mardi 25 août 2015 - par Pierre JC Allard

Terra. Une inspection de routine

Fin août, il y a un risque que les vacanciers ne prennent pas ce texte trop au sérieux. Or, IL L’EST ! Enfin.... presque… Avant de le lire, je vous enjoins donc de lire d’abord les trois articles en liens juste ci-dessous. On vous y donnera des faits. Comme d’habitude, on ne vous dira rien entre les lignes ; on vous jettera en pâture un fait isolé, confiant que vous vous inquiéterez juste assez pour réagir comme on veut que vous réagissiez, mais pas plus. On ne souhaite pas que vous vous intéressiez aux changements de paradigme. Il y a des gens que le Système paye pour ça…

http://www.usinenouvelle.com/article/la-penurie-de-medicaments-sur-le-bureau-de-l-afssaps.N157233

http://fr-ca.actualites.yahoo.com/la-pénurie-médicaments-menace-le-canada-201742525.html

 

Terra (Circa 2000 A.D. Temps Local.)

De : Agent Adonaï

À : Vénérable Coordonnateur

Copies : Postérité, Archives akashiques

Vénérable Coordonnateur

J’ai profité d’un bref passage dans l’Espace-Temps pour une inspection de routine sur Sol III (alias Terra, Earth, Urantia), où est en cours une intéressante expérience d’évolution de conscience liée à la matière, basée sur un développement aléatoire de la combinaison ADN.

Disons, pour résumer, que tout se passe bien, malgré les inévitables frustrations inhérentes à cette utilisation de la matière qui exige que les entités individualisées ne puissent vivre qu’en s’assimilant les unes les autres par digestion et que leurs programmes-mémoires soient remis à jour à peu près aux soixante-dix ans en temps local. La motivation demeure forte.

Depuis ma dernière visite (1000 A.D. Temps Local), malgré quelques phases d’obscurantisme, science et technologie ont progressé normalement et croissent désormais à un rythme exponentiel. L’espèce dominante ( Homo sapiens sapiens) a maintenant déchiffré son code génétique et peut donc commencer à comprendre ses propres paramètres. À la prochaine visite, vers 3000 A.D. , elle se percevra peut-être dans le contexte de l’expérience dont elle est le sujet, permettant que débute une communication.

Pour l’instant, la spécificité de cette expérience sur Terra – et donc son intérêt parmi l’infinité de celles en progrés – tient surtout à l’originalité de ses essais sur les modes de gouvernance.

On sait, depuis bien longtemps, que le but de ceux qui gouvernent est toujours d’obtenir de ceux qui sont gouverné un maximun de biens et services, en y mettant eux-mêmes un minimum d’efforts et en ne devant supporter de ces derniers qu’un minimum de récriminations.

Ce qui sur Terra a commencé par l’esclavage et les coups de trique est donc devenu démocratie, au fur et à mesure qu’on a compris chez les dominants qu’il est plus efficace de faire des promesses que des menaces et que le fin du fin est une population qui a des besoins qu’elle ne peut satisfaire qu’en faisant ce que ses chefs lui disent de faire.

Cette approche – gérée, par le contrôle des ressources et des moyens de production, puis peaufinée par celui d’une monnaie qui permet de corriger au niveau des symboles ce que la réalité pourrait commettre de petites bavures – a longtemps permis l’exploitation de façon sereine du cheptel humain inférieur en développement.

Depuis 50 ans, avec un système de transfert de la richesse basé sur la consommation d’énergie – un besoin auquel nul n’échappe au prorata de sa consommation – et la perception d’un intérêt sur le capital présenté comme une loi de la nature, la gouvernance sur Terra a atteint une quasi-perfection.

Récemment, raffinements supplémentaires, le paiement de cet intérêt nécessaire à la stabilité de la richesse et donc du pouvoir a pris la forme de jeux d’écriture byzantins arbitraires, incompréhensibles aux âmes simples et discrètement notés dans des dossiers eux-mêmes dématérialisés. On pense aussi, de plus, à taxer la consommation d’énergie en tout-virtuel par une taxe-carbone. Disons-le tout de go : on peut difficilement faire mieux.

