mercredi 13 mai 2020 - par ali alaoui

Temps linéaire ou temps cyclique : vers un changement de paradigme

Temps linéaire ou temps cyclique : vers un changement de paradigme

Une situation mondiale alarmante

Cela fait bien une cinquantaine d’années que des clignotants s’allument de tous les côtés pour nous alarmer sur la situation. Mais malgré tous les moyens déployés et malgré tous les vœux de bonnes intentions déclarés, nous ne parvenons pas à redresser la barre. Les risques de catastrophes s’amoncèlent au-dessus de nos têtes sur les plans écologiques, économiques, santé épidémiologiques, guerriers etc.

Un référentiel culturel ne comblant pas les attentes

Nous baignons dans une culture judéo-chrétienne qui nous annonce la fin des temps. Elle nous indique que dans ces circonstances les forces du mal (antéchrist) prendront le dessus et que, au final, ce sont les forces du bien qui triompheront avec l’arrivée du messie qui établira son règne sur terre, un règne de paix et de félicité pour l’éternité.

Le tableau est dressé. Même si l’on n’est pas croyant, nos esprits sont tous plus ou moins imprégnés culturellement par cette vision du futur.

L’humanité dans son ensemble semble être relativement résignée face à cette éventualité. L’homme ne semble pas capable de se réformer pour éviter le pire. Faut-il craindre qu’il attende d’être au fond du trou et qu’il boive le vin jusqu’à la lie pour réagir enfin et trouver les ressources de tout reconstruire sur de nouvelles bases. C’est bien ce qui semble se profiler.

L’usurpation du pouvoir par une élite corrompue

Que pouvons-nous affirmer de façon assurée ? Ceux qui aujourd’hui ont le vrai pouvoir, ce sont nos élites de la haute finance internationale ? Ce sont eux qui détiennent les cordons de la bourse. Ils ont entre leurs mains tous les leviers de pouvoir : ils sont majoritaires au sein des plus grosses entreprises et des complexes industriels les plus puissants et exercent des pressions considérables auprès des instances soit disant indépendantes : recherche industrielle, instances internationales, gouvernements, médias, ONG etc.

Ces élites qui concentrent de plus en plus tous les pouvoirs entre leurs mains montrent aujourd’hui leur vrai visage. Derrière les intentions affichées, se dévoilent leurs véritables motivations. Elles ne cherchent qu’à promouvoir leurs propres intérêts en agitant ou rassurant la population au gré des circonstances pour mieux s’en servir. Le résultat est là. Pendant qu’elles s’enrichissent les peuples s’appauvrissent.
Toutes les personnes qui occupent des postes de pouvoir et de responsabilité ne cherchent qu’à faire du zèle pour servir au mieux leurs maîtres à qui elles doivent tout. Ce qu’elles cherchent avant tout pour elles-mêmes c’est d’avoir de l’importance, d’obtenir des avantages, de faire carrière en trahissant sans cesse la parole donnée en trompant les autres et eux-mêmes sur ce qu’elles sont réellement.

En conclusion, il nous faut faire un constat : nous ne pouvons pas accorder notre confiance à des personnes qui nous trompent.

Avons-nous encore une porte de sortie ?

La question est bien de savoir quelle est la bonne attitude à avoir et dans quelles directions se trouvent les solutions.

Ce dont nous devons être sûrs c’est que nous avons à notre disposition toutes les armes pour réussir à surmonter cette épreuve. Ce sont tous les héritages culturels, tous les savoirs faire et savoir être que l’homme a développé depuis les origines. Ils représentent une richesse inestimable dans laquelle nous pouvons puiser sans relâche.

D’autre part, pris dans le tourbillon de la vie moderne, nous avons perdu de vue l’essentiel. Nous n’arrivons plus à distinguer le vrai du faux, l’authentique de l’artifice. Pris dans la nécessité de gagner notre vie nous avons de moins en moins le temps de la vivre.

 

La vision linéaire du temps du monde occidental reflet d’une orientation vers une voie sans issue

Le temps commence pour l’humanité avec son apparition sur terre avec l’émergence de sa propre conscience d’être. Son existence se déploie dans le temps jusqu’à la fin des temps avec l’espoir qu’une élite accède à l’immortalité. Le temps est donc représenté par une demi-droite qui tend vers l’infini.  

Nous autres, occidentaux, nous avons bien cette vision linéaire du temps qui nous amène à refuser notre finitude et à croire en notre capacité d’accéder à l’immortalité. Nous cherchons à concrétiser cet espoir par deux démarches opposées, d’une part par notre foi en la science moderne, d’autre part par notre foi en dieu.

