      Marcel,
       Je dois avouer que Freche était jusqu’à il y a peu inconnu de moi.
       Un copain m’a fait parvenir ce lien assez révélateur de ce que l’on peut redouter d’un candidat à l’élection.

       Cela me rappelle le film de LeLouche « L’aventure, c’est l’aventure », dans lequel à la fin, les joyeux drills se trouvaient devant une population applaudissait à la moindre parole.
       Caricatural, mais parfois tellement vrai.

       L’Inde n’est pas la Chine. C’est une démocratie, ce qui change beaucoup de choses.
       En plus, on a tellement poussé les enfants mâles que maintenant il y a des difficultés de trouver épouse.
       La fils Gandhi comme sa mère ont eu le même sort pour des raisons différentes.
       Le problème n’est pas dans l’observance ou non du malthusianisme mais de l’opposition des religions. N’oublions pas que l’Inde est un continent en lui-même qui vient de l’hémisphère Sud et a embouti l’Asie pour former l’Himalaya.
       Les Tamoul aux Sri Lanka est encore un autre problème qui ressurgit périodiquement. L’Inde a beaucoup plus de visages que, peut-être, notre Europe.
       Comme tu es obnubilé par la densité de population, voilà les chiffres : 349 hab par km2 sur 3.287.590 km2, cela fait beaucoup de place, une fois sorti des grandes mégapoles.
       


    • L'enfoiré L’enfoiré 23 avril 2009 19:08

      Marcel,

       Tu dois aussi avoir lu ceci.
       Sommes-nous toujours en 78 tours ou en 33 tours ?


  • Michael Jordan Manson (MJM) Michael Jordan Manson (MJM) 23 avril 2009 16:48

    D’ailleurs, Mamoru Oshi, réalisateur de Ghost In the shell (à ne pas confondre avec le créateur Masamune shirow, Appleseed, Orion, Gunnm) a réalisé un excellent film avant gardiste image de synthèse et réelle sus-nommé : AVALON.


  • Michael Jordan Manson (MJM) Michael Jordan Manson (MJM) 23 avril 2009 16:49

    Oups, I did again : Gunnm c’est l’excellent Kishirow.


    • L'enfoiré L’enfoiré 23 avril 2009 18:21

      Michael,
       Je n’ai pas vu le film Avalon mais j’ai été voir le sujet sur Wiki.
       « Dans un avenir proche, le jeu de guerre illégal Avalon est un jeu vidéo sur lequel les joueurs branchent directement leur cerveau, et qui provoque des comportements addictifs »
       Je dois avouer que je ne vois pas tout de suite le rapport avec l’article à part si l’Inde était seulement Bangalore. Dans les campagnes, on ne sait même pas ce qu’est un ordinateur.
       Précisez votre idée, merci. 


  • Fergus fergus 23 avril 2009 17:07

    Salut L’Enfoiré.

    Intéressant cet article, mais aussi très dense : il va falloir que je le relise à tête reposée.

    Concernant le titre, toutes les bourgeoises peuvent le confirmer : ça fait grossir !!!


    • L'enfoiré L’enfoiré 23 avril 2009 18:04

      Salut Fergus,

       Et la densité risque de s’accélérer dans le second épisode. Mais prend ton temps. Même si on disparait de la Une, ce n’est pas pour cela qu’on disparaisse complètement.


  • Lisa SION 2 Lisa SION 2 23 avril 2009 17:44

    ...Vif succès diplomatique pour le gouvernement indien à Durban II. Pour les autorités de New Delhi, la discrimination envers les minorités – quelque 250 millions de personnes – est une affaire interne, ......Négocié depuis plus d’un an, finalisé in extremis vendredi dernier et approuvé de façon précipitée mardi par les 140 pays présents à la Conférence sur le racisme à Genève, l’accord ne fait aucune référence au système en Inde qui pourtant exclut 250 millions de personnes dites de caste inférieure de la société, soit près d’un Indien sur quatre. Parmi eux, une autre catégorie sociale de quelque 170 millions d’êtres humains qui sont considérés hors caste et surnommés intouchables ou dalits. 

    Ces castes des intouchables n’ont strictement rien. Intervenir sur les courbes économiques du pays, c’est encore augmenter les inégalités, et les tensions à terme. Afin d’y remédier, il suffirait aux castes supérieures de se contenter de leur avance économique pendant un seul siècle. Cette croissance entièrement versée au profit des plus pauvres avant qu’ils ne soient refoulés comme les vaches sacrées. Ce qui se passe au Sri Lanka en ce moment n’augure rien de bon sur l’avenir des minorités indiennes...Méfiez vous d’eux, http://humour-fun.net/modules/myalbum/photo.php?lid=229 les plus pauvres sont les plus ingénieux !

    ...Alors qu’il suffirait de susciter pour avaliser...

  • L'enfoiré L’enfoiré 23 avril 2009 18:36

    Lisa SION2,
     Pour ce qui de Durban2, on en reparlera dans l’article suivant. Merci pour la patience.
     Je dirais seulement que ce sont tous les pays démocratiques qui ont dû la fermer à cette conférence qui a été contrôlée par un président très partisan.
     Les castes des intouchables ou parias n’ont rien. Ils sont « out ». C’est évident. A nos yeux d’occidentaux.
     « Enfants de Dieu » comme le disait Gandhi, sans être sanctionnés par la religion hindoue, il n’en demeure pas moins qu’ils jouissent aussi de cette situation car la charité et la religion n’y sont pas un vain mot. Assurés aussi de kilos de riz. Même statut que les vaches sacrées, probablement. Plus de castes depuis 1947, mais cela fait partie de la culture, donc quelque part du culte.
     Le Sri Lanka, ex Ceylan, producteur de thé. Les Tamoul sont minoritaires et les minorités ont moins de chance que chez nous. 


  • Radix Radix 23 avril 2009 21:24

    Bonjour l’Enfoiré

    J’espère que les hopitaux psychiatriques pourront répondre à toutes les demandes d’internement des familles des candidat qui auront « perdu » les élections ?

    C’est vrait que les élections dans « la plus grande démocratie du monde » (sic) semblent juteuses pour les gagnants, pour les perdants...

    Radix


  • L'enfoiré L’enfoiré 24 avril 2009 09:36

    Radix,

     Ce que j’avais trouvé très amusant c’était la distribution du riz entre les deux partis indiens,
     Quantité et prix au kilo. Ou on mange cher et moins ou on mange meilleur marché mais plus. Faut choisir. 


  • King Bounty 24 avril 2009 11:37

    vu le titre vulgairement accrocheur j ai voté non sans meme le lire !!


  • L'enfoiré L’enfoiré 24 avril 2009 11:49

    Au King du Bounty,

     Si vous saviez l’origine de ce titre et l’endroit où il a été dit, vous en auriez ri tout comme moi. Rien de litigieux, seulement de l’insolite de situation. Mais vous ne pouviez pas savoir et je ne pouvais pas le raconter. Cela aurait été hors propos. 


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