Seule ombre au tableau, le contrôle de l’exécution des ordres par la distribution des récompenses, facile à appliquer dans une situation de pénurie constante, ne l’est plus avec l’avènement par l’industrialisation d’une situation d’abondance globale. Le point faible du système est la nécessité de garder le besoin vivace pour que les ordres soient exécutés ; des erreurs d’ajustement peuvent mener à des problèmes locaux, genre famine en Afrique de l’Est… et donc a des insatisfactions.

Mener à du mécontentement, même, quand des millions d’individus meurent de faim, alors que les ressources humaines, matérielles et techniques sont surabondantes et que la logistique de les nourrir serait triviale. Pire, quand on constate qu’un simple conditionnement des habitudes d’accouplement aurait suffi pour qu’ils ne naissent pas…. Des ajustements mineurs pour faire mieux sont donc nécessaires.

Comment faire mieux ? La solution évidente serait de mettre fin à la lutte historique pour les produits d’alimentation, en permettant une légère surproduction globale de nourriture, en conformité avec un plan lui aussi global de production, de transformation et de distribution des aliments nécessaires, selon la demande estimée. Le défi crucial serait de maintenir la motivation, mais les élites de Terra y travaillent déjà, par le développement planifié de certaines assuétudes.

Des tests préliminaires ont prouvé, en effet, que des dépendances peuvent être créées dont l’effet est irrésistible, aussi bien chez les humains que chez les souris blanches. La stratégie consiste donc, en deux (2) volets :

a) à universaliser d’abord l’usage de drogues, et

b) à mettre en place une couverture universelle de santé commençant par les pays développés, qui mettra chaque individu sous la tutelle directe d’un médecin lui prescrivant tous les médicaments nécessaire à sa santé… et les l’anxiolytique/euphorisants qui lui garantiront l’état de béatitude optimal compatible avec l’exécution efficace des tâches qui lui seront confiées.

Cette seule béatitude attendue devrait suffire a créer une dépendance forte et a soutenir la motivation. Mais, pour plus de sécurité, des ajouts chimiques actifs au niveau des neuro récepteurs peuvent être ajoutés pour garantir l’assuétude. La dose étant renouvelée sur une base hebdomadaire, ce suivi médical permettra un contrôle parfait de la population.

Parmi les nombreux avantages, celui de stabiliser rapidement la démographie, qui donne certaines inquiétudes, sans avoir à consulter les sujets ainsi que la longévité dont le coût-bénéfice, dans l’état actuel de nettoyage du profil génétique général de l’espèce, devient présentement négatif entre 65 et 85 ans selon les cas, mais pourrait être allongée à la hauteur de la résistance du matériau biologique de base. Ajoutons la paix universelle et le respect parfait de l’ordre établi.

Où en est-on de ce breakthrough ? Le système met les bouchées doubles pour trouver le soma parfait, en développant des drogues qui demeurent illicites le temps que le système puisse en étudier tous les effets sans avoir à assumer la responsabilité des inévitables effets secondaires négatifs occasionnels. 

On s’interroge aussi sur l’opportunité de laisser la recherche et la production des medicaments à l’entreprise privée – avec le danger propre aux systèmes de pouvoir héréditaires de passer peu a peu la main à des génération moins douées – ou de confier la pharmaceutique, ce qui deviendra rapidement le secteur le plus important de la production et donc la gouverne effective de la société - à un État dont les mécanismes auraient, toutefois, grandement besoins d’être améliorés.

La décision n’est pas prise, mais les rumeurs de pénuries qui, on l'a vu, commencent à circuler – avec la belle unanimité d’un réseau d’information totalement sous la houlette de la classe dominante – laissent présager de rapides changements. Peut-être conviendrait-il de planifier une visite exceptionnelle sur Terra dans un siècle pour voir où Sapiens en sera rendu de sa santé et de sa manipulation par ses élites médicales et bancaires.