La foi en La science

Elle est pour nos élites le moyen d’accéder à la surpuissance en développant de nouveaux pouvoirs sur la matière. Dans les plus hautes sphères du pouvoir se développe de plus en plus l’idée de l’avènement de l’homme augmenté (surhomme) et l’adhésion à la philosophie du post-humanisme avec la volonté de conquérir l’espace, d’artificialiser la vie et la conscience avec en ligne de mire l’accession à l’immortalité. Des moyens considérables sont consacrés pour permettre ces évolutions. Tout ceci illustre bien cette folie des grandeurs qui s’est emparée de nos élites et qui risque de nous conduire à notre perte à brève échéance.

Entre leurs mains, les populations humaines, rendues dociles en exploitant les peurs et l’ignorance, deviendront de simples variables d’ajustement dont il sera nécessaire de réduire le nombre pour mieux satisfaire des objectifs supérieurs.

La foi en dieu

84% de la population mondiale pratique une religion. Les religions issues de l’ancien testament (chrétienne, musulmane, juive) représentent plus de 60% à elles seules. Pour le croyant, l’homme n’a pas de souci à se faire car à la fin des temps, qui ne saurait tarder et s’il a été un bon pratiquant, il aura le privilège de renaître de corps et d’esprit et de rejoindre Dieu au paradis pour l’éternité.

Ces deux versions se rejoignent sur certains points dans leur vision fantasmée et irréaliste de l’avenir.

  • Les humains cherchent à dépasser leur condition humaine, soit en faisant partie de l’élite que Dieu aura choisie pour vivre à ses côtés, soit en devenant par euxmêmes l’élite qui en se révoltant contre l’idée de dieu, cherche à le détrôner en affirmant sa toute-puissance au grand jour sur terre et dans les cieux.
  • C’est l’espoir, dans les deux cas, de conjurer le sort en parvenant à l’immortalité de notre individualité propre et ainsi vaincre la mort, sentiment fondamentalement narcissique lié à l’animalité de notre instinct de conservation.

Ces conceptions sont liées à une vision linéaire du temps et du devenir de l’humanité à mettre en relation directe avec les enseignements de la bible. C’est suite à l’exil à Babylone que cette tendance s’est fortement affirmée à partir de l’influence qu’a exercée le zoroastrisme sur le judaïsme à cette époque (Claudine Gauthier : Temps et Eschatologie - le linéaire et le cyclique).

 

La vision cyclique du temps

Elle me parait plus conforme à la réalité du vécu humain. Elle seule peut nous permettre de nous reconnecter avec notre être profond et de redonner un sens à l’aventure humaine.

C’est cette vision qui prédomine dans les anciennes religions indo-européennes. On la retrouve dans l’hindouisme, dans la Grèce et l’Iran antiques ainsi que les premiers récits de la bible. Elle s’est perdue selon moi pour de mauvaises raisons. La vision linéaire comme nous venons de le voir permet au peuple de se résigner plus facilement à son sort, car il doit expier une faute qu’il aurait commise dès les origines. Mais au bout du chemin, s’il se comporte bien, il aura mérité une récompense : le paradis, tout en évitant de brûler en enfer. C’est pour les dominants un moyen efficace d’asseoir un pouvoir central stable et autoritaire.

Dans la vision cyclique, l’humanité aurait son propre cycle d’expression avec sa durée et ses caractéristiques. Lorsqu’un cycle se termine, un autre recommence et ainsi de suite. La durée de vie moyenne de son cycle serait de 13 000 ans. Cela correspond à la moitié du cycle de la précession des équinoxes qui semble être un rythme de 1ère importance pour scander le devenir humain.

Quelques éléments succincts.

Pour le matérialiste athée, nous serions issus du néant et nous risquons fort d’y retourner. L’absurdité de cette vision des choses devrait nous sauter aux yeux. Nous avons maintenant suffisamment de connaissance du monde du vivant, de la diversité de ses formes et de leur complémentarité pour saisir qu’il s’exprime à travers une multitude d’individualités ayant chacune leur cycle de vie propre.

Un être vivant a pour particularité d’échanger en permanence avec des êtres de même nature que lui. Dès sa naissance, il contient en lui son programme définissant sa fonction, sa durée de vie ainsi que la capacité de se reproduire assurant ainsi la continuité de la vie. Chaque être vivant a son cycle de vie propre, imbriqué dans les cycles des êtres semblables à lui, lui permettant de s’exprimer et se reproduire.

Prenons maintenant un peu de hauteur et considérons notre planète terre au sein du système solaire. L’expression de la vie sur terre dans sa globalité semble répondre également à tous les attributs d’un être vivant avec son existence propre bien identifiée et autonome. Comment voulez-vous que cette vie se soit formée spontanément à partir de rien, atteindre le degré de complexité, de beauté, d’harmonie qui est le sien comme cela par hasard et qu’ensuite tout cela retourne au néant.

Cela devrait nous amener à considérer les choses sous un autre angle. Notre système solaire qui n’en est sûrement pas à son premier coup d’essai d’existence, aurait été engendré par une multitude de systèmes solaires de même nature que lui. Il est en relation permanente avec d’autres systèmes solaires qui gravitent dans son environnement proche. Nous pouvons en dire tout autant de l’humanité qui apparait également comme ayant son cycle bien différencié à l’intérieur du grand cycle de la vie terrestre.

L’expression de l’humanité

Comme il faut un village pour élever un enfant (proverbe africain bien connu), il faut un village d’humanités évoluant dans notre univers galactique proche pour élever une humanité naissante. Lorsqu’elle avance en âge, elle fait partie du village qui à son tour contribuera à élever les nouvelles humanités grandissantes.

La vie sur terre se termine par un cycle d’humanité et un seul. Il se constitue à partir de toutes les forces de la nature (notre mère nature) et à partir de toutes les forces psychiques qui convergent vers nous venant d’autres humanités (notre père qui est dans les cieux).

Mais où sont ces systèmes solaires habités par d’autres humanités ? Pourquoi ne parvient-on pas à les trouver ? C’est normal, car aucune communication n’est prévu ni utile à travers l’espace car elle se fait de l’intérieur de nous-même. La source de notre être est en nous. Elle émerge du plus profond de notre être.

A quel stade notre humanité est-elle arrivée aujourd’hui ?

Pour parvenir à répondre à cette question, il nous faut faire un parallèle entre le cycle de vie d’un individu et celui de l’humanité. Le cycle de l’humanité n’est qu’une extension du cycle de l’individu et il se déroule sur le même mode. Le stade auquel est arrivée l’humanité aujourd’hui correspond, au niveau de l’individu, à la prise de la retraite et à ce qu’on appelle son âge d’or. Nous pouvons en déduire que notre humanité vieillissante est parvenue à une étape charnière de son existence qui correspond à sa prise de retraite et donc à la nécessité de lâcher prise, de renoncer à tous ses rêves de puissance et de gloire et de se préparer à vivre son âge d’or.

Comment se caractérise l’âge d’or de l’humanité ?

Il peut encore durer de nombreux siècles. Tout dépend de l’état dans lequel elle se trouve en abordant cette étape.

Comme je vous l’ai indiqué plus haut, notre mission durant cette période est de parvenir à extraire la substantifique moelle de toutes nos expériences passées. Elle représente le meilleur de nous-même. Le seul christ qui peut nous sauver, c’est notre christ intérieur qui représente le meilleur de nous-mêmes et qu’il nous faut révéler au grand jour par nos propres moyens. Aides toi et le ciel t’aidera. 

Parvenue au stade de l’âge d’or, l’humanité réalise son autonomie complète. Notre conscience s’est affinée (mémorisation de l’essentiel) et notre pensée est arrivée à sa pleine maturité.

La pensée mûre des êtres vieillissants acquiert toute sa puissance. En convergent vers les humanités naissantes, elle devient leur esprit source (le verbe, le logos). Notre vocation, à ce stade, est de parvenir à réaliser une vie sociale harmonieuse dont l’expression exemplaire exercera un effet modélisant (archétype) à partir duquel de nouvelles organisations sociales pourront émerger et s’organiser au niveau des humanités naissantes. Cette étape qui correspond à l’établissement du royaume de dieu sur terre ou à la grande restauration n’est donc pas éternelle mais destinée à ne durer qu’un temps, celui de la retraite de l’humanité. Elle ne parvient pas non plus à une expression parfaite. Elle ne représente que le meilleur de ce que nous pouvons réaliser à partir de notre expérience multimillénaire que d’autres humanités continueront à améliorer.

Notre passé

Toutes les relations que nous avons entretenues avec ces puissances psychiques de l’au-delà ont contribué à faire de nous ce que nous sommes.