 

Pierre JC Allard



10 réactions


  • foufouille foufouille 25 août 2015 11:27

    c’est combien tes revenus annuels ?


    • Pierre JC Allard Pierre JC Allard 25 août 2015 16:38

      @foufouille


       Depuis que j’ai pris ma retraite, je vis sur le montant que les gouvernent du Canada et du Quebec me donnent comme à tout citoyen. soit environ 1 200 $ par mois. Et vous ?


      PJCA

    • foufouille foufouille 25 août 2015 17:23

      @Pierre JC Allard
      et ça fait assez d’argent pour vivre et voyager ?
      je connais pas du tout le quèbec mais en france c’est peu d’argent.
      et c’est pas beaucoup pour un ancien avocat et écrivain.


    • Pierre JC Allard Pierre JC Allard 25 août 2015 23:35

      @foufouille

      C’est minuscule.... et voulu. Il n’y a rien que je voulais et que l’argent achéte que je n’ai pas eu. Depuis ma retraite, je me suis donné pour mission de propager le concept de Simplicité volontaire : faire comprendre que la surconsommation. l’acquisition érigée en but de la vie et la thésaurisation en symbole de réussite sont des erreurs et constituent LE PROBLEME LE PLUS GRAVE AUQUEL NOUS FAISONS FACE. Je n’en parlerai pas ici, mais si vous allez sur Google vous trouverez bien de textes sur le sujet, dont quelques uns de moi...

      PJCA

    • foufouille foufouille 26 août 2015 09:51

      @Pierre JC Allard
      perso, je suis dans la merde depuis assez longtemps involontairement.
      tu trouveras ça moins drôle quand tu devras te faire soigner.
      j’imagine bien tes hivers quand tu ne pourras plus fendre du bois.


    • Pierre JC Allard Pierre JC Allard 27 août 2015 08:44

      @foufouille

      1) Les frais de santé sont gratuits auQuébec. 2) Je passe tous mes hivers en pays chauds, ce qui n’est pas une dépense, mais une économie qui me permet d"équilibrer mon budget, car le rapport des coûts de la vie, de Montreal a Guadalajara au Mexique, par exemple, est de 3,8:1. Si vous avez un revenu garanti en France, mème minable, vous pouvez en tirer une confortable aisance dans la majorité des pays du monde...

      Bonne chance

      pjca

  • ddacoudre ddacoudre 25 août 2015 13:39

    bonjour JC. A

    Ce point de vue se défend. chaque enfant qui né est presque neuf même en tenant compte de l’épigénétique qui permet l’évolution morphologique et physiologique. Certes nous ne maitrisons pas tout cela et toutes tentative de maitrise pour assoir un pouvoir quel qui soit virera à la catastrophe, car l’humain n’a pas la capacité cérébrales pour traiter toutes les informations nécessaires qu’il reçois sans oublier celles qui le percutent et dont il n’a aucune connaissance et doit donc développer son existence sur le mode échec. le déterminisme nécessaire pour, sur un mode échec, développer des productions et les motivations suffisantes, emporte d’en avoir conscience sans que cela soit un motif de démotivation. cette gymnastique intellectuelle doit pouvoir intégrer notre comportement essentiellement émotionnel qui va, dans la recherche de l’auto satisfaction par l’estime de soi, façonner tous les paradigmes de domination, et emporter par le long apprentissage le développement culturel éducatif d’un type de civilisation.
    La notre génère des dominants bêta, et non alpha, qui s’appuient sur les construction culturelle pour se faire coopter ou s’imposer par tous les différents moyens dialectiques d’une rigueur qui emporte l’assentiment de tous et les aliènes de fait à une vision absolutiste dans un monde ou l’échec est la base de toute progression pour permettre que le passé s’adapte au présent qu’il a généré et dont nous ignorons biens des aspect n’ayant pas connaissance du monde objectif et devant se contenter de la limite de nos sens.
    Ainsi la recherche de l’éternité offre un moyen de contrôle des populations qui veulent vivre éternellement voire mourir en bonne santé.. d’évidence n’ayant pas résolut notre problématique de la domination des uns sur les autres, ce nouveaux paradigme d’un sens de l’existence justifiera que s’y développe la relation dominant dominé avec laquelle chacun d’entre nous nous naissons et dont l’existence culturelle offre aux fil des siècles les divers paradigmes pour s’exécuter.
    Aujourd’hui un handicapé peu par ses aptitudes culturelle devenir un dominant Bêta et de fait il développera la vie qui correspond à ce qu’il est.
    c’est en cela qu’ayant donné le pouvoir à « l’entreprise » à partir des années 90 nous réalisons une existence qui s’y identifie alors que l’entreprise, si l’outil est efficace, est un espace de totalitarisme. Ce qui constitue un sacré paradoxe dans une société qui prône la démocratie.
    alors est-ce que les médocs seront les outils d’aliénation de demain, ce n’est pas stupide de l’envisager.
    cordialement.