Qu’est-ce qui aurait pu permettre à nos ancêtres de percevoir des réalités qui nous échappent et de réaliser certaines prédictions concernant le futur de l’humanité. Je ne pense pas qu’ils avaient plus que nous la capacité de prédire l’avenir car personne n’y a accès. A un certain moment, les humains, sentant que les forces qui les ont façonnés commençaient à se rétracter (mon dieu pourquoi m’abandonnes-tu ?) ont eu cette faculté de saisir cette réalité céleste de façon suffisamment intelligible pour pouvoir la formuler. En effet, la vie étant un éternel recommencement, à partir de la perception de l’évolution des humanités dans l’au-delà que l’homme a pu capter, il est parvenu à se faire une idée de la façon dont la nôtre allait se dérouler. Ainsi ont été réalisées les prophéties à l’origine des grandes religions qui ont été un guide précieux pour l’humanité. Mais avec le temps, ces visions justes au départ, ont connu de nombreuses déformations dévoyant ainsi le message.

Il est donc devenu de première importance de revenir à la source pour parvenir à cerner notre réalité profonde. Car il n’est plus temps de croire, il nous faut comprendre.

Le présent

Nous puisons sans cesse notre inspiration renouvelant le génie humain dans les relations permanentes que nous entretenons avec des humanités de même niveau d’évolution que la nôtre tout en façonnant notre propre autonomie.

L’éternité

La vie est éternelle. Ses formes sont éphémères. Nous ne sommes qu’une forme éphémère que prend la vie à un moment donné pour s’exprimer.

Notre propre disparition ainsi que celle de l’humanité à l’issu de leur cycle de vie fait partie de l’ordre des choses auquel nous ne pouvons rein changer. D’ailleurs, toute tentative de le changer n’a aucun intérêt en soi. Notre âme est la forme personnelle que prend notre psyché durant l’expression de notre cycle de vie. L’esprit est la forme impersonnelle que prennent nos pensées lorsqu’elles deviennent source, volonté d’être, des nouvelles vies naissantes. Nous voyons bien ainsi que notre âme a la durée de vie de notre corps et qu’il ne peut en être autrement. Par contre, c’est notre substance humaine dans toute son épaisseur qui progressivement s’investit dans d’autres sphères pour poursuivre son évolution, d’abord dans notre progéniture terrestre et ensuite dans les nouvelles humanités extraterrestres naissantes.

Conclusion

Nous ne sommes pas condamnés à tomber éternellement de charybde en scylla, c’est-à-dire, de sortir de l’utopie religieuse et sa vision linéaire tronquée pour nous laisser aspirer par tous les mirages trompeurs de la modernité. Ou alors, ne parvenant plus à croire en quoi que ce soit, nous risquons de nous retrouver seul sans parvenir à donner un sens à cette foutue existence. Le meilleur choix qui risque de s’imposer alors à nous c’est de chercher à profiter égoïstement de la vie et chacun ayant tendance à se dire : « tant pis si après moi ce sera le déluge ».

Non, tous les espoirs sont permis car l’âge d’or de l’humanité est devant nous. Il ne tient qu’à nous qu’il devienne réalité.

(Vous trouverez quelques orientations pour l’avenir dans les conclusions de mes deux articles précédents sur le coronavirus)

 



2 réactions


  • Mélusine ou la Robe de Saphir. Mélusine ou la Robe de Saphir. 13 mai 2020 13:12

    En parfait accord avec l’article. pour le moment nous sommes dans un cycle de terre : nombreuses planètes en capricorne, Uranus en TAUreau. Certains (les catholiques entre autres) associent Saturne à Satan. Le capricorne étant aussi associé au pouvoir (la chèvre et la montagne) et l’argent (la terre, déchet ou excrément). Saturne est de plomb et donc plombant, mais bien intégré il est le seul a pouvoir se transformer en or. Saturne en se spiritualisant (éther) se métamorphose en LUCIFER (FIAT LUX). Son émeraude tombe de son crâne pour éclairer le monde. Saturne ne fut-il pas aussi associé à l’âge d’OR. Etrange pour un vieillard...La période de l’âge d’or, également appelée « règne de Saturne », est un mythe des mythologies grecque et romaine. C’est la période durant laquelle Cronos-Saturne, après avoir été détrôné par son fils Zeus-Jupiter, est accueilli en Italie par le roi Janus avec qui il partage le pouvoir.


  • Mélusine ou la Robe de Saphir. Mélusine ou la Robe de Saphir. 13 mai 2020 13:26

    Saturne au double visage (JANUS) est aussi gardien du seuil, signe de l’illumination. C’est par son association avec Vénus qu’il se défait de sa vieille peau pour réveiller le monde. C’est la raison pour laquelle, il est aussi associé à vénus liée à la beauté et l’amour : le signe de la balance. On comprend que les catholiques aimeraient s’en débarrasser,...


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