  • Pierre JC Allard Pierre JC Allard 25 août 2015 17:22

    @ D,


    Le paradoxe n’est pas que l’on prône la démocratie et qu’on pratique le totalitarisme, mais que, le sachant, on s’en accommode si bien. On dit que Homme est un prédateur, mais il ne lui reste que deux canines et, si la Bonne Fée lui accordait un voeu, il n’est pas dit qu’une majorité ne souhaiterait pas un sort d’herbivore dans de gras pâturages. Voyez comme l’Américain moyen, qu’on a enrichi, devient maladivement obèse..  On réclame de plus en plus.un revenu de subsistance.... et plus du tout de travail.  Dimanche toute la semaine, août toute l’année... et e que e votre toubib soit votre bon pasteur.

    PJCA

    • ddacoudre ddacoudre 25 août 2015 19:23

      @Pierre JC Allard

      je ne suis pas pour quelque chose en particulier si ce n’est qu’il es possible de faire cesser l’exploitation de l’homme par l’homme, sans détruire les moyens qui lui permettent de survivre dans un monde hostile, mais quand c’est l’autre qui rend le monde hostile, le mythe de l’humanisme suggère de rechercher une solution qui ne soit pas destructrice.
      nous savons qu’ils nous faudra changer de nourriture, mais le blocage psychologique imprègne trop nos civilisations contemporaines. le travail n’est pas une finalité mais le moyen indispensable pour réaliser ce dont nous avons besoin et pour cela il n’est pas nécessaire d’exploiter l’autre si ce n’est sous le comportement archaïque naturel du dominant.
      aujourd’hui nous avons donné le pouvoir au marchand, il nous font un monde adéquate. si nous le donnions à un schizophrène il nous ferait un monde lui ressemblent.
      nous l’avons donné parallèlement aux détenteurs de monnaie, ils nous font un monde financier dont les territoires sont le marché. cela nous emmène a produire seulement pour avoir un revenu et place la nécessité du travail dans une position mythique qui fonde notre existence, alors que nous pouvons en sortir, en privilégiant le bien être, ou comme je le soutiens le développement des savoirs comme source de revenus complémentaires.

      cordialement.


  • Pierre JC Allard Pierre JC Allard 27 août 2015 08:58

    @ D


    C’est en effet un blocage psychologique, résultat d’un conditionnement intensif. Il en résulte le monde que nous avons.... Le changer se donner un autre but que l’enrichissement - c.a.d renoncer a la croissance, serait une transformation plus radicale que toutes celles qui ont été tentées au cours de l’Histoire... Je vous recommande de ne vous y attaquer qu’avec prudence.

    PJCA

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